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Heure de Lunont : (GMT+1)
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Dépêches - Articles - Constitution - Journal Officiel - Commission Électorale

Zénith de Lunont

Ville IRL : Paris (La Défense)
Population : 3 264 778 hab.

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Marie Bonneau
Messages : 329
Enregistré le : ven. 31 mai 2019 18:55
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lun. 9 déc. 2019 22:22

Après avoir longuement ovationné Erope, Marie monta sur scène et se dirigea vers le pupitre. Alors que le candidat était encore sur l’estrade, elle lui serra la main avant que celui ci ne redescende. Une fois installée derrière le pupitre, elle attendit quelques secondes que les clameurs s’estompent.

Bonneau : Mes chers amis,

Je suis extrêmement heureuse de vous retrouver. Quatre ans après une défaite terrible pour la gauche dans notre si belle capitale, nous avons une grande chance de nous rattraper et de gagner cette élection municipale. Car en voyant l’énergie que vous manifestez ce soir, je ne peux pas douter de nos chances de victoire, y compris au premier tour. Car avec une telle liste emmenée par des élus si déterminés, talentueux et soucieux de l’intérêt général, une défaite est impensable.

Car Lunont doit être une capitale de manière claire. Nous devons renforcer la sécurité. Pas en fermant nos frontières nationales comme le propose notre adversaire nationaliste. Pas avec de grandes réformes de réorganisation de l’armée comme ont fait nos adversaires républicains. Nous voulons au contraire que la police soit un véritable organe de proximité avec la population. Seule la confiance mutuelle entre la police et les citoyens permettra une ville sûre.

Nous serons également les candidats qui vont recréer une grande activité économique et sociale à Lunont. Car les plus sceptiques en ont la preuve. Le programme de la gauche marche puisque dans la seule ville où il a été appliqué, ce sont d’incroyables résultats qui se sont fait ressentir. La pauvreté a chuté de manière spectaculaire, sans pour autant diminuer l’attractivité de la ville, vu que le nombre d’étudiants y a d’ailleurs largement augmenté. Enfin, je concluerais en rappelant à la droite qui tente d’invoquer une prétendue impopularité de ces mesures que cette ville a davantage voté à gauche dans les scrutins nationaux que dans l’élection municipale qui a amené la gauche au pouvoir. Donc, incontestablement, c’est une politique qui plaît aux habitants. Alors Lunont sera également une ville où l’économie sera relancée, de la même manière qu’elle deviendra une ville sociale.

Lunont sera également une ville verte si vous acceptez de faire confiance à une liste de la gauche. Même si aujourd’hui, certains partis ont accepté de faire une transition électoraliste vers l’environnementalisme, le RSE reste le principal parti écologiste de ce pays. Depuis que j’ai été élu à sa tête pour la première fois en 166, ce parti défend les causes écologiques avec passion et ardeur dans le débat public. Et la composition de la liste UdG qui vous est présentée en est une preuve. Deux exemples : tout d‘abord, la tête de liste qui, avant de se lancer en politique, dirigeait une association envrionnementale. Et un quatrième position, Laurent Lavaud, ancien Premier Ministre qui a porté aux législatives de 166 une liste écologiste indépendante. Alors, évidemment, nous sommes la principale liste de l’écologie politique. Parce ce que contrairement à ce que pensent certains de nos adversaires, l’écologie n’est pas qu’une question d’urbanisme et de végétal, c’est aussi en grande partie dû aux entreprises les plus polluantes. Alors ne vous y trompez pas, seules les listes de gauche peuvent porter légitimement les idées écologistes. Car au delà de la promotion du végétal, nous proposons de vastes subventions pour mener des rénovations thermiques sur les batîments publics et le parc de logement social. Nous pouvons être très ambitieux sur ce plan et nous en avons même le devoir en tant que métropole phoécienne de première envergure.

Enfin, nous nous engageons sur un sujet tout aussi crucial : la démocratie locale et la transparence du débat public. La démocratie locale est essentielle dans la philosophie de la gauche. Pour citer mon collègue Laurent Lavaud : “la démocratie, c’est pérpetuel”. Car oui, la droite veut que la démocratie se limite aux seules élections. Nous sommes opposés à ce principe. La démocratie s’exerce dans la rue, dans la presse ou encore dans les diverses institutions législatives. C’est pour cette raison que nous proposons de faire avancer Lunont avec les citoyens soucieux de l’avenir de leur ville. Grâce à des plateformes numériques et des cahiers de doléances en mairie, les élus et le maire resteront constamment en contact avec les citoyens. Mais si les élus doivent rester connectés avec les citoyens, ils doivent également placer leur action sous la surveillance de ces mêmes citoyens. Chaque séance du Conseil Municipal sera diffusée en direct et disponible en rediffusion sur le site de la mairie, avec un résumé des votes de la séance. Dans la même optique de contrôle, nous demanderons à tous les adjoints de remplir une déclaration de revenus qui sera également disponible sur le site de la mairie. Ensuite, nous nous efforcerons de rendre la collaboration avec les lobbies publique. Car ces groupes d’influences sont importants pour connaître l’avis de diverses organisations syndicales, entrepreunariales ou associatives avant de prendre une décision. Mais leur participation ne doit pas se faire de manière cachée. C’est pourquoi nous proposons que les agendas des adjoints et du maire soient rendus publics et qu’une déclaration d’intérêts soit également remplie.

Alors, je le disais en préambule, la victoire est largement accessible. Cependant, si vous ne vous mobilisez pas le jour du scrutin, elle pourrait nous filer entre les doigts. Alors n’oubliez pas d’aller voter et de faire voter pour que Lunont devienne une ville plus démocratique, verte et sociale. Nous allons rendre à cette ville un maire actif pour qu’enfin, Lunont aille de l’avant.

Vive la République! Et vive Lunont!

Après son discours, le Zénith entier se leva pour applaudir la cheffe du parti. Elle fit alors signe aux élus du premier rang de monter sur la scène, désormais garnie d’une bonne vingtaine d’élus. Entourée d’Erope Pendra et de Laurent Lavaud, Marie continua de saluer la foule quelques minutes avant de rejoindre les coulisses avec les élus pour y retrouver les équipes du RSE.


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Christian Duroux
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Enregistré le : mar. 19 mars 2019 17:38
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sam. 14 déc. 2019 17:14

C'était annoncé depuis plusieurs jours un peu partout dans la ville : des tracts distribués dans les rues, des affiches collées un peu partout, des militants fièrement investis, tout propageait le grand événement : le président du MUR, le premier parti d'Ostaria, − et, accessoirement, président de l'Assemblée Nationale −, ainsi que la maire sortante de Lunont, candidate à sa propre réélection, allaient tenir un grand meeting dans le zénith de la ville.
Le mouvement n'avait pas lésiné sur la publicité. Le jour venu, la salle fut rapidement pleine et de nouveaux sièges furent installés, à la hâte, dans les escaliers qui permettaient de se déplacer de rang en rang. Tous tremblaient d'impatience. Certains feuilletaient le traditionnel livret distribué à l'entrée de la salle, et comprenant l'intégralité du programme de la liste MUR-PLC, ainsi que le bilan de l'administration sortante − présentée, cela va de soi, sous son meilleur jour.
Un chauffeur de salle entra sur scène, et fit s'éteindre le grand bruit qui règnait, dans la salle la salle.


Chauffeur de salle : Mesdames et messieurs, merci d'être venus si nombreux ce soir !
Vous le savez, le second tour des élections municipales nous attend dans peu de temps, et, ce soir, devant vous, deux personnalités de premier plan vont se présenter à vous.
Tout d'abord, Christian Duroux entrera en scène ! Le président de l'Assemblée Nationale, mais aussi président du Mouvement Uni pour la République, le premier parti d'Ostaria, sera ensuite suivi par la maire de Lunont, Sophie Decours !
Je vous demande d'applaudir, avec l’enthousiasme qui fait la fierté des habitants de Lunont, Christian Duroux !

Ainsi fut-il fait lorsque ledit président du MUR entra sur scène, saluant et remerciant la foule.

Christian Duroux : Merci à tous pour votre accueil, et merci d’être en si grand nombre, ce soir. Vous savez, ce n’est pas facile, d’être président du MUR. On n’arrive jamais à trouver de salle assez grande pour que tout le monde ait un siège normal.

Des rires parcoururent la salle.

Christian Duroux : Vous le savez : à Lunont, la liste de l’union de la gauche est arrivée en tête. Cela est bien triste. Cependant, il faut bien comprendre ce qui est arrivé. La gauche est arrivée unie, avec une seule liste − je ne tiens pas compte de celle du Rassemblement Progressiste, qui est plus ou moins négligeable −, tandis que la droite et le centre se sont présentés séparément.
Pourquoi séparément ? Parce que nous croyons que les électeurs doivent avoir autant de choix que possible. Des candidats divers ont proposé divers projets pour la ville, et vous avez décidé, en votre âme et conscience, quel avenir vous préfériez pour Lunont. En revanche, l’Union de la gauche avait une nécessité absolue d’arriver en tête au premier tour, pour se vanter d’avoir pu devancer tous les autres dans la capitale et pour avoir l’espoir, un jour, de détenir le pouvoir.
C’était le premier tour. Désormais, les listes de la droite et du centre ont fusionné pour donner une seule liste qui synthétise toutes les différentes visions, tous les différents projets que chacun proposait pour Lunont. Malheureusement, l’Union Libérale n’ayant pas rassemblé 5 % des voix, elle ne pourra pas siéger au conseil municipal, et nous le regrettons. Cela ne nous empêchera pas, cependant, de prendre en compte ses revendications, comme nous comprenons les remarques et les propositions de toute autre formation politique, quelle que soit sa position sur le spectre politique.
J’appelle donc tous les centristes à se rassembler pour donner à notre ville une majorité capable de discuter et de préparer un avenir qui correspondra à la volonté de tous, sous la conduite de votre maire. Elle est avec nous, ce soir ! Je vous demande d’applaudir bien fort Sophie Decours !

Des acclamations se levèrent, des drapeaux ostariens et des drapeaux du MUR s’agitèrent, tandis que la maire sortante entrait sur l’estrade. Christian Duroux lui laissa sa place, et s’assit sur une chaise qui lui avait été réservée, au premier rang.

Sophie Decours : Lunontais, Lunontaises !

