ImageBienvenue en Ostaria !Image

Heure de Lunont : (GMT+1)
__________________

Dépêches - Articles - Constitution - Journal Officiel - Commission Électorale

Salle de spectacle Aimée-Louise

Ville IRL : Béziers
Population : 64 538 hab.

Répondre
Avatar du membre
État d'Ostaria
Institution
Messages : 534
Enregistré le : dim. 10 mars 2019 18:14
Personnage : Principal

sam. 10 juil. 2021 12:41

Nommée en l'honneur d'une militante brignaloise en faveur des droits des femmes, la salle Aimée-Louise, polyvalente, accueille toutes sortes de représentations culturelles, et, parfois, des rassemblements politiques.

Avatar du membre
Aya Leclerc
Messages : 268
Enregistré le : dim. 1 mars 2020 16:00
Personnage : Principal

Parti politique

sam. 10 juil. 2021 12:49

Pour le premier meeting de sa campagne à l'élection législative, Leclerc avait choisi l'Aupagne. Cette région, très attachée à son identité, avait sans nul doute été encore plus déçue de la loi sur les régions que les autres, et elle voulait se servir de cet état de fait pour présenter sa liste comme seule alternative crédible.
Elle avait pris le soin d'organiser à l'avance un "ramassage" des banlieues et campagnes environnantes par bus, mais avait surtout favorisé le covoiturage – l'écologie ne pouvait pas faire de mal.

Pas de chauffeur de salle pour Leclerc. Elle avait appris à détester cela, et avait suffisamment de charisme pour contrôler un auditoire toute seule. C'est donc face à une foule bruyante qu'elle entra sur scène. Peu à peu, les bruits devinrent des applaudissements.


Aya Leclerc : Merci à tous pour votre enthousiasme ! Je suis heureuse de constater que mon appel a été entendu ! Je savais que je pouvais compter sur vous pour défendre l'Aupagne face aux politiciens lunontais qui n'ont jamais vu un arbre ! Ce sont eux qui m'ont poussé à lancer mon propre mouvement, indépendant des opportunismes et de la langue de bois inhérents aux partis traditionnels : la gauche, qui a été l'instigatrice de la loi sur les régions, et la FRO, qui s'est révélée incapable de s'y opposer – quand certains n'avaient pas simplement, comme Ursulin Lafrance, envie de participer à cette grande destruction aux conséquences dramatiques.
C'est pour cette raison que j'ai décidé de partir, contre tous les opportunistes immobiles qui m'imploraient de me laisser aller dans un doux contentement. Mais je ne suis pas cette femme-là ! Je ne suis pas de ces gens qui cherchent un siège bien chauffé ! Je défendrai mes convictions jusqu'au bout, quel qu'en soit le prix.

Il y avait bien un fond de vérité dans cette affaire. Les régions n'étaient pas parfaites. Par leur taille et leur organisation, elles n'étaient pas adaptées à leur mission première : l'organisation des territoires. Dans chaque région, une poignée de villes décidait de tout, tandis que les autres communes n'avaient d'autre pouvoir que de … regarder ce qui les attendait.
Regardez l'Orbône ! Du nord jusqu'à la mer de Feu ! Le Bacapy ! De Menargues à Pedur ! D'autres, comme l'Aupagne, étaient de taille plus raisonnables, et c'est peut-être en partie pour cela que les Aupagnois sont si attachés à leur région.

Malgré cela, la réponse de la gauche endormie a été de détruire purement et simplement les régions, pour laisser les communes dans une jungle d'organisation, où nulle ne pourrait simplement s'entendre avec ses voisines. Cette décision est une condamnation à mort pour nos campagnes !

Alors, que faire ? Il faut créer une nouvelle collectivité plus adaptée au rôle que les régions avaient jusque là : les communautés de communes. Elles résulteront de l'association libre, avec l'aide de l'État, des communes partageant un espace commun et une vie commune. Cela ne sera plus une dictature de Tuse, car chaque ville, chaque village y aura son mot à dire sur les affaires qui la concerne réellement. Ce sera l'assurance d'une gestion équitable des territoires, ne laissant de côté aucune commune. Voilà ce que nous pouvons faire. Voilà ce que les vieilles formations politiques n'ont pas vu et n'ont pas voulu voir.

Nous pouvons réagir ! Nous pouvons donner à nos territoires les moyens de devenir plus forts et plus beaux, ensemble ! Mais, pour cela, ces élections législative et municipales seront déterminantes. Envoyons un message fort en montrant que nous ne resterons pas assis à rien faire, pendant que la province mourra ! Disons-leur clairement ce que nous voulons ! Demandons une alternative !

Vive la République, vive Ostaria !

Avatar du membre
Antoine Baudet
Député
Messages : 95
Enregistré le : dim. 13 févr. 2022 14:35
Personnage : Principal

Parti politique

mar. 1 mars 2022 03:16

[EL : 199]

C'est dans la salle de spectacle Aimée-Louise qu'Antoine Baudet avait décidé de proposer une rencontre avec des petits patrons d'entreprises qu'il savait pertinemment de droite, notamment pour leur répondre sur leurs interrogations et les rassurer quant à leur situation économique. Antoine voulait donner l'idée d'un communisme rassembleur et diplomate qui osait aller au devant de celles et ceux qui ne semblent pas vraiment être du même côté de la barricade. Si Chastain avait été un chevalier avec son ouvriérisme, le communisme de Baudet serait un char d'assaut. La presse avait été invitée évidemment.

Antoine Baudet : Bonjour, je crois que nous pouvons commencer cet interrogatoire, si vous me permettez de l'appeler ainsi.

Fils à papa n°1 : Bonjour, la droite propose de ne pas faire payer d'impôt aux nouvelles entreprises pendant deux ans, que répondez-vous à ça ?

Antoine Baudet : Cette solution est une mauvaise solution si vous voulez mon avis. Ça voudrait dire que n'importe quelle firme pourrait s'implanter dans nos campagnes et nos villes, faire une concurrence déloyale à tous nos commerçants et artisans historiques, en détruisant tout le tissu social, avec la complicité de l'État. Et deux ans plus tard, c'est la délocalisation si ces firmes choisissent que c'est trop difficile de s'acquitter d'un impôt. Ce n'est pas de l'ingéniosité, c'est de l'auto-affaiblissement et un grand risque. Même sans parler de firme, de grandes entreprises pourront sortir de terre avec un avantage déloyal, renverser nos entreprises bien implantées et puis se faire renverser par de nouvelles. Moi, je suis pour la stabilité, pas pour la chienlit.
Ce que je veux c'est que les entreprises paient leurs impôts mais qu'on les soutienne en réduisant les taux des prêts, avec des taux zéro ou négatifs. De plus, pour les nouvelles entreprises, qui créent de nouveaux emplois, je veux leur permettre d'accéder à des emplois aidés

Madame JeMeSuisFaiteTouteSeule-MerciLesAidesPubliques : Bonjour, je voudrais savoir comment vous réagissez à la proposition républicaine de développer l'économie liée au troisième âge.

