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Place du marché

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État d'Ostaria
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mar. 17 mai 2022 22:35

Place du marché
Place dans le nord de la ville de Tasasque sur laquelle se tient un marché quotidien.

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Juliette Delagins
Ministre
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Parti politique

mar. 8 nov. 2022 02:22

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MEETING DE L'UNION DES GAUCHES - INSTITUTIONS -


Après 4 années à réformer le pays, à gouverner en direction du progrès social et avec courage, l’Union des Gauches formée du Kosmostaria, des Ecosocialistes et de l’Union Radicale Sociale repartait en campagne en direction de l’acquisition de la majorité absolue. Désormais ce camp n’était plus qu’un bloc d’opposition, de contestation ; Juliette Delagins était candidate pour le camp présidentiel, ancienne ministre et avec un bilan hautement défendable.

La position de l’ancienne ministre était inédite ; ayant toujours eu en ligne de mire un leader capable à son camp de gagner et après avoir été impressionné par la stabilité provoquée par Jérôme Plassel au pouvoir, la dirigeante de l’Union Radicale Sociale trouva en George Edouard cette personne providentielle, ce dirigeant capable d’unifier des camps pourtant prompts à la stérile dissidence et aux enfantillages. Tout en lui ne lui plaisait pas ; c’est justement dans cet objectif de l’emporter, de cultiver les convergences et non les divergences - positionnement pleinement plasseliste de dépassement - qu’elle avait décidé de soutenir ce mouvement de rapprochement puis d’adhésion à ce qui se transforma en véritable moteur électoral. Et à l’issue de ce mandat, une possibilité d’agir concrètement sur le pays au sein du gouvernement et un bilan concret, solide qui ne pouvait laisser personne indifférent.

Une fois l’élection démarrée, le choix était évident pour cette candidate de gauche, ayant pu gouverner librement sous la Primature d’Edouard : voilà le seul qui avait une réelle légitimité populaire, un vent nouveau à apporter à la Présidence, un moyen de ne pas laisser le pays plonger avec une Alternative sans saveur ou un Parti Populaire de l’horreur ! La République gagnait à ne pas se disperser, et Juliette Delagins avait du mépris pour les camps ayant préféré rejoindre la droite plutôt que participer à une lutte qui pouvait être modelée grâce à l’influence des divers courants politiques.

C’est d’ailleurs ce que cette dernière insuffla en participant aux Primaires de la Gauche et en défendant une ligne bien plus ancrée sur le structurel et sur l’institutionnel que ne l’était le Kosmostaria. A dire vrai, elle savait ne pas pouvoir l’emporter ; mais de là à dépasser de plus de 10 points le Premier Ministre par intérim Antoine Baudet, cela tenait du miracle ! Une preuve de la réussite de sa logique de changement de l’Union des Gauches par la démocratie interne, par un Kosmostaria ayant progressivement perdu la légitimité des urnes au profit d’une logique d’élargissement. Et c’est tout aussi logiquement qu’à l’issue de la composition des listes pour ces élections générales, cette député puis ministre pouvait désormais être considérée comme la numéro 2 de l’Union. A l’occasion de ce meeting qui s’inscrivait dans une logique globale de groupe, la stratégie était claire : se rendre dans un territoire à conquérir, rester fidèle à ses propres idées en parlant d’un thème qui nous tient à coeur et le défendre à l’échelle nationale. L’ancienne ministre avait donc choisi ; elle se rendait à Tasasque pour un endroit n’ayant pas voté aussi massivement que les autres à gauche et qui pouvait se sentir abandonné derrière les prétentions de grandeur et de domination des dirigeants. Fini la capitale, fini le sommet et l’impression de régner sur un Olympe ; il faut maintenant dompter par le bas, s’attirer une adhésion globale pour pouvoir en profondeur agir sur le pays.

Cette campagne avait, à la différence des autres, abandonné les grands marqueurs de l’Union des Gauches, les blasons et les drapeaux de la Gauche ; le camp présidentiel visait désormais à attirer la population ostarienne de façon plus globale et en évitant les grandes barrières à l’entrée. Les drapeaux flottants étaient donc ceux de la République d’Ostaria, l’hymne une recomposition instrumentale de l’hymne ostarien et les vêtements des créations aux couleurs vertes et jaunes, au blason brodé de nos institutions. Moins de nombrilisme, moins de grandiloquence, mais un projet puissant, concret et qui change la vie des ostariens et des ostariennes !

