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18ème circonscription de Bacapy

Population : 7 920 784 hab.
Chef-lieu : Menargues

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Caroline Jouvet
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ven. 15 juil. 2022 15:52

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Rassemblement à Saint-Pierre-Simon
Vendredi 15 juillet 203


Chef de file de l’Union Républicaine pour le Progrès, Caroline Jouvet ne se faisait pas beaucoup d’illusions : elle n’avait aucune chance d’être élue députée. Troisième sur la liste régionale de sa coalition, elle savait qu’elle trouverait ainsi un nouveau mandat auquel se consacrer, elle qui n’était pas candidate à un troisième mandat de maire de Saint-Pierre-Simon, cette commune de 2000 habitants qu’elle avait fait connaître en devenant une personnalité politique nationale. C’est d’ailleurs dans cette ville qu’elle avait décidé de tenir un petit rassemblement. Sur la place de la mairie, environ 400 personnes s’étaient rassemblées pour soutenir celle qui, dans la commune, avait de très bonnes chances d’arriver très largement en tête, même si ça ne serait pas suffisant. Elle fut très applaudie par la foule lorsqu’elle arriva sur la petite scène installée sur la place pour commencer son discours.

Bonjour à tous !

En cette période de campagne très agitée et qui m’emmène partout dans le pays, c’est toujours bon de pouvoir revenir à la maison, ici, à Saint-Pierre-Simon. J’aime profondément cette ville que vous avez choisi, à deux reprises, de me confier en votant pour les listes que je menais aux élections municipales. Ce mandat de maire est un mandat absolument passionnant. Fatiguant bien sûr, difficile parfois, frustrant souvent. Mais c’est le mandat de l’écoute permanente des citoyens, le mandat de l’action concrète pour améliorer directement la qualité de vie des gens. C’est cette écoute qui est si essentielle en politique. C’est cette écoute qui, trop souvent, nous manque. Je ne pense pas que nous devions accepter des élus trop déconnectés des réalités vécues sur le terrain. Je veux d’ailleurs être une députée de terrain, une députée perpétuellement à votre écoute. Vous qui vivez dans cette commune que j’ai la chance de diriger depuis 8 ans, vous savez que c’est là le coeur de ma méthode : travailler avec tous les acteurs, être en permanence à leur écoute, constamment consulter et concerter pour obtenir les solutions les plus efficaces et les acceptables par le plus grand nombre. Cette écoute que nous avons dans les mairies des petites communes, nous les avons trop peu avec les responsables nationaux, et particulièrement nos parlementaires. Si nous avions nos députés davantage à l’écoute, l’extrême-droite ne serait pas à plus d’un tiers des voix. Si nous avions des députés davantage à l’écoute, je serais candidate à un troisième mandat ici et je ne me serais pas engagée en politique au niveau national.


Quelques rires se mêlèrent aux applaudissements de la foule.

Cela ne veut pas du tout dire que tous nos députés nous ignorent, que tous doivent être virés dans le cadre de ces élections. Je veux seulement dire qu’il y a, pour moi, un vrai problème de représentativité de la démocratie et des habitudes de gouvernement néfastes qui ont été prises. Le système politique n’est pas parfait et pas assez à l’écoute de la réalité des territoires, surtout des territoires ruraux. Forcément, les députés qui vivent à Lunont l’essentiel du temps ont logiquement tendance à oublier un peu vite la réalité de leur circonscription et le vécu des habitants au quotidien. Après, on doit aussi parler des choses qui vont. Christophe Gardet, le président du groupe UDSR, pourtant député de Lunont, s’est grandement préoccupé des territoires comme le nôtre. Pendant ces trois dernières années, lui et les élus de son groupe ont largement fait le travail en luttant contre les déserts médicaux et en voulant donner un accès égal aux infrastructures numériques à tous, peu importe où l’on habite. Ce travail a été fait par un groupe de seulement 12 députés, nous voulons pouvoir le poursuivre et l’intensifier, et il n’y a pas pour cela pas de mystère, il nous faut davantage d’élus ! Et ça, même si nous faisons campagne, ça ne dépend pas que de nous, ça dépend pour l’essentiel de vous.

