ImageBienvenue en Ostaria !Image

Heure de Lunont : (GMT+1)
__________________

Dépêches - Articles - Constitution - Journal Officiel - Commission Électorale

[AEO] Législatives 166 : Portrait de Marie Bonneau (RSE)

Répondre
Avatar du membre
Sophie Vialle
Messages : 9
Enregistré le : jeu. 9 mai 2019 21:06
Localisation : Lunont
Personnage : Secondaire

mer. 12 juin 2019 13:46

Dans la suite de nos entretiens avec les candidats têtes de listes en vue des élections législatives de 166, nous vous présentons aujourd'hui le portrait de Marie Bonneau, candidate du RSE.

Marie Bonneau, meilleur espoir féminin ?


Image


Portrait de Marie Bonneau
Candidate tête-de-liste du Rassemblement des Socialistes et Ecologistes

Je suis Marie Bonneau, j'ai 41 ans et j'ai décidé de me lancer en politique. Je suis née dans des milieux aisés à Lunont d'un père chirurgien et d'une mère directrice ressources humaines d'une entreprise. A 27 ans, je suis rentrée au barreau de Lunont en tant qu'avocate après 9 ans d'études supérieures en droit dans les plus prestigieuses écoles. Je suis d'ailleurs sortie major de ma promotion à l'université de Lunont. Pendant les 14 ans que j'ai passé à plaider, j'ai souvent fait face à des cas qui me touchent profondément : des atteintes à l'environnement, des cas de corruption ou encore des cas de violences aux femmes. C'est là que sont nés mes premiers engagements politiques. Je ne militais pas, je n'avais pas de carte, d'ailleurs, je n'en ai une que depuis moins de deux semaines. Mais cependant, défendre dans des batailles judiciaires les victimes de racisme ou de sexisme, l'environnement ou encore des institutions propres et transparentes est selon moi une forme d'engagement première. Mais j'ai pris la décision d'agir encore plus directement en agissant aux plus haut pour que les avocats de ce pays n'aient plus à plaider dans de telles affaires et plus généralement pour faire avancer la société entière, et non pas seulement les quelques victimes que j'ai pu défendre. Après la dernière élection présidentielle, j'ai fait le choix de m'engager en politique pour proposer une alternative aux victoires écrasantes, symbole pour moi d'une dérive de la démocratie. J'ai découvert balbutiante le monde de la politique et aujourd'hui je suis fière de porter la liste "La Parole au Peuple".

Sophie Vialle : Merci madame Bonneau pour cette présentation, alors vous êtes une nouvelle arrivée dans le paysage politique ostarien, vous arrivez du monde associatif avant de rapidement vous imposer après la défaite du RSE aux élections présidentielles, comment s'est passé cette ascension fulgurante ? Et comment vivez vous ce passage soudain sous les projecteurs ?

Marie Bonneau : Si vous m'aviez demandé il y a deux semaines si je penserais être là devant vous pour porter la liste RSE, je vous aurais dit que non. Initialement, je souhaitais mener une liste de gauche indépendante mais forte. Mais je ne voulais pas être un facteur de division à gauche. J'ai donc proposé au RSE de fusionner nos listes. Mais ils n'ont accepté que je prenne la tête de liste qu'à la condition que je rejoigne le parti, ce que j'ai fait. Sinon, je pense que mon arrivée sur le devant de la scène politique est une opportunité d'entendre des voix nouvelles qui connaissent la réalité. Nous devons saisir cette chance pour la démocratie de voir arriver des personnes issues de la société civile.

SV : Quels rapports entretenez vous avec les autres partis de la gauche ostarienne ?

MB : J'ai reçu des contacts de la part de cadre du MAP soucieux de saisir l'éventuelle opportunité pour la gauche de reprendre le pouvoir. Et j'espère que nous saurons mettre de côtés nos divergences mineures si l'occasion se présente. Quand à la liste société civile de Laurent Lavaud, je trouve que l'initiative est très intéressante tant sur le plan du fond que de la forme. Cependant, nous considérons que c'est une division de la gauche inutile alors que nous pourrons faire campagne sous la même bannière. Mais j'espère que nous saurons nous rassembler une fois les élections terminées.

SV : Comment envisager une union de la gauche impliquant le Mouvement d'Action Populaire, lequel est très fortement soupçonné de crimes de guerre commis pendant la Guerre Civile ? Cela ne risquerait il pas de compromettre le rassemblement d'une gauche ostarienne traditionnellement modérée ?

