Restaurant Deliciosta

[Emmanuel Silver]

Emmanuel Silver donna rendez-vous à Laëtitia Laurens, Hector Johnson et James Wenceslas au sein de ce mythique restaurant connu dans le monde entier ; qui se trouvait à proximité de l’assemblée nationale. Emmanuel privatisa une salle spéciale.

[Hector Johnson]

Hector Johnson arriva accompagné avec un air amusé des résultats présidentielles. Il salua Emmanuel et prit place.

Salut Manu, bon j’espère que vous êtes prêt parce qu’il y a moyen de faire quelques choses pas d’exceptionnel mais suffisant pour la suite.

[James Wenceslas]

James arriva un peu en retard

bonsoir les amis, je ne vais pas rester longtemps. Donc, je tiens à vous donner toute de suite ma position comme demandé sur le groupe de discussion.
Là actuellement, notre mouvement n’aura pas la capacité de remporter un maximum de villes et de régions. Au niveau des législatives, ce sera pareil. mais… mais au vue de la composition actuelle des partis politiques, il sera possible de faire bonne figure pour notre retour. Disons, clairement la vérité, les gens se tourneront vers le centre si le mouvement fait une bonne campagne. De la gauche à la droite, les voix seront dispersées car ils sont trop nombreux au départ. Alors qu’au centre, il n’y a que nous.
Donc, si le mouvement décide d’y aller, ce ne sera pas pour faire de la figuration. Notre objectif, ce ne sont pas ces élections de toutes les façons entre nous. Donc, faisons tous pour avoir un maximum d’élus.
Voilà ce que j’avais à dire.. j’ai soif moi ! Pas vous ?

[Elsa Altmann]

Hors-sujet

EL : Cette scène se déroule le 25 octobre 218 à 21 heures.

Invitée pour l'occasion à passer la soirée du 25 octobre en charmante compagnie, la Première Ministre avait quitté plus tôt qu'à l'accoutumée les vertes allées de l'Hôtel d'Allias pour s'engouffrer dans l'un des taxis noirs qui ballotaient les gens d'importance d'un bout à l'autre de la capitale. À l'aube de l'entrée en fonction de son troisième gouvernement, Elsa Altmann savourait la relative liberté que lui laissait l'intermède entre les tractations politiques nécessaires pour sortir de l'impasse institutionnelle qui paralysait depuis une semaine le pays, et le démarrage tambour battant des travaux gouvernementaux qui s'annonçaient comme à chaque mandature depuis la chute de l'hyperprésidentialisme Edouardien chronophrages et nombreux.

C'est donc vers 21 heures tapantes que le taxi déposa la Première Ministre devant l'entrée du restaurant. Habitués à recevoir des personnalités d'importance, le serveur impeccablement vêtu et à la moustache finement taillée qui faisait ce soir là l'accueil des clients s'empressa de saluer selon les convenances son ancienne/nouvelle cheffe du gouvernement. Cette dernière, vêtue d'une impeccable robe noire et d'un blaser sombre, se laissa guider jusqu'à la table réservée par le chef de file de l'Alternative, curieuse du tournant que prendrait la discussion.

[Marius Delamare]

Hors-sujet

EL : Cette scène se déroule le 25 octobre 218 à 21 heures.

Assis à une table élégante du Restaurant Deliciosta, Marius Delamare se sentait légèrement stressé. Il avait consciencieusement choisi cet endroit pour son dîner avec Elsa Altmann, souhaitant créer une atmosphère agréable pour l'occasion. Vêtu d'un costume impeccable, il avait pris soin de chaque détail, de la cravate assortie à ses chaussures au pliage soigné de sa serviette en tissu. Arrivé en avance afin de repérer les lieux, il finit par s'installer à la table vers 20h55. L'attente lui paraissait interminable, mais le stress était submergé par l'excitation à l'idée de passer du temps en compagnie de la Première Ministre. Alors qu'il scrutait l'entrée du restaurant, ses yeux s'illuminèrent à la vue de cette femme qui approchait au loin.

Marius ne pouvait s'empêcher de remarquer la grâce et l'élégance d'Elsa Altmann à chaque pas qu'elle faisait. Il se sentit submergé par un mélange d'admiration et d'appréhension en la voyant s'approcher de la table. Ce dîner promettait d'être un moment mémorable, où les enjeux politiques céderaient la place à une conversation personnelle. Marius Delamare se leva, les battements de son cœur s'accélérant légèrement à l'approche d'Elsa Altmann. Il prit une profonde inspiration pour apaiser ses nerfs, puis fit un sourire courtois et sincère à la Première Ministre.

"Madame la Première Ministre, je suis ravi de vous voir ce soir, vous êtes très élégante. Je vous remercie d'avoir accepté mon invitation", déclara-t-il avec une élégance feinte.

