Café de l'Humanité

[Ernest Vabre-Nicolo]

Je comprend bien et c'est une très bonne idée d'avoir proposer de nous rencontrer. Je dois avouer que c'est en effet un SMS qui peut surprendre...
Vous dites que vous vous êtes passionné de comptabilité, vous savez j'ai un poste de comptable qui peut vous être donné ! dit il sous le ton de la blague mais aussi pour tendre une perche.

Plus sérieusement, je n'ai pas envoyé ce SMS en vitesse. C'est une décision longtemps réfléchie. Je me suis beaucoup questionné surtout par rapport à vous en me disant que vous êtes forcement attachée à ce parti et que ce devrait être une décision très difficile. Mais au fur et à mesure des agissements du MC, avec lesquels vous n'êtes visiblement pas en phase, je ne pouvais plus me retenir de vous contacter.
La porte est donc grande ouverte pour vous et ceux qui vous suivrons. Vous connaissez LNC et notre capacité de consensus, notre but de consensus. Nous avons de multiples personnalités et idéologies qui se rejoigne dans notre parti ce qui en fait sa beauté. Je sais aussi que vous êtes attentif au consensus et à la responsabilité des élus. Je sais aussi que les décisions prisent en ce moment du coté de MC et leurs agissements ne vous conviennent pas.
Votre expérience serait un trésor pour notre parti... et pour notre trésor si vous en devenez notre trésorière, et si la question financière vous intéresse à ce point et que vous y êtes fortement cultivé, vous pourriez être responsable du pôle finances du parti.

[Caroline Jouvet]

Oh oui, je comprends bien (elle regarde son téléphone). Et... euh... Oh ! Pardonnez-moi, mais je me suis permis d'inviter quelqu'un d'autre pour nous rejoindre.

Caroline Jouvet sortit un enregistreur qu'elle avait glissé sur une poche de son manteau.

[Claire Laugier]

Claire traversa le café d'un pas déterminé. Une fois arrivée à la table d'Ernest et Caroline, elle marqua une pause. Elle sourit à Caroline.

Bonsoir Caroline.

Claire se tourne vers Ernest Vabre-Nicole et le regarde droit dans les yeux.

Bonsoir Ernest, je sais que vous ne serez pas dérangé par ma présence.

Claire pris une chaise libre sur une table alentour et s'assit entre Ernest et Caroline.

Je vois que vous êtes en pleine conversation. Ernest, je dois avoir été impressionnée par ton courage quand Caroline m'a montré le message que tu lui avais envoyé.
Je ne pouvais pas croire qu'un membre si attaché à notre majorité et à son unité pouvait se rabaisser à la pratique du débauchage.
Caroline est vice-présidente de notre famille politique. Ce parti nous l'avons bâti toutes les deux, il n'est pas le fruit d'une scission mais d'une fusion.
J'apprécie assez Caroline pour savoir que nos désaccords ne seront jamais le carburant de divisions.

Claire regarda à nouveau Ernest dans les yeux et lui sourit. Elle se leva.

La fourberie n'est le jeu que des petites âmes.

[Ernest Vabre-Nicolo]

Claire, je ne vous permet pas de vous asseoir a ma table. Vous êtes d'un ridicule Claire, comme a l'Assemblée. Vous êtes le poison de notre majorité et vous tentez de tout détruire.

Ceci n'est pas un débauchage, mais je voulais mettre les choses au clair avec Caroline Jouvet. Nous sommes une même majorité, il s'agissais juste de changer de coté au sein de cette majorité.
Ceux qui sont fourbes ici, ce n'est pas moi, mais ce sont vous qui utiliser des méthodes d'enregistrement ou je ne sais quoi. Vous savez madame Jouvet que je pourrait porter plainte pour m'avoir enregistré a mon insu ? Quelles sont ces méthodes que vous utilisées ? À quoi jouez vous au juste dans cette majorité ?

[Caroline Jouvet]

Mais enfin Monsieur Vabre-Nicolo, je suis abasourdi que vous osiez m'accuser de quoique ce soit. C'est tout de même vous qui étiez là pour essayer de me recruter dans votre parti avec un poste à la clé.
Si j'ai voté différemment avec Claire, ce n'est pas parce que je suis contre sa politique ou ses idées ; nous nous étions mis d'accord, par respect pour les électeurs que je représente et pour mes convictions, que je ne pourrais pas voter son texte.

Dans cette histoire, vous m'avez prise pour Charles Endros ? Honnêtement, moi qui ait participé avec Claire à la constitution de Maison Commune, moi qui me suis retirée de la direction de l'UDSR, moi qui ait adressé mon regret de voir certains UDSR aller dans des partis plus à gauche, comment aurais-je pu vouloir quitter ma formation politique ?

Ici, je pense que c'est vous l'opportuniste politique en toute sa splendeur.
Soyez rassuré, je ne suis pas comme vous. Je n'irais pas nécessairement dénoncer mes propres alliés pour une affaire comme celle-ci d'une bassesse politique. Je pense ici avoir un minimum d'honneur et de respect pour ne pas le faire.
Bien, je pense ne plus rien avoir à dire avec Claire. Au revoir Monsieur Vabre-Nicolo.

Claire Laugier, ne souhaitant pas intervenir pour répondre aux remarques d'Ernest Vabre-Nicolo, partit devant. Aussitôt qu'elle eu fini de répondre au Président de l'Assemblée Nationale, Caroline Jouvet se leva et suivit ainsi Claire Laugier, sans jamais se retourner et sans même prendre le temps d'écouter la moindre réponse d'Ernest Vabre-Nicolo.
Elles en étaient certaines, LNC sera dans la campagne le parti le plus problématique, car n'hésitant pas à fragiliser toute relation au sein de la majorité pour le bien de son propre parti.

[Ernest Vabre-Nicolo]

EVN resta digne et sourit aux yeux femmes. Une fois qu'elle avaient quittée le restaurant, Ernest Vabre Nicolo, jeta sa serviette sur la table dans un élan de rage et de grincement de dents.