Parvis de l’Hôtel de ville de Tasasque

[État d'Ostaria]

Parvis de l’Hôtel de ville de Tasasque
Vaste place aux abords de laquelle se trouvent l’Hôtel de ville et de nombreux commerces, et où se tiennent régulièrement des rassemblements publics.

[Benoît Moulin]

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Rassemblement sur le parvis de l'Hôtel de ville
Vendredi 15 juillet 203

Benoît Moulin avait voulu organiser un rassemblement à l’avant-veille des élections législatives et municipales pour montrer que sa campagne n’était pas complètement morte, malgré la très grosse désillusion à ce stade pour Renouveau Ostarien dans les sondages. Le mouvement n’était même pas crédité de 1% des voix, une grosse déception pour Benoît Moulin qui s’était fait une raison : il ne serait élu ni député (ce à quoi il s’attendait avant la campagne), ni même conseiller municipal ou régional, ce qu’il aurait pu espérer. Mais pour réaliser le meilleur score possible et garder une forme de légitimité pour la suite du parti, il avait décidé d’intensifier sa campagne et de tenir une réunion publique sur le parvis de l’hôtel de ville. Une petite scène avait été installée par les quelques militants de Renouveau Ostarien et des dizaines de personnes s’étaient rassemblés autour de l’estrade, essentiellement des passants curieux. Tous applaudirent poliment le candidat quand il fut son apparition sur scène.

Bonsoir à tous ! Merci de votre présence et de cet accueil !

Je suis très heureux de m’exprimer devant vous ce soir et de prouver de fait que notre mouvement intéresse de nombreux citoyens. Parce qu’il y a autour de notre campagne une petite musique que l’on entend dans les médias. Ces-derniers proposent des sondages dans lesquels notre formation politique est créditée de… 0%. Quelques jours avant, ils nous donnaient 2%. Autant vous dire que la méthodologie de ces sondages me laisse très perplexe. Je rencontre chaque jour des citoyens enthousiastes à propos de la campagne que je mène ici, tant pour les élections législatives que municipales. Je ne crois pas, sincèrement, qu’il y ait si peu d’électeurs qui nous rejoindront au final. Je pense que nous pouvons créer une surprise dans ces élections. Bien sûr, je ne suis pas fou, je ne serai probablement pas votre prochain député, ni votre prochain maire. Mais je persiste à penser que nous pouvons créer la surprise avec un score très élevé dans les élections législatives, et avec des scores assez élevés pour entrer au conseil municipal et au conseil régional. Chaque voix compte pour cela, et j’espère pouvoir compter sur la votre qui peut faire la différence, nous donner le siège de plus.

Mais obtenir des sièges, c’est utile mais encore faut-il savoir pourquoi on veut les obtenir. Nous avons un projet que nous voulons mettre intégralement en oeuvre. Et beaucoup des propositions que nous avons faites dans le cadre du Projet Ostaria 250 défendu dans notre parti et public depuis deux ans rentrent en résonance avec des sujets de préoccupation d’aujourd’hui. Il y a maintenant trois jours, un commerçant à Lunont a été victime d’une tentative de vol à main armée, au cours de laquelle il a été blessé et a du être amputé d’un pied par la suite. Cette histoire, vous la connaissez tous, il a suffi que quelques médias en parlent pour que tous les politiques en fassent de même, fascinés par l’idée d’être en phase avec l’actualité. Il faudrait d’ailleurs que nous réfléchissions sérieusement aux implications de notre système politique. Nous en sommes arrivés, tous, collectivement, à un moment où le moindre fait divers évoqué par les médias devient un sujet de campagne majeur. Les ostariens méritent un traitement sérieux des sujets par les responsables politiques, pas un concours de rapidité pour savoir qui réagira le plus vite au premier fait divers venu. On ne fait pas de politique et plus généralement, on ne gouverne pas avec des faits divers. Et permettez-moi de dire à ce titre que je suis sidéré par la campagne menée par la gauche radicale et Monsieur Édouard. Dans presque tous ses meetings, ce-dernier faisait témoigner une personne qui avait toujours une histoire tragique à raconter, histoire que George Édouard s’empressait de récupérer pour vendre son programme. Au delà de l’ignoble récupération politicienne de ces drames tragiques, on ne fait toujours pas de politiques sur les brèves d’actualité. Il faut une vision d’ensemble, évaluer les politiques publiques avec sérieux et pas gouverner à l’émotion. Quelqu’un qui gouverne à l’émotion le fait nécessairement en perdant de vue l’essentiel et une vision large pourtant si indispensable.

