Palais des sports d'Irosque

[État d'Ostaria]

Palais des sports d'Irosque
Complexe sportif municipal d'environ 3000 places, souvent utilisé pour des manifestations sportives d'importance mais également pour des rassemblements d'autre nature.

[Caroline Jouvet]

La campagne de Dominique Castel commençait à sérieusement patiner. La Vice-Présidente de son parti, Caroline Jouvet, voulait s’impliquer dans le sprint final de la campagne du premier tour pour permettre au parti d’arriver le plus haut possible et jouer un rôle majeur dans la recomposition post-présidentielle de la gauche. Pour un des derniers évènements de la campagne, elle avait réussi à rassembler 3000 personnes dans le Palais des Sports d’Irosque, en grande partie grâce à la mobilisation d’Arthur Dubois, un conseiller municipal de la ville qui avait rejoint le parti après avoir remporté trois sièges au conseil municipal en menant une liste de gauche dissident en 199.

Dans une salle comble, la Vice-Présidente du parti fit son apparition largement acclamée par les sympathisants. Elle alla saluer le premier rang, constitué essentiellement d’élus locaux de la région dont Arthur Dubois. Elle monta ensuite sur la scène pour s’installer derrière le pupitre qui avait été prévu et elle prit la parole devant une salle clairement enthousiaste.

Merci ! Merci à tous !

Je suis absolument ravie d’être avec vous à Irosque, cette magnifique ville de pionniers. Car avant toute chose, j’aimerais remercier du fond du coeur Arthur Dubois qui est avec nous aujourd’hui et qui a récemment rejoint notre formation politique. Arthur a été l’un des premiers à dire que la gauche devait dépasser les vieux appareils qui échouaient à conquérir le pouvoir depuis 20 ans. Arthur a été parmi les premiers à passer à l’action en se présentant sous l’étiquette DVG aux dernières élections municipales dans cette ville. Et visiblement, les électeurs étaient en attente d’une offre politique de ce type, puisque 10% d’entre eux sont venus soutenir cette liste. Et aujourd’hui, Arthur et deux de ses colistiers siègent au Conseil Municipal et je l’en félicite, car il a posé la première pierre d’une reconstruction de la gauche sur la base du progressisme, de la lutte pour l’égalité mais dans le cadre d’un projet sérieux, crédible et voué à être appliqué. Cette campagne présidentielle nous permet de poser cette deuxième pierre en créant un mouvement politique, l’UDSR, qui souhaite porter cette ambition à une vision plus nationale. Et l’attente était visiblement forte. Nous sommes rejoint quotidiennement par des élus locaux, des conseillers municipaux, quelques maires de communes rurales comme la mienne et, depuis ce matin, par 12 députés ! Notre parti devient donc le cinquième parti représenté au Parlement, preuve qu’il y a un espace pour une gauche de progrès et de gouvernement dans ce pays. Alors à tous ceux qui nous rejoignent car ils croient en cette vision que nous portons autour de Dominique Castel dans cette campagne, je dis un immense merci !

Si vous me le permettez, j’aimerais également avoir un mot pour les électeurs centristes dans cette élection présidentielle. Un sondage récent estimaient que 3% des électeurs s’estimaient de centre-gauche et que 4% des électeurs s’estimaient du centre. 7% des électeurs appartiennent donc à ce courant de pensée que nous pourrions qualifier d’humaniste et progressiste. À ces électeurs, je le redis avec force : la Présidente Aya Leclerc a nommé le leader historique de l’extrême-droite à la tête de son gouvernement. Et elle peut toujours se dédouaner en disant que ce n’est pas sa responsabilité mais celle de son parti qui a négocié l’alliance. Mais dans tous les cas, le parti qu’elle a fondé, le parti qui la soutient aujourd’hui a décidé de gouverner avec l’extrême-droite de Julien Boulanger et elle a complètement laissé faire. Les électeurs centristes, humanistes, progressistes devraient tous se demander si il est possible de voter pour une Présidente et un parti qui ont placé à la tête de notre gouvernement le leader d’un parti aux propositions ultra-strictes sur l’immigration, anti-avortement et jadis favorable à la suppression de la sécurité sociale par la fin de ses ressources de financement. Si il y a dans ce pays un parti progressiste et humaniste, inspiré du courant de pensée dicksonniste, ce n’est certainement pas l’Alternative de Madame Leclerc, c’est nous !

