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Dépêches - Articles - Constitution - Journal Officiel - Commission Électorale

Zénith d'Abosque

Ville IRL : Nîmes
Population : 791 866 hab.

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État d'Ostaria
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mar. 2 avr. 2019 18:58

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Le zénith d'Abosque est un lieu culturel phare de la ville.

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Christian Duroux
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mer. 3 avr. 2019 19:38

Le président du Mouvement Uni pour la République, dans le cadre de la campagne pour le second tour des élections municipales, s'est rendu à Abosque, afin de tenir un meeting en compagnie du maire sortant, Sébastien Zelin. La fusion officielle entre sa liste et celle du Parti Libéral-Conservateur, au sein de la liste "Républicains et libéraux-conservateurs - Majorité présidentielle", venait à peine d'être actée. Elle n'avait pas encore été annoncée.

Après une certaine attente, puis une introduction menée par un chauffeur de salle, le maire entra en scène. Il présenta son programme, en alimentant ses promesses d'exemples concrets qui permettaient à chacun de mieux cerner la situation. Ses explications durèrent longtemps, mais furent très détaillées et captivèrent le public. Son projet n'avait rien de bien incroyable, pourtant : il promettait, comme tout le monde, de réduire les impôts, pour les plus démunis, les plus travailleurs, les plus méritants ... bref, chaque catégorie considérait y trouver un grand avantage, et tout le monde était ainsi conquis. De la même façon, il ne manquait pas de souligner ses réussites passées, en passant ses échecs sous le tapis. Ce n'était pas un maire parfait, mais qu'importe : l'important, c'est que l'assistance le croie.

Mais ce n'était que la première partie du meeting. Car, chacun le savait, chacun l'attendait : un invité de marque était présent dans la salle. C'était le très célèbre et actif Christian Duroux, qu'on ne présentait plus. À son arrivée sur l'estrade, après la fin du discours du candidat à la mairie, un torrent d'acclamations émana du public. Il se plaça devant le micro, et, avec son charisme habituel, entama son discours.


Christian Duroux : Mes chers amis, j'ai une grande nouvelle. À l'instant, les listes du Parti Libéral-Conservateur et du Mouvement Uni pour la République ont fusionné, dans toutes les villes d'Ostaria !

Un grand enthousiasme fut perceptible dans le public, qui le manifesta par des applaudissements et des cris.

Christian Duroux : La majorité présidentielle et parlementaire s'est unie sous une seule bannière, en ce jour, face aux différentes formes de contestation que traverse notre pays. D'un côté, l'extrême droite du Mouvement National de Marie Saez, qui fait son terreau sur la violence, la peur, tous les maux de la société. De l'autre, les pseudo-centristes, les opposants par conviction incarnés par les pseudo-démocrates de Hector Johnson. En effet, celui-ci n'a que faire du réformisme, de la discussion et du consensus qu'il dit vouloir apporter au pays. Lui, membre du gouvernement, n'avait qu'un seul objectif, en le quittant : s'opposer au pouvoir en place. Il ne s'agissait pas de discuter avec lui, d'évoquer certains désaccords qui pourraient être réglés de manière consensuelle ! Non ! Il fallait, pour lui, se placer en opposant direct à la politique constructive et démocratique de Jérôme Plassel et d'Alexandre de Brétigny !

Des huées se firent entendre.

Christian Duroux : Ces pseudo-démocrates disent se baser sur les idées de François Dickson. C'est faux, et c'est une honte. Comment osent-ils fonder leur éventuelle réussite politique sur un mensonge sur l'un des personnalités les plus importantes de l'histoire récente de notre pays ?
Était-il dans la façon de penser de François Dickson de s'opposer au président Plassel ? Non. Ces deux grands hommes se sont bien connues et ont maintes fois travaillé ensemble. Mieux encore ! Jérôme Plassel était membre de plusieurs gouvernements, sous la présidence de François Dickson, et François Dickson, ministre à plusieurs reprises, sous la présidence de Jérôme Plassel. Leur sens du consensus a permis un développement hors du commun de notre pays, et devrait être un modèle pour tous ceux qui portent Ostaria dans leur cœur. Ils ont eu des désaccords, mais sont parvenus à les surmonter pour travailler l'un avec l'autre, pour l'avenir de notre pays ! Mais Hector Johnson envisage-t-il cela ? Il quitte le gouvernement pour fonder son propre mouvement, dans un but entièrement électoraliste !
Pire que cela : pour arriver à ses fins, il n'hésite pas à diffamer le Mouvement Uni pour la République, ce rassemblement qui a permis la reconstruction de notre pays après une période aussi difficile que notre guerre civile. Ce rassemblement mené par des hommes qui ont agi contre les dictatures de Carmel ou de Delfrous, et pour la République et la démocratie ! Il n'hésite pas à nous traiter d'extrémistes ! Mais comment peut-il traiter d'extrémiste un homme qui, comme Jérôme Plassel, a permis la réinstallation de notre démocratie ? Bien plus : comment peut-il insulter François Dickson, cet homme qui, sans faire directement partie de ce mouvement, y était allié, et faisait partie, jusqu'à sa mort, de la majorité présidentielle ? Comment peut-il salir la mémoire de ces figures pour assouvir ses propres contradictions ?
Je vous le dis : les Démocrates ne sont pas ouverts au consensus. Ils ne sont pas ouverts au dialogue. Ils ne font ni honneur à leur pays, ni à leurs prétendus modèles, ni à leurs opinions politiques. Le monde a-t-il jamais connu de centristes aussi extrémistes ?

Cette phrase fut grandement acclamée. Elle annonçait la fin du meeting, et portait un coup final à l'envie qu'avaient certains républicains de se diriger vers les Démocrates. Duroux était parvenu à son objectif : les centristes du MUR allaient rester à ses côtés.

Les militants quittèrent les lieux un peu plus tard, après quelques dernières précisions et paroles de certaines personnalités, dans une grande agitation. Beaucoup tentaient de voir le ministre, de lui serrer la main ou encore de faire un selfie avec lui. Le politicien ne pouvait pas répondre à chacun, mais essayait toutefois d'accomplir le désir de la plupart des sympathisants.
Ici, plus personne ne doutait de la fin proche du mouvement centriste critiqué publiquement par la droite.

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Alexandre de Brétigny
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lun. 3 juin 2019 21:12

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Le meeting de lancement de campagne à Brignal s'était terminé en fin d'après midi. Après une heure passée avec les militants, Alexandre de Brétigny et son staff ont pris la route de l'aérodrôme de Brignal pour rallier Illonlieu puis Abosque.

