Théâtre des Lilas

[État d'Ostaria]

Théâtre des Lilas
Théâtre d'une capacité de 2200 places situé dans le centre-ville de Lunont.

[Christophe Gardet]

Christophe Gardet avait annoncé le matin même son ralliement à Dominique Castel et à son parti en vue de l’élection présidentielle. Suivi par 11 de ses collègues parlementaires, le député lunontois devait à tout prix convaincre de la pertinence de sa démarche, lui qui avait quitté un parti à 19% pour un parti à moins de 1%. Depuis quelques jours qu’il préparait son ralliement, il avait secrètement préparé un rassemblement de supporters au Théâtre des Lilas à Lunont. Il avait du s’employer pour parvenir à amener 2000 sympathisants pour venir le voir. Il comptait sur quelques centaines de sympathisants de l’UDSR, ainsi que sur quelques-uns de ses électeurs, peut-être curieux de sa démarche. Il avait largement mobilisé ses réseaux et avait réussi à rendre la salle presque pleine, à l’exception d’environ 200 sièges vides mais suffisamment répartis dans la salle pour ne pas être trop visibles sur les images.

Le député fut largement applaudi lorsqu’il entra dans la salle. Il salua de la main ses supporters avant de s’installer derrière le pupitre installé sur la scène pour son discours.

Merci ! Merci à tous !

Merci de votre présence, merci de votre enthousiasme. Je suis très heureux d’être à vos côtés aujourd’hui, vous qui avez été si nombreux à vous rendre disponible pour cet évènement ! Et je suis heureux d’avoir l’opportunité de m’expliquer longuement sur l’annonce que j’ai faite ce matin sur Chirper, relative donc à mon départ de mon parti pour rejoindre l’UDSR et Dominique Castel. Vous avez du le voir, une candidate à l’élection présidentielle n’a pas eu l’air d’apprécier cette décision. J’aimerais lui répondre sereinement et sans aucune animosité, je n’en ai d’ailleurs jamais eu à son égard. Vous le savez, je fait de la politique depuis 7 ans. Et je n’ai pas souhaité adhéré aux Écosocialistes tout de suite car j’ai beaucoup été sceptique sur la viabilité sur le long terme de cette formation politique créée pour être hégémonique à gauche. J’ai fini par la rejoindre et j’ai été élu parlementaire en son nom. Et aujourd’hui, je choisis de quitter cette formation parce que je ne pense pas qu’il soit possible sur la durée de continuer d’avoir une formation politique qui rassemble des personnalités idéologiquement si éloignées. Les idées défendues par Madame Rossignol sont respectables et je suis heureux de la voir les défendre dans le débat public. Mais je me sens aujourd’hui plus proche de l’Union Démocrate Sociale & Républicaine qui défend davantage ma vision de notre pays.

Évidemment, ce choix interroge du fait des positions dans les sondages. Pourquoi rejoindre un parti 20 fois moins puissant que le mien ? Une première réponse s’impose tout naturellement : quand on a des valeurs, quand on veut défendre des idées, on ne choisit pas son parti en fonction des sondages. On choisit son parti en fonction duquel représente le mieux ses convictions. Quand j’ai rejoint Les Écosocialistes, c’était quasiment l’unique offre à gauche et mon choix était donc assez naturel. Aujourd’hui, une nouvelle offre existe et je ne me soucie pas de savoir quels sont ses sondages quand je la rejoins. Se rallier à un parti plus faible que le sien, c’est toujours privilégier les idées à la carrière. Et je salue l’immense courage des 11 députés qui ont décidé de me suivre dans cette aventure. Ensemble, nous allons faire entendre la voix de la gauche modérée et pragmatique dans ce pays. Je ne veux pas faire carrière, je veux défendre mes idées et si cela passe par la construction d’une nouvelle offre politique avec Dominique Castel, alors j’en suis ! Madame Rossignol défend des idées qu’elle a le droit de défendre et les électeurs jugeront. Je reste fidèle aux idées qui ont toujours été les miennes et elle fait de même, et c’est très bien comme ça.

Il est maintenant temps de poser la vraie question : pourquoi la gauche n’arrive pas à gouverner depuis 20 ans ? Pourquoi la gauche n’arrive plus à obtenir la confiance des électeurs ? Comment le candidat écosocialiste a-t-il pu atteindre 44% au premier tour d’une présidentielle il y a 15 ans pour qu’aujourd’hui, la candidate de son parti ne soit à peine créditée que de la moitié de ces voix, menacée d’être dépassée par les communistes ? J’y ai ma part évidente de responsabilité, je ne vais pas m’en exonérer. La gauche a refusé de parler au delà de sa seule base. Nous avons renoncé à parler aux électeurs de centre-gauche, aux électeurs centristes. Nous avons convaincre les convaincus. Et nous nous retrouvons avec un Premier Ministre d’extrême-droite, soutenu par une droite prétendument républicaine qui lui a donné le pouvoir. On peut l’illustrer par un exemple. Il y a deux ans, je disais qua la volonté du gouvernement de centre-droit de Jacques Braun de revenir sur des dispositions adoptées sous Julien Chastain était pertinente et que les élus de gauche modérée devait la soutenir. Je disais que nous devions regarder en face les erreurs commises par la gauche socialiste d’alors. J’avais alors fait face à une violente réponse sur Chirper de Joseph Marcan, qui est toujours parlementaire. Quelque part, la gauche a renoncé à parler au plus grand nombre et à remporter des majorités. Le résultat ? Les sondages nous président une victoire de l’extrême-droite de Julien Boulanger si elle affrontait la gauche de Madame Rossignol. Nous devons maintenant parler à un nombre beaucoup plus larges d’électeur, suffisamment pour espérer rassembler une majorité d’entre eux au second tour d’une élection présidentielle. Et cela suppose de dépasser le simple cadre de la gauche, cela suppose de parler à tous les électeurs sans exception. C’est le projet de Dominique Castel : rassembler notre pays grâce à une vision modérée et pragmatique de notre pays, une vision qui permette à une large majorité de voir son niveau de vie progresser.

