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Dépêches - Articles - Constitution - Journal Officiel - Commission Électorale

Grand-Théâtre d'Illonlieu

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Sacha Guérin
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Parti politique

mar. 15 févr. 2022 00:50

Sacha Guérin, nouveau Secrétaire Politique de Kosmostaria, nouvelle force politique également, avait invité toutes les organisations et associations proches des communistes. Il s'agissait de renouer un Parti communiste et celui-ci ne pourrait pas se renforcer sans investir les collectifs au plus près des préoccupations et du quotidien des Ostariens et Ostariennes. Sacha avait préparé un plan de développement afin de donner les ordres et d'articuler l'action collective et progressiste. Il s'était arrangé pour que toutes les places soient prises afin d'avoir une salle comble, quitte à exiger des plus importantes organisations, notamment Lutte Animée et l'UGT, des délégations d'une trentaine de représentants.

Face à ces délégués, il arrive calmement sur la scène et se plaça lentement derrière son pupitre. Tout en posant ses fiches, son discours, il ajusta les micros en les rapprochant de sa bouche, doucement. Avec la même douceur et le calme qui lui étaient trait de caractère, il commença.


Sacha Guérin : Chers délégués,

Vous savez tous et toutes, les raisons qui m'ont poussé à vous inviter ce soir à venir m'écouter mais également à venir discuter. Un parti de grande ampleur, aux belles ambitions et au destin immense est né. Ce parti est né mais il n'est pas dit que son avenir est joué d'avance, il n'avancera pas sans nos efforts conjoints et quotidiens. En ce sens, vous, chers délégués, êtes la main qui tiendra la lame que le communisme a forgé pour le prolétaire, le monde repose sur vous, sur votre travail et vos épaules souveraines sont les seuls outils véritablement sûrs pour renverser l'ordre injuste du monde. Je tiens à vous dire, sincèrement, l'admiration et le respect que j'éprouve à votre égard, vous, syndicalistes, artistes, journalistes, pacifistes, activistes, protecteurs, protectrices, qui chaque jour offrez à notre pays, la défense des intérêts du prolétariat, l'information nécessaire à son émancipation intellectuelle, la défense des intérêts de la paix, les outils de compréhension du monde, la protection des minorités, des personnes en danger, de nos adelphes les plus démunis, les plus fragiles, les plus isolés. C'est grâce à vous que la flamme espoir brûle encore, nous ne l'oublierons jamais. C'est grâce à vous que perdure cette flamme, grâce à vous que la fierté des plus humbles n'est pas morte, que la pensée n'est pas soumise aux hégémonies défaitistes, inégalitaires, injustes, inhumaines en un mot capitalistes. Pour votre action, à chacune, à chacun, le Parti et moi-même vous remercions.

Votre engagement est nécessaire au pays, mais s'il n'est pas lié à une action collective, totale et révolutionnaire, il ne s'agira, hélas, que de pansements sur une jambe cassée. Au contraire, si l'action politique de notre Parti, de Kosmostaria, peut apporter des solutions pérennes et les imposer par la force de l'État, celle-ci ne pourra être accomplie que si, une majorité de citoyens et de citoyennes ont une conscience de classe, ont une conscience sociale. Cette conscience n'est pas accessible au premier passant qui nous entendrait discourir, cette conscience, vous l'avez, nous l'avons par un travail régulier, quotidien et sur tous les aspects de notre vie. Il n'y a rien chez nous, chez vous, qui échappe à notre perception de l'injustice, de l'inégalité abjecte et immonde. Rien. Pas un prix sur lequel nous avons passé les yeux sans penser aux producteurs affamés par les grandes firmes et les profits immoraux d'une caste de rentiers. Pas une statistique dont nous entendions les résultats sans penser aux privés d'emploi, aux privés de logement, aux femmes et enfants battus, aux minorités de sexualité ou de genre agressées, aux femmes battues, aux victimes de harcèlement pour avoir été différentes, aux victimes de viol, aux victimes de la pauvreté, vendant qui de la drogue, qui son corps ; en somme toutes ces victimes du système patriarcal, capitaliste et conservateur dans lequel nous baignons et qui sont hors de tout chiffrage, et dont la souffrance est immense. Pas un mot sur le mérite sans que nous ayons une pensée émue pour ces enfants endettés avant d'être nés et qui se battent sans compter les heures sans jamais s'en sortir, et une pensée révoltée contre ces héritiers qui parlent de mérite en étant nés avec assez de rentes pour leur garantir une vie paisible et sans travail.

Nous sommes en tout point pareils, j'en suis convaincu, vous, nous, sommes d'une même nature, d'un même matériau et qu'importe qu'on le nomme égalitarisme, progressisme, socialisme ou communisme. Votre enfer est le nôtre, et nous sommes vos semblables. La complémentarité de nos luttes -de votre œuvre quotidienne à combattre les souffrances de l'humanité, et notre travail de construction d'une société qui ne les permette plus- est ce que nous avons de plus important à savoir quand nous pensons aux chemins qui doivent nous mener à la nouvelle société que nous envisageons. Nos compatriotes, comme nous, ont besoin de tendresse, d'amour et de douceur ; nos compatriotes, comme nous, ne veulent plus de résignation, plus de violence, plus d'insulte à l'unité du genre humain et à la dignité que porte en lui chaque homme, que porte en elle chaque femme. Notre travail doit être d'un même tenant, et le modèle qui est le nôtre doit être celui du praticien philosophe, qui tout en veillant chaque jour à améliorer la condition des plus malheureux, pense à un ordre du monde dans lequel le malheur serait combattu pied à pied, point par point. La société que nous concevons comme objectif de notre lutte est la même, nos moyens sont complémentaires et doivent s'articuler derrière une même unité politique pour être les plus efficaces possibles. Nous ne pourrons pas attendre que vous ou nous, parviennent à imposer son ordre au monde de son côté, nous avons le besoin le plus urgent de nous unir, main dans la main, d'unir nos visions et de défendre une même ambition, d'une même vive voix. C'est pourquoi, chers délégués, je vous ai invité aujourd'hui.

Les partis vakéministes ont une grande tradition de complémentarité et d'articulation de leur action avec les organisations partageant de mêmes visées et quelque soit leur livrée. Cette tradition, nous voulons la perpétuer car nous pensons qu'un parti révolutionnaire sans pied dans la vie réelle, n'est qu'un cercle de discussion. Nous n'avons pas besoin d'un nouveau club de bavardage et de plaisirs personnels intellectuels. Vous avez et nous avons, la même ambition : changer le monde. Alors n'attendons plus et changeons-le, tous ensemble. Les syndicats doivent se rallier à l'UGT et intégrer ce grand syndicat pour le renforcer en créant de nouvelles branches en son sein. Les associations doivent s'organiser pour se répartir toutes les tâches de protection de celles et ceux qui en ont besoin, d'assistance, de formation, d'éducation populaire, d'accès aux sports, aux loisirs, à la culture, de défense de nos idées, d'hégémonie culturelle. Les associations internationalistes doivent défendre les mêmes positions en faveur de la paix, de l'aide aux peuples soumis par les puissances impérialistes, de la liberté des peuples à disposer d'eux-mêmes. Les unions d'artistes doivent dessiner des lignes esthétiques et d'engagement des artistes, faire émerger des créateurs et créatrices défendant nos idées avec une adresse large, défendre un art du parti qui soit révolutionnaire dans le fond, et accessible aux masses dans la forme. Les presses doivent se partager les écrits fondamentaux et les publier, les offrir, les distribuer partout, tout le temps ; elles doivent relayer nos décisions, nos orientations, prendre la défense de toutes les positions des organisations sœurs et couvrir toutes nos actions, publier tous nos communiqués, toutes nos tribunes. Tous et toutes doivent répéter et porter de proche en proche les mots d'ordre que nous déciderons collectivement. Le Kosmostaria doit intégrer à sa direction nationale une délégation permanente de représentants de chaque organisation et c'est au sein de cette direction nationale que les orientations politiques doivent être décidées démocratiquement. Nous devons porter des positions particulières sur tous les sujets afin que chaque organisation puisse dire à son public nos revendications, et leur indiquer qu'il y a un parti qui les défend : le nôtre, le vôtre. Le vôtre car c'est votre outil autant que celui des communistes convaincus ; nous sommes à votre disposition pour défendre vos valeurs et amener dans les instances politiques les luttes que vous menez dans la rue. Nous devons également mener des campagnes nationales générales qui se déclineront à chaque organisation selon sa réalité. Nous devons par exemple, mener une campagne sur la pauvreté, sur les violences intrafamiliales ou sur l'impérialisme. Toutes nos connaissances, nos apprentissages et notre expérience doivent être fondus comme autant de métaux pour forger une arme d'un alliage capable de fendre l'ennemi commun.

Chers délégués, et désormais chers camarades. Maintenant agissons. Perpétuons la discussion que j'ai voulu ouvrir, entendons-nous sur les modalités d'application de ces orientations, toujours en respectant les organisations pour qu'elles soient coordonnées mais non soumises, synchronisées mais non fantoches. C'est à cette condition que le centralisme démocratique pourra produire des décisions efficacement déployer par des organisations uniques aux publics différents et aux méthodes distinctes. C'est à cette condition, en somme, que notre action sera efficace pour développer nos forces vives et notre audience afin de renforcer nos organisations et faire triompher notre vision politique. C'est à cette condition, finalement que la société que nous chérissons de voir émerger sera atteinte.

Chers camarades, continuons la discussion, ma présentation s'achève, vos voix vont s'élever, les dialogues vont s'entamer, la victoire va se rapprocher.

Vive la République ! Vive le progrès !

Les délégués se réunirent près d'un banquet organisé par le Kosmostaria. Pendant que les petits fours, puis les plats de résistance suivis des desserts s'enchaînèrent dans les bouches, les discussions s'animèrent et les responsables de délégation négociaient l'intégration de celles-ci au sein des instances de direction du Parti et leur soumission au principe de centralisme démocratique : que tous respectent les décisions prises collectivement.


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Antoine Baudet
Député
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Parti politique

dim. 3 avr. 2022 00:22

Pour commencer la campagne présidentielle, Antoine Baudet avait loué le Grand-Théâtre d'Illonlieu afin de commencer un grand meeting et donner les grandes lignes de sa campagne. Il fallait soulever les espoirs dès le début de la campagne et garder la même dynamique qui avait propulsé le Parti à sa première élection l'an dernier. Organisateur de la seule manifestation et grève d'ampleur dans le pays, Kosmostaria avait désormais le devoir de ne pas laisser s'éteindre la flamme de la colère saine, et la transformer en feu de joie. Antoine arriva sous une foule en délire et des projecteurs colorés. Il avait son micro-cravate lui permettant de se mouvoir comme bon lui semblait.

Antoine Baudet : Mes chers compatriotes,

Demain, ce dialogue qui s'ouvre entre vous et moi, va aboutir à la désignation d'un ou d'une cheffe de l'État ostarien. Notre République mérite toute votre attention et toute votre réflexion, nous ne devons pas nous laisser représenter par quelque personnage qui aura fait une campagne plus spectaculaire, mais bien par un homme ou une femme guidée par l'intérêt général. Car c'est entre les deux mains d'une seule personne qu'on laissera les outils de l'ordre et de l'arbitrage républicain, nous ne devons les mettre seulement en des mains sûres, et ces mains sûres sont celles d'une personne intègre et profondément attachée aux principes républicains.

Les principes de notre république sont avant tout le respect et la dignité. Je me refuse à invectiver, à insulter ou à mépriser, quelque autre candidat ou quelque partie de notre population. Je tombe d'accord avec tous mes concurrents que nous ne sommes pas d'accord, mais ne tombons pas dans la bassesse de l'insulte, de l'injure ou du mépris. Quant à nos compatriotes, que je désigne bien par compatriote et non pas concitoyen, ils et elles sont toutes et tous, nos égaux et je les respecte sans soucis de leur qualité, de leur origine, de leur pensée, de leur conviction ou de leur croyance. Ceux qui divisent nos compatriotes, qu'ils aient ou non la nationalité, qu'ils aient ou non un emploi, qu'ils aient ou non une croyance, quelle que soit leur origine, quelle que soit leur orientation sexuelle, quel que soit leur genre, ceux qui les divisent n'ont aucune légitimité à prétendre accéder à la tête de l'État. Ceux qui n'aiment pas le peuple dans son entièreté, n'ont pas à le diriger.

Maintenant que j'ai posé les jalons qui me permettent d'écarter d'un revers de main, toute possibilité de débattre sérieusement et de parler de l'extrême-droite qui représente et porte en elle, tout ce qui fait horreur à la République, je veux parler des sujets que je souhaite aborder durant cette campagne. Je souhaite d'abord mettre au cœur de mon projet présidentiel, une politique sociale à tous les égards. Tant sur l'économie, que l'immigration. Tant sur la sécurité, que le pouvoir d'achat. Tant sur l'environnement, que la juridiction. Je souhaite que le dialogue qui s'ouvre entre vous et moi, soit une discussion entre adultes. Je ne considère pas comme Monsieur Boulanger, notre Premier Ministre, que la démocratie soit un jeu politique ou institutionnel. Comme certains innommables partent à la chasse aux immigrés à chaque élection, il faut croire que d'autres, comme Monsieur le Premier Ministre, partent quant à eux, à la chasse aux électeurs. Ce n'est pas ma conception de la République.

