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Dépêches - Articles - Constitution - Journal Officiel - Commission Électorale

Quartier des Roses

Ville IRL : Lille
Population : 1 507 303 hab.

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État d'Ostaria
Institution
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Enregistré le : dim. 10 mars 2019 18:14
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sam. 10 juil. 2021 10:23

Quartier des Roses
Quartier situé en périphérie sud-ouest de la ville de Ménargues.

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Marcel Piniolle
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Enregistré le : jeu. 8 juil. 2021 14:55
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Parti politique

dim. 11 juil. 2021 13:00

★★★ Action de campagne à Menargues ★★★


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Il était environ 13 h et tandis que beaucoup d'Ostariens et d'Ostariennes étaient en train de profité de leur jour de repos ou en train de regarder les informations, Marcel, son équipe de campagne et plusieurs militants arrivèrent au sein du quartier de la Rose avec des parpaings en grand nombre. Le groupe d'environ une cinquantaine de personnes était suivi de journalistes venus couvrir l'événement. Marcel en compagnie de ses équipes et de ses militants se mit devant l'entrée du premier bâtiment du quartier populaire de la rose et commença à former un mur devant l'entrée pour bloquer l'entrée comme la sortie devant le bâtiment. Cependant, afin de ne pas mettre en danger la vie des résidents des immeubles, les équipes de la Ligue Patriote prient le soin de ne pas mettre de béton et d'uniquement les superposés pour qu'en cas d'urgence, les pompiers ou policiers puissent passer rapidement. Toujours sous l'œil des caméras, Marcel et ses équipes fit de même avec les autres bâtiments avant de prendre un micro branché à une enceinte portative et commença un discours devant les journalistes.

Bonjour à tous et merci à mes équipes de campagnes et la cinquantaine de militants qui ont fait le déplacement pour participer à cette action de sensibilisation. Nous sommes à Menargues et plus particulièrement dans le quartier des Roses. Ce quartier, est en réalité un temple de la drogue et de la violence dans cette ville dirigée depuis des lustres par une administration passive d'une gauche peureuse n'ayant plus le courage de défendre les citoyens contre ces voyous qui devraient être en prison plutôt que dans des appartements tout confort. Les murs que nous avons formés à l'entrée de ces immeubles sont la représentation de ce que devrait-être leur vie. Ces gens méritent d'être en prison ou de retourner chez eux, car 70 % des habitants de ce quartier ont au moins une fois eu des comportements illégaux notamment dans le trafic de drogue qui tue chaque jour. Cette violence, c'est le résultat d'une gauche comme d'une droite qui a toujours fermé les yeux sur ces problèmes et à distribuer toute sorte de chèques ou de bons cadeaux pour amadouer des rapaces qui ne sont que des poisons pour notre société. Rien que dans ces quartiers, le chômage des jeunes atteint 80 %. Pourtant, rien n'est mis en place pour les encourager à se sortir les doigts du cul et à aller bosser pour gagner dignement un argent propre obtenu à la sueur de leur front et non pas au détriment de certains toxico. Mais pourquoi aller bosser quand ces jeunes gagnent plus en étant au chômage qu'en allant travailler ? Et l'ancien maire de cette ville de gauchiste, Monsieur Chastain, n'y a rien arranger du tout ! EN créant en 168 son plan social il mettait tout en œuvre pour encourager les dealers et autre criminels à rester bien au chaud à récolter l'argent des travailleurs avec en complément l'argent de leur merde de drogue. Ces gens, vivent au-dessus des travailleurs, car tous leurs revenus réunis, ils gagnent 2 fois voire même 3 fois plus que les personnes qui travaillent au SMIC dans notre pays. Nous devons arrêter de tolérer cela et renvoyer les Ostariens de ces quartiers au boulot en coupant les aides social aux personnes avec un casier judiciaire. Nous devons foutre en dehors de notre pays tous les étrangers commettant un délit, mais surtout les interdire de revenir. Mes Chers Compatriotes, il n'est pas trop tard ! Nous pouvons encore relever la tête et lutter contre la violence dans les rues de nos villes. Mais pour cela, il faut mettre un coup de pied au cul du système et voter pour la seule liste qui vous défend et qui défend vos emplois, la Ligue Patriote ! Je vous remercie tous.