Aujourd’hui, les électeurs de gauche doivent comprendre qu’une recomposition politique va devoir avoir lieu. Une clarification idéologique peut-être, mais en tout cas des changements réels dans la configuration politique. Il est temps de soutenir un parti de gauche qui, une fois au second tour, pourra emporter des élections. Il est temps de soutenir un parti de gauche qui puisse obtenir une majorité parlementaire en parlant à des électeurs d’horizons différents et de bords politiques différents. Je suis socialiste et je le reste. Mais je ne suis pas sectaire et je ne veux pas le devenir. Je veux que la gauche gouverne et, pour cela, elle doit gagner des élections. Je pense réellement que la gauche dans la configuration des 10 dernières années, à laquelle j’ai malheureusement participé, ne peut plus le faire. Et à ceux qui dans mon ancien parti m’accusent de faire le jeu de l’extrême-droite en divisant la gauche, je dis que mon combat reste engagé contre l’extrême-droite, pleinement. Je veux parler aux électeurs humanistes qui ont été trahis par l’Alternative qui a fait la courte-échelle à Julien Boulanger. Et je ne veux pas que la gauche soit celle qui soit battue au second tour d’une élection présidentielle par l’extrême-droite, comme semble l’indiquer les sondages. Je veux construire une gauche fréquentable pour que, la prochaine fois, les électeurs humanistes floués par l’Alternative puissent venir vers nous alors qu’ils ne seraient jamais venu vers un Les Écosocialistes. Le meilleur moyen de lutter contre l’extrême-droite, c’est d’être en situation de gagner des élections. Allons nous gagner l’élection présidentielle cette année ? Probablement pas. Mais aucun candidat de gauche n’est non plus en mesure de le faire. Alors, amis électeurs de gauche, rejoignez-nous ! Participez à la reconstruction de la gauche en soutenant un parti qui pourra très bientôt gagner des élections nationales ! Venez avec nous pour construire une vraie alternative susceptible de gagner et de gouverner face à l’extrême-droite et face à la droite semi-républicaine qui lui fait la courte-échelle.

Alors oui, nous avons besoin de donner de la force au mouvement résolument humaniste, progressiste et social que nous sommes en train de bâtir avec des élus locaux de tout le pays, mais aussi maintenant avec un groupe parlementaire que j’ai l’honneur de diriger. Nous allons refonder la gauche pour relancer notre pays. Voilà ce que nous voulons faire et j’espère que vous serez très nombreux à nous suivre, à faire perpétuer cet espoir pour que la gauche soit plus forte et parle à plus de citoyens et ait ainsi une chance de gouverner de nouveau, dans l’intérêt de ceux pour lesquels elle s’est toujours battu : les plus précaires et les classes moyennes qui souffrent de politiques trop libérales et trop peu protectrices. Alors votez et faites voter pour Dominique Castel, pour que la gauche qui défend les plus précaires, qui soutient les classes moyennes, qui se soucie de sécurité et d’environnement et qui veut des services publics de qualité dans tout le territoire ait une chance de gagner des élections de nouveau et puisse gouverner, enfin, dans l’intérêt de tous !

Merci à tous ! Vive la République ! Vive Ostaria !

Dans sa grande majorité, la foule se leva pour applaudir le parlementaire socialiste qui adressa quelques signes de la main à ses supporters avant de regagner les coulisses.

[Pascal Fauch]

Pascal Fauch arrive sur la scène de ce magnifique théâtre. Il arrive sur l'hymme National, dans un costard bleu foncé. Il s'installe au pupitre et marque une pause en regardant tout ses électeurs.

Merci Lunont, si aujourd'hui je suis candidat la 11e circonscription d'Orbone c'est pour sa, votre accueil chaleureux, votre très bonne nourriture qui va m'obliger à me racheter des costumes. rire

Aujourd'hui, on le sait tous, la région d'Orbone va mal, Lunont est à la perdition et le pays va mal, car oui je suis candidat au régional, pas seulement pour remettre le pays sur la bonne voie, mais également pour remettre Orbone sur la bonne voie, car on peut le dire le député qui était la avant n'a pas fait grand chose pour Lunont et ses alentours, on peut dire que tous ce qui l'intéresser c'etair le poste et la paye.

Mais avec moi plus rien de tout sa, la première mesure que je proposerai à l'assemblée sera simple, une réforme totale des régions, un remodelement car aujourd'hui ceux qui sont proches culturelment parlant ne le sont pas et ceux qui sont éloigné dans leurs racines sont ensemble.

