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Dépêches - Articles - Constitution - Journal Officiel - Commission Électorale

Parc des Sauterelles

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mar. 12 juil. 2022 22:00

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George Edouard
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Parti politique

mer. 13 juil. 2022 01:38

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MEETING SUR LA SECURITE
12 Juillet 203


Pour son nouveau meeting dans la 11e circonscription de Lunont, George Edouard était à la fois plus déterminé et agacé que d’habitude. D’un côté, les nouvelles étaient très bonnes ; après les résultats des sondages et une nouvelle projection de sièges, l’Union des Gauches pouvait obtenir la majorité absolue. Et puis, il était en tête face à un ancien Premier Ministre avec près de 10% d’écart !

Mais il le savait aussi, les bonnes nouvelles sont parfois éphémères, et tout relâchement est instantanément puni dans les urnes. Heureusement, la droite, tentant de réagir par des meetings, des rassemblements et des chirps, n’avait pas brillé par son talent ! Aucun fond, aucune idée nouvelle et tout dans l’outrance. George Edouard le savait, cette crédibilité était paradoxalement dans le camp de la gauche, qui avait parfois pêché sur cet aspect.

Le Programme Commun était réussi et fourni, permettant au candidat à la Primature de pouvoir solidement répondre aux attaques, tout en ayant du contenu à aborder en meeting. Dans les propos de l’Alternative et LR-FRO, il ressentait la peur ; le Premier Ministre dont le bilan était certainement l’un des pires de ces dernières décennies tentait de diaboliser une gauche – qui par ailleurs, ne comptait pas se laisser marginaliser -. George Edouard était un écosocialiste réformiste, et il comptait le faire savoir : le sujet de son meeting justement, attraie à un sujet souvent délaissé et attribué à la droite : La Sécurité !

George Edouard eut de la chance, car la droite dans son meeting du jour, venait de maladroitement s’exprimer sur le sujet. Maladroitement, ou plutôt sans fond ! Peu le pensaient, mais il était pourtant tout à fait possible de réfléchir la sécurité à gauche, sans renoncer à lutter contre les crimes et délits. Néanmoins, la gauche pouvait penser long terme, mettre fin aux causes pour que les conséquences n’aient pas lieu ; en mettant fin à la misère et en renouant le lien social, les vols et autres haines n’étaient plus nécessaires.

Ainsi et pour montrer qu’il n’avait – à contrario de ses opposants – aucune paranoïa contre personne, le candidat écosocialiste avait choisi Parc des Sauterelles, un lieu en extérieur, absolument magnifique et permettant d’accueillir une foule importante. Et cette foule, justement, était venue en grand nombre : regonflée à bloc par les invectives qu’ils subissaient ces dernières heures, même les militants les plus timides s’étaient déplacés pour l’occasion.

C’est donc dans une atmosphère dantesque et avec un public à la fois plein et revigoré que George Edouard pouvait s’avancer sur le pupitre, en lançant la traditionnelle musique de campagne et en faisant scander son nom, applaudir l’affichage du Programme Commun et agiter les drapeaux de l’Union des Gauches. Après quelques instants de cette liesse populaire, le candidat à la Primature débuta donc.


Mes amis, mes camarades, mes concitoyens

Merci pour votre formidable accueil !

Ces dernières heures, je le sais, ont pu être difficiles pour bon nombre d’entre-vous. Oui, la droite se livre désormais à une stratégie de la diabolisation, de la violence verbale à la fois sur les réseaux sociaux et en meetings, mais cela doit être vu comme un signe fort de notre domination : ils sont pris de peur, et ne savent plus comment réagir !

En attisant les vieilles angoisses révolutionnaires, certains croient que cela leur suffira à attirer les voix des plus conservateurs, des modérés qui n’ont pas encore choisi leur camp. Pourtant, je crois que le peuple n’est pas bête, et a envie d’un affrontement de projets ; aujourd’hui, seule la gauche en propose un de concret. Et ce programme, je n’ai aucune honte à le dire : il est véritablement bon ! Pour preuve, personne n’a encore su réfuter nos mesures, préférant les injures – flirtant parfois avec les appels à la haine et les propos discriminatoires -. Mais la droite n’a plus peur de rien, puisqu’elle a décidé de devenir « la droite la plus bête du monde » !

Ce faisant pourtant, ce sont les véritables ennemis de la République, les politiciens de l’extrême-droite, qui progressent. Ah pour crier à la révolution d’une gauche réformiste il y a du monde, mais personne ne s’inquiète qui propose ouvertement de revenir sur nos libertés fondamentales, d’expulser les étrangers, d’attaquer la République en son sein ! Honte à vous, partis de droite, pour avoir perdu votre boussole et préféré attaquer notre camp, pour votre seul intérêt électoral. J’aimerais dire que ces partis le paieront lorsque l’extrême droite siphonnera leurs voix et les marginalisera, mais c’est en réalité les citoyens et la République qui auront perdu : aux portes du pouvoir, nous aurons la fin de l’Etat de Droit.

Après de telles paroles, le public – évidemment presque exclusivement acquis à la cause de l’Union des Gauches – hue copieusement la droite, scande « Non à l’extrême droite, oui à la Liberté ! » ou encore « Droite Complice, Démocratie menacée ! ». Derrière ce type de messages, George Edouard pouvait ressentir une véritable peur chez les militants, qui tout en n’aimant pas les mandats de l’Alternative ou de la droite « républicaine », mettaient un point d’honneur à toujours séparer droite et extrême droite. Pour preuve, ce terme était exclusivement réservé au Parti Populaire ! Par ailleurs, le candidat s’interrogea sur les motivations de LR-FRO, eux qui voyaient Saez être sévèrement talonné par Zimmerman. La République d’Ostaria pourrait voir un premier député du Parti Populaire être élu, le tout face à un candidat emblématique de la droite ! Un peu interloqué mais déterminé à convaincre autrement que par l’invective, George Edouard reprit son meeting.

Bien, j’ai dit qu’à contrario d’eux, nous avions du fond à proposer : alors, entrons dans le fond sujet ! Ce sujet tient une place particulière pour moi, car il a trop longtemps été abandonné par nous, croyant que cela pourrait faire monter les réactionnaires. Pourtant, c’est en nous en emparant que nous pouvons proposez une alternative, développer en profondeur un modèle alternatif !! Cette thématique que je vais aborder avec vous, c’est la Sécurité.