Suite au discours de Marcel, ces équipes de campagnes et les militants présents prit le soin de reprendre les parpaings pour ne pas déranger plus longtemps les entrées et sorties dans les bâtiments. C'est sous une certaine huée que Marcel quitta les lieux dans sa voiture et prit la direction de Londal pour continuer de préparer sa campagne.

Marcel Piniolle
Président et fondateur de la Ligue Patriote

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Sacha Guérin
Messages : 52
Enregistré le : dim. 13 févr. 2022 14:58
Personnage : Secondaire

Parti politique

lun. 21 févr. 2022 01:38

Si Sacha avait vécu un certain temps à Lunont, il lui était désormais temps de déménager à Menargues. Afin d'entamer le retour des communistes sur la scène nationale, il fallait d'abord repartir de ce qui avait été le foyer de la conquête du pouvoir par Julien Chastain. Cette ville qui avait été les charbons ardents du feu révolutionnaire, allait devenir être le point de départ de la Reconquête. Sacha avait choisi de visiter la banlieue de Menargues et en particulier le Quartier des Roses qui avait subi l'humiliation d'un candidat en manque de notoriété d'un groupuscule fasciste par le passé. C'était la seule fois qu'un homme politique était passé devant les caméras de télévision dans ce quartier. Un quartier dynamique qui bénéficiait notamment des effets bénéfiques du communisme municipal institué par les maires Chastain et Constant et qui étaient inchangés depuis.
Les journalistes avaient été invités, tant la presse que la télévision afin d'écouter le discours du Secrétaire Politique de Kosmostaria, portant sur le programme du nouveau parti communiste.


Sacha Guérin : Mesdames et messieurs,

Vous le savez toutes et tous, ce quartier et cette ville ne sont en aucun cas choisies de manière anodine, par un hasard heureux ou bien un concours de circonstances. Si je suis ici, c'est parce que cette ville, Menargues est un exemple du communisme municipal triomphant et que ce quartier, calomnié par la bassesse des idées nationalistes et étroites, est exemplaire dans sa construction, dans sa vie sociale et dans son développement. Un homme de peu d'envergure que nous avons tous et toutes jeté dans les poubelles de l'Histoire, avait un jour prétendu qu'il y avait 70% de délinquants dans ces logements et 80% de jeunes au chômage, alors qu'au contraire, là où les institutions publiques ont avancé, la délinquance a reculé ; là où les subventions conditionnées ont avancé, le chômage a reculé. Je rappelle qu'en 179, la Mairie employait plus de 30 000 fonctionnaires à ses frais et participait à la rémunération de 440 000 salariés, entrant sur le marché de l'emploi ou dont l'emploi était menacé. Voilà ce qui sort une ville de la pauvreté et du chômage : 33 000 emplois créés et 460 000 personnes arrachées à la pauvreté pour jouir d'une vie saine et digne. Voilà les réussites des communistes, voilà le bilan positif du communisme municipal.

Nous sommes la force patriote, républicaine et sociale. L'actualité prouve que nous avons grandement besoin de cette force sincère et honnête. Nous en avons grandement besoin quand on voit ce que d'autres forces, complètement opportunistes, carriéristes et immatures. Dernièrement, qu'avons-nous vu sinon le spectacle désolant d'une altercation personnelle entre un jeune arriviste, plein d'ambition personnelle et peu soucieux de fidélité envers son parti, ses idées et la raison ; entre lui donc et un vieux loubard, bien enraciné dans le système politique depuis des décennies et qui se plaît à se trouver des airs de sagesse parce qu'il est étranger à la victoire depuis plus longtemps que l'autre. Que l'on se le dise, ni l'un, ni l'autre ne correspond aux attentes des Ostariens et des Ostariennes. Le premier n'a pas les pieds sur terre, il arrive et veut tout prendre, tout avoir quitte à empiler les propositions fantasques et à prétendre obombrer les figures historiques de son parti. Le second n'a plus toute sa tête et croit encore à la victoire après des portes claquées face à lui depuis tant d'années. Mais si le premier n'est une menace pour personne, à peine en est-il une pour lui-même, le second est un personnage dangereux qu'il convient d'écraser comme une cigarette qui feint de ne plus s'éteindre.

