ImageBienvenue en Ostaria !Image

Heure de Lunont : (GMT+1)
__________________

Dépêches - Articles - Constitution - Journal Officiel - Commission Électorale

Grand-Théâtre d'Illonlieu

Ville IRL : Toulon
Population : 1 770 771 hab.

Avatar du membre
Julien Chastain
Messages : 286
Enregistré le : dim. 31 mars 2019 22:20
Personnage : Principal

ven. 6 sept. 2019 00:31

Julien Chastain était venu à Cavour pour défendre pour la première fois, l'Union de la Gauche. C'était la première fois depuis la dictature carméliste qu'un leader communiste venait sur l'île. Avant de commencer, il tenait symboliquement à demander pardon aux cavourois de la part des communistes.

Julien Chastain : Au nom du Parti Communiste Ostarien ; Cavourois, Cavouroises pour la dictature carméliste, pour les exactions commises par un prétendu communiste, pour les vrais communistes qui l'ont soutenus aveuglément, pour le système totalitaire et pour ces monstres que notre parti a pu en des temps mauvais soutenir et aider sans menace, et aider consciemment, pour ces dérives immondes qui vous hantent encore, pour ces détraqués fatals, sortis de nos rangs, pour toutes ces horreurs commises par quelqu'un qu'on a cru nôtre, Cavourois, Cavouroises, je vous demande pardon.

Après cette ouverture plutôt sereine, le candidat de la Gauche quelques instants avant de se ragaillardir pour entamer son discours.

Julien Chastain : Vous aurez constater que très récemment que ce soit en Ostaria ou dans le monde, s'est développée l'idée de considérer les individus comme des membres de groupes plus ou moins appréciés. Nous avons vu cela concrètement au Saphyr qui est devenu un ennemi diplomatique entre temps avec qui nous n'avons plus aucun lien. Dans ce pays, le Gouvernement d'alors avait déclaré persona non grata, certains nationalités entières. Cela a été annulé par le Gouvernement saphyrien d'Union de la gauche.
En ce moment même, sur le continent Monsieur Andreas Berg a clairement signifié sa volonté de suivre la voie de la xénophobie en permettant à nos forces de l'ordre d'expulser sans plus de preuves que des soupçons. Ce qui est une atteinte grave à notre humanité et à notre sentiment de solidarité, l'est également au vu de la Constitution de notre République qui affirme que chacun a droit à un jugement équitable puisque nous sommes tous présumés innocents sans jugement fondé et équitable prouvant le contraire. Et il est bien certifié que nul ne peut être présumé coupable. Vous entendez "nul", pas seulement les citoyens, tout le monde est innocent tant qu'on a pas prouvé sa culpabilité et "nul" ne doit subir une sanction qui ne soit pas justifiée par la culpabilité.

Le problème n'est pas qu'Andreas Berg, un candidat quasiment inexistant sur tous les plans, défende ce genre d'idées. Le problème c'est qu'il n'est pas le seul à avoir en tête ces idées-là et le problème c'est d'où viennent ces idées-là. Elles ne sortent pas de nulle part. L'idée que l'on peut refouler et déporter des populations entières parce qu'elles ne correspondent pas à nos attentes, ne vient pas d'une radicalisation du conservatisme et d'un replis sur soi inné, mais de la continuité de la politique gouvernementale actuelle. Notre premier Ministre, actuellement candidat à l'élection présidentielle a en effet mené une politique de migration sélective, c'est d'ailleurs ce qui a causé la rupture diplomatique avec le Saphyr.
Le problème vient de notre nationalisme qui s'exprime à travers notre Constitution, nous reconnaissons le droit inconditionnel à nos citoyens de circuler comme bon leur sens, dans le monde entier, mais nous ne reconnaissons pas aux étrangers ce même droit qui est un droit fondamental.

Je vous ai pris l'exemple migratoire, car c'est de loin le plus frappant et significatif de notre temps. Cependant ce n'est pas le seul et cette asymétrie entre les libertés fondamentales des ostariens et des étrangers est un véritable problème auquel Monsieur de Brétigny n'a pas su répondre. Il faut bien comprendre que lorsqu'il a fondé la IIIe république, Monsieur Plassel ne s'attendait sans doute aucunement à ce que sa Constitution puisse servir à des fins xénophobes. Or distinguer les libertés fondamentales des individus selon leur nationalité, c'est de la xénophobie.
Décréter qu'un citoyen ostarien est un individu libre et qu'un citoyen boukhakstanais est un membre de sa communauté nationale est une discrimination xénophobe ; nous ne pouvons nous permettre d'accorder à nos citoyens la reconnaissance de leur individualité et considérer les autres citoyens du monde comme des morceaux de peuple. Nul doute que cela ne fait pas partie des intentions sincères et véritables de Monsieur de Brétigny, pourtant sa politique va en ce sens.
La migration choisie et sélective face à une liberté fondamentale de circulation pour les ostariens et ostariennes est une contradiction au sein de la politique ostarienne et représente une discrimination xénophobe.

Or, d'où vient cette idée ? De la conception erronée que chaque individu posséderait plus ou moins de libertés fondamentales selon son lieu de naissance. Rien n'est plus faux que ce mensonge que servent et resservent à volonté les forces politiques réactionnaires. Pouvez-vous imaginer une seule seconde l'avenir d'un pays qui donne plus ou moins d'importance à un individu selon son lieu de naissance ? Cela ne correspond nullement à la conception plasseliste inscrit dans la constitution de l'individu libre, mais au contraire d'un individu déterminé et nié par son appartenance à un groupe qui le dépasse et qu'il ne peut choisir.
Le MUR a donc lentement dérivé de principes justes et universels vers des politiques particulières et injustes. Les principes sont bons, bien qu'incomplets, les applications très mauvaises. Alors que tous les plasselistes croyaient en un état républicain et défendaient les principes d'égalité, nous voyons au grand jour que la politique appliquée par Monsieur de Brétigny ne suit pas.

La seule politique qui peut suivre les concepts sains édictés par Monsieur Plassel, c'est une politique républicaine, socialiste et communiste.
Car, la république, ce n'est pas de distinguer les gens selon leur origine et leurs papiers, mais selon leurs besoins et leur individualité. Trouvez-vous cela normal, que dans notre pays les parents d'ostariens et ostariennes bénéficient d'aides financière pour élever leurs enfants qu'importe leur revenu alors que des parents étrangers installés sur le sol ostarien n'auront pas un kopeck pour nourrir leurs enfants ?
Vous trouvez cela normal que l'état garantissent l'égal accès à l'éducation aux enfants ostariens et pas aux étrangers ?
Vous la trouvez républicaine, cette manière de distinguer les enfants nés ici et ceux nés ailleurs ?
Moi je trouve ça déplorable. A vomir. Et tout le Parti Communiste, et toute l'Union de la Gauche a en horreur ces textes de lois qui établissent une différence entre ostariens et étrangers. Pas une différence d'équité mais une différence inégalitaire fondée sur des critères xénophobes qu'on peut résumer très simplement par : "nous avons droit à plus qu'eux, parce que nous sommes nés ici".

Pourtant, cavourois, cavouroises, est-ce par des qualités supérieures que vous êtes nés ici ? Ou alors est-ce peut-être parce qu'avant de naître vous avez décidé que c'était mieux de le faire à Cavour plutôt qu'ailleurs ? Quelle présence d'esprit vous a fait naître à Illonlieu ?
Aucune, car nous ne choisissons pas notre lieu de naissance et que cela fait partie de l'identité que nous ne pouvons maîtriser, seulement assumer.
Alors que tout le MUR s'est agité pour défendre les droits égaux des homosexuels à se marier arguant que l'homosexualité faisait partie intégrante de leur identité et qu'ils ne devaient pas être discriminé pour cela, de Brétigny n'est jamais revenu sur sa politique migratoire qui elle, discrimine selon une partie de l'identité intouchable à chaque individu.
Nous voyons au grand jour, les contradictions dans la politique soi disant républicaine du candidat du MUR.

Cavourois, cavouroises n'allez pas voter Brétigny ou quelqu'un d'autres, n'allez pas vous abstenir non plus. Camarades, votez pour l'Union de la Gauche, votez pour une politique cohérente, républicaine et audacieuse. Nous avons trop de choses à perdre et nous avons trop à gagner pour que vous puissiez vous abstenir. Anarchistes, libertaires, je m'adresse particulièrement à vous pour vous exhorter, camarades, de ne pas laisser tomber un bulletin blanc ou pis de ne pas être présents dans les urnes. Vous devez tous participer pour que l'Union de la Gauche et l'espoir de jours meilleurs puisse arriver. Nous ne pouvons continuer à marcher terriblement sur les mêmes pas qui s'effacent jour après jour. Plus le MUR gouverne, moins il se ressemble et plus son républicanisme se pervertit.
Ne laissez pas Ostaria sombrer, ne laissez pas encore trois ans s'écouler avant d'agir.

Vive la République !

Avatar du membre
Julien Chastain
Messages : 286
Enregistré le : dim. 31 mars 2019 22:20
Personnage : Principal

ven. 20 sept. 2019 01:27

Julien Chastain fier d'un premier tour victorieux était venu à Cavour, où ses résultats étaient bas pour défendre l'Union de la Gauche et plus exactement son républicanisme pour tenter de séduire l'électorat centriste.

Julien Chastain : Cavourois, cavouroises, camarades,

Plus que jamais, cette année, au premier second tour d'une élection présidentielle de la Troisième République, nous devons renouveler l'appareil démocratique de notre état. Revenons-en aux sources de cette République qui a marqué un tournant historique dans l'histoire ostarienne. D'une monarchiste surannée, nous sommes arrivée à une république. De la propriété privée d'un état par une famille, nous sommes arrivés en principe, à une propriété commune. Et pourtant ! Regardez ce qu'il en est devenu, sous Monsieur de Brétigny ! Une république inactive et loin des enjeux de son temps qui s'attarde sur des détails futiles telle la réforme des armées alors que des dossiers sociaux et environnementaux bouillants restent en suspens. Prenons tout simplement la question médicale, la question agricole ou la question migratoire. Aucune réponse n'a été apportée par le Premier Ministre sinon lors d'interviews. Jamais par la gouvernance bien que le MUR possède une majorité absolue.

