Lycée public Nicolas Barouel
12 Parvis de Saint Paul
Ce lycée est un lycée moderne de la ville de Lunont, dans la moyenne des résultats nationaux.
Albert était venu visiter ce lycée en compagnie de représentants des parents d’élèves. Il voulait afficher la volonté de l’Union Libérale de toujours se tenir aux côtés des familles. Il arriva devant les grilles de l’établissement accompagné donc par 4 parents d’élèves et deux professeurs.
Ils furent accueillis dans le hall par le chef de l’établissement. Une visite du lycée dura alors quelques dizaines de minutes à l’issue desquelles le candidat et sa compagnie se rendirent en salle des professeurs pour échanger librement avec les professeurs, ainsi que quelques représentants des élèves et de leurs parents, des problèmes tant locaux que nationaux au sujet de l’éducation.
Après avoir passé environ deux heures sur le site, Albert sortit du batîment, accueilli par des journalistes, à qui il fit une déclaration.
Riccardo : L’éducation est un sujet majeur pour l’Union Libérale. Nous savons que l’avenir d’Ostaria se joue ici, là où ceux qui sont aujourd’hui des élèves deviendront de brillants dirigeants de notre nation. Nous avons besoin de former tant des hauts-fonctionnaires qu’une main d’oeuvre ouvrière qualifiée. Pour cela, nous devons revoir notre copie sur bien des plans.
Tout d’abord, nous voulons en finir avec le puéril système de la notation. Il ne s’agit que d’une volonté d’entretenir une volonté de compétition entre les élèves. Les élèves sont ici pour valider des compétences, et nous souhaitons que ce soit là dessus qu’ils soient évalués, sans résultat chiffré.
Nous voulons également supprimer l’Éducation Physique, qui est, ennuyante pour les plus performants et trop complexe et démoralisante pour les moins sportifs. Nous proposons de la remplacer par une inscription obligatoire dans un club de sport, dont certains seront dirigés par les établissements scolaires et donc gratuits. Chacun pourra donc choisir une discipline qu’il aime, tout en pratiquant du sport qui est un enjeu de santé publique rappelons le.
Puisque nous parlons de santé publique, nous voulons alléger le poids des cartables. Plusieurs kilogrammes dès 6, 7 ou 8 ans, ce n’est pas acceptable. Nous proposons donc de soutenir la transition vers le numérique, afin d’abolir l’usage du manuel papier.
Nous voulons également que nos enfants soient préparés à ce qui les attend sur le plan des enjeux du monde. Nous voulons développer, dès le 8ème niveau, des cours de sciences économiques. En tant qu’ancien universitaire et économiste, je sais combien c’est important pour les élèves.
Enfin, nous voulons valoriser les compétences de nos élèves en matière notamment de longues vivantes étrangères. Nous allons créer un système d’évaluation avec des niveaux allant de A à E pour chaque langue vivante et le test pourra être passé moyennant finance chaque année, mais sera proposé aux élèves gratuitement tous les deux ans, afin qu’ils puissent disposer d’un bon point de ce genre sur leur CV.
Alors pour toutes ces raisons, j’encourage les professeurs et parents d’élèves soucieux de faire de l’éducation ontariennes un modèle du genre à voter UL. Je vous remercie.
Albert monta dans alors dans une voiture pour continuer sa campagne.
C'est toujours un plaisir de venir à la rencontre des jeunes car c'est vous qui façonnerait dans quelques temps notre pays et c'est vous qui êtes à l'origine de notre avenir. Je le sais, il n'est pas toujours facile pour vous d'imaginer cet avenir dans un pays qui était encore en guerre il y a quelques temps, dans un pays où l'espérance de vie ne cesse de croître et donc où l'arrivée sur le marché du travail se fait de plus en plus tard.
Je ne suis pas venue ici pour blablater comme tant d'autres de mes homologues politiciens. Je suis venue uniquement avec des propositions. La première est pour moi cruciale, c'est la création d'emplois destinés et uniquement destinés aux jeunes. Ainsi, je propose la création de 500 emplois jeunes dès la première année de mon mandat en partenariat avec toutes les branches de la scolarité de Lunont. Qu'il s'agisse d'emploi dans les espaces verts, l'administratif, le commerce. Je souhaite vous donner à tous une vraie possibilité de vous insérer sur le marché du travail dès la fin de vos études.
