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Dépêches - Articles - Constitution - Journal Officiel - Commission Électorale

47ème circonscription d'Orbône

Population : 12 613 974 hab.
Chef-lieu : Lunont

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Laure Morelli
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sam. 9 juil. 2022 13:27

Laure Morelli, qui voulait inscrire sa campagne dans l'ancrage local, avait décidé, pour son premier jour de campagne, d'aller à la rencontre des habitants de sa circonscription, la 47ème d'Orbône.
Avec quelques membres de son équipe de campagne, elle sillonnait, munie de tracts, les lieux les plus importants d'un certain nombre de communes de sa circonscription rurale. En raison de la faible densité de la population, elle en profitait pour coller des affiches et pour faire du porte-à-porte.
Malgré des sondages inquiétants pour sa famille politique au niveau national, elle restait confiante, convaincue que, même dans un cas grave, son ancrage local lui garantirait sa réélection.

La candidate commença sa tournée par une maison assez ancienne, avec un grand jardin. Elle l'analysa rapidement, afin de comprendre à quel type de personne elle aurait affaire. En raison de multiples indices, et surtout en raison des noms Alphonse et Martine Hébert, inscrits sur la boîte aux lettres, elle avait compris qu'il s'agissait vraisemblablement d'un couple de retraités – assez jeunes, néanmoins, pour très bien entretenir leur jardin. Elle ne fut pas surprise d'apercevoir une voiture typique de la classe moyenne rurale.
Elle s'approcha, le reste du groupe restant un peu plus éloigné, et toqua à la porte. Un homme assez grand, avec une moustache grise et un crâne assez dégarni, lui ouvrit.


Laure Morelli : Bonjour, je ne vous dérange pas ?

Alphonse Hébert : Non, non, pas du tout. J'allais cueillir les framboises dans mon verger, à côté, mais j'ai toute la journée pour faire ça. Vous savez que, cette année, on en a beaucoup ?

Laure Morelli : Vous avez dû beaucoup travailler. J'ai d'ailleurs vu votre jardin, il est vraiment beau, mes compliments.

Elle avait compris qu'elle ne devait pas craindre de faire perdre son temps à son interlocuteur, puisqu'il le faisait lui-même en parlant de ses framboises ; elle en profita donc pour le mettre dans une humeur favorable.

Alphonse Hébert : Ah, oui, c'est ma femme qui s'en occupe, ça. Sauf pour tondre, parce qu'elle supporte pas le bruit, vous savez.

Laure Morelli : Eh bien, félicitez-la pour moi. Pour le jardin, je veux dire.

Alphonse Hébert : Au fait, vous êtes … ?

Laure Morelli : Laure Morelli, votre députée. Est-ce que vous savez qu'il y a des élections, dimanche 17 ?

Alphonse Hébert : Oui, oui, j'en ai entendu parler.

Laure Morelli : Eh bien, depuis que j'ai été élue députée, il y a quatre ans, j'ai porté la voix de notre territoire et de la ruralité à l'Assemblée Nationale, et un certain nombre d'habitants de notre circonscription m'ont demandé de me représenter pour continuer à les défendre. Nous avons fait aboutir plusieurs projets, que ce soit dans le combat contre les déserts médicaux ou le maintien des écoles, et j'aimerais continuer à me battre pour que l'on fasse de la ruralité une question de premier plan, face à une politique bien trop centrée sur Lunont.
Et puis, dans le même temps, je veux faire entendre la voix de la classe moyenne, qui sert bien trop souvent de vache à lait. Lorsque nous étions en position de force, nous avions largement diminué l'impôt sur le revenu pour la classe moyenne. Enfin, nous proposons d'augmenter les pensions de retraite, qui devraient être un témoignage de gratitude envers nos aînés qui ont tant travaillé pendant leur vie.

Elle prit un tract parmi les quelques-uns qu'elle tenait à la main, et le tendit à son interlocuteur, qui paraissait songeur.

Laure Morelli : Si vous voulez en savoir plus, vous pouvez consulter ce document. Vous avez des questions ?

Alphonse Hébert : Oui, c'est quoi, votre parti ?

Laure Morelli : L'Alternative, le parti de la présidente.

Alphonse Hébert : Honnêtement, ça me plaît beaucoup, ce que vous avez dit, mais, bon, Boulanger et la LR, ils défendent pas la même chose ?