MB : Nous ne considérons pas le MAP comme coupable. Certains de ses dirigeants ne se sont pas gênés d'utiliser ce mouvement pendant la guerre. Aujourd'hui, la majorité des responsables du MAP de l'époque sont en prison ou sont en passe d'être condamnés. Nous estimons que le MAP étant aujourd'hui une force politique qui réunit 12% des suffrages, la balayer du champ politique serait grave pour la démocratie.

SV : Quels sont les grands thèmes de votre campagne ? Quelles idées, quels impératifs, quel agenda politique souhaitez vous apporter à l'Assemblée Nationale ?

MB : D'abord, nous voulons en premier lieu que l'Assemblée Nationale redevienne un lieu de démocratie, et non pas un lieu où l'on vote en cadence les textes gouvernementaux car de toutes façons, on sait qu'ils seront adoptés. Pour cela, une seule solution, retirer au MUR sa majorité absolue en l'empêchant de remporter 50% des suffrages. Ensuite, nous voulons ramener l'écologie au sein de l'Assemblée et nous espérons pouvoir compter sur Les démocrates et les autres forces de gauche pour nous aider sur ce plan majeur. Et enfin, nous voulons ramener la question sociale, dans laquelle le bilan de la majorité est quasiment vierge, au coeur des débats.

SV : Vous semblez être très critique sur le fonctionnement des institutions. Sur quoi vous basez vous en déclarant vouloir que l'Assemblée Nationale "redevienne" un lieu de démocratie ?

MB : Je dis simplement que quand la majorité a les deux tiers des sièges d'une Assemblée, elle est absolument inutile. Certes, on peut s'y exprimer mais rien n'y fera, les textes seront toujours adoptés. Donc aujourd'hui, quand une assemblée parlementaire est inutile, c'est qu'il y a de sérieuses questions à se poser.

SV : Il s'agit d'un scrutin à la proportionnelle intégrale qui élit actuellement nos députés. Quelles suggestions feriez vous pour améliorer le fonctionnement de l'Assemblée Nationale ?

MB : Le mode de scrutin et le fonctionnement de l'Assemblée Nationale vont plutôt bien. Le problème est issu de sa composition. Mais j'ai la conviction que nous pouvons arriver à faire chuter le MUR de son piédestal pour enfin permettre un peu plus de démocratie à l'Assemblée.

SV : Vous évoquez également l'écologie et le social, l'ADN de votre parti politique, vous avez des projets à évoquer sur ces sujets ?

MB : Sur le plan de l'écologie, nous voulons lancer un plan de financement des énergies vertes, inscrire l'urgence écologique dans la Constitution ou encore favoriser fiscalement les circuits courts de distribution. Sur le plan social, nous voulons rattraper le retard causé par la majorité. Nous allons créer un salaire minimum, donner de nouveaux droits aux salariés et porter leur voix dans les institutions.

SV : L'urgence écologique ? Quelle urgence écologique ?

MB : Nous devons aujourd'hui inscrire dans la Constitution le fait qu'il faut agir contre la perte de la biodiversité, la montée des eaux, le réchauffement climatique et les émissions grandissantes de CO2. C'est cette urgence écologique que nous devons endiguer.

SV : J'ai un peu de mal à vous suivre, rien ne laisse présager de telles catastrophes aujourd'hui, et c'est quelque chose de grave que vous dites, mais quelles sont ces prévisions ? Et en quoi la Constitution est mêlée a ces sujets ?

MB : La Constitution est totalement mêlée à ces sujets car c'est le texte qui nous engage tous sur le champ politique. Elle peut donc nous imposer à l'action.

SV : Merci madame Bonneau pour vos réponses, une dernière question, vous l'avez vu le parti d'Hector Jonhson, les Démocrates, ont déposé une liste in extremis. Les centristes dicksoniens seront donc présents à cette élection. Que pensez vous de ce retournement soudain ? Ne remet il pas en cause le rassemblement de la gauche modérée ?

MB :Non. C'est une bonne chose que M. Johnson soit là pour nous prouver que la démocratie marche encore. J'espère qu'il aura lui aussi un large groupe pour défendre ses idées. Et qui sait, peut-être nous sera-t-il possible de gouverner ensemble à l'avenir.

SV : Je vous remercie de nous avoir consacré un peu de votre temps, très précieux j'imagine en période de campagne !
Un dernier mot avant de finir ?

MB : La liste "La Parole Au Peuple" sera là pour défendre vos idées et porter votre voix. Chaque suffrage compte et nous apporter le votre nous serait très précieux.

Sophie Vialle
Journaliste
Rédactrice en chef adjointe d'Aujourd'hui en Ostaria
Chef du service politique d'AEO

Répondre

Retourner vers « Aujourd'hui en Ostaria »

  • Informations
  • Qui est en ligne

    Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 1 invité