Et permettez moi d’ailleurs de dire que la gauche dans son ensemble ne doit jamais abandonner les valeurs humanistes. Alors permettez moi de dire mon dégoût en entendant les propos d’un autre candidat de gauche, Pascal Fauch, qui n’hésite pas à proposer un quota de 2000 immigrés par an, soit 5 fois moins que la proposition formulée par… Marcel Piniolle, le candidat extrémiste de la droite extrême. Si nous voulons reconquérir le pouvoir en obtenant la confiance d’une majorité de citoyens, nous ne pouvons pas adopter la rhétorique et les propositions de l’extrême-droite. Soyons fermes sur nos valeurs et nos principes, sinon nous n’obtiendrons jamais plus la confiance des électeurs pour gouverner de nouveau !

L’humanisme et le progressisme sont des valeurs absolument fondamentales pour nous. Oui, nous nous plaçons dans la lignée de François Dickson, un centriste qui a su parler à une majorité d’électeurs en rassemblant notre pays autour des valeurs de solidarité qui nous regroupent. Je suis absolument convaincue que ce pays est en très grande majorité composé de citoyens révoltés par les slogans outranciers que l’on peut entendre dans la bouche des responsables d’extrême-droite. On ne base pas un projet politique sur la volonté de dégager des gens ! On ne base pas un projet politique sur une chausse aux prétendus assistés, le nom le plus méprisant que l’on pouvait trouver pour qualifier ceux qui reçoivent une aide du gouvernement pour subsister. Nous nous assumons de dire que nous voulons aider les plus précaires pour que chacun puisse vivre dignement dans ce pays. Nous voulons tout mettre en oeuvre pour que chacun puisse trouver un emploi qui lui permette d’avoir un bon niveau de vie. Nous voulons mener une politique qui profite à tous et qui se soucie de la dignité des êtres humains. C’est ça, une candidature qui porte des valeurs humanistes. Ce n’est certainement pas de faire la courte-échelle à un parti d’extrême-droite qui a déjà proposé la suppression de la sécurité sociale.

Les électeurs du centre et du centre-gauche ont toujours cru en des valeurs fortes que notre parti défend aujourd’hui, bien loin de celles défendues par l’actuelle majorité gouvernementale. Bien sûr, une élection présidentielle n’est pas une élection législative et nous ne devons pas défendre un programme parlementaire. Mais nous devons défendre des valeurs et les ostariens vont élire à la tête de notre pays un Président qui représentera notre pays. Désolée mais que dira le reste du monde si nous sommes représentés par un candidat d’extrême-droite outrancier qui a pour principal crédo de vouloir renvoyer des étrangers hors de notre pays ? Parce que laissez moi vous rappeler que je suis maire d’une commune de 2000 habitants. Les problèmes que mes administrés rencontrent ne seront pas réglés par une politique ferme sur l’immigration. Les questions qui se posent se sont celles de l’accès aux services publics, ce sont celles de la justice sociale, ce sont celles des salaires, ce sont celles des taux d’imposition. Ce ne sont certainement pas de connaître l’ajustement des quotas migratoires promis par Marcel Piniolle. Nous devons toujours garder à l’esprit que celui ou celle que nous élirons sera le visage de notre République. Je ne veux pas que ce visage soit celui de l’extrême-droite et nous devons aussi nous engager pour que ce visage ne soit plus celui de celle qui a permis à une droite ultra-radicale de diriger notre gouvernement.

Alors je lance un appel à tous les électeurs de gauche qui veulent que nous revenions aux affaires : nous proposons un projet de justice sociale qui peut remporter une majorité de suffrages au second tour. Alors donnez nous la forcer d’y accéder ! Et je dis aux électeurs centristes, humanistes et progressistes que leur choix ne peut pas être celui d’une candidate qui a permis que l’extrême-droite gouverne dans notre pays. Nous proposons une voix alternative, celle d’une politique modérée de justice sociale, de progrès sociétal et de réel humanisme. Nous pouvons construire un vrai pôle social et humaniste dans votre vie politique, un pôle capable de gagner des élections comme nous en avons tant besoin. Et c’est pour cette raison que nous devons nous mobiliser pour voter en masse pour Dominique Castel lors du premier tour de l’élection présidentielle ! Mobilisons nous pour faire gagner les valeurs de justice, d’humanisme, de progrès et d’égalité qui nous animent !

Merci à tous ! Vive la République ! Vive Ostaria !

Une dernière fois, la Maire de Saint-Pierre-Simon reçut une ovation de la foule qu’elle remercia de la main. Elle convia les élus du premier rang à la rejoindre pour entonner l’hymne national pour clore l’évènement.