Etonnés par le choix du sujet du candidat Edouard, certains visages laissaient apparaitre une surprise à mi-chemin entre de l’intérêt et de l’inquiétude.

Je le sais, certains sont surpris par ce choix, mais vous comprendrez les raisons de ce choix à la fin du meeting ! Avant de vous présenter les mesures que l’Union des Gauches prendra sur le sujet une fois au pouvoir, j’aimerais diffuser le témoignage douloureux de la famille de Lucas Sakho. Cette affaire, vous ne la connaissez probablement ; laissez-moi donc vous l’expliquer.

Lucas Sakho était un jeune homme de 21 ans, fils de réfugiés et vivant dans les quartiers dits « sensibles du pays » ; malgré un parcours scolaire assez chaotique et des tensions familiales avec son père, il réussit à intégrer l’université et après deux années à se développer un cercle social, des amis et des connaissances, il entrait en troisième année de licence de Sociologie.

Homme au grand cœur, Lucas était intégré dans les réseaux associatifs de son quartier, se battait pour que les plus précaires ne tombent pas dans la délinquance et avait compris par son histoire les concepts de déterminisme social et d’inégalités de naissance. Lucas était né dans une famille modeste et étrangère, dans un quartier délaissé par l’Etat et était noir ; très régulièrement dans son adolescence, ce dernier a du faire face au racisme, que ce soit pour ses premiers stages, ses professeurs ou avec les forces de l’ordre. Lucas n’était pas de nature haineuse ou violente, il était au contraire d’un naturel très doux et empathique ; malheureusement, notre société où les discriminations grandissent a décidé de lui accorder un terrible sort.

Un soir, après une longue journée d’études, Lucas prenait la direction de chez lui, à pied. Sur le chemin, quelques policiers lui barrèrent la route ; d’un ton inutilement agressif, ceux-ci décidèrent de vérifier ses papiers d’identité. Un peu agâcé à par cette demande vindicative, il s’effectua toutefois ; après une vérification fructueuse, un des agents s’exclama « vos papiers sont en règle, étonnants pour un Noir de votre espèce ! »

Blessé et scandalisé par cette remarque, Lucas réagit en demandant des excuses, en exhortant les autres policiers présents de réagir face à un tel comportement. Quelle fut donc la réaction de ces derniers ? Relevant un simple « Ce n’est un raciste ! », ces derniers considérèrent cette phrase comme une insulte à agent, et le plaquèrent contre un mur. D’un geste brusque et violent, un craquement se finit entendre ; leur demandant de le lâcher et criant de douleur, ceux-ci n’en firent rien et, quelques instants plus tard, celui-ci perdit connaissance.

Malheureusement, son destin était scellé : la vie du jeune Lucas s’arrêta ce jour, face à des policiers racistes et coupables d’un véritable homicide. Ce drame est un drame pour l’institution policière, mais pas que ; c’est avant tout un drame humain ! Le plus grave cependant, arriva peut-être dans la réaction des organismes de contrôle des forces de l’ordre ; couvrant ce crime et en considérant qu’une simple photo n’était pas une preuve suffisante, ces policiers ne furent que mutés, avant finalement d’être suspendus pour donner suite au tollé médiatique que cette décision provoqua. Voilà le scénario d’un drame pas si unique que ça, et mettant en lumière la quasi-intégralité des défaillances de notre police !! L’organisme d’Inspection, lui, n’eut jamais de conséquences pour leur choix scandaleux de la simple mutation d’agents racistes.

Alors que par ailleurs, les conséquences pour la famille furent dramatiques ; brouillé avec son père avant sa mort, celui-ci – quelques mois après le drame – se suicida en rentrant de son travail. Ne reste donc plus qu’une sœur et une mère, endeuillées par les morts d’un enfant, d’un frère, d’un père. Les policiers à l’origine de cet homicide – car oui, c’est un homicide – doivent être pénalement punis, et envoyés en prison !


Après ce terrible témoignage, la foule présente semblait complètement bouleversée, elle-même meurtrie et dans une colère noire face une administration policière incapable et criminelle. Cet évènement, c’était l’allégorie de l’injustice et de la complaisance avec les pires actes racistes ! De même, ces derniers ne comprenaient pas comment la République d’Ostaria en était arrivée à embaucher parmi ces fonctionnaires de tels monstres. Certains spectateurs étaient auparavant des abstentionnistes ; désormais ils le savaient, ils iraient voter pour que la société change enfin, et que de telles horreurs ne puissent se reproduire.


Je vous l’ai dit, ce drame est révélateur des dérives que nous pouvons observer par rapport à la police, qui est à l’origine d’une terrible défiance et tire ses racines dans un ensemble de défaillances, à la fois sociétales, éducatives et logistiques. Vous vous en doutez, je ne suis pas venu ici sans propositions pour mettre fin à cela, pour retrouver une police au service de la République !

Désormais, je vais vous présenter trois mesures qui – je le crois -, peuvent durablement refonder un Contrat Social entre citoyens et leurs « gardiens ».

Tout d’abord et afin de mettre fin au niveau parfois ridicule des policiers acceptés aux concours, la formation des personnels policiers doit être intégralement revue, avec des points de passage tous les deux concernant des formations obligatoires vis-à-vis des Violences Sexistes Sexuelles, de la lutte contre les discriminations ou de l’importance de se comporter de façon proportionnée aux menaces estimées. Ces formations se concluront par un test exigeant, et nécessitant (si besoin en deux sessions) sa validation pour pouvoir continuer à être agent de police. De plus, des examens psychiatriques auront régulièrement lieu, afin de garantir la stabilité mentale et l’intégrité de ceux qui disposent d’armes et de moyens de répression.

Je l’ai dit, je n’ai rien contre la police ; au contraire, je pense que celle-ci est essentielle pour que le pays ne plonge pas dans le chaos, ne soit pas attaqué par des milices et pour garantir que les libertés soient préservées. Cette police républicaine est aimée par ses concitoyens, et je suis persuadé qu’il est à la fois possible et nécessaire de renouer un lien fort.