Oui cette réforme sera controversée mais elle cette reforme est juste croyez moi je viens d'une région provinciale ou nous étions avec des gens qui culturelment ne nous convenait pas mais à côté de notre régions il y avait des gens qui était comme nous et eux était avec des gens opposés à eux et aujourd'hui ils luttent toujours pour être rassemblés.

Le reste de mon programme est à regarder sur le site de notre parti

VIVE LA RÉPUBLIQUE
VIVE OSTARIA

il quitte la scène sur l'hymme

[Christophe Gardet]

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Rassemblement au Théâtre des Lilas
Samedi 16 juillet 203

Pour clore sa campagne déjà très mouvementée, Christophe Gardet avait décidé de tenir un rassemblement au Théâtre des Lilas à Lunont, un symbole pour lui qui avait tenu sa première réunion publique au nom de l’UDSR dans ce théâtre trois ans plut tôt. Il avait alors lâché Les Écosocialistes et leur candidate Cécile Rossignol pour rejoindre l’UDSR. Si il savait qu’il allait tout perdre dans ces élections et qu’il était devenu un traitre pour la gauche socialiste, il ne regrettait pas un instant son choix, l’estimant en cohérence avec ses convictions les plus profondes. Il était devenu un parlementaire actif et respecté et, si son action allait maintenant prendre fin, il était convaincu d’avoir permis d’apporter des changements importants aux ostariens par son action et pourrait donc quitter son mandat l’esprit libre. Au Théâtre des Lilas, il fut conforté dans son idée en arrivant sur scène et en voyant le public l’applaudit largement en guise d’accueil tandis qu’il prenait place derrière son pupitre pour entamer son discours.

Bonsoir ! Bonsoir à tous !

Merci à tous de votre présence, c’est un véritable honneur que de me joindre à vous ce soir pour le dernier évènement de ma campagne pour la députation. J’ai eu l’immense plaisir de rencontrer énormément de citoyens dans cette campagne, de soutenir aussi des candidats très talentueux dans cette région et dans cette ville. Vous m’avez donné la chance d’être votre député lors des dernières élections et je crois avoir rempli la mission de parlementaire que vous m’aviez confié. Évidemment, certains se sont focalisés sur mon changement de parti. Mais mon mandat, le plus actif de toute l’Assemblée, a été bien plus riche que ma seule actualité partisane. J’ai fait voter une loi pour lutter contre les déserts médicaux, une loi pour permettre de donner des moyens spécifiques à des établissements scolaires dont les résultats sont anormalement bas, une loi pour mettre des infrastructures numériques adéquates dans tout le pays, une loi pour démocratiser nos institutions et une loi pour faire de l’énergie nucléaire une énergie verte. Ce bilan n’a été possible que parce que j’ai accepté de dépasser les clivages pour travailler avec les députés de tous les bords acceptant de le faire. À la tête d’un petit groupe d’opposition de 12 députés, je n’aurais rien pu faire d’autre sinon.

Aujourd’hui, une des représentantes de la coalition de la gauche a encore montré son allergie au compromis. Si vous ne voyez pas de qui il s’agit, je vais vous donner un indice : c’est celle qui a précipité ma décision de quitter mon parti et de rejoindre l’UDSR, une formation sociale-démocrate pragmatique et engagée pour le changement. Vous aurez donc compris que je parle de ma collègue de l’Assemblée, également élue dans cette ville, Cécile Rossignol, candidate malheureuse à la dernière élection présidentielle. Dans un de ses messages Chirper en fin d’après-midi, elle a choisi de reprendre 11 propositions formulées soit par le mouvement Viv(r)e la Ruralité, soit par le Parti Républicain & Solidaire, nos partenaires au sein de la coalition de l’URP. Avec ces propositions, non défendues par la coalition, elle entendait démontrer que notre coalition n’est pas fidèle à ses propres valeurs d’une part, et qu’elle a trop de divisions internes pour être solide.

Permettez moi de dire que c’est un peu fort de café venant de la candidate d’une coalition en désaccord sur les valeurs. En son sein, il y a l’UTAC, un parti qui prône la révolution totale et estime que les institutions politiques démocratiques ne sont pas utiles et ne peuvent apporter les changements dont le pays a besoin. Il y a également l’URS dont la leader, Juliette Delagins, a fait campagne lors de la dernière présidentielle sur la formation d’une troisième voie entre la gauche et la droite. Nous, au moins, sommes d’accord sur l’essentiel : nos valeurs. Nous pensons tous que l’Assemblée Nationale est utile et que nous devons faire des compromis avec d’autres formations pour faire passer des textes qui changent concrètement la vie des citoyens de ce pays. En la matière, je comprends que Cécile Rossignol ait quelques difficultés de compréhension, dans la mesure où sa seule intervention à l’Assemblée Nationale pendant la dernière législature a été pour ressasser sa rancoeur de son échec à l’élection présidentielle et m’accuser d’être le porte-étendard de l’extrême-droite pour oser défendre le nucléaire. Pour information, les amendements qu’elle a déposé sur ce texte n’ont reçu aucune voix, pas même la sienne, les députés écosocialistes ayant rarement été présents au moment de voter lors de la dernière législature.