Pendant toute la durée de vos études, nous vous proposerons un chèque culture de 50 osta par an. Il y aura bien évidemment des conditions à cela mais l'objectif est clair. Nous souhaitons que tous et toutes aient la même chance d'accéder à la culture. C'est une mesure phare à laquelle je tiens particulièrement car j'aurais aimé, lorsque j'étais plus jeune, moi aussi, pouvoir bénéficier de m'instruire de la même manière que mes autres collègues.
Malheureusement, il y a toujours des dérives sur certains points et il est de mon devoir, en tant que candidate à la mairie de Lunont, d'être intransigeante avec cela. Encore beaucoup trop d'étudiants bénéficient de logements sociaux alors que leurs revenus dépassent largement les conditions au détriment d'autres étudiants réellement dans le besoin. On donne également certains logements à des personnes qui ne participent aucunement à la vie publique de notre pays et de notre ville. Nous durcirons donc les conditions pour accéder aux logements étudiants et seront intransigeants.
Alors j'entends déjà les critiques. Ce sont des propositions originales venant d'une personne à droite de l'échiquier politique. Mais à ce que je sache, les politiques publiques ouvertes à tous et pour tous ne sont pas uniquement le monopole de la gauche. Etre Maire, c'est œuvrer pour tous ses habitants, peu importe leur couleur de peau, leur religion ou leurs revenus. Nous ne sommes pas là ici pour débattre d'idées de droite ou de gauche mais bien d'idées pour améliorer la vie quotidienne à Lunont. Et c'est ce pour quoi je me bat.
Ensemble, changeons Lunon! Vive Ostaria, Vive Lunont!
Dans une campagne des plus calmes, Lucie Calenbek-Sothriopositi fut invité pour une intervention dans un think tank citoyen à tendance centre-droit qui organisait une réunion ouverte hébergée au Lycée Nicolas Barouele en partenariat avec l’Université de Lunont.
A la fin des interventions, Lucie prit quelques questions dans le public. La première question venait d’une étudiante, visiblement un peu timide :
Bonjour Madame Cablen...Calenbek... Sothoio...Sothropo... Madame la Députée. Je suis étudiante en relations internatonales et je voulais vous poser une question, puisque vous êtes au contact des actualités politiques… On parle assez peu de l’actualité internationale, pourtant on a été bien servi ces derniers jours avec l’affaire naroisienne, et j’avoue que dans cette campagne, j’ai du mal à cerner . Que pensez-vous de la diplomatie ostarienne ?
Diplomatie ? De quelle diplomatie parlez-vous ? Nous n’avons pas de diplomatie sous la république de Julien Chastain. Quelles sont nos trois dernières interactions diplomatiques ?
La guerre, la guerre, et la guerre. C’est amusant à dire mais terrible à constater. Récapitulons : la guerre avec la Sarande, qui nous a mené à quasiment attaquer un pays voisin avant de se partager une île qui auparavant été souveraine, comme on se partage une tarte. La guerre avec Arkadia, pour envahir la partie Sud de la Sarande et unifier l’île en vue de son annexion. La guerre avec Narois, parce que son dictateur est tombé et qu’apparemment, c’était une mauvaise nouvelle !
Trois fois, la guerre. Une fois sans même un vote d’une Assemblée qui ne l’aurait probablement pas soutenu. Deux fois sans aucune annonce à nos concitoyens. A chaque fois pour détruire des États et conquérir des territoires à la gloire du socialisme dictatorial. Nous avons plus souvent été en guerre sous cette mandature que jamais au cours de l’histoire de la République !
Nous avons subis la guerre civile parce que des puissances étrangères ont financés des armadas de mercenaires dirigées par un homme qui s’est empressé. Nous sommes en passe de devenir exactement ce genre de puissance. Partout où il y a conflit même démocratique, l’Internationale pointe le bout de son nez et n’hésite pas à envoyer des centaines de milliers d’hommes. La junte fasciste est renversée en Narois, Chastain riposte par une déclaration de guerre, malgré le fait que nous étions alliés.
Je défends la cohérence comme principale force dans notre politique diplomatique. On n’attend pas d’être en guerre pour discuter, on discute pour éviter la guerre. On n’attaque pas ses alliés, on coopère avec eux.