Marius Delamare remercia le serveur d'un signe de tête et assista la Première Ministre à prendre place avec prévenance. Une fois qu'ils étaient confortablement installés, Marius Delamare engagea la conversation avec prudence, cherchant à établir une ambiance détendue malgré l'importance de l'occasion.

"Je dois dire que ce restaurant a une excellente réputation, et j'espère que la soirée sera à la hauteur de nos attentes. Comment se sont passées vos journées ces derniers temps, Madame la Première Ministre ?"

[Elsa Altmann]

La Première Ministre balaya du regard les tables en suivant le serveur, et son visage s'éclaira quand elle vit enfin son hôte d'un soir assis à une des tables élégantes du restaurant. Elle se laissa donc guider d'un pas léger jusqu'à ladite table, en profitant pour réajuster d'une main furtive derrière ses épaules quelques cheveux s'étant échappés de la tentative d'ordre qu'elle avait tenté de leur imposer en se préparant.

Le regard d'Elsa pétillait d'une certaine curiosité teintée elle-aussi d'appréhension, elle qui laissait rarement tomber le masque de la sphère publique pour rencontrer des personnalités qu'elle côtoyait chaque jour sans rien connaître de leur vie privée. Elle était donc intriguée mais aussi un peu nerveuse quand à l'invitation du président de l'Alternative, un homme qu'elle admirait pour ses manières et son intelligence, tout en redoutant ses saillies piquantes à l'Assemblée. Elle tenta donc de répondre à ses manières courtoises par une voix qu'elle voulue aussi naturelle et classe que possible, malgré un léger bafouillement sur le début:

"Monsieur le député, c'est un plaisir partagé de vous rencontrer et de saluer votre élégance. Permettez donc moi aussi de vous remercier de votre invitation !"

La Première Ministre écosocialiste remercia ensuite le serveur qui l'avait accompagnée à bon port, puis s'assit donc sur le siège indiqué, sans savoir en quelles eaux mouvantes elle mettait ici les pieds. Elle se tourna ensuite vers son interlocuteur, cherchant à dissimuler sa nervosité dans un prolongement opportun du cadre détendu qu'elle cherchait à établir:

"Et bien le cadre de ce restaurant me semble charmant, et je pense que nos deux figures viendront relever un peu le niveau des personnalités politiques ayant coutume de le fréquenter ! Il me semble en effet que se réunissaient ici les ténors des Engagés à une époque !
Ma journée fut elle... assez riche en évènement à vrai dire, mais un peu barbante: chaque ministre doit prendre possession de son bureau, nommer ses collaborateurs, régler toute la paperasse... Et chacun a ses propres demandes, une machine à café dernier cri pour l'un, deux attachés presse au lieu d'un seul pour l'autre, enfin bon, la routine d'une gestion d'équipe. Et la votre, Monsieur le député ?

[Marius Delamare]

Écoutant avec attention et un léger sourire qui commençait à se former sur son visage, Marius Delamare hocha la tête avec compréhension.

"Oui, Madame la Première Ministre, je comprends parfaitement. La politique est un monde exigeant, alors la charge de leadership dans un gouvernement d'union n'est pas à prendre à la légère. Mais je vous en prie, appelez moi Marius."

Une fois qu'Elsa Altmann finit par poser un question, un bref silence intervenu durant lequel Marius Delamare pu admirer Elsa Altmann, Marius Delamare finit par se ressaisir et réponda à la question de cette dernière.

"Oui, excusez-moi. Je partage tout comme vous cette bonne fatigue que nous procure la vie politique Madame la Première Ministre. Moi aussi, une journée assez riche. Les nombreuses réunions avec mes équipes, le travail avec mes collègues à l'Assemblée Nationale pour préparer nos propositions de lois et puis ma préparation personnelle à la Vice-Présidence de l'Assemblée Nationale. On a dû vous informer que j'ai fait parvenir un courrier à Michelle Laforge concernant une erreur de procédure dans l'élection de Sabrina Lambert. Et bien, en ce sens, vous devez imaginer que je me porte évidement candidat pour ma succession à ce rôle.
Mais tout de même, je dois vous avouer que ce dîner est un agréable intermède dans cette routine politique. Peut-être pourrions-nous passer demander la carte pour commander ?"

Un serveur élégamment vêtu approcha, prêt à les assister. La soirée se poursuivit dans une atmosphère de convivialité, laissant les enjeux politiques de côté pour laisser place à une rencontre plus personnelle.