[Éloïse Auclair]

Adhérente au Parti Républicain & Solidaire depuis sa création, Éloïse Auclair n’avait clairement pas la notoriété d’autres personnalités de son parti comme Justine Bonnet ou Céline Lemoine. Mais sa constance de son engagement lui avait permis d’être désignée tête de liste aux élections régionales, tête de liste aux élections municipales à Irosque et candidate aux élections législatives. Pour clore sa campagne, elle avait loué le Palais des sports d’Irosque et avait réussi à en remplir les 3000 places pour finir la campagne sur une très bonne note et ainsi se donner toutes les chances d’obtenir de bons scores dans ses trois élections. Elle fut accueillie par une standing ovation de ses supporters dès qu’elle arriva sur la scène.

Chers amis,

Merci vraiment pour votre présence en nombre ce soir dans ce magnifique Palais des sports d’Irosque pour ce dernier évènement d’une campagne décidément excitante et passionnante à tous les niveaux. Je sens partout où je me déplace une vraie dynamique en faveur de notre campagne, quelque chose d’encore plus fort que ce que je pouvais sentir quand je faisais campagne pour Céline Lemoine à l’élection présidentielle. Nous avions commencé cette campagne avec moins de 2% dans les sondages et nous avions fini largement au dessus des 6%. Pour cette élection, ils nous annoncent à 6%, je crois que nous pouvons aller chercher encore plus haut. Nous allons investir largement le conseil régional. Nous allons investir largement le conseil municipal d’Irosque et ceux d’autres villes de la région. Et, je le crois aussi, nous allons investir l’Assemblée Nationale !

Et avant toute chose, j’aimerais vraiment remercier tous ceux qui ont fait campagne avec nous cette année. On ne peut pas gagner une élection sans la détermination de ceux qui vont frapper à des portes, qui vont distribuer des tracts sur les marchés, qui parlent à leurs amis, leurs collègues, les membres de leur famille. C’est grâce à vous que nous ne sommes plus dans des petites salles avec des dizaines de personnes mais bien à remplir le Palais des sports ! Alors vraiment, immense merci à vous tous ! Chaque voix et chaque siège que nous gagnerons dans ces élections l’aura été grâce à vous tous !

Et ces voix et ces sièges, nous ne les voulons pas pour siéger et encaisser des indemnités. Nous voulons obtenir une représentation pour pouvoir travailler directement à améliorer votre vie au quotidien. Et pour cela, nous devons travailler à perfectionner grandement notre système de santé. D’abord, nous avons besoin de nouveaux personnels. Que ce soit dans les métropoles ou dans les zones rurales, nous manquons encore de médecins et de personnels médicaux. Nous voulons en recruter 100 000 sur les quatre prochaines années. Cet effort massif est absolument nécessaire, non seulement pour permettre aux patients d’être mieux soignés, mais aussi de voir les délais d’attente se réduire pour les rendez-vous, d’avoir un personnel de santé pus proche de chez soi et d’augmenter nos capacités de dépistage des maladies. J’entends ceux qui nous diront que ça coûte trop cher. Mais nous ne devons pas oublier que ce qui coûte également cher, ce sont les traitements lourds requis quand le dépistage de certaines maladies est trop tardif. Ce qui coûte cher, ce sont les traitements requis pour certaines maladies quand des patients mettent des mois à avoir des rendez-vous avec des spécialistes. Et avoir davantage de main d’oeuvre dans le milieu médical ne suffit pas, nous allons également avoir besoin d’infrastructures médicales solides et modernes. Nous prévoyons donc également un très grand plan pour rénover nos hôpitaux. Cela veut dire garantir que le matériel soit fonctionnel et moderne. Cela veut dire garantir que les bâtiments soient en bon état et ne fasse courir aucun danger. Et cela veut dire garantir que les bâtiments soient bien isolés thermiquement pour que les hôpitaux n’aient pas à payer des factures énergétiques extrêmement lourdes chaque année. Voilà une de nos grandes ambitions pour la santé de notre pays.