L’Entente des Nations est apparemment censée être refondée sur la base de la capitulation imposée par Ostaria à Narois. Une “Entente” entre un vainqueur et un vaincu… Les fondateurs de la véritable EdN n’en reviendraient pas. Plutôt que de reprendre la sémantique de nobles projets pour cacher des intentions impérialistes et belliqueuses, j’oeuvrerai à remettre Ostaria à sa juste place au sein des puissances de la région - je pense à un rapprochement avec l’Union Phoécienne, avec qui nos relations sont actuellement glaciales, mais surtout avec la nouvelle alliance laurésienne, la LENA, qui refuse l’alignement sur un bloc et s’oppose à l’impérialisme sous toute ces formes. Voilà quelles seraient les bases de mes projets, et vous constaterez que la paix y est une pièce maîtresse.
D’ailleurs pour reprendre à ce sujet, je parle souvent de la nécessité d’une réforme constitutionnelle pour que plus jamais nous n’ayons à supporter un incompétent pourri gâté à la tête de l’État sans possibilité. Je pense que nous devrions également intégrer à notre Constitution ce principe fondamental de la paix.
Mon principal combat désormais ne serait pas que de mettre un terme à ce changement de régime vers une autocratie qui se profile, mais d’assurer à nos enfants qu’ils héritent d’un pays en paix et non d’une nation détestée du reste du monde. Je proposerai d’écrire dans la Constitution que la République renonce perpétuellement à déclarer la guerre à un autre pays sauf si la Nation est victime d’une agression.
C’est une position qui déplaira aux partisans de notre puissance militaire mais je l’assume.
Ce n’est pas la faute de ceux qui ont battus la puissance de nos forces armées mais celle de celui qui s’amuse avec quitte à risquer notre perte. Notre Président était paré à attaquer une puissance nucléaire en capacité de nous atteindre. Notre Président était prêt à en décider seul, comme à son habitude, sans même avoir pris la peine de s’exprimer, sans même avoir fourni la moindre justification.
Notre puissance aujourd’hui est perçue comme à l’usage d’ambitions expansionnistes et hostiles. Nous n’avons plus de diplomatie, nous n’avons plus de diplomates, nous n’avons plus de traités, nous n’avons plus que des actions prises sur un coup de tête par un incapable dont on ose imaginer de qui il est à la solde.
Nous ne pourrons pas toujours compter sur des dirigeants responsables, mesurés, démocrates, compétents et préoccupé par l’intérêt du peuple, la dernière élection présidentielle en date l’a montré. Nous devrons également compter sur des arrivistes va-t-en-guerre irresponsables. Je préfère que nous sacrifions notre capacité offensive que de laisser Chastain sacrifier notre patrie dans la guerre que mène l’Internationale contre toute l’humanité.
Cette fois-ci, c’est un homme adulte aux cheveux grisonnants visiblement bien plus âgé, qui prit la parole, l’air goguenard.
Vous autres là, avec vos primaires, FRO, UL, UDP… pour moi c’est pareil… et comment je sais moi pour qui voter pour contrer le bloc PCO ? Et pourquoi vous au FRO vous sauriez mieux que les autres ce qui nous faut pour gagner ?
Oh mais le FRO n’est pas qu’un parti parmi d’autres, vous savez. Nous avons une histoire derrière nous. L’histoire d’un parti de résistance contre l’oppression et de combat pour la République et la liberté si chère qu’elle défendait. L’histoire d’un parti ne suffit pas à le rendre légitime ou à le rendre consistant, mais il donne une bonne indication sur ce qui motive ceux qui la constitue. Pour développer, parlons un peu de l’histoire du parti de la majorité actuelle, le PCO, anciennement MAP qu’hélas trop de vous doivent connaître.
Le MAP s’est réformé en PCO parce que le MAP était le parti de la tyrannique République Populaire d’Ostaria. Des années plus tard, ce PCO s’est allié avec des partis démocrates pour gagner une élection. Puis le PCO a décidé de faire chambre à part et de garder le pouvoir pour lui seul. Puis le PCO a décidé de faire fi du Parlement, de nommer un gouvernement fantoche aux tendances dictatoriales, et de tenter une réforme constitutionnelle visant à donner les pleins pouvoirs au gourou du PCO et à restaurer la République Populaire. Et maintenant, le PCO semble comme par magie s’être complètement aligné sur la doctrine diplomatique de Novgrad.