La République que je défends, humblement, avec pour seules armes ma conviction, c'est une République sociale et juste. Nous n'avons pas besoin de grand chose pour réaliser cette République. Sinon de changement. Le Président doit être l'arbitre qui permet à la République d'avoir une politique qui ne connaît ni la haine, ni l'injustice, ni l'oppression. Je serai attentif et intraitable à ce sujet. En tant que Président de la République, je ne pourrais être l'agent de personne, ni de mon parti, ni de mes amis, seulement de mon pays. À cet égard, il ne faut aucune complaisance avec son gouvernement, quel qu'il soit. Ce manque de complaisance, a manqué chez la Présidente Leclerc qui a eu tendance à ne pas être l'arbitre impartiale qu'elle aurait dû être, parce que le gouvernement était celui de son parti, celui de Monsieur Braun et de Monsieur le Premier Ministre. Que l'on soit bien d'accord, ni l'un, ni l'autre n'a eu de vues divergentes avec celles de Madame la Présidente, d'où sans doute l'inattention de cette dernière sur les conséquences des politiques de ses gouvernements. Elle ne s'est jamais exprimée à ce sujet. Président, je mènerai ma position de confident du peuple avec la plus grande transparence. Le Président, celui qui sait, voit, entend doit être celui qui fait savoir ce que le peuple doit savoir. Dès que Madame la Présidente eu une majorité à l'image de sa pensée, il était prévisible qu'elle manque à ce devoir, et ça n'a pas manqué.

Voilà le rôle de Président que j'aurais, si vous m'en donnez la possibilité, l'honneur et la responsabilité d'exercer cette fonction ; un Président qui contrôle les grandes orientations politiques du pays, leur conformité avec la dignité humaine et les intérêts du pays, ainsi qu'un serviteur du peuple. Enfin, je tiens à dire deux mots de l'ingérence politique. Je ne souhaite pas écrire la loi à la place de mon gouvernement. On dit parfois que le Président possède le Ministère des Affaires Étrangères, pour ma présidence, je posséderai le Ministère Étranger aux Affaires. Mon gouvernement, expression démocratique de vos convictions sera libre de la politique qu'il entend mener, aussi loin qu'elle respectera la dignité humaine, les intérêts nationaux et le progrès social. Oui, le Président n'a pas vocation à vouloir appliquer au pays, un programme qu'il détermine. L'erreur serait de croire le contraire et cette erreur est commise par Monsieur le Premier Ministre. Monsieur le Premier Ministre énonce déjà dans cette campagne, les grandes lignes qu'il voudrait donner à sa politique présidentielle, oubliant au passage qu'il décrit un projet législatif et qu'il est le premier législateur du pays.

Ne nous attardons pas sur ces approximations constitutionnelles et parlons du fond. Car, si la charge de Président n'est pas source de législation, l'élection présidentielle et la fonction présidentielle portent en elles, l'expression de convictions, de théories, de réflexion. Alors débattons, conscience contre conscience. Monsieur le Premier Ministre énonce deux faits, que je conteste. Le premier, c'est que la libéralisation à marche forcée ne signifierait pas austérité. Le second c'est que la politique redistributive est une politique déficitaire. Ne mangeons pas la banane par les deux bouts et commençons donc par regarder de plus près la question de la libéralisation. La libéralisation, c'est-à-dire la réduction des impôts, la privatisation des services publics, la compression de l'État et de son budget, ne mène qu'à l'austérité. Rassurez-vous, je ne serai pas aussi catégorique et affirmatif que Monsieur le Premier Ministre : je vais expliquer mon propos. Si l'on considère que la libéralisation ne mène pas à l'austérité, alors on considère que toute somme que les employeurs, en partie étrangers et siégeant dans des paradis fiscaux, en Fédération-Unie ou au Sunyixian, investiront ladite somme dans des services sociaux à destination des salariés et de leur famille. En d'autres termes, réduire les impôts et les remboursements des soins de santé, mènerait à ce que les entreprises financent les mutuelles de leurs employés. Voilà une vision bien naïve des choses, je vous l'accorde. Monsieur le Premier Ministre croit-il sincèrement que des entreprises fédérées, pour qui Ostaria n'est qu'une source de profit, vont investir dans le bien-être de nos concitoyens à chaque profit obtenu par la baisse des impôts ?
D'autre part, la politique redistributive n'est pas déficitaire, au contraire. Ce que propose Monsieur le Premier Ministre c'est de redistribuer nos richesses, vers les grands monopoles, en partie étranger. C'est-à-dire qu'en réduisant l'impôt, il veut qu'une part plus importante des recettes soit distribuée aux employeurs. J'ai la conviction que c'est tout l'inverse qu'il faut faire. Monsieur le Premier Ministre veut redistribuer les richesses vers les plus riches, je veux les redistribuer vers les plus pauvres. Parce que vous, vous qui m'écoutez dans la salle ou par les ondes, vous n'allez pas jouer votre argent en bourse et jouer le Taler contre l'Osta. Vous, vous n'allez pas cacher votre argent sur un compte à l'étranger, dans les paradis fiscaux ou l'investir à l'étranger. Si je vous donne 100 O$ta, vous irez vous offrir un bon repas, un cadeau pour les enfants, une journée de loisir, un peu de culture, et vous le méritez tellement. Si je vous donne 200 O$ta, non seulement vous vous offrirez la même chose mais en plus vous choisirez local, bio, artisanal, labellisé. La politique redistributive vers le peuple et non les entreprises, c'est la garantie d'investir dans notre économie nationale. Ou bien, on distribue comme Monsieur le Premier Ministre aux entreprises qui vont investir ailleurs, ou bien on distribue aux citoyens qui vont faire tourner les entreprises. Il y a deux chemins pour l'argent, l'un d'eux seulement passe par vos poches et va à nos travailleurs, l'autre prend un chemin qui mène à l'étranger. Je suis profondément patriote, j'aime mon pays et je ne veux pas que vous travailliez inutilement, pour que des employeurs de l'autre côté de la planète aient plus à investir dans des usines à charbon dans quelque pays sous-développés, ou dans de luxueux hôtels en Fédération-Unie.

Monsieur le Premier Ministre, s'il ne parvient pas à obtenir la Présidence de la République, nous a présenté également sa politique à venir. La politique de la baisse des charges et des impôts. Remarquez que la politique fiscale est sensiblement la même qu'elle soit menée par un Braun ou un Boulanger. Tout compatriote l'a vu cette politique. Sous le badigeon incarnat de la baisse d'impôt, il s'est caché une réorganisation fiscale promettant des économies dont la majorité de la population n'a pas vu la couleur. En réalité, il fallait comprendre une baisse des impôts pour les plus gros contribuables et une hausse pour les autres. S'en prendre aux plus fragiles, aux plus faibles, aux plus précaires pour satisfaire l'appétit des propriétaires, voilà «la seule ligne qui se tient économique et socialement» de Monsieur le Premier Ministre. Je réprouve cette manière brutale de faire peser sur notre immense majorité de gens de peu que je suis et qu'il n'est pas, le budget d'un État qui se veut de plus en plus docile aux doléances de sa minorité qui travaille moins que nous et se rémunère bien plus que nous ; sa minorité de gens qu'il est et que je ne suis pas. Par ailleurs, en parlant de charges pour désigner les cotisations sociales, Monsieur le Premier Ministre sème la confusion et l'erreur.
L'erreur serait de croire que les cotisations sociales sont des charges qui vous privent d'une partie de votre salaire. En réalité, les cotisations sociales financent la sécurité sociale, le remboursement des soins médicaux, les retraites, etc. C'est-à-dire que c'est le revenu de celles et de ceux qui ne peuvent percevoir un revenu pour leur travail. Ce n'est pas un salaire dont nous jouissons directement mais d'un salaire que nous percevrons sitôt que notre condition ne nous permet pas de gagner un revenu en fournissant un travail. Il s'agit donc d'un salaire différé, mais d'un salaire tout de même. En appelant ce salaire, «charge», Monsieur le Premier Ministre, souhaite pouvoir le baisser dans le calme général. Si l'on suit la logique de Monsieur le Premier Ministre, réduire les charges c'est réduire une imposition qui pèse sur nos salaires. Si l'on suit le sens de la réalité avec les mots justes, une réduction du salaire différé, c'est une réduction du salaire tout court. Un État qui intervient pour baisser les salaires mais jamais pour exiger des augmentations, voilà la forme de dirigisme de laquelle est friand notre Premier Ministre.

J'aimerai finir sur l'exposition de quelques broutilles économiques qui me semblent importantes d'aborder pour assainir le dialogue qui s'ouvre entre vous et moi, entre nous et eux. J'entends Monsieur le Premier Ministre parler de ruine de l'État, en cas de politique redistributive. Le moment où l'on nous dira que l'augmentation des salaires fera exploser l'inflation est proche, et je souhaite nous en prémunir avec un peu d'avance. Les prix se composent de quatre éléments : les coûts bruts, les salaires, les profits et la taxation. Considérer que l'augmentation des salaires entraînera une flambée des prix, c'est considérer que tous les autres éléments sont incompressibles. Ce que je réfute.

Premièrement, parlons des taxations, je suis favorable à la réduction des taux de la taxation sur la valeur ajoutée qui est un impôt injuste car il pèse proportionnellement à leur budget, plus lourdement sur les gens de peu que nous sommes que sur les gens de biens qu'une minorité est. C'est injuste qu'une taxe soit proportionnellement plus forte sur les plus démunis. Supprimer la taxe sur la valeur ajoutée, c'est réduire immédiatement de 8,9% les prix. Voilà une bonne bouffé d'air pour votre pouvoir d'achat.
Secondement, parlons des coûts bruts. En réduisant la TVA des matières premières, de l'énergie et des assurances de 8,9%, alors les réductions s'enchaînent. Si l'on prend des matières premières, leur prix sera réduit de 8,9%. Si l'on prend les pièces que l'on construit avec ces matières premières, leur prix sera réduit de 17% : parce que les coûts bruts ont été réduits de 8,9% et que le prix total est encore réduit de 8,9% par la suppression de la TVA . Si l'on prend la voiture que l'on construit avec ces pièces, leur prix sera réduit de 24%. Et ainsi de suite, les produits manufacturés et de haute-technologie verront leur prix être proportionnellement plus réduits que les produits de l'élevage ou de l'agriculture par exemple.
Troisièmement, parlons des profits. Là c'est où les libéraux sont intraitables. Les profits nous disent-ils, sont incompressibles et rien ni personne ne saurait réduire les profits sans causer la ruine du pays. C'est ce qui est sous-jacent aux énoncés, faux par ailleurs, de Monsieur le Premier Ministre. Je tiens à dire que c'est évidemment faux. Nous pouvons réduire les profits et les plafonner pour garantir des prix rémunérateurs et accessibles. Je ne suis pas favorable à la suppression pure et dure des profits, mais après l'austérité imposée aux travailleurs, il est nécessaire de réduire le faste de celles et ceux qui vivent de la rente.
Dernièrement les salaires. En ayant réduit les prix par la baisse des taxations et le plafonnement des profits, on dégage assez de marge pour augmenter les salaires. Vous voyez, que ce n'est pas si compliqué que ça de trouver un moyen d'augmenter les salaires sans détruire Ostaria. Si vous m'élisez Président, mon premier acte envers un citoyen sera sans doute de dispenser un cours d'économie auprès de Monsieur le Premier Ministre.

Enfin, permettez-moi de parler rapidement de ce qui semble être le seul argument de Madame la Présidente : l'unité. On sent bien derrière ce mot qu'elle n'a peut-être pas la capacité de présenter une nouvelle candidature, faute de réalisations de ses promesses. Au hasard, lors des élections de 193, Madame la Présidente disait, à la suite d'un chirp à propos des pauvres gens qui dorment dans des logements précaires lorsqu'ils ont la chance d'avoir un toit : « Élue présidente de la République, je créerai une grande Agence pour l'Emploi qui, dans le cadre d'un accompagnement en vue du retour à l'emploi, proposera à chacun une rémunération en échange d'un travail pour la communauté ». Nous avons vu ce que ça a donné, une rémunération au salaire minimal. En ayant divisé le salaire minimal par trois, il faut travailler 96 heures par semaine pour avoir un salaire égal au salaire minimal sous l'ère Chastain. L'Agence pour l'Emploi accompagne bien piètrement et les pauvres gens grelottent toujours entre quatre murs froids, quand ce n'est pas maigrement adossé à un seul mur froid.
Si Madame la Présidente a pris conscience que le rôle d'un Chef d'État ostarien n'est pas d'écrire la loi, je l'en félicites, mais ce n'est pas pour cela qu'il faut perdre tout ambition pour autant et se rabattre dans le seul argument de l'expérience ou de l'unité qu'elle incarnerait. Je souhaite qu'on puisse débattre de nos convictions, des conditions que l'on mettra à la nomination d'un Premier Ministre, des positions diplomatiques et militaires que nous impulserons, car voilà les fonctions d'un Président de la République. Ce qui me permets, au passage de vous dire et vous dire plus fort que je ne ferai durant cette campagne aucune promesse que je ne saurai tenir. J'aurai souvent des mots, des avis, des convictions sur la situation, sur les croyances de mes concurrents, sur les théories qu'ils avancent, sur leur manière de voir le monde, mais jamais je ne vous promettrai que ma vision sera appliquée sous ma présidence, car je ne serai pas un autocrate, je laisserai le parlement souverain des décisions législatives.