Ensuite, il me parait essentiel de séparer police « de coercition », nationale et agissant dans les cas les plus sérieux et une police « de proximité », chargé du dialogue, de la cohésion sociale et de la médiation entre nos concitoyens. Cette nouvelle Brigade sera nommée « Unité de Dialogue et de Médiation », sera dotée d’équipements non létaux et recrutés en grand nombre pour être déployés partout, dans le but de retrouver un lien entre Etat et territoire.
Certains disent que les quartiers sont des ghettos ? Une police non discriminante mais par pour autant complaisante réduira grandement les haines et les tensions, tandis que cette Unité permettra véritablement de retrouver cette reconnaissance de « gardiens ». Oui, la transformation des principales forces de police donne le sentiment que celle-ci ne fait que s’opposer aux manifestants, aux jeunes, à tout ce qui ne représente pas l’Ordre Etabli ! Il faut retirer aux forces de l’ordre cette image d’unité dédiée à la Répression, punir n’est pas le seul moyen pour empêcher les conflits.

Suscitant l’optimisme, cette mesure est chaleureusement accueillie par le public, qui applaudit George Edouard et scande « Non à la Police de la Peur, oui à la Police Républicaine » ! Fier de constater que les réserves du départ étaient désormais écartées, le candidat à la Primature peut continuer en présentant sa troisième et dernière mesure.

J’aimerais terminer par un point parfois oublié, et qui pourtant est à l’origine de biens des troubles que connait aujourd’hui cette institution. Ce point, c’est la revalorisation des forces de l’ordre ! En effet, ceux-ci subissent généralement des conditions de vie difficiles, avec des atteintes régulières à leur vie, tout en étant souvent payé par à peine plus que le salaire minimum. Ces traumatismes psychologiques associés aux conditions les plus difficiles, sont accentués par le sentiment de déclassement et d’abandon économique que certains vivent !

La gauche l’a toujours prôné, le travail et le salaire associés doivent avoir du sens. Bien formées et en effectif suffisant, les forces policières remplissent-elles un rôle important ? Oui, je le crois, bien plus que les actionnaires, les ultrariches qui tout en parlant d’insécurité en prônant l’exclusion d’individus non responsables de la situation nationale, accaparent les salaires exorbitants et la majorité du capital du pays. En les revalorisant nous éviterons d’avoir des fonctionnaires à bout et exténués, tout en donnant de l’attractivité à ce métier en permettant un recrutement de personnels plus qualifiés !

Tout le monde a à y gagner, la République mérite des Gardiens à sa hauteur. Et je le dis aux policiers actuels : une minorité entache votre profession, nous allons améliorer vos conditions de vie tout en nous séparent sans complaisance des mauvais éléments !

Avant de conclure ce meeting, j’aimerais toutefois attirer l’attention sur un facteur annexe à la partie « Sécurité » de notre Programme, mais crucial dans le retour à un pays uni, apaisé et où les délits ne seraient plus qu’un lointain souvenir. Ce facteur, c’est la réduction de la pauvreté !!

En effet, je ne tomberais pas dans les discours haineux de la droite et de l’extrême droite, je ne ferais aucun amalgame ni généralisation sur l’apparence, le type ou autre des individus le plus souvent délinquants. Car le véritable facteur commun des vols, du trafic de drogue, c’est malheureusement l’impossibilité de faire autrement pour survivre, le déterminisme social qui perpétue des schémas toxiques et dont l’état est grande partie responsable. Ce n’est pas en abandonnant les plus précaires à leur sort en les condamnant soi à la misère, soit à l’illégalité que nous apaiserons le pays ou réduiront l’insécurité ; la réalité, c’est que l’immense majorité des situations d’insécurité disparaitront sans surcoût et sans paranoïa en même temps que la disparition de l’extrême pauvreté.

Une sécurité retrouvée, une unité garantie en profondeur et qui tire ses bases sur les causes, et non sur les symptômes. Là encore, tout le monde a à y gagner !

Je tiens à vous remercier pour le formidable accueil que vous m’avez fait, en espérant que vous pourrez désormais expliquer à la droite que OUI, le thème de la Sécurité est aussi un sujet à gauche. En réalité, c’est finalement la gauche qui est la plus compétente pour lutter contre l’insécurité, tout en préservant les libertés et en ne passant pas par la répression systémique.

Merci à tous,
Vive la gauche unie, et vive la République d’Ostaria !!

Après cette longue intervention à la fois claire et innovante, les militants présents exultaient de voir un candidat écosocialiste doté d’une véritable crédibilité, et capable de s’emparer d’un sujet qui leur était traditionnellement « interdit ». Et puis, eux-aussi le comprenaient : ne pas tomber dans la caricature de la gauche qui refuse la police républicaine, c’était préserver le lien avec la gauche, certains abstentionnistes et même avec une partie du centre gauche !

Cette liesse populaire passée, George Edouard profita du cadre splendide de ce Jardin pour discuter avec les militants, diffuser des tracts, expliquer pas à pas comment celui-ci comptait mettre en place le Programme Commun une fois à la tête du gouvernement. Tous ou presque en étaient désormais sûrs : George Edouard était le seul capable d’amener la gauche au pouvoir ! Sous de longs applaudissements, le candidat à la Primature sentait son cœur se remplir des espoirs de la gauche, à la fois de socialistes, d’écologistes et de communistes. Il était porté par une sorte de force, une poussée vers la victoire et vers la possibilité de réformer ce pays : oui, George Edouard était porté par l’espoir !


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Président de la République d'Ostaria
Ancien Premier Ministre de la République d'Ostaria
Ancien député de l'Union des Gauches à Lunont
Ancien député écosocialiste à Ménargues

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Arthur Klein
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Parti politique

jeu. 14 juil. 2022 16:22

Arthur Klein, candidat à sa propre succession dans la 10ème circonscription d'Orbône, s'était rendu à la place des sauterelles pour aller à la rencontre des habitants de sa circonscription. Filmé par les caméras, il marchait d'un pas calme, dans une déambulation qui se voulait mesurée, pensive et sereine, qui donnerait l'image double d'un député-ministre raisonnable connaisseur de sa circonscription.
La discussion qu'il tenait n'était donc pas intégralement politique, mais se voulait plus personnelle sur certains aspects. Presque un monologue, sa parole était néanmoins parfois ponctuée de questions d'un homme qui marchait à côté de lui.


Arthur Klein : Avant de m'impliquer en politique, je venais dans ce parc tous les jours pour ma promenade quotidienne, pour souffler un peu pendant ma pause midi.