Je dis une chose : qui sait ce qui se passe dans le PCO ? Qui le contrôle ? Je ne peux pas croire qu’Ostaria et Novgrad, qui ne sont liés par aucun traité ni par aucune alliance ont soudainement décidés qu’il était dans leur intérêt de s’allier pour attaquer un pays qui commençait tout juste à se reconstruire après avoir renversé leur dictature. Le PCO gouverne dans l’ombre et en toute transparence. Le PCO décide seul de la guerre, de la loi, du gouvernement, le PCO ne s’allie à personne et le PCO ne rend de compte à personne.
Et c’est le Président de la République qui est le leader tout puissant du PCO, dont les membres agissent sans la moindre autonomie, aux ordres du grand leader - quand ce n’est pas Julien Chastain lui-même qui est à la manoeuvre.
Et qu’on ne me parle pas de sa marionnette, Constant. Un homme qui prétend travailler tout seul, sans la moindre influence du Président, alors que sa première action lors de cette nouvelle législature aura été de copier mot pour mot et de déposer en proposition de loi à l’Assemblée les textes qui avaient été rejetés par la majorité absolue des Ostariens. L’homme de paille par excellence donc.
Rires dans l'assemblée
N’oubliez pas, quand nous élirons un Président, nous n’élirons pas qu’un gouvernant, nous élirons un chef de l’État, un garant des institutions, et le représentant de notre pays auprès des autres nations.
La simple fondation du FRO est la preuve qu’à droite, nous avons déjà trouvé un terrain d’entente suffisant pour établir un programme cohérent et fidèle à nos principes et que nous pouvons nous unir, malgré nos différences, autour d’un idéal : la préservation et la défense de la République telle que voulue par ces fondateurs.
La question n’est pas de savoir qui défend la meilleure branche du programme de la droite, mais qui peut prétendre connaître les compétences nécessaires à cette tâche de sauvegarde de la République et à la direction de l’État.
Présidente, je m’engagerai à respecter en tout temps et en tout lieu les volontés du peuple, du parlement et de ma famille politique, dans cet ordre. A ne pas bafouer la décision du peuple si celui-ci rejette l’un de mes projets. A consulter l’opposition à chaque fois qu’un travail de concert sera nécessaire. A ne jamais recourir à la force armée qu’en cas d’absolue nécessité pour la sauvegarde de la patrie. A choisir avec soin mon Premier Ministre - ou ma Première Ministre, après tout, la plus illustre à ce poste était une femme - et à ne pas m’en servir comme d’un fusible ou d’un intermédiaire postal pour des projets de lois. A ne pas dissoudre l’Assemblée si une majorité, même d’un autre bord, peut être dégagée. A ressusciter les assemblées régionales que le PCO n’a eu de cesse.
Je m’engage à être la Présidente dont ce pays a besoin. Je m’engage à l’écoute et au respect de chaque ostarien, qu’il soit mon allié ou mon opposant.
Le programme que la droite élaborera avec ses alliés s’affinera après la victoire, après la formation d’une coalition majoritaire et d’un nouveau gouvernement. Mais ces engagements, je fais maintenant le serment sur mon honneur de m’y tenir - car il faudra bien une candidate dans cette course à Yguerne pour qui les valeurs morales ont encore de l’importance.
Afin de finir sa première tournée à Orbône, Antoine Baudet, le candidat qui monte malgré le silence des médias et des sondages, avait décidé d'aller libérer des lycéens et des lycéennes de cours en leur accordant une visite de campagne. Vers 9h, il s'y rendit pour rencontrer la directrice du lycée public Nicolas Barouel, lui présenter ses meilleurs souhaits de réussites pédagogiques. Il organisa une réunion avec les lycéens en leur présentant rapidement son programme éducatif et il écouta attentivement leurs réactions, leurs aspirations et leurs volontés qu'il nota scrupuleusement dans un petit carnet noir qu'il avait l'habitude d'emporter durant ses voyages. Il leur promit d'évaluer leurs propositions et d'adapter son programme en conséquent. Puis il rencontra vers 11h les parents d'élèves qui lui firent part de leur colère bien souvent, parfois de leurs espoirs.
