Cités HLM du Valfleuri I, II et III
Quartier très sensible de la capitale ostarienne composé de trois grands ensembles résidentiels tous HLM, pour un total de 16 bâtiments.
Pour son premier déplacement dans le cadre de la campagne présidentielle, la candidate du Mouvement National, Gaëlle Moreau, avait fait le choix audacieux de se rendre dans l'un des quartiers les plus sensibles de Lunont et même du pays. Le but était de réaliser d'entrée de jeu un gros coup de com' auprès de l'électorat nationaliste en se rendant dans une zone considérée comme de "non droit", et en montrant donc que la candidate du MN n'avait aucunement peur d'affronter la racaille et potentiellement la violence.
Gaëlle débarqua dans le quartier à l'heure où elle était assurée de croiser la faune locale. Entourée de huit gardes du corps et d'une partie de son service de campagne - renforcé par quelques membres du service d'ordre du MN - c'est un gros contingent d'une vingtaine de personnes qui se présenta à l'entrée du Valfleuri. Plusieurs caméras avaient été dépêchées sur place pour l'occasion, car le déplacement serait filmé en direct et largement diffusé sur les réseaux sociaux nationalistes. Tout le monde était vêtu d'un tee-shirt vert avec l'inscription suivante en jaune : "On est chez nous !".
À peine quelques minutes après l'arrivée du contingent MN, une bande d'environ 20 racailles eibadistes se présenta face à Gaëlle Moreau. Ces derniers commencèrent à insulter copieusement la candidate, et des projectiles fusèrent directement. Les caméras du MN se braquèrent sur la scène et cette dernière fut commentée en direct, pour bien montrer aux spectateurs que ces gens de cité ne respectent rien ni personne. Un attroupement encore plus important se créa alors et le service d'ordre intervint directement en distribuant des coups, toujours sous l'oeil des caméras.
Finalement, le contingent MN dut se réfugier sous le préau d'un centre commercial situé en plein cœur de la cité II. La police dut intervenir pour protéger les militants nationalistes des locaux, qui étaient maintenant environ une centaine à vouloir en découdre. Alors que les policiers distribuèrent des coups de matraque bien violents aux voyous, Gaëlle Moreau prit la parole devant les caméras.
Voilà précisément ce que nous voulons combattre. Ces quartiers défavorisés sont pris en otage par des bandes de voyous qui ne se fixent plus aucune limite. La majorité des habitants d'ici subit la violence, le commerce de stupéfiants et les règlements de compte, qui sont quasiment quotidiens. Il est inadmissible que nous laissions une minorité de délinquants emmerder le monde. Ces jeunes sont indécrottables : ils détestent les règles, il détestent Ostaria. Tout ce qui les motive est de commettre des délits et des crimes. Maintenant ça suffit. Nous allons passer la sulfateuse dans tous les quartiers comme celui-ci et faire en sorte que la police en reprenne le contrôle.
Ici, nous avons aussi une illustration concrète du raté que constitue la politique d'assimilation poursuivie par notre nation depuis plusieurs décennies maintenant. Ces gens se comportent comme des animaux et sont eibadistes. Ils ne sont clairement pas compatibles avec nos mœurs, notre culture et notre façon de vivre. Certains à gauche nous diront qu'ils sont là depuis plusieurs générations : oui, peut-être. Mais nous devons au moins faire en sorte que de nouveaux individus ne viennent pas enfanter chez nous, et ainsi donner lieu à de nouvelles générations futures. Nous devons fermer le verrou migratoire car sinon, nous généraliserons encore davantage les hordes hostiles comme celle qui s'est tristement illustrée aujourd'hui face à nous.
Je le dis et je l'assume : nous devons rendre Ostaria aux Ostariens. Nous devons arrêter d'intégrer des individus incompatibles à notre merveilleux peuple. En ce sens, nous nous attaquerons au fond du problème : tout d'abord, l'immigration. Nous supprimerons l'asile politique et fixerons un quota d'accueil à 1000 individus par an, sur le principe de l'immigration sélective.
Ensuite, nous anéantirons l'eibadisme culturel et particulièrement celui qui se nourrit de thèses fondamentalistes. Tous les lieux de culte s'inscrivant dans cette tendance seront fermés et démolis. Tout financement étranger en faveur d'associations religieuses et de lieux de culte sera également proscrit. Et par extension, nous mettrons un coup de glaive au terrorisme en créant un organisme de lutte antiterroriste rattaché au Ministère de l'Intérieur.