Ensuite, nous voulons avoir une vraie politique concernant le médicament. Vous le savez, le PRS est un parti souverainiste. Et à ce titre, nous croyons que nous ne devrions plus dépendre de l’étranger pour la production de médicaments. Si il y a une crise sanitaire dans notre pays, nous devons être préparés à y faire face et ne pas dépendre d’autres nations. Et même sans aller jusque’à imaginer une crise sanitaire, nous ne voulons pas que la santé des ostariens soit menacée par des crises économiques qui impacteraient la santé du secteur pharmaceutique à l’étranger. Aussi, nous avons besoin d’une stratégie publique sur la question du médicament. Nous allons donc devoir rapatrier une partie de la production de médicaments ici, et ce notamment grâce à la création d’un Conseil National du Médicament qui, sous l’égide du Ministère de la Santé, aura la mission de contrôler les prix pour éviter leur explosion et une situation comme celle vécue en Fédération-Unie ainsi que la mission de superviser le lancement de productions urgentes. Ce conseil sera intégralement financé par une taxe sur le bénéfice des entreprises pharmaceutiques, à hauteur de 3%. Nous avons besoin d’une stratégie publique du médicament et nous allons la mettre en place pour garantir l’accès des ostariens aux médicaments dont il ont besoin au quotidien !

Et en lien direct avec la question de la santé, nous devons traiter avec sérieux la question des retraités. Sous l'égide du Ministère de la Santé, nous voulons créer un pôle public du maintien à domicile pour fournir une alternative durable aux retraités pour éviter de surcharger les structures d’accueil. En parallèle, nous devons développer les petites structures semi-médicalisées qui permettent un certain juste milieu. Là encore, la question des moyens humains est absolument essentielle et nous voulons recruter plusieurs milliers de personnels de santé dédiés aux seniors. L’objectif sera d’arriver en quelques années à un ratio d’un personnel de santé par résident dans les maisons de retraites. Mais surtout, nous devons prendre en compte le coût des places en maison de retraite. Ces dernières coûtent beaucoup trop cher et les pensions de retraite ne suffisent souvent pas, mettant les enfants à contribution. Les séniors se sentent alors souvent comme des poids pour leur famille et leurs enfants, ce qui n’est pas souhaitable. Nous encadrerons par la loi le prix des places en maison de retraite pour avoir enfin une tarification raisonnable qui permette à tous les séniors d’accéder à une solution qui leur soit adaptée, et ce sans avoir à dépendre excessivement de ses enfants.

Car oui, la santé est au coeur de notre ambition pour le pays. Nous pensons qu’un accès universel à des services de santé abordables, de qualité et sûrs fait partie intégrante de l’idéal républicain que nous chérissons et qui est au coeur de notre engagement politique. De la même manière que l’école doit être universellement accessible, les soins sont absolument indispensables et font partie de la promesse de la République à ses citoyens. La solidarité nationale est un principe à valeur constitutionnelle, ne l’oublions pas. Nous le défendrons jusqu’au bout en nous battant pour une société plus juste, plus égalitaire et plus solidaire. Car c’est avant tout, évidemment, au coeur du projet de la gauche. Et nous le défendrons jusqu’au bout !

Alors merci à vous d’avoir été à nos côtés dans cette campagne. Nous avons besoin de la mobilisation de tous demain pour que nous puissions défendre nos valeurs partout, à l’Assemblée Nationale, au conseil régional et dans les conseils municipaux des grandes villes de cette région ! Votez pour la gauche sincère, souverainiste, solidaire et républicaine que nous représentons ! Votez pour une gauche qui a une ambition pour le pays et qui veut porter cette ambition dans une démocratie. Votez pour une gauche préoccupée davantage par les électeurs et leurs problèmes que par les embrouilles entre partis d’une même coalition. Nous sommes un parti qui se présente seul et assume tout ce que cela implique mais qui, au moins, garde sa liberté de pensée, son indépendance et peut dire exactement ce qu’il pense !

Merci à tous pour cette magnifique campagne ! Vive la République ! Et vive Ostaria !

[Adam Thiers]

La foule est dense. Les visages sont attentifs, mêlant espoir et curiosité. Des familles sont présentes, les enfants grignotent des en-cas ou jouent à des jeux silencieux, tandis que les adultes discutent à voix basse, échangeant des opinions et des attentes. Sur le côté, des stands offrent des brochures et des informations sur le PRS et les initiatives d'Adam Thiers. Plus loin, un petit groupe joue de la musique traditionnelle de Cavour, ajoutant une atmosphère festive à l'événement. Derrière le podium, un groupe de journalistes se prépare, ajustant micros et caméras. Des agent de sécurité, discret mais vigilants, parcourent la périphérie, assurant le bon déroulement de la soirée.

