Palais des Congrès de Fontour

[État d'Ostaria]

Palais des Congrès de Fontour
Bâtiment polyvalent d'expositions et de congrès d’une surface totale de 15 000 m2, dont un hall principal pouvant accueillir des rassemblements de jusqu’à 6 000 personnes.

[George Edouard]

MEETING SUR LE SERVICE PUBLIC
16 Juillet 203

Pour son troisième et avant-dernier meeting de campagne, le candidat de l’Union des Gauches avait choisi une zone emblématique, un territoire cher à ses yeux puisqu’il était candidat dans la région, avec un avantage historique aux Ecosocialistes et à la gauche : en effet, il avait choisi la ville de Fontour ! A la suite de son abandon durant les précédentes élections, l’endroit était tombé dans les mains de la Ligue Républicaine et de la droite conservatrice, plongeant le parti dans un certain désarroi et avec l’envie que cela ne se reproduise plus.

Pourtant, George Edouard avait quelque peu oublié ce sujet en cours de route ; c’est pourquoi il souhaitait désormais finir par ça, en concluant par une thématique souvent peu abordée et pourtant absolument essentielle : la généralisation et le développement d’un service public de qualité partout dans la République ! Cette ambition, il ne l’avait pas abordée puisqu’il pensait qu’il s’agissait d’un sujet relativement consensuel, où les partis n’avaient pas de désaccords majeurs.

Pourtant, le candidat de l’Union des Gauches a vite pu se rendre compte que cela était faux ! En effet, la droite proposait d’anéantir ces services – qu’ils soient médicaux ou non – au nom de « la rigueur budgétaire » et donc de la suppression de nombreux postes de fonctionnaires. En conséquence, il fallait se positionner proposer une préservation de ce qui fallait l’honneur du pays ! Un grand Etat-Nation, uni autour de valeurs d’unité et d’égalité.

Dans une ville où personne ne s’était mobilisé depuis plus d’une année désormais, la venue d’un candidat était particulièrement attendue, et George Edouard savait qu’être le premier à s’y rendre était un avantage inespéré dans sa quête à la majorité absolue ! En effet, une bataille entre la droite et la gauche s’était relancée à la suite de la soudaine reprise d’activité de l’URP, qui ne s’était pas gênée pour attaquer une Union des Gauches jusqu’à présent épargnée par son spectre. Attaquée de toutes parts, la seule réponse adéquate était le déplacement sur le terrain, la bataille des idées et non des polémiques stériles !

Dans l’objectif d’élargir sa base jusqu’aux derniers instants de la campagne, George Edouard avait placé ce déplacement sous le signe de la République, et d’un patriotisme détonnant dans les milieux traditionnels de gauche. En effet, le jeu d’équilibriste entre progressiste, libertaire de gauche et patriote attaché à la Sécurité de ses concitoyens n’était pas évident à soutenir ! Pourtant, il en était convaincu ; pour endiguer la dynamique de l’URP et espérer l’emporter, c’était bien là la seule solution adéquate.

Tout en le cachant, George Edouard vivait désormais les derniers instants de cette campagne comme un véritable calvaire, n’attendant plus que la fin pour enfin pouvoir célébrer, et surtout souffler. Le candidat écosocialiste avait une famille heureuse et équilibrée ; depuis une semaine, il n’avait presque eu aucun moment à partager avec eux. A quoi bon gagner et être soutenu par la majorité du pays si c’est pour être seul et isolé ?
La réalité, c’est que George Edouard la connaissait : même seul, ce mandat n’était pas spécifiquement le sien ; c’était celui des ostariens et des ostariennes qu’il représenterait en cas de cohabitation, c’est un projet clair et de coalition à appliquer pour réformer restaurer une nation qui en a cruellement besoin.

Et puis, tous les lieux où la Ligue Républicaine étaient dedans et à la vue de leur pitoyable campagne, tous ces lieux tombaient sous la menace de l’infâme extrême droite menée par monsieur Zimmerman, monsieur Piniolle et monsieur Barnier. Tiens, que des hommes pour menacer un parti fasciste et machiste ! En réalité, cela n’est guère étonnant.

Arrivant sur les lieux du meeting, George Edouard était admiratif d’une ville à l’architecture à la fois semblable de celle de la capitale, mais avec un charme typiquement provincial. Oui, Fontour était à la croisée des deux mondes ! Néanmoins là n’était pas le sujet, puisque George Edouard devait se dépêcher pour effectuer l’ensemble des actions prévues dans cette fin de campagne. Alors, trêve d’émerveillement ; il était important de rester concret, en ne tombant pas dans une situation qui l’empêcherait de correctement maitriser son discours.