Cette question de l’égalité des territoires, nous l’avons prouvé pendant ce mandat, est fondamentale à nos yeux. Créer ou laisser perdurer des inégalités entre les territoires, c’est accepter de faire une entorse à la promesse républicaine : celle que chaque enfant doit avoir une chance de réussir dans la vie, quel que que soit le niveau de richesse de ses parents, quel que soit le lieu où il vit. Si vous n’avez pas accès à une même qualité de soins selon la région où vous habitez, si vous n’avez pas accès aux mêmes infrastructures ou aux mêmes services d’éducation, cette promesse républicaine s’abime et se fissure. Nous ne défendons pas seulement la République pour le régime politique qu’elle est, mais aussi et surtout pour les valeurs et la promesse qui sont les siennes. On ne peut pas être républicain et continuer de constater les immenses inégalités territoriales entre les zones rurales et urbaines. On ne peut pas être républicain et regarder ces inégalités perdurer et, dans certains domaines, s’aggraver. Tenez, prenons de l’enseignement supérieur. Cela fait 35 ans que les Écoles Pratiques Ostariennes. Il en existe 6, toutes situées dans les capitales régionales. Nous sommes ici dans une des régions les plus éloignées des capitales régionales. pour que les jeunes de notre circonscription aillent dans ces établissements, le plus proche est à Tuse, reconnaissez que ce n’est pas la porte à côté. On établit que, selon que vous viviez proche ou pas d’une capitale régionale, vous pouvez avoir accès plus ou moins facilement à ces enseignements. Nous voulons ouvrir des annexes de ces Écoles Pratiques Ostariennes dans les 24 métropoles du pays. Cela veut dire qu’il ne faudrait plus aller à Tuse mais bien à Pedur ce qui, nous serons tous d’accord là dessus, serait bien moins loin.


Applaudissements.

Soyons toutefois réalistes, même si notre proposition venait à être adoptée, cela ne mettrait pas fin aux immenses discriminations en matière d’accès à l’enseignement supérieur. Si vous habitez dans une métropole, vous pouvez commencer vos études sans déménager, sans avoir à payer un loyer supplémentaire. Vos frais de transports sont également relativement limités. Au contraire, si vous habitez à la campagne, vous avez besoin de vous trouver un logement pour lequel il faudra payer des sommes folles. Nous ne pourrons jamais régler totalement ces difficultés, à moins d’amener un campus universitaire à Saint-Pierre-Simon.

Quelques rires se firent entendre dans l'assistance.

Ce que nous pouvons faire en revanche, c’est largement réduire les inégalités liées aux questions de mobilité. Habiter Saint-Pierre-Simon ou des communes rurales encore plus reculées, c’est devoir prendre sa voiture tous les jours pour aller travailler, pour avoir votre enfant scolarisé dans l’établissement secondaire de la ville d’à côté, pour aller faire ses courses. Pourtant, votre salaire n’est pas plus haut ici qu’il ne le serait à Lunont ou à Pedur. Ces dépenses auxquelles vous faites face, il est temps de les affronter. Nous voulons nous attaquer à la question de la mobilité en zone rurale. Ça passera d’abord par remettre des bus entre les différentes communes. Pour ça, il faut voter pour nos listes URP aux élections régionales. Ça passera également par entamer la réhabilitation des petites gares des petites communes et le retour de vraies lignes pour les relier au reste du territoire. Pour cela, il faut voter pour notre liste aux régionales, mais aussi pour des députés qui s’engageront sur la question, dont moi en l’occurence dans cette circonscription. Nous allons aussi nous engager pour financer la construction d’aires de covoiturage, grâce à des subventions nationales à des projets locaux. Enfin, nous proposerons un chèque carburant mensuel d'un montant de 100 O$tas pour les familles modestes habitant en zone rurale et ayant besoin quotidiennement de leur voiture. Cette question des transports est absolument fondamentale si nous voulons créer une République égalitaire. C’est mon cas. Et comme les élus de l’UDSR depuis trois ans, je me battrai sans relâche pour nos territoires ruraux. Et ce, en restant fidèle à ce que j’ai toujours été : une femme de terrain, une femme à votre écoute et une élue engagée pour son territoire.