Après Illonlieu et Brignal, le Premier Ministre répondit à l'invitation d'Aliénor Bapté, l'une de ses colistières originaire d'Abosque pour prendre part à une réunion publique de campagne sur le thème de l'éducation.

Organisée dans le zénith de la ville, la réunion avait été annoncée par tractage et affichage et après une campagne sur les réseaux sociaux animées par l'équipe numérique de la section locale du MUR d'Abosque.

A son arrivée à 20h, Alexandre put constater que bien plus de la moitié des 770 places aménagée dans la salle étaient déjà occupée. Aliénor Bapté, la colistière et Déléguée de Section du MUR pour Abosque l'accueillit devant le bâtiment accueillant la réunion. Elle l'informa que la réunion sera enregistrée et diffusée en différé de trois minutes sur les réseaux sociaux.

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Alexandre de Brétigny
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lun. 3 juin 2019 21:13

A 20h45, Alexandre de Brétigny entra dans la salle comble, sous les applaudissements enthouasiastes de la salle. Le Premier Ministre marchait dans l'allée centrale, serrant la main de l'une ou l'autre personne qu'il reconnaissait.

Arrivant à l'estrade, il serra la main des personnes présentes : le maire, le bureau local du MUR, Flowd Winter, le ministre des affaires étrangères et originaire de Cavour et des personnalité de la ville connues pour leur sympathies républicaines.

Ayant fait le tour de l'estrade il revint au pupitre :


Brétigny : Chers citoyens d'Abosques, bonsoir !

J'arrive tout juste de Brignal ou j'ai participé au lancement de notre campagne des élections législatives, aux cotés de Christian Duroux, le Président de l'Assemblée Nationale et de nombreux autres. Je termine aujourd'hui une journée chargée !

Je tenais toutefois à venir vous voir pour participer à la réflexion que certains d'entre vous vont avoir ce soir sur les questions d'éducation.

L'éducation a été l'un des chantiers du gouvernement et de la mandature qui se termine. Au rétablissement de la République, nous avons pu voir les ravages causés par la monarchie. Les écoles tombant en ruine, celles détruites par la guerre non reconstruites, des enseignants arrêtés, renvoyés parfois même arrêtés.

Nous devions repartir de zéro. La reconstruction est presque effective. Nous avons pu profiter de l'occasion de reconstruire physiquement nos écoles en réformant également l'Ecole. Notre réforme du Code de l'Education à permis de clarifier le fonctionnement de l'école et de préparer l'enseignement secondaire à la réforme du baccalauréat ostarien.

Cette réforme se veut ambitieuse par le changement de paradigme qu'elle implique : l'exigence avant l'excellence. Nous pouvons tous vouloir l'enseignement d'excellence pour nos enfants, mais il implique en réciprocité la soumission des élèves et de leurs parents aux exigences de l'école. A l'exigence du travail, de l'effort et du mérite, l'excellence est la juste récompense.

Certains autres candidats prétendrait que notre système éducatif républicain, basé sur le mérite et le talent de chacun serait un système de "compétition". Je ne m'étendrais pas là dessus, je laisse chacun d'entre vous guetter les déclarations des uns et des autres dans la presse. Mais je ne peux que déplorer l'étendue des dégats.

La République a donné la liberté au peuple, elle a garanti l'école gratuite pour tous, elle a garanti à tous les ostariens l'égalité devant le travail. Un système ouvert mais avant tout basé sur la confiance en un système égal avec chacun.

Détruire la pédagogie en considérant que l'exigence académique n'est autre qu'une compétition n'a rien compris à l'objectif sacré de l'Ecole républicaine. Nous formons des citoyens. Et les citoyens ostariens doivent être formés avec rigueur et sérieux. Et c'est ce que nous voulons au Mouvement Uni pour la République !

Nous devons être exigeants avec nos jeunes afin de les former a prendre ensuite leurs propres décisions dans leurs vies d'adulte. Parmi les options que nos jeunes auront, c'est celle d'aller à l'université et de poursuivre leurs études.

Ceci n'est pas un choix obligé, mais ceux qui iront à l'Université s'aideront eux même comme ils aideront notre pays qui a grandement besoin de personnes expérimentée, participant à la recherche publique ou souhaitant se spécialiser.

Actuellement, le système universitaire ostarien est obsolète. Basé sur des collèges universitaires publics aux statuts obscurs, ces unités de formations développent parfois des offres de formation peu lisibles, parfois concurrentes.

Construire l'Université Nationale d'Ostaria, c'est donner la chance à toutes les institutions universitaires et d'enseignement supérieur de ce pays de pouvoir se développer dans un environnement sans concurrence sur les moyens ou le recrutement. C'est également la possibilité de pouvoir unifier et rationaliser le fonctionnement de la recherche publique ostarienne, d'en assurer un meilleur financement et de développer la construction d'équipements nouveaux.

Ce nouveau mandat confié au Président Plassel est une chance énorme. Après avoir pu poser les bases d'un nouveau système éducatif ces dernières années, nous tenons l'occasion unique de finir cette grande réforme de l'éducation. En nous apportant votre soutien, nous pourrons continuer et terminer notre travail !

C'est pour cela que les 12 et 13 juin prochain, je vous encourage à voter et à faire voter pour le Mouvement Uni pour la République et à nous aider à rendre Ostaria plus forte !

Je vous remercie !

La salle pleine répondit par de longs applaudissements pendant qu'Alexandre de Brétigny quitte le pupitre, avant d'aller rejoindre sa place.

La réunion publique se poursuivit avec diverses interventions. Vers 22h, Alexandre de Brétigny prit congé des militants d'Abosque à l'occasion d'une pause dans les débats. Le Premier Ministre dina avec le Préfet de région à Illonlieu avant de prendre à nouveau l'avion pour Lunont et rejoindre l'Hôtel d'Allias ou son travail de chef du gouvernement l'attendait.


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Julien Chastain
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jeu. 13 juin 2019 01:10

Face à un public que Julien n'avait pas vu depuis longtemps, le leader du Parti s'approcha de la foule pour s'exprimer une nouvelle fois sur le programme harmoniste. Il salua la foule, le sourire aux lèvres, se mit au centre de la scène, regarda les lumières s'éteindre dans la salle, puis en leva le poing gauche, sur son coeur il commença son discours.