Aussi, le Parti Communiste dont je dirige la ligne politique va s'engager dans le prochain processus démocratique pour imposer ses idées et obtenir de premières victoires qui nous mettrons sur le premier plan politique. Une politique locale et nationale qui n'aspire qu'à un seul but : redonner sa dignité perdue aux masses laborieuses. Tandis que les uns ont tenté, comme ce sinistre Julien Boulanger, de détourner l'attention sur des questions dérisoires et de n'apporter que des miroirs aux alouettes pour régler les problèmes d'importance ; les autres ont, comme Aya Leclerc, mené une politique prétendument pacifiste de transition vers le libéralisme économique. C'était une politique prétendument pacifiste parce que le fond de cette libéralisation, c'est une destruction violente des conquêtes sociales et le démantèlement d'une Ostaria des hauts salaires en faveur d'une Ostaria des bas salaires. La transition n'a pas été une source de liberté mais de servitude, ce ne fut pas la transition d'un pays dictatorial vers la démocratie, mais d'un pays développé à un pays du tiers monde. Fort heureusement, nous n'en sommes pas encore là, mais regardez déjà, on réduit les retraites, on compresse les salaires, on allonge la semaine de travail. On se dirige vers des conditions de travail d'un pays privé de développement. Quelle honte d'avoir pensé insidieusement à augmenter ses profits quand on voit la productivité s'accroître plutôt qu'à libérer du temps pour les loisirs ! Quelle honte d'avoir pensé insidieusement à retarder l'âge de départ à la retraite quand on voit l'espérance de vie s'accroître plutôt qu'à offrir du repos pour nos aînés ! Quelle honte enfin, d'avoir pensé insidieusement à épargner sur les mécanismes de solidarité quand on voit la pauvreté reculer plutôt que d'apporter les derniers coups d'épée contre la misère !

Enfin, face à ces deux faces d'une même pièce réactionnaire, qui veut dévaloriser le travail, il y a une vieille maison abandonnée : celle d'une gauche qui n'a pas abandonné que sa vieille maison mais également ses idées, ses aspirations socialistes et son ardeur. Joseph Marcan voudrait tirer un trait sur les trahisons passées mais il oublie les trahisons actuelles. Cet homme voudrait que soit déjà excusé que les socialistes ont été du côté du libéralisme et de la fin de la période de paix sociale, de développement humain et d'harmonie économique que fut l'ère Chastain, mais il omet complètement qu'il a d'autres errements pour lesquels il doit demander pardon et pour lesquels toute sa famille politique doit demander pardon. Après avoir bien enterré les espoirs de la période communiste, après avoir tiré dans le cortège de progrès et l'avoir bousculé dans la fosse commune, ils ont été des grands absents et des fossoyeurs de la gauche. Tandis qu'ils ravissaient les circonscriptions de gauche en pavant une route, un cours, une avenue, que dis-je une avenue ? un boulevard à la droite, comme on n'en avait jamais vu, ils condamnaient les sièges qu'ils venaient de gagner à être des sièges inoccupés. Leur absentéisme n'a eu d'égal que leur indigence. Le peuple ne vote jamais pour un candidat sans espoir, ni pour un parti désespéré. Les Écosocialistes, c'est tout à la fois, c'est tout, en même temps.

