Salle François Dickson
Erce Klinton réunit dans l'après-mi les ambassadeurs installés en république d'Ostaria autour d'une table ronde exceptionnelle. On ouvrit la salle aux ambassadeurs et leurs conseillers, afin qu'ils puissent s'y installer.
L'indéboulonnable Claire Cersei Bachmann avait été invitée par le Secrétaire d'État ostarien en personne au ministère des Affaires Extérieures et de la Défense afin d'assister à la réunion des ambassadeurs. Claire avait hâte de rencontrer Erce Klinton afin d'aborder avec lui les enjeux du moment, notamment l'ouverture de son ambassade qu'elle attend désespérément depuis plusieurs années.
Elle arriva à bord de sa célèbre limousine blindée de 10 mètres de long quelques minutes seulement avant l'heure convenue. Elle aimait les entrées remarquées. Son chauffeur lui ouvrit la porte tandis qu'un laquais du ministère ostarien vint l'accueillir et l'accompagner jusqu'à la flambant neuve salle François Dickson.
En pénétrant dans la salle, elle s'exclama haut et fort : "messieurs !" en guise de salutation. Elle fit ensuite le tour de la table et échangea discrètement les marque-places afin de se retrouver aux côtés d'Erce Klinton. Après mûres réflexions, elle décida même de prendre la place du ministre ostarien. Son fauteuil semblait plus confortable et Claire aimait par dessus tout le confort. Elle estimait que les ostariens lui devaient bien cela. Elle croisa les jambes avec désinvolture et passa la main dans ses cheveux soyeux tout en scrutant l'arrivée du Secrétaire d'État. Trouvant le temps long, elle se mit à soupirer bruyamment et à tapoter sur la table avec ses ongles manucurés.
L'ambassadeur royal de Lysennie Pascal Sauvage était en retard. Son réveil n'avait pas sonné à la bonne heure. Il se prépara à la hâte dans la salle de bain de sa chambre d'hôtel située en plein coeur de Lunont. Une fois préparé, il courut jusqu'à l'ascenseur direction le parking de l'hôtel. A bord de sa Roussel Pallas, il démarra en trombe. Les embouteillages de la capitale ostarienne lui firent perdre de précieuses minutes supplémentaires.
Arrivé devant le ministère des Affaires Extérieures et de la Défense, il se gara en double file et mit les warning. Il regarda sa montre en courant vers l'entrée lorsqu'il fut interpellé par un membre du personnel du ministère ostarien. Celui-ci l'emmena jusqu'à la salle François Dickson. Pascal était enfin arrivé. Essoufflé et en sueur, il salua son homologue de Narois et du Saint-Concile avant de prendre place autour de la table. Il salua de loin l'ambassadrice fédérée qui semblait s'impatienter.
Erce Klinton arriva dans la salle, à sa grande surprise il vit l'ambassadrice Clair Bachman assit à la place qui lui était dédié. Il émit un petit sourire avant de se mettre à l'autre bout de la table.
Mesdames et Messieurs les ambassadeurs et ambassadrices,
Merci d'avoir accepté mon invitation à cette table-ronde inédite et exceptionnelle.
Je suis donc le nouveau Secrétaire d'Etat chargé des Affaires phoéciennes et du Commerce extérieur. A cet égard, notre gouvernement souhaitons inlassablement préserver et améliorer nos relations avec nos partenaires en mettant en place des accords commerciaux et/ou traités utiles avec la République d'Ostaria. Enfin, nous souhaitons corriger certaines erreurs de nos prédécesseurs, je pense bien évidemment en premier lieu à Madame Bachmann qui se retrouve actuellement sans aucune ambassade dans notre pays depuis bien longtemps.
Je vous propose donc que chacun m'énonciez les besoins - accords commerciaux et ou traités de reconnaissance mutuelles - qui seront une première base de travail.
Entre-temps, on n'apporta des apéritifs et des boissons, ainsi que de l'eau.