Camarades harmonitaires,

Quel chemin devons nous emprunter pour notre société ? La question se pose chez les guignols de la politique habituelle, pour nous, la voie est tracée. Celle de la liberté, de l'égalité, de la démocratie : de l'Harmonie. Notre but ultime reste l'avènement d'une société libertaire contre l'Etat. Car oui, la seule lutte qui devra animer notre quotidien sera celle contre l'établissement d'un Etat quand nous l'aurons aboli.

Mais n'allons pas si vite. Pour reprendre, je vais résumer notre action parlementaire si vous nous offrez la majorité. D'abord nous changerons l'éducation dispensée à nos têtes blondes. Une société qui forme sa jeunesse dans des moules n'a aucun avenir, notre objectif sera de libérer l'enseignement. Jamais un enfant n'a de murs, tous les chemins lui sont envisageables, il ne perd ses routes qu'en grandissant, il faut donc lui laisser la possibilité de prendre celui qui lui plaira, sans imposer notre doctrine fermée et stérile. Sans ce qui se fait appeler dans la bouche de la majorité "rigueur", sans cette doctrine qui trace le sillon du chemin que paveront les pauvres éduqués. Il faudra également abolir la méritocratie et la société de compétition. Car non, ce n'est pas sain de déclarer que chacun doit aller au bout de ses forces pour être plus compétitif que le voisin. La voie de l'anarchisme nous dit l'exact contraire. Il faut être solidaire et non solitaire. Rien ne sert de courir, il faut partir unis.
La compétitivité est une fantasmagorie capitaliste inventée dernièrement pour accréditer la thèse du libéralisme triomphant aux esprits critiques. Qu'est-ce que la compétitivité sinon une invention pour faire avaler des principes aussi ignobles que ceux qui disent que la pauvreté est le résultat de l'échec individuel d'un feignant ? Que ce principe classique qui nous dit que celui qui réussit doit jouir de sa réussite et tant pis si l'on meurt de faim dans la rue qui borde son appartement à moulures ? Que cet autre qui défend le "chacun pour soi" ?
La compétitivité ne défend que la loi de la guerre permanente, ce qu'on croyait jadis être l'état de nature que l'Etat permettait de mettre en ordre. Ce ne fut que la plus grosse erreur de considérer l'Etat comme sauveur de la folie compétitive de l'homme, bien au contraire. La compétitivité qui est défendue par l'Etat n'est que la loi du plus fort. Car l'Etat n'a jamais était un état d'ordre dans la société mais le moyen autoritaire de maintenir un ordre factice dans un désordre humain. Le seul équilibre de la société réside dans l'anarchisme et dans la société à échelle humaine.

La seconde chose que nous mettrons en place et qu'il est important de rappeler est notre décentralisme absolu. Notre premier décret ne sera pas la loi socialiste ou l'abolition des banques mais la planification de la décentralisation jusqu'à l'abolition de l'Etat central. Il n'existe aucun autre moyen d'abolir l'autorité. Si tout n'est pas planifié, les dirigeants restent au pouvoir, prétextent une révolution à petit pas, des réalisations encore à faire, et ils ne le quittent jamais en réalité. Le seul moyen d'utiliser le pouvoir pour l'anarchie et l'harmonie est de prévoir la fin de nos prérogatives tant que la puissance n'a pas encore corrompu nos esprits humains. Sans ça, même en mettant les révolutionnaires les plus convaincus, d'ici la fin du mandat, ils en seront de ces bandits en col blanc qui courent les parlements de ce monde, plus dévoués au plaisir de la chaire qu'à celui de la chair.
Nous préparerons nos lendemains qui chantent. Comme je l'ai dit, le seul moyen de parvenir au degré le plus haut de la liberté et de l'équilibre, c'est de ramener nos sociétés à des sociétés à taille humaine, à l'instar de ces sociétés -traitées de micro-sociétés ou de pré-sociétés ou encore de sauvages- unies autour d'un chef symbolique et qui depuis des temps immémoriaux prennent leurs décisions ensemble et vivent dans un ordre que jamais nulle autorité n'a dû rétablir. Ces gens-là ne luttent pas entre classes puisque aucun d'eux n'a imposé la division de leur société, ces gens-là bienheureux luttent contre l'Etat. Voilà mon projet.
La seule société à taille humaine c'est celle de la taille d'un village, d'un quartier, la société cosmopolite et nationale n'a vu que l'effondrement de l'individu qui s'est vu dépossédé de ses droits et pouvoirs au profit d'une élite élue qui fait tout pour garder sa chasse gardée : celle de la gestion du monde. Il ne leur est pas favorable de rendre le pouvoir puisqu'ils ne pourraient imposer leur volonté à une majorité qui les dépasse. Ils seraient réduits au simple quidam, qui n'aurait d'importance que dans sa collectivité et qui ne pourrait imposer ses idées partout d'un seul coup d'urne. Qu'une multitude de peuples puissent vivre diversement sans écouter une seule voix nationale les effraies. Qu'ils ne puissent plus avoir du pouvoir sur une foule qu'ils ne peuvent mesurer les dérange. Ils ont cette soif de pouvoir idiote, ils ont en eux, l'impérialisme individuel. Il nous appartient de dénoncer l'impérialisme national, nous dénonçons également l'impérialisme individuel dans le coeur de chacun de nos opposants.

Nous au pouvoir, le Parlement votera en faveur de la liberté maximale et instaurera l'égalité totale. D'une manière à la fois progressive et délimitée par la dissolution programmée de l'Etat, nous autoriserons tout ce qui ne nuit à rien, ni à personne, nous mettrons l'économie en laisse et l'immolerons dans un grand feu de joie. Car oui, nous détruirons la société du travail. Il ne faut pas vivre pour travailler, ni travailler pour vivre, il faut vivre et travailler. Travailler le minimum, seulement ce que nous dicte notre société à taille humaine. A-t-on besoin de quarante huit mille épingles par jour pour deux mille hommes ? Bien sûr que non ! En ce sens, le travail à la chaîne permettra de ne travailler pas quatre heures par jour sur six jours, peut-être moins et de consacrer tout le reste du temps à vivre la vie comme il faut la vivre. Sans contrainte inutile, sans convention stupide, avec la liberté comme maxime et le consentement des autres et l'horizon comme seuls limites.

