15 Rue de la République - Domicile de Jérôme Barnier

[Jérôme Barnier]

15 Rue de la République - Domicile de Jérôme Barnier
Duplex de 237 mètres carrés acheté en 199 par Jérôme Barnier, en grande partie grâce à un don généreux de ses parents.

[Benoît Moulin]

Vice-président de l’ADN et conseiller régional d’Orbône, Benoît Moulin avait été surpris de recevoir un message de l’ancien Président du Parti Populaire, également ancien député-maire de Pedur. Ce-dernier suggérait une rencontre au cadre du grand parti de droite nationale, si possible de manière discrète. Le rendez-vous avait été pris et Benoît Moulin avait pris un train pour Pedur où il allait rencontrer l’ancien leader de l’extrême-droite à son domicile. Arrivé au domicile de l’ancien édile, Benoît Moulin frappa à la porte, attendant qu’on lui ouvre.

[Jérôme Barnier]

À l’heure du rendez-vous convenu avec Benoît Moulin, Jérôme Barnier entendit des coups à sa porte. Il alla ouvrir pour accueillir son invité et lui serra la main.

Monsieur Moulin ! Je suis ravi de vous voir, je vous en prie, entrez. Laissez moi vous débarrasser de votre manteau. Le voyage a été agréable ?

[Benoît Moulin]

Benoît Moulin donna son manteau à son hôte auquel il répondit poliment.

Le plaisir est assurément partagé Monsieur Barnier. Le voyage a été sans complication. Il faut dire que ça faisait bien des années que je n’avais pas mis les pieds à Pedur. J’étais encore entrepreneur à cette période.

Les deux hommes quittèrent l’entrée pour se diriger vers le salon.

[Jérôme Barnier]

Alors que les deux hommes prenaient place dans le salon, Jérôme Barnier afficha un air un peu plus grave pour parler du véritable sujet qui avait réuni les deux élus.

Monsieur Moulin, je suis heureux de vous faire redécouvrir la ville et je serai ravi de vous la faire visiter une autre fois. Mais j’imagine que vous savez que ce n’est pas le motif de votre venue aujourd’hui.

[Benoît Moulin]

Honnêtement, vos intentions sont difficiles à percevoir. Vous avez choisi de vous retirer de la politique au moment même où votre parti battait des records.

[Jérôme Barnier]

Jérôme Barnier laissa s’échapper un petit rire face au propos de son interlocuteur.

Vous n’avez pas tort là dessus. Mais je me suis retiré car j’ai senti venir l’immense échec du Parti Populaire. Malgré l’immense succès de la présidentielle pour nous, il y a eu un déclic politique, ce moment où Zimmerman a quasiment été reconnu comme raciste par la justice. Tant que nous gardons les Zimmerman à la tête du Parti Populaire, nous sommes condamnés à être désignés comme des ennemis de la République et nous ne regagnerons plus jamais une élection. Je ne veux pas jouer le chef de l’opposition pendant 20 ans. Je veux gouverner et changer ce pays. Et pour cela, il faut jouer le jeu de la droite républicaine classique. C’est pour cela que j’aimerais rejoindre l’ADN.

[Benoît Moulin]

Le conseiller régional ADN ne put dissimuler sa surprise face à l’annonce de l’ancien député-maire.

Rejoindre l’ADN ? Vous voulez quitter un parti qui a un groupe parlementaire pour nous rejoindre nous ?

[Jérôme Barnier]

Le PP est mort, il faut enfoncer le dernier clou dans son cercueil pour que la droite républicaine et nationale s’unisse enfin. Zimmerman aurait tué pour une alliance il y a quelques temps mais ses attaques répétées contre la droite ont rendu complètement impossibles un accord. Il est éléphant dans la pièce et il est temps de mettre fin à sa carrière politique. Il fait peut-être 46% au dernier tour d’une présidentielle contre un Premier Ministre impopulaire et honni de tous, mais il garantit la division de notre camp politique et donne à la gauche radicale carte blanche pour rester au pouvoir. Et aucun de nous ne veut ça.

[Benoît Moulin]

Et, en toute hypothèse, pensez vous qu’un tel ralliement pourrait s’accompagner de défections chez des élus ou des militants du PP ? Car aussi séduisante que soit l’idée de ravir l’ancien leader du PP, ça ne sera tangible dans l’opinion que si le Parti Populaire a l’air de s’effondrer.