Merci à tous ! Vive la République et vive Ostaria !


Après son discours, Caroline Jouvet fut à nouveau très applaudie et elle descendit de la scène pour aller à la rencontre des habitants et partager un verre avec beaucoup d’entre eux, une buvette ayant été installée sur la place.


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Caroline Jouvet
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jeu. 10 nov. 2022 20:55

Discrète depuis le début de la campagne, Caroline Jouvet, candidate aux élections législatives et régionales, avait voulu tenir un petit évènement public dans sa circonscription. Dans sa ville de Saint-Pierre-Simon dont elle avait été la maire pendant deux mandats, près de 250 personnes s’étaient rassemblés pour un rassemblement sur la place centrale de la commune. Une petite scène avait été installée sur laquelle avait été dressé un pupitre qui fut d’abord utilisé par le maire de la ville, ancien premier adjoint de Caroline Jouvet, qui présenta la candidate. Cette dernière fut ovationnée par ses anciens administrés alors qu’elle arriva sur la scène pour prononcer son discours.

Bonsoir à tous !

Merci de cet accueil encore une fois si chaleureux dans cette ville que nous aimons tous. Et merci à son très cher maire pour ces si charmants mots d’introduction. Ce fut un honneur d’avoir Marc à mes côtés à la mairie pendant 8 ans, c’est un bonheur de l’avoir comme maire depuis 4 ans et ce sera ma grande joie que d’aller voter une fois de plus pour lui ce samedi. Les élus locaux de la trempe de Marc sont essentiels pour notre pays et font un travail remarquable, quelle que soit la situation ou la taille de la commune. Alors merci pour ton engagement et pour ton soutien !

Cette campagne a une importance capitale. Évidemment, comme à chaque élection générale, vous allez décider de la politique que vous voulez voir menée au niveau national, au niveau régional et au niveau municipal. Mais lors de ces élections législatives, vous allez également décider de la nature du régime politique dans lequel vous voulez vivre. Voulez-vous d’un régime présidentiel dans lequel le Président décide de tout, ou du moins de l’essentiel ? Ou voulez-voulez du régime semi-parlementaire qui est à la base de notre Constitution, telle que rédigée après avoir demandé l’avis populaire par référendum ? Le retour d’un présidentialiste au Palais d’Yguerne nous oblige à nous poser cette question du régime dans lequel nous vivrons. Quoi que vous puissiez penser du programme porté par l’Union des Gauches, n’oubliez pas que voter pour cette coalition revient à donner les mains libres aux velléités présidentialistes du Président de la République. En imposant par votre vote dans cette élection générale une cohabitation, vous imposerez au Président Édouard de rester strictement dans ses attributions constitutionnelles avec un gouvernement pleinement déterminé à occuper tout l’espace et les pouvoirs que lui donnent la Constitution. Et malgré toutes ses qualités, il ne semblerait pas qu’Elsa Altmann soit véritablement déterminée à faire la même chose. D’autant plus quand George Édouard décide encore de se comporter en chef de coalition qui annonce les modalités de désignation de son successeur plutôt qu’en chef de l’État. La nomination de Madame Altmann en soit est d’ailleurs la preuve d’un grave excès de confiance de la part de la majorité. Même démissionnaire, Monsieur Baudet pouvait sûrement assurer l’intérim pendant la semaine. Madame Altmann nous parle de continuité des pouvoirs pour justifier sa nomination mais elle n’a toujours pas soumis de gouvernement à l’Assemblée Nationale, preuve que cet argument ne tient pas et qu’il s’agissait juste d’une tentative présidentielle d’enjamber le scrutin législatif.