Antoine Baudet : Résolument contre. Je ne considères pas que la gestion de nos aînés doit être laissé à des entreprises privées. Je veux que la retraite soit exclusivement le fait d'établissements à but non-lucratif. Ça ne veut pas forcément dire public, mais en tout cas qu'il n'y ait aucune logique de profit derrière les maisons de retraite et les centres de repos des personnes de grand âge. En ce sens, j'engagerai Ostaria dans la garantie du bien-être de nos anciens et dans la protection de la qualité des services qui leur sont dispensés.

Start-uppeur depuis hier, en faillite d'ici un an : On parle de faire un tarif unique à 5 O$ta par mois pour voyager en train dans tout Ostaria, est-ce que ça ne risque pas de porter préjudice à nos entreprises ferroviaires ?

Antoine Baudet : Écoutez, moi je ne propose pas de tarifs réduits qu'on imposerait aux compagnies privées du transport de passagers, ce que je propose c'est la nationalisation-fusion de nos entreprises ferroviaires et d'y appliquer le monopole d'État, comme ce qui s'appliquait à la distribution d'eau, aux jeux de hasard ou encore dans le domaine médical. Quand nous aurons nationaliser-fusionner les entreprises ferroviaires, alors le transport de personne sera rendu gratuit pour tous et toutes. Nous avons besoin de cela pour garantir une transition écologique réussie vers un modèle moins polluant et plus sain dans lequel la voiture ne serait qu'une option pour la campagne en particulier, et dans lequel le train serait le lieu du transport interrégional, intercommunal et surtout des marchandises, car ça aussi c'est important. En tant qu'entreprise publique, il n'y aura aucune recherche de bénéfice et je peux vous assurer que lorsque le fret sera gratuit pour les entreprises ostariennes, eh bien là, nous aurons un vrai boom économique dans toute l'économie réelle. Ça devrait largement compenser.

Fraudeuse fiscale : La gauche écosocialiste parle de société d'égalité, vous, non, pourquoi ?

Antoine Baudet : Parce que l'égalité, ça ne veut rien dire. Je suis favorable à une société de libre-développement de l'individu. C'est-à-dire que chacun puisse prospérer et évoluer dans un contexte qui ne bride pas ses aspirations. Ainsi, je propose à chaque jeune par le prérecrutement notamment et par l'encadrement des évolutions de carrière grâce à la planification d'évoluer professionnellement dans des branches professionnelles de son choix. Ainsi toute sa vie, un jeune pourra accéder à des métiers qui l'intéressent, qui ont un sens pour lui et être formé gratuitement à devenir ce qu'il rêve d'être. Moi je ne suis pas comme Monsieur Boulanger qui prétend démocratiser, dont ne sais quelle manière du reste, l'apprentissage, c'est-à-dire l'usage par des entreprises peu scrupuleuses de jeunes apprentis pour avoir à éviter d'employer des ouvriers compétents qui ne demandent qu'à être salariés. Ce n'est pas une situation d'égalité, mais une défense de la liberté. L'égalité en dehors d'un joli mot, ça n'a aucune valeur universelle. Une société d'égalité ne veut rien dire. L'égalité devant la loi, ça a un sens. Mais l'égalité sans rien avant ou après, c'est un slogan politique, et moi je ne fais pas campagne avec de l'air.

Fraudeur fiscal shiny, ultra-collector édition : Quel plan proposez-vous pour la recherche ?

Antoine Baudet : D'abord je tiens à dire que je défends la recherche fondamentale et que l'État ne doit pas financer la recherche pratique, car elle n'a pas vocation à éviter aux entreprises d'investir dans l'avenir. Pour la recherche pratique, ça sera simple, chaque branche professionnelle sera imposée à hauteur de 5% de leurs revenus et ce montant sera directement investi dans la recherche pratique. De telle sorte que l'État investira dans une forme de science de long terme tandis que les entreprises financeront une science de court terme qui répond à leur besoins d'innovation rapide. Il s'agira ainsi d'optimiser la recherche ostarienne pour qu'elle produise des avancées dans la recherche fondamentale et dans la recherche pratique. Nos découvertes doivent aussi bien servir la curiosité humaine et la compréhension du monde que le développement industriel et la transition écologique. Car plus nous aurons des machines performantes, c'est-à-dire rentables, c'est-à-dire qui produisent un même objet avec moins de matières premières, moins d'énergie et moins d'effort, et plus nous progresserons dans la transition écologique. Moins on aura à dépenser d'énergie et de matière première dans nos productions et plus nos besoins seront assouvis avec moins d'empreinte écologique. C'est cela que je souhaite.
Avec moins, je vous l'assure, des chercheurs qui cherchent, on en trouvera et des chercheurs qui trouvent, on en trouvera aussi.

Tueuse de syndicalistes : La droite de gouvernement propose de créer 30 000 places de prisons pour mieux réprimer la délinquance, est-ce votre option ?

Antoine Baudet : Sachez d'abord que pour moi, l'incarcération n'est jamais une option. Je veux dire, pour toutes les violences que j'entends réprimer en priorité, c'est-à-dire les violences intrafamiliales, l'incarcération n'est pas une solution, c'est la solution. Concernant les délinquances modestes, la petite délinquance, je ne suis pas de cet avis. Pour répondre à votre question, oui je suis favorable à la création de nouvelles places de prison mais l'axe majeur de la politique judiciaire communiste n'est pas là. Il faut faire des prisons des camps de réinsertion par le travail rémunéré. J'entends par là que ces centres de répression doivent devenir des centres de réinsertion. Cela passe par de la formation professionnel et l'intégration dans le système de professionnalisation planifiée par branche comme j'en ai déjà parlé. Punir pour punir c'est stupide et ça encourage les délinquants par survie ou inconscience à se forger une idéologie de la délinquance et du rejet de la tranquillité publique. C'est le cœur de la perpétuation des délinquances non-alimentaires, et pour briser cela, il faut des armées de psychologues pour écouter ces délinquants et les amener à travailler sur eux-mêmes. Je propose donc en plus de créer 30 000 places dans les camps de réhabilitation par le travail, l'embauche de 5 000 psychologues pénitentiaires pour s'occuper de nos prisonniers. Cela nécessitera de l'investissement dans nos universités mais je suis prêt à l'assumer.
Je l'ai dit, mon combat pour le droit à la tranquillité publique est sans faille. Je veux créer des brigades rouges d'intervention contre les violences domestiques et les altercations publiques, des places de prisons, des centres de réhabilitation sociale, un corps de gardiens de la paix, renforcer les personnels administratifs et judiciaires au sein des commissariats. Ce sera une grande réforme, mais rien n'est trop beau pour la beauté de la vie et le calme de l'existence d'un quotidien normal. En tout cas, je souhaite que la tranquillité devienne la norme dans nos vies, et je ne lésinerai pas sur les moyens.