Voter pour le MAP c'est voter pour la Révolution douce mais la Révolution permanente. Nous ne nous contenterons pas de petits pas, nous ne sommes pas comme les autres pour qui une bouchée de pain et une goutte d'eau suffisent quand en secouant le carcan encore et en secouant plus fort, on pourrait obtenir la carafe d'eau, la pomme et le choux, et le vin et le dessert, et un toit même ! Nos efforts visent à abolir ce pour quoi nous voulons être élus. Nous ne voulons pas de la continuité d'une autorité qui fait croire que tout va bien, quand tout ne va pas bien. Nous voulons atteindre l'ordre, nous voulons atteindre le degré d'humanité le plus avancé que nous puissions atteindre et que nos frères que les imbéciles savants traitent de sauvages ont déjà atteints. Nous ne pouvons suivre cependant leur chemin, alors nous tracerons le nôtre, nous paverons les sentiers de bonheur pour que les jeunes générations puissent y courir, y sauter, y traîner du pied, s'y allonger et voir l'héliophanie écarlate, seul résultat que nous attendons, qui réchauffera le coeur des hommes et libérera de leurs chaînes ceux que la société garde dans ses mains faméliques.

Camarades, allez voter ; secouez les chaînes ; tous ensemble nous serons la force qui va,
Et demain, nous aurons la liberté !

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Marie Bonneau
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sam. 3 août 2019 18:34

Anna Buron avait rassemblé ses soutiens au Zénith d’Abosque pour le moment majeur de sa campagne. Elle entama son discours.


Buron : Mes amis,

Merci de montrer que la gauche unifiée peut s’imposer dans le match qui l’oppose à l’intouchable droite ostarienne. Nous ne sommes pas favoris. Nous avons toutes les raisons du monde d’abandonner dans ce match perdu d’avance. Mais nous avons le devoir d’être là pour proposer une alternative crédible et forte à une droite nocive pour la population.

L’heure est effectivement venu de choisir entre les beaux discours vides de tout projet pour les habitants ou un projet de gauche réellement au service de la population. Leur seul argument, c’est l’histoire. Ils accrochent à quelque chose devenu caduque vu que le MAP a fait le choix de changer d’identité pour pouvoir défendre des idées de gauche de manière sereine.

Heureusement pour la droite, le ridicule ne tue pas. Ils n’ont aucune réponse à donner sur le fond donc ils attaquent et font de la politique minable sur le dos des victimes de la dictature imposée ici il y a des années par les tyrans carmélistes. Aujourd’hui, plus personne ne défend cette idéologie, ni Julien Chastain, ni aucun militant du nouveau Parti Communiste Ostarien.

Ils savent combien le projet de l’union de la gauche est bien plus profitable aux habitantes et aux habitants alors ils ressortent un argument vieux et archaïque. Mais vous, citoyens d’Abosque mais également de cette région toute entière saurez reconnaître, au delà des beaux discours, quel programme représente l’avenir pour notre ville. Vous n’avez pas besoin de prétendus professeurs d’histoire pour savoir si vous acceptez de reconnaître que la carmélisme n’est plus au sein du MAP.

Mais cessons de nous étendre sur nos adversaires. Pensons avant tout à l’avenir de notre ville. Qui mieux que la gauche pour répondre aux problématiques écologiques? Le retour du végétal en ville ou encore un développement d’un réseau de transports en commun gratuits seront les piliers de la ville verte que nous allons construire avec vous.

Avec vos votes, vous pouvez demain faire d’Abosque une ville exemplaire sur les plans environnementaux et sociaux. Notre exemple pourra être suivi partout à travers le pays.

Alors le jour du vote, oubliez les discours, oubliez les phrases chocs, pensez aux projets qui se présenteront à vous. Alors, vous vous rendrez compte que l’union de la gauche est indispensable pour cette ville.

Vive Abosque! Vive la République! Vive Ostaria!


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Charles Devert
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sam. 3 août 2019 21:14

Devant le Zénith d'Abosque alors que le meeting de la liste d'union RSE-MAP débutait, un groupe grossissant de personnes se rassemblent.

Les drapeaux ostariens sont brandit, des drapeaux de Cavour apparaissent également ça et là. Des personnes agées portant des pièces d'uniformes et des bérets verts, bardés de médailles encadrés par des jeunes distribuent tracts et pancartes.

Ces pancartes sont sans équivoques "LE MAP ET SES LAQUAIS DEHORS !" "La pourriture terroriste, on en veut pas !"

Le groupe se sépara en plusieurs qui prenaient les passants à témoins, les informant que les communistes du MAP et leurs alliés socialistes tenaient un meeting au Zénith.

Un journaliste local, interpellé par le mouvement de foule se rapprocha d'un des groupes. Avisant un meneur, ce dernier le mena a Charles Devert qui prit la parole sur une estrade improvisée :


Devert : Chers concitoyens et amis !

Aujourd'hui, les socialistes et leurs alliés du MAP tiennent une réunion publique ici à Abosque ! Dans cette ville de Cavour ou, comme ailleurs sur l'île, les criminels de guerre du MAP ont pris le pouvoir et massacré les habitants !

Après avoir commis leurs horribles forfaits, ils reviennent ici pour séduire nos jeunes et leur mentir pour les embrigader dans leurs partis de la mort !

Aux plus agés présents ici, aux cavourois qui ont connus la guerre, réveillez vous ! Ne laissez pas nos villes passer sous le contrôle de ceux qui, hier encore, arrêtaient et déportaient vos amis et vos familles sous des prétextes fallacieux !

Ils vous mentent, ils poussent dans la fange tout ceux qui s'opposent à eux et reviennent pour détruire ce que la République à mis tant de temps à rebâtir ! Si les socialistes sont de bonne foi, qu'ils se retirent de se partenariat mortifère et antirépublicain !

La foule, approuvant le message du vieil homme, reprit les slogans lancés par les militants présents : "Le MAP et ses laquais dehors !"
Charles Devert
Colonel de l'Armée Ostarienne à la retraite
Président de l'Union Fédérale des Anciens Combattants et Résistants Ostariens

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Grégoire Constant
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jeu. 11 juin 2020 03:46

Grégoire Constant était venu à Abosque pour tenir un grand discours, il voulait en finir avec la polémique et aborder de vrais sujets. Il fallait rapidement un débat d'idées, les communistes en avaient plein, par contre, les contradicteurs eux, ne semblaient pas en posséder beaucoup. En partant sur le chemin des idées, Constant était sûr de marquer des points.