Et en face, l’opposition du Parti Populaire n’est pas plus brillante. Qu’on aime ou pas notre coalition, on est obligé de reconnaître que des élus comme Laure Morelli ont été exemplaires pendant la législature, proposant de nombreux amendements constructifs et représentant au mieux ses concitoyens, parfois face au mépris d’un gouvernement qui se permettait de qualifier l’opposition d’ultra-minorité, tout en évitant de répondre aux questions légitimes de la représentation nationale sur la politique menée en faveur des zones rurales. En face, Pascal Zimmerman ne peut pas se targuer d’un tel bilan. Après une campagne présidentielle à promettre exclusivement des choses dont il n’avait pas le pouvoir, il arrive dans cette campagne législative fort d’un bilan vierge à l’Assemblée. Quand l’inutilité de son mandat a été pointée pendant la campagne présidentielle, il a choisit de prendre les choses en mains en allant déposer pas moins de 20 amendements au projet de Code de l’Environnement. Lauré Morelli en a déposé autant, c’est parfait, nous allons pouvoir comparer. 10 des 20 amendements de l’Alternative ont été adoptés. Aucun des 20 amendements de Monsieur Zimmerman l’a été. Pire, en moyenne, les amendements de Madame Morelli sur ce texte ont reçu 153 voix. Ceux de Pascal Zimmerman ont tous été rejetés sans aucune voix favorable ! L’UDSR a toujours mis un point d’honneur à défendre la capacité à travailler sans sectarisme et avec tous dans l’intérêt des ostariens et c’est ce qu’avait fait activement le groupe UDSR à l’Assemblée dirigé par Christophe Gardet avec des avancées majeures. Force est de constater que le PP de Pascal Zimmerman est non seulement incapable de compromis mais que, surtout, il est incapable de produire des amendements de bon sens qui puissent faire avancer notre pays. Et ces gens osent briguer les suffrages ? Ils osent vouloir diriger notre pays alors même que la justice a reconnu qu’il n’était pas diffamatoire de traiter Pascal Zimmerman de raciste ? Cette opposition n’est pas la solution pour le pays et les ostariens le savent. Et d’ailleurs, le fait que 46% du pays ait tout de même voté pour ce candidat en dit très long sur l’impopularité de l’UdG et de George Édouard.

Et tant qu’on en est à parler de l’opposition et de sa médiocrité, évoquant brièvement les royalistes. Le Parti Delfrous sera encore une fois de la fête avec une nouvelle fois la même brochette de chefs de files qui échouent encore et toujours. Je note d’ailleurs le retour parmi nous de Charles Endros, parti tenté sa chance au Saphyr. Je ne sais pas trop pourquoi il est revenu sachant qu’il a été élu au Saphyr à un poste… attendez que je le retrouve… le Conseil préfectoral d’Ingebjorg à Orcyssia je crois ! Parce que je crois que nous pouvons être clairs sur le fait qu’il ne sera élu nulle part cette année en Ostaria !

Et j’aimerais évoquer une question d’actualité avec vous, à savoir le scandale des actions frauduleuses de l'entreprise automobile Télans-Pluvit. J’ai évidemment été très choquée par cette actualité qui montre que des entreprises sont prêtes à tromper ainsi les autorités et, surtout, les consommateurs. Je crois qu’il faut rappeler que ces normes n’existent pas pour décorer, mais bien pour limiter la pollution qui a des impacts négatifs très concrets sur la santé de nombreux ostariens. Nous ne pouvons pas laisser faire ce genre de pratiques choquantes qui trompent tout le monde et desservent l’intérêt général. Il me semble que la moindre des choses est de ne plus donner d’argent public à cette entreprise tant que l’équipe dirigeante et ses méthodes reste en place. C’est l’engagement que je prends en tant que future Présidente de région mais aussi en tant que future députée.