Chers compatriotes, vive Ostaria, vive la République !


Antoine alla serrer des mains dans le public avant de lancer, comme d'habitude, le temps de discussion et de convivialité avec les foules. Tandis que les spectateurs partageaient du bon temps et discutaient du discours qu'ils venaient d'entendre, les militants partagèrent un moment convivial et festif avec le candidat dans une antichambre réservée aux communistes. Puis, une heure après la fin du discours environ, Antoine Baudet, alla dans la foule pour discuter une bonne demi-heure durant, avant de devoir quitter la salle pour son prochain meeting.


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Antoine Baudet
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lun. 11 juil. 2022 20:28

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MEETING SUR L'EXCEPTION CULTURELLE


Antoine Baudet, pressenti pour devenir le Vice-Premier ministre d'un gouvernement Édouard avait fait le choix de parler d'art pour le premier meeting national organisé par Kosmostaria. Le Grand-Théâtre d'Illonlieu avait été utilisé, les militants communistes l'avaient rempli et l'avaient investi en déployant des drapeaux rouges comme à l'accoutumée mais également des symboles de l'Union des Gauches. Aucun symbole de Kosmostaria cependant, l'Union prime toujours. Les communistes avaient un passé particulier avec Illonlieu, qu'Antoine Baudet voulait recoudre et renforcer avec des fils de fer. Il avait visité ces derniers jours Bacapy, sa région, mais avait choisi de désormais rencontrer les camarades partout en Ostaria et de donner des meetings nationaux. Une chorale de jeunes communistes était venue reprendre une chanson populaire sur les mineurs ostariens, afin d'ouvrir le meeting de manière solennelle. Le refrain fut repris une seconde fois pour que la foule l'entonne avec les chœurs, ce qu'une bonne partie de l'assistance fit.



Enfin, Antoine Baudet arriva sur scène et commença son discours, calme et à l'aise.


Antoine Baudet : Citoyennes, Citoyens, Camarades

Quelle joie de vous voir ici ce soir, et après une si belle interprétation d'une des plus magnifiques chansons. Le peuple ouvrier des mines de charbon de notre pays a la chance d'avoir pour lui, le plus poétique des hommages qui puisse être fait. Ce peuple ouvrier qui n'est appelé à disparaître car le charbon, en dehors de l'usage de combustion à fin de production électrique qui est appelé à disparaître, le charbon reste largement utilisé et sans substitut pour la sidérurgie et la carbochimie. Ce sont autant d'industries qu'il faut garder et développer en Ostaria. Mais ce n'est pas mon propos, car si le chant des corons aborde le sujet de ces hommes et de ces femmes remarquables à qui nous devons donner une meilleure condition de vie que 38 heures par semaine au fond du trou, pour 4 O$ta de l'heure, ce chant est d'abord un chant. Il fait partie de la gloire du peuple car c'est un art populaire et c'est ce dont je voudrais vous parler aujourd'hui.

Mais avant toute chose, prenons un peu de temps - nous ne sommes pas pressés - pour regarder l'actualité. Qu'avons-nous vu de remarquable en dehors de l'Union des Gauches qui mène, partout une campagne dynamique et intense, à l'image de chaque candidat et candidate locale, à l'image de chaque militant et militante, à l'image aussi de mon camarade Georges qui mène une tourné de discours nationaux et qui sera bientôt notre Premier ministre. Qu'avons-nous remarqué en dehors de cela ? D'abord, les tentatives vaines de la droite de parvenir à sauver les meubles qu'elle a laissé à Allias. J'ai pu voir sur les réseaux sociaux, puisqu'il n'y a que là qu'on puisse la voir, Madame Deschanels proclamer que le duel entre l'Union et la Ligue serait « une problématique concrète qui est celle de la liberté et de la grandeur contre la décadence et la censure. » Je vous avoue que je n'ai pas compris grand chose à cette phrase, en première lecture. Alors ainsi, la Ligue et la Fédération défendraient la liberté alors que l'Union des Gauches serait le camp de la censure ? Mais je tiens à leur rappeler que le Code Pénal ostarien est celui de Julien Chastain et de Grégoire Constant, et que personne n'a jamais rien fait pour le changer, aussi bien à droite qu'à gauche. Sinon peut-être les communistes pour réajuster les peines, vers le bas ! Les communistes sont les seuls à avoir gracié les mineurs de la Guerre Civile qui étaient injustement réprimés pour des faits où ils étaient irresponsables. Je trouve cela fort de café d'oser parler de censure pour l'Union des Gauches. Je trouve également ça fort de parler de liberté quand les communistes sont les instigateurs des 32 heures de travail hebdomadaires payées 384 O$ta alors que la droite dont fait partie Madame Deschanels, a quant à elle mis en place les 38 heures payées 152 O$ta. Est-ce en ayant divisé par deux le salaire des ostariens les plus fragiles et en ayant augmenté de six heures encore leur temps de travail que la droite estime avoir combattu pour la liberté ? La liberté, c'est avant tout le temps libre et les moyens pour en profiter dignement. Sur ce terrain-là, ne nous y trompons guère, les libéraux c'est nous. Sur la question des libertés individuelles, de la presse, de la télévision, des internets, d'opinion ou de religion, nous sommes également les plus avancés et personne ne pourra faire croire le contraire sans qu'avant longtemps nous n'ayons dévoilé les éléments du mensonge !

Puisque nous sommes toujours à voir la droite, plutôt que regarder la droite agonisante, regardons la droite parasitaire que représente Monsieur Barnier et son Parti Populaire qui trouve que l'on parle trop de lui alors qu'on ne devrait pas en parler. Alors n'en parlons pas, ni de cet homme, ni de Zimmerman, aux idées abjectes et ignobles qui n'ont rien fait que souiller la République. Ma position personnelle n'a jamais changé à ce sujet, je suis, à titre personnel, favorable à la dissolution des associations factieuses et anti-républicaines, qu'elles soient eibadistes ou fascistes. Il n'y a pas lieu de discuter avec eux de quelque manière que ce soit, ils sont un danger pour notre République sociale, ils sont un danger pour l'intégrité de nos valeurs rationnelles et humanistes.

Ensuite, je dois vous faire un aveu : je peux résister à tout, sauf à la tentation. Et la tentation est trop forte pour ne pas parler de Monsieur Dumont qui, dans un discours au Siège de l'Organisation Patronale Ostarienne n'a pas pu s'empêcher de lancer quelques contre-vérités et quelques promesses aberrantes dont le bienfondé d'apparat doit être mis à nu et dénoncer. Monsieur Dumont fait campagne pour la majorité sortante. En conséquent et sans grande nouveauté, le voilà qu'il propose d'aller encore plus loin dans le dénuement des classes populaires en réduisant le salaire minimum de 25% et en augmentant le durée de travail hebdomadaire de deux heures ! J'ai fait le calcul et si vous gagniez 384 O$ta par semaine avec Chastain pour 32 heures travaillées, vous en avez 152 pour 38 heures avec Leclerc et Dumont vous promet 120 O$ta contre 40 heures. Ça doit être ça la modernité et le progrès : plus vous travaillez et moins vous gagnez ! Nous devons avoir un regard lucide sur la situation. Nous n'avons jamais autant produit de richesses et pourtant il y a quelques années, nous étions mieux payés pour moins d'heures travaillées. Nous vivons une régression historique qui s'accroît à en devenir une régression hystérique du droit du travail. Il faut y mettre un arrêt. Monsieur Dumont veut démocratiser la privation d'emploi en créant des contrats avec des heures à rallonge pour les uns et rien pour les autres. L'armée de privés d'emploi ne serait alors qu'une masse de pression telle que tout individu face à un employeur en viendra à accepter les pires conditions d'emploi pourvu d'en avoir un. Nous avons déjà connu cette situation dans les pires crises sociales et économiques que notre pays, notre continent et notre planète aient connues. Voulons-nous réitérer l'expérience de la misère soudaine, des familles jetées à la rue, des épidémies et de la grande criminalité ? Je ne suis pas sûr.

Je dois vous faire un second aveu : je suis avide de groupusculogie. Mon avidité à cet égard m'a poussé à écouter le discours de Renouveau Ostarien et j'en suis tombé des nues. Monsieur Moulin, un illustre inconnu qui ne s'illustrera pas par son élection, souhaite faire d'Ostaria, une « République des territoires », c'est-à-dire que selon le territoire dans lequel nous vivrons, les uns auront des conditions sociales avantageuses et les autres vivront enfermés dans une Région défavorable. Les uns auront des droits que les autres n'auront pas. De plus, ce groupuscule insignifiant utilise l'argument du dégagisme comme s'il suffisait de démocratiser les institutions, de virer les irresponsables aux responsabilités pour que la situation s'améliore, il n'y a aucun fond politique, aucune analyse sur la situation et sur les choix pris. Pour eux, toute la politique concerne les modalités d'élection et les personnes aux commandes. Nous, nous défendons un programme et que ce soit nous ou d'autres qui l'appliquent, nous en défendrons les mesures car ce sont elles qui mettront en branle l'ordre capitaliste et patriarcale qui empoisonne notre société. Du reste, tout le programme de ce groupuscule politique, qu'il fallait aller chercher puisque le discours de Monsieur Moulin n'en faisait pas mention, n'est qu'un ramassis d'inepties libérales qui voudrait qu'Ostaria devienne une sorte d'agence sur le modèle fédéré qui serve la soupe aux entreprises privées et ne légifère que dans l'intérêt de celles-ci.
Depuis toujours, les Gauches d'Ostaria refusent de s'aligner sur un quelconque modèle étranger qui ne correspond, ni à nos valeurs, ni à notre histoire, ni à notre réalité. Novgrad ou la Fédération-Unie sont rejetés comme des modes d'emploi pour Ostaria. Nous défendons un socialisme ostarien, ni plus, ni moins. Je regrette que d'autres aillent prendre leurs leçons à l'étranger, au Saphyr ou en Fédération-Unie principalement, pour ensuite se faire les agents discrets d'un impérialisme culturel et économique qui ne dit pas son nom. Ostaria restera libre, forte et indépendante, avec son propre modèle politique, n'en déplaise aux idolâtres des théories politiques étrangères.

Je voudrais ensuite prendre quelques instants pour répondre à une personne que je ne hais point mais qui pourtant, m'oblige à réagir à ses propos. Madame Jouvet, une femme qui, j'en suis sûr, sera assez pragmatique pour travailler de concert avec l'Union des Gauches sitôt qu'elle en aura l'occasion a dit que nous ne parlions pas à toute la population. Je la rassure, pour ma part, lorsque je parle, c'est à toute la population, aux pauvres, aux riches, aux citoyens de naissance ou aux naturalisés, aux habitants des bourgs, des villages, des banlieues, aux montagnards, aux campagnards, aux marins. Nos propositions ont justement la prétention d'être universalistes et d'offrir à chacun, sans soucis de son mode de vie, une liberté semblable qui ne soit entravée par nulle chaîne forgée par l'humain. Il n'y a qu'une race : l'humanité. Si vous voulez trouver des gens qui ne savent pas parler à toute la population, allez écouter un discours de la droite devant l'organisation des patrons ostariens, ne venez pas voir la gauche qui se rend dans tous les marchés, dans tous les zéniths, tous les théâtres, toutes les salles des fêtes pour aller rencontrer le peuple dans toute sa diversité.

J'ai également, écouté le discours commun du centre-gauche et deux mots m'ont fait réagir, avec bienveillance, car je le répète, je n'ai pas d'ennemi, ni d'adversaire à gauche. La première chose que je voudrais soulever, la voici : « Alors quitte à être injuste, autant que cette taxe ait une utilité. Nous la remplacerons donc par un impôt à la consommation calculé selon l’empreinte environnementale du bien ou service consommé ». C'est-à-dire que le centre-gauche souhaite supprimer la TVA, comme nous, mais ils veulent la substituer par une taxation sur l'empreinte écologique, c'est-à-dire sur la pollution produite par un bien ou un service. Si l'intention est louable, il faut bien comprendre qu'alors polluer deviendra un loisir de riche, de la même manière qu'autrefois nous réservions la chasse à la noblesse et qu'aujourd'hui seules de petites castes économiques s'offrent le loisir d'aller tuer des animaux en voie de disparition dans des safaris coûteux, les activités polluantes vont devenir de plus en plus coûteuses. Le problème est selon moi, pris du mauvais côté. Au lieu de chercher à punir ce qui pollue trop et de favoriser mollement ce qui est écologiquement acceptable, l'État doit être le moteur du changement. C'est la République toute entière qui doit investir et donner une direction claire au changement et non seulement par une taxation qui, par ailleurs, n'aura pas de véritable sens. Va-t-on taxer uniquement la production de gaz carboniques ? Ou quels autres gaz à effet de serre ? Ou plutôt la production de déchets plastiques ? De micro-particules ? De pollution sonore ? Lumineuse ? À très lente dégradation naturelle ? Une taxe pour les englober toutes, ces pollutions, ne peut être qu'efficace sur un tableau et un coup d'épée dans l'eau partout ailleurs. C'est à la République de donner des consignes claires sur les interdictions et de réglementer sévèrement la production de pollution dès la production. S'attaquer à la consommation pour changer la production ne fonctionne pas. Vakémine n'a pas acheté du boulghour pour renverser le tsarisme srave.