Soudain, un murmure traverse la foule. Adam Thiers apparaît, marchant d'un pas décidé vers le podium, accompagné de quelques membres de son équipe. Son visage reflète la détermination et l'empathie, ainsi que la joie sincère et un peu aigre d'être ici à Cavour, en terre adverse. Il monte sur le podium, ajuste le microphone et prend une profonde inspiration, prêt à commencer son discours.

Chères citoyennes, chers citoyens d'Irosque, bonsoir à vous tous. C'est un honneur pour moi de me tenir ici, sur cette place centrale si emblématique de votre belle région insulaire de Cavour. Je vous remercie du fond du cœur de vous être déplacés pour échanger, pour partager, pour envisager ensemble l'avenir de notre cher Ostaria. Et aujourd'hui, cette ville d'Irosque se fait l'écho d'une préoccupation majeure qui nous réunit : la crise du logement. Une crise qui, malheureusement, n'épargne pas nos régions insulaires. Mais si nous sommes ici aujourd'hui, c'est parce que nous croyons en des jours meilleurs. Nous croyons en notre capacité à répondre à ce défi, en notre force collective, et en notre volonté de bâtir un Ostaria où chaque citoyen a un toit sur sa tête, un logement digne et sécurisé.

La question du logement n'est pas seulement une question de murs et de toits. C'est une question de dignité, de sécurité, d'avenir pour nos enfants. Et ce soir, je suis venu vous parler d'une vision, d'un projet, pour faire face à ce défi ensemble. Un projet pour Ostaria, pour Cavour, et pour chaque Ostarien qui rêve d'un chez-soi. C'est un voyage que nous allons entreprendre ensemble. Et je suis là pour écouter, pour comprendre, et pour agir. Ensemble, faisons de cette crise une opportunité pour un renouveau, pour une Ostaria plus solide, plus verte, et plus juste.

Parlons d'abord de l'une des pierres angulaires de notre projet pour faire face à la crise du logement : la création de l'Office National du Logement. Vous vous demandez peut-être : pourquoi un tel office ? Quelle sera sa mission ? Ou alors, comme le pense la droite, combien cela coutera aux milliardaires, aux pollueurs et aux fraudeurs fiscaux ?

L'Office National du Logement sera notre bras armé pour répondre aux défis du logement en Ostaria. Sa création témoigne de notre engagement à apporter des solutions durables, cohérentes et adaptées à chaque région, chaque ville, chaque village de notre nation. Nous comprenons que les besoins de Cavour ne sont pas les mêmes que ceux de la métropole ou des montagnes. Et c'est précisément pour cela que l'office sera crucial. Ses missions seront vastes et variées : superviser la construction de nouveaux logements, garantir leur qualité, assurer une distribution équilibrée sur tout le territoire, et bien plus encore. L'Office aura également un rôle prépondérant dans la régulation des loyers, pour que chaque Ostarien puisse avoir accès à un logement abordable.

Mais au-delà de ces missions techniques, l'Office National du Logement incarnera notre vision d'une Ostaria solidaire. Une Ostaria où le droit au logement n'est pas un privilège, mais un droit fondamental. Une Ostaria où chaque citoyen, qu'il soit de Cavour ou d'ailleurs, se sente considéré, écouté, et soutenu dans sa quête d'un chez-soi. En somme, avec la mise en place de cet office, nous faisons le pari de l'efficacité, de l'innovation et de la solidarité. Un pari pour un avenir meilleur, pour tous. Et je suis convaincu que, main dans la main, nous le remporterons.

Face à l'ampleur des enjeux, la volonté et l'engagement du gouvernement ne suffisent pas. Nous devons mobiliser l'ensemble de nos ressources, qu'elles soient publiques ou privées. C'est ici que les investissements entrent en jeu. Pour commencer, nous devons stimuler l'investissement privé dans le logement. Pour ce faire, nous proposerons une série de mesures incitatives : des avantages fiscaux pour les promoteurs et investisseurs qui s'engagent dans des projets respectueux de l'environnement, des subventions pour ceux qui construisent des logements accessibles et abordables, et des partenariats public-privé pour unir nos forces et nos visions. Mais cela ne suffit pas. L'État doit aussi jouer son rôle. C'est pourquoi nous augmenterons de manière significative les investissements publics dédiés au logement. Ces fonds seront consacrés à des projets prioritaires, des zones où le besoin est le plus criant, mais aussi et surtout, à des régions comme Cavour, souvent négligées dans les grandes stratégies nationales. Et je tiens à le dire haut et fort : il n'est pas question de créer de simples blocs de béton sans âme. Nous voulons des logements qui s'intègrent harmonieusement dans le paysage, des logements qui reflètent la richesse et la diversité de notre nation. Des logements qui, en somme, sont plus que de simples murs, mais de véritables lieux de vie. Ces mesures, mes chers concitoyens, ont un double objectif : garantir à chaque Ostarien un logement digne et confortable, tout en dynamisant notre économie, en créant des emplois et en favorisant le développement local. Ensemble, en conjuguant nos efforts et nos ressources, nous bâtirons un Ostaria où chacun aura une place, un toit, un chez-soi. Le revenu universel permettra enfin aux jeunes de ne plus souffrir de logements indécents par manque de moyens, et leur confèrera un avenir concret. Car Monsieur Dumont, Madame Jouvet, on ne travaille pas quand on étudie: et on ne mange pas à sa faim en gardant des enfants de riches pour un salaire de misère, comme le font aujourd'hui un étudiant sur cinq !