En tout cas, j’aimerais encore tous vous remercier d’être venus si nombreux ce soir pour me témoigner de votre soutien qui n’a jamais faibli depuis que j’ai quitté la mairie. Diriger cette ville a été un immense honneur et fut entièrement grâce à vous. Et c’est toujours un honneur que de faire entendre votre voix au conseil régional. J’ai l’intention de continuer de le faire, toujours en essayent de garder le plus de liens possibles avec le terrain. Et j’aimerais aussi porter cette voix essentielle jusqu’à l’Assemblée Nationale pour que nous construisions une nouvelle majorité disposée à construire un meilleur futur pour nous tous. C’est ce projet que nous portons dans cette campagne pour une République mieux défendue, pour une économie juste et prospère qui marche pour tous, pour une défense des droits fondamentaux et pour une défense du rôle essentiel du Parlement dans notre démocratie. Si vous partagez ces objectifs, alors notre bulletin de vote est fait pour vous. Et vous pouvez nous aider à progresser dans les dernières heures décisives à venir de la campagne !

Merci à tous ! Vive la République ! Et vive Ostaria !


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Caroline Jouvet
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sam. 4 févr. 2023 10:45

Au lendemain d’une interview dans la presse écrite qui avait permis de clarifier sa position sur le référendum, Caroline Jouvet avait voulu organiser un petit événement dans sa commune de Saint-Pierre-Simon pour maximiser tant le vote du « non » que la participation. Dans la salle des fêtes de la commune, une bonne centaine d’habitants avait fait le déplacement ainsi que quelques journalistes de la presse locale. Dans un premier temps, chaque participant pouvait prendre la parole et expliquer sa vision du référendum avant que l’évènement ne soit clos par une prise de parole de Caroline Jouvet. Cette-dernière se leva donc pour prendre le micro et terminer cette réunion publique.

Merci à tous d’être venus et à certains d’entre vous d’avoir pris la parole sur cette question fondamentale de la révision constitutionnelle.

Il y a incontestablement de bons arguments des deux côtés. Et je suis heureuse quand nous concentrons le débat sur les arguments. Nous sommes dans une campagne référendaire pour réviser la Constitution, il ne s’agit pas d’une élection classique donc les enjeux de personne ont encore moins leur place. Je suis donc heureuse que nous ayons tous pu ce matin nous concentrer sur les vrais enjeux de ce référendum. Je remercie au passage la Vice-Première Ministre Juliette Delagins qui a choisi de me présenter des excuses au nom du gouvernement pour les propos dirons-nous un peu crus de son collègue Matthieu Édouard. Pour être honnête, je n’ai pas été particulièrement vexée par son intervention sur Chirper, j’ai seulement été un peu désolée de voir qu’un haut responsable de la majorité n’avait aucunement l’intention de répondre aux arguments sérieux que j’avançais.

Et c’est sur ces arguments que j’aimerais revenir avec vous aujourd’hui. Il y a d’abord l’éléphant au milieu de la pièce : le rôle du Président de la République dans la Constitution. Autant évacuer la question tout de suite, je suis favorable à la limitation des mandats présidentiels à deux, quand bien même je doute que les ostariens soient vraiment prêts à élire trois fois de suite un même Chef de l’État. En revanche, le vrai problème réside dans le rôle joué par le Président en matière de protection de l’environnement et de la santé. Je vous le rappelle, si cette réforme est adoptée, le Président sera le garant de ces protections. Mais ni notre Constitution, ni cette révision ne donnent au Président le moindre outil constitutionnel en la matière. Soit donc cette garantie sera totalement méprisée et aura été parfaitement inutile, soit un Président en quête d’expansion de ses pouvoirs utilisera ce principe pour mettre son nez dans toutes les affaires gouvernementales ayant un lien direct ou indirect avec l’environnement et la santé, ce qui fait quand même beaucoup de domaines de la politique. Le Président de la République est déjà représentant de noter pays à l’étranger, Chef des Armées et garant de la démocratie. Je crois que c’est assez pour une seule personne et qu’il n’y a pas besoin de lui rajouter la santé et l’environnement. Et c’est d’ailleurs sur cette question de l’absence d’outils à disposition du Président pour assurer sa mission dans le domaine que nous aurions aimé entendre le Ministre en charge de la protection de l’environnement !