Cependant, malgré ce petit désaccord que je souhaitais soulever, il y en a d'autres mais, je le répète, je ne souhaite apporter que des critiques constructives et mineures avec l'UDSR, car nous sommes une force de gouvernement et non une sorte de cri aveugle, sourd et permanent qui détourne les sens vers une direction fausse en déclarant la guerre à tous, en faisant de chacun son ennemi jusqu'à l'envelopper dans le tissu de l'élite pour jouer le jeu d'un populisme bas et abject. Je suis confiant sur la capacité du centre gauche pour travailler avec la gauche républicaine que nous sommes sur de nombreux sujets et notamment sur la question de l'héritage de la noblesse du monde : la culture.

Nous y voilà ma chère et vieille Illonlieu, aujourd'hui, je suis venu vous parler de la question culturelle et de l'ambition de l'Union des Gauches sur les questions qui en retournent. D'abord, nous devons nous mettre d'accord que la culture n'est pas qu'une question de tableaux de maître et de sculptures en marbre blanc. La culture c'est l'extension la plus large de ce que l'humanité entreprend sur le temps qu'elle se libère du domaine du travail dicté par la loi absolue de la nécessité. Chaque fois qu'un homme, qu'une femme, produit par son effort quelque chose qui n'a pas une valeur d'usage immédiate et nécessaire, alors permettez-moi alors de parler de culture. Mais permettez-moi également d'user ce vocable quand on voit un artisan, une artisan, utiliser des techniques, des matériaux, une esthétique qui lui sont propres. Permettez-moi enfin de parler de culture lorsque l'on voit de jeunes gens se livrer à divers exercices de musculation pour se forger un corps sain et équilibré. La culture c'est tout ça à la fois, en même temps. La culture c'est toujours la beauté que l'artiste extrait du monde qui l'entoure et l'artiste est autant un musicien, qu'un peintre, un praticien ou un sportif. L'Union des Gauches s'est juré de rendre la culture accessible à tous et surtout de valoriser la culture populaire. Il ne faut pas s'imaginer que la politique culturelle n'est qu'une action unilatérale qui viserait à offrir la culture bourgeoise et savante à des populations incultes, au sens littéral du terme. Les couches populaires disposent de leur propre culture et il faut autant que faire se peut s'en servir et s'y appuyer pour développer une nouvelle forme de culture prolétarienne et avancée. Démocratiser la culture savante et institutionnaliser la culture populaire, voilà le programme des gauches.

D'abord, afin de démocratiser la culture savante et bourgeoise, cela passe, c'est évident par l'encadrement des ventes d'œuvres d'art qui ne doivent plus être des marchandises comme les autres que l'on peut librement exporter loin de nos musées. C'est pourquoi nous nous sommes mis d'accord avec l'Union des Gauches pour encadrer la vente de ces œuvres d'art, aussi bien matérielles qu'immatérielles. Kosmostaria, pour sa part, défendra qu'au sein de l'encadrement de la vente d'œuvres d'art, nous permettions aux établissements publics de la culture de jouir d'un droit de préemption à tarif contrôlé afin que nos musées, nos bibliothèques, nos archives puissent se doter de biens vendus aux enchères qui risqueraient de disparaître de l'accessibilité ou d'être arrogées au peuple ostarien. Nous militerons également contre les NFT, ces tas de pixels numériques sur lesquels des millionnaires font des bénéfices grâce à une spéculation qui n'est rien d'autre qu'un jeu d'argent toujours perdant pour foyers modestes. Nous ne voulons pas que quelque puissance étrangère de l'argent puisse priver notre peuple d'art ou de culture. Les tableaux de maître doivent rester en Ostaria et nous ne devons nous séparer d'aucune œuvre d'art. Les collections privées ont vocation à être démantelées pour remplir les collections de musée, accessibles à chacune et chacun. Dans ce sens, les établissements scolaires devront se rapprocher largement des lieux de culture pour faire bénéficier aux enfants jusqu'à la fin de leurs études, de voyages et de visites culturelles et patrimoniales pour que nous héritions d'une culture ostarienne savante et historique. Nous serons les fondateurs d'une identité nationale fondée sur les lumières de l'esprit, l'esthétique et la Raison. Pousser toujours plus loin les limites de la technique et de ses usages n'est pas qu'un choix politique que la droite et le centre ne font pas, c'est un enjeu civilisationnel.

Afin également de démocratiser l'art et de l'imposer dans les milieux populaires, les lieux qu'ils fréquentent, nous sommes tombés d'accord avec les composantes de l'Union des Gauches pour imposer une part des dépenses de construction de chaque nouveau bâtiment à des artisans et artistes nationaux ou locaux. C'est-à-dire que, si vous construisez ou rénovez un bâtiment pour plus de, disons un million d'O$ta, la loi vous obligera à ce que, disons 2%, soit 20 000 O$ta au minimum, soient utilisés afin qu'un artisan produise une œuvre publiquement visible. Cela peut être une devanture en boiserie ou bien en mosaïque, cela peut être une sculpture au milieu de l'entrée, voire même une architecture particulièrement audacieuse. Je crois qu'un pays dont les bâtiments sont uniformisés par la nécessité de la rentabilité et l'économie du moindre coût, est un pays capitaliste d'abord, mais surtout un pays triste et qui s'offre un siècle noir pour l'art. Quand dans cinquante ans, nos enfants seront en cours d'art, je ne veux pas qu'on dise qu'il y a eu les styles traditionnels et néo-traditionnels, puis le modernisme, le futurisme, le cubisme, le dadaïsme, le surréalisme puis que vers 200, nous avons acté l'hégémonie du style néo-dégueulasse en laissant se développer des bâtiments mornes, fonctionnels et utilitaristes parce que nous avons succombé à la loi des pertes et profits, que nous avons abandonné le rayonnement d'Ostaria et sa grandeur. Nous devons faire vivre l'âme créatrice ostarienne et l'Art dans nos contrées, tout en faisant vivre nos artistes grâce à des commandes publiques et privées garanties grâce à la future loi du minimum de dépenses d'art !

D'autre part, pour institutionnaliser la culture populaire - puisque la bataille culturelle est autant de sortir les œuvres savantes des collections privées, à l'entrée coûteuse, que de laisser entrer l'art naïf dans nos livres d'histoire de l'art - nous agirons en faveur de l'accès aux arts. L'Union des Gauches s'est fixé un objectif très concret pour l'accès à la culture : créer une Confédération Nationale des Sports qui regrouperait toutes les fédérations sportives nationales afin de permettre à chacun et chacune d'accéder à la culture de son propre corps, de s'en rendre maître ou maîtresse et de jouir des joies du sport. Les loisirs créatifs seront sans doute abordés durant le mandat qui va s'ouvrir, mais nous pensons qu'il importe d'abord de toucher au sport qui relève de questions sanitaires, sociales et culturelles. Il va falloir en construire des stades, des piscines, des patinoires. Il va falloir en ouvrir des usines pour produire des haltères, des cerceaux, des tapis et des tenues de sport. En démocratisant d'un grand coup, la multitude de sports que nous connaissons, nous permettrons à des milliers d'emplois de se créer. En donnant un coup de pied dans le sport, nous en donnons un autre au monde économique et industriel. Le rayonnement sportif d'une nation ne se mesure pas que lors des grands matchs mais aussi et surtout au regard de l'activité sportive de sa population. Ce qui constitue un pan entier du droit au loisir est cependant également un pan entier de notre capacité de notre puissance sportive internationale. Croyez-vous vraiment que n'importe quelle équipe de foot ou de pétanque puisse un jour rivaliser avec celle d'une nation qui offre à tous ses enfants, même des quartiers les plus pauvres, l'occasion de cultiver son corps et de s'élever en tirant la balle au pied ou en pointant le cochonnet de sa boule ? Dans 15 ans, avec notre programme sportif universel, je peux vous dire que nous en ramènerons des coupes à la maison.

Enfin, la dernière proposition culturelle sur laquelle l'Union des Gauches s'est accordée est d'imposer un Conseil d’Administration exclusivement salarié dans les musées, les médias, les centres de formation et d’éducation, les écoles d’art et de musique, etc. En somme, tout établissement culturel devra être administré, non par ses actionnaires s'il y en a, ni par un patron dont la seule force serait d'avoir hérité d'assez d'argent pour s'accaparer des œuvres qui appartiennent à notre belle nation toute entière, mais par les salariés de ces établissements. C'est en ce peuple qui a fait de l'art sa passion et son métier, que nous avons toute confiance pour administrer localement le destin des établissements culturels de notre pays. Oui, vous qui faites tourner nos musées, nos journaux, nos radios, nos télévisions, nos écoles d'art, de musique, de danse, nos centres de formation artistiques et culturelles, nos bibliothèques, nos théâtres, nos ballets, nos cinémas, nos archives numériques ou matérielles, nos collections, nos médiathèques, nos discothèques ou nos ateliers artistiques, c'est à vous que je m'adresse et je veux, nous voulons, que vous preniez en main la destinée de notre culture, démocratiquement. Parce que vous, c'est l'art qui vous anime, celui que vous avez appris dans vos centres de formation respectifs mais également celui que vous avez connu du milieu d'où vous venez. Le peuple et les travailleurs dont vous faites partie, ne sont jamais le problème mais toujours la solution. C'est vous qui devez choisir ce que nous présentent nos collections ou nos informations et non pas quelques actionnaires loin du monde qui ne s'intéressent qu'à ce qui se vend, vous, vous vous intéressez à ce qui intéresse. C'est le désintérêt économique qui fera la grandeur de l'art et la richesse culturelle ostarienne.

Citoyennes, citoyens, camarades,
Vous avez l'occasion de voter pour des forces humanistes et qui feront d'Ostaria une nation supérieure en humanité, en progrès social et en grandeur,
Une nation qui rayonne se mesure à la force de sa culture et au bien-être de son peuple.
Une seule liste a pour programme la grandeur d'Ostaria par le bonheur des Ostariens.
Votez pour l'Union des Gauches !
Vive Ostaria !
Vive la République !


S'ensuivit une ovation debout qui ne dura pas longtemps car l'équipe de campagne avait lancé l'hymne ostarien, suivi très rapidement de l'Internationale, un hymne si prenant qu'auquel les plus radicaux de l'applaudissement ne pouvaient opposer résistance bien longtemps avant d'être pris par ses fiers accords et son refrain incontournable. Antoine Baudet finit par saluer la foule avant de rentrer dans sa loge et de se préparer pour la suite de sa campagne tandis que les Jeunes Communistes avaient lancé un paquito.


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Caroline Jouvet
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Parti politique

jeu. 14 juil. 2022 02:26

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Rassemblement à Illonlieu
Jeudi 14 juillet 203


Alors que sa coalition ne progressait que très timidement dans les sondages et que, au contraire, l’extrême-droite réalisait une percée spectaculaire, Caroline Jouvet avait voulu rassembler ses partisans à Illonlieu pour un grand discours sur la République, la démocratie et la lutte contre les extrêmes, dans la capitale de l’ancienne dictature carméliste. Dans la salle, des centaines de sympathisants étaient venus écouter la leader de la coalition, armés pour beaucoup de tee-shirts et de drapeaux à la gloire de la campagne. Quand Caroline Jouvet fit son apparition, elle fut très chaudement applaudie par la salle et s’installa rapidement derrière le pupitre installé sur la scène du théâtre après avoir salué le public de la main pour entamer son intervention.

Bonsoir à tous !

Aujourd’hui, mes sentiments sont en réalité très partagés. D’une part, et commençons par là, je suis absolument ravie d’être ici avec vous. Votre enthousiasme et votre détermination sont précieux et expliquent sans aucun doute la dynamique observée concernant notre coalition. Nous gagnons un point à chaque nouveau sondage, une excellente nouvelle pour nous permettre de porter au plus haut nos idées et nos valeurs. Si cette dynamique est évident un motif de réjouissance, elle ne saurait masquer celle de la droite la plus extrême, plus radicale et dangereuse encore que celle de Monsieur Boulanger. 17% de nos compatriotes seraient prêts à voter un parti d’extrême droite, ce qui est n’ayons pas peur de le dire, un vrai drame pour notre pays.

Aujourd’hui, l’extrême-droite a été légitimée. Aujourd’hui, elle est devenue une alternative crédible pour tous nos compatriotes. En réalité, le Parti Populaire est un triste rassemblement de différents types d’électeurs. Il y a d’abord, ne le négligeons pas, un vrai électorat d’extrême-droite dans ce pays, de personnes croyant vraiment en des thèses racistes. Je ne pense pas qu’ils représentent la majorité de l’électorat de ce parti mais ils en font assurément partie, sans aucun doute. Il y a ensuite des électeurs de droite en colère contre le gouvernement actuel. Ça ne serait pas spécialement surprenant, il n’y a pour beaucoup d’entre eux pas beaucoup d’alternatives à droite aux partis de l’actuelle coalition. Nous devrions d’ailleurs parler de cette coalition. Car en terme de légitimation de l’extrême-droite, nous devons revenir aux sources : à ce jour où 20 députés de la FRO, le parti des héritiers du plasselisme, et 79 députés de l’Alternative, un parti censé prôner des valeurs humanistes et démocrates, ont voté la confiance à un gouvernement emmené par Julien Boulanger, le leader historique de l’extrême-droite. Cet épisode, nous devons rappeler à tous les électeurs sincèrement humanistes et profondément attachés à la démocratie. Et nous devons rappeler que la formation démocrate classique a participé à la plus grande opération politique de légitimation de l’extrême-droite. Et il n’a pas fallu des mois pour former un gouvernement entre la LR et l’Alternative, seulement quelques heures. Ce fut presque naturel pour eux. Alors je le dis à tous les humanistes de ce pays : l’Alternative a clairement trahi ses idéaux humanistes en plaçant l’extrême-droite au pouvoir. Ils ont commis le pêché originel et nous ne pouvons leur pardonner cet errement dramatique. Ceux qui ont légitimé l’extrême-droite ont des noms et, pour l’essentiel, ils sont candidats à leur réélection !