Ainsi donc, le programme du Parti Communiste sera principalement de redonner des couleurs à cette tristesse infinie qui nous sert d'opposition progressiste, de combattre pied à pied les libéraux et de repousser à brûle-pourpoint les propagandistes de la haine. Pour cela, nous parlerons durant les prochaines campagnes électorales de droits et de libertés. Le droit à des salaires dignes pour les masses laborieuses et des prix rémunérateurs pour les producteurs, le droit au logement salubre, le droit à l'accès à une alimentation saine et de qualité, le droit à l'accès à une éducation émancipatrice, le droit à la tranquillité publique, le droit au loisir, le droit au repos. La liberté de choisir le sens de sa vie et le déroulé de son avenir, la liberté de pouvoir évoluer dans un travail libérateur, la liberté d'avoir du temps pour soi et de l'utiliser de la manière que l'on souhaite, la liberté d'expression en dehors des grands médias possédés par les milliardaires, la liberté de jouir concrètement et quotidiennes des libertés permises par nos lois. Nous ne nous définissons pas par des projets de tolérance, qui n'est que de la liberté négative, mais par l'accès concret à leurs droits pour tous, c'est-à-dire de la liberté positive. L'une n'est qu'une permission accordée à ceux qui en ont les moyens, l'autre est une garantie pour tous du droit au bonheur. Ce quartier, cette ville, cette région et ce pays, ont besoin de bonheur après les années de tempêtes. Nous avons tous et toutes besoin de beau temps et d'un coin de ciel bleu après toutes les pluies diluviennes, les orages tonitruants et l'incommensurable brouillard.

Vive le communisme !


De son air doux, Sacha attendit que tous les micros et caméras furent coupées pour aller saluer les journalistes et se permettre un petit apéro pour discuter avec ces hommes et ces femmes qui faisaient l'actualité. On alla au petit bar du quartier où l'on but quelque pinte de bière locale, produite par des artisans brasseurs qui n'étaient pas très rentables mais, comme ils bénéficiaient toujours de la politique d'emplois aidés mise en place par Julien Chastain et augmentée par Grégoire Constant, alors il s'en sortaient et continuaient d'irriguer les fûts de toute la ville. Enfin, il rentra dans son nouvel appartement au 65 rue Vakémine.


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Antoine Baudet
Député
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Enregistré le : dim. 13 févr. 2022 14:35
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Parti politique

mer. 6 avr. 2022 02:12

[EL : Toutes les questions ont été écrites par Jérôme. Si vous les trouvez débiles, allez vous plaindre à lui]

En déplacement de campagne au Quartier des Roses, Antoine Baudet voulait répondre aux questions des habitants et des habitantes d'un quartier populaire de Menargues, puisque c'était sa ville d'adoption, honnêtement et avec sincérité. Contrairement à la Présidente Leclerc ayant demandé des questions complaisantes et au Premier Ministre qui ne faisait retransmettre qu'une question sans doute préparée à l'avance, il s'attendait à être surpris et n'avait donné aucune consigne. Il savait pertinemment qu'il n'y aurait aucune violence et que la population locale se prêterait au jeu.

Un jeune insolent : Antoine, penses-tu vraiment avoir une chance d'être au second tour ?

Antoine Baudet : Oh c'est assez cruel de ta part. Pourtant je le pense. La question c'est : lequel ? Celui de cette année ? Les sondages me disent le contraire mais, si les sondages avaient raison ça se saurait. L'an dernier, nous les avons fait mentir en doublant le nombre de bulletins qu'on nous prédisait. Si les ostariens et les ostariennes le veulent, nous les ferons mentir encore. De toute évidence, donner le plus de voix à ma candidature, c'est donner de la force à mes idées. Si la droite dure n'était pas si forte, l'immigration ne serait pas devenu, illégitimement, un sujet de campagne. Moi, je pense qu'en me donnant du poids durant ces élections, vous apporterez les questions qui te regarde et qui te concerne sur le devant de la scène. Le contrôle des prix, l'augmentation des salaires, des pensions ou le développement des services publics deviendront des questions inévitables si tu votes pour moi et que tu convaincs tes amis, ta famille. Sans doute, d'ici trois ans, grâce à ça, lors des élections générales, on ne parlera que de ça et l'on obtiendra une majorité sociale à l'Assemblée Nationale. C'est le Parlement qui fait les lois alors ça sera utile. Je ne serai peut-être pas au second tour, mais les communistes seront au troisième tour, le seul qui compte pour écrire les lois.
Et puis sans doute grâce à ça, je serai au second tour, moi ou un autre candidat communiste, dans sept ans.