En amont de ce meeting, le candidat de l’Union des Gauches avait – comme à son habitude désormais – appelé le candidat qui se trouvait dans la circonscription où il donnait son meeting, dans l’objectif de lui faire gagner à la fois en visibilité, mais aussi en légitimité et en crédibilité. Mais cette fois-ci et jusqu’à la clôture de la campagne désormais, c’était lui et lui seul qui serait la figure de proue de l’élection.

Un pré-meeting de qualité et parfait pour chauffer la foule, mais un volet du Programme Commun présenté par George Edouard ! Dans le même temps par ailleurs, son amie écosocialiste madame Rossignol préparait une intervention à Lunont, ville où les deux figures des Ecosocialistes se présentaient. La région d’Ôrbone en ce dernier jour de campagne était définitivement servi en contenu !

Le but de la manœuvre était double ; d’une part, faire basculer certaines circonscriptions à égalité entre l’Alternative et l’Union des gauches ; de l’autre, conquérir la région et permettre au Gouvernement de voir ses mesures et ses propositions être correctement et avec volonté appliquées.
Arrivés sur le lieu du meeting, George Edouard et son équipe s’imprégnaient des lieux, tout en préparant la logistique qui se devait d’être irréprochable. Certes, ce meeting ne s’annonçait pas vraiment comme le plus suivi ou le plus passionnant de la campagne ; mais tout de même, un incident à la veille du scrutin du leader des élections serait un drame démocratique !

Tandis que George Edouard allait à la rencontre du candidat de la circonscription, la foule se remplissait dans une proportion qui n’était pas vraiment prévue par l’Union des Gauches. En effet, l’absence de campagne récente empêchait George Edouard de se faire une idée de la mobilisation traditionnelle du lieu !

Pris de panique et désarçonné par une foule plus remplie que prévu, le candidat local déclara soudain au candidat à la Primature qu’il ne se sentait plus en capacité de parler devant la foule. Pourtant, tout était prêt ; le discours avait été travaillé et s’avérait particulièrement réussi. Furieux, George Edouard ne lui laissa pas vraiment le choix ; il l’avait investi et s’il obtenait la victoire, l’Assemblée Nationale ne serait pas une partie de plaisir ! Alors après ce coup de pression, il accepte finalement et ensemble, les deux arrivèrent devant un public survolté et heureux d’enfin voir un candidat durant cette élection.

Le meeting démarra alors, et la profonde timidité de départ du candidat dura pour quelques secondes, et se décanta lorsque remarquant ce stress, le public décida de l’acclamer et l’applaudir vigoureusement pour avoir eu le courage de se présenter devant eux ! Et c’est là qu’une bascule s’opéra ; le candidat timide s’était transformé en véritable tribun !! Amenant la foule dans toutes ses pirouettes, ses envolées lyriques ou ses silences, le public était emporté par toutes les manœuvres stylistiques du candidat.

Et puis, le sujet choisi était particulièrement adapté pour cela : En choisissant d’évoquer la lutte contre le dérèglement climatique, le candidat avait décidé de revenir sur l’article de cette moitié de campagne, en défendant les mesures du Programme Commun et en se jetant presque sur une droite qui n’avait presque pas évoqué le sujet. Et c’est là qu’il asséna un premier choc suivi d’un emballement de la foule : la droite n’avait presque rien pu aborder, puisqu’elle n’avait rien fait ! Rien ne fait au pouvoir, et rien durant la campagne. Un gigantesque vide abyssal, dont l’Union des Gauches comptait profiter jusqu’au dernier instant.

Après cette envolée lyrique, le candidat de l’Union comprit de lui-même que l’heure de conclure était venue. Alors, à travers un bel appel à l’action, il introduisit George Edouard, qui se mit donc sur le pupitre. Tout en remerciant plus encore que d’habitude le candidat pour un discours qui était objectivement brillant, il fit donc applaudir le candidat et, quelques instants plus tard, lança l’hymne ostarien pour cette traditionnelle introduction.

Comme à l’habitude, la foule et le candidat s’étaient unis d’une même voix, d’un même rythme pour effectuer cette sorte « d’osmose républicaine » ; ensemble, la Place résonnait et ne formait plus qu’un immense bloc de Gauche. Une fois l’hymne terminé, de longs applaudissements se firent entendre, avec des drapeaux de l’Union des Gauches flottant partout et là encore, d’un rythme commun. Après une belle introduction suivie pour cet avant dernier meeting, il était enfin temps de démarrer une intervention qui n’avait pas pour objectif de durer en longueur.

Mes amis, mes camarades, mes concitoyens,

Merci de m’accueillir, dans un lieu aussi fantastique que Fontour et pourtant tellement souvent délaissé ! La légende raconte – mais ce n’est surement qu’un mythe sans fondement – que la région appartiendrait à l’Alternative, et que la ville le serait à la Ligue Républicaine. Pourtant, avez-vous vu récemment vu quelqu’un passer de ces camps ici, dans votre ville ? Je ne crois pas.