[Elsa Altmann]

La Première Ministre profita de la tirade de son interlocuteur pour étudier avec curiosité et une pointe d’admiration les détails du visage de son interlocuteur et de son élégante tenue. Néanmoins, Elsa Altmann ne perdait rien des paroles de son interlocuteur, elle qui cultivait depuis son jeune âge la capacité d’observer et de déduire sans perdre une miette de ce qu’il se passait autour d’elle.

La voix d’Elsa fut donc plus sereine quand elle répondit au président de l’Alternative suite à ses paroles.

"J’ai en effet été mise au courant par une Michelle Laforge passablement amusée par l’affolement qu’a créé votre requête au sein des services de l’Assemblée: nos pauvres maîtres des requêtes ne savaient plus ou donner de la tête ! Mais je suis persuadée que vous serez élu à la vive présidence de l’Assemblée, et j’aurais plaisir à vous voir à l’œuvre, Marius ! D’ailleurs, si nous abandonnons les formalités pour une conversation plus franche, je vous en prie, plus de « Madame la Première Ministre », ou de « Madame Altmann » que j’entends à longueur journée. Appelez moi Elsa, c’est un nom plus court et plus rare, mais je l’aime tout autant !

Elsa replaça ensuite une mèche rebelle derrière son oreille et jeta un œil à la carte, suivant l’indication informelle de son interlocuteur qu’elle avait auparavant approuvé d’un franc hochement de tête. Elle se tourna vers le serveur qui restait autour de cette table de haute dignité, sans doute à la recherche d’un pourboire financier plus que républicain, et lança avec entrain:

"Je pense me lancer dans la salade de chèvre chaud en entrée, et dans le poisson du jour pour le plat. Le poisson de Lunont ne vaut pas celui d’Irosque, mais j’ai du m’y faire depuis que j’ai quitté Cavour il y a plus de quinze ans !

Une fois que Marius eut pris sa commande, similaire ou différente à celle de la première ministre, cette dernière croisa ses mains sur la table et y laissa reposer son menton avant de reprendre.

"Mais vous me semblez bien curieux, Marius, d’échanger au delà de la politique ! Je vous en prie, profitez de m’avoir en face de vous: que voulez vous savoir, au delà de la femme politique que je peux être dans la vie publique ?

[Marius Delamare]

Marius acquiesça avec un sourire alors qu'Elsa Altmann choisissait du poisson pour le dîner, et il en fit de même. Les plats étaient choisis, mais la conversation était loin d'être épuisée.

Marius prit une gorgée de vin tout en réfléchissant à sa réponse. Finalement, il posa une question avec un sourire curieux.

"Elsa, au-delà de votre rôle de femme politique, je suis curieux de connaître vos passions et vos intérêts personnels. Y a-t-il un endroit dans le monde que vous rêvez de visiter, ou une passion que vous n'avez peut-être pas encore eu l'occasion de poursuivre ?"

[Elsa Altmann]

Elsa Altmann parut songeuse à la question de son interlocuteur. Elle prit à son tour une légère gorgée de vin, savourant l'arôme d'Aupagne délicatement choisi par les serveurs du restaurant, puis répondit d'une voix enjouée dans laquelle perçait un soupçon d'hésitation ou de réflexion, montrant que la Première Ministre continuait à élaborer sa réponse en même temps qu'elle ne parlait.

"C'est une large question Marius ! Ma foi, j'ai longtemps été une passionnée de football, même si je ne fréquente plus les terrains où les stades depuis bien des années. Je trouve assez survoltante l'atmosphère qui se dégage de ces grands rassemblements, et l'aspect aérien du ballon rond, même si cette passion adolescente s'érode avec l'âge de raison. Sinon je pense avoir des intérêts assez banals, vous savez: les romans policiers, la lecture, la musique: tout ce qui peux me sortir la tête de la politique et des affaires d'États après une longue journée. En ce moment je dois admettre mon intérêt pour la géologie, une science que je n'ai jamais étudié auparavant ! Mais bon, ce sont des choses assez vagues je le crains.

Elsa jeta un coup d'oeil aux personnes environnantes, bercée par le chuchotement constant des dizaines de conversations qui s'entrechoquaient, se partageaient tout en s'ignorant au sein du restaurant. Elle reprit finalement après quelques second de silence pour achever sa tirade.

"Pour répondre à votre seconde question, le monde est vaste, et je n'ai eu le privilège de ne visiter qu'une fraction de la Phoécie durant mes années de mandat. On m'a au demeurant dit le plus grand bien du Saphyr et de la Nouvelle-Alécie, je pense donc que mon choix se porterait sur l'une de ces deux destinations lointaines s'il était réellement libre. Et vous, Marius ? Au-delà de la politique, vous qui êtes un esprit de l'Université, qu'est ce qui fait vibrer votre intérêt, au-delà du libéralisme et des affaires d'États ?