Merci pour l’inébranlable soutien que vous me portez ! Durant ces quatre années que j’ai passées auprès de vous, je n’ai pas cessé d’être à chaque fois confirmée dans ma conviction que les Lunontais sont aussi déterminés que leur réputation le prétend !

Durant ces quatre années, de nombreux projets ont été menés à bien. Des routes ont été restaurées, des écoles ont été rénovées, des hôpitaux ont vu leur entretien être amélioré ; les espaces verts n’ont jamais été aussi nombreux, la circulation, jamais aussi fluide, et notre qualité de vie, jamais aussi grandissante ! L’ombre du chômage s’éloigne de plus en plus de notre ville !
Lunont fait la fierté d’Ostaria. Une ville aussi grande, somptueuse, bien entretenue et accueillante pour les touristes, mais disposant aussi d’un grand nombre de services qui permettent à tous une qualité de vie bien meilleure qu’il y a quelques années !
Contrairement à ce que veut faire croire la gauche, notre ville ne s’est pas non plus embourbée dans une pollution infâme et dans un irrespect total de la nature ! Non : une transition s’est opérée. La mairie a aidé ceux qui en avaient besoin à améliorer leur isolation, et a ainsi réduit les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi la facture, de bon nombre de Lunontais ! Nous avons fait de même avec tous les services municipaux. Le résultat ? Avec un petit investissement, nous avons réussi à réduire significativement l’empreinte écologique de nos services municipaux, et, par là même, nos dépenses. Nos économies ont permis, au final, de réduire les impôts des habitants !

La gauche ne cesse de vanter son magnifique exemple, Menargues ! Mais, à Menargues, le chômage a augmenté ! Les impôts ont augmenté ! Et la dette accumulée fera payer le prix de la folie de la gauche aux générations futures.
Nous, à Lunont, nous avons permis à tous de vivre mieux, non pas seulement maintenant, mais durablement, sans que nos enfants n’aient à payer notre fardeau.

Notre programme n’est pas électoraliste. Non, nous ne proposons pas de faire tomber du ciel des centaines d’O$ta pour chaque habitant de Lunont, quitte à ce que, 10 ans plus tard, ce soit au tour de la dette de leur tomber sur la tête. Nous proposons, au contraire, une solution pragmatique, un avenir teinté de progrès qui s’inscriront dans la durée !

Durant ces quatre années, nos engagements ont porté leurs fruits. Il ne tient qu’à vous de réaffirmer votre soutien à une politique qui a vraiment à cœur l’intérêt de la ville et de ses concitoyens !

Vive la République, vive Ostaria, vive Lunont !

Les acclamations reprirent de plus belle, et Christian Duroux et Sophie Decours invitèrent les militants à l’extérieur de la salle pour pouvoir discuter directement avec eux, et, bien sûr, serrer de nombreuses mains admiratives.

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Alexandre de Brétigny
Décédé(e)
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Localisation : Lunont - Illonlieu
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lun. 20 janv. 2020 19:10

Alexandre de Brétigny s'était déplacé dans la capitale pour tenir son dernier meeting de la campagne.
Il avait fait de son mieux pour attirer des électeurs de toutes les sensibilités politiques − excepté les communistes −, car il souhaitait diffuser un message d'union, une union républicaine contre le plus grand danger qui régnait sur la République : le parti communiste.

Après une introduction motivante d'un chauffeur de salle, le Président de la République monta sur l'estrade, en saluant son public, sous les applaudissements.


Alexandre de Brétigny : Merci à tous ! Merci d'être venus si nombreux, ce soir !

Vous le savez : à partir de demain soir, vous devrez faire entendre votre voix pour décider de l'avenir d'Ostaria durant les 6 années à venir. 5 candidats se sont présentés à cette élection, mais seulement deux seront qualifiés au second tour. Et, si le combat de messieurs Berg, Lyset et Jourdan, que je salue et dont je comprends la motivation, est noble, nous savons tous déjà qui seront ces deux qualifiés.

Le candidat communiste, Julien Chastain, a l'espoir de devenir, à l'issue de cette élection, Président de la République d'Ostaria. Un espoir. Mais, pour la première fois, cet espoir n'est pas une illusion. Si, jusque là, il a pu être tenu à l'écart du pouvoir, il pourrait bien le conquérir.
Aujourd'hui, de plus en plus d'Ostariens se disent "Et pourquoi pas, après tout ? Peut-être nous apportera-t-il une meilleure vie ?". Cette façon de penser est malheureusement dangereusement erronée. La vraie question est : "Prendrons-nous le risque d'amener Julien Chastain au pouvoir ?".
Julien Chastain est un communiste. Ce qu'il souhaite ardemment, c'est la fin de l'État, la fin de la République, la fin de toutes les valeurs qui font la fierté de notre pays. La fin pure et simple de notre pays lui-même. Ce n'est pas une accusation sortie de nulle part. Il s'agit de la pierre angulaire du communisme, une société que les communistes jugent parfaite. Voter pour Julien Chastain, c'est dire vouloir abolir la République et Ostaria !
Pire que cela encore ! Cette infâme transition doit passer par une dictature. Vous voyez, ces dictatures avec un parti unique et où la liberté d'expression est réduite à néant ? où la presse est muselée ? où les élections sont truquées ? C'est ce genre de dictatures qui permettent d'abolir la République.
Voter Chastain, c'est surtout dire vouloir instaurer une dictature totalitaire, avec un parti unique ! Vous êtes d'accord avec le gouvernement ? Parfait, votez pour lui. Vous le détestez ? Tant pis, votez pour lui quand même.

Je n'invente rien : c'est ainsi que se sont manifestées toutes les idéologies communistes à travers le monde. Le communisme, c'est le déni des valeurs républicaines qui font la fierté de notre nation ; c'est le déni de notre nation elle-même ; c'est le déni de la démocratie et des libertés humaines fondamentales.

Les socialistes savent bien tout cela, et ils s'allient tout de même à une figure aussi détestable et dangereuse pour notre pays ! Ils prétendent contrôler cette chimère ! Ils prétendent que, tant que le parti communiste devra compter sur les socialistes, ces derniers seront les protecteurs de la république. Leur erreur causera la perte de tout Ostaria.
Car, oui, le dernier gouvernement de gauche de Laurent Lavaud avait déjà initié un projet de vol généralisé des terres de nos agriculteurs, pour des motifs purement idéologiques, uniquement pour satisfaire les communistes. Heureusement, de courageux députés d'opposition, qu'ils soient du centre ou de la droite, ont fait barrage à cette proposition d'attaque à nos valeurs !
Les communistes ont déjà eu une grande influence, alors qu'ils n'étaient même pas parmi les figures principales du gouvernement − en fait, il n'y avait qu'un seul ministre communiste, et c'était Julien Chastain lui-même. Imaginez maintenant qu'ils composent l'essentiel de l'Assemblée Nationale, du gouvernement, et qu'ils contrôlent, bien entendu, la présidence de la République. Réfléchissez à cette sinistre situation.
Les socialistes pensent pouvoir les contrôler ! Ils pensent peser suffisamment pour arrêter Julien Chastain, pour l'empêcher d'assouvir ses désirs de parti unique et de destruction de la propriété privée ! Mais, en Sarande, les communistes étaient plus faibles que les socialistes, lorsque ceux-ci ont pris le pouvoir, réduisant à néant leurs propres alliés en instaurant un parti unique.
En réalité, le RSÉ ostarien n'est plus aujourd'hui qu'un parti fantoche au service du PCO pour apparaître un peu plus républicain. Le RSÉ ne se présente plus seul à des élections depuis des lustres ; il défend les mêmes idées que les communistes. Son virage à gauche n'a été que le signe du retour du communisme dans notre pays, plus fort et plus déterminé que jamais.

Je lance un appel à toutes les forces de notre pays : républicains, libéraux, conservateurs, nationalistes, centristes, sociaux-démocrates et même socialistes. Élire Julien Chastain serait la plus grave erreur que vous n'auriez jamais faite. Il incarne tout le contraire des valeurs qui ont forgé notre république : le mérite, la liberté d'expression et la démocratie. Il ne s'arrêtera pas avant de disposer du pouvoir, de tout le pouvoir, pour instaurer une dictature totalitaire !
Comme je l'ai toujours fait, et comme Jérôme Plassel avant moi, je tends la main à toutes les personnalités politiques de notre pays qui souhaitent une Ostaria fière d'elle-même, fière de la République, fière de sa liberté, fière de ses valeurs. La diversité des opinions n'est pas une fatalité, c'est une chance. Et je veux que des opinions différentes soient toujours représentées au sein de notre nation.
Je souhaite m'adresser aux socialistes de notre pays. Réveillez-vous ! Regardez ce que Julien Chastain veut faire de vous ! Il veut vous manipuler pour vous imposer son idéologie destructrice des valeurs républicaines qui nous unissent ! Vous croyez pouvoir le contrôler ? Vous vous rendrez compte, au dernier moment, que vous avez été son jouet, et non l'inverse.
Vous pouvez défendre des idées sociales et écologistes ambitieuse sans être alliés au pire danger pour notre démocratie. Je crois que nous pouvons travailler ensemble, pour rendre notre pays meilleur qu'il ne l'a jamais été, plutôt que de fonder notre politique sur une opposition systématique et dogmatique, sans place pour la discussion et pour la concertation.

Redonnons un souffle à notre pays. Tendons-nous la main et faisons cesser cette course suicidaire qui pourrait aboutir, si nous l'arrêtons pas à temps, à une dictature destructrice de l'ensemble des valeurs qui font notre fierté.

Vive la République, vive Ostaria !

Alexandre de Brétigny descendit vers la foule pour serrer des mains et répondre aux questions du public.

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Julien Chastain
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Enregistré le : dim. 31 mars 2019 22:20
Personnage : Principal

mar. 21 janv. 2020 03:05

Pour son dernier meeting, Julien avait décidé de repasser sur les pas de son adversaire et il comptait bien le défier une dernière fois.
Son but était de rallier toutes les factions derrière sa candidature et de se montrer le plus présidentiel possible.
Il ne s'agirait pas de scander des accusations fortes ou des slogans extrêmes mais de rassembler.
Julien adopta une attitude très calme et la conserva tout le long du meeting, il était serein et voulait la paix, le calme contre un énergumène gigotard.