Maintenant, ne nous y trompons pas, je défends fermement la protection de l’environnement, que ce soit son inscription au préambule ou la possibilité de revenir partiellement et dans des cas très précis sur le droit de propriété au nom de la protection de l’environnement. Mais je crois que nous pouvons attendre une meilleure révision pour le faire. Et sur le droit de propriété, l’article 8 de la Constitution permet déjà de le suspendre au nom d’une nécessité définie par la loi donc le gouvernement peut toujours, en attendant une réforme plus acceptable, agir par cette voie.

Il y a également une autre question très problématique dans ce texte : la question du droit international. Je suis d’accord sur le constat porté par le gouvernement et le Président de la République selon lequel notre Constitution actuelle empêche notre pays de participer pleinement à l’Union Phoécienne et au concert des nations en donnant un rôle mineur aux traités que nous signons. En ce sens, la proposition de révision de l’article 40 pour affirmer la supériorité des traités internationaux sur la loi votée à l’Assemblée est la bienvenue. Mais rien ne change l’article 36 qui affirme lui au contraire la supériorité de la législation ostarienne sur les traités internationaux. Donc, pendant au moins les 6 ans qui séparent au minimum deux révisions constitutionnelles, nous aurons un article 40 qui dit une chose et un article 36 qui dit le contraire. Et je crois que loin d’apporter de l’assistance, cela apportera de la confusion.

Ensuite, j’aimerai vous parler de la question du mariage pour tous. Je vais commencer par dire une évidence mais qui va toujours mieux en le disant : nous devons nous opposer à toute forme de discrimination entre les personnes selon l’orientation sexuelle. C’est tout le sens de l’article 5 qui garantit l’égalité de tous devant la loi. Cet article interdit déjà de mettre en place des mécanismes d’union qui soient réservés aux seuls couples hétérosexuels. L’établissement de discriminations est donc interdite par nature et offre déjà une protection constitutionnelle que j’estime suffisante. Aussi, je ne vois pas l’intérêt de consacrer la notion de mariage qui fait malheureusement débat. Si un nouveau mécanisme que le mariage, plus consensuel que lui, venait à voir le jour tout en respectant strictement la nécessité constitutionnelle d’une égalité des droits entre les couples, je ne crois pas que la Constitution devrait l’interdire.

Alors pour conclure, je vous dirai que notre Constitution est une loi fondamentale précieuse à laquelle nous n’avons pas touché depuis sa rédaction. De nombreux objectifs sont partagés avec le gouvernement sur cette révision. Mais des dispositions pourraient nous mettre dans des situations de contradiction, dans des situations de clivage du pays ou même de rôle imprécis du Président. Si nous rejetons cette réforme, nous aurons l’opportunité de proposer au gouvernement de travailler sur une réforme qui gomme ces défauts tandis que si nous l’adoptons, nous ne pourrons plus rien toucher pendant 6 longues années, 6 années de confusion sur des éléments essentiels de notre République. Aussi, j’espère que nous serons nombreux à voter non afin de réclamer une meilleure révision de notre Constitution que celle qui nous est proposée ici.

Je vous remercie !


L’essentiel de la salle remercia Caroline Jouvet par quelques applaudissements puis l’ancienne maire alla discuter avec plusieurs habitants, souvent autour du buffet qui avait été installé pour l’occasion.

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