Antoine clôt ici la discussion. Il alla manger des petits fours et des sandwiches à la merguez avec les jeunes présents en parlant de multiples sujets la plupart apolitiques. Parce que dans la vie, il n'y avait pas que le management mais aussi les jolis garçons et le temps. Il essaya de leur parler qu'il n'y avait plus de saisons, ma brave dame, et que vu qu'il avait plu à la Saint-Justin mais pas à la Sainte-Marguerite, la Saint-Fufu allait être humide. Visiblement les jeunes entrepreneurs dynamiques étaient plus intéressés pour parler côtes boursières et happiness managing que vieilleries de campagnard, mais ce n'était pas grave, les réponses étaient réussis et les discussions informelles n'étaient pas filmées.


Avatar du membre
Elsa Altmann
Président de la République d'Ostaria
Président de la République d'Ostaria
Messages : 285
Enregistré le : lun. 18 juil. 2022 17:21
Personnage : Principal

Parti politique

mer. 9 nov. 2022 22:59

En cette matinée de novembre, à la veille d’élections cruciales pour le pays tout entier, le chant du coq réveillait des l’aube les fermiers des alentours. Dans ces régions loin des métropoles que l’on disait abandonnées par la gauche de gouvernement, un sentiment complexe de déclassement et de frustration nourrissait un vote latent mais constant pour l’extrême droite. Pourtant l’ambition de l’Union des gauches, comme la concevait Elsa Altmann, était de s’adresser à l’ensemble de la nation pour améliorer le quotidien de tous ses concitoyens. Si les ruraux s’étaient sentis délaissés, c’était que la politique menée par la majorité n’avait pas été suffisamment inclusive, et sa communication encore trop parcellaire. Afin de renouer durablement avec les campagnes, la candidate de l’Union des Gauches avait donc décidé de se rendre en Aupagne afin d’arpenter l’arrière pays de la République d’Ostaria.

Durant la journée, elle s’était rendue dès l’aube à la rencontre de fermiers et d’agriculteurs locaux. Les campagnes avaient voté en majorité pour Georges Édouard au 1er tour de la présidentielle: mais une grande partie des ruraux continuaient à donner du crédit aux discours clivants de l’opposition, et à penser que la gauche menait une guerre culturelle et économique contre les territoires. C’était pour convaincre cette frange de l’électorat que l’ancienne ministre de l’éducation labourait ses terres. Durant la matinée, elle écouta donc avec attention les problématiques rencontrées par les exploitants du secteur primaire, leur peur face aux lendemains difficiles, leur sentiment de perte de sens, leur difficulté à préserver leur identité. Vêtue d’un simple chemisier aux manches retroussés et d’un jean, les cheveux noués en queue de cheval sur son épaule pour gagner en simplicité et s’adapter aux événements de la matinée, la première ministre avait ainsi sillonné plusieurs de ses fermes.

Une fois le zénith venu, la jeune femme avait poursuivi sa visite par un petit village local dont elle avait rencontré le maire et plusieurs habitants, dans un cercle de réflexions tenu au sein de la salle des fêtes. Ces temps d’échanges était précieux pour la première ministre, qui écoutait la plupart du temps en silence,’prenant quelques notes et posant des questions lorsqu’elle l’estimait nécessaire. Découvrant la richesse du patrimoine local, elle se finit notamment promettre de questionner Georges Édouard sur la promotion de ces produits locaux au niveau international.

Enfin, lorsque le crépuscule s’approcha, la candidate se rendit à son dernier rassemblement, le plus important de cette harassante journée. Dans la salle de spectacle Aimée-Louise, un grand meeting de l’Union des Gauches avait été prévu. Dans cette salle parfois acquise à la droite, mais d’une nom d’une femme courageuse et défenseuse acharnée des droits sociaux, des drapeaux ostariens et de la région avaient été pour l’occasion installés aux quatre coins de la salle, accompagnés pour certains de symboles distinctifs de la gauche de gouvernement. Désormais habituée aux bains de foules et à la ferveur des meetings, la candidate affichait un sourire un peu plus serein. Ayant pu prendre un peu de repos avant de prendre la parole au cœur du soir tombant, elle affichait une mine reposée et sereine, tandis qu’elle répétait ses phrases centrales alors que la mairie de Brignal Myriam Wresting se chargeait de faire monter la ferveur de la salle. Ayant revêtu son traditionnel tailleur noir, les cheveux toujours détachés, le pantalon et les mocassins toujours simple et élégants, le collier toujours serré dans sa main droite: la scénographie demeurait la même, une identité qui rassurait à la fois le public et l’oratrice. Aussi c’est après avoir serré une dernière fois son collier dans la main droite qu’Elsa Altmann s’avançât rayonnante sur scène, sous les vivats, pour entamer son discours:


La gauche des villes contre le parti des champs, la gauche des métropoles contre la droite des clochers, l’union des ensembles urbains contre les souverainistes des campagnes… Autant de rhétoriques employées par nos adversaires politiques depuis près de quatre ans pour cliver le pays entre métropole et campagnes, pour prétendre que la gauche de gouvernement ne pouvait parler qu’aux habitants de Lunont et excluait de son action l’ensemble des territoires ruraux. Ce jeu dangereux d’exploiter le sentiment de déclassement d’une population qui se sent bien souvent enclavée, délaissée et méprisée n’a pourtant guère fais le jeu de tous ceux qui s’en réclament. La droite de Mme Deschanel, qui affirme que la défense de la ruralité se situe dans son ADN politique, au point de se fondre dans une liste commune avec ceux qui se prétendent les seuls défenseurs des campagnes : pourtant, elle n’a réalisé qu’un score médiocre auprès des électeurs ruraux, moins de 15%, soit deux fois moins que Georges Edouard. L’Alternative a beau jeu de se prétendre le parti des ruraux, quand on sait le poids colossal que porte ce parti dans l’abandon des territoires de la campagne, dans la dégradation des services de proximité, dans la fermeture d’infrastructures essentielles pour ce que ses membres nommaient jadis avec mépris et condescendance « arrière-pays ».

Mais la plus comique de cette tragédie politicienne qui vise à attiser le ressentiment des campagnes contre ceux des villes et à cliver notre société vient de la soi-disant gauche souverainiste. Le parti de Céline Lemoine, celle qui se gargarise d’avoir franchi les 6% et qui s’estime depuis devenue l’unique rempart à l’extrême-droite, alors qu’en divisant la gauche et en attisant les divisions de notre République elle s’en fait l’idiot utile. Mme Lemoine prétend être une républicaine de gauche authentique : mais pourtant, voilà qu’elle défend comme première valeur le souverainisme, en reprenant à mot couverts la rhétorique nationaliste de Pascal Zimmerman. Voilà également qu’elle se montre bien plus grandiloquente pour dénoncer l’hypothétique menace que ferait peser le présidentialisme de Georges Edouard sur notre démocratie : mais rassurez-vous, mes chers amis. Je sais qu’ici, en terre rurale, nous avons le goût de la modération, du travail bien fait et des tâches concrètes. La fonction de Georges Edouard est concrète : assurer la stabilité de nos institutions et défendre nos intérêts à l’international. Fonction qu’il remplit actuellement en déplacement au Saphyr auprès des autres leaders des nations libres. Alors j’admets être surprise de voir que la seule critique latente de notre Union se focalise sur la personne du président, alors même que nous sommes en campagne pour les générales. Peut-être nos adversaires estiment-ils qu’une femme ne peut mener le gouvernement de la République indépendamment de la volonté d’un homme siégeant au Palais d’Yguerne. Ou peut-être n’ont-ils pas grand-chose à apporter au débat : là où nous comptons vous offrir une réponse concrète aux problématiques des territoires.