Si nous parlons d'avenir et de durabilité, nous ne pouvons ignorer l'importance cruciale de nos espaces verts et de la biodiversité qui les habite. L'homme ne vit pas seulement de briques et de béton, mais aussi de l'air qu'il respire, de la beauté naturelle qui l'entoure, et du bien-être que la nature lui procure. C'est pourquoi, en parallèle de nos initiatives en matière de logement, nous mettrons l'accent sur le verdissement de nos villes et de nos quartiers. Chaque espace vert que nous créons ou préservons est une bouffée d'oxygène pour nos citoyens et un refuge pour notre faune et notre flore. Les avantages sont multiples : des espaces verts réduisent la chaleur urbaine, améliorent la qualité de l'air, favorisent la biodiversité et, bien sûr, offrent des espaces de détente et de loisirs pour nos citoyens. Des parcs aux jardins partagés, en passant par les toits verts et les murs végétalisés, chaque coin de verdure compte. Et pour la région insulaire de Cavour, où la beauté naturelle est si intrinsèque à son identité, nous prendrons des mesures spécifiques pour préserver et renforcer cette biodiversité unique. Nous entendons travailler avec les communautés locales, écouter leurs besoins, et mettre en œuvre des solutions adaptées à chaque contexte. J Nous avons cette chance inestimable, ici en Ostaria, de pouvoir combiner développement et respect de l'environnement. C'est une responsabilité que nous ne prendrons pas à la légère. Ensemble, cultivons notre Ostaria, la rendant plus verte, plus vivante, et assurant ainsi un avenir sain et prospère pour tous.

L'Ostaria que j'envisage est une Ostaria où chaque individu, quelle que soit son origine ou sa condition, a droit à un logement digne et abordable. Une Ostaria où les villes sont aussi vivantes que les campagnes, avec des espaces verts qui respirent la vie et offrent un havre de paix à nos enfants. Une Ostaria où nous n'avons pas à choisir entre développement et préservation, car les deux vont de pair.

[Elsa Altmann]

Pour marquer le retour de sa candidature au second tour, Elsa Altmann avait tenu à se rendre au palais des sports de sa ville natale, entourée de l'avant-garde des écosociliastes, de l'Alliance Pirate, et des mouvements citoyens qui soutenaient la 1ère ministre. Celle-ci, vêtue d'une élégante robe noire, laissa la foule parée de drapeaux verts et or rugir et faire trembler le palais des sports d'Irosque d'un tonnerre d'applaudissements, tandis que s'avançait sur l'estrade Sabrina Lambert, l'une des principales figures des éco-socialistes.

Bonjour à tous,

Je suis très heureuse d’être présente aujourd’hui à Irosque, aux côtés de notre Première Ministre, Elsa Altmann. Prononcer ce discours d’ouverture pour elle est un véritable gage de confiance qui me touche après tant d’années de travaille ensemble au sein du gouvernement. Nous avons traversé ensemble de nombreuses crises et nous en sommes toujours ressorties grandies et renforcées. Pour moi, il n’y a pas l’ombre d’un doute quant aux capacités de Madame Altmann pour devenir demain notre prochaine Présidente de la République.

Nous vivons dans un monde en constante mutation et notre pays se doit d’être à l’avant garde des autres puissances Phoéciennes pour maintenir sa voix singulière dans la géopolitique mondiale. C’est pourquoi, nous devons être les premiers à nous tourner vers des partenaires émergents et en fort développement pour faire bénéficier à nos entreprises des meilleurs marchés avec les meilleures conditions d’accès. Dans les prochaines années, un continent va poursuivre son fort développement économique et démographique. Ce continent, c’est la Cathésie.

