jeu. 1 août 2019 21:12
Madame Bapté,
Il est scandaleux que vous osiez ainsi dénaturer une proposition de loi de l'opposition et cela montre à peu près votre taux de démocratisme.
Vous laissez travailler l'opposition puis vous récupérez et dénaturez leurs propositions de loi comme pour montrer que vous servez à quelque chose.
Où est le débat démocratique ? Vous venez à l'assemblée, vous découpez dans nos textes ce qui vous intéresse et vous imposez votre amendement sans débat, ni discussion. Et nous que pouvons nous faire, sinon baisser la tête ou refuser de jouer le jeu. Car oui, l'assemblée nationale n'est qu'un grand jeu, une vaste blague, un simulacre de débat et vous monopolisez la prise de décision. Etonnez-vous ensuite que nous refusions de voter lorsque les dés sont jetés à l'avance et pipés par vos soins. Rien ne sers de débattre, d'essayer de convaincre, vos députés vous suivent aveuglément.
Laissez-moi vous rappeler que la République, ce n'est pas la loi du plus fort. La démocratie, ce n'est pas "cause toujours ça m'intéresse".
Mais revenons à votre ridicule amendement, il perpétue une injustice flagrante sur les allocations familiales en donnant à tous, même s'ils vivent dans un château et roulent en limousine. Ce serait vider les caisses de l'Etat pour donner aux plus riches et c'est inacceptable. Les allocations familiales ne doivent pas être des incitations à la procréation mais des aides sociales pour que les plus pauvres élèvent dignement leurs enfants !
De plus, vous continuez votre système de préférence nationale en continuant de refuser aux étrangers le droit de percevoir des allocations familiales. Alors que ce ne sont pas les plus pauvres migrants qui en ont le plus besoin ? Ceux qui ont fui comme ils ont pu leur pays, ce n'est pas à eux d'abord de percevoir des aides pour reconstruire la dignité qu'ils ont perdu et que vos lois continuent de bafouer ?
Quoi ! toujours ce seraient à ceux qui ont une carte plastifiée d'avoir des aides et jamais à ceux qui souffrent d'avoir perdu leur nation, leur langue, leur culture et de survivre là où tout leur est étranger ?
De plus, quand ces aides s'appliquent à ceux qui ont un joli papier d'identité ostarien, vous refusez encore et toujours d'accorder des allocations si un enfant a commis un délit ou un crime ! Alors que des familles, par vos allocations minables n'avaient que le vol pour se nourrir à la fin du mois, vous leur supprimez en plus ce qui leur permettait de manger en début de mois ? Eh quoi ! parce qu'un grand frère de 30 piges a commis un délit, la petite soeur de 8 ans n'aurait plus le droit à être élevée dignement ? Parce qu'un individu a commis un délit même mineur, tous les autres enfants de la famille n'auraient plus droit de manger à leur faim ?
Avec ces mesures d'un autre temps, vous remuez le couteau dans la plaie de la pauvreté, et ceux qui souffraient de ne pouvoir bien éduquer leur premier enfant, n'auront plus les moyens d'éduquer dignement les suivants ! Pour un délit, un simple délit, vous coupez toutes les aides sociales que peut recevoir une famille à la rue. Car il n'existe en Ostaria, pas d'autres aides sociales, et vous croyez que c'est en appauvrissant encore les familles qui n'ont que l'illégalité pour survivre qu'ils vont se transformer en bon samaritain ? Vous croyez encore que c'est une dissuasion efficace ?
Eh bien, désolé de vous l'apprendre, mais quand on doit nourrir ou habiller son enfant le 25 du mois, on est prêt à voler sans penser que le prochain mois on ne touchera plus d'aide. Votre crime conjure leurs délits.
Mais, vous, la majorité qu'en avez-vous à faire avec vos bons salaires ? Faîtes ce que vous voulez de notre loi, nous ne pourrons pas nous y opposer par le vote, alors comme à votre habitude, décidez ce que bon vous semblera -c'est à dire ce que bon ne sera pas.