Cela ne veut pas dire que nous devons renoncer à parler de sécurité. C’est une des priorités de Renouveau Ostarien depuis que nous avons révélé notre programme il y a maintenant deux ans. Nous voulons d’abord miser très gros sur la vidéosurveillance. Nous sommes convaincus que la vidéosurveillance est efficace sur deux plans. D’abord, la vidéosurveillance permet de retrouver plus efficacement les auteurs d’infraction et ainsi les traîner d’autant plus vite devant la justice pour qu’ils répondent de leurs actes. Et c’est justement cette meilleure capacité de la justice de punir les auteurs de ces infractions qui nous permettent de dire que la vidéosurveillance permet de dissuader davantage. Nous défendons l’installation de dizaines de caméras supplémentaires dans tout le territoire de la commune et, à l’échelle nationale, nous soutenons un grand plan pour aider justement les communes à développer leur vidéosurveillance. Mêmes les communes disposant de petits moyens financiers doivent pouvoir avoir accès à des dispositifs permettant d’assurer la sécurité des administrés et c’est ce que nous défendons au niveau national. Nous voulons également remettre nos policiers sur le terrain. Cela passe d’abord par donner à nos agents plus de temps à consacrer à leurs actions de terrain. Ils passent actuellement trop de temps à effectuer des taches administratives qui ne constituent pas du tout le coeur de leur métier. Je veux redonner aux agents de la police, municipale comme nationale, les moyens de faire le travail pour lequel ils ont été embauchés. À cette fin, nous créerons des postes administratifs dans la police afin que nos agents soient déchargés de certaines de leurs tâches administratives pour lesquelles ils ne se sont pas engagés et pour qu’ils puissent être davantage sur le terrain, là où ils sont efficaces et là où ils luttent vraiment contre la criminalité. Nous voulons également que la justice soit rendue plus rapidement et plus efficacement. Les procédures prennent aujourd’hui un temps fou, une véritable catastrophe pour les familles qui ont besoin de réponses. Nous devons rendre notre système judiciaire plus efficace et cela passera d’abord par la possibilité de porter plainte en ligne pour certains délits mineurs pour libérer du temps aux fonctionnaires chargés de recevoir les plaintes. Ensuite, nous allons créer des postes dans la magistrature pour que les dossiers puissent être traités sans les délais inhérents à notre système judiciaire. Voilà pour l’essentiel de ce que nous proposons en matière de sécurité. Et tout figure dans notre programme, publié il y a plus de deux ans, avant donc qu’un fait divers ne fasse de la sécurité un thème central de cette campagne.

Dans cette campagne, nous faisons face à différentes formations politiques. Il y a d’abord l’incontournable union de la gauche, annoncée vainqueur et potentiellement titulaire d’une majorité absolue. Rappelons qu’il s’agit d’une union baroque de partis n’ayant franchement rien à faire ensemble. Il y a un parti révolutionnaire d’extrême-gauche qui considère la fonction de député comme inutile, il y a le parti héritier de celui de Julien Chastain et il y a un parti qui se revendiquait comme leader d’une troisième voie politique avant de s’aligner très à gauche. Au passage, rappelons que la leader de ce parti est notre adversaire dans cette circonscription. Et pour réunir ces charmants partis d’accord sur par grand chose, il y a le champion de l’émotion George Édouard, l’ex-député de Bacapy candidat à Orbône car chassé de sa propre région par ses partenaires communistes. Il n’a pas le leadership pour être candidat dans la circonscription dans laquelle il a déjà été élu, il veut gouverner sur des faits divers et il dit avoir découvert la situation de notre système de santé en allant rendre visite à la victime du fameux fait divers dont tout le monde parle tant. Toujours là pour la récupération politique, il n’a absolument pas l’étoffe d’un Premier Ministre et j’espère que les électeurs s’en rendront compte. Et en face de cette coalition baroque, il y a deux partis qui ont choisi de refuser la démocratie en faisant la sourde oreille quand le Parti Populaire et nous appelions de concert à l’instauration d’un suffrage proportionnel pour les législatives qui aurait permis de rendre notre système politique plus représentatif et démocratique. Tous ces partis se sont discrédités. Nous sommes heureusement là pour présenter une véritable alternative politique. Et croyez-moi, nous y sommes prêts. Alors, parce que chaque voix compte, je compte sur vous pour nous aider à porter nos idées dans les institutions de ce pays, de cette ville et de cette région. Votez Renouveau Ostarien !

Merci à tous ! Vive la République et vive Ostaria !