Julien Chastain : Bonsoir, camarades et mes chers compatriotes,

D'abord je souhaiterais remercier tous les camarades qui ont permis à cette tournée de meeting comme aux précédentes et qui assureront aux suivantes d'advenir et de se dérouler parfaitement avec un système d'ordre très compétent, un bar bien rempli et qui se vide bien au fur et à mesure de la soirée, avec de jolies décorations, avec un matériel parfaitement utilisé et qui ne subit jamais aucun dommage. Bref je souhaite remercier ces camarades sans qui rien n'aurait été possible, ni l'espoir, ni les réussites.
Je remercie également chaque personne avec qui j'ai eu l'occasion de parler, à ceux qui sont venus me voir et à ceux qui diffusent inlassablement, sans pour autant être encarté, une pensée nouvelle, une seconde voie face au brétignisme triomphant mais qui pourrait bientôt ne plus être si triomphant. Je vous remercie chacune et chacun de faire chaque jour avancer le débat et un renouveau pour notre pays.

Maintenant passons à un sujet moins plaisant, si vous le voulez bien. Et si vous ne le voulez pas, je ne suis pas venu pour enfiler des perles.
Eh oui, moi aussi cela m'attriste de devoir gâcher comme ça cette sympathique soirée, il y a des merguez, de l'alcool, des syndicalistes, des camarades, et on va devoir parler politique ! Mais c'est un devoir républicain, démocratique et je ne dois pas -malgré la tentation- m'en soustraire.

Parlons donc de celui qui est venu avant moi. Parlons d'Alexandre de Brétigny, c'est le second candidat qui possède le plus de chance d'obtenir la victoire après moi. Il a décidé de prendre la campagne en marche et de ne pas jouer le premier tour, celui des idées, pour directement passer au second tour, celui de la fédération. Nous n'avons pas à jouer à ce jeu électoral, car la Gauche est déjà unie et nous ne défendons que des idées, qu'importe le tour qui se joue.
Cet homme sait que son meilleur allié est la rhétorique. On ne peut pas lui donner tort, n'ayant pas de projet, d'idée, ni de bilan, c'est bien la seule chose qui lui reste. Mais hélas, pour une rhétorique efficace, il faut qu'elle soit subtile, or la sienne est visible comme le nez au milieu de la figure. Quand il est venu hier, son idée était simple : se présenter comme le seul défenseur contre une dictature communiste. En se servant du contexte de la Sarande, il se replonge dans l'apogée du plasselisme face au carmélisme. Mais on n'écrit pas l'histoire en revivant celle de ses prédécesseurs !
Il faut sortir de ce manichéisme infantile -et remarquez que je ne dis pas enfantin- si nous voulons voir la politique comme ce qu'elle est, un débat d'idées divergentes et de projets différents. Il s'agit bien entendu de projets républicains et démocratiques. Le voir se ridiculiser en n'ayant pour seul argument "l'autre est un dictateur sanguinaire" sans fondement, est simplement risible. On ne doit pas infantiliser le peuple, car le peuple est assez adulte pour se placer au dessus des partis et des clivages pour avoir un débat d'idées, de projets et pour avoir un débat sérieux. Ce n'est pas ce que propose Alexandre de Brétigny. Il propose de vous mâcher la réalité et de vous la recrachez en un clivage tel que : république ou dictature.
Ce n'est pas la réalité, on aurait plutôt affaire à un clivage, qu'on pourrait résumer à : droite libérale, absente aux dernières mandatures ou union des gauches ayant défendu dernièrement des mesures sociales et écologiques.

Comme je vous l'ai dit, Alexandre de Brétigny joue déjà la second tour. Mais si ! Regardez aux dernières élections, son argumentaire principal au premier tour, c'était "moi aussi, je suis social". La mandature qui s'achève, nous a prouvé le contraire. Au second tour, sa réplique, c'était "Chastain dictateur". Il a sauté une étape ! Sans doute, savait-il que le côté social ne prendrait pas du tout et il n'en a parlé que dans son tract qui a été démoli immédiatement. Je me demande ce qui lui reste pour le second tour ? Va t-il pleurer en direct de la Présidence ? Verser des larmes de crocodiles pour vous arracher à vos sentiments ? Je ne sais pas ce qu'il pourrait faire en plus !

Mais parlons plutôt vrai. Nous ne sommes pas les gentils et ils ne sont pas les méchants, même s'ils pensent qu'ils sont les gentils et nous les méchants. Nous sommes tous les deux pour la diversité des opinions. La différence entre lui et moi, c'est que lui se bat pour que toutes les opinions puissent être exprimées tant que seules qui gouvernent et son exprimées sont celles qu'il tolère. Moi, je me bats depuis toujours pour que les opinions qu'on tait soient entendues, d'ailleurs Lutte Animée, n'est que la voix de ceux qui n'en ont pas, c'est le pouvoir de ceux qui ne sont pas au pouvoir ! Il y a donc fondamentalement une différence entre lui et moi. Mais ce n'est pas une différence de bonté ou de méchanceté !

Monsieur de Brétigny dit que nous devons fonder un pays meilleur par la discussion et la concertation. Nous sommes pour cette solution, nous avons accepté de rejoindre la commission pour la question ferroviaire que le gouvernement avait promis d'ouvrir. Jamais la commission n'a été ouverte. Monsieur de Brétigny dit être pour la discussion et la concertation, avec les interlocuteurs qu'il se choisit et toujours en ne prenant que ce qui lui plaît. Ce n'est plus alors une élévation du débat où les cessions et concessions tracent le chemin du consensus mais un simple jeu de dupe dans lequel le plus fort observe de sa tour d'ivoire le travail des autres et ne prend ce qui lui plait de se vanter d'avoir voté. L'assemblée nationale est le perpétuel théâtre de ce genre de manigances depuis l'ascension à l'Orangerie de de Brétigny et avec son ascension à la Présidence, ces cabales n'ont pas cessées. Alors oui, nous sommes résolument pour la discussion et la concertation mais uniquement lorsqu'il s'agit de discuter et de concerter, pas quand il s'agit de tromper et de malmener. J'ajouterai que je n'ai jamais reçu aucune proposition de discussion ou de concertation. Et personne dans aucun parti non plus, car la fondation du pays meilleur n'est pas une priorité du MUR. Voyez leur inaction lors des dernières mandatures. Et ce n'est pas qu'à un niveau mais tous. Rien du côté de la présidence, rien du côté de l'assemblée ou du gouvernement, rien dans les régions et rien dans les villes.
Quand les députés de gauche proposent, nous avons un dialogue de sourds, quand le MUR gouverne, c'est un dialogue de muets.

Parlons un peu de communisme maintenant car nous devons faire deux ou trois rappels. Premièrement, le communisme n'est pas le déni des valeurs nationales, le communisme c'est la lutte contre le nationalisme. Nous ne battons pas contre Ostaria mais contre ceux qui prétendent qu'Ostaria est la meilleure nation au monde et que pour prouver cela, il faut envahir nos voisins et coloniser à tout va, rejeter les migrants et purifier le pays. Nous sommes contre les purges et contre la haine et la compétition. Il serait stupide de vouloir supprimer Ostaria, nous avons de jolis pays et de jolis paysages, de bons plats, on y boit bien. Il n'y a aucune raison de vouloir détruire notre pays. Notre république a beaucoup de raisons d'être réformée pour être plus démocratique, plus encline à accorder et à protéger les libertés fondamentales.
D'ailleurs parlons-en des libertés fondamentales ! La différence entre les communistes et le MUR, je vais vous la dire. de Brétigny considère que la liberté d'entreprise et le droit à la propriété privée sont des libertés fondamentales inconditionnelles. Nous autres communistes ne sommes pas de cet avis. Nous, nous pensons que l'accès à un logement décent, à l'eau et à une nourriture suffisante sont des droits fondamentaux et que la liberté inconditionnelle de vivre ne peut être accordée sans ces droits fondamentaux. Voilà la différence qui fait dire à de Brétigny que le communisme c'est le déni des libertés fondamentales ! Parce que le communisme préfère que chacun ait un toit et de quoi manger et boire selon ses besoins plutôt que de gros propriétaires se fassent de l'argent en vendant nourriture et eau et en spéculant sur l'immobilier. Nous ne considérons pas sur ce point que le droit aux gros propriétaires soit supérieur à celui des miséreux d'avoir un logement, de la nourriture et de l'eau.
De l'autre côté, nous pensons également qu'il n'est pas besoin de nouvelles entreprises si tous les besoins de la société sont satisfaits par ce qui est déjà, nous ne croyons pas qu'il faille toujours aller dans la consommation superflue, la production superflue et la création de besoins superflus. Nous défendons et portons un projet de société de sobriété heureuse. Ce que recommande de Brétigny, c'est ce que nous vivons actuellement, une société d'opulence superfétatoire pour les riches et de sobriété malheureuse pour les pauvres.