Applaudissements.

Car aujourd’hui, l’histoire se répète. Pendant 15 ans, nous avons vu Julien Boulanger faire monter progressivement son parti, dont le premier programme incluait la fin du salaire minimum, la privatisation des écoles et la limitation de l’IVG aux cas de dangers pour la santé. Ce parti a progressivement fait partie de notre paysage politique, jusqu’à en oublier qui était vraiment l’extrême-droite et à lui confier les rênes du gouvernement. Aujourd’hui, la même histoire se répète avec le Parti Populaire. Alors que Marcel Piniolle avait commencé avec des scores médiocres, voilà que son parti monte très rapidement, jusqu’à 17% ce soir. Et nous devons réagir maintenant, avant que des députés faussement libéraux, faussement démocrates et faussement humanistes ne votent la confiance à Pascal Zimmerman, Jérôme Barnier ou leur successeur dans 5 ans. Et la réaction, elle doit se faire sur tous les fronts.

Nous devons d’abord rappeler qui dirige ce parti. Pascal Zimmerman est une tête d’affiche de ce parti et les sondages le donnent potentiel député-maire de Londal. alors faisons l’effort de rappeler qui il est. Il a affirmé que la communauté LGBT était une « secte parasite remplie de détraqués psychologiques ». Face à une procédure judiciaire pour injures homophobes lancée contre lui, il juge que son procès est un moyen illégal de lui causer politiquement du tort, ce qui montre déjà une certaine vision de l’état de droit. Mais surtout, pour se défendre, il s’appuie sur l’article 9 de la Constitution empêchant de poursuivre une personne pour une opinion. Il considère donc que l’homophobie, la haine de l’autre et l’établissement de discriminations institutionnelles contre une communauté sont une opinion. Et bien non, désolée, mais l’homophobie n’est pas et ne sera jamais une opinion.


Applaudissements.

Nous pourrions également parler du Président du Parti Populaire, candidat à Pedur, pour qui l’établissement de zones prioritaires d’éducation, mises en place par le groupe UDSR à l’Assemblée, n’est en fait qu’un moyen de donner de l’argent aux enfants d’immigrés, plus nombreux dans les établissements scolaires en difficulté. Le Parti Populaire refuse aux jeunes immigrés fraichement naturalisés et aux enfants d’immigrés le titre d’ostarien à part entière. L’homophobie et le racisme comme ligne directrice, voilà ce que fait et pense le Parti Populaire. Ce ne sera jamais, au grand jamais, ma vision de la vie politique et de la République. Nous serons toujours les défenseurs de la République, de la démocratie et de l’égalité des droits et des chances, tout ce à quoi l’extrême-droite s’oppose depuis le début de son existence.

Jamais, au grand jamais, nous ne voterons la confiance à un gouvernement dont ferait partie l’extrême-droite, et encore moins d’un gouvernement dirigé par l’extrême-droite ! L’extrémisme a toujours gangrené notre démocratie et continuera de le faire jusqu’au bout. Nous devons proposer une alternative pragmatique et consensuelle à ces partis d’extrême-droite qui ne proposent que de la haine et ces partis d’extrême gauche qui ne veulent que la révolution totale. Permettez-moi d’ailleurs de dire ceci à propos de la coalition de gauche : tous ses candidats ne se valent pas du tout. J’ai personnellement beaucoup de respect pour certains d’entre eux, mais je ne peux qu’inciter les électeurs à la prudence quand on sait que pas moins de 13 candidats investis par la coalition sont issus des rangs de l’UTAC, qui estime qu’un député est inutile et qui appelle à la révolution totale. Ces 13 candidats sont des extrémistes et, avant de leur accorder votre vote, je vous invite à réfléchir longuement sur les conséquences d’un tel choix.

L’alternative humaniste qu’aurait du être l’Alternative a cessé de l’être quand elle a propulsé Julien Boulanger à la primature. Aujourd’hui, nous faisons face à une extrême-droite qui totalise pas moins de 36% des suffrages. Nous avons besoin d’un projet humaniste, capable de rassembler les pragmatiques des deux bords autour d’un projet d’intérêt général. C’est exactement la raison d’être de cette coalition et, face aux extrêmes, nous avons le devoir de redoubler d’efforts pour lui donner le plus grand poids politique possible. Battons nous ensemble pour faire gagner un projet résolument humaniste de prospérité économique, de justice fiscale et sociale, d’égalité des territoires, de progrès environnementaux et de diplomatie ambitieuse et respectueuse. Oui, nous rejetterons Novgrad comme le Borowen. Oui, nous nous battrons contre les révolutionnaires et, encore plus contre les racistes de l’extrême-droite. Aidez-nous à faire émerger cette vision et ce projet, donnez nous de la force et aidez nous à gagner un maximum de sièges de parlementaires et dans les conseils régionaux et municipaux. Aidez-nous à être ce que l’Alternative à renoncé à être : le parti de l’humanisme et un rempart solide contre les extrêmes !

Merci à tous ! Vive la République et vive Ostaria !


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Laure Morelli
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sam. 16 juil. 2022 19:48

Pour son dernier déplacement de campagne, Laure Morelli avait choisi Illonlieu, une ville qui avait mis L'Alternative en tête aux précédentes élections municipales, dans une région également historiquement favorable. Conformément à sa volonté de renforcer ce qui pouvait l'être pour résister à une vague rouge, elle avait décidé d'y tenir un meeting sur le pouvoir d'achat, où elle pourrait s'appuyer sur le bilan du dernier gouvernement – sans coalition – de L'Alternative.

C'est donc dans une salle remplie qu'elle pénétra, accueillie avec ferveur par des sympathisants qui, bien que sans doute moins nombreux que les années précédentes, n'avaient pas perdu en enthousiasme.


Laure Morelli : Bonjour, Illonlieu ! Je vois que, depuis mon dernier déplacement ici, la ville n'a pas perdu sa ténacité et sa force de caractère qui font sa fierté !

Alors même que je suis arrivée à Illonlieu, ce sont ces qualités qui ont poussé un homme, Émile Sollat, à m'interpeller sur la question de son pouvoir d'achat. Lui qui travaille dur pour offrir une bonne vie à ses enfants et pour s'assurer une retraite convenable, une fois qu'il en aura l'âge, a l'impression que les débats portent trop souvent sur les très riches et les très pauvres, en oubliant la classe moyenne, celle qui se démène pour concilier le travail, les enfants et des loisirs souvent trop rares, parfois par manque d'argent.

C'est des personnes comme Émile dont je veux parler ici, pour des personnes comme lui que je veux me battre, de plusieurs manières.
D'abord, par la diminution de l'impôt sur le revenu sur les tranches les plus basses, afin de récompenser le travail. C'est un combat que nous avons déjà porté, il y a de cela 6 ans, alors que nos réformes efficaces avaient réussi à faire redémarrer l'économie ostarienne, diminuer le chômage et, partant, augmenter les revenus de l'État, rendant possible des baisses d'impôts. Constatant que nos efforts ont continué à payer pendant ces dernières années, nous poursuivrons notre action en faveur de la classe moyenne, afin de poursuivre l'amélioration de ses conditions de vie.

Dans le même temps, considérant que le travail de toute une vie doit donner lieu à une rémunération juste, nous augmenterons les pensions de retraite, comme reconnaissance du labeur et des efforts déployés par nos aînés.

Mais le meilleur moyen d'améliorer le sort de l'ensemble de la population est de développer l'activité économique, pour créer des emplois et rendre plus disponibles tous les produits, tout en favorisant des investissements profitables à tous sur l'ensemble du territoire ostarien.
Pour cela, nous continuerons à encourager la formation d'entreprises et la croissance, en veillant à ce qu'elle profite à l'ensemble de nos concitoyens, comme nous l'avions fait lors de la précédente législature, où l'activité économique a connu une forte croissance grâce à d'ambitieuses mesures de refondation de notre Code du travail, à des réformes économiques d'ampleur et à une baisse d'impôts généralisée. Des mesures et des résultats dont toute la société a profité.

Car c'est bien sur cela que repose notre conception de la croissance : un progrès de la nation tout entière, qui doit servir à l'ensemble de ses concitoyens, riches ou pauvres. Un principe qui dérange l'extrême gauche, qui préfèrerait dévaliser les uns pour remplir les poches des autres, mais aussi l'extrême droite, très prompte à décréter qui a, ou n'a pas, le droit d'être ostarien. Nous pensons que les extrêmes, de tous bords, doivent être écartés du pouvoir pour permettre une vision apaisée de la politique et de la vie en Ostaria. En clair, ni lutte des classes, ni lutte des races !

Demain, vous aurez à choisir vos députés, vos conseils municipaux et vos conseils régionaux. En votant pour des candidats de L'Alternative, vous aurez l'assurance de voter pour des personnalités compétentes, capables d'atteindre de grands résultats pour faire se développer tous les Ostariens, sans distinction.

Demain, votez et faites voter pour les candidats de L'Alternative !

Après des applaudissements nourris et un certain temps passé à serrer des mains et discuter avec les spectateurs, Laure Morelli partit d'Illonlieu pour rentrer dans sa circonscription, au terme d'une campagne intense et éprouvante. Le sort en était jeté.


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Christophe Gardet
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ven. 11 nov. 2022 18:48

Pas candidat à la députation cette année, Christophe Gardet avait voulu aller soutenir les candidats de sa coalition à Illonlieu où plusieurs sièges avaient été considérés comme prenables par les dirigeants de la coalition. Malgré la bonne avance de l’UdG dans les sondages, Christophe Gardet était convaincu que la majorité pourrait se jouer à quelques sièges et que chaque voix allait valoir très cher. Au Grand-Théâtre d’Illonlieu, il avait donc été convié à apporter sa notoriété d’ancien candidat à l’élection présidentielle pour soutenir les candidats à la députation dans la ville. 4 des 8 candidats avaient joint leur force pour organiser l’évènement, dont les deux investis par l’UDSR, et tous défilèrent à la tribune avant que ce ne soit le tour de l’ancien député de Lunont.

Bonsoir ! Bonsoir à tous !

Je suis extrêmement heureux d’être de retour à Illonlieu ce soir, et particulièrement pour venir soutenir ces quatre candidats qui, tous, sans exception, méritent d’arriver à l’Assemblée Nationale. J’ai été député, je sais quelles sont les exigences de ce travail et permettez moi de vous dire qu’absolument chacun de ces candidats a ce qu’il faut pour être un excellent parlementaire ! Et ils sont investis par une coalition qui rassemble des gens venus de la gauche, d’autres venus de la droite qui portent un projet commun, pragmatique et raisonnable pour les prochaines années. Et si je parle de ce dépassement des clivages, c’est parce que j’ai été le président d’un groupe d’opposition de seulement 12 élus il y a quelques années et que j’ai malgré tout réussi à faire voter plusieurs textes de loi très importants. Ça n’aurait pas été possible avec des réflexes sectaires. On ne peut pas avancer à quoi que ce soit si l’on est pas prêt à travailler en bonne intelligence avec tout le monde. Si aucune coalition n’a de majorité demain soir, vous serez bien contents d’avoir élus des députés capables de dépasser les clivages et de mettre leurs idéologies de côté pour trouver des compromis satisfaisants qui font avancer le pays.

Et je le redis, avec seulement 12 élus, nous sommes parvenus à faire énormément de chose. Nous avons renforcé le pluralisme dans la vie politique municipale. Nous avons agi concrètement contre les déserts médicaux, que ce soit dans les grandes métropoles qui manquent de médecins ou bien sûr dans les zones rurales qui manquent de service public. Nous avons obtenu une couverture de tout le territoire national en réseau de téléphonie mobile, que le gouvernement avait voulu supprimer mais qui a heureusement été sauvé par un amendement de Laure Morelli, jamais dernière quand il s’agit de travailler efficacement et concrètement à un pays plus prospère et sûr. Nous avions également obtenu la classification de l’énergie nucléaire comme énergie propre et enfin la création de zones prioritaires d’éducation qui permettent de mettre en place de dispositifs exceptionnels, que ce soit en terme d’effectifs dans les classes ou de mécanismes de soutien, dans les établissements les plus en difficulté. Voilà ce que nous pouvons faire avec seulement 12 élus quand on est prêts à laisser son sectarisme en dehors de l’hémicycle. Alors si vous élisez déjà les 4 candidats que vous avez entendu avant moi, vous pouvez déjà obtenir pas mal de changement !