Et nous avons bien vu que l'état de Monsieur Plassel, ne lui permet plus de faire vivre le coeur de la République qu'il a initié. Rappelons-nous d'abord que la République est née de la désobéissance civile. Toute avancée ou tout progrès s'est obtenu par la désobéissance civile, c'est de là que sont nés toutes nos libertés et nos partis politiques. Pourtant le MUR semble l'avoir oublié. Le MUR a gouverné sans se préoccuper de la rue, de la population. Il s'est présenté comme la tête de la république face à un corps qu'il croyait inerte. Et nous l'avons vu avec les manifestations des agriculteurs, que désormais la contestation civile qui a fondé le MUR, n'est plus écoute ou respecté par ce même parti qui méprise profondément la désobéissance, à tel point qu'elle se permet de lui promettre monts et merveilles sans jamais avancer d'un seul pas en ce sens. Depuis combien de temps les agriculteurs attendent du Président ou du Premier Ministre, un quelconque progrès ? Pourtant Monsieur de Brétigny a promis de faire quelque chose. C'est désormais une promesse de campagne d'agir pour les agriculteurs ! Il instrumentalise ses échecs pour toujours promettre et remettre au lendemain. En somme, le MUR né de la désobéissance civile, méprise à présent celle-ci, puisqu'elle n'émane pas de lui.
Le MUR a fondé une République née de la désobéissance civile et aujourd'hui, ce même parti, méprise ce de quoi il est né. Par là, il méprise le républicanisme. Car, et c'est fondamental, il n'existe pour ce second tour, que deux visions de la République.

Celle de Monsieur de Brétigny, c'est la vision d'une République électorale dans laquelle, les citoyens que vous êtes ne sont représentés que par le passage aux urnes, tous les ans. La vision de la gauche, c'est la vision d'une République Démocratique, celle dans laquelle, le vote a une place d'honneur bien entendue, mais celle également dans laquelle, il est donné une place particulière aux organes de contre-pouvoir. Par exemple, le tribunat que je propose de mettre en place. Un système fait par le peuple, pour le peuple pour contrer les décisions d'un pouvoir fou. Ou bien les organes de décisions syndicaux, car si je suis élu et si vous donnez une majorité à Ostaria, les syndicats ne seront plus des associations du travail sans droit, mais de véritables contre-pouvoirs entrepreneuriaux qui pourront même destituer la direction sur vote des travailleurs. Car tous les niveaux d'une société démocratique doit avoir ses droits et sa puissance pour contrer les autres puissances. Le principe démocratique exige la séparation des pouvoirs et l'existence d'un perpétuel rapport de force qui ne peut avancer que dans l'intérêt commun. D'une part, l'intérêt républicain exprimé par le vote. D'autre part, l'intérêt populaire exprimé par les organes de contre-pouvoir. Car oui, l'intérêt commun est indissociable de celui des plus faibles. Or, c'est bien cet intérêt qui a toujours été bafoué par le Premier Ministre qui affiche aujourd'hui ses vues sur la Présidence.
Non content d'être mauvais chef du gouvernement, il veut devenir un mauvais chef de l'état !

Si vous êtes démocrates, si vous êtes républicain, le seul choix qui s'offre à vous c'est l'union de la gauche.
Le seul choix qui représente une démocratie effective et qui écoute son peuple, la seule vision qui voit dans le peuple un perpétuel pouvoir et non une puissance ponctuelle lors des élections, la seule conception républicaine pour la République qui défend les faibles, tout cela, c'est seulement porté par l'Union de la Gauche.

Ne retombez pas dans le piège de Brétigny, osez voter pour une autre voie. Pour une république souveraine et populaire, pour de nouvelles libertés et de nouveaux droits. Pour une démocratie renouvelée et pour un peuple renforcé.

Vive Ostaria ! Vive la République ! Vive la démocratie !

Avatar du membre
Thomas Ftanchet
Messages : 52
Enregistré le : ven. 30 août 2019 23:31
Personnage : Secondaire

Parti politique

mer. 16 oct. 2019 17:48

Thomas était prêt pour le seul discours de sa campagne législatives. Il ne pouvait pas ce permettre de grande salle ni de grand budget et avait dû s'endetter afin de payer le meeting de ce soir

Bonsoir à tous Illonieu !

Quel plaisir de vous revoir après notre première grande lancée dans la campagne présidentielle. Nous y avons atteint notre objectif, celui de faire entendre les idéaux qui sont les nôtres ! Avec notre score national de 0,41 % nous n'avons pas finis en dernière position que le disais si bien les sondages. Mais encore une fois nous avons prouvé que les sondages ne sont pas la réalités de la volonté d'un peuple aussi avide de progrès social !


Applaudissements

Nous sommes aujourd'hui dans les derniers moments de cette campagne législatives qui je l'espère feras naître une assemblée aux couleurs de notre pays. Je veux que la prochaine assemblée, soit une assemblée qui se préoccupe des agriculteurs en difficultés, des personnes qui chaque jour ce suicide mais surtout je veux une assemblée consciente de l'urgence climatique dans laquelle nous sommes. Selon nos derniers résultats notre grand Rassemblement devrait recueillir suffisamment de suffrage pour obtenir des sièges. Quand nous serons dans cette assemblée mes collègues et moi n'oublierons pas qui ce cachent derrière le pourcentage que nous ferons. En siégeant dans cette assemblée nous nous mettrons en collaboration avec tous ceux qui souhaitent réellement emmener notre pays sur la voies du redressement et de son progrès.

Applaudissements

Je voudrais clore ce meeting en rappellant que quand on regarde les résultats des dernières élections présidentielle nous pouvons constater une société divisés entre le parti Monarcho-Républicain et une union des gauches qui aspirent à une société toujours plus sociale et je serais très fier de siéger et de collaborer avec cette union que j'ai préféré ne pas rejoindre afin de préserver notre souveraineté. Mais dans les urnes ne vous trompez pas de bulletin de vote et voter pour que justice soit rendus et ensemble nous agissions.

Merci !


La foule applaudit et Thomas part

Avatar du membre
Julien Chastain
Messages : 286
Enregistré le : dim. 31 mars 2019 22:20
Personnage : Principal

jeu. 16 janv. 2020 02:02

L'UNION AU SERVICE DE LA NATION


Pour le premier meeting des campagnes présidentielles que Julien Chastain avait décidé de mener, celui-ci avait choisi le Grand-Théâtre d'Illonlieu dont la région et la ville n'avaient pas jusqu'alors été très ralliées à l'Union de la Gauche. La foule était compacte, il fallait dire que malgré tout, une grande partie de la population soutenait l'Union de la Gauche, ou du moins ou assez grande pour remplir le Grand-Théâtre.

Julien Chastain : Camarades !

D'habitude, on m'accuse de dire des bêtises dans mes meetings alors pour changer un peu, j'ai décidé de dire celles du Président !

Julien sortit un programme et une affiche du MUR.

Alors déjà, on a eu droit à une photo tout beau tout jeune du Président. Je crois que c'est la même qu'il a depuis des années. On ne l'y voit pas une ride ou une cerne. Comme quoi, malgré la masse de travail qu'il a à abattre, il dort bien la nuit. Contrairement à nos agriculteurs qui attendent toujours sa réforme agraire, sûrement mieux que nos ouvriers qui n'ont pas vu le côté social qu'il nous avait promis pour se faire élire à la dernière élection et sans doute mieux que tous ceux qui se morfondent pour l'état de la nature et qui n'ont vu aucune réalisation écologique de la part de ce bonimenteur.
Si vous vous demandez comment j'ai eu cette affiche du MUR, je l'ai simplement arrachée d'un mur.

Maintenant qu'on a fini de mirer le MURiste, nous allons lire un peu son programme. Oui, c'est étonnant pour un Président qui ne fait rien, il a encore des idées. Parce que bien entendu, il ne va quand même pas ne pas tenir les mêmes que la dernière fois. Il évolue. A chaque élection, il compte promettre d'autres choses qu'il ne fera pas. C'est bien simple, il ne fait rien, alors il peut tout promettre ! C'est pour ça que son programme ressemble à un buffet à volonté, il y a un peu de tout pour tout le monde en grande quantité.
Si vous voulez savoir où j'ai eu les promesses du Président, il y a des fanatiques qui en donnent partout dans les rues. C'est une dépense énorme de papier, mais rassurez-vous, là où il n'en dépasse pas une feuille, c'est pour les projets de lois, les décrets et naturellement pour son bilan. Là c'est bien simple, pas un arbre n'a été coupé pour son usage. L'Union de la Gauche préfère utiliser le papier pour les projets de loi, au lieu de diffuser de fausses-promesses. Mais chacun son truc, hein !

Alors, commençons à lire : "Fort de son expérience à la tête du pays, le Président de la République, Alexandre de Brétigny, se présente une nouvelle fois à la plus haute fonction de l'État. " Alors vous allez me dire que je suis tatillon, mais pour moi, une fonction ça doit être fonctionnel. Donc la plus haute fonction de l'Etat quand celui qui l'a ne s'en sert pas, ça n'a pas grand intérêt ! Mais ne soyons pas mauvaise langue dès le début, il y aura plein d'autres occasions.