Alors oui, nous sommes une coalition et chaque parti a du renoncer à défendre certaines de ses propositions. Cela ne nous a empêché de nous mettre d’accord sur un projet ambitieux et pragmatique, riche de nombreuses propositions que nous mettrons en oeuvre si les ostariens nous font confiance. Nous avons décidé de nous allier, en dépit de nos origines politiques différentes pour défendre un programme d’action et de changement que nous appliquerons pendant les quatre prochaines années si c’est le souhait des électeurs ostariens. Chacun a ses convictions et des sujets sur lesquels il a été décidé de renoncer à certaines de ses propositions. C’est le jeu d’une coalition et, vu les gens rassemblés autour de Cécile Rossignol et de ses acolytes, elle doit en savoir quelque chose. Je présume que réconcilier une plasselliste et des révolutionnaires n’est pas chose aisée. Mais ce serions nous qui serions incohérents. Ceci dit, à l’exception notable de l’URS, les partis de l’union de la gauche partagent bien une valeur : l’ambiguïté relative à l’ère Chastain. L’UTAC l’admire clairement, Kosmostaria manque rarement une occasion de rappeler combien l’herbe était plus verte alors et combien Julien Chastain était un grand maire de Ménargues et chez LÉ, j’ai le souvenir d’avoir été publiquement critiqué sur Chirper par Joseph Marcan, député et candidat à sa réélection pour avoir osé dire que la gauche devait regarder en face le bilan de l’ère Chastain et ne pas hésiter à soutenir son démantèlement sur certains sujets si cela était bénéfique au pays.

Madame Rossignol nous accuse d’être opposés à l’Union Phoécienne parce que, effectivement, le PRS et VLR sont traditionnellement plus souverainistes que nous. Dans le cadre de la coalition, ils ne défendent plus de mesures anti-phoéciennes et nous comptons au contraire développer la collaboration avec nos partenaires sur de nombreux sujets. Nous voulons créer une institution commune chargée des frontières extérieures de notre union pour ne plus avoir à procéder à un quelconque contrôle intérieur. Nous voulons développer également notre coopération en matière agricole et environnementale pour nous mettre d’accord sur la nécessité de défendre les circuits courts et d’établir des normes environnementales plus exigeantes pour les produits entrant sur notre marché. Ensuite, nous serions anti-écologie parce que VLR défendait les pratiques de chasse et l’abolition de la taxe carbone pour l’essentiel des carburants. Sur l’écologie, nous sommes une coalition engagée qui propose une vraie révolution en matière de transport, notamment pour réduire le nombre de voitures en circulation chaque jour. Et j’ajoute que Madame Rossignol, si prompte à parler de justice sociale, oublie un peu vite que dans les zones rurales qu’elle méprise totalement, les ménages modestes consacrent une part importante de leur revenu à l’essence, parce qu’ils n’ont pas d’autre choix. Alors même si nous ne reprenons pas cette mesure et que nous la remplaçons par une aide ciblée, elle avait quand même quelques intérêts en matière de justice sociale que Madame Rossignol pourrait considérer si elle n’était pas enfermée dans sa vision centrée sur Lunont. permettez moi d'ailleurs de sourire en entendant George Édouard prétendre défendre les territoires avec de tels candidats. Enfin, nous ne défendrions pas les droits fondamentaux parce que le PRS a une vision assez ferme sur les questions migratoires. Nous ne les approuvons pas toutes, c’est d’ailleurs pour cela qu’elles ne sont pas défendues par la coalition mais en revanche, je cherche à comprendre en quoi la création d’une police spéciale dédiée aux expulsions est une menace pour les droits fondamentaux. Personne ne dit que l’objectif de cette police aurait été d’expulser le plus de monde possible. Simplement, ça aurait été à une entité spécialisée, et donc possiblement mieux formée, de procéder.

Les électeurs qui m’ont rencontré, qui ont pris connaissance de notre programme, eux, savent la réalité. Ils savent que notre coalition a un programme clair de justice fiscale, quand celui de l’union des gauches est au mieux brumeux. Nos électeurs connaissent la vérité. Ils savent combien notre programme est totalement phoécien, dans la limite de ce qui est possible dans ce domaine par le seul gouvernement. Ils savent que notre programme est écologiste et tourné vers l’égalité des territoires quand Madame Rossignol ne comprend rien des enjeux des territoires ruraux et péri-urbains. Les électeurs savent que nous allons construire une école de l’égalité des chances, comme nous avons commencé à le faire sans recevoir l’appui de la gauche écosocialiste à l’Assemblée. Nos électeurs savent. Et demain, ils auront l’occasion de montrer qu’ils sont très nombreux à partager notre projet et les valeurs qu’il porte. Cela dépend de votre mobilisation demain. Ensemble, nous pouvons changer l’Histoire et la vie de ce pays. Ensemble, nous pouvons faire le choix du réel !

Merci à tous pour cette magnifique campagne ! Vive la République et vive Ostaria !

[Justine Bonnet]

Dans la foulée du franc succès de la candidature de Céline Lemoine, soutenue par le PRS, à l’élection présidentielle, Justine Bonnet voulait transformer l’essai. Leader du parti, elle savait que son parti n’aurait pas de siège dans l’Assemblée prochainement élue mais voulait voir son score encore monter pour s’imposer comme une force potentiellement parlementaire aux élections suivantes. La mise à l’écart de Kosmostaria au sein de l’UdG donnait encore plus d’espoir à Justine Bonnet de reconstituer autour du PRS un bloc de gauche souverainiste. Candidate à la députation à Lunont et tête de liste pour les élections régionales en Orbône, elle avait décidé de lancer sa campagne dans la capitale, au Théâtre des Lilas dans le centre-ville. La salle était comble, rien d’étonnant dans une ville où Céline Lemoine avait fait l’un de ses meilleurs scores. La foule, et notamment les nombreux candidats et élus régionaux du PRS aux premiers rang, se levèrent pour réserver une standing ovation à la candidate.

