Place du marché d'Egois

[État d'Ostaria]

Place du marché d'Egois
Située au centre-ville, la place accueille le principal marché d'Egois.

[Victoria Zimmerman]

Pour sa toute première campagne, Victoria Zimmerman avait choisie de distribuer des tracts avec des militants de la section du Parti Populaire à Egois où Pascal Zimmerman avait réalisé un score largement supérieur à son score au niveau national. C’était donc une ville dans laquelle le Parti Populaire pouvait encore aller chercher de nouvelles voix. Consciente que Pascal Zimmerman pourrait en inquiéter certains, l’équipe du Parti Populaire avait décidé d’envoyer sa fille pour donner une image jeune et moderne du parti. Alors que l’équipe arrive sur la place du marché, les premières réactions se font sentir immédiatement. Certains étaient enthousiastes de voir le Parti Populaire sur le terrain pour défendre le programme de Pascal. Malheureusement ces bons retours n'étaient pas unanime. Il fallait donc aller à la rencontre de chaque électeur pour répondre à ces questions et débattre avec lui des meilleures mesures pour notre pays. Après une heure de tractage, Victoria se fit interpeller par un habitant de la ville qui lui demanda quelle était sa vision de la politique en faveur des personnes en situation de handicap en réaction à la mort de Jérémie Bretaille.

Bonjour Monsieur, je comprends parfaitement votre question. Cette disparition est terrible pour la lutte en faveur de l’inclusion des personnes en situation de handicap dans notre société. C’est grâce à ce type de personnalité que nous avons pu avancer sur la thématique du handicap et que nous avons pu faire tomber des préjugés sur le handicap. En réalité, la peur du handicap est née de la peur de l’inconnue, de la différence. Jérémie Bretaille est un homme dont nous devons faire perdurer la mémoire et son combat dans les années à venir. Plutôt que de s’en servir comme une récupération politique en plein second tour de présidentielle. Je souhaite que l’on accorde de la dignité à Monsieur Bretaille qui n’a pas vocation à devenir le bouc émissaire de ce second tour pour tenter de gagner quelques voix.

Au Parti Populaire, nous avons toujours défendu une politique sur le handicap plus inclusive. Aujourd’hui le constat est clair, les enfants en situation de handicap ne sont pas suffisamment inclus dans la société notamment à l’école. Pourtant l’école de la République doit être une école inclusive et doit également enseigner la connaissance de l’autre. C’est lorsque nous sommes enfants que nous apprenons à connaître les autres et à interagir en société. L’école est le moteur de cette socialisation. Nous devons donc mener une vraie politique inclusive de ces enfants pour que les générations futures évoluent avec les personnes en situation de handicap. Cette idée peut sembler un peu utopique, je vous le concède. Toutefois, elle est la seule solution si nous souhaitons faire tomber les peurs et les stéréotypes sur les personnes en situation de handicap.

Travailler pour l’avenir est une chose, mais nous ne devons pas non plus abandonner les adultes. Nous le savons, certaines entreprises préfèrent une personne valide avec des compétences plus faibles plutôt qu’une personne en situation de handicap ayant des compétences plus développées. La faute à un manque d’accompagnement des entreprises en faveur de leur inclusion dans le monde de l’entreprise et dans l'adaptation des postes de travail. Nous devons donc faire en sorte de rapprocher les médecins du travail et les associations de défense des droits des personnes en situation de handicap vers les entreprises afin que cette adaptations des postes de travail puisse se faire intelligemment.

Comme vous pouvez le constater, il y a beaucoup de choses à faire sur le handicap et il me faudrait des heures pour échanger avec vous sur toutes les mesures que nous proposons pour changer notre société actuelle. Je vous invite à aller consulter notre site de campagne pour retrouver toutes nos propositions sur le sujet du handicap et de l’inclusion. Nous sommes les seules à défendre depuis toujours une vision de l’accompagnement des personnes en situation de handicap vers le travail et l’inclusion dans la société. Nous ne sommes pas comme la gauche qui voit les handicapés comme des personnes à protéger toujours plus et à inciter à rester à la maison en vivant grâce aux aides de l’Etat. Les personnes en situation de handicap ont une dignité et sont capables de faire bien des choses. Il suffit de les accompagner sur ce chemin.

L’homme ayant posé la question remercia Victoria Zimmerman pour sa réponse et prit une photo avec elle. Les équipes du Parti Populaire continuent de distribuer des tracts sur le marché et à échanger avec les citoyens. L’opération séduction des électeurs semblait bien fonctionner. Ce second tour que peu de personne attendait éveillait la curiosité de certains électeurs de droite qui avant mardi soir n’avaient jamais penser à voter pour le Parti Populaire. Maintenant un parti puissant et ayant prouvé sa capacité à travailler dans les institutions de la République, il n’avait plus rien à voir avec son passé sulfureux et hors système.