Si je prends autant de temps pour commenter la situation politique actuelle, c’est pour exposer en toute clarté la dangerosité d’enflammer le clivage villes-campagnes. Les urbains et les ruraux ne sont pas ennemis : ils contribuent chacun de leur manière au bon fonctionnement de notre Nation. Tracer une ligne rouge entre nos villes et nos campagnes revient à attiser dangereusement le feu des divisions, ce qui bénéficie à un seul camp, à un seul personnage, à une seule dynastie : les Zimmerman. Pascal Zimmerman fut le seul bénéficiaire de cet attisement des colères rurales : il a continué à grignoter la droite républicaine, battu l’Alternative et s’est hissé à un niveau dangereux pour notre démocratie. Mais ni Pascal ni Victoria Zimmerman ne sont vos amis : ils prétendent s’emparer de vos luttes, mais ne portent qu’un agenda nationaliste et obscurantisme néfastes pour l’ensemble de notre pays. Le Parti Populaire n’a pour projet que l’isolement de notre Nation, la destruction de nos valeurs démocratiques, l’affaissement de nos services publics et le dévoiement de notre État : autant de fléaux qui frapperaient tout autant les villes que les campagnes.

Alors peut-être que le précédent mandat a été parfois trop ignorant des réalités de la ruralité. Le Code de l’Environnement ne sert aucune croisade anti-ruraux : au contraire, en préservant nos paysages, en protégeant notre climat, en rendant plus durable nos modes de vie, il concourt à l’amélioration structurelle des conditions de vie dans nos campagnes. Mais certaines de ses dispositions apparaissent à juste titre pénalisantes pour les populations rurales, notamment celles relevant de la voiture individuelle quand les modes de transport collectifs ne sont pas assez développés. C’est pour ces raisons que j’entends remettre le désenclavement de nos territoires ruraux et la promotion de leur attractivité au cœur d’un grand plan pour la cohésion des territoires, décliné en trois axes, afin que l’ambition de justice sociale de la gauche ne se cantonne plus aux seuls territoires urbains.

Le premier axe de ce grand plan pour la ruralité concernera les infrastructures. Nos territoires loin des villes souffrent d’une mauvaise connexion aux différents centres économiques du pays, et cet isolement favorise une progression de la pauvreté et de l’enclavement des territoires. Mais face à ces difficultés d’accès, des solutions non-polluantes existent, afin que la voiture ne soit plus la seule clé d’accès à la porte de la liberté de mobilité. Afin de développer des alternatives concrètes, nous renforcerons les infrastructures ferroviaires de proximité, centrales dans le désenclavement des territoires ruraux. Nous améliorerons la qualité de service et la régularité des petites lignes de proximité, et créerons de nouveaux axes là où les besoins le nécessitent. Le tracé et la gestion de ces lignes seront déléguées aux autorités régionales, qui pourront en collaboration avec les élus locaux, les associations de citoyens et les acteurs économiques identifier les dessertes les plus pertinentes pour ces trains locaux. L’État central assurera pour sa part la pérennité financière de ces projets, afin d’assurer une qualité durable du réseau ferroviaire local et d’en faire une alternative crédible à l’usage de la voiture individuelle. Cette alternative se doublera d’un soutien au développement d’autres infrastructures destinées aux déplacements locaux : bus, pistes cyclables ou services de covoiturage constituent des outils précieux pour réconcilier désenclavement des campagnes, ambition écologique et respect des spécificités des territoires ruraux.

En plus des infrastructures de transport, il est fondamental pour notre État d’assurer la qualité des services publics en zones rurales. A ce titre, l’assurance d’une santé accessible est un défi majeur pour l’ensemble des territoires de la République d’Ostaria. Afin d’assurer cet objectif, nous mettrons en place des mécanismes incitatifs visant à pousser les médecins à s’installer en zones rurales, afin de lutter contre les déserts médicaux et les zones sans praticiens. Nous mettrons également une fin définitive aux processus de fermeture des hôpitaux de campagne, impulsé par la droite par manque de rentabilité économique. Assurer une maternité, des soins médicaux d’urgence et des consultations médicales de proximité à chacun de nos concitoyens constitue un enjeu majeur pour lutter contre la déprise et le sentiment d’abandon des territoires ruraux. Car le défi de la santé, c’est aussi celui de l’école, de la culture, de la sureté et de l’ensemble des services publics : et nous veillerons à assurer dans la durée la qualité de ces services, dans les villes comme dans les campagnes.

Le deuxième axe de notre grande ambition pour la revalorisation des territoires ruraux concerne la reconnexion de leurs activités économiques et sociales à la production nationale. L’État a trop longtemps laissé s’effriter l’économie de ses campagnes en concentrant ses politiques de soutien à l’activité économique dans les villes : pourtant, notre interventionnisme régulateur doit dépasser le seul cadre urbain pour soutenir également le développement économique et le pouvoir d’achat des campagnes et des habitants ruraux. Il ne s’agit pas, comme le caricature la droite conservatrice, de nous en prendre à leur liberté d’action des acteurs économiques ruraux : mais bien de permettre l’exercice de cette liberté de s’épanouir grâce à une activité juste, rémunératrice et équitable. Nous mettrons ainsi en place un fonds national destiné au soutien de projets agricoles ou entrepreneuriaux dans les territoires ruraux.


Nous engagerons également une profonde revalorisation de la profession agricole : la situation de nos agriculteurs est en effet parmi les plus précaires. Le taux de suicide au sein de la profession est près de 20% supérieur à celui de la population globale. Ce matin encore, j’ai pu entendre l’histoire de Marvin, un jeune agriculteur de 27 ans qui m’a raconté l’impossibilité de boucler ses fins de mois, le travail acharné de l’aube à la nuit noire, la peur au ventre face aux variations de prix, la concurrence déloyale des grandes coopératives agricoles. Et j’ai entendu dans cette détresse un appel à l’aide, là ou l’Etat s’est depuis trop longtemps désengagé du soutien à une profession qui n’attire plus, dont la moyenne d’âge se fait viellissante et qui souffre de la concurrence d’entreprises rapaces, peu respectueuses des principes environnementaux et des traditions qui constituent le cœur de la profession agricole. Face à ce défi majeur, il nous faut une réponse à trois échelles. Sur le plan régional d’abord, notre réforme agricole visera à donner davantage de compétences et de ressources aux régions dans la création de fonds de soutien et dans la revalorisation des subventions accordées aux exploitations agricoles, notamment celles qui respectent les principes environnementaux, qui subissent le plus du fait de leur petite taille la précarité, et qui s’engagent dans la transition biologique et écologique. Au niveau national, nous défendrons une juste rémunération des agriculteurs par la fixation de prix planchers sur certaines denrées agricoles lors de l’achat par les distributeurs, sans nuire au pouvoir d’achat des consommateurs finaux. Pour cela, nous privilégierions les circuits-courts et engagerons une réflexion collective sur une réhumanisation de la chaine de production et de consommation alimentaire. Enfin, sur le plan multilatéral, nous impulserons au sein de l’Union Phoécienne la mise en place d’une Politique Agricole Phoécienne commune, afin de soutenir les différents producteurs de nos pays respectifs, et de faire face à la concurrence déloyale d’autres nations du monde qui ne respectent ni la juste rémunération des exploitants, ni les règles du commerce équitable, ni les modes de production durable.