Par ailleurs, je ne nie pas que la gauche a trop longteemps délaissé les territoires – grandes villes comprises -, en préférant se concentrer uniquement sur capitale, Lunont. Mais cette stratégie – prise concomitamment avec une modération exacerbée du parti – n’a fait que nous conduire vers une lente régression, jusqu’aux dernières élections qui furent un véritable drame pour la gauche.

La preuve, la droite est arrivée au pouvoir, et a bien commencé à massacrer notre pays ! Heureusement et si nous arrivons au pouvoir, notre Programme Commun rétablira l’unité de ce pays et ce qui en a fait historiquement la force : sa justice fiscale progressive, son modèle d’entraide ET un service public efficace !

Aujourd’hui et sans même parler des déserts médicaux, nous sommes face à des « déserts publics ». Cette absence de l’Etat peut prendre plusieurs formes : absence d’institutions administratives obligeant de bouger de ville pour déposer des documents, écoles à l’abandon ou crèches manquantes, hôpitaux surabondés et donc ne pouvant accueillir tout le monde, et médecins généralistes inexistants…

En résumé, les diverses coupes budgétaires n’ont pas « optimisé » l’administration du pays, elle la met juste en mal en réduisant le bonheur de la population. Alors aujourd’hui, c’est le sujet de ce meeting – particulièrement intéressant quand nous remarquons que les décideurs politiques des autres partis n’ont eu aucune considération pour vous, notamment ceux y étant élus – que nous allons aborder : la restauration d’un Service Public massif, efficace et qui ne laisse personne sur le carreau !

A ces mots, le public – se sentant particulièrement délaissé dans cette ville – exulte ! Des slogans à la gloire de George Edouard fusent, et celui-ci se rend alors compte que malgré le peu d’intérêt que lui portait personnellement au sujet, il pouvait être porteur pour ses concitoyens. Alors, il reprit de plus belle.

Mes amis, je tiens donc à vous présenter trois mesures essentielles de ce Volet, qui structureront le Programme Commun une fois au pouvoir et seront peut-être davantage des mesures techniques, mais pas moins importantes que les autres.

Bien, alors voici la première mesure : un Vaste Plan de Réinstauration pour l’enseignement primaire et secondaire sera mis en place ! Ce plan n’a pas encore de budget spécifiquement défini, mais devra assurer à toutes les écoles, dans tous les territoires un maximum de 14 élèves par classe, avec des lieux rénovés et un matériel à la pointe. Je reconnais qu’il s’agira là d’un investissement coûteux, mais c’est l’Education sera la Priorité numéro une de mon mandat !

Il n’y a rien de plus important que nos enfants, et je me battrais pour que ceux-ci aient les meilleures conditions d’enseignement possibles. Et pour ce faire, nous recruterons !! Permettant de lutter contre le chômage ET d’améliorer nos services publics, cette mesure est à la fois du bon sens, mais aussi et surtout quelque chose de nécessaire. Et en plus de cet investissement massif, nous construirons suffisamment de labos pour doubler le nombre de chercheurs dans notre pays !

Pour ce faire, les dotations seront considérablement augmentées, ainsi que la qualité de nos universités et le soutien financier et scientifique. Une République à la pointe, dynamique et qui crée de l’emploi, c’est avant tout une nation qui innove et ne se contente pas d’attendre que le Progrès arrive !

Ensuite, parlons de la deuxième mesure de cette campagne : si l’Union des Gauches arrive au pouvoir, nous mettrons en place des services publics minimum (agences d’impôts, caisse d’allocations familiales etc…) dans toutes les communes de plus de 100 habitants ! Là encore, cette mesure entraînera un recrutement massif de personnels administratifs, pour un traitement plus rapide et efficace des demandes, une gestion individualisée et qui permettra d’interdire le recours à des sociétés scandaleuses de SAV privées.

A travers cette mesure, je m’adresse principalement à une Administration spécifique : les agences d’aide à l’emploi, bien souvent « robotiques » et qui n’aident absolument pas les citoyens à retrouver un job adéquat et respectueux pour eux ! Mais cette absence d’aide ne leur imputable, lorsqu’on observe la quantité impressionnante de dossiers à traiter. Alors, recruter est le meilleur moyen d’enclencher une spirale vertueuse de réduction du chômage !

Le public, conquis par cette proposition et évidemment remplie de personnes sans emploi, sont ravis d’enfin entendre un candidat respectueux, qui ne les méprise en les traitant de « fainéants » ou en les renvoyant dans les profondeurs de la société. L’accompagnement, il n’y a que ça de vrai ! Ainsi, ceux-ci l’acclament, et font voler une nouvelle fois les drapeaux de l’Union des Gauches. Le cœur rempli de cet espoir, George Edouard peut enchaîner.