Une vieille rageuse : Les communistes proposent toujours des mesures aussi généreuses, mais combien ça coûte ?

Antoine Baudet : Ça coûtera ce que ça coûtera. Je vais vous répondre tout de suite, mais permettez-moi de remarque que, quand la droite baisse les impôts, on leur demande pas combien ça coûte et pourtant ça nous endette terriblement. Quand ils font des cadeaux aux entreprises, aux riches et qu'ils veulent financer l'armée à grands coups de canons financiers, on ne leur demande jamais où ils trouvent l'argent pour baisser les recettes et augmenter terriblement les dépenses. Je trouve ça amusant qu'il n'y a que lorsqu'on veut aider les pauvres gens à vivre mieux, que lorsque les communistes vous proposent, à vous madame et sans doute à tous les habitants de ce quartier défavorisé de vous donner de l'argent, qu'on nous demande combien ça coûtera.
Ce que je souhaite c'est rééquilibrer le budget en taxant plus fortement et plus justement. Avec moi, la TVA c'est fini, par contre l'impôt sur le revenu, il aura de nouvelles tranches et les grandes entreprises comme les rentiers, ils vont participer au budget de l'État. De l'autre côté, je propose d'augmenter les salaires, donc moins d'argent qui vont aux actionnaires et aux entreprises, bien souvent étrangères et donc échappant fiscalement aux impôts ostariens. En augmentant les salaires, vous allez consommer plus et mieux, notamment localement. Ça enrichira nos entreprises qui paient leurs impôts en Ostaria dans un cercle vertueux. L'argent, on le trouvera là où il est, on le mettra dans le meilleur investissement du monde : votre porte-monnaie, car vous, vous n'exportez pas votre argent à l'étranger et vous ne le cachez pas non plus dans des paradis fiscaux.

Un garnement du nom de Virgile : C'est à vous, la voiture mal garée au bout de la rue ?

Antoine Baudet : Oh non, pensez bien, je ne suis pas venu en voiture. J'ai pris le métro, celui-là même construit par les communistes, il y a 20 ans. Pour lequel Menargues a dépensé des dizaines de milliards d'O$ta en dix ans, puis j'ai pris le bus hybride financé par les mêmes, pour quelque chose comme 800 millions d'O$ta, je n'ai plus les chiffres exacts en tête. Mais ce sont des investissements utiles qu'a permis le communisme municipal et qui nous évite bien des déboires. Je ne suis pas très bon pour les créneaux alors pensez bien que les transports en commun de Menargues me sauvent de ce problème.

Une maman croyante : Sous Chastain, mes enfants ont dû se rendre à une école où on leur transmettait une idéologie athée, où on leur disait que ce en quoi croyait sa famille, les traditions de notre région aupagnoise de naissance, tout cela était faux, et reniait leur droit à y croire. Est-ce que vous défendez ce dogme ?