" Il est convaincu que, unie pour ses idéaux, Ostaria peut faire triompher ses valeurs républicaines d'égalité et de justice, et garantir à Ostaria le premier plan de la scène internationale. Durant son mandat, il s'est battu sans relâche pour défendre les droits des Ostariens et pour bâtir une politique tournée vers l'avenir, en affirmant la puissance de notre nation à travers le monde. Dans les 6 années à venir, il veut donner le meilleur de lui-même afin qu'Ostaria soit plus forte et juste que jamais !". Bon alors, le gars, il veut unir par les idéaux d'Ostaria, parce que lui, des idéaux il n'en a pas. Il n'a même pas d'idées, même basses. Alors des idéaux, pensez-bien que ça va pas lui tomber comme ça de nulle part.
Durant son mandat, il se serait battu sans relâche pour défendre les droits des Ostariens....moi, j'ai rien vu. Vous avez vu quelque chose, vous ? Moi, j'ai vaguement vu un Président qui s'en est pris à Sarande avant de retourner sa veste pour avoir les mains blanches. Mais nos droits, je vois pas de quoi il parle. Ensuite, il paraît qu'il veut donner le meilleur de lui-même pour qu'Ostaria soit plus forte et juste que jamais ! Parce que la dernière fois, quand vous l'avez élu, il s'était dit qu'il s'y donnerait à moitié, qu'il serait Président à temps partiel. Maintenant, il est décidé, il prendra ses repas tous les jours au restaurant d'Yguerne !

Alors ensuite, "Mettre en avant le fleuron de notre pays"

Julien lut le passage.

Bon...En gros, le président veut créer un Musée d'histoire, un Musée d'art et un truc pour donner des bourses aux étudiants. Personne n'avait jamais pensé à créer un musée d'histoire ou d'art ! Vous allez pas me faire croire qu'il va créer trois musées en un mandat alors qu'il n'a rien fait pendant le précédent ? Et puis, le truc des bourses aux étudiants, les communes s'en chargent très bien ! Regardez Menargues qui réussit à abolir la pauvreté et à développer son université avec ses revenus attractifs pour les étudiants ! Surtout que dans son projet à la noix, il y a "mérite", c'est à dire qu'on donnera à tous des bourses, mais que les plus "méritants" en auront plus. Comprenez par là, ceux avec les meilleures notes. Mais qui a les meilleures résultats dans les universités ? Ceux qui sont pas obligés de travailler car le travail à côté des études est la première cause d'échec scolaire !
C'est à dire que le Mérite Républicain, c'est le mérite oligarchique. Plus vous avez, plus vous recevez ! Ces bourses sont par ailleurs, la négation de la formation des étudiants. Une bourse, ça se verse à des enfants pour accéder à un droit, ça se verse à des personnes handicapées pour leur soin, ça se verse à des anciens pour les aider. Un revenu, ça se verse à un travailleur lorsqu'il produit de la richesse ou lorsqu'il se forme. Et accorder aux étudiants un revenu inconditionnel plutôt qu'une bourse au mérite qui pourra être chiper si l'étudiant manque d'assiduité aux cours -probablement à cause du travail qu'il doit faire à côté- c'est nier fondamentalement la formation des étudiants et qui les professionnalise. C'est nier également le critère supérieur qui doit toujours exister, dans la répartition d'aides sociales : le niveau de richesse !
Car qu'on le veuille, il existe et existera toujours en système capitaliste, un déterminisme social. Quand on est riche, on n'est pas obligé de travailler pour payer son loyer, on peut se payer des cours particuliers et des aides. Quand on est pauvre, on doit travailler à côté, on doit faire des sacrifices et nos études ne peuvent pas se passer convenablement. Se fonder sur un prétendu mérite et ne pas tenir compte des réalités économiques pour des aides économiques, c'est une contradiction fondamentale qui empêchera le système Brétigny d'être fonctionnel. Et ce système sera à l'image de son Président.

Ensuite, on doit assurer la force d'Ostaria à l'International !

Julien lut la suite.

Bon alors, vous allez être contents ! On développe l'industrie spatiale ! Par contre pour la médecine, ou les coopérations scolaires, on repassera. On veut bien échanger des réacteurs, mais des élèves ou des médicaments, niet !
Le programme de Brétigny est très simple, on envoie des satellites dans l'espace, et les réfugiés dans leur pays !
Parce que la coopération internationale, elle va nous servir à quoi ? Garantir la durabilité de la pêche : c'est ce qu'on propose depuis des années. Réguler la pollution : Ah bah oui, il faut pas trop de pollution ni pas assez non plus. Il faut juste un bon milieu de pollution. On doit la réguler, pas lutter contre, ça serait con en effet de n'avoir plus de plastique dans la mer ! Quelle idée de gauchiasse !
Ah et la meilleure partie : les réfugiés. Il faudrait permettre à ceux qui veulent s'intégrer et selon les places disponibles, les aider. Bon en gros, on a pas de place, aucun ne veut s'intégrer, problème réglé. N'allez pas me faire croire que le Président du chômage et des gens à la rue, va être celui qui va ouvrir le porte-monnaie pour investir dans des aides sociales aux étrangers. Déjà qu'on le voit pas ouvrir le porte-feuille, à part pour les élections, alors il va quand même pas aider ceux qui ne votent pas ! Faut pas déconner !

Et sinon qu'a-t'il à dire pour les travailleurs et les vieux ?
Je vous préviens, c'est le plus gros morceau, ne vous endormez pas.

Julien se borna à faire prendre connaissance du texte à ses interlocuteurs.

D'abord, on apprend que la protection sociale est devenue un enjeu important pour le Président. C'est à dire qu'avant, vous voyez, la protection sociale il s'en foutait un peu. Aux dernières élections, il a vu que ça pouvait le faire gagner le second tour. Maintenant qu'il voit qu'il y a de nouvelles élections pour le siège qu'il se voit bien garder, il en fait un enjeu important. Par contre, pendant son mandat, ça n'a été un enjeu d'importance pour personne sinon la Gauche.
La rupture consensuelle de dialogue, la favorisation des contrats longue durée. Qui c'est qui l'a proposé dans sa proposition de Code du Travail ? C'est bibi !
Ensuite, il propose une période d'essai de douze semaines avant le début du contrat. C'est à dire que le patron emploiera pendant 84 jours ses employés, leur dira qu'ils sont incompétents pour leur travail et retestera de nouveaux employés. En gros, la vie des ouvriers et travailleurs spécialisés, c'est à dire des travailleurs remplaçables, se fera comme une quête pleine de rebondissements, d'essais de 12 semaines en 12 semaines. Durant ces essais, il n'y aura pas de protection sociale pour les travailleurs, ils ne cotiseront pas et ils n'auront pas de formation.
C'est à dire qu'à chaque fois qu'un travailleur sera employé, il perdra systématiquement 12 semaines de cotisations pour sa retraite, 12 semaines de formation, 12 semaine de protection sociale. C'est inacceptable !
Maintenant passons à la médecine du travail, aux jeunes et leur contrat professionnel, l'APE, ça ne vous dit rien ? Moi, ça me rappelle mot pour mot, le discours de Brétigny du second tour des dernières élections dans lequel il avait dit "le social n'est pas l'apanage de la gauche". Il s'était trompé, la chose à dire était "la politique sociale n'est pas l'apanage de la gauche". Car si nous savons tout deux proposez des mesures sociales. Il n'y a que moi, qui sache les mettre en oeuvre. Menargues le sait. Les agriculteurs le savent. Les travailleurs qui ont vu leur salaire minimum augmenter le savent.

Quant à la pénibilité du travail. La première fois qu'il en a été sujet, c'est dans ma proposition de loi pour le Code du Travail. Et qui s'y est opposé ? le MUR qui a fait front contre ce projet et ses avancées. Dont celles que promet aujourd'hui de Brétigny. Allez-vous voter pour un menteur opportuniste dont les promesses changent avec l'opinion publique ou allez-vous voter pour un candidat investi d'idéaux irrévocables et qui tiendra parole comme il l'a toujours fait, en défendant ses idées et non pas sa fonction ?

Passons à l'action pour la jeune génération.

Julien enquit le public de ce qu'il en était.

Les énergies renouvelables et nucléaires, quelle bonne idée ! On croirait entendre parler....l'Union de la Gauche.
Comment ça du green washing ? Qu'est-ce que vous êtes mauvaise langue ! C'est comme si d'une part, notre président proposait des solutions vertes et de l'autre voulait développer une industrie polluante et favoriser les échanges à l'international avec des moyens de transport à forte émission de CO2. Loin de moi, l'idée d'avoir de telles pensées....tout de même !
Mais là, où on ne peut que le féliciter c'est sur l'isolation des logements des particuliers. L'idée ne vient d'ailleurs pas de lui, mais d'une commune qui l'a appliqué.Mais c'était quelle ville déjà, qui a dépensé 3 870 000 000 O$ta pour la rénovation thermique et l'isolation des logements des particuliers, en cinq ans ? Ah oui, c'est ma ville, c'est Menargues ! Le monde est petit, non ?

Puis, il y a une dernière partie sur les territoires qu'il faut redynamiser. Il parle des transports en commun en campagne et contre la fermeture de services publics en campagne. Tiens, c'est drôle, j'ai l'impression d'entendre les discours de l'Union de la Gauche, notamment les miens, pour développer les transports en commun, partout, ou pour renforcer les services publics par une plus grande dépense publique. Tiens c'est bizarre, j'ai l'impression d'y voir la politique de Menargues que le MUR a décrié comme de l'argent jeté par les fenêtres. C'est bizarre, j'ai l'impression de voir tout l'inverse de la politique de Brétigny et de la droite qui a toujours préféré l'austérité et les économies....ah oui c'est vrai, on est en période pré-électorale, j'allais presque oublier que ces animaux-là ne sont plus les mêmes en ces périodes. Ils muent et changent de peau pour une peau attractive et séductrice, c'est la saison des amours, avant de reprendre leur triste peau ingrate.

Julien froissa la paperasse puis l'air interloqué, le rouvrit.