Voilà ce que c'est le communisme et voilà ce que sont la discussion et le pays meilleur pour de Brétigny. Mais pour parler du communisme, nous pouvons parler de la démocratie. Il est vrai, dans les premiers temps d'une révolution violente contre un régime autoritaire, les communistes ont tendance à mettre en place un gouvernement provisoire arbitraire pour stabiliser le pays, comme n'importe quel gouvernement provisoire arbitraire après une guerre civile. Mais il faut voir comment les régimes communistes, à l'image de Novgrad se tournent avec une rapidité certaine vers le républicanisme et la démocratie élective par la suite. D'ailleurs dans les républiques libérales et bourgeoises, les communistes se contentent d'améliorer la république sans faire de coup d'état, ni terreur. A Sarande, ce n'était pas le cas, puisqu'il s'agissait d'une monarchie et de sociaux-démocrates, donc ni république, ni communistes. J'ajoute que chaque communiste qui se refuse à l'idéologie étudie la situation de son pays pour savoir ce qu'il est bon de faire. Je l'ai fait et ma meilleure solution pour améliorer la condition des Ostariens en bâtissant le socialisme, c'est de participer aux élections avec les écosocialistes, et c'est pourquoi je suis là, à vous parler ! Rien ne peut laisser penser à personne qu'il serait préférable pour construire le socialisme, de prendre le pouvoir par la force ou de mettre en place une dictature. Nos citoyens possèdent une servitude et une subordination à la république suffisantes pour que le système soit réformé de l'intérieur, sans sang versé et sans violence. Du moins, cela sera possible, tant que les agitateurs ne pousseront pas la population à se révolter. Le seul agitateur que je vois, c'est de Brétigny, très clairement. Mais si je deviens président, il ne risquera pas la censure, ni lui, ni ses partisans.
Cependant je remarque que le calme et l'unité ne sont pas dans son camp et qu'il s'amuse trop à diviser la population pour parvenir à se maintenir au pouvoir. Car, si nous lui ôtons cette criardise qui lui fait dire que son adversaire est toujours un sanguinaire boucher, que reste t-il de son programme ? Les mêmes promesses qu'il n'a toujours pas tenu. Et qu'il n'aura pas tenu dans 6 ans et qui seront de nouveau à son programme. A Menargues, n'a t-on pas fait avancer les choses à chaque élection ? D'abord le social et l'environnement, puis les rénovations et le travail. Nous avançons doucement mais sûrement et ce mouvement doux, calme mais continu et préservé, cette dynamique que nous seuls portons, cette impulsion, nous voulons la transmettre à l'état pour ne plus avoir de mandats vides et sans amélioration de la condition de nos habitants.
Pour forger un meilleur pays, il faut un bon forgeron. Pas celui qui ne se laisse que le septième jour de la semaine pour prier le village de lui laisser son marteau. Celui qui a déjà forgé à chacun sa timbale et sa fourchette a plus de légitimité que le premier. Ce n'est que justice que le premier cède sa place. J'en attends autant de de Brétigny.

Pour finir, je souhaiterai réutiliser la question que vous vous posez tous, selon Monsieur le Président. Je ne vais pas vous dire oui ou non. Je ne suis pas là pour répondre à cette question comme si vous étiez des enfants auxquels il ne faudrait que donner les réponses. Cependant je vais vous donner quelques éléments de réponse.
Cette question c'est : "Prendrons-nous le risque d'amener Julien Chastain au pouvoir ?".
Je peux vous assurer que la dernière fois, vous avez répondu non. Depuis 169, seule l'Union de la Gauche a déposé des projets et propositions de loi.
Je peux vous assurer qu'à Menargues, a répondu oui. Depuis, il n'y a plus de pauvreté, les étudiants y viennent en masse et le chômage est combattu !
Alors faîtes le choix, jugez selon votre conscience et selon les résultats de chacun, votez selon les bilans que vous tirez des politiques menées durant ses quatre dernières années par Monsieur de Brétigny et par moi-même.

Si vous voulez une République vraiment unie et vraiment active, alors ne choisissez pas l'inactif mouvement désuni de la république archaïque.
Ne vous laissez pas manipuler par les manichéismes et les clivages artificiels et votez selon la réalité que vous voyez et non les illusions qu'on tente de vous faire voir.

Pour qu'Ostaria puisse être fière d'elle-même, que la république soit renouvelée et pour que nos valeurs, d'unité, de paix, de liberté, de démocratie et de justice, soient respectées en tout lieu, en tout temps.

Vive la république ! Vive Ostaria !

Julien descendit de la scène et alla serrer des mains, puis il discuta un peu avec les personnes présentes en se mêlant à la foule. Il put répondre à des questions, mais surtout il put discuter fraternellement avec des militants et même des apolitiques qui étaient venus voir et qui semblaient assez contents de ce qu'il venait de voir. Il but quelques coups et mangea quelques merguez puis, quand il se fit tard, il alla à la Fédé du PCO et tout en saluant les camarades, se servit copieusement de la galette des commissaires des peuples qu'ils avaient fait et du cidre d'un très bon cru qu'un camarade cachait dans ses caves le reste du temps. Il n'eut pas la fève et le képi revint à un autre mais qu'importe, Julien célébrait la fin de campagne avant de s'en retourner à Menargues pour une dernière intervention, il était fatigué mais déterminé à faire tomber de Brétigny de son trône.

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Laurent Lavaud
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Parti politique

jeu. 2 avr. 2020 22:57

Laurent arriva sur la scène du Zénith pour ouvrir ce grand meeting en faveur de son collègue et ami Erope Pendra. Il alla se placer derrière le pupitre.

Mes chers amis,

Je suis extrêmement heureux de vous voir si mobilisés pour cette élection municipale. A chaque élection municipale, nous nous rapprochons. A chaque élection municipale, de plus en plus de lunontoises et de lunontois nous rejoignent, déçus par la terrible gestion de la municipalité qui a été celle de la droite pendant 18 ans.

La droite le sait et a décidé en conséquence de faire peau neuve. Un nouveau parti, une nouvelle candidate et surtout un nouveau projet, voilà ce qu’il a fallu à la droite. Je tiens d’ailleurs à saluer la lucidité de Pauline Dunberg qui a compris qu’il fallait amorcer un virage vers les électeurs de gauche en reprenant une partie du programme d’Erope Pendra.

Mais je veux aujourd’hui parler d’un sujet qui me tient à coeur : la démocratie locale. Et particulièrement de la transparence du débat démocratique municipal. Dans ôter système actuel, personne ne sait rien. On ne connaît pas vraiment nos élus municipaux.

On ne connaît donc pas non plus les liens de nos élus avec certains groupes. En bref, nos élus peuvent être des lobbyistes, nous ne pouvons pas le savoir. Afin que chaque citoyen puisse savoir, nous proposons la publication du le site internet de la mairie des déclarations d’intérêts de chaque conseiller municipal.

Nous proposons aussi que chaque proposition issue d’un groupe d’influence soit annoncée comme telle. Une association, une entreprise ou un syndicat ont le droit de faire des propositions aux élus. Mais pourquoi en avoir honte? Si une association propose une bonne idée, autant la mettre à l’honneur en rappelant qui est à l’origine de la proposition. Les citoyens ont le droit de savoir qui propose quoi. Et si les lobbys refusent de se voir attribuer l’origine d’une idée, c’est probablement qu’ils ne la défendent pas pour de bonnes raisons.

Nous devons aussi amener davantage de transparence sur les échanges du Conseil Municipal. Qui vote pour quoi? Les séances du Conseil Municipal seront disponibles en retransmission sur le site de la mairie afin que chaque citoyen puisse savoir ce qui se dit et se tenir informé des grands projets de la commune. De la même manière, nous proposons la publication d’un compte-rendu des Conseils Municipaux, avec les résumés des prises de paroles et les résultats des votes avec les positions de chaque élu. C’est avec la transparence la plus totale que les électeurs ont, au moment du scrutin municipal, ont toutes les cartes en main oui faire un choix éclairé basé sur les faits et les bilans.

Alors je suis heureux de soutenir mon ami et collègue Europe Pendra. Depuis 10 ans, il se bat pour un idéal social et écologique. Il y a 8 ans, la gauche encore faible perdait lourdement. Il y a 4 ans, toujours sous sa direction, plus de 47% des lunontoises et des lunontois ont fait le choix de l’alternance de gauche. Cette fois, c’est à notre tour! Cette fois, nous allons gagner pour redonner à Lunont son aspect écologique, dynamique et social!

Alors, mesdames et messieurs, j’ai l’immense plaisir d’accueillir mon ami et collègue, tant au Conseil Municipal, qu’à l’Assemblée et qu’au gouvernement, notre candidat : Erope Pendra!

La foule se leva d’un seul pour acclamer son candidat qui arrivait sur scène.


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Erope Pendra
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jeu. 2 avr. 2020 23:32

Habitantes et Habitants de la Belle Lunont !
Mes chers amis,

Erope, souriant amicalement, s'arrête pour laisser le temps à la foule de s'appaiser.

Merci Laurent. Voilà, c'est la troisième fois. La troisième fois que nous sommes réunis ici, pour le même combat. La troisième que nous avons décider de ne plus rien lâcher contre l’oppression du système instauré par Plassel et ses sbires. La troisième fois que la Gauche s'unit à Lunont contre le projet décidément vide et n'apportant rien d'autres aux Lunontois que du silence et de l'oubli. Ce projet que porte la droite au pouvoir depuis plus de 18 ans et qu'elle vient défendre encore une fois durant cette campagne. Ce projet de l'oubli, ce projet qui écrase le pauvre, le faible. Qui garnit les riches ! Qui renforce les inégalités sociales en refusant par exemple la PMA et qui se permet ensuite de dénoncer ces mêmes inégalités dont ils sont eux-même les auteurs ! Menteurs ! Honte à ceux qui écrase le Peuple !

Mais depuis quelque chose à changer. Depuis le Peuple a choisi de résister. De lutter contre ce projet qui légalise l'oubli, organise la destruction des droits sociaux et renforce la position des Forts. Le Peuple Ostarien a choisi un autre chemin. Celui de l'Union de la Gauche. Celui qui fait des inégalités sociales un lointain souvenir. Celui qui est toujours là lorsque le fort tente d'écraser le faible. Celui qui apporte une véritable alternative sociale. Écologique. Populaire. Démocratique à notre pays qui en avait tant besoin. A nous qui en avions tant besoin. Celui qui nous apaise. Nous, notre pays et répare les dégâts commis par la droite depuis son arrivée au pouvoir après la fin de la Guerre civile. Bref, nous avons pris,collectivement, la décision du virage vers le progrès, l'écologisme, le socialisme et le communisme. Nous avons choisi un nouveau chemin. Nous avons choisi de vivre mieux !

Des acclamation se font entendre partout dans la salle. Certains se mettent à chanter des vielles chansons comptant les luttes révolutionnaires socialistes et communistes. Au milieu de cela, les applaudissements portent en triomphe l'homme sur la scène.

Mon programme, depuis 18 ans, est le même et s'inscrit exactement dans celui que vous avez choisi lors des élections législatives et présidentielles. Remettre la démocratie au goût du jour, en faire la composante indispensable de l'équation de la vie commune. Réduire les inégalités sociales. Donner un véritable avenir à notre si belle Lunont. Protéger le faible. Sanctionner le fort. Créer l'équilibre qui permet l'émancipation collective de tous. C'est ce que je m'engage à faire et c'est ce pourquoi je me bats et je milite depuis plus de 18 ans.