En traversant la ville, la ferveur était prégnante, réelle et enthousiaste ; cette étoile montante bénéficiait de l’euphorie de début de mandat du Président de la République et c’est avec plaisir que celle-ci salua la foule, remercia les applaudissements et ne fit guère de remarque quant aux quelques critiques fusantes. Juliette Delagins se repassa intérieurement le fil de l’intervention à donner, répéta la conclusion à donner au discours et se remit vers sa direction finale.

Une fois arrivée sur la place, la foule était pleine ; le public semblait hétéroclite, de sensibilités diverses et prêt à écouter ce que la candidate de l’Union Radicale Sociale avait à dire. Après une légère attente, les lumières s’éteignirent ; l’hymne et le drapeau ostarien enveloppaient la foule tandis que madame Delagins se positionne devant eux, tourné vers l’horizon et la main sur le cœur. D’un même air et faisant office de métronome, la candidate cultiva ce rythme patriotique qui allait lui servir dans ce qui s'annonçait être une véritable plaidoirie républicaine. Quelques instants après la fin de la musique, Juliette Delagins peut alors démarrer son intervention qui donnera le pouls et insuffle - ou non - une bonne dynamique de campagne.

Pour reprendre les mots de notre Président ; mes amis, mes frères, mes camarades,

Merci d’être là à mes côtés, de venir assister - pour nous soutenir ou non - à ce début de campagne et qui j’en suis certain finira par vous convaincre de voter pour nous. En tant que fidèle soutien de la logique de l’Union des Gauches, membre du Gouvernement et chargée de l’Intérieur et de la Justice, j’ai eu l’occasion de m’en assurer ; le Président Edouard n’est pas un dirigeant “ultra-présidentiel”, ne conduira pas la politique nationale de la nation et ne souhaite en aucune manière faire ingérence dans les affaires de politique exécutive. Nous sommes des députés et je me présente aujourd’hui devant vous pour le redevenir ; c’est de vos suffrages et de votre souhait que nous pouvons ou non obtenir le mandat pour appliquer notre projet, c’est le Parlement et lui seul qui a la capacité de voter notre législation. Quand à la conduite exécutive, les rôles sont clairs et définis ; Elsa Altmann a été désigné - et je la soutiens pleinement dans cette mission - de devenir la cheffe du gouvernement de la République d’Ostaria, appliquera le programme de l’Union des Gauches si nous sommes élus et avec la coordination de l’ensemble des acteurs.

Point de “présidentialisme”, point de je ne sais quel abus de pouvoir et point de surreprésentation ; le Président Edouard est aujourd’hui au coeur d’un sommet international visant à préserver nos libertés, il est pleinement dans son rôle qui est de garantir nos institutions, préserver l’intégrité de la nation et représenter la République dans les affaires internationales. Ne soyons toutefois pas hypocrites : notre Président a été le chef du Gouvernement en période de cohabitation, sait respecter le cadre constitutionnel et n’est pas pour autant interdit de donner son avis sur la situation nationale du pays. Nous ne sommes justement pas en situation de cohabitation !

Qui plus est, cette attaque me semble franchement relever bien plus du présupposé sexiste que du véritable argument fondé sur une supposée prétention de notre Président. Madame la Première Ministre vient d’être nommée, et voilà que chaque camp fait comme si elle n’existait pas, comme si cette dernière allait s’effacer et ne tenait pas véritablement à gouverner ? Mais qu’en savez vous, est-ce simplement car il s’agit d’une femme, n’ayant jamais souhaité s’affirmer en figure de domination et qui bien au contraire a toujours défendu la concertation comme méthode de travail ? Cette réflexion patriarcale me révulse au plus au point la subissant moi-même quotidiennement et ne déshonorant que celles-ceux prononçant de telles phrases. Honte à vous, et bonne chance à notre Première Ministre dans une tâche qu’elle accomplira admirablement - et si vous nous donnez la légitimité parlementaire pour cela -.

J’ai honte en observant ces fossoyeurs de pouvoir se pavaner devant vous, vous expliquer combien l’Union des Gauches n’a rien fait alors que ceux-ci se sont soit alliés avec des partis de droite et de la honte, soit ont préféré ajouter de la division à la division en permettant ainsi à l’extrême droite de proliférer. Quand on se trompe d’ennemi à de pures fins électorales, c’est bien là qu’on en oublie où se situait le véritable danger ! Je ne désire pas m’attarder plus sur ces partis “de gauche” qui ne sont que de vastes supercheries pour m’exprimer sur le véritable danger pour notre République : l’extrême droite et le Parti Populaire !