Je vois que mes deux premières propositions vous conviennent, et j’en suis évidemment pleinement satisfait ! J’aimerais maintenant conclure par la troisième et dernière mesure de ce Volet du Programme Commun : Nous lancerons de grands travaux pour construire plus de transports en commun, développer les voix de fer partout dans le pays et aménager jusqu’à 3 fois plus de pistes cyclables aujourd’hui !

Plus vous bénéficierez de services publics perforants dans le domaine des transports, et moins vous aurez recours à la voiture, et c’est ainsi que nous réduirons nos émissions de CO².
L’utilisation de ces transports, par ailleurs, pose de nombreux soucis de coûts pour les ménages les plus défavorisés et étudiants, pour qui il s’agit souvent d’un coût important et peu soutenable à long terme. Alors nous mettrons en place un Tarif Social Unique, permettant selon les transports de les parcourir gratuitement, ou avec une réduction minimale de 50%. Permettre à tous de prendre les transports et en construire partout, voilà comment nous transformerons en profondeur nos équipements publics !

Je veux désormais conclure en vous remerciant pour avoir été là non seulement aujourd’hui mais également durant la totalité de la campagne, les résultats très favorables qui nous donnent en tête dans les derniers sondages vous sont en grande partie imputables. En étant exceptionnels et d’un soutien sans faille, vous représentez l’espoir de notre pays !

Alors demain, il va falloir choisir. Choisir une gauche forte et qui peut l’emporter, ne pas chercher une pitoyable URP qui a préféré diaboliser la gauche plutôt que critiquer l’extrême droite, qui veut se positionner contre nous et non avec nous. Ainsi en se positionnant contre la gauche, elle se positionne contre les droits sociaux, contre le Progrès Social et contre une défense historique de l’Environnement !

Merci à tous,
Vive la gauche unie, et vive la République d’Ostaria !

Après ce meeting, les applaudissements se faisaient nombreux dans une ville qui avait cruellement eu besoin de cet investissement, et de cet amour. Oui, George Edouard avait répondu à la fois présent, mais aussi à leurs attentes !

Alors pour ce post-meeting, nombreux sont ceux qui le rencontrèrent, en le remerciant pour sa venue et pour des propositions ambitieuses. Plus que jamais motivé à l’emporter et après un tel témoignage d’espoir, George Edouard allait se rendre déterminé à son dernier meeting, qui clôturerait un meeting mené avec panache !

[Eugénie Deschanels]

MEETING DESCHANELS, Palais des Congrès de Fontour
19 octobre 206

Il était environ 16 heures, quand une foule de militants et de curieux entrèrent dans le magnifique Palais des Congrès de Fontour. Pour ce premier grand rassemblement de l’ADP dans le cadre de la campagne présidentielle, c'était près de 6 000 personnes qui étaient attendues pour écouter la candidate de la droite prendre la parole. Si, lors des dernières élections générales, la droite de gouvernement avait subi un sérieux revers électoral, elle s’était depuis remise en ordre de marche autour d’un nouveau parti et d’une nouvelle candidate. Pour Deschanels l’objectif est double. Dans un premier temps s'affirmer comme la remplaçante légitime de Julien Boulanger dans le rôle de leader de la droite et dans un second temps de montrer qu’elle dispose des épaules pour être une véritale femme d’État.

La présidentielle était donc une véritable épreuve pour Deschanels. En effet lors des deux dernières élections présidentielles la droite, représentée par Julien Boulanger, s'était hissée au second tour sans pour autant parvenir à prendre le pouvoir. Il fallait donc réitérer cette performance voir même la dépasser pour, l'hypothèse n’étant pas à exclure, remporter l’élection. Bien sûr, la tâche ne sera pas facile car l’électorat est divisé et Deschanels prise entre deux feux venant du centre et de l’extrême droite.

La ville de Fontour n'avait pas été choisie au hasard pour ce meeting de lancement de campagne. En effet, elle était le symbole d’une ville qui avait basculé au mains de la Ligue Républicaine en 199 avant de retomber dans le giron de la gauche en 203. La stratégie était donc assumée, la reconquête des grandes villes.

A 17 heures, la salle étant pleine, Eugénie Deschanels monta sur scène sous les applaudissements.

Deschanels : Mes très chers amis !