Je ne passerai pas mon temps à critiquer le bilan de ces dix-huits dernières années. Il n'y en a tout simplemement chers amis. Ici à Lunont, rien n'est fait. Le Conseil Municipal ne se réunit que pour élire le Maire. Les associations sont délaissées. La culture, élément essentiel qui permet la construction et le progrès personnel, est mise au bord. Les services municipaux ne sont pas capables d'assurer leurs missions auprès de la population. En clair, nous, Lunontois et Lunontoises nous sommes oubliés par la Mairie. Les Oubliés de Lunont.

« Honte à eux ! » « Ouhh » « La Droite dehors » « Le peuple au pouvoir ! » furent les nombreuses exclamations qui parcouraient le discours d'Erope.

Le taux de pauvreté a atteint des stades que je n'imaginais pas voir un jour. Les étudiants sont mal logés. Nous, les Oubliés de Lunont, nous logeons dans les rues pendant que les Maîtres et Possesseurs habitent dans nos maisons. Chaque jour ici est un vrai combat pour des milliers de familles. Nourrir ses enfants, les éduquer. Tenir le coup. C'est ça la réalité des Lunontois. C'est le quotidien que je partage avec vous et qui m’insupporte profondément. Ce quotidien qui est quelques fois allégé par l'action d’associations comme la Fédération Ostarienne du Scoutisme que j'ai eu la chance de co-fonder. Ce quotidien qu’allège le gouvernement par ses mesures que la municipalité n'applique pas. Ce quotidient honteux qui détruit l'humain. Qui nous détruit. Qui nous oblige à nous oublier collectivement pour ce recentrer sur nous même et rendre impossible la réflexion et l'intelligence collective.

Mais il est venu le temps. Le temps que 18 ans de lutte portent enfin leurs fruits. Le temps que partout les projets citoyens d'écologie, de socialisme et de communisme triomphent. Que nous Lunontois, nous nous donnions une équipe municipale à notre écoute. Que les services municipaux redémarrent. Que la vie sociale et collective progresse. Que tous parviennent à l'émancipation. Il est temps, chers amis Lunontoises et Lunontois, il est temps pour nous de revivre. De dire stop au projet destructeur de la droite fédérée et de dire oui au projet d'émancipation sociale se basant sur de l'écologie affirmée et appliquée avec rigueur dans les principes qui guident le socialisme et le communisme. Dans les principes que nous avons choisi pour notre avenir à l'issue des précédentes législatives et présidentielles !

Chers amis, le projet que je porte depuis mon entrée dans le monde politique est de cette nature. Chers amis, rendons notre avenir meilleur. Rendons notre belle cité, meilleure. Progressons, donnons nous le quotidien que nous voulons ! Résistons par le vote ! Votons pour un projet qui assure un écoute de la population, une alternative écologique, socialise et communiste affirmée à plus de 18 ans d'une politique du silence et de l'oubli ! Lunontois, Lunontoises ! Votons pour que Lunont prospère ! Votons Lunont avance !

Vive Lunont ! Vive nos luttes ! Vive la République ! Et vive Ostaria !

Des tollés d'applaudissement clôturent le discours d'Erope Pendra. Partout le public se lèvent et crient le slogan de l'Union de la Gauche « Lunont avance ». Certains se remettent à chanter. Erope admire puis après que la foule ait calmer ses ardeurs, reprend la parole.

Je vous demande maintenant d'accueillir la femme qui est à l'avant poste des combats. Celle qui se bat chaque jour contre les lobbys. Qui donne de son temps pour rendre notre pays meilleur. Je vous demande d'accueillir avec vos meilleurs applaudissements, mon amie, Madame la Première Ministre, Marie Bonneau !!!

Député (IInd, IIIe, IVe, Ve et VIIe législatures)
Coordinateur national
du mouvement "Les Écosocialistes"
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Ancien Maire de Lunont
(176-180/180-184)

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Marie Bonneau
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jeu. 2 avr. 2020 23:52

Acclamée par le Zénith, Marie arriva sur la scène en saluant ses sympathisants. Elle prit place derrière le pupitre et leva la main pour remercier une derrière fois les sympathisants socialistes.

Chers amis,

Merci à tous! Merci pour Erope! Merci de votre détermination et de votre énergie à toute épreuve. Merci d’être présents. Merci de dire que cette fois est la bonne et que nous allons gagner la mairie de Lunont!

Cette fois-ci, la victoire ne peut nous échapper. La droite l’a bien compris d’ailleurs. Consciente de son incapacité à gagner grâce au débat d’idées, la droite tente, par la voix de ses grands ténors nationaux de transformer des élections locales en référendum national sur le gouvernement, et particulièrement sa politique internationale. Je remercie d’ailleurs Pauline Dunberg de ne pas tomber dans ce piège en menant une campagne sur les idées. Mais je veux m’adresser aux citoyennes et aux citoyens de ce pays. Ne vous laissez pas voler cette élection. Le mandat de mon gouvernement sera remis en jeu lors des élections législatives. Ce sera alors l’occasion de donner votre avis sur la politique menée. Aujourd’hui, l’on vous demande d’élire un exécutif municipal. Alors jugez les bilan de vos maires sortants, celui des oppositions et faites un choix pour l’avenir de votre ville.

Chacun est libre de critiquer mon gouvernement et c’est heureux dans une démocratie. Mais si les candidats FRO n’ont que ça comme principal argument, je ne donne pas cher de leur peau. Mais assez parlé de sujets nationaux qui ne sont, à nouveau, pas le cœur de ce scrutin municipal lunontois.

Nous proposons un programme de 41 propositions pour refaire de Lunont une ville dynamique, écologique et sociale. 41 propositions pour que Lunont redevienne un bouillon de culture où les plus jeunes, dont les défavorisés ont accès comme aux sports. Nous voulons sortir Lunont de l’immobilisme qui la caractérise depuis beaucoup trop de temps.

Nous voulons redonner aux lunontoises et aux lunontois une ville démocratique où la solidarité est la règle. C’est pour cela que nous souhaitons aider les associations caritatives qui viennent en aide à des sans-abris en leur proposant de louer des locaux municipaux à bas coût. Face à des pouvoirs publics inexistants, nous aidons les associations qui, avec ou sans les pouvoirs publics, tentent de faire au mieux leur tâche. Elles méritent amplement cette bien maigre reconnaissance.

Nous voulons aussi voir fleurir dans Lunont de nombreux petits commerces de proximité. C’est dans cet objectif que nous proposerons des aides fiscales pour les nouveaux commerces durant les deux premières années d’activité. Cette mesure locale serait un excellent complément à la baisse nationale de l’Impôt sur les Sociétés sur les plus petites entreprises votée par des élus UdG, dont certains sont au premier rang. J’en profite donc pour saluer le Ministre Grégoire Constant, en campagne pour sa réélection à Ménargues pour que cette ville reste un bastion de solidarité.

Alors nous sommes à un point tournant de cette campagne. Nous pouvons accepter que la droite ait un nouveau mandat. Nous pouvons accepter de ne rien changer. Nous pouvons décider de garder ce confortable statut quo. Mais nous pouvons aussi choisir l’alternance. Nous pouvons aussi choisir faire de Lunont une ville sociale et dynamique résolument attentive aux problématiques environnementales. Nous pouvons décider l’alternance, celle qui va ramener la solidarité et la justice sociale à Lunont. Et cette alternance est portée par un candidat, chef de l’opposition municipale depuis 8 ans : Erope Pendra!

Vive la gauche! Et vive Lunont!

La foule acclama la première ministre qui fit monter sur scène les cadres de la liste assis au premier rang.


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Erope Pendra
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mar. 7 avr. 2020 16:46

Des militants RSE/PCO distribuaient des tracts devant le Zenith.
N’OUBLIONS PAS QUE NOUS SOMMES TOUJOURS EN LUTTE !


Lunontois, Lunontoises,

C’est aujourd’hui par ces tracts que je m’adresse à vous. Depuis 18 ans, Lunont subit la droite fantôme. Nous sommes oubliés. Quand on interroge les gens dans la rue en leur demandant qui est le maire de Lunont, ils ne savent pas. Rien n’est fait pour nous, les Lunontois sont laissés en arrière tandis que la Mairie chouchoute les bourses et ceux qui possèdent !

Citoyens, citoyennes ! Vous qui avez fait élire le Président Chastain. Vous qui avez choisi un autre chemin. Celui de l’écoute, de la justice sociale et écologique. Celui de la renaissance de la valeur du travail ! Celui de la Gauche unie, socialiste, communiste, écologique et populaire ! Nous avons choisi collectivement un autre projet, plus humain, plus consciencieux de notre environnement et du bien être de tout les peuples. Nous l’avons choisi en tant que nation !

Il faut maintenant assurer que tout ces efforts, tout ce temps, tout cet engagement donné ne serve pas à rien car nous sommes toujours en lutte. Ne l’oublions pas. Toujours en lutte contre les lobbys, contre les Armées que dressent devant nous les capitalistes. Ces Armées qui nous détruisent et font de nous des esclaves, des acteurs involontaires d’un système consumériste qui nous emmènera avec lui dans sa chute. Sautons du train avant qu’il ne déraille citoyens !

Assurons que dans nos municipalités, ce soit nous, le Peuple, qui prenons le pouvoir. Assurons nous que nos enfants ne soient pas les victimes de l’agriculture industrialisée, de notre société consumériste, qu’ils ne reçoivent pas en héritage une terre polluée vide de vies, vide de nature et de sens. Assurons nous de faire triompher nos luttes. Faisons gagner l’écologie populaire ! Faisons gagner notre force collective !

Préparons la nouvelle société avec plus de démocratie, plus d’écologie, plus d’écoute. Faisons de notre société, une société de la connaissance. Faisons triompher l’Humain face au commandement tyrannique et autocrate d’une élite qui en a perdue les traits ! Choisissons, Lunontois, et Lunontois, que Lunont avance ! Choisissons un nouvel avenir comme nous l’avons fait lors de l’élection présidentielle ! Choisissons l’Union de la Gauche !


N’OUBLIONS PAS QUE NOUS SOMMES TOUJOURS EN LUTTE !
CHOISISSONS UN PROJET DE JUSTICE SOCIALE ET ÉCOLOGIQUE !
FAISONS EN SORTE QUE LE PEUPLE SOIT AU POUVOIR !