Antoine Baudet : Vous savez, j'ai connu cette école. La réforme Chastain est passée quand je devais avoir un an, quelque chose comme ça et elle a été supprimé quand j'en avais 17. J'ai perdu une année d'école obligatoire. On m'a volé une année d'école obligatoire. On ne m'a pas transmis d'idéologie athée à l'école, on nous faisait l'école comme si aucune divinité n'existait. Certains de mes camarades de classe croyaient au sort ou à quelque dieu, c'était leur affaire. Moi, je n'y croyais pas, c'était mon affaire. Nous n'avons jamais remis en cause notre enseignement fondé sur la science et nous ne nous sommes jamais disputé pour des questions religieuses puisque ce n'était pas un sujet que nous abordions. À la cantine, tout le monde mangeait la même chose parce qu'on nous disait que si un enfant ne mange pas ce qu'on lui sert à cause de sa religion, ce n'est pas l'école qui prive l'enfant de repas, mais que c'est la religion qui le prive de sa nourriture. Certains de mes camarades respectaient les interdits alimentaires de leur foi, quand ils étaient chez eux, avec leur famille, mais à l'école, cela n'avait pas cours.
Je partage cette conception de la laïcité. Faire comme si aucun dieu n'existait quand on est en public et agir selon ses croyances quand on est chez soi ou dans son lieu de culte. Nous ne parlions jamais de dieu et on ne reniait pas notre droit à croire. La science ne s'appuie jamais sur quelque divinité et nous n'apprenions que la science. Quant aux traditions, je n'ai jamais eu le sentiment qu'elles étaient écorchées. Nous étudions au contraire les traditions, les légendes, les religions sous un prisme historique, sociologique, anthropologique même. En conscience, nous savions ce qu'étaient les faits que démontraient les sciences exactes et physiques, tout en sachant que l'on peut vivre avec ses propres croyances sans contrevenir à l'équilibre de la société. Je crois que cette conception de l'école a permis la sécularisation des cultes et la lutte contre les religions politiques, qui sont des nuisances, je le crois.
Si l'école était athée, l'enseignement était laïc et l'on ne devait pas faire outrage aux croyances personnelles, c'était la loi. Le Code de l'Éducation disait que l'enseignement était athée parce qu'il ne reconnaissait aucune divinité mais que les enseignants devaient avoir une attitude laïque et neutre. Mon école l'avait appliqué et je suis navré si ça n'a pas été le cas dans l'école où ont été vos enfants. C'était une faute de la part des enseignants, qui aurait eu lieu aujourd'hui si l'enseignant n'a pas changé. Pour ma part, je souhaite renforcer la formation du personnel éducatif et leur contrôle dans le but d'éviter ces erreurs, mais je suis favorable à une école athée qui n'offense ni les traditions, ni les croyances des élèves, pour peu qu'ils n'expriment pas leurs croyances publiquement.

Un vétéran : Vous êtes pas un peu comme un Chastain 2.0, qui fait encore de belles promesses et ira en va-t-en guerre contre nos plus proches voisins et alliés dès qu'il sera au pouvoir ?

Antoine Baudet : Si vous commencez votre question à charge, comment arriverez-vous à croire ma réponse ? rires Sérieusement, croyez-vous vraiment que je souhaite la guerre ? Les guerres sous le mandat de Chastain ont été au nombre de trois. La première contre la Sarande qui était soumise à un gouvernement autoritaire, suite à la violation d'un accord de la Communauté Internationale. Elle s'est déroulée sans coup férir en trois jours et a permis la reconstruction de cette île soumise aux mafias. La seconde contre Narois qui était devenu une dictature totalitaire violant tous les droits humains, dissolvant les partis, organisant des massacres notamment contre les communistes naroisiens. Lorsqu'Ostaria a gagné, c'est la Liberté qui a triomphé sur la barbarie. La troisième contre le Califat du Dawwfiq qui avait pris en otage trois de nos concitoyens et assassiné deux de nos ressortissants. Cette participation, multilatérale par ailleurs, a permis de faire reculer une nouvelle fois la barbarie.
Je ne considère pas ces guerres comme née d'un bellicisme ostarien. Je considère qu'elles ont été salvatrices pour les populations de Sarande, de Narois et du Dawwfiq. Aujourd'hui le contexte international est tout à fait différent et je ne pense pas que nous ayons de nouveau le devoir de faire la guerre aux côtés de peuples opprimés avant un bout de temps. J'espère que nous n'aurons plus le devoir de défendre des peuples opprimés et qu'aucun de nos alliés ne revivra le fascisme, la mafia ou la barbarie eibadiste de sitôt. Je ne le souhaite ni pour les peuples de ces nations pour lesquelles j'ai de l'affection, ni pour nos hommes qui devront mourir pour que vive la Liberté, comme ils l'ont fait avec tant de courage lors de ces trois guerres.

Après avoir répondu aux questions, Antoine serra encore des mains sous les appareils photos et les caméras de la presse avant de prendre le bus, puis le métro afin de rentrer chez lui.


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