Sans un mot, dans l’indifférence générale et face à une classe politique trop occupée à avoir peur de l’ennemi “gauchiste”, l’extrême droite est montée, a diffusé des fausses informations et ses pensées discriminantes à travers les médias, sur les réseaux sociaux… au point où il ne reste plus qu’un seul rempart contre l’extrême droite : avec 12 points d’avance et le seul qui aurait pu l’emporter au second tour face à monsieur Zimmerman, l’Union des Gauches reste le seul phare dans la nuit, reste le seul camp compétitif et capable de susciter l’espoir devant le mal politique. L’Alternative, l’ADN et les autres partis sont des adversaires dont les idées divergent ; le Parti Populaire est un ennemi pour nous et pour la République, leurs valeurs cherchent à exclure et ne font qu’attirer vos haines pour subsister. La fille d’un candidat ayant par le passé été condamné pour ses propos homophobes cherche à ravaler la façade ; les fondations sont et resteront pourries jusqu’à la moelle. Je tiens à faire preuve de fair play et de mesure ; malgré les pressions de certains proxénètes de la peur, madame Deschanels ne s’est pas alliée et n’a pas soutenu le Parti Populaire ni au premier, ni au deuxième tour. Cela prouve qu’il existe une droite républicaine et assumée dans ce pays ; ne partageant aucune idée avec elle, je reconnais toutefois son importance pour notre pluralité politique.

Face à cet ennemi qui afflue aux portes du pouvoir - et ne rendra pas les clés une fois parvenu à ses fins -, il est temps de renforcer nos barricades, de bâtir plus de contre pouvoir pour que quiconque dirige la République d’Ostaria ne puisse plus - ni ne soit tenté - par les dérives présidentialistes ou autoritaristes. Alors voici la principale mesure que je souhaite vous apporter aujourd’hui : le Président de la République ne pourra être élu plus de deux fois consécutivement, tandis qu’être représentant national ne pourra être accordé à une personne condamnée pour injure raciale, appel à la haine ou autre atteinte grave à tout ou partie de la population !

J’aimerais pour cela prendre deux exemples concrets. Le premier est celui de monsieur Chastain ; à lui tout seul, celui-ci est le porte-parole des dérives de notre Constitution et de l’ambition portée à son point le plus affligeant. Ce dirigeant politique arrivé au pouvoir progressivement, démarre en tentant de défendre la population ; devenu populaire, il se fit élire à la Présidence et entreprend vite une dynamique nette en faveur de sa propre direction et contre les institutions qui iraient contre sa position. Devenu progressivement aveugle à la représentation politique, il tomba petit à petit dans toutes les folies et ne put accepter être régulièrement défait - pourtant après de nombreuses années à la tête de l’état - et réalisa l’impardonnable, une tentative de coup d’Etat qui ainsi fait de lui une honte et un déchet non seulement pour la gauche, mais aussi pour la République en général. Puis-je garantir que cette décision aurait évité le drame ? IL est possible que non, mais empêcher dès l’élection d’un dirigeant que celui-ci s’imagine pouvoir rester indéfiniment au pouvoir ne peut qu’aider à déprésidentialiser notre régime. Le Président lui-même s’était dit favorable à une telle proposition passant par le référendum et le recours à notre souveraineté populaire.

Ensuite, j’aimerais prendre l’exemple d’un candidat condamné pour des propos haineux et directement tournés vers une partie de la population ostarienne, arrivant à la tête de notre nation et étant censé respecter la Constitution. Dès le départ, tout nous montre que cette situation ne peut fonctionner. En effet, le Président est le représentant des ostariens et ostariennes, sans critère d’exclusion possible ou d’une quelconque manière admis. Il garantit l’intégrité d’une Constitution garantissant dans ses droits fondamentaux l’égalité des droits et la condamnation la plus absolue des actes ou propos visant délibérément à exclure ou porter atteinte à tout ou partie de la population sur des critères discriminants. Un camp réfutant l’état de droit et qui devrait pourtant protéger les droits de la nation et sa hiérarchie des normes ? Il est temps de rétablir une véritable éthique au sein de notre représentation, qu’une autorité administrative indépendante se charge de ce sujet et apporte des propositions concrètes pour rendre plus digne notre vie politique.

Mes amis, je ne ferais pas plus long dans l’objectif de convier mon discours, je suis persuadé que les mesures présentées ici pourront réellement et dignement répondre aux problématiques de moralisation de la vie politique, éviteront les montées autoritaristes et le risque de voir notre splendide République tomber dans le chaos et basculer vers des rivages de haine. J’ai été Ministre de l’Intérieur ; je sais combien il peut être difficile de séparer menaces réelles et phobies, sécurité et intégrité plutôt que paranoïa et inquisition. Plutôt que notre ennemi, votez pour le camp qui saura le mieux vous défendre et protéger la République !


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