Je suis très heureuse de vous retrouver enfin aujourd'hui, dans cette magnifique salle et dans cette magnifique ville. Vous voyant si nombreux et si enthousiaste je pense à la première fois ou je me suis rendu dans un meeting électoral. C’était dans cette même ville, en 178 pour l’Élection législative de cette même année. J’avais alors 18 ans et j'étais venue écouter un homme qui allait marquer à jamais l'histoire politique de notre pays et qui deviendra plus tard mon mentor. Cet homme c’était Julien Boulanger et je suis fière de m’inscrire aujourd'hui dans son héritage politique. En 178, le parti qui avait alors pour nom l’UDP n’avait aucune chance d’accéder au pouvoir et avait réalisé un score ne dépassant pas 3%. Mais pourtant, les constats qui étaient posés étaient déjà les bons et cela permettra à ce petit parti de devenir au fur à mesure un des plus grands partis de ce pays et le petit candidat de l'époque réussit l’exploit de devenir Premier Ministre. Il est vrai qu’aujourd’hui nous traversons une phase plus compliquée, les doutes semblent s’installer mais pourtant j’aimerais vous dire que pour ma part je n’ai pas peur. Je sais que nous disons la vérité, que nos propositions sont les meilleures pour ce pays et que nous sommes parfaitement en capacité de rebondir. Permettez moi de citer Julien Boulanger dans son discours de 178. “Face aux dangers qui planent sur nos plaines il nous faut faire front commun, il faut s'unir comme un seul homme, il faut faire fi de nos petites différences et se regrouper sous le même étendard, celui de la République d'Ostaria !”. Si à l'époque nous avions déjà la foi que nous pouvions y arriver il n’y a pas de raison que nous la perdions dans ce moment ou nous pouvons enfin changer les choses.

Suivant l’exemple de Julien Boulanger et encouragée par de nombreux cadres et militants j’ai décidée de me porter candidate à l’élection présidentielle. Cette candidature je la place dans la droite lignée de celles de Julien Boulanger mais également de celle de Lucie Calenbek-Sothriopositi, de celles d’Alexandre de Brétigny et évidemment de celles de Jérôme Plassel. J’assume et je me place dans la digne continuité de tous les grands hommes et de toutes les grandes femmes d’État de ce pays. Nous leurs devons beaucoup et si je suis élue, si les ostariens m’accordent leurs suffrages, j’appliquerais la même rigueur et le même dévouement dans la conduite des affaires de l’État. Je ne suis pas certain que cela soit la même chose pour un certain nombre d’autres candidatures. C’est pour cela que si vous êtes authentiquement de droite alors il faudra faire le choix de la responsabilité et des valeurs dès le premier tour de cette élection. Non, nous ne voulons pas voir en face de la gauche une candidate centriste ou, pire encore, un candidat irresponsable et profondément irrespectueux de notre régime démocratique et de nos libertés fondamentales. Je ne mets pas ces deux candidatures sur le même plan mais je vous dis que si vous êtes de droite et que vous souhaitez allier les chances de victoire avec le respect de vos convictions, le choix c’est celui de voter pour ma candidature.

Mais je sais que ce discours utilitariste ne suffira pas, il est trop fainéant et nous avons le devoir de réellement reconquérir les cœurs et les idées et c’est pourquoi le programme que je vous propose est à la fois ambitieux et responsable. Car l’un ne peux pas aller sans l’autre. Une ambition sans responsabilité c’est courir droit vers la perte et l'échec. Un programme responsable sans ambition c’est la mort de l’âme et la fin de la grandeur. Il faut donc réussir à allier les deux et nous pouvons y parvenir car nous avons derrière nous des années de gouvernement et plusieurs campagnes qui nous forgent une expérience particulièrement complète. L’extrême droite de Zimmerman n’a qu’une expérience, celle de la contestation lors des élections. Ils ne votent pas, ne commentent pas l’actualité, ne font aucune proposition. Par ailleurs, laissez-moi distinguer monsieur Barnier et monsieur Zimmerman. C’est bien ce dernier que je critique et pour cause il est candidat à la présidence de notre république. Monsieur Barnier, lui, fait figure d’un homme responsable qui pourrait parfaitement être intégré à une alliance de la droite pour gouverner ce pays.

Mais, mesdames et messieurs, si l’expérience est importante pour bien gouverner il faut un programme. Et c’est la raison pour laquelle je me retrouve devant vous aujourd’hui. Ce programme, il a été pensé innovant et pose des nouvelles bases pour rebâtir la droite républicaine dans notre pays. Alors, qu’elles sont ces bases que nous souhaitons poser avec vous. La première de ces bases, c’est la liberté et, car les deux vont de paires, la responsabilité. Nous ne pouvons, en effet, être libres que parce que nous sommes responsables de nos actes et seulement de nos actions personnelles. Si vous avez la liberté d’investir et de posséder des outils de production alors vous devez êtres responsables de ce que devient votre investissement et de la manière dont sont utilisés vos outils. Et c’est en cela d’ailleurs que nous nous dissocions de la gauche et de ses discours infantilisants. Ils veulent collectiviser les profits et individualiser les pertes. Si vous êtes un commerçant ou un artisan cela revient à vous prendre tout l’argent que vous gagnez et le jour ou, à cause de cette imposition immorale, vous faites faillite alors on vous opposera que finalement c’est de votre faute. L'argent qu’on vous aura pris aura été distribué à des gens qui ne travaillent pas et vous, qui êtes désormais au chômage, vous serez contraint de vivre dépendant de l’État sur le dos des gens qu’on impose. Moi, je veux sortir de ce cercle vicieux et impulser un nouvel état d’esprit dans nos réformes sociales et économiques. Baisser drastiquement les impôts, diminuer les aides de l’État à ceux qui profitent du système et retrouver un esprit de responsabilité individuel en diminuant l'importance des syndicats au profit des négociations personnelles. Certains pourront dire avec une forme de dédain que je ne suis pas suffisamment précise dans mes objectifs mais j’aimerais leur rétorquer que ces propositions que je fais relève bien plus d'impulsion que de réelle réforme qui seront dans les mains du gouvernement que je nommerais souverainement.