L'Interlocuteur : Vous faisiez quoi, comme métier, à l'époque ?

Arthur Klein : J'étais médecin pendant une vingtaine d'années. C'est un métier formidable, médecin : pouvoir soigner les gens, les aider, c'est quelque chose dont j'étais très fier. Alors, bien sûr, il y avait parfois les soucis administratifs qui rendaient la chose moins enthousiasmante ou quelques personnes qui n'étaient pas très reconnaissantes – pour dire les choses ainsi, mais c'était des soucis mineurs. Non, la vraie difficulté, dans ce métier, c'est de faire des erreurs, et cela arrive forcément une fois dans votre carrière, même si vous avez toute la bonne volonté et toute la détermination du monde. C'est rare, et c'est rarement dramatique, mais, quand ça l'est, c'est une grande détresse morale qui peut vous prendre pendant un long moment.

Mais ce n'est pas pour ça que j'ai arrêté de pratiquer ; c'est lié à mon engagement politique. J'ai longtemps été spectateur des péripéties poltiques qui secouaient Ostaria – même si je les suivais évidemment avec un grand intérêt. Quand je parlais avec mes patients – hors des consultations, je veux dire –, j'entendais leurs problèmes, et j'ai réalisé peu à peu qu'une grande partie d'entre eux pouvaient et devaient être résolus par une action politique déterminée, au niveau local comme au niveau national. Petit à petit, j'ai donc eu de plus en plus envie de m'impliquer, toujours dans la continuation de ce qui me plaisait dans mon métier : aider les gens, et soigner la politique.

Je me suis d'abord beaucoup impliqué dans la vie de mon quartier, sans pour autant adhérer à un parti politique. À vrai dire, je ne savais pas vraiment auquel adhérer ; j'avais des divergences non négligeables avec chacun d'entre eux. Et puis, quand Aya Leclerc a fondé L'Alternative et que la liste Ensemble pour Ostaria s'est formée autour de Pauline Dunberg, j'ai su que j'avais trouvé une voie à suivre. J'ai rejoint cette nouvelle force politique, et, la suite, vous la connaissez. Je suis député cette circonscription depuis maintenant 8 ans, et j'ai la fierté d'avoir pu participer au redressement d'Ostaria au sein même du gouvernement.

L'Interlocuteur : Comment se passe votre campagne ?

Arthur Klein : Oh, très bien. Je sais bien que l'on voit beaucoup les images d'untel ou unautre qui décide d'organiser des grands rassemblements ici ou là, mais, moi, je préfère aller directement à la rencontre des Lunontais sur le terrain. Cela permet d'avoir un rapport personnel, un vrai dialogue avec les Ostariens, qui permet de répondre directement et clairement à leurs questions. Vous ne me verrez peut-être pas dans les grandes salles de meeting, mais vous me verrez ici, aux côtés des habitants qui ne veulent pas ou ne peuvent pas y assister, mais qui ont peut-être des questions précises et des aspirations particulières.

L'Interlocuteur : Qu'est-ce que vous pensez de l'Union des gauches ? Jacques Braun l'accuse d'être l'héritière de Julien Chastain.

Arthur Klein : Il a tout à fait raison. Il fut un temps où Les Écosocialistes avaient fait une croix sur le passé, avaient renié leur alliance avec les communistes et avaient tenté de se racheter en accompagnant les réformes de déchastainisation que nous avions entreprises. Nous avions des divergences, évidemment, mais nous étions tous convaincus que les réformes de l'ère Chastain avaient été épouvantables pour l'ère Chastain, et que nous devions redresser le pays dans le cadre de la République.
Quelle n'a pas été ma déception de voir ces mêmes Écosocialistes oublier leurs erreurs passées – certains d'entre eux, en tout cas, d'autres ayant légitimement pris leurs distances – et se faire manipuler à nouveau par les communistes, qui ont cette fois-ci également amené leurs petits copains les révolutionnaires, qui ne cachent même pas leurs aspirations antirépublicaines !

Et regardons les choses en face. Ils vivent dans un monde fantasmé où s'affrontent les gentils pauvres et les méchants riches ; rien de nouveau pour les communistes, toujours aussi partisans d'une lutte des classes caricaturale et manichéenne, mais les socialistes avaient heureusement abandonné cette rhétorique enfantine ! Désormais, George Édouard nous dit clairement que "les plus précaires sont les plus méritants et bons", tandis que les riches seraient les méchants de l'histoire.
Je ne dis pas qu'il n'y a pas d'inégalités, ou qu'il ne faudrait pas les combattre. Mais c'est un témoignage frappant de la vision manichéenne de la proclamée union des gauches – en fait union des gauches les plus radicales et extrêmes de notre pays – ; une vision manichéenne qui, à l'instar de la politique chastainienne, fait fi de toute réalité.

On peut, bien sûr, citer d'autres de leurs propositions que l'on ne saurait pas bien classer entre l'absurdité, la naïveté ou la destruction volontaire des libertés individuelles – en même temps que de notre économie. Par exemple, cette union est fière de proposer l'interdiction de tout "homicide animalier". Qui tue des animaux, dans notre pays ? De très rares personnes cruelles auxquelles aucun animal ne devrait être confié, c'est vrai – et la cruauté envers les animaux est passible de plusieurs années d'emprisonnement. Regardons donc la réalité de leur proposition : détruire toute une industrie, la production de viande, en poussant de très nombreux travailleurs, y compris des éleveurs vers le chômage, pour choisir, soit d'importer notre viande – ce qui n'aurait donc comme conséquence que de détruire notre industrie et nos emplois –, soit en interdisant la consommation de viande – ce qui serait une attaque immense aux libertés individuelles. George Édouard oublie aussi que donner la mort à un animal est parfois nécessaire, et c'est ce que doivent parfois faire les vétérinaires.
Comprenez-moi bien : je suis tout à fait pour la lutte contre la cruauté envers les animaux, ou pour créer les conditions d'un abattage plus éthique. Mais ce n'est pas avec des mesures comme cela que l'on défendra les droits des animaux.

Bref, cette alliance m'inquiète d'autant plus que, d'après une récente projection de sièges de PolitiLab, elle pourrait obtenir une majorité absolue, sans même devoir s'appuyer sur une force plus modérée qui réfrènerait ses ardeurs.