Grégoire Constant : Mes chers camarades,

Je voudrais vous parler ce soir comme candidat et comme citoyen. D'abord comme citoyen, ensuite comme candidat. En qualité de citoyen, je dois voir qu'il se déroule dans notre pays, une assez drôle campagne dans laquelle tout tourne autour du Président et dans sa critique pour la plupart des opportunistes qui tentent, après n'avoir nullement agi, de prendre des sièges au Parlement pour augmenter leur rémunération. Je déplore en tant que citoyen que le débat d'idées ne soit pas encore survenu chez nos adversaires. Alors que le Parti Communiste a commencé à évoquer la démocratie et sa conception, que le Parti Communiste offre des analyses politiques, je remarque que chez ses détracteurs, les discours peuvent bien souvent être résumés à "les rouges sont des méchants, votez pour nous, les vrais démocrates républicains". De quelque côté que l'on se tourne, nous avons face à nous, humbles citoyens, des démocrates et des républicains. Nous sommes tous et toutes d'accord pour dire que du PCO à l'UDP en passant par le RSE, l'UL et la FRO, tous les acteurs principaux de ces élections sont des républicains et des démocrates. En tant que citoyen, je considère donc qu'il n'y a pas lieu d'avoir une dizaine de discours où les acteurs politiques s'enragent pour s'avoir qui est le plus démocrate ou républicain, puisqu'ils le sont tous. C'est aussi absurde que si les scientifiques débattaient depuis le début de la civilisation sur la question de savoir si la Terre est matérielle ou idéelle. Tous les scientifiques sont par nature matérialistes et tous les scientifiques ne débattent plus pour savoir qui est le plus matérialiste mais sur des sujets plus importants comme le traitement des maladies. Je regrette amèrement en tant que citoyen, que le débat public soit devenu une cour de récréation où chaque individu tente d'être le plus ceci, le plus cela. Sans argument, sans théorie, sans notion abordée, sans apport et sans cohérence.

En tant que candidat, je vais donc m'efforcer d'être au dessus des querelles de celui qui a la plus grosse république et d'aborder des sujets qui importent à nos concitoyens. Car en tant que citoyen, je me fous de savoir si tel ou tel candidat se veut être plus républicain ou moins républicain ; puisque tous sont légalistes et travailleront avec la république, alors je veux que mes candidats parlent de ce qui les différencie, du programme qu'ils appliqueront et pour cela, me baser sur leur expérience, sur ce qu'ils ont déjà accompli, ou non. C'est maintenant que j'enfile le costume de candidat pour essayer humblement de ressembler au candidat idéal, celui qui donne ses idées, qui développe un exposé cohérent et un raisonnement logique au travers d'une démonstration juste et argumentée.

Je vais vous parler du programme communiste concernant la réforme des transports. Vous ne l'ignorez pas, nous autres communistes, sommes pour combattre l'exploitation de l'homme pour le profit de quelques uns, mes travaux législatifs l'ont assez bien prouvé je pense. Mais vous n'ignorez pas non plus, que nous sommes pour combattre l'exploitation de la nature pour le profit de quelques uns. Nous remarquons une contradiction dans le développement économique mondial qui est la caractéristique singulière du délitement du capitalisme et dénote ses mouvements d'agonie. Cette contradiction se situe entre le régime de production et le régime de consommation. Nous avons un régime de production de plus en plus sociale mais un régime de consommation de plus en plus individuel. Malgré l'illusion de l'auto-entrepreneuriat et de la start-up, la production économique n'a jamais été aussi sociale, il n'a jamais fallu autant d'hommes mis en chaînes de production pour que nous créions de la richesse.
Pourquoi j'ai parlé d'illusion de l'auto-entrepreneuriat et de la start-up ? D'une part, l'auto-entrepreneuriat est un travail social et non individuel. Quand un livreur, un chef kébabier ou n'importe quel travailleur indépendant décide de se franchiser alors il entre foncièrement dans le salariat. Même si les protections sociales ne vont pas toujours avec selon les pays, uns auto-entrepreneur n'est qu'un salarié comme les autres, la seule différence c'est que dans certains pays ils n'ont pas de sécurité sociale, donc ça permet aux capitalistes de faire plus de profit. D'autre part, le modèle de la start-up est une illusion, parce que bien qu'on en vante la puissance, ce monde ne représente dans les pays où le système est développé, au maximum que 0,002% de la production économique. C'est un modèle d'entreprise très précaire qui crée beaucoup d'emplois puis s'effondre très vite : 90% des start-ups s'effondrent dans les trois années de leur création. Si le pays fonctionnait comme une start-up, 90% des chômeurs trouvant un emploi le perdrait en moins de trois ans. Si le pays fonctionnait comme le service public, 100% des chômeurs trouvant un emploi le garderait jusqu'à 60 ans, âge maximal de la retraite pour les fonctionnaires.
Quel différence entre les deux ? Le premier a un coût du travail très faible contrairement au second. Est-ce un problème ? Non. Selon une étude d'économistes matérialistes, dont l'étude se fonde sur la réalité et l'observation, alors le coût du travail et la productivité n'ont aucune influence sur les ventes des entreprises. La différence entre les deux c'est le taux de profit réalisé. Or en économie capitaliste, c'est le taux de profit qui est le régulateur social. Ainsi, puisque la concurrence crée un effet de dumping social interne, les entreprises "start-up" aux taux de profit hauts, car au coût du travail bas, sont favorisés en matière d'investissements, au point que le coût du travail connaît une baisse globale. Qu'est-ce que cela signifie ? Que les travailleurs seront moins bien payés et les capitalistes mieux payés ! Il s'ajoute à ce phénomène une dévalorisation structurelle du capital lorsque les collectivités publiques subventionnent des milliers de projets sans recevoir de profits : puisque 90% des starts-ups meurent, le taux de profit global est généralement négatif mais sur les 90% qui meurent, la collectivité paie pour les capitalistes et de fait, comme les pertes sont payées par la communauté publique, alors les capitalistes perçoivent des profits sur les projets qui fonctionnent et quand ils ne fonctionnent pas, ils ne perdent rien. C'est ce sacrifice de la communauté au profit d'oligarques qui fait que les starts-ups sont favorisées, mais elles ne représentent que peu de choses et sont toujours des modèles salariaux. Donc la production demeure sociale avec des rapports sociaux de production salariaux. Malgré l'auto-entrepreneuriat et les start-up, le système économique est le même et repose sur la plus-value produite par des travailleurs, plus-value qui est prise par le capitaliste. Le modèle économique n'a pas changé depuis Vakémine, l'antagonisme capital/travail non plus, la lutte des classes reste d'actualité également.
Voilà la situation de la production. Maintenant parlons de la situation de la consommation. Figurez-vous qu'elle le chemin totalement inverse. Alors que la production devient de plus en plus sociale et qu'il faut de plus en plus de monde à travers le monde pour produire, la consommation est de plus en plus individualisée. En réalité, il faut dire qu'il s'agit d'une division des cellules de consommation qui a commencé depuis bien longtemps. Le libéralisme libertaire n'est pas étranger à ce comportement antisocial. Déjà l'apparition de la famille atomique était un précurseur de l'éclatement des cellules consommations. Le tout-voiture est une conséquence observable de cette individualisation de la consommation de masse et chacun se doit d'avoir -même en ville- son propre véhicule. Au nom de l'indépendance et de la liberté, ça va de soi. Quelle liberté ? La liberté de polluer ? La liberté de se rendre plus vite à son travail pour respecter les invectives patronales ? La liberté de s'endetter sur des vingtaines d'années ? Si la liberté de se déplacer est justifiée dans le cas des campagnes qui ont été désertées et dont les commerces se sont vidés. Désormais vivre à la campagne c'est être obligé d'avoir un moyen de locomotion pour se rendre quelque part. Il faudra y remédier inévitablement en redonnant aux campagnes de meilleurs moyens de transports publics. Il faudra créer des lignes de bus, créer des lignes de chemin de fer, des gares, il faudra reconnecter nos campagnes. Mais les campagnes ne sont que l'arbre qui cache la forêt. En réalité, le gros problème de pollution, de dépenses inutiles, c'est les transports de longue distance et les transports urbains. Pour cela qu'allons-nous faire ? Nous allons planifier l'économie afin de réduire la production de véhicules individuels pour favoriser une production ralentie des véhicules collectifs. Nous développerons et rendrons gratuits l'usage du train, du vélo, du tram, du métro, du bus et du bateau entre Cavour et la métropole, nous imposerons également un trafic de marchandise par voie ferroviaire et maritime uniquement. Pour cela, il n'y a pas trente-six solutions : il faut créer des gares, créer des lignes de chemin de fer, créer des ports, construire des navires, construire des trains et contrôler l'économie. C'est la seule solution. Pour une économie qui suive ce qu'on lui dit, ce qu'on attend d'elle et ce qu'on espère qu'elle fasse, il ne faut pas l'inciter, il faut la piloter. Nous savons par expérience qu'une économie incitative n'a aucun effet concret, pas plus que ne l'aurait un changement lent de la consommation. On pourrait dire que l'économie incitative est un placebo, mais ce serait oublié qu'un placebo est inoffensif quand l'économie incitative creuse le déficit public et fait donc peser sur tous les contribuables l'enrichissement de quelques uns.
L'Etat a toujours, ou presque, été le moyen de redistribuer les richesses des pauvres aux riches et d'en assurer la légitimité ; cependant que parfois après des coups d'éclats du prolétariat au travers de grandes luttes, nous obtinrent une redistribution inverse mais elle n'est que partielle et très insuffisante. Si les menues redistributions qu'ont accordé le gouvernement de Brétigny et ont renoncé à hausser le gouvernement Bonneau et son incompétent ministre Jean-Marc Wexler, étaient suffisantes, le déterminisme social serait une notion dépassée, l'accroissement des inégalités serait une vieillerie. Hélas ces notions qui calculent et chiffrent l'horreur et l'injustice humaine sont d'une ardente actualité.

