Palais des Congrès d’Irosque

[État d'Ostaria]

Palais des Congrès d’Irosque
Situé au bord de la mer, le Palais des Congrès est un très vaste complexe contenant notamment un auditorium d’environ 2500 places assises.

[Céline Lemoine]

Meeting au Palais des Congrès d’Irosque
Lundi 24 octobre 207

À la veille du premier tour, la candidate du Parti Républicain & Solidaire à l’élection présidentielle vaut voulu organiser un ultime meeting au Palais des Congrès d’Irosque. Dans la région insulaire de Cavour, elle espérait pouvoir terminer sa campagne sur un franc succès et avait mobilisé fortement sa base militante pour s’assurer de remplir, même péniblement, les 2500 places assises de la salle. La candidate, en pleine dynamique dans les sondages, voulait marquer le coup pour son dernier meeting. Lorsqu’elle arriva sur scène face à la foule, elle fut largement ovationnée avant d’aller prendre place derrière son pupitre pour entamer son discours.

Merci ! Merci à tous ! Quel accueil !

Quel bonheur que de venir faire campagne ici, sur cette magnifique île de Cavour ! Je suis extrêmement heureuse de clore cette magnifique aventure ici. Cette campagne a été passionnante du début à la fin et j’ai été très heureuse de venir à la rencontre des citoyens partout dans le pays pour entendre tant leurs espoirs que leurs angoisses, tant leurs attentes que leur craintes. Toute personnalité politique ne devrait jamais oublier l’importance de l’échange en permanence avec les citoyens. Nous avons besoin d’élus sur le terrain, au contact de leurs électeurs. Si c’est évidemment compliqué à organiser pour un Président de la République, je souhaite mettre en place si je suis élue des réunions publiques régulières au cours desquelles vous pourriez me faire entendre les messages que vous sentez ignorés. Parce que si mon rôle de Présidente ne sera pas de diriger les affaires du gouvernement, il pourra être d’attirer l’attention sur des situations que l’exécutif ne veut pas voir. Cela rentre pour moi pleinement dans la définition du rôle de garant de l’unité de la nation et de l’équilibre des institutions démocratiques.

Il y a en revanche des choses qui ne rentrent pas dans le rôle constitutionnel du Président de la République. Au premier rang d’entre elles, il y a gouverner le pays. Je suis assez déçue de voir tant de candidats proposer un programme législatif dans cette élection alors que nous allons avoir des élections générales dans seulement quelques semaines. Je comprends que certains aient hâte de présenter leur projet aux électeurs mais il faut savoir être un petit peu patient et attendre la bonne élection ! Que des candidats marqués à droite choisissent de renier le poids important donné à la représentation nationale, ce n’est pas vraiment une surprise et cela ne me choque pas plus que ça. Que le chef de file de l’extrême-droite ait un programme totalement inapplicable dans le cadre de la fonction présidentielle, ce n’est pas le scoop de l’année non plus. En revanche, c’est immensément plus décevant quand on parle du leader de la gauche. Le Premier Ministre et candidat de l’Union des gauches a un programme qui est, oui, totalement présidentialiste. Il assume clairement de dire que la fonction de Premier Ministre de cohabitation est similaire à la fonction de Président en tant normal. Il assume de dire qu’il va insuffler une ligne à son gouvernement. Il assume de faire campagne sur la sécurité des commissariats, sur les infrastructures en zone rurale ou sur les aides sociales. La gauche est le parti historique de la défense du Parlement face au présidentialisme. La gauche est le camp qui refuse de voir la démocratie s’affaisser par l’incarnation du pouvoir en un seul homme. Par sa campagne, George Édouard a choisi de renier totalement ce combat institutionnel que la gauche n’aurait jamais du cesser de mener. Je suis franchement désolée d’être la seule candidate à cette élection qui ait à coeur de défendre l’équilibre et la séparation des pouvoirs. Mais les circonstances ne me laissant pas le choix, j’assume d’être la seule candidate de gauche à défendre cette ligne et les électeurs ne peuvent pas s’y tromper !

Et tant qu’à être bien seule à gauche, il est temps de parler de l’Union Phoécienne. Je crois fermement que le projet phoécien peut être bénéfique à notre pays. Mais il doit impérativement changer de cap. Il doit assumer de laisser aux États membres la pleine souveraineté dans ses décisions militaires et diplomatiques. Et surtout, ce projet doit se tourner résolument vers les travailleurs et les classes populaires. Nous avons besoin que les salariés soient protégés, pas les victimes d’un système toujours plus libéral où le libre échange fait la loi. Alors voilà ce que je ferai dès que je serai élue à la Présidence : je discuterai avec nos partenaires phoéciens pour savoir dans quelle mesure il est possible de changer l’orientation de notre projet politique pour le continent. Si nous pouvons le tourner davantage vers les intérêts nationaux et les intérêts des classes populaires de Phoécie, alors je serai la première à le défendre. Dans le cas contraire, nous ne devrions pas avoir peur de poser la question de notre appartenance à ce groupe, comme le demandaient il n’y a pas si longtemps le communiste Sacha Guérin ou Juliette Delagins, aujourd’hui tous deux ministres et soutiens d’un George Édouard qui se targue d’être le plus pro-phoécien des candidats à l’élection présidentielle. Alors là encore, je suis seule à gauche à défendre cette ligne souverainiste. Là encore, des partis comme Kosmostaria ou l’URS ont déserté le combat pour aller rejoindre George Édouard avec armes et bagages. Je ne peux évidemment que le regretter. Je ne peux évidemment que m’en désoler. Mais je ne veux pas abandonner le combat. Je veux continuer à défendre notre souveraineté nationale et tant pis si je suis seule dans ce combat. Mais quand je vois cette foule aujourd’hui, quand je vois la dynamique favorable dans les sondages, quand je vois le nombre d’électeurs désabusés par l’incohérence de l’Union des gauches nous rejoindre, je comprends que je tout sauf seule !

Et c’est donc à tous ceux qui partagent avec moi cet idéal d’une République dans laquelle le Parlement est véritablement respecté et d’une République qui sait défendre ses intérêts et les place au dessus de tout le reste que je veux m’adresser ce soir dans le cadre de ce dernier évènement. En vous saisissant du bulletin de vote à mon nom, vous pouvez défendre vos véritables convictions. En vous saisissant du bulletin de vote à mon nom, vous pouvez voter pour une candidate qui partage véritablement votre vision de la société, et par pour un candidat qui renie le rôle du Parlement et est soutenu par des partis ne partageant pas du tout sa vision de notre diplomatie. Je suis dans cette campagne la candidate qui a le courage de se battre contre cette machine électorale qu’est l’UdG, et de le faire au nom de la sincérité. Du courage et de la sincérité, ça me paraît être absolument essentiel pour une Présidente de la République.

Merci à tous pour votre présence ! Vive la République ! Et vive Ostaria !