Enfin, devant tout le monde, il fit une petite intervention.
Antoine Baudet : À Orbône, hier et aujourd'hui j'ai tenu à vous parler de sécurité. La sécurité publique évidemment hier, mais aujourd'hui c'était de sécurité sociale. Celle qui certes soigne, éduque, forme et pensionne, mais surtout celle de l'emploi et de la formation. Tant d'avenirs, tant de carrières, tant de possibilités créatrices brisées du fait d'un système qui rogne sur cette sécurité sociale, en bradant les salaires, en condamnant les possibilités de pré-recrutement, qui ont un coût mais beaucoup d'utilité, en faisant dépendre les étudiants de leur parent, ce qui ruine leur émancipation, empêchant en somme nos jeunes de suivre la voie qu'ils souhaitent dans des conditions décentes, dans les conditions qu'ils méritent. Ce que je veux pour notre pays, ce n'est pas une nation qui ruine sa jeunesse mais un pays qui investit dans l'avenir. La jeunesse est une arme chargée d'avenir pour faire feu sur la misère et les inégalités. Jeunesse doit se faire et je lui offrirai cette possibilité avec un programme social et tourné vers l'émancipation et l'épanouissement de toutes les générations à venir.
Il profita du banquet républicain offert à la vin de la matinée pour se sustenter avant de partir vers quelque endroit nouveau.
Alors que la campagne de l’URP battait très sérieusement de l’aile, Christophe Gardet avait décidé de multiplier les petites visites de terrain dans la capitale où il savait bien n’avoir aucune chance d’être réélu. L’essentiel était de remporter autant de sièges que possible au conseil municipal et régional, tout en maximisant les scores des candidats URP aux législatives. L’ancien candidat à la présidentielle avait décidé de mener une action de tractage sur la question de l’éducation et de l’enseignement devant le lycée public Nicolas Barouel. Après près d’une heure de tractage, les militants, quelques passants intéressés et les journalistes présents se regroupèrent pour écouter une prise de parole du candidat qui se saisit alors d’un micro.
Bonjour à tous et merci à tous d’être présents.
La question de l’éducation est absolument prioritaire pour l’Union Républicaine pour le Progrès. Certains le savent peut-être, pendant mon mandat de député, j’ai moi-même voulu agir sur cette question fondamentale de l’éducation, et ce en proposant et en faisant adopter une loi créant des zones prioritaires d’éducation, qui vont permettre de renforcer les moyens dédiés à des établissements du secondaire dans lesquels les difficultés sont plus importantes qu’ailleurs. Je suis fier d’avoir fait passer cette première loi, mais je n’oublie pas que beaucoup de travail reste à mener et notamment aussi pour les autres établissements scolaires dans lesquels les difficultés sont moins importantes, ce qui ne doit pas nous faire renoncer à l’action pour autant.
Le premier pilier très important dans notre programme sur la question de l’éducation, c’est le soutien aux personnels. Compte tenu de la qualité de leur travail, compte tenu du rôle indispensable qu’ils jouent dans la société, on ne peut pas se passer de nos professeurs et je trouve que, partant de ce constat, les rémunérations de nos fonctionnaires de l’éducation ne sont clairement pas à la hauteur. Sur les quatre ans du mandat légsialtif pour lequel nous sommes élus, nous augmenterons progressivement le salaire de ces fonctionnaires pour atteindre 20% d’augmentation à la fin du mandat par rapport à aujourd’hui. Ce n’est pas un cadeau, c’est franchement ce que nos personnels méritent pour leur travail si essentiel à la grandeur de notre pays. Ce soutien aux personnels, il doit également se manifester par un renforcement de la formation avant l’embauche, mais surtout tout au long de la carrière. C’est essentiel pour les professeurs, mais également pour les élèves si nous voulons un enseignement de la meilleure qualité possible. Soutenir les personnels, c’est également aider des vocations à se créer en aidant financièrement dès le début de leurs études les étudiants qui s’engagent à servir dans l'enseignement public pendant au moins 10 ans. Je crois qu’il serait franchement dommage que des élèves souhaitant réellement enseigner en soient privés par manque de moyens pour faire leurs études. Enfin, soutenir nos personnels, c’est lutter contre la précarité statutaire pour tous les personnels non fonctionnaires.