L'Interlocuteur : On a accusé L'Alternative de concentrer vos forces contre l'Union des gauches, plutôt que d'attaquer l'extrême droite. Que répondez-vous ?

Arthur Klein : C'est vrai, et la raison en est très simple. Dès le début de la campagne, l'extrême gauche dépassait les 30 % des intentions de vote, et menaçait d'obtenir une majorité absolue des sièges de l'Assemblée Nationale. Dans le même temps, l'extrême droite était à moins de 9 %, sans député. Pour nous, les discours de l'extrême droite, aussi abjects et repoussants fussent-ils, étaient condamnés à rester relativement marginaux.

En quelques jours, on a assisté à une surprise qui nous a tous pris de court, de tous les côtés du spectre politique : une explosion sans précédent du Parti Populaire, qui, d'après le dernier sondage de l'ISO, est donné à 17 % des suffrages expimés ; 17 %, rendez-vous compte ! Dans ces conditions, l'extrême droite est en position de rentrer à l'Assemblée Nationale, et c'est une éventualité contre laquelle nous nous battrons sans relâche. Jamais L'Alternative ne s'entendra avec le Parti Populaire ; jamais elle ne gouvernera avec lui.

Je le dis aux électeurs tentés par l'extrême droite : derrière un discours populiste et dégagiste se trouve un combat éloigné des valeurs de la République, fondé sur l'exclusion et le racisme. On ne se rappelle que trop bien des invectives de Marcel Piniolle envers la Présidente de la République et de sa haine de ceux qu'il juge, par leur couleur de peau ou les origines de leurs ancêtres, pas aussi ostariennes que lui. Il faut préserver notre Assemblée Nationale des théories de l'extrême droite.

C'est un combat que je porterai tout au long de la campagne, toujours à la rencontre des habitants : je ne laisserai pas un électeur se dire que le PP est un choix séduisant ; je veux montrer à tous ceux qui seraient tentés par l'extrême droite qu'il existe une autre voix modérée et républicaine pour guider le pays durant les quatre prochaines années.


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Lola Bertillon
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ven. 15 juil. 2022 10:50

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Rencontre avec des citoyens
Vendredi 15 juillet 203


Candidate à la mairie de Lunont et aux élections législatives, Lola Bertillon menait une campagne très discrète et sur le terrain. Elle n’était pas nécessairement très à l’aise avec les grandes foules, les grands meetings et était persuadée qu’il était plus efficace de parler directement avec les électeurs pour les convaincre un par un. Si elle avait abandonné l’espoir de devenir députée dans une circonscription très compliquée, elle espérait faire son entrée au conseil régional d’Orbône (il suffisait pour cela à l’URP de dépasser un petit peu les 6% à l’élection régionale) et, surtout, obtenir un groupe conséquent au conseil municipal, d’au moins 7 ou 8 élus. À son arrivée au Parc des Sauterelles, elle avait décidé de s’adresser d’abord aux quelques journalistes présents pour évoquer la question du fait divers qui occupait tous les esprits des lunontois depuis 24 heures.

Bonjour à tous et merci de votre présence pour couvrir ce déplacement.

J’aimerais juste m’exprimer quelques instants au sujet de la tentative de vol à main armée qui a eu lieu mercredi après-midi et relatée par la presse hier matin. De nombreux lunontois que je rencontre dans le cadre de déplacements de campagne me font part de leur inquiétude quant à leur sécurité et c’est franchement bien normal face à ce genre de faits divers, et face à certaines législations en vigueur dans notre pays. Et avant toute chose, je veux adresser des pensées à Gilbert Filou qui a eu une réaction courageuse face à la tentative de braquage de son commerce et qui est aujourd’hui hospitalisé et sera handicapé à vie.

Selon moi, cette attaque est un révélateur. Elle va, je l’espère, commencer par mettre un coup de projecteurs sur la législation ultra-permissive en matière d’armes à feu que nous avons ici, en Ostaria. En même temps, je parle de législation mais notre loi sur les armes à feu tient presque sur un post-it. Une loi de 7 articles est censée régir la production et la vente d’armes à feu dans notre pays. Et donc aujourd’hui, si votre mairie est sympathique et ouverte d’esprit, elle peut octroyer un permis de port d’armes à n’importe quel citoyen au casier judiciaire vierge, sans restrictions de types d’armes. D’abord, je ne comprends pas que ce soit avant tout les mairies qui doivent gérer ces questions. Et surtout, à l’heure où des candidats comme Pascal Zimmerman s’approchent de mairies comme celle de Londal. Si il est élu maire de Londal, la législation actuelle lui permettra d’octroyer des permis pour des armes d’assaut à des groupuscules d’extrême-droite si l’envie lui en prend. Notre République est-elle si mal protégée que nous permettions réellement et légalement ce genre d’abus ? Si vous élisez de nombreux députés URP, nous pourrons proposer une législative plus complète et qui impose de réelles restrictions et, surtout, donne le pouvoir d’octroi de permis de port d’armes à des administrations compétentes sur les questions de sécurité. Et en ce qui concerne l’élection municipale, si nous sommes élus et que la loi ne change pas, nous serons extrêmement regardants avant de délivrer des permis de port d’armes et nous imposerons des limites sur les types d’armes pour lesquels nous donnerons notre aval.

Ensuite, nous devons poser la question de la présence policière sur le terrain. Depuis toujours, l’Alliance Pirate est assez réticente aux caméras de vidéosurveillance que nous jugeons trop attentatoire aux libertés fondamentales et au respect de la vie privée de chacun. Alors évidemment, nous n’allons pas démonter chaque caméra de surveillance dès notre arrivée à la Mairie, loin de là. Nous allons en revanche nous interroger réellement sur cette doctrine de la vidéosurveillance. Notre ville en est recouverte et nous doutons franchement des vertus dissuasives de ces dispositifs. Nous n’avons pas besoin de caméras supplémentaires, mais surtout d’agents de police qui sont sur le terrain. Ce sont eux qui dissuadent réellement et, surtout, ce sont eux qui peuvent intervenir rapidement pour appréhender et limiter les dégâts. La priorité de mon action municipale en matière de sécurité de renforcer les effectifs de police municipale sur le terrain et les députés URP mèneront au niveau national une même politique de renforcement des effectifs sur tout le territoire.