Mais attendez, revoyons les titres. Là on a eu la culture et le monde universitaire, des thèmes qui imprègnent la politique sociale de Menargues. Voyons ensuite... "Protéger les travailleurs et les anciens"...mais qui a augmenté les retraites dernièrement ? Ce n'était pas le Parti Communiste qui a proposé cela ? Je crois bien que si ! Et les travailleurs ? D'où vient le code du travail ? Du MUR ? Ah non, il en a retiré beaucoup de substances. Bizarre, bizarre. Et que dites-vous de ça : "Agir pour les prochaines générations". De l'écologisme ! Comme la moitié du budget de Menargues ! Alors ça, dis donc ! "Redynamiser nos territoires" mais c'est la décentralisation et la défense de la fonction publique que nous prônons depuis des années, ça aussi ! C'est l'augmentation du budget de fonctionnement de Menargues pour les transports en commun, les postes, les écoles ! Il doit avoir une erreur, c'est pas le programme de Brétigny, c'est une mauvaise copie de celui de l'Union de la Gauche et de son action durant les dernières années !
Comme dirait l'erreur, l'Avenir d'Ostaria est entre vos mains. Alors choisissez l'originale et pas la copie !

Julien froissa définitivement le tissu d'imbécilité, le déchira en même temps que l'affiche et en éparpilla les morceaux en boules, en les jetant dans le public, puis s'en alla sous les acclamations et les "CHASTAIN PRESIDENT".

Avatar du membre
Franck Cistera
Messages : 20
Enregistré le : mer. 1 avr. 2020 09:59
Personnage : Secondaire

mer. 1 avr. 2020 11:00

Dans une salle complètement pleine, Franck fit son apparition sur la scène sous les fortes acclamations de la foule. Il s’installa, sourire aux lèvres, derrière le pupitre. Devant lui, tous les sièges du théâtre étaient remplis et quelques personnes se tenaient debout dans les rangées, faute de place.

Cistera : Mes chers amis,

Je suis ravie de vous voir aussi nombreux, même si, de votre côté, vous auriez sûrement préféré être un peu moins serrés et tous avoir une place assise. Nous verrons plus grand la prochaine fois. J’ai envie de vous dire, portez vous candidats, on a droit à une scène sans personne et sur laquelle on peut prendre ses aises.

Rires dans le public.

Votre présence massive prouve la vitalité de notre mouvement pour reprendre le pouvoir à Illonlieu. Ici comme partout dans le pays, le pouvoir est confisqué à la population par une élite irresponsable. Ici, comme ailleurs, le système s'arrange dans les arrières cuisine pour s'assurer de garder la main-mise sur les métropoles et les décisions. Car notre République n'est qu'un simulacre de démocratie. Nous votons régulièrement, tantôt à droite, tantôt à gauche. Mais finalement, rien ne change, particulièrement à l'échelle municipale. L'élection d'un jeune centriste lors de la dernière élection a suscité des espoirs au sein de la population, déçue depuis comme toujours.

Notre but final sera d'abolir la République pour instaurer la véritable démocratie : celle du tirage au sort. Mais en attendant que la révolution citoyenne ait aboli le système, il faut que le peuple gagne des victoires à travers ce pays. Et pour cela, je vous propose, citoyens d'Illonlieu, de voter pour reprendre le contrôle des décisions communales.

Je ne me présente pas devant vos suffrages avec un catalogue de propositions. Je me présente devant vous avec un engagement clair. Le lendemain de mon élection, je créerais une Assemblée Citoyenne de 200 citoyens tirés au sort et renouvelée chaque année. Toutes les propositions qu'ils voteront le seront ensuite par les élus de ma liste au Conseil municipal, qui ont pris en rejoignant ma liste l'engagement de toujours voter ce que le peuple a décidé. De cette manière, nous allons donc contourner la gouvernance de la Commune par le Conseil Municipal et redonner au peuple le pouvoir.

Applaudissements massifs dans le public.

Cette Assemblée Citoyenne, tirée au sort donc, permettra de mieux représenter la population d'Illonlieu. Alors qu'actuellement dans les instances politiques les ouvriers et les employés sont peu ou pas représentés, le tirage au sort garantira mécaniquement une meilleure représentation. La démocratie ne peut plus passer par les élections qui ne permet qu'aux puissants de diriger ce pays et ses collectivités.

Bien qu'anti-démocratique et profondément méprisante pour le peuple, notre République nous offre des armes dont les citoyens peuvent se servir. L'article 17 de notre Constitution permet à 2% des inscrits de notre collège électoral de demander un référendum. C'est le cas à l'échelle locale. Alors je lance un appel aux ostariens de toutes les communes du pays. Que vous soyez ou non en accord avec elles, contestez toutes les décisions de vos maires et offrez à votre population municipale le droit de choisir et de se gouverner seul. On ne convoque pas le peuple? Et bien qu'il se convoque lui-même!

Partout où ils veulent vous confisquer le pouvoir, reprenez le en contestant les décisions et en donnant aux citoyennes et aux citoyens la parole. La démocratie, c'est avant tout le pouvoir au peuple. Alors rétablissez la démocratie en reprenant le contrôle du processus électoral! Et ici, à Illonlieu, votez pour la seule liste capable de vous redonner le pouvoir. Ne votez pas pour un maire. Ne votez pas pour une liste. Ne votez pas pour un programme. Ne votez pas pour un parti. Votez pour votre droit : celui de décider de votre avenir!

Vive la démocratie! Vive la liberté! Vive Ostaria!

Très applaudi Franck descendit de la scène à la rencontre de citoyens. Après environ 15 minutes d'échanges, il quitta les lieux par les coulisses.


Avatar du membre
Grégoire Constant
Décédé(e)
Messages : 121
Enregistré le : ven. 24 janv. 2020 00:27
Personnage : Secondaire

mer. 10 juin 2020 03:20

Grégoire Constant continuait sa tournée électorale. Aujourd'hui, il devait commencer son tour dans l'île de Cavour. Il était de retour chez lui, et nul n'ignorait qu'il fut le secrétaire fédéral emblématique du Parti Communiste durant de longues années. Il avait été un des moteurs de la dénonciation du carmélisme et de l'émergence de l'harmonisme qui n'était qu'un vakéminisme appliqué à Ostaria. Aussi il savait qu'il bénéficiait d'un certain capital de sympathie sur cette île dont le carmélisme avait marqué l'Histoire, son objectif était de brûler définitivement l'homme de paille que bâtissaient les anti-communistes. La salle était comble, il arriva sous une musique quelconque et commença.

Grégoire Constant : Chers camarades,

Avant tout, ce soir, j'aimerais commencer par parler du discours de Monsieur Le Floch avant de parler d'un sujet thématique, avant d'entrer dans le débat d'idée. Parce que ni le discours de Duroux, ni le discours de Le Floch n'ont été des discours où on y trouvait des idées, mais je vais quand même revenir dessus car j'ai horreur des donneurs de leçons et falsificateurs d'histoire qui aimeraient cuisiner le monde à leur sauce. Cet homme, Le Floch, parle d'une vision que nous voulons pour notre pays. En quelques mots, il exprime là, la plus belle idée des négationnistes et des révisionnistes dont il est le représentant : des gens qui veulent voir leur pays comme cela les arrange. D'ailleurs ce brave homme ne s'en prive pas lorsqu'il parle des rois qui nous ont mis en esclavage. C'est lui qui dit "nous". Ce n'est pas vrai, la vérité c'est que ce sont les peuples métis et noirs qui ont été mis en esclavage, les ancêtres de Le Floch, ils en ont bien profité de l'esclavage ! Cela leur a été utile et enrichissant. Ils réécrivent l'histoire pour toujours se trouver dans le camp des gentils. C'est insupportable ! Moi, je reconnais que mes parents ont participé au carmélisme, qu'ils ont été aveuglés par Carmel et qu'ils ont commis des erreurs -je dis bien des erreurs car ils n'ont pas été meurtriers mais emprisonnés dans les centres de Carmel. J'ai eu un oncle fervent carméliste qui a participé au massacre et tué pendant la guerre civile, ma famille a connu des gens qui étaient du côté des oppresseurs, des exploiteurs, des "méchants". Je le reconnais. Je ne m'arroge aucune sacro-sainteté millénaire, je ne m'arroge aucune infaillibilité héréditaire. Si ma famille est majoritairement ouvrière depuis trois générations, je n'exclue pas que mes ancêtres aient pu soumettre en esclavage des femmes, des enfants et des hommes. Je reconnais que mes ancêtres ont pu être des tyrans parce que mes ancêtres ne sont pas moi et que si nous devions nous rencontrer, je les réprouverais. Mais Monsieur Le Floch n'est pas de cet avis, pour lui, sa famille aussi a subi l'esclavage, si les rois régnaient encore en Ostaria, il croit qu'il sera esclave alors qu'il serait maître. En essayant de faire pleurer dans les chaumières, il veut faire croire qu'il est populaire. Mais il n'est pas populaire, c'est un privilégié ! Je ne dis pas que les privilégiés ne peuvent pas avoir bon fond, mais ils mentent en s'arrogeant une condition qui n'est pas la leur. Depuis que j'ai été élu, j'ai des privilèges, j'en suis conscient et il ne me viendrait jamais à l'idée de déclamer : "nous autres damnés du système qui dormons sous les ponts" parce que ce n'est pas vrai.
Non, Monsieur Le Floch, les Rois ne vous ont pas esclavagisé et ne l'auraient jamais fait, vous êtes des maîtres et non des exploités. Et comme tous les maîtres vous défendez la servitude par une logique bien à vous. En effet, Le Floch dit que Chastain est un tyran qui veut tout pouvoir et légiférer tout seul. Qu'il me dise à quel moment, Chastain a-t-il outrepassé ses prérogatives ? Quand est-ce que le Président a bafoué les mots inscrits dans notre Constitution ? Et maintenant, je voudrais lui demander aussi : Quand est-ce que la première ministre ou que l'assemblée a fait montre d'efficacité ? Aucun député d'opposition n'a déposé de propositions de lois ! La Première Ministre a renoncé à tenir des conseils des ministres ! Quand on en arrive à ce point, il n'y a aucun doute possible : le Président, garant du bon fonctionnement de nos institutions, doit faire quelque chose pour le bon fonctionnement de nos institutions. C'est ce qu'il fit. Le Floch dit que le peuple est assez fort pour débusquer l'imposture de Chastain, alors pourquoi ce peuple si malin n'aurait-il jamais manifesté ? Jamais fait grève ? Peut-être parce qu'il sait que l'Assemblée est rouillée, que la Primature est rouillée et même si le peuple n'est pas d'accord sur les textes présentés en référendum, même s'ils refusent cette manière de légiférer, ils savent que le Président tente de faire sortir le pays d'une impasse. Le peuple est bien plus pragmatique que l'opposition. Alors que l'opposition n'accepte aucun compromis, le peuple sait s'il s'oppose à un projet en particulier ou à un homme. Le peuple sait que le Président Chastain agit justement mais il sait aussi qu'il ne souhaite pas être le législateur référendaire et que la consultation référendaire est une mauvaise initiative. Le Président Chastain l'a compris et a dissous l'Assemblée pour essayer d'en relancer les engrenages usés. Quand on regarde les faits, il s'avère qu'il y a un dialogue entre le peuple et le Président et non une opposition systématique. Seule la FRO est dans une opposition systématique et croit voir dans chaque intervention de ce dialogue, un retournement dans le bras de fer. Il n'y a pas un Président contre un peuple, mais bien un Président à l'écoute du peuple et un peuple à l'écoute du Président.