VOTONS POUR L’UNION DE LA GAUCHE !
VOTONS POUR QUE LUNONT AVANCE !
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Coordinateur national
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Christian Duroux
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mar. 19 mai 2020 10:14

Christian Duroux était arrivé au zénith de Lunont, afin de tenir un meeting pour le "non", au référendum de Julien Chastain.
S'adressant aux électeurs de droite, il était accompagné de deux autres personnalités de droite : Aya Leclerc et Pierre Jourdan.

Prenant leur place dans la salle, les militants de la FRO – et quelques autres partisans du "non" – discutaient avec horreur du Président de la République. Lorsque le chauffeur de salle arriva, le silence se fit progressivement.
Une fois la salle dûment préparée, l'arrivée d'Aya Leclerc fut accueillie avec enthousiasme. Avec son énergie habituelle, elle avait saisi le micro et saluait la salle.


Aya Leclerc : Bonjour à tous, et merci d'être venus si nombreux ici pour défendre notre idéal commun !

Chastain espère, après quelques années de mandat, avoir peu à peu endormi nos consciences. Il croit qu'il a pu nous détacher de la République, nous dissocier des principes républicains auxquels nous sommes tous attachés ! Mais on ne met pas ainsi fin à un projet commun, à l'aspiration d'un peuple entier à vivre ensemble dans un pays qui respecte leurs droits et leurs libertés ! Leur liberté de penser, leur liberté de culte, mais aussi leur liberté de posséder ce qu'ils ont mérité, par un travail acharné ! Et, surtout, leur droit à décider de la voie dans laquelle ils veulent voir s'engager leur nation.

Ce que Chastain veut nous faire ingérer de force, ce n'est ni plus ni moins qu'un régime totalitaire. Un régime dans lequel le pouvoir politique sera scellé, la voie d'Ostaria sera tracée, directement dans les méandres du communisme ! Et nul ne pourra s'y opposer ! Le peuple, associé et uni, n'aura plus son mot à dire ! Ainsi, ce référendum n'est rien d'autre qu'une décision définitive que vous devrez prendre. Si vous votez oui, vous figerez le destin d'Ostaria, abandonnant le pouvoir à Chastain et aux communistes, pour toujours ! Ce n'est pas un mandat de six ans, c'est une nomination à vie du communisme à la tête de notre nation !

Non, ce n'est pas ce qui attend Ostaria. Car la flamme de la République ne s'est pas éteinte, et les républicains sont toujours là ! Nous sommes déterminés à défendre nos idéaux, nos droits et nos libertés !
La semaine prochaine, votons pour la République ! Votons "non" !

Vive la République ! Vive Ostaria !

De nombreuses acclamations se firent entendre, tandis qu'Aya Leclerc, saluant la foule, se retira vers le fond de l'estrade, laissant la place au prochain intervenant, qui n'était nul autre que Pierre Jourdan, fondateur de l'ex-PLC, une personnalité toujours très influente, à droite. À son arrivée, saluée par l'ensemble du public, les libéraux-conservateurs ne retinrent pas leur joie.

Pierre Jourdan : Quelle joie de voir réunis ici tant de personnes prêtes à se mobiliser pour défendre notre République !

La situation dans laquelle nous vivons est inédite : un Président de la République qui propose, par référendum, et malgré ses propres engagements lors de la campagne présidentielle, de mettre fin à la République. Pourtant, cet événement m'en rappelle d'autres. Notre République a connu bien pire, lorsque deux de ses ennemis se sont violemment opposés à elle. L'un de ces ennemis était communiste, et a instauré un État dont l'objectif annoncé était de défendre le prolétariat. Quelle désillusion, lorsque les habitants de Cavour ont découvert que les véritables intentions de Damien Carmel n'étaient rien d'autre que de conserver le pouvoir, non pas pour le peuple, mais pour lui-même.

Je ne fais pas confiance à Julien Chastain. Le Parti Communiste Ostarien n'est rien d'autre que le Mouvement d'Action Populaire, avec un nom différent. Je ne peux qu'inciter tout un chacun à se méfier d'eux.
On me dira que ce communiste, à la Présidence de la République, n'a pas encore trop impacté notre pays – disons, moins que ce qu'il fera si le résultat du référendum est positif. Voilà bien un atout majeur de la démocratie ! Si un homme ne respecte pas ses engagements, le peuple lui donne un coup de pied bien placé. Il n'est même pas envisageable que, sans l'avis du peuple, un Président de la République puisse prendre une quelconque décision allant à l'encontre des droits et des libertés inaliénables, grâce à notre Constitution.

Ce que Chastain veut faire disparaître, c'est cette Constitution qui l'empêche de mener ses projets à bien. Mais la Constitution n'est pas censée empêcher un Président de la République d'agir, de réformer le pays. Elle l'empêche de passer outre la volonté du peuple, ses droits et ses libertés. C'est pour cela que donner les pleins pouvoirs à cet homme n'est pas une décision à prendre à la légère.

Ce que l'histoire nous apprend, c'est que la République n'est pas si facile à vaincre. Alors qu'elle semblait si désespérément vaincue, elle a fini par brillamment vaincre les tyrannies de Delfrous et de Carmel. Si nous sommes unis pour la République, elle ne peut pas périr !

Vive la République, et vive Ostaria !

Après une acclamation enthousiaste, le public vit Christian Duroux remplacer Pierre Jourdan, qui s'était installé à côté d'Aya Leclerc, sur l'estrade.

Christian Duroux : Nous avons toujours su et redouté que Chastain succomberait à la tentation de faire d'Ostaria une République Populaire, un État satellite de Novgrad. C'est ce que nous avons répété, encore et encore, pendant les campagnes présidentielle et législative. Pourtant, certains électeurs se sont tournés vers lui, et l'ont porté au pouvoir.

Il ne faut pas les blâmer ! Le jeu de Julien Chastain était bien pensé, et il était facile de s'y méprendre. Moi-même, j'ai cru, à un moment, qu'il respecterait ses engagements et nos institutions. Peu d'entre nous n'ont pas douté de ce qui arriverait.

Au contraire, j'aimerais que nous saluions ces gens. Souvent de gauche, ils se sont ralliés à Julien Chastain, car ils pensaient qu'il permettrait de nombreuses avancées dans le sens qu'ils jugeaient souhaitable. C'est ainsi qu'est née l'Union de la Gauche. Ils ont récemment découvert le vrai visage de celui qu'ils avaient porté au pouvoir, et ont courageusement renoncé à le soutenir !

Nous avons de nombreuses divergences avec eux, oui. Mais nous avons tous, chevillée au corps, un idéal commun : la République et la démocratie. Je vous demande donc, à tous, d'applaudir l'ex-Première Ministre Marie Bonneau et son gouvernement, ainsi que l'ensemble des sympathisants du Rassemblement des Socialistes et des Écologistes et du Parti Communiste Ostarien, pour avoir courageusement refusé le projet détestable de Julien Chastain !

Lorsqu'il commença à applaudir, il fut aussitôt suivi des autres intervenants, puis par l'ensemble du public, qui ne s'attendait pas, pour la plupart, pouvoir un jour applaudir Marie Bonneau.

Christian Duroux : Malgré nos différences, soyons unis pour assurer la défense de nos idéaux communs !

Vive la République, vive Ostaria !

Les applaudissements furent en direction des trois intervenants, qui s'étaient levés pour aller serrer des mains. Ils invitèrent doucement les militants à sortir de la salle, afin de répondre aux questions dehors.

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Julien Chastain
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jeu. 21 mai 2020 16:21

Julien Chastain avait réservé la plus grande salle du pays pour tenir un discours afin de parler de son référendum. Parce que si beaucoup de personnes se permettaient d'en parler, il semblait que celles-ci n'avaient pas bien lu le projet référendaire ou alors qu'ils l'avaient lu en diagonal, une nuit de pleine lune nuageuse, sous un lampadaire cassé, à l'envers. Julien allait rétablir quelques vérités, il monta sur scène tout seul comme un grand. Il n'avait pas besoin de chauffeur de salle pour l'inviter à le faire, ni d'un tel homme pour ambiancer la salle. Il n'avait pas été élu président de la République en sous-traitant le charisme et l'éloquence.

Julien Chastain : Mes chers compatriotes, bonsoir,

Ce soir, je ne veux pas vous parler de ce que j'imagine ce qu'est mon projet, aujourd'hui, je ne veux pas vous parler de la compréhension que je pourrais avoir du texte que j'ai soumis à la nation. Non, je ne tomberais pas dans les travers de mes détracteurs, car ce sont MES détracteurs et non ceux de mon projet. Je m'appliquerais à vous présenter objectivement le projet, ses causes, ses conséquences et je m'attarderai enfin à expliquer la cabale anti-communiste qui a atteint un niveau stratosphérique.
Ainsi, puisque je ne veux pas donner mon avis sur ce projet, je l'ai d'abord lu objectivement pour voir ce qu'il comprenait et ce qu'il impliquait. Sans laisser mes fantasmes vaguaient de-ci, de-là ou appliquer de pentes savonneuses en imaginant que ce texte amènerait nécessairement à tel désastre ou à telle réussite. Je ne vous parlerais que de ce que texte prévoit, je vous donnerais ce que je prévois d'en faire, ce que ce texte permet et ce qu'il en sera.

Commençons donc par parler de ce que ce texte permet. Il permet au Président de la République, c'est à dire moi, de légiférer sur les questions législatives normalement dévolues et réservées à l'Assemblée Nationale, pour une durée limitée, et sous le contrôle d'une Assemblée Populaire, de la Cour Suprême et de la Haute-Cour Constitutionnelle qui veilleront à ce que les décisions présidentielles ne soient pas contraires au régime des libertés et des droits des Ostariens. La période limitée et reconductible permettra au Président de préparer un projet de Constitution en mettant en œuvre les politiques nécessaires à l'application d'une telle Constitution, qui pour être appliquée devra être approuvée référendairement. Voilà sans subjectivité le seul contenu de ce projet référendaire.