Globalement, cet évènement est une affaire malheureusement trop banale et nous devons mettre les moyens pour limiter leur nombre, et cela passe par un renforcement de nos effectifs sur le terrain, les seuls qui dissuadent et par une vraie législation efficace sur les permis de port d’armes. Je vous remercie.


Une fois sa brève intervention terminée, la candidate alla avec quelques militants et leurs tracs à la rencontre des habitants pour évoquer leur programme municipal et législatif.


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François Léon
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jeu. 20 oct. 2022 12:16

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RASSEMBLEMENT - François Léon
Lunont, 20 octobre 206

Pour son premier grand rassemblement de la campagne présidentielle, François Léon avait choisit de se rendre à Lunont, ville ou il est élu député depuis les élections de 203. Si sa volonté première n'était pas de remporter l'élection il souhaitait au moins s'assurer de compter à gauche alors même que la politique du candidat unique et de la soumission à la social-démocratie poussiéreuse était devenu la norme.

Ainsi, il avait décidé d'organiser son premier événement au Parc des Sauterelles ou des militants de l'UTAC avait été invité en masse afin d'organiser un premier rassemblement. Ce n'était pas un meeting mais une forme de manifestation lors de laquelle les militants parlent entre eux, distribuent des actes à des passants, discutent avec des personnes intéressés, s'approvisionnent en matériels militants et approchent leur premier camarade.

Même si officiellement François Léon n'est pas le cœur de ce rassemblement, il est pourtant la seule personne que les médias présents veulent pouvoir réellement interroger. Il organisa donc une petite conférence de presse devant les journalistes.


François Léon : Avant toute chose, j'aimerais saluer tout mes camarades ici présent qui sont venus en nombre pour montrer que la gauche ostarienne ce n'est pas un rassemblement d'élus sociaux-démocrates et centristes mais bel et bien des militants et des travailleurs qui veulent en finir avec le système capitaliste pourrit jusqu'à l'os. C'est surtout pour bien montrer que le combat communiste existe encore qu'on est ici et c'est dans cette même logique que je me présente.

Notre objectif à nous, le peuple de gauche, c'est de mettre fin à l'exploitation bourgeoise sur le prolétariat et ce n'est pas caricatural de parler de cette manière. Au contraire, la lutte des classes elle est réel, tout les camarades qui sont ici pourront vous le dire et d'ailleurs tous les travailleurs de ce pays ressentent bien qu'il y a une injustice à vivre dans un monde ou l'on travail pour payer des gens qui ne font rien d'autre que posséder. Alors, la première priorité d'un candidat de gauche comme moi c'est de dire que si je suis élu je mettrais tout en œuvre pour réduire, voir éliminer, les inégalités injustes et l'exploitation des hommes et des femmes. Mais alors, comment faire ? La réponse est simple, en utilisant tout les moyens légaux qui s'offrent à nous. Je crois en la révolution prolétarienne et internationale mais je ne crois pas qu'elle doit être provoquée par les gouvernants car il y aura toujours un risque que ces mêmes gouvernants s'en servent et détourne cette révolution de son but initial. Donc non, toute mon action politique si je suis élu sera d'utiliser les moyens légaux et démocratique pour réduire la peine de l'être humain. Si cela signifie faire des référendums, je le ferais, si cela signifie dissoudre l'assemblée, je le ferais, si cela signifie de changer la constitution je le ferais. En bref, il n'y aura pas un instant ou je n'agirait pas pour les travailleurs de ce pays.

Peut-on en dire du même de monsieur Edouard qui a littéralement avoué ne rien faire si l'extrême-droite prenait le pouvoir au parlement ? Mais moi, président de la République, je ferais tout pour faire interdire les partis racistes et misogynes comme celui de l'autre guignol. Il est temps qu'on est enfin un Président qui assume l'antifascisme et le socialisme, je ne crois pas que cela soit trop demandé alors même que presque 10% des ostariens se revendiquent d'extrême gauche et que le bloc de gauche fait plus de 50%. Il faut arrêter cette soumission au Capital et si notre groupe parlementaire n'a pas rejoint la majorité c'est aussi pour ça. On a bien vu que ça allait encore arrivé et je dis au ostarien aujourd'hui de ne pas retomber dans le piège. En plus il y a une autre candidature qui s'offre à vous donc allez-y.

Vive le communisme et le prolétariat !




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Lola Bertillon
Ministre
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Parti politique

mer. 9 nov. 2022 22:18

Alors qu’aucun signe n’indiquait réellement un quelconque frémissement en faveur des écologistes dans la campagne, Lola Bertillon voulait exploiter l’actualité et le scandale de l'entreprise automobile Télans-Pluvit pour marquer des points et faire entendre l’inaudible voix des écologistes dans la campagne. Au Parc des Sauterelles, quelques dizaines de supporters de la coalition s’étaient rassemblés pour un petit rassemblement. Lola Bertillon salua de très nombreux sympathisants quand elle arriva sur le lieu du rassemblement avant de s’adresser à la petite foule à l’aide d’un mégaphone.

Bonsoir à tous et merci de vous joindre à moi ce soir.

Ce soir, nous sommes indignés. Nous sommes indignés par ce que nous avons appris des pratiques frauduleuses et honteuses de l'entreprise automobile Télans-Pluvit qui aurait menti sur l'impact écologique de ses voitures. Pendant au moins de deux ans, dans une logique de profits toujours plus importants, on a menti aux consommateurs et aux autorités en voulant faire croire que l’impact de ces voitures était limité sur l’environnement. Cette tromperie est, disons les mots, criminelle.

Parce que n’ayons pas la naïveté de croire que ces normes sont faites pour brimer les entreprises. Ces normes sont faites pour nous protéger collectivement. Il y a des morts chaque année du fait de la pollution de l’air causée par la densité du trafic automobile métropolitain. En jouant avec ces normes censées protéger la santé de tous, ces entreprises jouent avec les vies de chacun de nous. Elles doivent absolument être tenues responsables de cela. Car c’est globalement la grande leçon à tirer de cette affaire qui n’est sûrement pas isolée. Il y a un sentiment d’impunité chez les grands groupes. Ils croient pouvoir polluer l’air, polluer l’eau, jouer avec la vie des ostariens et s’en sortir. Dans le pire des cas, leur valeur boursière s’effondre comme aujourd’hui. Cette sanction n’est pas suffisante. Des poursuites pénales doivent être engagées et, en attendant, aucun O$ta d’argent public ne doit plus parvenir à cette entreprise. Et nous devons renforcer nos lois sur la question afin de pouvoir être plus fermes face à tous ces cas et avoir enfin une politique pénale qui dissuade les terribles abus. C’est la responsabilité de l’Assemblée Nationale que de le faire et nous, écologistes, feront le travail pour nous assurer que ce genre de crimes ne soient absolument pas impunis.