Une dernière réflexion sur ce discours. Monsieur Le Floch, l'expression correcte est "monts et merveilles", on promet "monts et merveilles" et non "monts et montagnes". Je sais que les gens de la FRO n'ont pas pour habitude l'exactitude des mots mais je préférais le corriger pour éviter qu'il ne faute de plus belle.

Parlons maintenant des idées. Dans son discours, Le Floch évoque une idée. Je suis d'accord avec vous, quand on fait un discours pour les législatives, il vaudrait mieux qu'on y trouve plus d'une idée, mais que voulez-vous ? je ne suis pas Monsieur Le Floch ! Et puis, il fait que Duroux qui discourut sans qu'on puisse y trouver une seule idée. Et cette idée c'est celle de la démocratie. Selon lui, il faudrait un Président démocratiquement élu. C'est déjà le cas. Avec des pouvoirs clairement définis par la Constitution. C'est déjà le cas. A ce stade-là, on pourrait croire qu'il essaie d'inventer le fil à couper le beurre et que bientôt il nous dira qu'il voudrait vivre dans un pays qu'on appellerait Ostaria et dont le drapeau aurait quatre étoiles jaunes ; mais on va voir qu'il va déraper. Ce pays démocratique, il nous dit qu'il veut qu'il "respecte son peuple". Comment ? En donnant au Parlement seulement, le pouvoir de légiférer. C'est à dire que pour respecter le peuple, selon Le Floch, il faudrait lui retirer son droit à participer à des référendums et lui ôter le droit d'en convoquer ! Pour respecter le peuple, il faudrait donner ses pouvoirs à ses représentants. Ainsi le peuple n'aurait plus que le droit de choisir ses maîtres, ou la sauce à laquelle il sera mangé. C'est une étrange conception de la démocratie, vous en conviendrez. Imaginez-vous Plassel vouloir supprimer le référendum d'initiative populaire de sa propre Constitution ? Imaginez-vous un seul instant un de Brétigny vouloir supprimer le référendum d'initiative populaire de la Constitution ? Le Floch, Duroux et j'en passe, les voilà les traîtres à la République.
La plus grande contradiction du discours de Le Floch est ici : il prétend respecter la volonté populaire en ôtant au peuple, le droit d'être consulté. Alors qu'aujourd'hui le peuple a le droit d'être consulté et les dirigeants ont le devoir de le faire pour réformer la Constitution, Le Floch voudrait que ce ne soit plus le cas et que les citoyens n'aient plus aucun moyen de participer directement à la vie politique de leur nation ! On voit la contradiction nette et les limites de sa dialectique.
Son discours est tiraillé entre son projet politique -donner tous les pouvoirs au Parlement- et ce que les gens sont prêts à entendre -la défense du peuple. Cette contradiction provient de leur manière de réécrire l'Histoire. Selon les Fédérés Républicains, appelons-les comme leur parti, Chastain aurait bafoué le peuple en le consultant et en acceptant les choix des citoyens. Comme ils ne pouvaient pas prétendre que Chastain avait bafoué le peuple en respectant sa décision -le mensonge en eût été trop gros et trop grossier- ils durent prétendre que c'est en consultant le peuple qu'on le bafoue. Or qu'est-ce que bafouer le peuple ? Bafouer sa volonté ! Ce raisonnement nous amène aux mots conclus par Le Floch : Consulter le peuple sur sa volonté revient à bafouer la volonté du peuple. CQFD....ou presque.

De notre côté, nous autres communistes, avons une logique et un raisonnement cohérent. Nous disons que consulter le peuple sur sa volonté et accepter les choix qu'il fera, c'est respecter la volonté populaire. Il n'y a pas besoin d'avoir fait polytechnique pour comprendre cela. Aussi, nous voulons que le peuple soit plus souvent acteur de ses propres lois. Ainsi, si nous étions élus, nous inclurons dans le Code du Travail, le droit des travailleurs à posséder une voix au sein des conseils d'administration de leur entreprise. Avec une part significative afin que le parti du travail prenne les devants sur le parti de la possession. Dans notre pays, le régime de propriété privée a pris le pas sur la nation et la possession a dévalué le travail ; cependant dans un pays où le travail est la première ressource en terme d'individus qui en vivent, on ne peut pas le dévaluer toujours pour faire plaisir aux possédants. Les gens savent cela, ils savent que la réévaluation du travail est à Menargues et sera en Ostaria si les communistes venaient à être élus. Ils savent également que la démocratie ne se passe pas que dans les urnes civiles. Car ce n'est pas que lorsque nous élisons nos représentants que nous exerçons nos droits démocratiques. Il y a aussi lorsque nous sommes consultés par référendum, mais également quand nous en convoquons. Plus important encore, il faut que nous ayons un poids dans nos usines. Quand je dis "nous", je sais de quoi je parle, je suis ouvrier comme beaucoup d'entre vous. Comme nous votons pour les décisions politiques, nous devons avoir le droit de voter pour les décisions économiques. Celui ou celle qui prétendra que l'argent n'est pas un pouvoir comparable à l'Etat ; qu'il ou elle essaie de vivre sans argent pour voir l'emprise que l'argent possède sur nos vies et sur notre survie. Alors que l'Etat a aboli la peine de mort depuis bien longtemps, la machine économique fait toujours mourir de faim, de froid, de maladie ou de soif, en somme de pauvreté. Ce qu'il nous faut c'est plus de services publics d'une part pour que la machine économique recule dans la société. Il nous faudra longuement, opiniâtrement et inlassablement démanteler la machine économique et la marchandisation, partout où elle est immorale et où elle produit la mort, la maladie ou le mal-être.
Par exemple, tous les secteurs de la santé, comprenant par exemple la recherche, les laboratoires, la pharmacie ou les médecins sont aujourd'hui nationalisés par ma réforme du Code de l'économie, mais les soins ne sont toujours pas gratuits à cause de l'inaction de Jean-Marc Wexler, Ministre en charge des affaires sociales et sociétales. Il a le sang de pauvres et de clandestins sur les mains. Ces mêmes clandestins qu'Erope Pendra a laissé à leur sort, en perpétuant les quotas, en laissant une douane injuste et en refusant de travailler sur le sujet. Je suis le seul membre du gouvernement à avoir appliqué des promesses du programme de l'Union de la Gauche. Les sociaux-démocrates n'ont pas fait que trahir l'Union de la Gauche dont le Parti Communiste demeure le seul parti membre, ils ont surtout trahi leurs électeurs et leur programme. Je suis le seul ministre à avoir fait son travail et je ne veux aucune fleur pour cela, je n'ai aucun mérite à avoir fait ce que j'avais promis de faire. Ce sont les autres qui ont démérité à n'avoir rien fait. Les sociaux-démocrates de ne pas avoir respecté leurs engagements alors qu'ils en avaient tous les moyens. L'opposition de ne pas avoir été constructive. Au Parti Communiste, on nous traite de sanguinaires, d'autoritaires, nous appliquons le centralisme démocratique, nous avons une pratique efficace de la politique. C'est vrai que nous avons un sens aigu de la discipline, mais nous sommes les seuls à savoir agir concrètement et avoir fait avancé les choses efficacement. Pas aussi efficacement que nous l'aurions voulu puisque par exemple, si j'ai augmenté les revenus des cotisations sociales en la répartissant mieux, ceux-ci n'ont pas été investi par M. Wexler pour mieux protéger les plus démunis. Si j'ai créé des taxes anti-pollution, celles-ci n'ont pas été utilisées par Benjamin Juvigny pour financer n'importe quelle mesure pour l'environnement. Si j'ai haussé les impôts sur les revenus en taxant fortement les plus riches, Marie Bonneau ne s'en est pas servi pour améliorer les conditions d'enseignement, l'accès à la culture, la subvention des petits journaux ou quoi que ce soit qui était sous sa responsabilité. J'ai eu beau faire ce que j'étais obligé de faire, si les gens avec qui vous travaillez ne font rien, c'est impossible d'avancer. Mais pour en revenir à la démocratie, car j'ai divergé.
La démocratie c'est avoir son choix qui compte là où on en a besoin. Certes en politique, mais aussi en économie d'où la proposition d'offrir des sièges pour les travailleurs aux conseils d'administration. Mais encore en solidarité, d'où la proposition communiste de créer une Sécurité Sociale dont les gestionnaires des caisses locales seraient élus démocratiquement. A cela, il faut ajouter le développement de la citoyenneté.