Merci ! Merci de cet accueil !

Chers amis, je suis ravie d’être devant vous ce soir. Je suis ravie de m’adresser devant une foule aussi large car, honnêtement, personne ne l’aurait cru possible il y a seulement quelques semaines. Beaucoup d’électeurs ne connaissaient pas notre parti et peu envisageaient de déposer un bulletin dans l’urne en notre faveur. Mais l’élection présidentielle a tout changé. De nombreux électeurs de gauche se sont rendus compte de l’impasse que représentait la candidature de George Édouard, profondément présidentialiste et pro-phoécienne. Plus de 6% des électeurs ont voté pour Céline Lemoine à l’élection présidentielle, quatre fois plus que ce qu’annonçaient les sondages au début de la campagne. Cette fois, ils nous annoncent à 6,5% ? Et bien là encore, nous allons continuer à progresser pour créer la surprise cette semaine ! Nous sommes désormais la seule force de gauche souverainiste, républicaine et solidaire dans ces élections générales et nous devons rassembler tous les électeurs qui s’en réclament, tout en élargissant notre électorat à des électeurs venus d’autre horizons.

Parce qu’évidemment, nous ne pouvons pas éviter la vraie question qui se pose à gauche en ce moment : la situation de l’Union des Gauches. Nous avons dit pendant notre campagne présidentielle que par la rupture de ses engagements sur la proportionnelle et par sa posture pro-phoécienne et présidentielle, le gouvernement Édouard s’était mis à dos une part importante de la population. L’élection ne nous a pas donné tort du tout. Certes, la base du gouvernement lui était restée fidèle en portant George Édouard en tête avec 36% des voix, mais une immense partie de l’électorat lui était devenue franchement hostile. Et la conséquence, c’est qu’un candidat raciste et haineux arrivé au second tour sur le fil a remporté plus de 46% des suffrages au second tour ! Car non seulement George Édouard prend le risque de discréditer la gauche à terme et de l’éloigner durablement du pouvoir, mais son attitude et son mépris n’a fait que renforcer l’extrême-droite qui se nourrit du ressentiment. Cette question est donc extrêmement sérieuse.

Et je suis d’autant plus choquée par le sort réservée à Kosmostaria dans le nouvel accord électoral de l’Union des Gauches. Franchement, quels cadres de Kosmostaria a accepté de sacrifier autant de députés, autant de conseillers régionaux et d’élus municipaux de leur parti ? Parce qu’après le programme que les communistes ont du soutenir lors de la présidentielle, nous pouvions nous attendre à ce qu’ils aient, en contrepartie, davantage de places dans l’accord électoral. Et bien pas du tout. Il y aura finalement moins de candidats Kosmostaria qu’il n’y a actuellement d’élus ! Alors bien sûr, l’UdG justifiera sûrement ce choix par le score relativement faible d’Antoine Baudet à la primaire de l’union. Mais d’abord, Antoine Baudet a rassemblé 22% des suffrages dans cette primaire, ce qui rend difficilement explicable que seules 15% des circonscriptions et 12% des places sur les listes régionales aient été réservée aux communistes. Et par cette décision, l’UdG semble dire que le bilan des communistes aux différents postes occupés est suffisamment médiocre pour justifier que des dizaines d’élus soient jetés dehors, non pas par les électeurs, mais par des décisions d’appareil. Et par ailleurs, le score faible d’Antoine Baudet à cette primaire ne s’explique sans doute pas simplement par la disparition dans l’opinion des valeurs de la gauche républicaine et souverainiste. Peut-être simplement que les électeurs de gauche n’ont, comme moi, pas compris pourquoi le parti anti-présidentialiste qui voulait quitter l’Union Phoécienne qu’était Kosmostaria s’est mis à soutenir avec autant de ferveur George Édouard à la présidentielle !

Mon message aux électeurs de Kosmostaria est donc le suivant : venez nous rejoindre ! Ne votez pas pour un parti qui ne veut que la mort du votre, ni pour un parti qui accepte de rester dans une telle coalition. Et aux nombreux militants et élus de Kosmostaria, particulièrement ceux qui ne pourront se représenter, délaissez la gauche présidentielle et pro-phoécienne de George Édouard et venez avec nous ! La vraie gauche républicaine, solidaire et souverainiste est maintenant sans aucun doute au PRS ! Parce que la vraie gauche rejette le présidentialisme et accepte la voix des urnes. La vraie gauche républicaine, elle ne nomme pas une Première Ministre une semaine avant des élections générales juste parce qu’elle est pressée de se débarrasser d’un des membres de sa coalition. La vraie gauche républicaine est ici, rejoignez là pour que nous écrivions ensemble une nouvelle page de l’histoire de la gauche !