Concernant cette seule affaire, il est évidemment de la responsabilité des collectivités territoriales et du gouvernement de s’engager à ne passer aucun contrat avec cette entreprise et donc encore moins de leur acheter des voitures tant que ses dirigeants et leurs méthodes sont encore en place. Il va de soit que nos élus dans les conseils municipaux et régionaux dans tout le pays seront intransigeants sur ce point. Nous ne pouvons pas laisser cette entreprise faire des profits avec l’argent du contribuable qu’elle met en danger. Et toujours dans le cadre précis de cette affaire, je veux apporter, au nom de ma coalition, un soutien plein et entier au lanceur d’alerte qui a révélé les documents confidentiels ayant amené cette affaire. Nous ne savons pas qui est ce mangeur d’alerte mais nous lui souhaitons bon courage et nous le remercions pour son travail salutaire. Et si il venait à révéler son identité, le rôle du gouvernement devra impérativement être de le protéger de toutes les menaces qui pèseront nécessairement sur lui.

Cette affaire doit également nous amener à repenser notre politique de transports, basée beaucoup trop sur la voiture thermique. Nous avons besoin de diminuer le nombre de voitures thermiques en circulation sur nos routes au quotidien. Leur accumulation sur les routes et les embouteillages qui en découlent créent toujours plus de pollution qui mettent toujours plus de personnes en danger chaque jour, surtout si les voitures sont plus polluantes que ce qu’elles ont le droit d’être. Nous devons changer de modèle et favoriser plus intelligemment l’usage du vélo en ville. Nous devons changer de modèle en développant des lignes de bus de meilleure qualité, à prix abordable et plus fréquente partout dans la région, dans les zones rurales notamment. Nous devons changer de modèle en faisant enfin les investissements nécessaires dans le ferroviaire. Nous devons changer de modèle en encourageant intelligemment la conversion de la voiture thermique à la voiture électrique. Si nous pouvons être victimes d’affaires comme le scandale Télans-Pluvit, c’est parce que nous avons un modèle trop dépendant de la voiture thermique. Nous devons en sortir rapidement et cela suppose d’avoir aux postes de responsabilités à différentes niveaux des personnalités ambitieuses en matière de transport. Nous voulons être ces candidates et candidats ambitieux pour notre avenir, ambitieux pour préserver la santé des habitants des métropoles, ambitieux pour que vous ne passiez plus des heures chaque semaine dans des embouteillages pour aller travailler. Nous avons cette ambition et nous sommes les candidats qui la portons haut et fort dans cette ambition.

Alors pour résumer, cette affaire Télans-Pluvit est choquante car elle montre combien les grands groupes se croient intouchables. Cet état d’esprit ne peut perdurer dans un moment où nous aurons besoin d’un travail collectif pour réduire la pollution de l’air partout. Pour la réduire, nous n’avons pas le choix, nous devons rendre ces entreprises légalement responsables de tous les dégâts directs et indirects causés par leurs tricheries. Et nous devons nous poser plus sérieusement la question de notre politique de transport. Est-elle vraiment satisfaisante ? Avons-nous vraiment raison de nous y accrocher ? Est-ce pertinemment de toujours mise autant sur la voiture thermique ? N’aurions nous pas intérêt à changer radicalement de méthodes pour promouvoir l’électrique, le train, le bus et le vélo ? Nous sommes les candidats de cette ambition. Et nous sommes les candidats qui voulons rendre les dépenses publiques plus responsables en ne donnant pas un O$ta de plus à ces entreprises qui mentent aux autorités pour se faire plus d’argent sur le dos de la santé des ostariens.

Alors nous vous proposons un vrai choix de société. Nous vous proposons de voter pour des candidats et des listes qui veulent vraiment s’attaquer aux problèmes de pollution et aux nombreuses thématiques sociales et économiques qui y sont liées. Nous vous proposons un vote vraiment utile pour changer les choses dans notre ville, notre pays et notre région pour qu’enfin la question de la pollution et de ses dommages soit prise au sérieux. Nous espérons que vous serez nombreux à nous rejoindre pour exiger du changement sur ce plan !

Merci encore une fois à vous tous de vous être déplacés et rendez-vous aux urnes samedi pour transformer cette mobilisation politique en succès électoraux !


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Céline Lemoine
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Personnage : Secondaire

Parti politique

ven. 11 nov. 2022 21:45

Après sa campagne présidentielle couronnée d’un succès presque inattendu, Céline Lemoine était candidate à la mairie de Lunont et à la députation. Aucun de ces deux sièges n’était vraiment atteignable pour l’ancien journaliste mais un score honorable pourrait lui permettre de déjouer les pronostics et de se placer pour l’élection suivante. Dans le Parc des Sauterelles, près de 500 personnes s’étaient rassemblés pour l’ultime évènement de la campagne municipale du PRS. Céline Lemoine arriva sous les acclamations et pris le temps de serrer plusieurs dizaines de mains avant de monter sur la petite scène installée pour l’occasion et de commencer son discours.

Bonsoir à tous !

Je suis sincèrement ravie d’être ici ce soir avec vous, si enthousiastes, alors que nous achevons cette campagne pour les élections municipales et ma campagne pour l’élection législative. Ce n’était pas il y a si longtemps que je multipliais les petits évènements pour me faire connaître du grand public en tant que candidate d’un petit parti à l’élection présidentielle. Et en quelques semaines, tout a changé. Vous avez porté ma candidature à l’élection présidentielle à plus de 6% des voix, déjouant tous les pronostics et avez fait du PRS une force politique sur laquelle il faudrait compter à l’avenir. Et bien, l’avenir, c’est maintenant !