Avec une croissance économique extraordinaire, la Cathésie sera dans les prochaines années l’épicentre mondiale de l’économie et du commerce. Nous devons anticiper cette mutation de notre environnement pour continuer de performer dans cette compétition mondiale. Comme Présidente, Elsa Altmann mènera une politique avant-gardiste en Cathésie pour développer des relations diplomatiques, économiques et culturelles privilégiées avec l’ensemble des pays prêt à se joindre à la charte des valeurs et des droits humains qui seront une condition non négociable à la mise en place de telles relations. Parmis les pays du continent de Cathésie nous pouvons d’ores et déjà penser à la république du Taeyang ou bien à la République Kashanistan toute deux membres de la CEL et donc très largement ouvert sur le monde libre et ces valeurs.

Grâce à ces accords, nous permettrons à notre pays de poursuivre son rayonnement à l’échelle internationale avec des échanges universitaires et culturelles permettant de développer notre soft power sur un continent en fort développement démographique. Cette opportunité doit être saisie par notre pays pour que nous puissions maintenir notre rang de nation au premier plan des affaires internationales. J’ai toute confiance en Elsa Altmann et en ces capacités de négociatrice pour réussir à mettre en application ce beau projet de coopération économique, diplomatique et culturelle en Cathésie.

Je vous remercie pour votre accueil et vous demande d’accueillir comme il se doit la prochaine Présidente de la République Ostarienne, Madame Elsa Altmann !

Une clameur d'applaudissements monta pour célébrer la prestation de Sabrina Lambert, et accueillir la candidate à la présidentielle. Elsa Altmann s'avança donc à son tour avec un grand sourire aux lèvres, saluant la foule si nombreuse pour une petite ville, avant de prendre la parole à son tour.

Mes chers amis, quel plaisir de vous retrouver ici, ce soir, pour un moment décisif dans notre histoire nationale ! Quel plaisir de revenir dans ces murs qui m'ont vu grandir, depuis que petite fille, je me rendais non loin d'ici, au conservatoire municipal, souffrir le martyre pour apprendre quelques notes de violons ! Quel plaisir surtout de venir avec Sabrina Lambert, une femme d'un talent et d'une capacité de travail rares, qui ne sont égalés que par son empathie et la force inégalable de son engagement. Sabrina Lambert, mesdames et messieurs, c'est plus qu'un engagement politique, c'est une volonté charnelle d'améliorer la vie de nos concitoyens, et c'est un immense honneur pour moi de prendre la parole après elle, et d'essayer de lui voler la vedette pour vous convaincre de voter pour moi ! Heureusement que nous sommes dans le même camp !

Oui, vous êtes à quelque jour de décider si ensemble, nous tournons la page de neuf années de déception, d’attente, de régression internationale et d’inaction. Est ce que nous sommes prêts à tourner la page de neuf ans de droite conservatrice à la tête de notre présidence ? Pendant ces neuf ans, nous n’avons pas assumé notre statut de pays fondateur de l’Union Phoécienne, en laissant prospérer scepticisme, nationalisme et démagogie. Pendant neuf ans, nous avons gouverné comme un navire sans capitaine, laissant notre politique étrangère sans cap véritable ni horizon véritable. Aujourd’hui, il est l’heure de reprendre le contrôle du gouvernail, de réorienter vers des flots plus abordables le paquebot ostarien. Et cela, nous le ferons ensemble !

Arthur Klein est un homme honnête, et je suis sincèrement convaincue qu’il possède de belles convictions, au delà de son manque de fond programmatique. Mais il est coincé par des partenaires de gouvernement et des soutiens divisés, qui ne peuvent soutenir ses orientations. Alors, il brasse du vent, il s’agite, il cherche à donner de grandes intentions sans se projeter réellement vers l’action, car il souffre cruellement de ce manque d’union sacrée dans son camp politique ! Comment réunir l’Alternative libérale, progressiste et phoécienne, la droite conservatrice et souverainiste, et un ancien président venu des rangs du Parti Populaire sauce Zimmerman, tout en évitant de s’aliéner les électorats extrémistes et modérés ? La coalition politique hétéroclite que Mr Klein tente de constituer n’a qu’une seule volonté, qu’un seul espoir: celle d’empêcher l’alternance, l’alternance du progrès, l’alternance de l’écologie, l’alternance d’un leadership républicain ouvert sur le monde, souverain dans ses actions, courageux dans ses ambitions et conscient de l’exemplarité qu’il entend porter. Une alternance que j’ai l’immense honneur de conduire ce soir !