Enfin, je veux renouer durablement dans notre troisième axe avec la préservation des modes de vie ruraux durables, en faisant de notre ambition écologique une chance et non une contrainte pour les habitants ruraux. Le code de l’environnement a été caricaturé par l’opposition comme une attaque directe contre les territoires de campagne : mais si cet argument est bien entendu une diatribe politicienne destinée à cliver notre pays entre urbains et ruraux, elle mérite d’être analysée pour comprendre le sentiment d’abandon d’une partie de nos concitoyens. Notre soutien à l’agriculture biologique doit être renforcé, et notre fiscalité sur les profits réalisés dans les villes et par les coopératives agricoles les plus prolifiques et les plus destructrices pour l’environnement doivent être réorientés vers l’amélioration des services publics en zone rurale. La Nation se construit en réunissant villes et campagnes, jamais en les opposant.

Nous avons sans doute sur le précédent mandat manqué parfois d’ambition ou de clarté sur la manière de construire une écologie rurale, sur le désenclavement numérique ou sur les rapports ville-campagne. Mais c’est en marchant que l’on apprend, et j’ai entendu les attentes légitimes de nos territoires pour reconstruire une écologie respectueuse de ses contraintes. Nous renforcerons ainsi les bonus pour l’achat de véhicules non-polluants pour les habitants en zones rurales, et l’offre d’équipement favorisant le covoiturage et l’utilisation de véhicules électriques, face à la hausse des taxes sur le carburant qui répond à une nécessité de transition écologique, mais pénalise injustement les zones rurales et nécessite une compensation et un accompagnement dans l’évolution des équipements de mobilité.

Cette question m’amène notamment à mentionner la révélation choquante du scandale qui touche l’entreprise Télans-Pluvit. Ces industriels ont prétendu s’engager pour une cause fondamentale, une cause qui doit permettre d’assurer un avenir durable à nos enfants, en produisant des véhicules faussement non-polluants. Ce mensonge sur leurs tests de pollution est une insulte toute particulière faite à nos campagnes, dont les habitants attendent avec impatience l’arrivée de véhicules écologiques aux prix abordables pour assurer leur mobilité tout en s’engageant pleinement dans la transition écologique. Je condamne pleinement les actions malhonnêtes de dirigeants aveuglés par le profit, et m’engage à renforcer les tests garantissant la fiabilité de ces véhicules électriques que nous soutiendrons, notamment en développant des standards au niveau de l’Union Phoécienne pour des contrôles réguliers et efficaces. Je salue également le travail du lanceur d’alerte à l’origine de ces révélations : c’est une liberté d’informer que nous devons protéger. Ce scandale constitue la preuve que l’incitation et la délégation à l’initiative privée, promues comme solution globale par un centre-droit technocrate et naïf face aux magouilles des industriels : l’Etat doit s’engager, offrir un cadre protecteur de ses concitoyens, et permettre une liberté réelle et une confiance globale.

Mes chers amis, je ne les laisserais pas dire que nous avons abandonner les campagnes. Je ne les laisserais pas attiser les flammes des clivages, qui ne peut conduire qu’au brasier de la haine extrémiste surfant sur les colères d’une population qui se sent abandonnée par des dirigeants enfermés dans leur tour d’ivoire. La justice sociale promue par notre Union passe par une amélioration drastique des conditions de vie des habitants de nos campagnes, véritable poumon battant de notre république. Nous saurons si les électeurs nous accordent leur confiance nous montrer à l’écoute de l’opposition sur les sujets ruraux, sans démagogie ni clivages politiciens : chaque réponse concrète pour réduire l’isolement et la souffrance de nos territoires constituera une victoire pour chaque camp servant l’intérêt général. Mais notre projet offre une réponse déjà une première réponse complète aux maux dont souffrent ce poumon : désenclavement, par le retour des services publics et le développement des infrastructures de transport ; réengagement, par le soutien à la soutenabilité de nos agricultures et au pouvoir d’achat de nos exploitants agricoles trop souvent en souffrance ; réconciliation, entre les enjeux écologiques et le développement des zones rurales. Ne les laissez pas vous dire que vos souffrances sont sans espoir, que vos colères ne peuvent être entendues, que vos problèmes ne peuvent être résolus ; ne les laissez pas vous dire que la seule réponse se situe dans les clivages, dans la haine et dans le repli sur soi : mais soutenez, soutenez massivement un projet de réconciliation, un projet de reconnexion, de refondation du tissu social et territorial de notre Nation : en un mot, pour vous, habitants des zones rurales, mais pour chacun de nos concitoyens, un projet de renaissance.


Elle se tut alors, et sentit la fatigue de la journée la rattraper. Se contentant de sourire sous les acclamations, elle salua avant de se retirer. Elle signerait bien quelques autographes avant de s’éclipser, mais le sommeil l’appelait désormais à elle dans la nuit enflammée et pourtant si reposante: demain, le jour nouveau apporterait les embûches et les plaisirs d’une campagne encore longue.

Avatar du membre
Arthur Klein
Messages : 119
Enregistré le : mar. 20 juil. 2021 16:17
Personnage : Secondaire

Parti politique

mer. 29 nov. 2023 00:07

EL : novembre 220

Premier meeting pour la campagne présidentielle de 220
Image


Dans le cadre de la campagne pour l'élection présidentielle de 220, Arthur Klein, médecin de formation et ancien politique (député pendant 19 ans et 5 fois ministre), décide d'organiser un premier meeting à Brignal. Souhaitant faire profiter les autres territoires du pays et cherchant en ce sens l'unité, L'Alternative a décidé de financer un meeting holographique dans les 5 coins du pays (Egois, Londal, Lunont, Mirnont et Abosque).

Pour ce qui est du meeting de Brignal, il avait été décidé de l'organiser dans la salle de spectacle Aimée-Louise en vue du temps hivernal approchant. Volontaires et adhérents avaient rejoint les équipes de L'Alternative pour organiser l'arrivée et le meeting : organisation de l'accueil, distribution des flyers, test du son et des lumières, etc. L'idée de ce meeting était de réunir à la fois des vétérans de L'Alternative, mais aussi tous les autres citoyens curieux ou indécis.

Les premiers spectateurs arrivèrent à partir de 19h jusqu'à 20h30, heure à laquelle Arthur Klein et Marius Delamare, président du groupe LA à l'Assemblée Nationale, montèrent sur la scène sous les applaudissements d'une salle remplie.