La citoyenneté qu'est-ce ? C'est avant tout la justice et l'égalité qui sont offerts et garantis aux porteurs de la citoyenneté. Ainsi, nous voulons étendre cette justice et cette égalité. Si aujourd'hui, faute d'un travail d'Erope Pendra, Ministre de l'Injustice, cette égalité ne s'applique qu'en droit, de jure, nous autres voudrions qu'elle s'applique à tout moment. Quand on apprend chaque jour qu'une nouvelle femme meurt sous les coups de son mari, on voit que l'égalité de fait n'existe pas. Quand on apprend chaque jour qu'un nouvel individu métis ou noir est violenté par un policier, qu'un nouvel homosexuel a été envoyé aux urgences par la racaille ou qu'une nouvelle salariée a été violée, alors l'inégalité rampante ne peut que vous prendre à la gorge et vous donner les larmes aux yeux. Oui, je le dis, Erope Pendra en promettant la justice et en n'ayant rien fait malgré une majorité absolue, a été complice de la continuité des injustices, comme Arthur Savignan sous le gouvernement Mercier. Un gouvernement d'incompétents complets qui malgré leur grand nombre n'a pas été capable de produire un seul texte. Et si le gouvernement Bonneau peut se vanter d'avoir nationalisé des secteurs clefs dont la production a été retirée du champ du profit, ce n'est qu'aux communistes que revient cette fierté car les sociaux-démocrates ont refusé d'amener le projet à son terme. Quand la production est équitable, il reste encore la distribution à rendre équitable. Aucun des ministres dédiés à cette tâche dont Jean-Marc Wexler le premier, n'ont daigné travailler à ce sujet et si nous avions une production sociale des médicaments, du matériel médical, de l'eau potable, de l'enseignement et des pratiques addictives et jeux de hasard, les Wexler, les Bonneau, les Pendra et les Lavaud se sont abstenus d'en faire un usage correct. Alors qu'ils devaient créer une Sécurité Sociale universelle, qu'ils devaient défendre le droit à chacun à recevoir de quoi boire à sa soif, de quoi se laver, qu'ils devaient défendre les pauvres dans leur lutte contre les addictions telles que l'alcoolisme, les jeux de hasard ou le tabac, alors qu'ils devaient offrir à tous, enfants comme adultes, le droit à un accès équitable et égal à l'éducation, ils n'ont fait que renforcer le malheur et les inégalités par leur inaction. La honte, les étouffe !

Mais le Parti Communiste Ostarien ne laissera pas un nouveau mandat se dérouler aussi tragiquement. On nous traite d'autoritaires mais nous seuls avons sortit les gens de la misère, répartit équitablement l'impôt et socialiser des productions ! On nous accuse d'être des monstres, mais nous avons libéré une nation des tyrans et des généraux, nous avons rendu le travail plus supportable, nous avons donné des salaires justes et réduit le chômage en même temps ! S'il faut être autoritaire pour être juste, pertinent et panser les maux du peuple alors nous sommes les gens les plus autoritaires du monde. S'il faut être des monstres pour sauver des vies, pour sortir de la misère des milliers de gens, pour permettre aux étudiants d'étudier, aux travailleurs de travailler équitablement, sans s'épuiser, pour un salaire juste et aux retraités de passer des jours heureux, alors les communistes sont les êtres les plus monstrueux que la Terre ait portés !

Avant de vous quitter, il faut que je vous dise que j'aurais bien voulu vous parler du discours du député Boulanger, mais il n'y avait aucune idée dedans, des mensonges que j'ai déjà défalsifié et des inepties qui ne font pas avancer le schmilblick. Par exemple, il a dit que ce ne seraient pas des plans quinquennaux qui feraient avancer l'économie mais la confiance. Ensuite, démerdez-vous avec ça. Je n'ai pas vocation à chercher dans ses discours le sens qu'ils pourraient avoir. Vous comprendrez que lorsque le monde avance, les élus responsables ont d'autres choses à faire que de couper les cheveux en quatre.

Avatar du membre
Henri Le Floch
Messages : 155
Enregistré le : dim. 31 mai 2020 23:26
Personnage : Principal

lun. 17 août 2020 19:37

La tête de liste du FRO avait choisi Cavour, sa région d'origine, qui a été le théâtre de troubles à l'ordre public comme rarement on en avait vus en Ostaria depuis la chute de la monarchie, pour y donner son premier meeting. Illonlieu abritant la plus grande salle, il lui paraissait normal de s'y rendre pour lancer une campagne qui s'annonçait difficile mais qui était ô combien importante pour l'avenir de la Nation. Il y avait à présent plusieurs maux à combattre et Henri Le Floch était sur tous les fronts pour empêcher les communistes et les monarchistes d'arriver à leurs fins. La salle était pleine à craquer et les militants étaient exaltés. Quand le candidat monta sur scène, la foule l'applaudit pendant de nombreuses minutes. Il les salua puis la salle se tut lorsqu'il approcha du pupitre aux couleurs nationales.

Mes chers compatriotes,

Il y a quelques années encore, l'insouciance qu'était la nôtre était vertigineuse. Nous, défenseurs de la République, nous sommes endormis. Nous nous sommes endormis face à nos deux principaux ennemis. Ces ennemis évoluaient dans l'ombre, ou face cachée. Maintenant qu'ils se sont dévoilés, il nous faut nous battre pour préserver la République des assauts constants de nos deux ennemis. Qui sont-ils ? Quels sont leurs moyens ? Comment doit-on faire pour lutter contre ces dangers grandissants, à qui nous avons parfois confié les plus hautes responsabilités ?

Si j'identifie deux principaux ennemis, c'est d'abord parce que les nationalistes, la gauche républicaine modérée, les libéraux et autres régionalistes ont certes des objectifs différents de ceux que nous nous sommes fixés mais ils veulent le faire dans le respect de la démocratie et de la République. Ils veulent que nous acceptions nos défaites face à eux, ils acceptent leurs défaites face à nous. Il nous faut nous unir. Être républicain n'interdit pas d'être de gauche ou de droite. Être républicain, c'est avant tout défendre l'idéal démocratique qu'ont fixé les fondateurs de notre République que sont François Dickson et Jérôme Plassel, entre autres illustres personnages.

Ces deux hommes, et tous ceux qui se sont battus pour la République, doivent se retourner dans leurs tombes lorsque j'évoque les fléaux qui menacent notre République, notre Nation. Il est de notre devoir, pour les honorer et pour l'avenir de nos enfants de nous mobiliser pour faire perdurer la République d'Ostaria dans les siècles à venir. Nous ne pouvons nous battre contre des ennemis invisibles, mais heureusement, ces derniers se montrent enfin. De mèche pour l'instant, le risque d'une situation comme celle que nous avons connu lors de la guerre civile qui a mené au règne tyrannique d'Albert Delfrous est tellement élevé que j'ose à peine l'évoquer.

Imaginons-nous nos enfants subir le sort que nous avons subi ? Imaginons-nous que nos enfants vivent la guerre entre communistes, monarchistes et Républicains ? Imaginons-nous les laisser devoir choisir un camp ? Pouvons-nous laisser notre Nation se déchirer ? La République est le régime légitime d'Ostaria, telle est la volonté du peuple Ostarien, et tant pis pour Tommen Delfrous et Julien Chastain. Que devons-nous penser d'un Roi qui est parti dès que son régime a chuté ? Que devons-nous penser d'un parti qui appelle à l'insurrection ? Tout comme nous devons dénoncer les agissements autocratiques de Flowd Winter, nous devons aussi dénoncer ceux qui mettent de l'huile sur le feu.

Le programme de la liste Républicaine n'est pas seulement de défendre la République. Nous devons convaincre nos concitoyens sur un programme complet. Les dernières législatures ont été de véritables catastrophes pour notre économie, la dignité humaine et tellement d'autres choses que nous devrons agir au plus vite pour déminer la situation désastreuse volontairement orchestrée par le Président Chastain et ses laquais Constant, Friolard et compagnie. Le renouvellement de la figure de proue n'y change rien : les valeurs ostariennes seront à nouveau bafouées, l'économie sera à nouveau coulée, notre système tout entier est voué à la disparition si nous continuons sur cette voie.

Partout où vous le pouvez, vous devez convaincre ceux qui hésitent encore. Y a-t-il une liste qui représente mieux la volonté populaire que la liste que je porte, entourée de 251 formidables personnes et soutenue par tellement d'autres ? Faut-il voter pour un parti dont les membres les plus éminents sont en détention provisoire ou doivent porter un bracelet électronique ? Faut-il voter pour un parti qui se rend ridicule en assurant que le peuple d'Ostaria veut un régime qu'il a refusé il y a seulement une vingtaine d'années ? Non, il faut voter pour les Républicains. Il faut voter pour ceux qui portent les valeurs de tous les Ostariens. Ceux qui refusent l'anarchie et défendent l'ordre, la justice et la sécurité.

Vive la République ! Vive Ostaria !

A la fin de son meeting, on entonna l'hymne nationale puis le public applaudit la tête de liste et les autres candidats présents montés sur scène. Armés de drapeaux ostariens et galvanisés par le discours qu'ils venaient d'entendre, ils saluèrent chaleureusement l'ancien Président de l'Assemblée Nationale lorsqu'il passa à travers la foule.