Mais une politique éducative ne peut et ne doit pas se résumer aux propositions formulées pour les fonctionnaires du milieu de l’enseignement. Nous devons également nous atteler sérieusement à la question des élèves. D’abord, nous voulons que chacun puisse étudier dans les conditions mentales les plus sereines possibles. Beaucoup d’élèves font face à des problèmes majeurs, notamment avec la question du harcèlement. En milieu scolaire, ce-dernier pose de très sérieux problèmes pour les élèves qui en sont victimes avec un poids psychologique considérable et, le plus souvent, une réussite scolaire compromise. Nous voulons sensibiliser très concrètement à la question du harcèlement, qu’il soit basé ou pas sur du racisme, qu’il soit basé ou pas sur du sexisme. Nous mènerons un grand plan de formation des professeurs et personnels administratifs à ces questions de harcèlement pour que chacun puisse recueillir efficacement la parole des élèves victimes. Une vaste campagne de sensibilisation des plus jeunes sera également à l’ordre du jour. L’objectif est de diminuer drastiquement ce harcèlement scolaire, qu’il soit physique ou en ligne, afin de donner à tous la chance d’étudier dans des conditions de sérénité pour leur avenir.
Tout à l’heure, l’un d’entre vous m’a interpellé sur une question absolument cruciale : celle de l’enseignement privé. Je rassure tout le monde, nous n’allons pas interdire l’enseignement privé. Chacun a le droit de choisir pour ses enfants ce qu’il estime être la meilleure éducation, même si il s’agit d’un enseignement confessionnel. En revanche, l’argent public ne doit en aucun cas servir à financer des établissements réservés aux seuls élèves les plus aisés, comme c’est trop souvent le cas des établissements privés. Alors je le dis devant vous aujourd’hui, les établissements scolaires privés ne souhaitant pas faire d’efforts en faveur de la mixité sociale ne recevront plus un O$ta du contribuable ostarien. Si notre pays n’avait aucun problème, nous pourrions peut-être nous permettre ces dépenses. Mais dans la mesure où il y a beaucoup de chantiers à mener, chantiers qui coûteront d’ailleurs de l’argent, nous ne pouvons pas nous permettre ce gaspillage de l’argent public pour financer une fabrique des inégalités.
Ensuite, vous le savez, notre coalition est extrêmement engagée sur le sujet de l’égalité des territoires. Que ce soit en matière d’accès aux soins ou en matière d’accès aux infrastructures numériques, nous avons déjà commencé à nous battre pour l’égalité des territoires pendant le dernier mandat et nous devons continuer de le faire, notamment sur les questions éducatives. Aujourd’hui, il existe dans le cadre des universités ontariennes des Écoles Pratiques Ostariennes. Ces-dernières sont au nombre de 6, installées dans les seuls capitales régionales. Si évidemment ce n’est pas un problème à Lunont, nous ne devons pas oublier que de nombreux territoires, particulièrement dans le Sud-Est du pays, sont très éloignés de ces capitales régionales. Nous travaillerons à l’ouverture d’annexes à ces écoles pratiques dans les autres métropoles du pays afin de les rendre plus accessibles sur tout le territoire. Je pense que chacun a le droit a une bonne éducation, indépendamment du territoire dans lequel vous vivez. Ça ne me paraît pas radical mais absolument essentiel comme principe si nous voulons vraiment avoir une société de l’égalité des chances dans laquelle chacun peut s’émanciper par son travail si il en a envie.
Nous pouvons construire ensemble une école de l’égalité des chances, une école dans laquelle les personnels de l’éducation sont respectés et considérés dignement par l’État, une école où chaque élève peut étudier sereinement sans avoir à se préoccuper du harcèlement, une école de la mixité sociale pour laquelle l’État s’engage et enfin une école accessible à tous les territoires. Nous pouvons bâtir cette école pour demain, et cela est à portée du bulletins de vote. Je compte sur vous pour donner à notre coalition et au projet qu’elle porte la force dont elle a besoin pour mettre en oeuvre cette politique.
Merci à tous.
Le candidat fut applaudi par une grande majorité de la foule qu’il remercia d’un petit geste de la main, puis alla saluer certains membres du public avant de repartir pour son prochain déplacement.