[Elsa Altmann]

Un grand meeting de l’Union des Gauches avait été organisé au centre d'Egois, grande ville de Choignaux, avec sa maire Helene Pottier-Nayan et le président de la région Juste Leblanc. Sur la grande place de cette ville, magnifique, une grande foule, c’était rassemblés. Les drapeaux #.OUI210 et vivent l’Union des Gauches couvraient l’ensemble de la place d'Egois.
C’est ainsi que se sentant galvanisée par cette force, la première ministre, tandis que les orateurs qui l’avait précédée achèvent leur prise de parole, attendit avant de s’avancer avec calme mais détermination sur la scène improvisée. Celle ci ne se tenait pas devant, mais au milieu de la foule, chacun pouvant donc voir face à lui Elsa Altmann. Vêtue de son habituel tailleur noir de campagne de talons peu élevés et d’un élégant pantalon laine, la première ministre leva la main, déclenchant les vivats.. Ensuite, elle regarde face à elle l’ensemble des spectateurs, semblant les embrasser tous d’un seul regard, et prit la parole avec détermination et clarté.

Mes chers amis, mes chers compatriotes, je suis ravi de me retrouver devant vous ce soir, pour vous rappeler la nécessité de cette réforme dans la projection de nos droits fondamentaux, qui seront désormais inscrits dans la pierre au cœur de notre Constitution.

J’aimerais rappeler que le mariage constitue un engagement profond et durable entre deux adultes consentants et désireux de partager leur amour, quelque soit leur orientation sexuelle, leur origine ou leur condition sociale. Ce prolongement de l’union civile est une norme productrice de droit, en instituant un régime de séparation des biens définis par les conjoints: aussi, il s’agit de droit positif, qui dans une démocratie ne peut être discriminatoire.

Cette universalité de la notion de mariage est un droit reconnu dans la quasi totalité des nations du monde libre, et constitue un droit fondamental pour les couples de même sexe. Cette valeur d’égalité devant la loi, qui me semble essentielle et même logique, doit malheureusement faire face à des oppositions régressistes, qui voudraient revenir sous de fallacieux prétextes sur des droits concernant la vie privée de nos concitoyens. C’est afin de garantir ce droit à la vie privée et à l’égalité devant la loi que je crois que ce point a toute sa place dans notre loi fondamentale, quelque soit les débats qu’il soulève. Aussi, comme je l’ai rappelé dans la presse, il s’agit d’un droit fondamental, et non d’une mesure clivante, dénigrée par une droite réactionnaire.

Concernant l’avortement, je ne peux que rappeler mon attachement le plus fort à ce droit fondamental. Les femmes doivent pouvoir disposer librement de leur corps, et posséder le choix souverain de décider de mettre fin à leur grossesse si elles ne désirent pas un enfant, si elles ne peuvent en assumer la charge, ou si les conditions de gestation n’ont pas été propice à une grossesse désirée. Hors ce droit n’est pas garanti. Pas quand Pascal Zimmerman rassemble 47% des suffrages autour de son projet mortifère et dangereux pour le droit des femmes. Pas quand la droite républicaine considère qu’il s’agit d’une mesure clivante et qui ne fais pas l’unanimité. Pas quand une partie de la gauche rejette un texte désirant la sanctuariser dans le marbre. Alors oui, cette réforme de la Constitution sanctifie dans le marbre un droit fondamental, et cette sanctification est nécessaire et actuelle, pour les femmes et les droits des Ostariennes et des Ostariens.

Enfin concernant le droit à trouver un travail, nous faisons le choix d’affirmer que l’économie ne peut aller contre les travailleurs, ni les choix gouvernementaux contre le droit de chaque citoyen à trouver dans la mesure de ses capacités un travail rémunérateur lui perdant de vivre décemment. Cela ne fais que transcrire le principe de dignité humaine déjà présent dans notre texte sacré, dans une mise en œuvre opérationnelle. C’est une action profondément juste, et qui permettra à notre Constitution de devenir autre chose d’une régulation sociale: elle sera un prescripteur de l’action du gouvernement, en énonçant les objectifs qu’il doit accomplir et les droits qu’il doit garantir. ette réforme démontrent qu’elle nous concerne toutes et tous. La protection de l’environnement est un combat universel, qui touche l’ensemble des Ostariens, car nous vivons collectivement sur un territoire naturel commun et qui nous impactent chacune et chacun. Les droits fondamentaux que défend cette réforme touchent de grandes catégories de la population, qui gagneront à les voir inscrits dans notre texte suprême. Enfin la place de notre pays sur la scène internationale et son fonctionnement institutionnel touchent l’ensemble des électeurs, qui doivent avoir leur mot à dire dans la manière dont sont élus leurs dirigeants, la durée de leurs mandats et la place de leur pays sur la scène internationale. C’est pour l’ensemble de ces raisons que j’engage collectivement les électeurs à se rendre aux urnes, car la Constitution constitue le socle de notre démocratie, et donc de leur souveraineté.
Je crois à cette Constitution de justice sociale, promue par le président Edouard et par nos alliés. Et je crois que nous devrions ensemble, lui donner la chance de transformer nos institutions à la racine, pour planter les graines d’une meilleure forêt, qui grâce à cette réforme, sera bien protégée !

Amusés par ce trait d’humour, des rires accompagnèrent les applaudissements qui concluaient la prise de parole de la 1ere Ministre, qui descendit en souriant de l’estrade pour échanger comme toujours avec les militants.