Avatar du membre
Robert Franchon
Décédé(e)
Messages : 11
Enregistré le : mer. 22 janv. 2020 16:55
Personnage : Secondaire

mer. 19 août 2020 04:39

Cavour, cette grande île d'où était partie tant d'événements tragiques, avait été choisie par Robert Franchon pour faire campagne. Si les Commissaires du Parti avaient été incarcérés ou étaient en liberté conditionnelle, cela ne leur permettait pas de faire campagne dignement et c'était le Secrétaire Général de l'Union Générale du Travail qui avait été chargé de conduire la liste législative à titre provisoire. De nombreux partisans s'étaient retrouvés dans cette salle pour assister au second discours de campagne après celui de Joseph Taline qui avait dû discourir avec un bracelet électronique au poignet. La salle était pleine à craquer pour faire front contre la FRO qui inexplicablement avait repris des couleurs depuis les dernières élections. Le meeting de Bébert serait clair : fédérer au de-là des clivages alors que la FRO s'enfermait dans un républicanisme libéral étroit.

Robert Franchon : Mes chers camarades,

Vous l'avez remarqué, ce ne sera pas Grégoire Constant, ni Guichelin Friolard, ni Joseph Taline qui viendront discourir devant vous dans les prochains jours puisque la Justice a décidé de réduire leur liberté suite à des accusations abracadabrantesques déposées en plainte dans un contexte tout aussi délirant. Suite à des abus de pouvoir et dans le cadre d'une séquestration avérée, des partisans communistes ont menacé de prendre les armes qu'ils utilisent au sein de clubs de tirs sportifs rattachés légalement au Parti pour rétablir l'autorité de la République bafouée par le Président Winter, parce que la République n'avait aucune force armée pour s'opposer aux actes du Président de Région. Au nom de quoi, on voudrait faire condamner et emprisonner tout le Comité Central pour avoir voulu défendre la République contre un Président autoritaire et dont les abus ont été légalement reconnus ! Derrière à la fois les abus de pouvoir et la volonté de dissoudre l'opposition présidentielle, un seul et même parti : la FRO.

Le parti de la République et de la démocratie qui combat corps et âme pour dissoudre les oppositions et en premier lieu, l'opposition présidentielle communiste, qu'il sait être une grande force législatrice. Je n'ai pas honte de le dire : notre gouvernement a été le gouvernement le plus actif de la Troisième république même s'il n'a pas duré deux ans. Je vous le dis, en toute honnêteté, mes chers camarades et plus profondément encore mes chers compatriotes et mes chers concitoyens, ne croyez pas celles et ceux qui vous parlent d'ennemis intérieurs, de république étroite ou de démocratie à leur sauce. Monsieur Le Floch patauge en plein dedans ces torts. Premièrement, il n'y a pas d'ennemis intérieurs, là où il se trouve le débat démocratique, là où il se trouve le respect de la volonté populaire, il y a un concitoyen et non un ennemi. Est-ce que le PCO a refusé de participer au débat démocratique ? Non, c'en est le principal contributeur. Est-ce que le PCO a déjà violé la volonté populaire ? Non, au contraire, chaque défaite nous l'acceptions et notre camarade Chastain vu le seul Président qui, au sommet de sa gloire et face à son parti vaincu a décidé de démissionner prématurément pour laisser à sa successeure les clefs d'Yguerne au plus vite !
Être républicain, c'est défendre l'idéal démocratique ; pas la démocratie étroite. Nous autres, au Parti Communiste, nous défendons une démocratie étendue à tous les domaines de la vie. Nous avons accordé la démocratie à la fonction publique qui élit ses représentants ; nous avons accordé la démocratie dans les entreprises où les travailleurs déterminent eux-mêmes leurs salaires, leurs capacités productives et leur forme hiérarchique. La démocratie de Monsieur Le Floch et à laquelle il voudrait qu'on adhère ou qu'on soit ennemi, c'est un rendez-vous électoral tous les 6 ans. C'est à dire qu'on devrait donner à nos élus la pleine immunité pendant six années, ne plus se mêler de politique pendant tout ce temps puis voter six années plus tard selon la campagne électorale du moment. Quelle honte ! Quelle indignité ! Parce que nous voulons une démocratie participative, parce que nous demandons la démocratie au travail et la responsabilité perpétuelle des élus devant leurs électeurs, nous sommes anti-républicains ? Ces accusations sont totalement infondées et fausses. Mais vous n'êtes pas dupes, vous devez voir comme la ficelle est grosse.

Le programme communiste pour ces élections législatives reste précisément le même qu'il y a un an car nous considérons que le contete n'a pas suffisamment changé pour revoir nos objectifs. Nous avons donc la même mission qui sera de ressouder la Nation et de cesser ces querelles intestines et ces guerres stériles qui sont livrées des républicains envers les communistes et les monarchistes, des monarchistes envers les républicains. L'Union de la Gauche, c'est avant toute chose, l'Union d'Ostaria ; nous en avons et vous aussi je le pense, plus qu'assez de ces petites batailles personnelles et notamment de l'insolence de Monsieur Le Floch qui n'a de cesse de critiquer à tout va, tout ce qui sort de l'espace tolérable de son étroite conception politique. Nous en avons plus qu'assez de ces politiciens qui font de la politique pour plaire à leurs amis ou servir leurs propres intérêts. On se rappelle notamment de l'ancien ministre FRO, Jourdan qui s'était opposé à toute démocratisation du secteur agricole, à toute réforme agraire parce qu'il possédait lui-même des territoires agricoles et exploitait des ouvriers agricoles sur ses parterres. Nous en avons plus qu'assez et vous aussi sans doute.
Nous voulons d'une République des citoyens et non plus une République des patrons. Une république qui défende l'intérêt de ses concitoyens, c'est à dire leur liberté et leurs droits, et non les profits ou la croissance économique inégalitaire. Une république dont les objectifs et les agissements réels soient capables de fédérer les intérêts de tout un chacun et non d'une petite élite qui se donne pour mission le reste du temps de faire croire aux majorités que c'est leurs intérêts qu'on défend. Prenons un exemple pour éclaircir mon propos : l'économie.

Regardez tout l'éventail politique sérieux, du FRO et d'UDP, que voyez-vous ? Moi, j'y vois la même chose : le profit des patrons. Boulanger, qui aurait dû s'appeler Boucher vu sa propension à faire des banquets qui font fleurer la saucisse dans toute la ville, et Le Floch promettent tous deux les mêmes choses : supprimer la planification, réduire les charges patronales, augmenter la TVA, déréguler les salaires. Quatre actions, quatre conséquences : fin de la limitation du travail et de la production nationale, augmentation des profits actionnariaux, baisse du pouvoir d'achat des travailleurs, baisse inégale des salaires. Ne soyez pas dupes ; supprimer la planification c'est permettre aux patrons et aux firmes transnationales de nous pousser à travailler au de-là de ce qu'a besoin notre pays, c'est à dire que nous travaillerons des heures supplémentaires pour le profit d'entreprises et de puissances étrangères ; réduire les charges patronales, c'est réduire les recettes publiques, les investissements publics, c'est augmenter les dividendes actionnariales au dam de l'intérêt républicain et collectif ; augmenter la TVA c'est faire reposer le budget national sur l'effort inéquitable de tous et surtout ceux qui n'en ont pas les moyens et réduire la part de l'impôt progressif et équitable ; déréguler les salaires c'est permettre aux patrons de se payer sans limite et de sous-payer leurs travailleurs sans restriction.
Bien sûr, je ne vais pas faire l'étonné, je sais parfaitement que ces gens-là ne défendent pas l'intérêt économique national, mais l'intérêt des puissances de l'argent. Monsieur Le Floch l'a dit clairement, il veut que les investisseurs étrangers soient rassurés et les nations étrangères nous considèrent comme un bon terrain d'investissement. C'est à dire qu'il souhaite que pour chaque sou qu'on reçoit d'une puissance étrangère de l'argent, publique ou privée, nous puissions leur en rendre plus et réaliser pour eux, avec notre effort commun, un retour sur investissement appréciable. Laissez-moi vous dire que rassembler la nation comme le veulent Le Floch et Boulanger, ce n'est pas pour la mettre ensuite à la solde des investisseurs et pays étrangers qui pourront récupérer chez nous, plus que ce qu'ils investissent. Pendant des trentaines d'années, on a fait cela. Pour quel résultat ? Une augmentation constante du chômage, de la pauvreté et de la précarité à tous les étages : des femmes, des étudiants, des vieux. Rien de plus normal quand on tourne la politique économique vers l'intérêt des grands et non pas du pays.

Comment ces gens-là peuvent prétendre unir la nation alors que ce n'est que pour compromettre le travail de nos concitoyens ? Je remarque d'ailleurs que nos grands hommes politiques sont beaucoup moins habiles à comprendre la planification économique qu'à promettre sa suppression. Les uns vous diront qu'il faut la supprimer pour augmenter le nombre d'emplois, les autres qu'il ne faut pas choisir les patrons et les entreprises de notre pays, ensemble ils en appellent à la liberté d'entreprise. Ce qui dénote quand même une certaine absence d'honnêteté ou bien de compétence dans la lecture d'un texte juridique. Si je regarde de quoi il en ressort avec cette planification, j'observe que le nombre d'emploi est garanti, que les entreprises ne sont pas choisies, pas plus que les patrons et que chacun peut créer des entreprises. Ce qu'apporte le plan c'est la limitation de la production, c'est à dire que chaque entreprise d'un secteur se voit remettre un quota de production à respecter qu'il ne doit pas dépasser. Ce quota est établi selon ses capacités productives, donc on ne demandera pas à l'entreprise de 10 collaborateurs de métier de produire autant que celle de 1200 ouvriers à la chaîne. Pourtant les deux entreprises sont garanties de participer équitablement à l'effort national et à être pourvues en clients.
Nous n'avons pas cassé l'économie avec la planification, nous avons cassé les profits, les dividendes, nous avons cassé l'assistanat des rentiers et des héritiers qui désormais devront participer à l'effort national comme vous et moi. Nous avons construit au contraire, l'économie socialiste, celle dans laquelle chacun travaille pour que son voisin travaille moins et c'est la raison pour laquelle la durée du temps de travail hebdomadaire est en train de se réduire au fur et à mesure que le plan est appliqué. Contre cela, rien ne peut être dit. Bien sûr on trouvera toujours des tartes de mauvais mots pathétiques comme celle d'Henri Le Floch qui dit qu'on remplace tous les patrons par notre élite et prévient ensuite que ça n'empêchera pas les patrons, censés être purgés, de délocaliser. Le discours de cet homme est pétri de contradictions et ne prend pas. Le prolétariat connait ses vrais alliés et ses intérêts. Grâce aux communistes, l'effort national est mieux partagé et nos emplois sont durables, sobres en souffrance à fournir et bien rémunérés. L'élection d'une autre majorité signifiera une augmentation du temps de travail, une réduction mécanique du nombre d'emplois, des réductions de salaires pour les travailleurs et une augmentation des dividendes. Est-ce cela fédérer et unir les ostariens ? Utiliser le travail et la privation d'emplois des uns pour garnir les poches des autres ?