Notre action internationale sera avant tout en faveur de la promotion des droits humains. Je l’ai seriné au cours de cette campagne, mais je crois qu’il est essentiel que nous devenions de nouveau une vigie des droits des peuples dans le monde. Je crois que la peur de la confrontation, ou que la realpolitik, sont en fait des postures caviardées, qu’on lance en pâture à l’électorat pour justifier une politique étrangère en décalage avec les valeurs que nous prônons. Devons nous avoir à ce point la peur de la junte à Narois ? Devant nous avoir peur de dire que contrairement au Borowen, nous n’enfermons pas notre peuple. Que nous ne craignions pas de conditionner notre ouverture économique au respect des libertés politiques ?

Et cette politique de fermeté et d’accompagnement vers la démocratie porte ses fruits. Au Tawkirina, le régime parlementaire se renforce, et les droits humains prospèrent. Nous devons créer ces conditions ailleurs, en proposant un fond de démocratisation de 5 milliards d’Ostas, qui permettront de renforcer considérablement notre budget d’aide au développement. Ce fonds permettra de soutenir des réformes claires dans les pays candidats, qui pourront bénéficier de fonds fléchés et ciblés par un accompagnement d’équipes spécialisées. Nous conditionnons ainsi notre soutien économique à cinq critères: la mise en place d’un cadre légal protecteur de l’État de droit, le déploiement d’institutions démocratiques et assurant la séparation des pouvoirs, la mise en place d’une participation citoyenne populaire et garantie par la liberté d’expression, d’opinion et d’association, la protection du droit des femmes, des minorités et de l’égalité entre tous les citoyens, et enfin la lutte contre la corruption et les inégalités économiques et sociales entretenues par un système discriminatoire. Ces critères sont clairs, et doivent fonder la base d’un mécanisme similaire à l’échelle phoécienne: ainsi, notre continent disposera d’un financement puissant de la démocratie, d’un outil concret de défense des droits humains, et d’application concrète de son modèle démocratique !

Oui, nous voulons un SMIC plancher à l’échelle phoécienne, pour lutter contre le dumping social, et protéger les droits des travailleurs étrangers ! Oui nous voulous une coopération raisonnée, qui respecte la souveraineté et l’intérêt national ostarien: et quelle meilleure garantie, si justement nous sommes les leaders de la relance de cette construction communautaire ! Oui, nous lutterons contre le dumping fiscal et environnemental, en demandant transparence, intégrité et durabilité aux entreprises. Ni les intérêts privés, ni les mensonges d’une minorité privilégiée, ni l’injustice ou l’obscurantisme ne peuvent s’opposer à la volonté démocratique et à l’égalité devant un cadre légal clair, cohérent et digne. Je serais la présidente des intérêts du plus grand nombre, la présidente du rassemblement et du dépassement des clivages par l’action autour de nos valeurs communes. Demain, nous fêterons dans un jour d’union nationale les soixante-ans de notre République. Permettons de consolider ce modèles sur notre continent, permettons à d’autres peuples de goûter aux valeurs de la liberté, de la démocratie, de la prospérité commune !

Alors, oui, pour le fleuve doit parvenir jusqu’à la mer pour rester fidèle à la source. Et oui ce soir, je vous demande de rester fidèle à nos valeurs, à notre intégrité, à notre humanité et à notre dignité. Vous ne méritez pas de nouvelles années d’arrogance et d’abstinence, vous ne méritez pas le manque de clarté, les hésitations, les valses et les approximations d’un centre droit désoeuvré, dépassé, désabusé par une campagne ou son brouillard programmatique et opérationnel n’est plus un facteur de rassemblement, mais de rejet. Je ne vous demande pas de vous mobiliser par répulsion de la droite, ou par amour de la gauche: mais, mes chers amis, je vous demande de faire jaillir sur cette terre aux vertes prairies les rayons d’un soleil d’espoir. Pour qu’enfin, notre pays aux mille visages, devienne cette Nation aux mille espoirs, aux mille fiertés, aux mille raisons de célébrer sa République.

Un tonnerre d'applaudissements vint de nouveau clore cette péroraison lyrique, que la 1ère ministre savoura avec gratitude avant de descendre d'un pas adroit de l'estrade pour se mêler à la foule, chez elle, parmi ceux et celles qui la soutenaient, afin d'échanger avec ce terrain et ces citoyens qu'elle chérissait tant.