Enfin, troisième problème majeur : la délinquance résiduelle. Ostaria manque clairement de moyens pour appréhender et punir les fauteurs de trouble. En conséquence, nous proposons un arsenal sécuritaire impitoyable : 25 000 places de prison seront créées. Un organisme de renseignement pénitentiaire rattaché au Ministère de l'Intérieur sera également mis en place. Plus généralement, nous donnerons davantage de moyen aux policiers du quotidien pour mener à bien leurs missions : 10 000 agents seront recrutés et des investissements significatifs seront réalisés pour moderniser leur équipement.
En votant Gaëlle Moreau, vous vous assurerez un avenir prémuni de la délinquance du quotidien, du multiculturalisme destructeur et du terrorisme. Nous n'avons pas peur de nos ennemis, notre présence aujourd'hui en ce lieu hostile le prouve bien. Ayez confiance, nous désintégrerons tous ceux qui portent atteinte à la Nation, à ses valeurs et à son équilibre. Le Mouvement National est le parti de l'immigration zéro, de la sécurité publique et des valeurs.
Andreas était venu faire campagne dans ce lieu hautement sensible. La peur des quartiers sensibles était un argument très efficace pour mobiliser l'électorat de droite.
Après quelques longues minutes à discuter avec quelques résidants, il se dirigea vers les caméras et les micros. Il fallait faire une brève déclaration pour marquer le coup.
Berg : Je suis aujourd'hui ici parce ce que ce quartier est la preuve de l'échec d'un gouvernement dit de droite à assurer la sécurité des citoyens ostariens. Car dans ce quartier cohabitent deux types de population : le travailleur pauvre ostarien qui travaille pour essayer de trouver un meilleur logement dans une zone plus sûre pour sa famille et la racaille eibadiste immigrée à cause de laquelle nos cités sont dans l'état où elles sont aujourd'hui.
Car le travailleur qui vivote avec son petit salaire a légitimement le droit de s'indigner de voir s'entasser dans des squats ces délinquants qui ne travaillent pas et ne cotisent pour les retraites dont ils bénéficieront sûrement tout de même.
Alors nous voulons que l'état retrouve sa pleine autorité sur ces zones de non-droit. Nous devons faire preuve d'une grande fermeté. Car le travailleur pauvre ostarien n'a aucun répit quand, au contraire, ces délinquants qui n'aiment pas du tout notre pays bénéficient d'un incroyable laxisme. Plus de moyens pour la police pour pourvoir passer un grand coup de karcher sur la délinquance qui gangrène nos cités et prend en otage l'honnête citoyen ostarien.
Une immigration bien plus contrôlée et un pays où la police et la justice font la loi face à ces délinquants et pas l'inverse, tel est notre projet pour que les citoyens ostariens ne soient pas pris en otage par la violence et la délinquance. Alors à l'honnête travailleur ostarien, je dis que voter PNC, c'est voter pour des quartiers plus sûrs et un démantèlement de ces réseaux criminels. Nous ne serons pas le gouvernement Brétigny ou Tardieu qui n'a de droite que l'étiquette et qui refuse d'agir pour votre sécurité. Votez pour une liste qui veut réellement reprendre le contrôle.
Andreas retourna alors au contact des habitants, son service d'ordre faisant un tri entre les "ostariens de souche" et les immigrés.
Alors que dans cette campagne présidentielle Boulanger était au coude à coude avec la présidente au premier tour il savait que pour s'assurer cette place il lui fallait mobiliser son électorat historique, c'est à dire les nationalistes. Ceux-ci était en effet torpillé par le candidat extrémistes Marcel Piniolle qui redoublait d'outrance et qui semblait prendre des forces dans les sondages. C'est donc pour marquer les esprits que les équipes du candidat de la Ligue Républicaine avait organisé un déplacement de Boulanger accompagné de cameras de télévision et de journalistes dans le quartier le plus sensible de Lunont. Le Premier Ministre voulait ainsi démontrer qu'il était toujours un candidat proche des réalités et qu'il avait toujours le courage de se rendre sur le terrain.