Oui, grâce à cette fantastique mobilisation qui fut la votre, il faut compter sur nous partout dans ces élections générales ! Selon toute vraisemblance, nous aurons des sièges dans tous les conseils régionaux du pays, dans quasiment tous les conseils municipaux de grandes métropoles et, j’en suis convaincue, à l’Assemblée Nationale. Il y a plusieurs personnes à remercier pour cela. Il y a ces militants qui font campagne de manière acharnée, qui collent des affiches, qui vont sur le marché, qui font du porte-à-porte et qui échangent avec leurs proches. Et il y a… les cadres de Les Écosocialistes ! Oui, ce sont eux qui ont choisi de jouer la carte du présidentialisme auquel les électeurs de gauche se sont toujours opposés ! Oui, ce sont eux qui ont choisi d’humilier Kosmostaria et de pousser leurs électeurs un peu plus dans nos bras ! J’aimerais vous dire que c’est l’oeuvre d’une taupe du PRS au sein de l’UdG mais, non, ils ont choisi tous seuls cette stratégie. Alors je m’en amuse, bien sûr, mais le risible a ces limites quand cette stratégie a porté l’extrême-droite a plus de 46% au second tour de l’élection présidentielle ! L’Union des Gauches, en prônant un présidentialisme dont la population ne voulait pas, en reniant sa promesse d’élections législatives plus représentatives, en faisant de l’écologie contre les territoires ruraux et en forçant des partis souverainistes à soutenir la ligne la plus phoécienne de notre échiquier politique, et bien elle s’est coupée de la population, a créé du ressentiment et de la défiance. La réalité c’est que Pascal Zimmerman ne s’est pas exactement construit tout seul. La réalité, c’est qu’il a surfé sur un mécontentement et un désenchantement patiemment construit par la gauche pendant des années. Nous devons donc remettre aux affaires une gauche véritablement populaire, une gauche souverainiste, solidaire et profondément républicaine qui n’érodera plus la confiance dans nos institutions et ne fera plus monter l’extrême-droite.

Vous vous en souvenez pourtant, j’ai beaucoup critiqué pendant la campagne présidentielle la posture présidentialiste du Premier Ministre d’alors, George Édouard. Je l’incitais à ce présenter à ces élections générales si il tenait tant à poursuivre son travail, si il tenait tant à être un chef de majorité. Finalement, il a gagné l’élection présidentielle sur le fil contre l’extrême-droite mais est resté convaincu que sa ligne était la bonne. La preuve ? Son tout premier chirp en tant que Président de la République, garant de nos institutions et de l’unité nationale a été d’annoncer le processus de primaire pour désigner son successeur à la tête de l’UdG. Il n’y avait pas de chef de parti pour cela ? Pas de Premier Ministre par intérim ? Non, il a fallu que ce soit notre Président de la République qui joue les chefs de parti au lieu de jouer son rôle de Chef de l’État. Alors le message qu’il envoie de ce fait est très clair. Si nous lui donnons une majorité absolue, il gouvernera. Si nous lui donnons une majorité absolue, nous serons de facto en plein dans une République présidentielle, ce que la gauche a toujours combattu et que les électeurs ont très largement rejetés quand ils ont été consultés sur cette question. Et je suis assez sidérée de voir que George Édouard n’a à ce point pas été capable de tirer les leçons de son score terriblement faible au second tour. Alors si il ne comprends pas la leçon quand il gagne aussi mal face à l’extrême-droite, voyons si il la comprend quand il perd face à une gauche sincère qui refuse de tomber dans les pièges dans lesquels il s’est précipité !

Et cette gauche sincère, elle a une ambition pour notre système judiciaire ! Nous avons le devoir de le rendre plus efficace, de faire en sorte qu’il dissuade bien plus la récidive qu’il ne l’encourage. Nous devons nous assurer que ce système marche pour tous, sans exception. Et donc nous devons pour cela recruter de nombreux nouveaux magistrats et personnels de greffe pour que noter système judiciaire puisse être plus efficace et plus rapide. Nous ne pouvons plus voir des affaires trainer pendant des années par le seul problème du manque de personnels. Nous ne pouvons plus accepter de voir des personnes perdre des opportunités ou des familles devoir attendre que la justice soit rendue pendant autant de temps. Nous avons besoin que la confiance revienne dans notre système judiciaire, et nous devons pour cela gagner évidemment en efficacité. Et cette efficacité ne peut pas concerner seulement la rapidité avec laquelle les sanctions sont prononcées. Elle doit aussi concerner l’efficacité avec laquelle les sanctions pénales prononcées évitent la récidive. Nous ne croyons pas au modèle ultra-répressif. Nous croyons en la réinsertion et en des peines alternatives pour les délinquants non dangereux. C’est pour cette raison que nous voulons personnaliser les projets de réinsertion professionnelle et favoriser le système de semi-liberté pour certains types de condamnés. Et enfin, en matière judiciaire, nous voulons créer un service dédié aux plaintes des femmes victimes de violences conjugales et intra familiales avec des agents formés précisément sur ces questions pour que les femmes aient moins d’appréhension à solliciter l’aide de la justice face aux violences dont elles sont victimes.

Et nous devons avoir une ambition pour notre sécurité à tous, pour plus de sécurité dans nos rues au quotidien. Nous allons commencer par duire le droit de porter une arme à feu aux pratiques de loisir comme le tir sportif ou la chasse. Nous n’avons aucune raison d’avoir le droit de posséder une arme à feu chez soi dans un autre but que celui-ci. Nous allons ensuite lancer un plan de recrutement de pas moins de 40 000 agents supplémentaires pour les forces de l’ordre dans les quatre prochaines années. Et nous nous assurerons de la dignité de leurs conditions de travail en réhabilitant massivement les commissariats dans lesquels ils travaillent. Et afin de garantir la relation de confiance entre la police et les citoyens, nous créerons une autorité indépendante chargée de surveiller la police et la gendarmerie afin que les potentiels abus soient investiguas et éventuellement sanctionnés. C’est en assurant que les abus ne seront pas impunis que nous pourrons reconstruire une vraie confiance entre la police et les citoyens et réduire grandement les attaques contre les agents, comme celle récemment à Bridame.

Alors je veux tous vous remercier d’avoir été à nos côtés jusqu’ici. Votre engagement rend plusieurs victoires possibles aux quatre coins du pays. Et nous devons maintenant garder intacte cette volonté de mobilisation pour remporter ces élections demain ! Nous serons au rendez-vous !

Merci à tous ! Vive la République ! Et vive Ostaria !


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