[HRP : Si vous voulez les sources pour les études, c'est principalement Alternatives économiques, notamment le numéro sur les Start-up (n°388) et l'article de Marc Chevallier sur les coûts du travail]

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Sarah Mouglalis
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Meeting écologiste de soutien à la liste écosocialiste à Abosque
Le 12 juillet 191, au Zénith d’Abosque

Sarah Mouglalis, avec le soutien des écosocialistes locaux, avait réussi à réserver le Zénith d’Abosque pour une marquer les esprits avec la campagne de Phoécie Verte! pour le compte de l’unique liste de gauche de ces élections. Elle savait qu’une grande partie de son avenir politique allait se jouer ce soir, mais elle s’était préparée et allait exposer sa vision devant une salle remplie de personnes proches de ses idéaux.

Alors que le Zénith se remplissait grâce aux efforts des militants de LÉ et que Sarah se plaçait derrière son pupitre, derrière elle étaient projetés les logos des Écosocialistes, de Phoécie Verte! et l’emblème de la ville d’Abosque. En fond, une musique joyeuse était diffusée.

Après un moment, le silence se fit à la suite d’un changement de lumière dans la salle. La jeune candidate comme députée se tenait alors droite, souriante au public, avant de commencer son intervention avec calme.


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Sarah Mouglalis : Salutations Abosque ! Salutations à vous, peuple de gauche d’Ostaria qui êtes venu, soit par soutien aux écosocialistes, soit par curiosité pour entendre un micro-parti écologiste dans notre pays. Quelles que soient vos raisons, je vous remercie de vous être déplacés et j’espère ne décevoir personne.

Vous le savez, ce soir nous allons porter notre concentration sur l’aspect écologique d’une action que les écosocialistes mèneront si vous nous confiez une majorité à l’Assemblée Nationale. Mais avant, il me semble adéquat de me présenter devant vous toutes et tous ! Comme vous le savez déjà, je m’appelle Sarah Mouglalis.

Je travaille dans l’aéronautique, plus exactement, je suis ingénieure dans une entreprise, et mon rôle est de trouver des solutions pour que les appareils et les processus de fabrications soient moins impactant environnementalement et moins consommateurs en matières premières. On pourrait trouver étrange une écologiste qui travaille dans l’aéronautique, mais j’ai toujours été partisane d’une chose : on ne change pas le système en ne faisant que de lui crier dessus. C’est l’essence même de mon engagement politique pour Ostaria et la Phoécie.

Par ailleurs, nous allons ce soir nous attarder sur quelques grands points de notre programme écologiste : l’avenir de l’aviation ostarienne, les parcs naturels ostariens et la gestion de nos forêts. Alors je vous propose que nous commencions directement !


La foule commençait alors à applaudir l’écologiste alors qu’elle prenait une pause pour boire un peu d’eau. Des slogans typiques des écosocialistes étaient scandés dans la salle, en raison de la forte présence des sympathisants du grand parti de gauche. Plusieurs minutes d’applaudissements se sont écoulées avant que Sarah Mouglalis reprenne la parole.