Marius Delamare : Mesdames et Messieurs, chers amis, chers concitoyens, bonsoir à tous ! Dans un moment crucial pour les sept prochaines années de notre nation, c'est avec grande fierté que je m'adresse à vous ce soir. Depuis maintenant plusieurs années, L'Alternative ne se présente plus comme un simple parti, mais comme un mouvement qui incarne le changement, le renouveau et la responsabilité. Nous sommes unis autour d'une vision commune : Ostaria doit être fort, équitable et tourné sur l'avenir. C'est dans cet esprit que pour cette campagne présidentielle, nous avons décidé de retransmettre par hologramme ce meeting. Et hop ! À Egois ! À Londal ! À Lunont ! À Mirnont ! Et À Abosque !

Pour défendre la nouvelle direction que doit prendre notre pays, L'Alternative a décidé d'offrir son soutien unanime à Arthur Klein qui est, aujourd'hui, celui qui parvient à proposer un regard adapté aux réalités et qui correspond au mieux aux valeurs fondamentales de L'Alternative. Nous croyons en la collaboration, en la nécessité de mettre fin aux clivages partisans pour construire le futur de notre pays. C'est ENSEMBLE que nous pourrons créer un gouvernement majoritaire et que nous pourrons forger notre avenir !

Et maintenant, je laisse la parole à mon ami Arthur Klein !


Marius Delamare descend alors de la scène et Arthur Klein prend sa place sous un tonnerre d'applaudissements. Dans les 5 autres lieux, le rendu est parfait, tout comme le son.

Arthur Klein : Merci, mes chers concitoyens d'Ostaria ! Je retrouve enfin, après un court retrait de mon engagement, la ferveur de la foule et l'engagement omniprésent qui me donnaient une envie féroce de vous défendre !

En 218, j'ai fait le choix de renoncer à me présenter aux élections générales, car j'ai eu le déclic : mon combat n'était plus celui, mais celui qui commence aujourd'hui ! Comme l'a rappelé mon cher Marius, si je me tiens devant vous, devant vous tous, c'est pour annoncer ma candidature à la présidence de notre République. Ce n'est pas un fait politique comme un autre dans la vie d'un homme, prendre une telle décision revient à faire un appel à l'unité, à la solidarité et à la construction d'un avenir meilleur.
Depuis maintenant plusieurs décennies, je me suis dévoué à la nation. D'abord en tant que médecin, puis à 5 reprises en tant que ministre et enfin comme député durant 19 ans sous 5 législatures différentes. Vous imaginez bien que si je me présente devant vous, c'est parce que je n'en ai pas fini de mon combat : celui de servir ma nation. Ma vie s'est toujours bâtie dans l'objectif d'être au service de mes concitoyens pour améliorer leur vie.

Par la présidence d'un État, des responsabilités nouvelles vous incombent, mais "présider" ne veut pas seulement dire qu'il faut exercer le pouvoir. Cela veut dire d'abord qu'il faut s'engager. S'engager, c'est chercher à offrir une vie meilleure à chaque Ostarien et Ostarienne, mais c'est aussi offrir une vie équitable avec un avenir prospère.
Je ne m'en suis jamais caché, mais j'ai des convictions. Parmi ces convictions, on retrouve cette volonté de pouvoir offrir une réelle présidence à notre nation. Entre un hyperprésident à gauche jusqu'en 210 et un président qui s'est effacé de la présidence, il est temps de revenir aux temps d'une présidence responsable, une présidence qui garantie notre constitution et une présidence qui se veut ouverte... ouverte par la parole, le dialogue, l'échange et le compromis.
Le Président de la République a, quel qu'il soit, des obligations : celle de défendre les intérêts de notre pays sur la scène mondiale, celle de mener la société d'un point A à un point B avec une approche réaliste et équilibrée, celle de guider la direction de l'État, et celle de se remettre en question quand il le faut.

J'aimerais vous parler ce soir de mon programme politique. Ce même programme se base sur trois piliers : décentralisation, politique internationale et progrès.
Décentralisation, car chaque citoyen doit être en mesure de voir l'avenir de notre nation. Décentralisation, car après la secousse constitutionnelle de 218, il est important d'éviter les blocages. Décentralisation, car il faut renouer le lien entre les gouvernants et les gouvernés. Décentralisation, car tout le monde doit être acteur de demain.
Politique internationale, car me faisant une certaine idée d'Ostaria, j'estime que nous deumerons une puissance mondiale et qu'il est de notre devoir d'intervenir. Nous devons réaffirmer cette place, que ce soit individuellement, auprès de nos États voisins ou frontaliers, mais aussi auprès de l'Union Phoécienne.
Progrès, car pour la prospérité et l'avenir de notre pays, nous ne pouvons pas continuer de fermer les yeux : nous devons défendre les opprimés, les travailleurs, les entreprises, les ruraux et tous les corps de métiers de façon plus globale. Trop longtemps, certaines de ces catégories sociales ont été marginalisé ou oublié.

Je sais bien la complexité idéologique que révèle chaque élection présidentielle : comment un candidat qui n'obtient qu'une infime partie des suffages lors du premier tour, peut espérer avoir le soutien de l'ensemble de ces concitoyens s'il est élu au second tour ? J'ai pour crédo l'idée qu'avant tout clivage idéologique, il est important, pour un président, d'être le président de tous les citoyens, sans distinction.
En ce sens, j'aspire à un rassemblement au-delà des clivages autour de ma candidature pour apporter une alternative au pouvoir. Ce rassemblement a un visage, celui de ceux qui veulent une vision pragmatique dans la résolution des enjeux de la réalité d'aujourd'hui. Je veux aussi que le projet dans lequel je m'inscris soit celui qui vient en aide à tout ceux dans le besoin sans qu'il soit nécessaire de les catégoriser. Et enfin, je veux réinstaurer une proximité, cette même proximité qui a été trop oubliée par les élus de notre pays depuis maintenant plusieurs années.

Mes chers concitoyens, je vous invite à vous joindre à moi dans cette aventure. Ensemble, nous pourrons restaurer la confiance. Ensemble, nous pourrons revitaliser notre démocratie. Ensemble, nous pouvons concevoir l'Ostaria de demain : un pays où chaque voix compte et où chaque rêve peut s'épanouir.
Ce projet, qui est le mien, devient également le vôtre. Cette élection intervient à un moment crucial dans l'histoire de notre IVème République. Choisissons sept ans de progrès, d'unité et de dialogue. Et je le rappelle, mais c'est ensemble que nous construisons la nation de demain.
Notre projet, c'est la République !

Vive la République, vive Ostaria !


Arthur Klein descendit alors de la scène pour aller serrer des mains de cadre de L'Alternative, puis pour aller répondre aux questions des spectateurs venus le voir.