Mais assez parlé de la gauche qui perd ses valeurs et parlons du programme de celle qui les défend : la nôtre ! Et parlons notamment du sujet crucial du logement. Il est toujours difficile de se loger avec des revenus bas. C’est particulièrement le cas dans les métropoles comme Lunont où le mobilier est très cher et où les inégalités sont très importantes sur la question. La priorité d’un gouvernement dirigé par le PRS sera la question du logement. Nous voulons que chacun ait un logement salubre dans lequel vivre, indépendamment du niveau de revenus. Notre République est solide parce que tout le monde a accès à une éducation, sans conditions de revenus. Nous devons mener une politique analogue pour que chacun ait accès à un logement.

L’effort doit donc d’abord porter massivement sur le logement social. Pendant les quatre années du mandat qui vient, nous voulons la construction de pas moins de 400 000 logements sociaux. Ces logements devront répondre à des critères ambitieux, notamment en matière d’isolation sonore et thermique. Et en parallèle, nous voulons mettre les moyens d’une réhabilitation massive des logements thermiques afin d’y augmenter la qualité de vie et de les rendre plus efficaces énergétiquement. L’objectif c’est que chaque famille qui ait besoin d’un logement social puisse en obtenir un. Et pour cela, nous devons également aider certaines personnes actuellement en logement social et plus généralement dans la classe moyenne à accéder à la propriété. Nous mettrons en place une prime d'accession sociale de 10000 O$ta afin d’aider les ménages de la classe moyenne à accéder à la propriété. Et toujours dans la politique de logement social, nous voulons en profiter pour faire de la mixité sociale en imposant des quotas de logements sociaux dans les quartiers des métropoles pour imposer de la mixité sociale et ne pas laisser des quartiers dépérir économiquement faute de brassage.

Nous voulons également avoir une politique de logement plus vertueuse, utile et économe. Nous devons rapidement faire un effort massif dans la rénovation thermique des logements. C’est essentiel car nous gaspillons énormément d’énergie qui ne devrait pas l’être ! C’est essentiel car trop de familles précaires paient des factures d’énergie qui pourraient être largement réduites. C’est un enjeu majeur en matière d’énergie et de justice sociale. Nous voulons donc mettre sur pieds un véritable service public de la rénovation énergétique. Nous allons mettre en place une agence gouvernementale chargée de ces questions. Elle aura plusieurs missions essentielles. D’abord, renforcer l’information des citoyens sur la nécessité et l’intérêt de la rénovation thermique, que ce soit par ses antennes physiquement implantées sur le territoire ou en ligne. Ensuite, réaliser des audits dans des locaux d’entreprises ou dans des logements à leur demande afin de pouvoir donner un diagnostic sur les travaux nécessaires. Enfin, cette agence sera chargée de distribuer une aide à la rénovation thermique pour les ménages de la classe moyenne et les plus modestes qui pourra aller jusqu’à 10000 O$tas selon les revenus du ménage et l’étendue des travaux nécessaires. Il s’agit d’un enjeu absolument essentiel, tant pour économiser de l’énergie que pour sauver de l’argent chaque mois pour des centaines de milliers de familles.

Voilà, en partie, ce que veut dire être de gauche républicaine pour moi. C’est défendre une certaine idée de la démocratie tout en se battant pour que l’idéal républicain soit accessible à tous. Oui, mon combat c’est de garantir une éducation à chaque enfant, un logement pour chaque ostarien et un système de santé qui marche pour tous. C’est ça le coeur de l’idéal républicain que j’entends défendre, et j’entends le faire dans une république semi-parlementaire, instaurée par notre Constitution, pas dans un régime présidentiel où sont élus des députés qui répondent autant de leurs électeurs que du Président qu’ils soutiennent. En votant pour le PRS, vous votez pour des candidats pragmatiques et ambitieux qui mettront en oeuvre les politiques qui aideront chacun de vous au quotidien !

Merci à tous ! Vive la République ! Et vive Ostaria !

[Caroline Jouvet]

(EL : 210)

Pour clore sa campagne des élections générales, Caroline Jouvet avait décidé d’accepter l’invitation d’un collectif citoyen à venir échanger sur les questions de démocratie. À la veille des élections, ce collectif avait choisi d’investir le Théâtre des Lilas pour la journée pour organiser des débats sur différents sujets, notamment en présence de jeunes, et d’inviter quelques responsables politiques à faire quelques discours brefs sur des thématiques de leur choix. Caroline Jouvet avait décidé de venir parler de démocratie et d’engagement dans la vie politique. Elle fut accueillie par des applaudissements polis par la salle tandis qu’elle prenait place derrière le pupitre installé sur la scène.

Bonjour à tous !

Je suis heureuse de m’exprimer devant vous aujourd’hui. J’aimerais d’abord remercier les organisateurs de cet évènement très intéressant. Nous devons réellement faire un effort conjoint pour lutter contre l’abstention et intéresser autant que possible les citoyens aux élections qui se tiendront demain et aux suivantes et je crois que cette initiative que vous prenez est une excellente idée dans ce cadre. Alors je suis donc très heureuse de pouvoir m’exprimer brièvement devant vous, et c’est justement de démocratie et d’engagement politique que j’aimerais vous parler.