Mais voilà que se pose un véritable obstacle à mon projet politique, celui d’une chambre plus rouge que le sang. Oui, la présence majoritaire de l’extrême gauche dans notre assemblée nationale nous fait craindre que nos propositions ne soient que des vœux pieux sans lendemain. Mais, si je suis élue en battant donc la candidature de gauche alors nous aurons entre nos mains toutes les cartes pour imposer la dissolution. Si la gauche refuse elle refusera, comme elle l’a déjà fait mais j’y reviendrai, la démocratie et le choix du peuple. Oui, je dis comme elle l’a déjà fait car en trahissant sa promesse de revenir à un système électoral proportionnel elle a décidé de rompre le pacte de confiance, au demeurant déjà fragile, au profit de l’opportunisme. Le peuple ne peut plus faire confiance à la gauche et c’est malheureux mais il faut le redire.

Nous, nous ne trahiront pas le peuple. Nous irons jusqu’au bout de nos engagements et cela pour une raison simple : nous aimons trop notre pays pour le voir s’auto-détruire au profit d’une idéologie délirante et folle. Alors oui, je serais la présidente du respect des ostariens et des ostariennes, vous serez consultés et votre avis sera toujours le dernier mot car dans une démocratie libéral c’est le peuple qui est souverain et c’est donc lui qui décide ce qui est bon pour lui. Alors, il faut maintenant vous mobiliser, nous restons le camp de la nation et de l’ambition. Nous restons le camp du sérieux et des responsabilités. Nous sommes, en d’autre terme, votre meilleur option à vous tous, peuple de la droite et du centre et même au-delà des clivages.

Désormais, militants, relevez la tête, gardez l’esprit clair et marchez au son de notre victoire prochaine.

Vive la République et vive Ostaria !

[Caroline Jouvet]

(EL : 214)

À la veille des élections générales, Caroline Jouvet avait décidé d’organiser un grand rassemblement au Palais des Congrès de Fontour. Les 6000 sympathisants rassemblés dans la plus grande salle du bâtiment scandaient tous des slogans à la gloire de la liste sociale-démocrate qui espérait gagner quelques sièges à l’occasion du scrutin. La foule accueillit avec grand enthousiasme la tête de liste quand elle fit son apparition sur scène, sourire aux lèvres.

Bonjour ! Bonjour à tous !

Merci pour la chaleur de votre accueil cet après-midi, à la veille d’un scrutin qui, j’en suis sûre, va voir l’UDSR étendre son groupe de députés au sein de l’Assemblée nationale ! Et chaque siège est important, nous savons combien les votes peuvent être serrés dans l’hémicycle. Parce que au cours de ces quatre dernières années, nous avons été fidèles à l’histoire de notre famille politique. Nous avons été cette force centrale, capable de construire des majorités de projet avec des groupes de droite comme de gauche. Nous avons d’un côté saisi l’opportunité de travailler avec des partis de droite au sein d’une majorité de gouvernement où nous avons eu l’occasion de porter des projets très ambitieux, notamment avec notre réforme du Code de l’environnement. De l’autre côté, nous avons pu bâtir des majorités avec la gauche sur la question de la protection du droit de grève sur notre initiative ou sur celle de la recherche sur l’initiative d’autres groupes. Bref, en votant pour l’UDSR, vous avez voté pour avoir ce que notre mouvement a toujours été : une force de proposition et de compromis, capable de voter les bonnes mesures d’où qu’elles viennent et capable de travailler avec tous sans sectarisme.

Dans une période de sectarisme accu où chaque camp se fait face, où l’hostilité se fait de plus en plus grande entre les différents mouvements, il est crucial d’avoir des formations politiques déterminées à délaisser les querelles partisanes pour se concentrer sur le travail au service de nos compatriotes. Je ne suis pas candidate ici pour débattre d’étiquettes politiques, pour me lancer dans un concours d’invectives. Je suis candidate pour présenter une vision de ce pays et pour pouvoir réellement changer les choses dans le pays ensuite. C’est ce que notre famille politique a toujours fait et, quel que soit le niveau du débat public dans notre société, nous continuerons sur cette ligne !