Sarah Mouglalis : Merci, merci à vous pour cet enthousiasme. Je vais désormais entrer dans le vif du sujet ! Concernant l’aviation, nous savons tous et toutes que ce secteur n’est ni un secteur d’avenir, ni un secteur vraiment nécessaire pour nos activités. Lorsqu’un individu prend un avion, son bilan carbone explose et c’est un mode de transport tellement énergivore que les billets doivent coûter extrêmement cher pour, avouons-le, des expériences de voyages rarement mémorables. Lorsque nous pesons le pour et le contre du trafic aérien, nous nous rendons compte qu’il est utile pour les très longs trajets, pour des missions précises, mais est un enfer à démocratiser et pour les court-courriers. Nous comptons alors mettre fin aux dérives qui détruisent le climat et les porte-monnaies : nous interdirons les déplacements intérieurs par avion dans la métropole d’Ostaria ! Seules les liaisons avec l’international et nos territoires insulaires resteront actifs lorsque nous aurons réalisé cette promesse ! En parallèle, nous développerons massivement les offres de transports ferroviaires et navals pour permettre à tout le monde d’être mobiles sur le territoire ostarien. C’est une mesure écologiste de bon sens !

Lors du prochain mandat, nous voulons aussi créer pour tous les ostariens un “droit à la nature”, c’est-à-dire donner l’opportunité à tous et toutes d’accéder à des espaces naturels gratuitement et sans aller à l’autre bout du monde. C’est dans cette optique que nous créerons des centaines de nouveaux Parcs Naturels Protégés, répartis sur le territoire d’Ostaria à la fois sur des critères de protection de la diversité mais aussi d’accès des populations à ces beautés naturelles ! Nous ne voulons qu’il n’y ai plus aucun enfant qui soit privé d’une balade en pleine nature avec ses parents, avec sa classe. C’est un droit que nous garantiront et affirmeront, je vous le promets !

Et enfin, nous voulons protéger d’autres espaces naturels face aux industries parfois trop gourmandes, parfois ayant trop soif de production contre un usage raisonné des ressources. Je veux parler ici de nos forêts. Aujourd’hui, l’absence de régulation autre que fiscale mène à des situations catastrophiques où des grandes entreprises peuvent tout simplement raser à leur guise des arbres quand les communes n’ont pas pris les régulations pour empêcher ces exactions ! Nous mettrons un terme à ce saccage de nos espaces naturels, à ce saccage du vivant car les forêts sont la maison de milliers d’espèces dans notre pays. Alors nous mettrons en place une véritable planification de la déforestation - je sais que ce mot fait peur après Chastain, mais c’est vraiment du bon sens. Toutes les entreprises se verront attribuer un certain quota, et à l’échelle de chaque forêt toute opération devra planter au moins autant qu’elle ne retire des forêts. Ce sera un pilier pour instaurer une économie respectueuse de l’environnement : pollueur-payeur, destructeur-revificateur !


La candidate ne put même pas terminer son intervention qu’elle était applaudie par la salle avec vigueur. Un sentiment d’enthousiasme, voire d’euphorie pour certains emplissait le Zénith quelques instants. Sarah Mouglalis rectifiait alors son discours pour conclure directement en profitant de cette fenêtre d’allégresse.

Sarah Mouglalis Alors pour protéger la biodiversité, pour protéger nos beaux espaces naturels, pour faire tendre Ostaria vers la neutralité carbone : votons pour la liste portée par les écosocialistes et Phoécie Verte! aux législatives et dans toutes les communes ! Je vous remercie !


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Elsa Altmann
Président de la République d'Ostaria
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Parti politique

ven. 11 nov. 2022 08:12

Pour continuer cette campagne marathon, la 1ère ministre se rendait cette fois dans la ville d’Abosque, à Cavour, région de sa jeunesse. Elle était venue dès l’après-midi à des ateliers généraux organisés par de nombreuses associations de la société civile pour parler d’inclusion et de lutte contre les discriminations.

Le soir venu, c’était vêtue de sa sempiternelle veste noire, cette fois assortie d’une jupe crayon bleu clair et de talons mi-haut qu’Elsa Altmann se rendait au cœur de la ville d’Abosque, au zénith de la métropole, ou des milliers de militants et de curieux agitant des drapeaux de l’Union des gauches, de la région de Cavour et de la République d’Ostaria l’acclamaient. Elle laissa comme à son habitude la maire de la ville Emilie Simon, avec ses nattes de bonnes élève et son costume guindé engager son propos, avant de s’avancer sur scène, serrant son collier dans la main droite avant d’entamer sa prise de parole :


Notre société est une union riche de ses différences, de sa pluralité et des multiples personnes qui enrichissent notre République. Mais pour que notre société fasse corps, crée de la concorde nationale et parvienne à fonctionner de manière juste, équitable et tolérance, il est nécessaire qu’une institution librement choisie par le corps social n’en régule les abus afin d’assurer un vivre-ensemble et une concorde certaines. C’est le rôle de l’Etat, et dans notre démocratie, de la représentation politique, qui doit mettre en œuvre des politiques publiques visant à corriger les injustices, à transformer les défauts de notre société en qualités, et à fournir un cadre légal permettant le juste exercice du débat démocratique.

Mais si notre société doit faire corps autour de valeurs communes, telles que la liberté, la tolérance ou la démocratie, ne peut imposer l’unité sans respecter les différences, et sans intégrer ceux qui ne peuvent se reconnaitre et s’épanouir sans dispositions spécifiques. Alors certains, comme Pascal Zimmerman, prétendent que nous n’avons pas à inclure, mais à exclure. Ils affirment que ce qui est différent nous menace, nous affrontent, constitue une menace existentielle pour notre démocratie : mais ces mots de haine et de violences sont les seuls discours qui fragilisent nos institutions, et qui menacent notre démocratie. L’extrême-droite n’est jamais une solution à la colère populaire, mes chers amis : l’extrême droite constitue une menace fondamentale sur nos institutions, sur notre vivre-ensemble, et sape la concorde nationale qu’elle prétend défendre.

Contre la virulence d’une extrême-droite sans cesse montante, profitant des ambiguïtés de la droite républicaine et des divisions attisées par de petites formations souverainistes qui se prétendent incarner un espoir de gauche, il nous faut remettre l’inclusion au cœur de notre politique. L’inclusion, cela ne signifie pas céder au séparatisme, ni au relativisme : cela ne signifie pas abandonner nos valeurs, nos coutumes, nos convictions pour s’accommoder de la présence envahissant de mœurs qui les battent en brèche. Mais l’inclusion, c’est bien cette valeur qui se trouve au cœur de nos préoccupations et de nos principes. C’est cette valeur qui permet d’intégrer sans écraser dans un moule, mais bien d’adapter notre société et nos services publics aux besoins de chacun.