En revanche, en matière de sectarisme, l’Union des Gauches n’est pas en reste. J’ai vu ma grande amie Cécile Rossignol avec qui j’ai souvent eu quelques conflits publics critiquer le fait que Laure Morelli, députée la plus active de la législature qui s’achève, n’ait pas déposé de proposition de loi lors de la dernière mandature mais seulement de nombreux amendements. Ce genre de critiques n’est pas acceptable de la part d’une femme qui, en tant que Ministre, s’est permis d’invectiver Madame Morelli quand elle faisait son travail de députée en posant une question sur l’action du gouvernement. Ce genre de critiques n’est pas acceptable de la part d’une femme qui, en tant que députée, a seulement déposé dans toute sa carrière deux amendements, à une de mes propositions, pour ne même pas aller les voter après. La réalité c’est que Laure Morelli est une femme d’une incroyable compétence, qui s’est battue autant qu’elle l’a pu quand elle était Ministre et depuis qu’elle est parlementaire. Elle n’a jamais renoncé à ses convictions et a toujours été capable de se montrer constructive quand elle était dans la majorité ou dans l’opposition. Sans doute que Cécile Rossignol est déçue de ne pas avoir un parlementaire de la trempe de Madame Morelli dans ses rangs, mais c’est ainsi. Et au lieu d’avoir une Union des gauches avec beaucoup d’expérience, nous voyons des dizaines de députés communistes débarqués et privés de ré-investiture et donc de potentiel second mandat grâce à l’accord très étrange signé par les partis de l’UdG. Et je me permets d’ailleurs d’ajouter que l’UdG n’est pas candidate dans toutes les circonscriptions et a laissé la place dans quelques territoires, exactement ceux où se présente l’UTAC. Malgré toutes leurs tentatives d’être plus modérés, plus centristes, moins clivants, ils décident quand même de vouloir aider des députés révolutionnaires à être élus à l’Assemblée, ceux là même qui critiquaient mes travaux d’élu parce que selon eux la loi ne pouvait rien pour améliorer le système. L’UdG, encore aujourd’hui, essaie de faire élire des candidats qui croient fondamentalement qu’un député ne sert à rien. J’espère que dans ces circonscriptions, ces candidats d’extrême-gauche seront battus et que, ailleurs, ces incohérences permanentes venues de la gauche seront sanctionnés par les électeurs.

La coalition L’Alternative-UDSR propose en face un projet de société alternatif. Un projet de rassemblement pour panser les plaies de la vision de notre pays qui, je le crois, ne veut pas voir son monde politique réduit à un affrontement entre l’extrême-droite et la gauche. Nous avons besoin de solutions alternatives et de recréer du consensus dans notre pays. Je suis convaincu que nous pouvons convaincre de très nombreux ostariens sur cette base. Ce projet, c’est d’abord un projet pour l’égalité territoriale. Le gouvernement sortant s’est montré sourd aux problématiques des territoires ruraux, répondant avec mépris aux questions du gouvernement sur le sujet, puis carrément hostile en augmentant les taxes kilométriques et carbone, celles qui touchent d’abord les ménages modestes des zones rurales qui n’ont aucune alternative à la voiture pour vivre. Je me suis battu dans ma carrière de parlementaire pour cette égalité en faisant voter la loi sur les déserts médicaux et la loi sur la couverture réseau du territoire. Je suis attristé de voir le gouvernement actuel prendre la direction opposée. De son côté, notre coalition veut plus d’investissements dans les transports en zone rurale. Nous voulons également une politique résolument incitative pour les entreprises afin que ces dernières reviennent dynamiser ces territoires et y créer de l’emploi. Nous avons besoin d’ambition pour l’égalité des territoires, pas de mépris. Et donc nous avons besoin d’élus Alternative-UDSR, pas d’élus UdG. Et, soyons clairs quand même, nous avons encore moins besoin d’élus PP qui n’ont aucune vraie solution à proposer et ont été des parlementaires minables au cours de la dernière législature. Et si je devais donner mon avis, je crois qu’une bonne partie des 30 circonscriptions détenues par le PP vont être perdues, donc celle dans cette ville, tant les citoyens sont exaspérés par la médiocrité de leur député.

Alors nous voilà entrés dans la toute fin de cette campagne. Nous voilà entrés dans ce moment où les derniers indécis font leur choix. J’espère avoir pu convaincre certains électeurs mais, n’oubliez jamais que personne n’est plus efficace pour convaincre qu’un proche. Alors si vous connaissez des indécis dans votre entourage, appelez les et convainquez les ! Convainquez les d’aller voter pour choisir notre futur et convainquez les de faire le choix de la modération, de l’expérience, du pragmatisme et du sérieux ! Bref, convainquiez les de voter pour le nouvel élan que nous proposons !

Merci à tous ! Vive la République ! Et vive Ostaria !


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Marius Delamare
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jeu. 2 mars 2023 18:57

(EL : 210, 2 mars vers 20h30)

Dans le cadre de la campagne pour les législatives de 210, Marius Delamare, second de la liste de L'Alternative, se présenta devant ses électeurs et devant ses concitoyens d'Illonlieu, mais plus généralement des habitants de Cavour qu'ils avaient convié. Malgré la mise en place d'un scrutin proportionnel et la crainte des habitants de ne plus avoir de représentants locaux, il ne change rien à ses engagements de 207 : représenter chaque habitant d'Illonlieu et de Cavour en général.
Afin de marquer cet engagement, il décide d'effectuer un meeting au Grand-Théâtre d'Illonlieu.


Marius Delamare : Mesdames et Messieurs, chères habitantes et chers habitants, mes bien chers amis de Cavour et d'Illonlieu, Bonsoir !

Votre accueil de ce soir ne peut que me réjouir ! Vous voir aussi nombreux dans ce Grand-Théâtre m'honore et je me rends compte de l'importance que vous m'accordez après notre dernière victoire du "non" sur la réforme constitutionnelle.

Pendant trois années, le Président George Édouard est passé au-delà des limites que lui incombent la Constitution sur son rôle de Président d'Ostaria. Pire encore, il a essayé de mener une bataille législative au travers de sa réforme constitutionnelle qui n'a été perçue que comme une manœuvre politicienne. C'est une honte pour la démocratie que de profiter d'une révision sur la question environnementale et la question du droit au travail dans notre Constitution pour inscrire une infamie : une tentative d'hyperprésidentialisation d'Ostaria. Vous aussi, vous avez vu cela et la faveur populaire a fait échouer le président et sa majorité ! C'est votre volonté qui a poussé le gouvernement de Mme. Altmann, une preuve confirmant qu'une coalition des gauches n'est pas tenable. La preuve est ici, pendant quatre ans, notre pays n'a connu de réformes que sur les sujets environnementaux et sur l'éducation ! Alors que notre société et vous-même, vous attendez des actions plurielles.

Il y a trois ans, je suis venu ici, à Illonlieu, dans la 4ème circonscription où j'étais candidat et je vous avais tenu comme discours le fait qu'il fallait changer de politique gouvernementale, réfléchir à notre avenir à tous. Et c'est sur ces points que je vous interpelle de nouveau. Trois années de régime présidentiel ont suffi aux habitants d'Ostaria pour comprendre qu'un président de gauche ne pouvait avoir de Premier ministre issu du même bord politique sans être appelé par la cupidité du pouvoir exécutif. C'est pourquoi il faut lancer une nouvelle dynamique avec une politique plurielle visant au changement et à confirmer notre doctrine : suivre et respecter la Constitution.

En 207, les habitants d'Ostaria ont fait confiance à L'Alternative en nous confiant 45 sièges nous permettant de nous placer comme principale force d'opposition. L'objectif aujourd'hui est de devenir première force tout court ! Il ne faut pas accorder de voix envers les forces dominantes depuis 203 et la raison est simple : sous la dernière législature, nous nous sommes placés comme un parti force de propositions nombreuses, très peu voire même aucune ont été discutées ou même conservées, peut-on faire confiance à tant de démagogie de la gauche qui ensuite fanfaronne en justifiant qu'aucun groupe politique n'est prêt à la discussion ?

L'Alternative, le nom annonce la couleur ! Nous nous voulons défenseurs... défenseurs de tous ! Défenseur des entreprises, des habitants, des ruraux et de tous ceux et toutes celles qui ont été abandonnés, voire piétinés par une politique semée de manque de respect :
Nos petites entreprises ont été abandonnées, nous voulons les accompagner pour relancer notre économie de marché, pour la création d'emplois et de richesses car oui : tout travail mérite salaire !
Nos territoires ruraux ont été oubliés. Quel a été la stratégie du gouvernement Altmann ? Réformer le transport public, créer un ministère des transports mais le laisser vide pour se concentrer sur la révision constitutionnelle malgré le fait que j'ai retoqué la Première ministre à ce sujet dans l'hémicycle. Nous voulons rétablir l'importance de nos campagnes, établir un dialogue de proximité comme je vous l'avais promis en 207, aider les collectivités, dynamiser les territoires, etc. En effet, nous croyons en nos campagnes, car même si cela aurait pu échapper au gouvernement Altmann, oui, Lunont n'est pas la seule ville d'Ostaria.
Nos travailleurs ont été laissés pour compte. Après avoir augmenté le salaire minimum, le gouvernement est parti s'intéresser à l'environnement sans regarder le désastre imminent. Les entreprises ne pouvant pas supporter l'augmentation des salaires ont dû effectuer des licenciements massifs. Une grande partie de nos travailleurs s'est retrouvée sans emploi et pourtant, le gouvernement n'a rien fait pour eux et a institué le mariage. Nous voulons créer du travail, aider les entreprises sur la question salariale, réformer notre enseignement supérieur pour améliorer nos qualifications. Par ailleurs, nos travailleurs s'épuisent, nous voulons que chacun puisse être récompensé de son travail, car oui, nous valorisons les travailleurs et soutenons ceux qui aspirent à l'innovation !

En somme, L'Alternative est la solution pour changer les choses. Nous nous battrons pour une politique juste dans nos territoires, mais aussi nous nous mettrons au service de tous !

Juste avant de conclure, je tiens à vous parler de deux choses.
D'abord, je tenais à m'exprimer sur ce qu'il s'est passé à propos du groupe Bricadel aujourd'hui. Je suis scandalisé que notre pays, des choses aussi malsaines existent. Je ne suis pas dans la justice et je ne tiens pas à en faire, mais si l'affaire s'avère être réel, je condamnerai cette évasion fiscale, mais aussi M. George Édouard qui était Premier ministre en charge de l'économie au débat de cette évasion fiscale.
Enfin, je tenais à répondre à Elia Orsini, qui tenait meeting hier sur la Place du Palais. Madame Orsini, je partage avec cette île un attachement particulier du fait que je suis né ici et je vis encore ici. Je ne comprends pas pourquoi elle cherche à faire oublier cette île du monde. Cavour est riche de connaissances et riche de ressources en tout genre. Et pourtant, Mme. Orsini aspire à son indépendance... Qu'elle cesse ses illusions. Cavour est une région dominante d'Ostaria et le simple fait de dire que cette île vivra mieux sans Ostaria m'interpelle et me choque. Elle appelle à l'indépendance et incite ainsi à la haine contre les Ostariens et les Ostariennes. Né à Cavour, je suis citoyen ostarien, je pratique couramment la langue ostarienne et la langue cavouroise. Croire que Cavour puisse être indépendante, ce n'est pas une réalité, c'est un idéal fantastique ! Cavour est une région d'Ostaria, et même si cette île n'est pas indépendante, elle rayonne de par son patrimoine.

Ainsi, pour conclure sur mon monologue, Mesdames et Messieurs, nous voulons une économie prospère, un changement de politique national, mais aussi une nouvelle dynamique. Croire en une alternative, c'est voter L'Alternative !

Vive la République ! Vive Ostaria !

Peu avant 21h30, les habitants d'Illonlieu et de Cavour venus au meeting commencent à applaudir bruyamment, car convaincu de leur choix de vote pour L'Alternative, y compris ceux étant venus "pour voir ce qu'il en est" comme ils disent.

Marius Delamare : Mesdames et Messieurs, je reste à votre disposition pour répondre à vos questions.

Une habitante de 20 ans d'Illonlieu : Monsieur Delamare, c'est la première fois que je vote à des élections. J'habite à Illonlieu dans la 4ème circonscription où vous avez été député et j'ai eu l'occasion de vous voir lorsque vous étiez de passage durant l'été 209. Je suis devenu mère en février et je suis venu simplement pour connaître votre programme et celui de L'Alternative. Mais maintenant je suis convaincu, je voterai pour votre liste. Toutefois, j'aimerais avoir des précisions sur la réforme de l'enseignement supérieur. En effet, je suis également étudiante, j'ai eu écho de votre "échec" lors de la proposition de loi pour réformer l'Enseignement supérieur et je voulais savoir ce que vous comptiez faire pour cette nouvelle réforme dont vous avez parlé, est-ce la même ? Allez-vous réintégrer les étudiants dans la gestion de l'Université ? Merci de votre écoute.