Tout d’abord, nous sommes en campagne aujourd’hui du fait d’une dissolution de l’Assemblée Nationale qui est surtout la conséquence d’une suite d’évènements qui se sont enchaînés rapidement. Il y a d’abord eu le net rejet du projet gouvernemental de révision de la Constitution, puis la réforme du mode de scrutin qui a suivi et donc la dissolution de l’Assemblée Nationale qui nous amène dans cette situation. J’aimerais dire que je soutiens pleinement la décision de l’exécutif et du Président de la République d’ainsi prendre acte de la défaite sur le projet de référendum et d’accepter de céder sur la question fondamentale du mode de scrutin aux élections législatives. En 203, j’étais à la tête d’une coalition de plusieurs partis qui a reçu presque 12% des suffrages mais n’avait pas eu un seul siège à l’Assemblée Nationale. Le système majoritaire a privé des millions d’ostariens de représentation parlementaire et je suis heureuse que nous ayons enfin décidé de revenir à un système plus démocratique pour nous tous. Et je suis également satisfaite que le Président de la République ait choisi de dissoudre l’Assemblée suite à cette réforme du mode de scrutin pour tirer les conséquences de la forme d’illégitimité de la précédente Assemblée nationale.

D’ailleurs, la question de la représentativité est une question importante pour le l'UDSR. Lorsque nous avions un groupe parlementaire, dirigé par Christophe Gardet d’ailleurs qui est conseiller municipal de Lunont, une loi de notre initiative avait été votée pour que toutes les listes qui recueillent 5% des voix aux élections municipales aient des sièges, contrairement aux 10% précédemment en vigueur, l’objectif étant de favoriser la vitalité démocratique de nos instances délibératives municipales. Nous croyons fermement en la démocratie représentative et nous avons besoin que nos concitoyens y croient également. Et il n’est pas possible d’avoir la confiance des citoyens si cette démocratie n’a de représentative que le nom. Et la confiance des citoyens dans les institutions est probablement la pierre angulaire de toute démocratie.

Cette confiance ne doit pas être considérée comme acquise. Avoir des instances délibératives représentatives est une première condition essentielle. Mais nous devons également nous montrer digne de la confiance de nos compatriotes. Cela implique notamment de délaisser en tous temps le sectarisme et les reflets partisans pour travailler vraiment à la défense de ses idées et des intérêts des ostariens. Notre parti a toujours été en faveur d’une approche pragmatique de la vie politique. Il faut soutenir toutes les avancées, il faut prendre les bonnes idées pour aller dans la bonne direction. Nous avons toujours rejeté le sectarisme. J’ai d’ailleurs été assez peinée quand j’avais entendu pendant la campagne référendaire des membres du gouvernement nous accuser de nous opposer à lui par pur sectarisme, alors que nous avons soutenu plusieurs initiatives législatives importantes du gouvernement.

Alors j’espère vraiment que nous aurons demain des niveaux de participation très important. Pour la première fois depuis longtemps, demain, chaque vois comptera vraiment. Alors la votre est importante également. Nous devons tout faire pour que la prochaine Assemblée nationale et nos prochaines assemblées locales délibératives aient la légitimité d’une forte participation populaire. Alors demain, soyons très nombreux pour montrer la vitalité de notre vie démocratique !

Merci à tous !

Caroline Jouvet fut applaudie par la salle à l’issue de son intervention et descendit de la scène pour aller serrer quelques mains et prendre quelques photos dans le public.

[Arthur Klein]

Réaction d'Arthur Klein au soir du premier tour de l'élection présidentielle de 220

Au soir du premier de cette élection présidentielle, après sa victoire, Arthur Klein a décidé de s'exprimer depuis Lunont entouré de militants de L'Alternative. Cette réaction avait comme objecitf de faire un bilan du premier tour et d'indiquer la suite.

Arthur Klein : Mesdames et Messieurs, mes chers concitoyens.

C'est avec une immense joie et une profonde gratitude que j'adresse à vous ce soir. Grâce à votre soutien indéfectible, nous avons franchi une étape cruciale dans cette aventure pour l'avenir d'Ostaria.

Les résultats du premier tour de l'élection présidentielle sont clairs et je suis honoré de vous annoncer que nous avons obtenu notre ticket d'entrée pour le second tour. Grâce à votre soutien à toutes et tous, nous sommes parvenus à hisser notre projet politique. Cette victoire du premier tour n'est pas personnelle, c'est une victoire pour nous tous, pour l'idéal que nous portons et pour la vision que nous partageons.

Je tiens à exprimer ma profonde reconnaissance envers le Président de la République Pelichon, qui malgré toute sa bonne volonté pour notre pays et pour ses loyaux services, n'est pas parvenu, à un faible écart, à hisser son programme. J'adresse également mes félicitations républicaines à la Première Ministre.

Notre succès, je vous le doit, à vous, aux militants, aux volontaires, aux sympathisants et à tous ceux qui ont travaillé sans relâche pour diffuser notre message, pour mobiliser nos concitoyens et pour faire entendre notre voix.

Nous sommes désormais à un tournant décisif et je peux vous assurer que mon engagement envers nos valeurs, nos rêves et nos aspirations demeure inébranlable. Ces valeurs seront notre boussole pour ce second tour.

À tous ceux qui ont voté pour l'Alternative, je vous remercie du fond du cœur. À tous les citoyens d'Ostaria, je vous tends la main. Nous sommes une nation diversifiée, mais c'est dans notre diversité que réside notre force. Ensemble, nous bâtirons un Ostaria plus fort, plus juste, et plus prospère. Je m'engage à être le président de tous les Ostariens et Ostariennes. Continuons à avancer ensemble vers un avenir prometteur. Merci à vous tous, et que vive l'Alternative !

Vive la République et vive Ostaria !