Bien sur tout était prévu, à son arrivé une centaines de militants avaient été prévenue pour venir applaudir le candidat pour faire de belles images devant les caméras. Après avoir salué ses sympathisants le Premier ministre s'enfonça plus en avant dans les quartiers entouré de la horde de journalistes mais surtout de garde du corps, il ne faudrait pas que le second homme de l'État décède. Très vite les habitants, surtout les jeunes, commencèrent à s'avancer pour voir Boulanger et si quelqu'un le saluèrent respectueusement d'autre le sifflèrent et l'invectivèrent violement mais le candidat ne se démonta certainement pas. Une habitante, d'une quarantaine d'année s'avança et posa une question au candidat.
Dame : Monsieur le Premier Ministre, mon fils a été gravement blessé il y a quelques mois lors d'une bagarre de gang. Il a reçu plusieurs coups de barre de fer et aujourd'hui il commence à peine à remarcher. Vous ne pouvez pas imaginer la peur quotidienne des mères de familles comme moi quand nous voyons nos enfants sortir tard le soir avec tous les problèmes qu'il y a dehors. On a pensée à partir mais nos moyens ne nous le permettent pas et puis c'est ici chez nous.
Julien Boulanger : Madame, permettait moi d'abord de vous affirmer tout mon soutient à votre fils et à vous même dans cette épreuves que vous traversez avec visiblement une grande dignité. L'État se doit d'être présent dans les quartiers comme celui-ci pour protéger tous les citoyens et citoyennes qui vivent dans la peur quotidienne de se faire agresser ou de voir ses enfants revenir en sang ou pire de ne pas revoir ses enfants. Personne ne mérite de vivre dans une telle situation de peur, peu importe les moyens et ou les origines de cette famille. Si je suis élu, je vous promet de mettre en place une grande politique de répression de la délinquance et de la criminalité partout dans le pays mais en priorité absolu dans les quartiers dit sensibles. Cette répression sera caractérisé par la création de brigade de choc qui interviendront rapidement et fermement pour rétablir l'ordre et la tranquillité publique. Il faudra aussi renforcé les effectifs de police et mieux les équiper et les former, c'est une nécessité absolu car sans cela toute politique sécuritaire est vaine. De plus, j'obligerais les communes à installer des caméras de surveillances dans un nombre suffisamment pour couvrir les espaces publics afin de donner à la justice et à la police les moyens de voir partout et tout le temps. Aujourd'hui c'est vous qui avez peur madame, mais demain, si je suis élu, je vous assure que les gangs et leurs membres ne sortiront plus de chez eux par peur de se faire attraper et jeter en prison. Je n'aurais, je vous l'assure, aucune complaisance avec les malfrats de ce genre et ma main ne tremblera pas quand il s'agira de punir et de réagir.
Par ailleurs, il faudra également avoir une politique ferme en matière d'immigration. Nous ne pouvons pas accueillir toujours plus alors que nous n'arrivons pas à assurer la sécurité et l'intégration des personnes déjà présentes. Ce n'est pas manquer d'humanisme que de dire cela, au contraire, c'est l'essence même de l'humanisme dans le sens de la prise en considération des humains présents sur notre territoire. C'est ainsi que nous renforcerons la police au frontières et les gardes cotes qui sont les chevalier de notre nation, la protégeant parfois au péril de leurs vies. Je veux les saluer et les assurer que je serais toujours de leurs cotés.
Trop longtemps les politiques publics ont étés laxistes et je vois aujourd'hui, en tant que Premier Ministre, les difficultés auxquels nous faisons face pour réformer le pays. Mais nos projets sont prêts et ne demande qu'une majorité pour être voté et appliqués. Une politique aussi ambitieuse que la mienne ne prend pas 1 ans pour se mettre en place mais plusieurs années et je vous promet de qu'une fois Président de la République les choses s'accéléreront rapidement. D'ailleurs tous les candidats qui vous disent, alors qu'ils n'ont jamais occupées un quelconque poste à responsabilité, que leur programmes ils le mettront en place très rapidement vous mentent. Ils vous disent n'importe quoi pour espérer avoir votre voix mais le seul qui peut appliquer une politique sécuritaire c'est moi. Les candidats aux idées folles et aux petits pieds feraient mieux de se remettre en question quand ils disent des absurdités plus grosses qu'eux.
Après cette réponse Boulanger poursuivit son déplacement sans réel incident à déclarer, à son retour il fut de nouveau applaudit par la foule de supporteurs qui scandèrent "Boulanger Président". Pour le Premier Ministre et son équipe l'heure était maintenant à la poursuite de la campagne après cette tentative de démonstration de force pour regagner les voix de l'électorats nationalistes.