Non, les ostariens et les ostariennes comprennent et savent que notre majorité est la seule majorité qui défende les intérêts nationaux et pense le pays comme une union de citoyens et non comme un terrain de jeu pour financiers nationaux ou étrangers, peu leur importe qu'il faut aider en leur donnant tous les moyens d'exploiter les travailleurs. L'union de la gauche, c'est l'Union nationale !

Vive Ostaria ! Vive la Quatrième république !

Secrétaire Général de l'Union Générale du Travail

Avatar du membre
Pauline Dunberg
Décédé(e)
Messages : 129
Enregistré le : lun. 30 mars 2020 09:00
Personnage : Principal

lun. 12 juil. 2021 20:26

Pauline avait passé la journée en campagne dans la région de cavour. Après avoir fait les marchés matinaux et rencontre des jeunes dans les écoles, elle avait terminé la journée en compagnie des policiers et des pompiers.

Mes chers amis,

On se rend bien compte aujourd’hui que notre pays a perdu de sa grandeur et de sa puissance au niveau diplomatique. Ostaria n’est plus ce qu’elle était. Et ça, les amis, ce n’est pas possible. Je m’y refuse totalement. C’est la raison pour laquelle je défendrais corps et âmes pour que notre nation revienne au plus haut de sa puissance. Nous allons redorer l’image de notre pays. Comment? Par la seule voie possible, la diplomatie.

Je souhaite d’abord la mise en place d’un congrès international à Lunont regroupant l’ensemble des pays bordant la mer de feu. Nous parlerons immigration, pêche, environnement afin de créer une vrai politique coordonnée entre nos nations. Il est urgent de prendre des dispositions en la matière. Et je souhaite qu’Ostaria soit la figure de proue de ce grand congrès international.

Nous devons aussi dans ce monde toujours plus hostile réaffirmer la relation avec nos alliés. C’est ce que nous ferons avec Narois car c’est un de nos alliés historique et notre coopération a été mise à mal ces dernières années. Nous devons fortifier nos liens avec nos amis pour faire face et être plus fort vis à vis de nos ennemis.

Nous relancerons aussi l’industrie spatiale ostarienne. C’est une industrie plus que jamais dont nous avons besoin et je suis sûr que cela remettra la République d’Ostaria au cœur de la puissance internationale. Nous en avons besoin et nous allons faire de cette industrie une fierté nationale pour notre pays.

En bref, nous allons mettre un terme à l’isolationnisme de notre pays. Oui aux relations diplomatiques, oui au courage politique, oui à la réaffirmation d’ostaria comme puissance internationale. Soyons fiers d’être ostariens, et pour cela redorons le blason de notre belle république. Pour cela, il faut donner la majorité à la seule liste qui en aura le courage politique, votez ensemble pour Ostaria.

Vive la république et vive Ostaria.

Avatar du membre
Aya Leclerc
Messages : 268
Enregistré le : dim. 1 mars 2020 16:00
Personnage : Principal

Parti politique

mar. 13 juil. 2021 22:33

Aya Leclerc se rendit à Illonlieu, deuxième ville d'Ostaria, mais, surtout, ville gagnable par la liste qu'elle était venue soutenir. Certes, la droite était divisée, et elle aurait face à elle le maire sortant, de Maret, toujours tête de liste FRO, mais cette ville centriste était tellement plus encline à tomber sous la coupe de l'Alternative et ses alliés … Naturellement, il s'agissait également d'une étape importante en vue de l'élection législative à venir.

Elle avait ainsi réservé le Grand-Théâtre d'Illonlieu, lieu de rassemblement privilégié des politiciens de la ville, en raison de sa taille et de son bon emplacement. Beuacoup de militants avaient répondu à l'appel et n'attendaient plus que l'intervention de la députée-maire de Pedur.


Aya Leclerc : Mes chers amis ! Je suis contente d'être revenue à Illonlieu, cette ville si riche en histoire et en culture, mais aussi si accueillante !
Illonlieu est un symbole important pour le pays. Il y a quelques décennies seulement, de sinistre mémoire, Illonlieu était, bien malgré elle, le siège d'une dictature immonde. Celle-ci avait choisi la violence, la répression, le totalitarisme, pour faire entrer de force une idéologie sectaire dans les mœurs de Cavour. Mais les Cavourois ne l'ont pas accepté ! Nombreux ont été ceux qui, comme Alexandre de Brétigny, ont pris le maquis, de résister à cet État sauvage, et de se battre pour le retour de la démocratie. Et, grâce à leurs efforts, la République pseudo-Populaire est tombée, laissant la place à la République et à la liberté.

C'est une leçon pour Illonlieu et pour Cavour, mais aussi pour Ostaria toute entière : ne pas se laisser faire par une gauche extrémiste qui, se faisant passer pour un messie, saisit l'occasion pour détruire notre nation. Cette situation, nous l'avons connue sous Julien Chastain. Par sa présidence catastrophique, son attitude diplomatique suicidaire et ses réformes croquignolesques, il a mis en péril notre mode de vie, quand il ne s'agissait pas de notre vie elle-même. Heureusement, les Ostariens se sont levé et ont dit non ! Non à Chastain ! Non au communisme ! Oui à la liberté !

Cependant, Chastain a profité de six années à la tête du pays pour laisser une marque profonde sur la loi ostarienne. Certaines de ses ignobles dérives menacent, encore aujourd'hui, la prospérité de notre nation et de nos concitoyens. Parmi celles-ci, on trouve l'odieuse déclaration de guerre communiste au cœur économique de notre pays, celles qui produisent : les entreprises. Combien de mesures atroces a-t-il prises pour s'assurer qu'un entrepreneur ne puisse embaucher que par une motivation et des moyens extraordinaires ?

Et c'est cela, la cause de la stagnation de notre pays et de notre chômage. À l'aube de la IIIème République, nous vivions dans l'espérance. Nous sortions d'une période terrible, oui, mais nous savions que le pire était dernière nous. Nous savions que nos enfants vivraient mieux, beaucoup mieux, que nous avions vécu. Et c'est grâce aux efforts d'une grande Ostaria – l'Ostaria de Plassel – que notre pays s'est tiré de la misère née de cette affreuse guerre.

Mais, aujourd'hui, le temps a passé, et les directives de Chastain ne sont pas seulement dans nos mémoires. Elles affectent encore toute notre vie, et traînent notre pays vers le bas. Comment s'étonner qu'Ostaria, auparavant une grande puissance économique, voie tous ses voisins avancer plus vite qu'elle ? Comment s'étonner que les Ostariens voient tous leurs voisins vivre de mieux en mieux, alors que leur propre situation n'évolue pas ?

Ce sont les questions prioritaires que se sont posées, à l'époque, Jérôme Plassel et Alexandre de Brétigny : comment reconstruire le pays ? Comment le rendre plus robuste ? Ces questions, primordiales, ont été mises sous le tapis par la FRO, qui a trouvé dans cette situation un terreau politique fertile pour prospérer, pour sucer le sang d'Ostaria jusqu'à la dernière goutte. Tous n'ont pas été de ces gens, loin de là. De nombreux membres de la FRO, y compris au gouvernement, se sont battus fièrement pour faire sortir la tête d'Ostaria de l'eau. C'est le cas de Pauline Dunberg, qui a su assurer sa mission envers Ostaria avec le plus grand des dévouements. Ces membres de la FRO ont fini par en avoir assez du vampirisme des dirigeants de leur parti, et ont courageusement décidé de défier la FRO. Beaucoup m'ont rejoint pour fonder l'Alternative. D'autres, attendant pour le moment, travaillent avec nous, sans querelles de partis, pour tracer un chemin cohérent vers une Ostaria qui aura rattrapé son retard et aura fait table rase du chastainisme.

C'est cette entente inédite que je porte à l'élection législative, et que Hélène Charpentier porte, à Illonlieu, à l'élection municipale. Impliquée dans la vie de sa ville, elle a toujours su prioriser l'intérêt d'Illonlieu et de ses habitants plutôt que son propre intérêt. Elle n'a jamais succombé à un opportunisme teinté d'immobilisme, contrairement à de Maret, qui tente de sauver son siège chauffé en se présentant avec le soutien du pire de la FRO.

Illonlieu est un symbole pour son combat passé, mais la bataille présente n'est pas terminée. Montrez une fois de plus qu'Illonlieu est capable de s'arracher d'une logique d'immobilisme et des reliques du communisme ! Dimanche, votez et faites voter pour la liste Ensemble pour Ostaria !

Vive Illonlieu, vive la République, vive Ostaria !

Comme à son habitude dans les meetings du soir, Aya Leclerc se joignit aux militants pour une tournée de collage d'affiches et de discussions légères dans une atmosphère particulière : une ville qui, la nuit tombant, s'endormait petit à petit.


Répondre

Retourner vers « ☆ Illonlieu »

  • Informations
  • Qui est en ligne

    Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 1 invité