Place du Docteur Vian

[État d'Ostaria]

Place du Docteur Vian
Place située dans le centre-ville de Lunont, nommée en l’honneur du docteur Henri Vian qui a fondé le premier hôpital du quartier en 86.

[Lola Bertillon]

(EL : 210)

Au lendemain de sa première réunion publique dans un petit théâtre du nord de la capitale, Lola Bertillon et son équipe organisaient un rassemblement en soirée sur cette place du centre-ville pour y échanger publiquement avec des citoyens sur des problématiques importants dans leur quotidien. Évidemment, il semblait clair que Lola Bertillon ne serait probablement pas élue ni à l’Assemblée Nationale, ni au conseil régional et encore moins au conseil municipal. Mais elle voulait poursuivre le travail d’ancrage de sa formation politique pour les échéances futures. Une bonne centaine de personnes s’étaient rassemblées sur la place du docteur Vian quand la candidate arriva sous les applaudissements de la foule. Micro à la main, elle commença sa petite déclaration introductive.

Bonsoir à tous et un grand merci à vous de vous être déplacés ce soir.

Je crois très important de mener campagne en étant en permanence dans le dialogue avec nos concitoyens. Il s’agit ici véritablement d’être au plus proche des ressentis et des attentes de nos compatriotes. Je ne veux pas mener une campagne pour réciter des discours et dire ce que je sais que vous avez envie d’entendre. Je veux réellement pouvoir répondre à vos questions afin d’évoquer les problématiques qui vous concernent et vous intéressent. Nous ne devons pas considérer comme acquise la confiance des ostariens dans le personnel politique ostarien. Certes, la réforme du mode de scrutin va permettre d’avoir une Assemblée plus représentative et donc de diminuer la défiance. Mais il est important d’avoir des élus connectés au réel et aux habitants de leur territoire. Alors je crois qu’il est important de faire ce genre de réunions publiques où l’on écoute véritablement les doléances, les espoirs et les colères des électeurs.

Mais avant de vous donner la parole pour répondre à vos questions, j’aimerais réagir un peu à chaud à l’une des questions qui marque clairement l’actualité de cette campagne. Nous avons appris ce matin que le groupe Bricadel, que nous connaissons presque tous pour nombre de ses activités, aurait dissimulé au moins 5 milliards d’O$tas aux autorités fiscales. Je ne veux pas ici parler spécifiquement de ce groupe qui a le droit à la présomption d’innocence comme tout justiciable. Mais le fait est que ce genre de cas est possible. Il est donc possible dans un pays aussi développé et important que le notre d’avoir une fraude d’une ampleur de plusieurs milliards. J’aimerais que nous nous rappelions tous de ces nombreuses fois où des responsables politiques se sont plaints de ne pas avoir les moyens financiers de porter des mesures bénéfiques. L’absence de moyens est d’abord la conséquence d’une absence de vraie volonté politique de combattre la fraude fiscale qui coûte très cher aux contribuables ostariens, et particulièrement à celles et ceux qui travaillent dur et paient leurs impôts honnêtement.

Et nous n’avons pas le droit d’être surpris de savoir que de grandes entreprises fraudent ainsi. Ce sont souvent les même que celles qui mettent notre environnement en péril en ne respectant pas les normes écologiques ou en délocalisant des productions dans des pays n’ayant pas ces normes. Ceux qui font tout pour maximiser leurs profits sur le dos de l’environnement ont toutes les bonnes raisons du monde d’essayer de faire de même sur le dos des honnêtes contribuables. Il est donc temps d’avoir enfin de la volonté politique pour lutter contre la fraude fiscale, et particulièrement de travailler beaucoup plus étroitement avec les autres pays de l’Union Phoécienne et plus largement avec nos partenaires internationaux pour être plus efficaces dans le partage des échanges d’information. Et au niveau intérieur, nous devons nous doter de moyens d’investigation bien plus importants pour ramener ces milliards qui nous reviennent de droit.

Bien, maintenant, je vous écoute !

La candidate fut applaudie une nouvelle fois par la foule avant que plusieurs des participants ne puissent poser des questions auxquelles répondit la candidate. Après de longs échanges, la candidate remercia l’ensemble des participants et alla serrer quelques mains dans le public.