[Sabrina Lambert]

Mes chers amis,

Je suis très heureuse d’être présente aujourd’hui à Lunont pour mon second grand rendez-vous de campagne. L’élection de cette année est essentielle pour la préservation de notre démocratie et de ces valeurs. Comment ne pas être interpellée par le niveau de tension qu’il existe dans le débat de cette élection ? L’image que donne les partis de droite et d’extrême droite de la politique me révolte. Des insultes, des mensonges, des accusations, voilà ce qui ponctue chacune de leur phrase. Je n’attendais pas de la part du Parti Populaire des arguments et une campagne républicaine quand nous connaissons leur projet obscurantiste. Mais je suis consternée de voir des hommes comme Monsieur Vabre-Nicolo ou encore Monsieur Delmare venir ajouter de l’huile sur le brasier qu’est devenue cette campagne des élections générales. Alors que ce moment fort de notre démocratie devrait nous permettre de nous combattre via un débat d’idées, les partis de droites préfèrent les mots de l’invectives et par conséquent ternissent ce qui devait être un beau moment de démocratie.

Certains dans la classe politique critiquent la longévité de la gauche au pouvoir et sa capacité à se réunir après des campagnes où nous partons dispersés. De mon côté, la raison est simple. Jamais, nous n’utilisons les mots de l’insulte pour exprimer nos désaccords. Je ne suis pas d’accord avec certaines positions de Madame Delagins tout comme je ne suis pas d’accord avec certaines positions de Monsieur Laurès. Néanmoins, vous ne me verrez jamais les insulter car je crois que cette gauche plurielle fait sa richesse et nous permet aujourd’hui d’être au pouvoir avec la lourde responsabilité de mener le pays vers un idéal commun. Au lendemain des élections, je n’aurais aucune difficulté à m’asseoir autour d’une table avec Madame Delagins ou même Monsieur Laurès pour construire une coalition de gauche autour de valeurs communes. Faire des compromis, débattre, voilà ce qu’est la démocratie.

Je voudrais évoquer aujourd’hui avec vous le sujet de l’accès à une activité sportive pour les personnes issues des classes populaires. Donner le goût aux enfants de pratiquer une activité physique régulière est un enjeu de santé publique important et d’éducation. Nous le savons tous, la pratique d’une activité physique régulière est essentielle pour prévenir les maladies cardio-vasculaires, pulmonaires, etc. C’est également un enjeu d’éducation car dans l’ensemble des sports la notion de discipline est essentielle et permet donc de former de jeunes citoyens respectueux de chacun. Le sport est un vecteur de forte valeur que défend notre République. Des valeurs de tolérance, de solidarité et de vivre ensemble. Ayant été chargée des Sports lors de ma première prise de fonction en tant que Ministre sous le gouvernement Altmann, j'ai porté avec honneur devant l’Assemblée Nationale la création de l’inspection du sport. Cette inspection permet d’enfin déposer un cadre juridique clair dans cette profession en veillant au respect du cadre législatif et réglementaire en termes de contrats de travail des athlètes et arbitres de haut niveau. Cette inspection porte également la lourde mission de prévention, détection et sanction du dopage pour que le sport demeure un lieu sain de dépassement de chacun. Enfin, cette inspection a pour mission de prévenir et de promouvoir l’inclusion, l’égalité et la tolérance dans la pratique sportive.

Lors de la prochaine mandature, je souhaite porter la mise en place d’un grand plan national à destination des jeunes. Un jeune, un sport, voilà ce que nous proposons aux Ecosocialistes. Le principe est simple, chaque jeune recevra en début d’année scolaire un bon du gouvernement crédité de 100 O$sta à débourser auprès d’un club de sport dans le cadre du paiement de la cotisation annuelle ou bien de la licence. L’accès à certains sports est parfois limité en raison de frais d’inscription trop importants. Je pense à l’équitation qui est un sport réputé comme étant onéreux à pratiquer et qui n’est donc pas accessible à une majorité de jeunes dans notre pays. Avec ce bon de 100 O$sta je souhaite donner un coup de pouce financier aux familles des classes populaires pour pouvoir inscrire leurs enfants à des clubs de foot, de gymnastique, de basket, et j’en passe. Je suis convaincue que chaque enfant peut trouver un sport qui lui permettra de s’épanouir tant il en existe.

Cette mesure porte un double enjeu. Tout d’abord un enjeu de santé publique avec des jeunes qui pratiquent une activité sportive régulière ils ont moins de probabilité de développer des maladies liés à une activité sédentaire. Le second enjeu est celui de l’inclusion sociale et de la promotion de la diversité. Sur un terrain de sport, chacun est soumis aux mêmes règles et seul le travail fait le résultat. Le sport véhicule des valeurs de tolérance, de respect de l’autre de maîtrise de soi. Je ne peux que souscrire à toutes ces valeurs et certains de nos élus devraient peut-être se remettre au sport pour ré-apprendre ces valeurs essentielles pour la construction d’une société saine et bienveillante.

Cette campagne des élections générales permet de mettre en lumière la situation dramatique de notre pays et de sa classe politique. Face aux sirènes de l’extrême droite qui est en train de perturber toute la droite ainsi que le centre, la gauche tient bon et continue de défendre les valeurs d’une République sociale dans laquelle des projets obscurantistes ne seront jamais les bienvenus.

Vive la République !
Vive Ostaria !