Marius Delamare : Tout d'abord, je vous félicite pour la naissance de votre enfant, je suis jeune comme vous, mais je n'ai pas encore eu la chance d'avoir un enfant, donc je ne vais pas pouvoir vous dire plus de choses que cela. (Des rires s'entendent dans le théâtre). Plus sérieusement, il n'y a pas de pincette à prendre, j'ai échoué dans ma réforme. Toutefois, la tentative n'apporte que du bon. En effet, je ne compte pas conserver le texte en l'état. Certains pourraient m'accuser de renoncer à cette réforme ou à me laisser influencer par les autres forces politiques. Je tiens à vous rassurer, je vais simplement réintégrer les étudiants dans la gestion de l'Université Nationale d'Ostaria. Tout n'est pas encore précis et clair, mais dans l'idée, le Conseil des Doyens va être subdivisé en deux entités : le Conseil des Doyens chargé de la gestion pédagogique et administratif (élection du Recteur, gestion des affaires courantes, gestion des enseignants et des cours) où siégera les Doyens et le Recteur ; et le Conseil de l'Université chargé du contrôle de l'UNO (gestion du budget, des travaux/aménagements des locaux, contrôle les actions du Conseil des Doyens) où siégera le Recteur (pour la présidence du conseil), des délégués enseignants et des délégués étudiants (les syndicats par exemple). Cette division permet de régler deux problèmes rencontrés au cours de l'étude du premier texte : il réintègre les étudiants et les enseignants dans la vie universitaire ; et il permet un pouvoir de contrôle sur la gestion administratif et pédagogique. Car oui, toute décision refusée par le Conseil de l'Université ne sera pas appliquée. Certains pourraient dire que c'est un nouveau moyen pour ralentir l'action universitaire, mais je pense qu'intégrer la démocratie dans les décisions permet un enseignement plus complet et plus agréable. J'espère avoir pu vous répondre.

Une habitante de 20 ans d'Illonlieu : Oui, je vous remercie.
Un habitant de 44 ans de la campagne d'Irosque : Bonsoir Monsieur Delamare, j'avais une question à propos des travailleurs. J'ai malheureusement été licencié de mon entreprise dans les conditions exactes de celles que vous avez présentées. Aujourd'hui, je vis difficilement, j'ai des aides grâce à des associations et j'enchaîne les petits boulots, car malheureusement, je n'ai pas eu l'occasion de faire des études. Concrètement, est-ce utile de voter pour votre liste ? Si oui, pourquoi et qu'est-ce qui fait qu'une fois au pouvoir, vous ne chercheriez pas à nous oublier pendant quatre ans ?

Marius Delamare : Je suis vraiment désolé pour votre situation, j'espère ne pas avoir été trop brutal lorsque j'ai annoncé les aberrations causées par le Gouvernement Altmann. Votre situation est similaire à tellement d'autres habitants d'Ostaria que je suis choqué de la gestion du gouvernement : c'est plus qu'un oubli, c'est un abandon. La logique politicienne veut que je vous dise de voter pour ma liste, mais je vais chercher à vous répondre en totale sincérité et à vous expliquer concrètement pourquoi il faut voter pour L'Alternative. Nous l'avons dit, nous voulons créer des emplois, aider les entreprises et plus globalement, être à l'écoute des personnes oubliées, voire abandonnées. Si vous votez pour cette liste et qu'on arrive au pouvoir, le gouvernement engagera une réforme du travail permettant la réintégration de nombreux travailleurs, des aides auprès des entreprises créatrices de richesses et d'emplois, etc. Si vous nous faites confiance aujourd'hui, ne le regrettez pas ! Nous voulons arrêter cette politique qui veut oublier les Ostariens et les Ostariennes au profit des habitants de Lunont. Nous voulons une proximité nationale, que chaque individu se sente concerné et qu'il comprenne pourquoi tel ou tel projet de loi est présenté à l'Assemblée Nationale. En somme, nous défendrons vos intérêts et nous vous apporterons toute l'aide qu'il faut. Dites-moi si vous voulez que je fasse quoi que ce soit pour vous aider.

Un habitant de 44 ans de la campagne d'Irosque : Hmmm, je vois. Je vous avoue que je suis méfiant avec vos propos et plus généralement de la politique. Vous êtes encore jeune alors vous ne connaissez pas la difficulté de vivre sans emploi à Ostaria. Bien sûr, je ne vous le souhaite pas, mais j'espère que vous tiendrez parole. Je veux voir ce que d'autres partis peuvent me présenter et c'est en ce sens que je me forgerai mon avis.

Marius Delamare : Je comprends totalement, et dans un sens, même vous vous dites méfiant de la politique, vous conservez de bons réflexes en indiquant vouloir écouter les autres propositions afin de vous forger un avis. Bonne soirée Monsieur.

De nouveaux applaudissements se font entendre et Marius Delamare quitte la scène vers 22h30. Fatigué, mais content du meeting, les réactions positives sur Chrip commence à apparaître. Il décide de passer la nuit à son domicile d'Illonlieu pour pouvoir se reposer.

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Elsa Altmann
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mer. 5 juil. 2023 12:38

Une grande foule s'était réunie au grand théâtre d'Illonlieu pour acclamer la tête de liste, ancienne 1ère Ministre et candidate défaite de peu à la présidentielle Elsa Altmann. Cette dernière leva les mains, saluant la marée de vert et d'or qui s'étalait en-dessous de la scène. Vêtue d'un chemisier noir impeccablement repassé, et d'un tailleur vert aux couleurs de son pays, elle s'avança sur la scène en serrant son habituel pendentif, avant de prendre la parole d'une voix claire et enjouée:
`
Mes chers compatriotes, mes chers amis, grand peuple de la gauche et de la République,

Je suis ici ce soir pour discuter d'une question qui affecte la vie de nos enfants et par extension, notre avenir en tant que nation. Je veux parler de la lutte contre le fléau du harcèlement scolaire. Notre mission, notre devoir en tant que représentants du peuple, est d'assurer à nos enfants un avenir brillant, un avenir où ils peuvent grandir en toute sécurité, s'épanouir sans peur. C'est ce qui m'a poussée à prendre des mesures audacieuses pour combattre le harcèlement scolaire.

Nous avons franchi un premier pas important avec la loi sur la prévention du harcèlement scolaire. Cette loi a pour but de créer une prise de conscience, d'éduquer et de bâtir une culture respectueuse dans nos écoles où chaque enfant peut se sentir sécurité. Grâce à cette loi, nous avons instauré des programmes de prévention adaptés à chaque tranche d'âge, nous avons formé nos enseignants pour qu'ils puissent détecter et gérer le harcèlement, et nous avons lancé des campagnes d'information pour faire comprendre à tous les effets dévastateurs du harcèlement.

Mais mes amis, c'est le moment d'aller encore plus loin. La prévention est vitale, mais elle n'est pas suffisante. Nous devons aussi nous pencher avec force sur la punition du harcèlement scolaire. C'est pourquoi je suis ici ce soir pour vous présenter un nouveau projet de loi qui va renforcer les sanctions pénales et les mesures de répression à l'encontre de ceux qui commettent des actes de harcèlement scolaire. Le projet de loi que je vous propose est basé sur une documentation solide et comprend des directives claires et précises pour poursuivre et punir ceux qui se livrent à ces actes déplorables. Il envisage des peines pénales plus sévères, des circonstances aggravantes, et des peines supplémentaires pour s'assurer que justice soit rendue. De plus, il institue des mesures de suivi pour les auteurs de harcèlement, tout en renforçant le soutien et la protection accordés aux victimes.

Mes chers compatriotes, avec ce projet de loi, nous marquons un tournant majeur dans notre combat contre le harcèlement scolaire. En renforçant la répression, nous envoyons un message sans équivoque : le harcèlement n'a pas sa place dans nos écoles. Nous protégerons nos enfants et nous les aiderons à grandir dans un environnement aimant et respectueux. Je compte sur votre appui et votre engagement pour concrétiser ce projet de loi.

Bien sûr, mes amis, notre combat contre le harcèlement scolaire n'est pas seulement une question de sanction et de répression. Au cœur de cette lutte, se trouve une valeur plus profonde, un idéal qui nous est cher : la promotion de la tolérance et de l'inclusion. L'école doit être un lieu où chaque enfant, peu importe son origine, sa couleur de peau, sa religion ou sa situation économique, se sente respecté et accepté. Le harcèlement scolaire est souvent le symptôme d'un manque de compréhension, d'une peur de l'autre, de celui qui est différent. Et c'est là que la tolérance entre en jeu. La tolérance, c'est accepter ces différences, c'est comprendre que notre diversité est une force et non une faiblesse.

L'inclusion, c'est aller un pas plus loin. L'inclusion, c'est faire en sorte que chaque enfant se sente non seulement accepté, mais également valorisé. C'est créer un environnement où tous les élèves ont la possibilité de s'épanouir, de se sentir égaux et respectés, de contribuer activement à la vie de leur école.
La prévention du harcèlement scolaire, le renforcement de la répression, sont des éléments indispensables. Mais ces mesures doivent s'inscrire dans une démarche plus vaste, qui vise à promouvoir la tolérance et l'inclusion. Et pour cela, nous devons nous engager à tous les niveaux de notre société.

Nous devons instaurer une éducation à la citoyenneté et au respect mutuel dès le plus jeune âge. Nous devons encourager nos enfants à s'ouvrir à l'autre, à comprendre et à respecter les différences. Nous devons former nos enseignants non seulement à détecter le harcèlement, mais également à promouvoir un climat scolaire positif, basé sur le respect et l'acceptation de chacun.

Et au-delà de l'école, nous devons nous engager en tant que parents, en tant que citoyen, à promouvoir ces valeurs. La tolérance et l'inclusion ne sont pas seulement des mots : ce sont des actions, des comportements, des attitudes quotidiennes. Et c'est ensemble, en tant que communauté, que nous pourrons faire la différence.

En travaillant sur tous ces fronts, nous pouvons créer un environnement où nos enfants peuvent grandir sans peur, s'épanouir avec confiant, et apprendre à respecter et à valoriser l'autre. Et c'est ainsi, mes chers concitoyens, que nous construirons un avenir plus juste, plus respectueux, plus inclusif. Un avenir où chaque enfant peut se sentir en sécurité et respecté dans nos écoles. Un avenir où le harcèlement scolaire n'a pas sa place, et où la tolérance et la paix règneront dans notre société.

Elsa Altmann s'inclina sous le tonnerre d'applaudissements, et descendit lentement vers le public, ouvrant la voie à un bain de foule écosocialiste bien mérité.

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Elsa Altmann
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jeu. 12 oct. 2023 09:37

Mes chers amis, progressistes, socialistes, écologistes, bonsoir ! Je tiens tout d'abord à vous exprimer ma profonde gratitude pour votre présence ce soir, en ces lieux empreints d'histoire et de culture. Le Grand-Théâtre d'Illonlieu, où nous nous tenons ce soir, est bien plus qu'une simple salle : c'est un symbole fort de notre patrimoine, de nos valeurs et de notre volonté de débat ouvert et constructif. Il est donc d'autant plus pertinent que nous nous y retrouvions pour discuter de l'avenir de notre nation et des défis auxquels nous sommes confrontés. L'heure est grave, les enjeux sont majeurs, mais votre présence en ces lieux me conforte dans l'idée que nous avons la capacité, ensemble, de choisir le chemin de la raison, de la solidarité et du progrès.

La droite de notre pays, représentée par des figures comme Damien Dumont et Neals Evan de l'ADN, a choisi de marcher sur le chemin de ce qu'elle appelle une "radicalité sécuritaire". Mais qu'est-ce que cela signifie vraiment? Pour eux, cela se traduit par des mesures simplistes : augmenter les moyens pour la police, limiter drastiquement l'immigration, et mettre en avant une série de délits pour dépeindre une image dramatique de la situation actuelle. Mais cette vision est-elle réellement radical, ou est-ce simplement une manière de détourner l'attention des véritables problèmes de notre société? Ne nous y trompons pas : la cause première de la délinquance ne se trouve pas dans des clichés xénophobes ou dans une vision manichéenne de la société. Elle se niche, en réalité, dans la précarité, l'isolement, et l'abandon de certains territoires par les pouvoirs publics. Les problèmes de délinquance ne se résolvent pas simplement en mettant plus de policiers dans les rues ou en fermant nos frontières. C'est une vision réductrice et déconnectée des réalités du terrain. Et parlons du Parti Populaire ! Un parti qui semble se complaire dans la division, l'opposition et la polarisation. Est-ce là la vision d'une Ostaria unie et forte que nous voulons?

Non, Mesdames et Messieurs, la droite, avec sa soi-disant "radicalité", n'offre qu'une vision rétrograde et pessimiste de notre avenir. Elle ignore les véritables enjeux et se contente de solutions superficielles qui ne traitent que les symptômes du mal, et non ses causes profondes. Elle se gausse des centristes de l'Alternative qui courent après une radicalisation de l'électorat de droite, en reniant ses valeurs progressistes et libérales. Elle se sert de l'aspiration indépendantiste ici à Cavour, qui se nourrit du rejet de l'austérité et des faux défenseurs de la décentralisation de cette même droite, et traitent ce mouvement comme un ennemi de la République, là justement ou il s'agit d'une aspiration commune qui doit nous amener à nous demander ce que nous avons raté, et à améliorer l'intégration et l'autonomie de ce territoire. Moi, je suis née ici, à Cavour, dans les quartiers du port d'Irosque: je connais la fierté de notre identité, les difficultés de notre insularité, et la beauté de notre territoire et de notre population.