Avatar du membre
Marius Delamare
Ministre
Messages : 226
Enregistré le : sam. 22 oct. 2022 19:46
Personnage : Principal

Parti politique

ven. 2 févr. 2024 16:14

Meeting de début de campagne
Image


Pour assurer la campagne des élection générales de 222, le chef de file de L’Alternative, Marius Delamare, avait décidé d’organiser un rassemblement dans la salle de spectacle Aimée-Louise à Brignal. Le choix du lieu pour ce premier meeting venait du fait que Brignal était une ville où le maire sortant LA se représentait (Christophe Letordu).

La salle Aimée-Louise avait été préférée à place du marché en raison du froid hivernal de février. Pour organiser au mieux ce premier meeting, L’Alternative avait fait appel à des bénévoles et à des adhérents : accueil, distribution des flyers, etc. Comme à chaque meeting, le parti avait invité les éventuels “spectateurs” de prioriser du covoiturage et quelques cars avaient été affrétés pour faire une liaison directe avec Tuse et Lanrac. Comme à chaque fois, L’Alternative avait une opération coup de com’ afin que tous les profils se rendent à ce meeting, et pas forcément des adhérents du parti.

Prévu à 20h, la salle ouvrit ses portes à partir de 19h et commença ainsi à accueillir les “spectateurs”. Ceux-ci prirent place et attendirent le début du meeting avec parfois impatience ou simple intérêt de voir ce que cette liste pouvait donner. Aux alentours de 19h50, Marius Delamare arriva dans la salle et fut accueilli par des applaudissements. Ce dernier alla saluer certains membres de L’Alternative, remercia les quelques adhérents présents au premier rang, échangea quelques mots et finit par faire une accolade à Christophe Letordu, maire de Brignal. Ce dernier avait été chargé par Marius Delamare de faire sa “première partie” afin d’évoquer l’engagement de la cause municipale et de l’importance du combat de L’Alternative.



Christophe Letordu : Mesdames, Messieurs, bonsoir ! C’est avec une joie non dissimulée que je prends plaisir à me tenir devant vous aujourd’hui en tant que maire de cette belle commune de Brignal et comme candidat à ma succession.

Depuis que je me suis engagé comme conseiller politique, on m’a toujours dit qu’un jeune n’avait rien à faire en politique, et d’autant plus maintenant en tant que maire. Pourtant, à 38 ans, je me sens légitime dans mes fonctions. Durant ces quatre années, j’ai pu mener des projets pour notre commune et j’ai cherché à garder les liens constants avec les habitants.

Aujourd’hui, j’ai l’audace de me présenter à ma succession. Certains me diront que c’est parce que je suis accro au pouvoir, mais ils se trompent. Je crois en la force de nos petites villes. Reconstruire le dialogue social, c’est comme un nouveau poulailler : ça prend du temps, de la patience, et parfois, on se demande si ça vaut vraiment le coup.

Quand j’ai pris la décision de me présenter à Brignal avec l’étiquette LA, c’est parce que j’ai vu en Marius Delamare un homme capable de bouger les choses et de répondre avec pragmatisme aux problèmes d’aujourd’hui. Ensemble, nous pouvons dynamiser notre ville et les communes environnantes.

Ensemble, nous pouvons changer les choses. Car, tout comme Marius Delamare, je souhaite défendre à mon échelle les intérêts des habitants de Brignal, mais aussi ceux d’Aupagne. Car oui, je suis candidat aux élections régionales d’Aupagne pour proposer une alternative régionale.

Je vous remercie pour votre attention. J’invite désormais Marius Delamare à venir me rejoindre sur scène !



Christophe Letordu attendit alors que Marius Delamare monte sur scène. Ils se firent une poignée de main sous l’applaudissement du public. Christophe Letordu descendit alors de la scène.


Marius Delamare : Mes amis ! Mes chers concitoyens ! Bonsoir à vous ! Quel plaisir de vous voir aussi nombreux face à moi ! À l’heure où les extrêmes sont un véritable danger pour notre République, nous devons nous unir pour proposer une véritable alternative à notre pays. Que vous soyez de droite, du centre ou de gauche, le choix de L’Alternative est possible. Par ailleurs, j’appelle les déçus de la politique, qui voit la solution de leurs problèmes au travers des extrêmes, à bien vouloir croire en notre initiative. Je ne le répète jamais assez, mais c’est en vous sentant mobilisé que je vois la force des citoyens et des citoyennes d’Ostaria unie !

Pour la troisième fois consécutif, je suis honoré de me tenir devant vous en tant que chef de file de la liste de L’Alternative et député sortant. J’ai l’honneur en plus de remplir d’autres fonctions comme celles de Vice-Président de l’Assemblée Nationale et de Président de L’Alternative. Je me sens de nouveau prêt à défendre nos idées et nos valeurs à ces élections générales. Ces élections sont pour moi un renouvellement de mon engagement auprès de vous et la nation. Car c’est ensemble que nous pouvons bâtir notre avenir commun !

Pendant cette XVIème législature, nous avons assisté à de nombreux bouleversements dans notre pays : instabilité gouvernementale, refus d’union nationale, élection présidentielle en 220, mise en place d’un énième gouvernement de gauche. Pendant quatre ans, nous avons joué le rôle d’opposition constructive en amendant chaque projet de loi, sauf ceux qui était injuste ou qui mettait en péril notre société. Nous avons participé à la création d’une Haute Autorité pour la déontologie de la vie publique, à la réforme générale de l’État social (que nous avons été les seuls à soutenir) et nous avons soutenu la protection des données personnelles. Chacun de ces projets de loi a permis d’améliorer notre vie politique, nos valeurs et notre société. En revanche, comment aurions-nous pu soutenir un projet qui visait à appauvrir les entreprises qui sont pourtant créatrices de richesses ? Notre combat, c’est d’apporter la justice sociale, l’équité de tous et la non-discrimination entre les personnes. Nous soutenir revient donc à défendre les intérêts de tous et de combattre justement et honnêtement.

Depuis mon premier mandat en 207, je fais le serment solennel de servir au mieux Ostaria. Cet engagement auprès des citoyens, j’ai eu l’opportunité de les renouveler en intégrant certaines institutions : le plus jeune Vice-Premier ministre (210-214) et Vice-Président de l’Assemblée Nationale depuis 214. Dans mes différents combats, j’ai eu l’occasion de travailler sur des questions sociétales : éducation, santé, économie, justice et travail par exemple. C’est sur ces mêmes questions que je compte me rebattre sur les quatre prochaines années ! Nous avons pu travailler certaines questions, mais il reste tellement de combats à lancer !

Pour 222, notre parti vous propose une liste plurielle avec des figures importantes comme Laure Morelli ou Elias Staphenberg pour les législatives. À ce combat législatif s’ajoute la défense d’Orbône, de Cavour et d’Aupagne, mais aussi de Lunont, de Brignal, d’Illonlieu et de Condail. Pour ces différents combats, on retrouve d’autres personnalités comme Christophe Letordu, maire sortant de Brignal, Bertrand Lemaire et Luc Dupond-Tépetti.

Aux dernières élections, nos électeurs nous ont fait confiance en nous permettant de remporter 8 sièges supplémentaires à l’Assemblée Nationale et une mairie en plus. Notre objectif est de constituer un gouvernement majoritaire dans lequel nous serions la première force. Nous avons défendu une proposition de loi qui a été rejetée par l’hémicycle, mais malgré cette défaite, nous restons convaincu qu’un texte de cette nature doit être adopté pour le progrès social et la défense des employés et des employeurs.