L’approche inclusive est synonyme d’un changement de paradigme, appelant l’adaptation de notre environnement aux besoins de chacun. Si une définition trop rapide de cette approche peut être porteuse de risques, bien comprise, elle constitue une dynamique adaptée pour répondre aux défis de notre temps et construire le monde de demain. Et cette approche, nous devons la poursuivre en prenant en compte les spécificités de ceux qui en ont besoin.

La première de ces luttes, c’est celle de prendre en compte la problématique du handicap, qui reste trop souvent un frein à l’inclusion des personnes qui en souffrent. Par validisme, nous avons tendance à considérer que les personnes handicapées devraient rester dans leur propre réalité, bénéficier d’aménagements adaptés, mais ne pas avoir l’opportunité de s’épanouir comme l’ensemble de ces concitoyens. Je ne crois pas à cette discrimination de fait : je crois à l’inclusion de l’ensemble de nos concitoyens dans une concorde nationale et républicaine. C’est pour cette raison que l’État engagera un grand plan de reconnaissance du handicap et d’amélioration des conditions d’accès des personnes souffrant de malformations physiques dans les lieux accueillant du public. Nous voulons accompagner la mise en place dans les commerces, dans les écoles, dans les universités et dans les lieux de culture la mise en place systématique d’accès pour les personnes en situation de handicap. Ces transformations devront s’accompagner d’une meilleure insertion des personnes souffrant de ce type de handicaps sur le marché du travail. Notre modèle économique lui-même doit être inclusif : c’est ainsi que nous construirons une économie durable, solidaire et pouvant garantir la justice sociale.

Le deuxième de ces chantiers, c’est celui de garantir l’inclusion des différences régionales, et notamment des spécificités culturelles, dans notre République centralisée. Pour cela, nous permettrons aux régions de valoriser leur patrimoine culturel spécifique, leur gastronomie et leur histoire propre. Sans centralisme écrasant ni particularisme délétère et chauvin, nous chercherons à tracer une politique de reconnaissance des langues régionales dans l’enseignement local, en donnant aux écoles la possibilité de développer des cours optionnels en complément de la pratique de l’ostarien et des langues étrangères. Un fond sera également créé par le ministère des Affaires culturelles afin de soutenir les subventions des communes aux associations culturelles et à la préservation des patrimoines locaux. Notre diversité est une force, pas une menace pour notre pays.

Cette inclusion concerne également la place que nous accordons aux migrants qui rejoignent notre République pour fuir la misère économique, les persécutions politiques ou les violences sociales en rejoignant une République démocratique et sociale. Le code de l’immigration a ouvert la voie à une approche humaniste du phénomène migratoire, qui refuse une fermeture meurtrière à la misère humaine et le traitement sécuritaire d’un phénomène complexe aux aspects sociaux, économiques et culturels. L’intégration de ces nouveaux arrivants dans ces conditions dignes et juste constitue un défi majeur, mais fondamental pour nos valeurs si nous voulons nous prétendre civilisés. C’est pour ces raisons que j’entends poursuivre la voie tracée par le mandat précédent, en favorisant l’intégration des nouveaux arrivants dans notre culture. Nous mettrons ainsi en place une intégration scolaire afin de faciliter l’apprentissage de l’Ostarien et l’appréhension de notre système national. Des partenariats devront être signés avec les associations d’accueil aux réfugiés pour mener un travail de terrain et de conviction. Nous garantirons la fermeture définitive des camps de réfugiés en les remplaçant par des infrastructures dédiées à cet accueil, des bâtiments résidentiels respectant la dignité humaine. Car inclure ces arrivants qui fuient leur pays pour rejoindre notre grande Nation, c’est un défi qui doit démontrer la force de nos valeurs démocratiques et de nos convictions humaines.

Notre approche inclusive, c’est enfin la volonté de dénoncer et de combattre les discours de haine, de division et de discrimination. Juliette Delagins a mentionné notre volonté de faire de la représentation politique un temple exemplaire de la tolérance et du respect du débat démocratique, en frappant d’inégibilité les politiciens condamner pour incitation à la haine. Notre débat ne peut en effet se retrouver gangrené par des prises de positions dangereuses, racistes, sexistes et discriminatoires, heureusement conditionnées à des minorités extrémistes qui tracent la limite du camp républicain. La liberté d’expression est une valeur cardinale de mon engagement : mais cette valeur ne peut s’épanouir que dans cadre sain et démocratique.

J’ai reçu récemment le témoignage d’Angélique, une streameuse de 23 ans, qui a su s’imposer dans ce monde très masculin comme l’un des grands visages de cette génération de streamers dont la personnalité attachante remplit les soirées et les nuits de nombreux de nos concitoyens. Elle m’a raconté les difficultés en tant que femme de se construire une place dans ce milieu : les remarques sexistes, l’association toxique entre jeux vidéo et masculinité, le peu de crédibilité accordé à ses projets et les conseils qui lui intimaient de se cantonner à des domaines considérés comme féminins. Mais surtout, elle m’a parlé d’une misogynie permanente, des commentaires déplacés qu’elle reçoit, des montages pornographiques, de la nécessité pour elle de choisir soigneusement sa tenue avant chaque live pour éviter les commentaires sur son apparence.

La présence de ce sexisme latent, associée à la récurrence d’agressions homophobes, du harcèlement de rue, du racisme sur les réseaux sociaux, nous montrent que le combat est loin d’être gagné. Sur ces questions fondamentales, nous continuerons les efforts engagés dans le précédent mandat, afin d’imposer une meilleure modération des réseaux sociaux. Nous voulons également contribuer à renforcer les peines pour les propos discriminants et faire de la caractérisation d’un acte violent pour des raisons homophobes, sexistes, racistes ou pour toute autre intolérance un facteur d’aggravation des peines.

Je suis une universaliste, profondément attachée aux valeurs de notre pays et à la beauté de notre culture. Mais pour préserver la grandeur de cet héritage, je crois qu’il nous faut défendre notre diversité, et en faire une richesse, et une chance. Alors, comme nous avons unis la gauche dans le respect de nos différences, laissez-nous unir Ostaria, dans le respect de sa diversité.


Elle descendit ensuite de l’estrade pour aller saluer la foule au plus près, serrant des mains, échangeant quelques mots et savourants les encouragements et les acclamations. Elle était confiante sur la suite de la campagne si cette ferveur se maintenait

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