L'essence même de la démocratie réside dans la capacité d'un gouvernement à protéger et soutenir tous ses citoyens, quels que soient leur origine, leur statut ou leur situation. Et pourtant, il existe encore aujourd'hui des territoires et des populations au sein de notre belle nation d'Ostaria qui se sentent oubliés, négligés et abandonnés par la République. nLe revenu minimal de subsistance, que notre gouvernement a mis en place, est un pas concret vers la reconnaissance et le soutien de ces populations. Il s'agit de leur montrer que nous ne les oublions pas, que nous reconnaissons leur valeur et leur potentiel, et que nous sommes résolus à combattre la misère, la désinsertion sociale et l'isolement territorial qui les frappe. Mais ce n'est pas suffisant. Si nous voulons véritablement traiter les racines profondes de la délinquance, nous devons aussi prendre des mesures pour prévenir la récidive, pour réinsérer les prisonniers à l'issue de leurs peines, et pour mettre en place une véritable police de proximité, sévère mais juste. Une police qui ne soit pas vue comme une menace, mais comme un allié dans la quête d'une société plus sûre. La vraie radicalité, Mesdames et Messieurs, ne se trouve pas dans la division, la stigmatisation ou l'exclusion. Elle se trouve dans notre capacité à rebâtir des liens, à tendre la main, à écouter et à agir. Ensemble, nous pouvons bâtir une Ostaria plus juste, plus solidaire et plus sûre pour tous.

Pour comprendre et combattre efficacement la criminalité, il est primordial de s'attaquer à ses racines profondes, et non à ses symptômes. Et ce soir, nous éclairons ces causes pour mieux les combattre. La droite voudrait vous faire croire en un essentialisme primaire : l'idée que certains individus sont, par nature, enclins à la délinquance. Une vision simpliste et erronée. Les êtres humains ne naissent pas criminels ; ils sont façonnés par leurs conditions de vie, leurs expériences et leur environnement.

La misère est l'une des principales causes de la criminalité. Lorsque les citoyens se sentent exclus, sans ressources ni espoir, certains peuvent être tentés de trouver des solutions désespérées. La misère n'est pas seulement économique. Elle est aussi émotionnelle, psychologique et sociale. L'isolement territorial joue également un rôle clé. Dans nos banlieues, dans nos territoires en déprise, de nombreux Ostariens se sentent abandonnés, éloignés du cœur vibrant de notre République. Cet isolement géographique se transforme souvent en isolement social, créant des zones où la défiance et le désespoir dominent. Et c'est notre responsabilité, en tant que nation, de garantir que chaque citoyen ait les mêmes chances de réaliser ces rêves. Alors, au lieu de stigmatiser, blâmer ou ignorer, engageons-nous à comprendre. Comprendre pour agir. Pour construire une Ostaria où chaque citoyen se sent valorisé, compris et soutenu.

Nous ne pouvons pas parler de sécurité sans parler d'efficacité. La sécurité ne se mesure pas à la quantité d'argent dépensé, mais à la qualité des interventions et à la relation de confiance établie avec la population.

Laissez-moi d'abord vous parler de la police de proximité. Nous avons tous en tête ces images de policiers lointains, enfermés dans leurs voitures ou derrière leurs bureaux. Nous voulons changer cela. En renforçant une police de proximité, nous souhaitons renforcer le lien entre la police et les citoyens, permettant une meilleure compréhension mutuelle et une intervention plus rapide et ciblée. Ensuite, la prévention de la récidive. Nous devons comprendre que la prison, bien que nécessaire dans certains cas, n'est pas toujours la solution. Nous devons investir davantage dans les programmes de réinsertion, assurant un suivi post-carcéral pour que les personnes puissent retrouver une place dans la société sans retomber dans la délinquance. Et enfin, nous devons parler de nos jeunes. Ces jeunes qui sont l'avenir de notre nation. Investir dans l'éducation et les programmes sociaux c'est prévenir la délinquance avant même qu'elle ne se manifeste. C'est leur offrir des alternatives, des perspectives d'avenir, les éloignant ainsi des tentations de la rue. En somme, la véritable sécurité ne vient pas d'une force oppressive ou d'une surveillance constante. Elle provient de la confiance mutuelle, de l'éducation et de l'opportunité. Voilà notre vision pour une Ostaria plus sûre.

Alors que le crépuscule enveloppe ce magnifique Grand-Théâtre d'Illonlieu, une lueur d'espoir s'éveille en nous. Elle illumine nos cœurs, réchauffe nos espoirs, et nous guide vers un avenir meilleur. Ce n'est pas simplement une lueur d'espoir pour une élection, mais pour notre nation tout entière, pour notre futur commun.

Nous sommes à la croisée des chemins, confrontés à des choix qui définiront le destin de notre république pour les générations à venir. Mais au-delà des choix politiques, des débats et des divisions, il y a une vérité universelle qui unit chacun d'entre nous : le rêve d'une Ostaria où chacun a sa place, où chaque enfant peut grandir sans peur, chaque famille vivre dans la dignité et chaque ancien trouver le repos dans le respect. La droite voudrait que vous croyiez que la sécurité est une affaire de force, de murs et de divisions. Mais je crois en une Ostaria où la sécurité vient de la solidarité, de la compréhension mutuelle et du respect. Je crois en une Ostaria où la culture, la connaissance et la compassion sont nos plus grandes forces. Alors, je vous demande, à l'aube de ce nouveau chapitre de notre histoire, de croire avec moi. Croyez en une Ostaria qui unit plutôt que divise, qui élève plutôt qu'opprime, qui aime plutôt qu'exclut. Car en fin de compte, c'est cette croyance en nous-mêmes, en nos voisins, en notre nation, qui nous permettra de bâtir une Ostaria dont nous pourrons tous être fiers. Une Ostaria qui ne se définit pas par ses ombres, mais par sa lumière. Merci à tous. Et que cette lumière nous guide vers les élections générales de 218 et au-delà, pour une Ostaria toujours plus brillante, toujours plus unie. Ensemble, nous sommes Ostaria.

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Arthur Klein
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lun. 4 déc. 2023 02:26

Meeting du second tour de l'élection présidentielle de 220
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Après être arrivé deuxième au premier tour de l'élection, Arthur Klein voulut marquer la chose et décida d’organiser un grand meeting au Grand Théâtre d’Illonlieu afin de remercier ses partisans, de développer son programme et de rebooster les troupes pour le second tour.
La salle était dans la pénombre éclairée par des lumières bleues se déplaçant de part et d'autre de la salle et une lumière blanche suivant Klein. Les partisans présents faisaient flotter leurs drapeaux Ostariens et de L’Alternative, distribués pour l'occasion. Ce flottement de drapeau accompagnait leurs chants et leurs encouragements pour accueillir Klein qui arrivait sur scène en musique reprenant l’Hymne Ostaria de façon moderne. Dans ce brouhaha, on pouvait parfois entendre “Klein pour Ostaria”, “Demain L’Alternative!”, “Vive Ostaria!”.

Toute cette ambiance accompagnée des lumières, de la musique et de Klein arrivant sur scène et les applaudissant ne faisait qu'accroître leur excitation et leur joie d'être tous réunis pour le second tour. Au premier rang, au-delà des figures emblématiques de L'Alternative, on pouvait apercevoir Damien Dumont (Vice-Président de l'Alliance de la Droite Nationale). À côté de lui, on pouvait voir d'autres représentants de l'ADN.


Arthur Klein : Mesdames et Messieurs, mes chers concitoyens. Chers amis, nous y sommes ! Nous avons réussi ! (sur ces mots, la foule commence à crier de joie et de nombreux applaudissements ont lieu). Je suis si heureux de vous retrouver ce soir pour ce meeting de second tour.

Je tiens d'abord à vous remercier d'être ici devant moi. Vous avez répondu à l'appel de L'Alternative ! Nous nous sommes mobilisés et nous avons convaincu une partie de nos concitoyens autour de notre projet, mais notre mission est loin d'être terminée. Je tiens à vous faire part d'une pensée. Les forces de gauche ont décidé de se réunir autour de la candidature de Madame Altmann, mais cette alliance ne me fait pas peur ! Notre projet est pragmatique et réaliste : nous ne promettons pas des billets, comme le programme de Madame Altmann pour obtenir notre électorat ! Au travers de ces élections, certains électeurs ont décidé de se tourner vers les extrêmes, de droite comme de gauche. Ce choix, qui a été ceux de nombreux électeurs et électrices, me semble être avant tout un appel à l'aide : ils veulent que les choses changent et ils veulent que l'on réagisse face à leur colère légitime ! Dès lors, le choix de 6 décembre est clair ! Il faut mettree fin à cette gauche altmannienne qui se montre démagogique ! Mettons fin à cet assistanat systématique que nous impose la gauche !

Nous ne pouvons pas permettre une nouvelle présidence de la gauche, cette même gauche qui a hyperprésidentialisé notre régime entre 207 et 211. Faut-il pour autant s'inscrire dans la continuité du Président Pelichon ? Je ne pense pas. Bien au contraire, notre projet apporte une alternative durable et cohérente. Une alternative qui assure la prospérité de notre pays. Je serai le Président qui défend l'indépendance, qui défend le progrès et qui défend la décentralisation. Je serai le Président qui défendra les intérêts nationaux tout en permettant à notre pays de revneir sur la scène internationale qu'elle a dû quitter sous George Édouard. Je serai le Président qui respectera la Constitution et qui jouera son rôle de garant, de guide et d'ambassadeur. En somme, je prônerai la transparence, la stabilité et la protection de nos institutions et de nos concitoyens.

Il en est assez d'une gauche qui change de discours : voilà qu'hier je faisais part de mon programme de politique étrangère et notamment en Idylénie, et qu'entends-je le soir même lors du meeting de Madame Altmann ? De nouvelles propositions concernant le Tawkirina. Imaginez bien que j'étais tout content d'aller raconter cela à mes collègues et amis de L'Alternative. Si elle continue, elle va finir par écrire mon nom sur son bulletin de vote, qui sait ?
(la salle entre alors dans un brouhaha de rire).

Sur cette politique étrangère, si je suis élu, je serai le Président de la République qui rendra la force d'antan à notre République. Je l'inscrirai dans une Union Phoécienne puissante et je nouerai des alliances avec les démocraties.
Pour renforcer la puissance de l'Union Phoécienne, nous développerons l'UP sur trois axes : l'économie, la culture et les valeurs communes. L'économie, parce que c'est un facteur de croissance et de santé. La culture, parce que c'est un facteur de cohésion. Les valeurs communes, parce que c'est un facteur de développement politique et démocratique. Une politique d'entraide économique et des plans spécifiques à chaque État pourront être mis en marche, tout comme une coopération dans la recherche et l'innovation. La gratuité au patrimoine phoécien au moins de 26 doit être accordé, tout comme la facilitation d'apprentissage des langues phoéciennes.
Le travail transfrontalier est un enjeu majeur de notre coopération avec nos États voisins et c'est par la création d'un comité pour la coopération transfrontalière que nous pourrons intervenir plus efficacement : de grands travaux d'infrastructures doivent être commencés au plus tôt et c'est dans cet esprit que nous irons.
Face au danger qui guette nos valeurs démocratiques et fondamentales, il est nécessaire d'agir ! Contre le Borowen et les putschistes de Narois, nous nous devons d'intervenir. Des négociations doivent débuter pour rétablir le gouvernement légitime, sans quoi, des sanctions économiques devront être appliquées. Cette action ne sera rendue possible qu'avec le concourt de l'Union Phoécienne et de la CINS. Là encore, nous devons nous rapprocher de l'Idylénie et notamment du Tawkirina pour y apporter la stabilité démocratique dans un régime qui se démocratise et se rationalise.

Sur notre politique nationale, ma première décision sera de réunir les forces politiques de notre pays pour trouver un compromis gouvernemental majoritaire. Je demanderai alors au Premier Ministre ou à la Première Ministre que j'aurai choisi de constituer un gouvernement. Ce gouvernement majoritaire aura comme mission de travailler sur les enjeux de notre pays comme la décentralisation et la re-démocratisation de notre pays. Avant même de réunir ces forces, je tiens à préciser que je veux être au-dessus des clivages : chaque Ostairen et Ostarienne est libre d'exprimer son souhait. C'est alors un gouvernement majoritaire qui reflète les aspirations de notre peuple que je souhaite nommer.
Mais si maintenant ce gouvernement majoritaire ne parvient pas à se constituer, une question se pose : y aura-t-il dissolution décidée par le Président de la République immédiatement, ou bien, est-ce que le gouvernement actuel ira redemander la confiance ? Si finalement, une fois élu, j'avais le sentiment que cette Assemblée Nationale, élue en 218, serait en mesure de voter des réformes concrètes et adéquates pour notre nation, alors j'accepterai la cohabitation. Ce que je veux dire par là, c'est qu'il n'y a pas le problème de la dissolution en principe, car c'est simplement une nécessité, puisque je veux, par l'action de mon Premier Ministre, conduire la politique pour laquelle j'ai été élu et non celle de 218. Alors, il y aura des élections et le peuple décidera.

À tous les citoyens d'Ostaria, je vous tends la main. Nous sommes une nation diversifiée, mais c'est dans notre diversité que réside notre force. Ensemble, nous bâtirons un Ostaria plus fort, plus juste, et plus prospère. Je m'engage à être le président de tous les Ostariens et Ostariennes. Continuons à avancer ensemble vers un avenir prometteur. Je veux donner la parole aux citoyens, accélérer la décentralisation, relancer le goût du travail, arrêter l'assistanat systématique, améliorer la santé et surtout, redonner confiance à nos concitoyens. C'est ensemble que tout est possible.

Merci à vous tous, et que vive l'Alternative !


Le public crie de joie et de longs applaudissements se font entendre sur plusieurs minutes. La soirée se termine avec Klein remerciant le public, les embrassant, et esquissant une petite larme avant de repartir dans la pénombre de l'arrière-scène.


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