Maintenant, qu'est-ce que j'en dis ? Je peux vous dire que dans l'exercice de mes fonctions exceptionnels, je m'attacherais à suivre le chemin que j'ai tracé et que vous avez choisi de suivre avec moi. Celui du Socialisme Démocratique qui a mené pleinement la politique municipale de Menargues mais qui ne parvient pas à mener pleinement la politique nationale ostarienne. J'ai réfléchi au pourquoi du comment et il m'apparaît que le problème qui cause l'inactivité gouvernementale et parlementaire qu'ont connu les majorités de droite comme de gauche, n'est pas le fruit d'une incroyable incompétence des gouvernants mais d'un blocage induit par la Constitution. Aussi je me propose d'en rédiger une nouvelle, qui corresponde aux aspirations populaires que vous avez démonté en me plébiscitant à la tête de l'Etat et qui ne peuvent plus être appliquées correctement du fait de l'actuelle Constitution qui était très adaptée au contexte d'après-guerre civile mais qui aujourd'hui ne peut convenir, dans un contexte de dépassement économique et sociétal du capitalisme et du conservatisme. Les besoins et aspirations du peuple ne peuvent plus être satisfaites par la Constitution de la Reconstruction. Le dépassement du bellicisme a pu se produire grâce à la Constitution Plassel mais le dépassement du capitalisme et des valeurs conservatrices devront être accomplies grâce à la Constitution que je tiens à présenter suite à la période exceptionnelle de transition socialiste.

Car cette Constitution, en qualité de moyen de dépasser le stade capitaliste de l'économie sera de fait socialiste. C'est le terme adéquat et univoque pour exprimer ce dépassement que vous souhaitez tous. Je crois ne pas me tromper en disant que peu de gens en Ostaria souhaitent que se perpétue l'exploitation de l'homme par l'homme et rêvent à un avenir comme nous l'avons structuré à Menargues. Même si Menargues ne connait que quelques morceaux de socialisme, elle en connait les blandices à bien des égards. Même si les travaux de Monsieur Constant vous ont permis à toutes et à tous d'avoir une meilleure protection sociale, d'avoir de meilleurs revenus, plus d'emplois, une situation économique plus juste. Nous sommes encore loin du dépassement du capitalisme et tant que le régulateur sociale sera le profit, nous ne pourrons abaisser totalement le temps de travail et en finir avec l'exploitation humaine. Comment cela se passera t-il d'un point de vue économique ? J'appliquerais une planification généralisée sur la production vitale et je restreindrais la production facultative pour que le régulateur de la société devienne l'accomplissement des moyens vitaux de nos concitoyens et leur redistribution. Aujourd'hui quand le profit est en berne, l'économie toute entière entre en crise de surproduction, la politique connaît une crise, la domaine social connaît une crise. Dans des pays comme le Sunyixian, la baisse du taux de profit, n'entraîne ni une économie en berne, ni une société en crise. Voilà du point de vue économique ce que seront mes réformes et vers où, elles nous mèneront : une société dont le régulateur sera la réponse aux besoins réels des ostariens. Ainsi il n'y aura plus de crises quand les actionnaires perdent, vous savez ces crises dans lesquelles des productions en surnombre côtoient des gens appauvris qui ne peuvent se payer ces marchandises pourtant trois fois plus nombreuses que ce qu'il faudrait pour assouvir leurs besoins. Les crises se produiront quand les gens n'auront pas accès à leurs besoins, soit par faute de production, soit par faute de redistribution. Pour prévenir ces deux crises, je mettrais progressivement en place dans la Constitution, une marge productive d'un cinquième des besoins réels de la population, soit 120% des besoins réels pour contenir les risques de production insuffisante ; et il faudra étayer la disposition de la fonction publique ou de systèmes redistributifs privés, afin de garantir que les besoins de chacun trouvent une réponse collective. Les soucis de chacun, sont les soucis de tout le monde. La société doit s'engager pleinement à répondre aux besoins de tous les individus qui la compose, et j'ajoute que la qualité du société se mesure au bonheur et à la suffisance des plus défavorisés. Notre Constitution actuelle, ne nous permet pas d'avoir sur le territoire national, une société qualitative, je veux changer ça.

Mais la question économique ne fait pas tout. On peut être une nation socialiste économiquement parlant et avoir des éléments superstructurels conservateurs. Le Sunyxian par exemple a de gros retards sur la question des nationalités bien qu'il fasse de nombreuses avancées sur la question de la représentativité des minorités nationales. Il faut donc pour obtenir un socialisme à visage humain que la question des politiques sociétales, éducatives, du régime des libertés et des droits soit posée. Et je mets les pieds dans le plat, j'ose tout et c'est d'ailleurs à ça qu'on me reconnait. Ainsi pour Ostaria, il me semble que les conditions matérielles objectives soient réunies pour une expression totale des libertés et des droits. Nous devrons cependant et presque ironiquement, accompagner cette émancipation sociétale par une répression plus complexe. Il ne suffit pas de dire aux gens qu'ils peuvent être libres désormais, il faut encore faire appliquer cette liberté, combattre la haine, la violence et les autres freins à la libération des individus. Sera donc appliquée une justice d'un nouveau genre qui n'essaie pas de punir à tout prix en se disant que cela empêchera les gens de mal agir, cela ne marche pas. Mais qui parviendra à changer les gens pour qu'ils soient pleinement intégrés à la société socialiste et qu'ils cessent de retomber dans le crime. Vous savez, on ne naît pas violent, on n'est pas machiste, on a des comportements violents, machistes, sexistes, homophobes, fondamentalistes et j'en passe. Nous ne sommes pas dotés d'une essence criminelle ou d'une essence juste, ce qui détermine nos comportements ce sont d'abord des contextes défavorables, des constructions sociales défavorables. Il convient donc de déconstruire le contexte social inégalitaire et injuste, en même temps que les constructions sociales inégalitaires et injustes. Parmi les constructions sociales, il y a force troubles psychologiques qu'il faut combattre par un accompagnement régulier, suffisant et intensif. Quand je parle de répression plus complexe, c'est cette répression-là. Celle contre les constructions sociales individuelles qui relèvent du trouble social. Il ne s'agira plus de la répression simpliste que défendent les essentialistes, c'est-à-dire une justice punitive qui doit dissuader l'individu de laisser s'exprimer sa nature criminelle. Le progressisme doit dépasser le conservatisme, comme le socialisme est le dépassement du capitalisme.
Ainsi la société plus juste doit combatte les contextes défavorables, ce que permet le socialisme ; et la construction sociale défavorable, ce que permet le progressisme. La construction sociale défavorable, ça peut être l'ensemble des troubles hérités des violences intrafamiliales, tout le mécanisme de la reproduction héréditaire et social de la violence à partir de la violence intrafamiliale doit être enrayé. Pour cela, il faudra mettre le doigt dans l'engrenage et oser déconstruire les mythes familiaux. La famille n'est pas une cellule privée exempte de responsabilité collective, elle est une partie de la collectivité à même titre que la scolarité, car la cellule familiale engendre l'éducation familiale, une des plus importantes sinon la principale forme d'éducation d'une société comme la nôtre. Il s'agira donc de poursuivre la lutte contre la criminalité jusque dans la cellule familiale. Parce que les problèmes de chacun sont les problèmes de tous. Et fou qui viendra me dire que la violence faîte aux femmes par leur mari, ou aux enfants, que ce n'est pas un problème en soi. D'un c'en est un. De deux, cela provoque des problèmes collectifs par les conséquences néfastes que sont les produits de la reproduction de la violence ou des conséquences psychologiques sur l'enfant et la femme qui sont plus souvent sujets aux troubles psychologiques et pour l'enfant à al délinquance. Un jeune délinquant sur deux est né d'un milieu familiale violent, il faut donc lutter contre ce fléau et ce sera mon rôle durant ce mandat exceptionnel.

Si on regarde donc les deux perspectives qui s'offrent à vous, la perspective objective et la perspective subjective, que reste-t-il des spéculations ordurières des pantins venus dernièrement ? Bien peu de chose que leurs motivations réelles. Il n'y a nullement de tyrannie, nullement de République Populaire d'inspiration carmélienne, il n'y a qu'une avancée, un progrès restreint et sous contrôle mais promis à un grand avenir. La liberté de penser, la liberté de culte, tout cela sera conservé. Si certaines nations socialistes estiment qu'il vaut mieux un athéisme d'État, du fait de la violence et des conséquences inhumaines de la force des religions et de leur emprise, nous ne connaissons pas cela à Ostaria et la laïcité sera conservée, sans restriction et sans limite. La liberté de pensée sera également conservée et elle l'est partout dans le monde libre, dans le monde socialiste également. La liberté de pensée est un inconditionnel qui ne sera qu'étendu et défendu, jamais combattu. La liberté de penser la haine, n'est pas une liberté, la liberté de penser le violence aux minorités n'est pas une liberté, c'est un crime et contre ce crime, j'ai déjà répondu que je voulais une nouvelle justice qui en condamne non le porteur mais la perpétuation de l'idée. Une justice nouvelle qui combattra pour qu'émerge une liberté de pensée nouvelle, renouvelé et expansive qui n'aura de limite que celle du cerveau du penseur et non plus du poing de l'agresseur. Je ne toucherais également pas au droit de vote et d'élection qui sera conservé qu'importe la Constitution que je propose et son orientation principale. La démocratie est également un inconditionnel qui ne sera qu'étendu au monde du travail, comme la citoyenneté à la famille.
Parlons maintenant de la liberté d'entreprendre et de posséder les moyens de production. Cette liberté est une erreur. Concevons, si vous le voulez bien, le travail et l'économie comme ils sont. C'est à dire que le travail s'étend jusqu'à ce que le champ du besoin trouve ses limites. Une économie du travail, c'est une économie qui ne surtravail pas, c'est à dire qui ne produit pas plus que de raison, plus que ses besoins alimentaires, sécuritaires, de confort et culturels. Ses besoins élémentaires et culturels peuvent être planifiés strictement et c'est ce que je propose avec cependant une marge de 20% pour prévenir les pénuries et tirer les conditions de vie vers le haut. Mais au de-là, entreprendre de nouvelles choses, c'est produire du surtravail, un travail non-nécessaire pour produire des objets non-nécessaires, des futilités dont nous devons apprendre à nous passer. Et la possession, au de-là de l'utile, n'est plus justifiée. Que les travailleurs possèdent leur outil de travail, cela est utile, cela est légitime. Mais que des étrangers au travail, possèdent des outils de production et le résultat produit de ses outils par des travailleurs, cela n'est pas légitime, cela n'est pas utile. En ce sens, oui, il y aura une restriction de cette liberté factice qui n'est que la liberté d'asservir. Le surtravail qui crée le profit étant l'expression économique de l'exploitation, la liberté d'entreprendre et de posséder les moyens de production d'autrui, c'est la liberté d'exploiter. La société nouvelle à laquelle nous aspirons, rejette l'idée même que l'on puisse autoriser des personnes à librement exploiter, et asservir son prochain. Quand Madame Leclerc dit que la liberté de posséder ce qu'on mérite par un travail acharné disparaîtra, elle ment. La liberté d'obtenir ce qu'on mérite par un travail acharné -ou par l'hérédité comme c'est le cas actuellement, les familles possédantes ne changent pas tellement- sera conservée dans la limite de ce qu'on empiète pas sur la liberté d'autrui. Chaque mérite d'obtenir par sa nature humaine, un logement, de la nourriture, etc. Chacun mérite d'obtenir par son travail, les outils nécessaires à sa réalisation. Mais personne ne mérite de posséder les outils de production destinés à un autre. Tout comme la liberté de pensée s'arrête à la liberté de pensée d'autrui. Sitôt qu'une pensée théorise l'aliénation des hommes et leur interdiction de penser librement, cela ne relève plus de la liberté de pensée mais de la liberté d'asservir intellectuellement et cela, tous les républicains le condamne. Cependant l'hypocrisie aura été de ne jamais condamner la liberté d'asservir matériellement, physiquement autrui. C'est cette notion que je compte dépasser et c'est cela qui fait peur aux réactionnaires.