Maintenant, j’aimerais vous faire part de notre programme politique. Notre force est celle d’être une alternative qui implique un renouvellement des idéaux et de la pensée politique. Cette alternative peut être adoptée par les urnes. Notre projet politique s’explique par notre volonté de défendre nos territoires, notre économie, notre enseignement, notre santé, nos emplois ou encore notre culture.

Sous mon impulsion et celle de Laure Morelli, L’Alternative a mis la défense de nos territoires comme une priorité fondamentale pour L’Alternative. Parce que les territoires ruraux sont au cœur de nos préoccupations tant leur rôle est déterminant pour l’avenir, nous mettrons en place une conférence de la ruralité pour leur rendre la parole. Nous investirons dans les différentes localités de notre pays, car cela revient à investir dans l’avenir. Les Communautés de Communes doivent aussi être repensées afin de rendre le pouvoir aux élus, ce retour de pouvoir doit s’accompagner d’une décentralisation juste et pragmatique. Il nous faut également protéger nos paysages et l’environnement par des plans d’urbanisation cohérent et respectueux. En parallèle, nous devons renouer le dialogue social, et cela s’explique par une nouvelle législation autour de notre Assemblée Nationale qui doit revoir son fonctionnement dans un premier temps.

L’économie et l’emploi sont des points clés de la continuité de l’État. Nous exonérons de charges salariales toutes les petites et nouvelles entreprises qui sont créatrices d’emplois. Nous poursuivrons notre combat pour faire adopter notre texte sur le progrès social et la défense de nos employeurs et de nos employés pour défendre le droit des travailleurs et des entreprises. En cohérence avec notre programme de redynamisation des territoires, nous encouragerons l’implantation d’entreprises et de commerces dans les petites villes pour y stimuler le dynamisme local. Pour un marché du travail juste, nous lutterons avec acharnement contre le travail illégal. Nous établirons des programmes d’accompagnement à l’insertion et à la réinsertion pour favoriser une société inclusive et solidaire en réformant l’APE. En somme, nous façonnerons un avenir économique fondé sur l’équité et le progrès social.

L’Alternative croit avec conviction que l’enseignement est crucial pour l’émancipation individuelle et collective. Pour répondre aux défis du monde professionnel, nous réformerons avec ambition notre filière professionnelle. Nous lutterons dès le primaire contre le harcèlement pour assurer un environnement d’apprentissage serein et bienveillant. Nous sensibiliserons notre jeunesse à notre histoire, à nos Grandes Femmes et à nos Grands Hommes. Notre engagement se manifeste également par la protection, l’accompagnement à la conservation et la restauration du riche patrimoine ostarien, garantissant ainsi la transmission des valeurs culturelles aux générations futures. Nous réaffirmerons le monopole d’État sur les diplômes et les grades universitaires, tout en rétablissant la liberté pédagogique, afin de garantir une éducation de qualité.

Chaque citoyen d’Ostaria doit être en mesure de vivre dans une société où la sécurité et la justice règnent. Parce que nous croyons en la seconde chance des jeunes délinquants (16-25 ans), nous créerons des Centres d’Éducation pour les aider à réintégrer la vie civile et professionnelle. Pour une justice pénale, nous plaiderons en faveur de peines planchers pour les récidivistes et ainsi contribuer à dissuader la criminalité. Notre gestion de l’immigration doit subir de vastes réformes pour la rendre plus efficace et plus justes : durcissements des conditions d’accueil et d’accès aux aides sociales, accélérations des procédures, promotion de la mixité sociale et de l’intégration des étrangers. Ces réformes doivent s’accompagner d’une meilleure lutte contre l’immigration illégale, qui est un réel fléau.

En termes de politique étrangère, notre pays doit réaffirmer sa puissance mondiale, cette réaffirmation doit se faire seule et avec l’Union Phoécienne. Nous croyons en une coopération accrue en matière d’économie et de culture au sein de l’Union Phoécienne. Cette coopération doit permettre de favoriser la croissance des États membres et de promouvoir des valeurs communes comme la démocratie, les droits de l’homme et la coopération. Il est également nécessaire, face aux enjeux de demain d’aller à la rencontre de nos partenaires en Idylénie. Enfin, il est de notre devoir de mener des discussions auprès de l’Union Phoécienne pour venir en aide à nos amis du Narois en résolvant la crise qui y sévit. Une Ostaria plus forte est une Ostaria qui joue un rôle actif dans la recherche de solutions vis-à-vis des défis mondiaux.

Les domaines de la santé et de la solidarité font partis de nos priorités, car ce sont des piliers essentiels à notre société. Pour répondre à ces priorités, nous augmenterons significativement le budget alloué à la santé. Nous protégerons l’emploi des femmes enceintes qui, malgré leurs protections actuelles, n’est pas totalement sécurisé. Pour assurer la pérennité de notre système de retraite, nous repousserons l’âge de départ à la retraite à 62 ans. Nous introduirons également un congé étudiant de trois jours pour permettre aux étudiants de se préparer à leurs examens sans être surmenés ou risquer de perdre leur emploi pour absence. Enfin, par reconnaissance de la dureté de perdre un proche, nous mettrons en place un congé de deuil.

C’est par l’ensemble des mesures que je viens de vous présenter que je suis parvenu à vous faire voire en L’Alternative, une réelle alternative pour changer les choses. Depuis toujours, l’engagement de notre parti est bien plus grand que celui de se présenter simplement à des élections : nous rencontrons nos élus, nous discutons avec nos concitoyens, etc. Le dépôt de listes pour ces élections générales est un moyen pour nous de vous montrer que vous n’êtes pas seul ! Ensemble, nous pourrons bâtir une société où chacun peut accomplir ses rêves sans être limité par de quelconques rangs ou classes dites sociales. Nous prenons l’engagement de représenter vos intérêts, mais aussi d’être votre voix à l’Assemblée Nationale, aux conseils régionaux et municipaux.

Mesdames et Messieurs. Ensemble, nous pouvons bâtir un meilleur pays pour tous. Un pays qui incarne nos valeurs, nos espoirs et nos rêves.

Vive la République ! Vive Ostaria ! (de vives applaudissements retentissent alors)



Concluant son premier meeting vers 21h30, Marius Delamare descendit de la scène et alla saluer la foule. Quelques journalistes l’attendaient et Marius Delamare répondit à quelques questions. Peu après, il partit dans une salle annexe qui avait été réservée uniquement pour les “spectateurs” et les adhérents pour engager un dialogue franc sans la présence de journalistes.

Après une bonne heure d’échange, il monta dans sa voiture en direction de l’hôtel où il avait loué une chambre. Dans la voiture, il prit contact avec sa collègue et amie Laure Morelli pour faire le point sur cette première action de campagne.


Répondre

Retourner vers « Brignal »

  • Informations
  • Qui est en ligne

    Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 3 invités