Au cœur de cette vision pour le pays, il y a la production. Nous devons produire davantage dans notre pays, que ce soit pour réduire nos importations, augmenter nos exportations et soutenir l’emploi dans notre pays. Il y a pour cela une absolue nécessité de produire de nouveau en Ostariaavec un environnement plus favorable à nos entreprises et à la production d’emplois et de richesses. Cela exige donc des mesures résolument en faveur de nos plus petites entreprises, que ce soit par une simplification de leurs contraintes administratives, un accès privilégié aux marchés publics ou la possibilité de créer des emplois sans charges pendant 6 mois en cas d’embauche d’un entrant sur le marché du travail pour un CDI. Mais nous devons également créer un pays qui attire véritablement les investissements, particulièrement par la qualité de ses infrastructures. Nous développerons largement les infrastructures numériques accessibles pour les entreprises, comme nous avons pu le faire pour les particuliers dans le passé. Nous renforcerons également l’accès à la formation pour tous et à tout âge, notamment grâce à l’ouverture d’un compte formation continue personnel. Et nous réformerons le fonctionnement de l’APE pour simplifier les procédures, notamment pour les entreprises en quête de salariés, pour rendre moins chronophage la recherche d’un employé. Nous devons globalement mettre toutes les chances de notre côté pour produire de la richesse dans notre pays et pour créer des emplois. Nous voulons redistribuer la richesse dans notre pays, et encore faut-il commencer à en produire davantage pour notre propspérité collective !

Nous voulons également faire de notre pays une référence mondiale dans le développement durable. Notre parti a ici une longue histoire de combat en faveur de politiques environnementales réalistes, que ce soit par l’abolition des discriminations contre l’énergie nucléaire ou plus récemment par une réforme de l’environnement qui a renforcer le rôle du Conseil Écologique, tout en ciblant davantage la fiscalité environnementale sur les activités polluantes. Nous voulons poursuivre ces efforts au cours des années qui viennent. Nous commencerons par un effort pour la rénovation thermique du bâti public comme privé au travers de la création d’une entreprise publique chargée de vendre aux particuliers et aux professionels sur le territoire des services de rénovation thermique à prix coutant. Nous lancerons également un effort de protection de la biodiversité par une combinaison de mesures législatives, administratives et de projets communs avec les collectivités locales. Et enfin, nous réformerons le Code des transports publics pour intensifier les efforts d’investissement dans les modes alternatifs de transport.

Nous portons également une ambition majeure pour notre démocratie. Notre parti est celui qui s’est battu par le passé pour le pluralisme dans les organes de délibération des collectivités locales. Nous voulons poursuivre ce travail à une plus grande échelle pour pleinement recréer un lien de confiance entre nos concitoyens et les élus. Nous devons ainsi garantir la place des femmes dans notre vie politique en imposant des listes paritaires aux scrutins municipaux, législatifs et régionaux. Nous devons assurer la moralisation de la vie publique en interdisant toute candidature à une élection pendant 10 ans à une personne condamnée pour corruption ou dégroupement de fonds publics. Nous devons assurer l’indépendance des médias en mettant fin à la nomination du PDG de la Société Publique Audiovisuelle par le Président de la République. Nous lutterons également contre les conflits d’intérêts et nous opposerons aux nominations exécutives de complaisance en exigeant des confirmations parlementaires régulières pour plusieurs postes. Mais au delà de la seule démocratie politique et institutionnelle, nous devons renforcer la démocratie au travers des corps intermédiaires. Nous voulons par exemple aider les associations, notamment en offrant davantage de stabilité financière par la création de contrats d’objectifs pluriannuels. Nous développerons également l’enseignement civique à l’école pour réellement former nos enfants à penser par eux-mêmes et devenir des citoyens engagés par la suite.

Nous avons également une ambition pour notre modèle social, et particulièrement pour notre régime de retraites. Nous croyons que la question du départ à la retraite ne doit pas être réglée par des critères arbitraires mais bien par des décisions personnelles. La réalité c’est que nous essayons de faire tenir un système imparfait pour tous en ajustant des variables. Nous ne devons pas avoir peur de tout remettre à plat. Nous établirons un système de retraites par point qui permettra véritablement à chacun de prendre la décision de son âge de départ à la retraite selon des critères personnels. L’objectif sera de pouvoir mieux prendre en compte les situations personnelles de chacun, par exemple des femmes aux carrières hâchées par des grossesses ou de ceux ayant des parcours marqués par l’exercice de professions pénibles. Et en même temps, un tel système permettra de mieux valoriser le travail en récompensant mieux ceux qui choisissent de travailler plus longtemps. Nous ne croyons ni aux solutions de ceux qui, à l’extrême-gauche, veulent abaisser l’âge de départ de 5 ans sans aucune contrepartie financière ou de ceux qui à droite veulent réhausser l’âge de départ de deux ans. Créons un système véritablement personnalisé qui prenne mieux en compte la durée de cotisation, la pénibilité des professions et la spécificité des parcours. Arrêtons de vouloir mettre des bornes législatives arbitraires. Concentrons nous pour créer un système dans lequel la seule personne qui décide si vous pouvez partir ou non à la retraite, c’est vous !