Il n'y aura pas de régime totalitaire. Encore faudrait-il que Madame Leclerc, définisse un régime totalitaire. Elle dit que c'est un régime dans lequel le pouvoir politique sera scellé, la voie d'Ostaria tracée vers le communisme. Est-ce que le projet référendaire indique ceci ? Non. Il indique que le projet que je devrais vous soumettre ira dans le sens d'une démocratie socialiste, c'est à dire dans laquelle le pouvoir politique viendra du peuple et la voie d'Ostaria sera choisie par le peuple. Ce référendum qui n'entérine, ni ne permet à une réforme constitutionnelle d'aboutir au de-là du mandat limité que je propose. Ce référendum est tout sauf une décision définitive. Si vous votez oui, le destin d'Ostaria ne sera pas figé, il y aura d'autres élections et d'autres référendums. Dans pas longtemps d'ailleurs. Par ailleurs, ce projet s'inscrit dans la continuité républicaine puisqu'il ne change pas la Constitution, nous demeurons dans le régime de la troisième république. Si je reprends désormais, le second orateur du FRO, Pierre Jourdan de son petit nom, il dit que mon objectif est de défendre le prolétariat, je ne le cache pas. L'intérêt du prolétariat c'est de limiter le travail au strict nécessaire distribué à chacun selon ses besoins et de partager l'effort nécessaire entre chacun selon ses compétences. C'est mon rêve et le vôtre, chers camarades. Par ailleurs, il m'accuse de dictature. J'accepte le substantif et le revendique. Cependant je souhaite lui donner son vrai sens. La dictature dans son sens réel, antique, c'est celui d'un mandat limité et restreint par lequel un dictateur applique l'intérêt général. Cette transition que je propose n'est-elle pas l'application de l'intérêt du prolétariat sous le contrôle populaire et technocratique -de la Haute Cour Constitutionnelle et de la Cour Suprême- pour une durée limitée ? On peut tout à faire dire que ce mandat exceptionnel sera la dictature du prolétariat ; mais en aucun cas la tyrannie de Chastain. La tyrannie c'est quand un homme ou un groupe d'hommes gouvernent un pays dans leur intérêt ; j'accepte qu'on me caractérise de dictateur, car ce sera le cas lorsque vous aurez voté le référendum, j'aurais les pleins-pouvoirs législatifs, sous un contrôle constitutionnel strict, pour faire appliquer la volonté et l'intérêt général mais je refuse qu'on me nomme tyran car ce n'est pas le cas. Si vous ne différenciez pas ces deux termes, si vous n'avez pas le sens de la division de ces deux notions, rappelez-vous que l'émergence d'une novlangue et d'un appauvrissement des sens des mots et donc de la pensée est une technique universelle de contrôle des esprits. Il vous émanciper des simplifications hâtives. C'est un conseil, demain ça sera une consigne.

Cependant le discours de Jourdan prépare celui de Duroux et il lance le grand mot. Il dit qu'il n'a pas confiance en moi, ni au Parti Communiste. Ainsi s'il n'aime pas ce référendum et qu'il appelle à voter contre, ce n'est pas parce qu'il est foncièrement mauvais -il n'en lit aucun extrait et rien ne prouve qu'il en est pris connaissance- c'est qu'il désapprouve celui qui l'émet. Comme ces gens-là ont pleuré à chaudes larmes la liberté et la raison dans le gouvernement de Menargues lorsque la ville est devenue un fief communiste. Comme ces gens-là, ont pleuré à chaudes larmes quand l'Union de la Gauche est parvenue à former un gouvernement sous la présidence de de Brétigny. La véritable raison de tous ces affolements n'est pas le risque que le pays encourt réellement par une réforme constitutionnelle de ce genre, mais par la personne qui l'émet. Mais vous êtes habitué désormais à ces levers de boucliers illusoires à ces jets de fumées, de poudres aux yeux et de miroirs aux alouettes. Ces cris pour défendre la république, ce sont les froissements de tigres en carton et de lions de papier. Ils n'ont pas à cœur la République, Ostaria ou votre intérêt, ils ont à cœur de laisser s'exprimer librement leurs penchants anti-communistes. Sinon, comment expliqueriez-vous que ces défenseurs de tout et de rien, n'est rien fait quand ils étaient aux commandes ? Comment expliquez-vous qu'ils ne fassent rien dans toutes les villes et régions qu'ils contrôlent ? Comment expliquez-vous que ces gens-là n'aient jamais agi à l'Assemblée Nationale ? Quand j'étais dans l'opposition, j'étais un législateur, j'écrivais des textes pour défendre l'intérêt des Ostariens, bien évidemment ils étaient rejetés par la majorité du MUR, mais je préparais l'avenir, je proposais, j'essayais. La droite du MUR puis du FRO désormais est résignée à ne plus agir et pour toute action mémorable, nous ne pouvons garder comme bilan des années de la présidence de de Brétigny que la conservation des vieilles lois d'Ostaria. Le bilan de la droite est un bilan au formol ou à la naphtaline. Ils enragent de n'avoir su faire comme nous, des dizaines de projets de loi, de n'avoir su construire et structurer une opposition méthodique et source de contrargumentaire. Ils pestent d'avoir perdu leur siège et veulent à tout prix empêcher leurs adversaires de réussir là où ils ont échoué : à améliorer la condition de vie de tous les ostariens.
Le bilan de la droite, ce fut l'inégalité, le bilan de la gauche aura été une plus grande égalité entre les hommes par les lois Constant. Mais nous constatons que la législation gouvernementale devient de plus en plus complexe et ce depuis la majorité de droite. Comme je ne crois pas que celui soit due à la particulière médiocrité de nos premiers Ministres, je pense qu'il s'agit d'un problème plus profond et j'ai voulu y répondre. Quand aucune majorité n'arrive à faire correctement et pleinement son travail, c'est que le problème vient d'ailleurs, et je pense qu'il vient de la Constitution que j'entends réformer. Ces gens-là, ces Jourdan et ces Duroux qui eux-mêmes ont connu ces difficultés et ne sont parvenus à légiférer à quelque échelle que ce soit, sont les premières victimes de l'inefficacité constitutionnelle ; mais ce sont les premiers à refuser qu'on corrige les erreurs ! Trouvez l'erreur !

Ils refusent surtout que ce soit moi qui le fasse et non eux. Ils n'ont jamais eu l'idée de le faire et ça les embête bien. Hier encore, ils avaient un bilan exécrable et aujourd'hui, ils crient vive cette république qui fait tout pour le mieux. Mais dans ce système constitutionnel, tout n'était pas pour le mieux même sous leurs mandats. Je reconnais pareillement que tout n'est pas allé pour le mieux sous mon mandat, mais la différence c'est que j'essaie de corriger les choses. Voilà ce qui les emmène à défendre le "non" alors que seul le "oui" pourra redonner à la nation sa vigueur législative et sa capacité à prendre en main son destin. Par ailleurs, vous n'aurez pas oublié que ce sont eux aussi qui défendez que Menargues serait le laboratoire de sanguinaires carmélistes, que les budgets seraient chaotiques, dispendieux et endettant pour la ville qui ne s'en remettrait peut-être jamais, alors que Menargues est la ville de l'innovation, du projet, de la vie agréable et que jamais elle n'a dépensé un centime qu'elle ne possédait pas. Ce sont ces mêmes gens qui ont pourfendu nos projets de codes du travail, social ou de l'agriculture, alors que ce sont ces trois codes qui ont permis à la condition salariale ostarienne de s'améliorer, aux nécessiteux de vivre mieux, aux agriculteurs de vivre de leur travail alors que ce n'était pas le cas auparavant. Chaque fois qu'ils sont opposés à un de nos projets, chaque fois ce projet apporte de l'égalité, de la liberté et de la démocratie aux gens. Car oui, nous apportons plus d'égalité dans la condition mais cela a des répercussions. Sur la liberté et la démocratie parce que quand vous êtes agriculteurs et que vous passez la moitié de votre temps aux champs, l'autre à économiser sur tout pour ne pas trouer vos comptes qui sonnent creux, et qu'en plus vous devez trouver du temps pour manifester pour obtenir un revenu qui vous permette au moins de vivre sans endettement, quelle liberté avez-vous ? Quelle démocratie peut se créer à partir de citoyens qui n'ont pas le temps de s'instruire ? de réfléchir ? Si vous avez voulu les communistes au pouvoir et si vous voulez voter "oui" au référendum, c'est parce que vous savez que les matérialistes dialectiques que nous sommes, vous permettent de vivre mieux, d'avoir plus de libertés dans vos activités, d'avoir plus de temps pour réfléchir, vous instruire, vous divertir. Parce que vous savez qu'un gouvernement communiste signifie la rupture avec le productivisme tout azimut et le début de l'ère de l'aisance et du bien-être.

Mes chers compatriotes et camarades,
Vive la République !

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