Alors dans cette campagne, nous portons encore une fois le projet d’un parti qui aspire à être central dans notre vie politique. Que nous soyons dans la majorité ou dans l’opposition, nous continuerons de bâtir une société plus juste et plus prospère pour demain. Nous ne renoncerons jamais à cet objectif d’être un parti pragmatique de changement plutôt qu’une formation dogmatique qui place son petit intérêt partisan avant celui du pays. Nous poursuivrons notre mission d’intérêt général, de travail transpartisan avec toutes les bonnes volontés et avec le groupe de députés que nous vous confierez, le plus puissant possible. Chaque fois que nous avons eu une représentation parlementaire, nous vous avons montré que vous pouviez compter sur nous. Alors j’espère pouvoir compter sur vous demain pour obtenir le plus grand groupe possible pleinement dédié à notre réussite colllective !

Merci à tous ! Vive la République ! Et vive Ostaria !

La foule ovationna à nouveau la chef de file de l’UDSR tandis que de nombreux colistiers montaient la rejoindre sur scène pour entonner l’hymne national à l’unisson avec les sympathisants.

[Claire Laugier]

6 000 sympathisants étaient rassemblés dans la salle du Palais des Congrès de Fontour, près de 2 000 personnes étaient quant elles restées sur le parvis faute de place. Un grand écran avait été installé pour leur permettre de voir le discours de Claire Laugier.

Claire Laugier entre dans la salle accompagnée d'une musique épique, elle traverse la foule. Arrivée au premier rang, elle salue chaleureusement les ministres, élus et parlementaires venues la soutenir.
Elle monte sur scène en grimpant deux à deux les marches du petit escalier. Elle salue la foule qui scande "Claire présidente !".

Mes chers amis, quel plaisir de vous retrouver pour ce premier meeting de ma campagne présidentielle. Merci à vous pour votre soutien.

Je fais cette campagne pour rendre à notre pays une chose qu'il a perdu de vue depuis longtemps, qui nous manque terriblement et dont nous aurons besoin pour surmonter le défis qui nous font face : c'est l"unité. C'est pour l'unité que je suis candidate à l'élection présidentielle, l'unité comme projet, l'unité comme méthode, l'unité comme objectif. Et cette unité nous devons la faire autour d'un projet clair, ce contrat de confiance que je vous propose. Ce projet porte en son coeur le progrès, un progrès partagé.

Je serai la présidente du progrès partagé. Il n'y a pas de progrès sans justice. Si la réussite à un sens, pour des humanistes, elle le trouve dans le partage. Le progrès partagé est un chemin qui appelle à l'équilibre. Ni la confiscation, ni la loi du plus fort.

En matière de progrès, il doit être concret. Je défendrai la création de richesse pour permettre la redistribution. Mais s'il n'y a de progrès sans solidarité, il n'y a pas de progrès sans cadre clair. Clarifier le cadre juridique et être intransigeant envers ceux qui ne le respectent pas. Cela s'appliquera aussi à ces nouvelles entreprises qui pensent pouvoir en échange de services nous chiper nos données. Le progrès doit être partagé mais les données ne peuvent et ne doivent pas être volées. Je me tourne vers nos amis parlementaires, nous devrons nous saisir rapidement de ce sujet.

Elle est là aussi la force de ma candidature. Etre soutenue par des élus que nous avons été capable de rassembler dans une maison commune. Nous l'avons fait avec notre famille politique au lendemain des élections générales, nous le ferons demain au lendemain de l'élection présidentielle.

Pour revenir au progrès, nous défendrons cette vision humaniste à l'international. Je serai la présidentielle la plus volontariste en matière de politique internationale. Et je souhaite remercier chaleureusement le soutien amical de Caroline Jouvet, il sera essentiel pour mener cette politique.

Mes chers amis dans cette campagne je n'ai qu'un adversaire, la division. Il peut prendre plusieurs formes, être insidieux, il plane sur notre pays. Hier nous avons sauver notre pays de l'immobilisme, demain nous le sauverons de la division. J'en suis convaincue, après cette élection, rien ne sera plus pareil. C'est le temps du peuple et notre projet est clair : vous rendre le pouvoir de vivre et d'agir. Celle passe par ce progrès partagé mais aussi par une nouvelle décentralisation, moderne et inédite. J'y reviendrai demain dans mon second rassemblement de campagne.

Mes chers amis, portez avec moi cette espérance. Nous pouvons gagner, nous le devons pour Ostaria !