Laure Morelli : On se rejoint sur certains points, mais Boulanger est avant tout l'homme des entreprises, pas l'homme de la classe moyenne. Il n'est pas non plus du genre à défendre les services publics que nous voulons, au contraire, maintenir sur le territoire et développer dans la circonscription. Par ailleurs, le candidat de la Ligue Républicaine dans notre circonscription n'a pas vraiment l'expérience pour se faire entendre, et sa candidature risque davantage de faire gagner une gauche sans considération pour la classe moyenne rurale que d'aboutir à quoi que ce soit d'utile, malheureusement.

Alphonse Hébert : Je vois … Merci d'être passée, en tout cas.

Laure Morelli : Merci à vous. Si vous avez d'autres questions, vous avez un numéro de téléphone, une adresse mail et un site internet sur le document que je vous ai donné ; n'hésitez pas à les utiliser. Je vous souhaite une bonne jounée et une bonne cueillette !

C'est ainsi que Laure Morelli passa l'essentiel de sa journée à la rencontre des habitants.


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Christophe Gardet
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Parti politique

sam. 9 juil. 2022 19:27

Alors que les sondages créditaient l’Union Républicaine pour le Progrès de 7,3% des intentions de vote en début de campagne, Christophe Gardet avait bien compris qu’il ne serait jamais réélu dans sa 7ème circonscription. Il allait évidemment y faire campagne pour accrocher, sans franchement d’illusions, le meilleur score possible. Il était néanmoins très confiant dans ses chances d’être élu au conseil régional lui qui espérait que son parti puisse au moins remporter 50 sièges dans les hémicycles régionaux, contre 48 sortants. Mais en attendant, il voulait surtout venir aider autant de candidats que possible dans leurs circonscriptions, et si possible des circonscriptions assez médiatiques.

Il avait choisi pour son premier déplacement d’aller soutenir la candidate investie pour l’UDSR au nom de l’URP dans la 47ème circonscription, celle de l’ex-Ministre Laure Morelli, prétendante à la primature pour le parti présidentiel. Quand il avait su dans quel village la députée sortante était venue faire du porte-à-porte le matin-même, il avait décidé de s’y rendre avec la candidate locale. En fin d’après-midi, quelques militants s’étaient occupé d’installer sur la place du village quelques drapeaux à l’effigie de la coalition. Dès le début de l’après-midi, les conseillers de Christophe Gardet avaient averti les militants locaux via des messageries internes pour s’assurer que quelques dizaines de militants soient présents au moment de son intervention pour donner un sentiment de foule et attirer des badauds. Quelques militants avaient fait du porte-à-porte dans l’après-midi pour informer les habitants de la commune de la venue du parlementaire UDSR.

Ce fut donc devant une petite centaine de personnes que le parlementaire et la candidate UDSR arrivèrent à pieds, applaudis chaleureusement par la foule. Le parlementaire prit la parole.


Bonjour à tous et merci d’être venus écouter ce que nous avions à vous dire !

Nous avons appris que votre députée était venue faire du porte-à-porte par ici aujourd’hui. Et du coup, je me suis dit que ce pouvait être une bonne idée que de venir ici également, histoire que vous entendiez aujourd’hui une autre alternative pour ce pays. Déjà je veux dire tout mon respect pour Laure Morelli. C’est une femme avec laquelle j’ai de nombreuses divergences sur des sujets fondamentaux mais je persiste à penser que c’est une des meilleurs députées de son camp, une élue active, notamment pour la défense des droits des femmes. Et je veux saluer son travail parlementaire constructif, j’ai par exemple soutenu son amendement à mon texte sur l’éducation prioritaire et j’aimerais vraiment que cet esprit constructif, qui est d’ailleurs la base de l’Union Républicaine pour le Progrès, soit plus répandu dans notre classe politique si conflictuelle.

Je ne sais pas vraiment sur quels sujets vous avez échangé avec la députée et candidate. Elle vous a sans doute rappelé qu’elle postulait pour devenir Première Ministre au nom du parti présidentiel. Mais puisque je n’en sais pas davantage, je ne vais pas venir ici pour réagir à ses propos mais bien pour vous parler de nous. D’abord, de ce que nous avons fait et aussi, quelque part, de pourquoi nous sommes probablement la force politique la plus légitime pour défendre les territoires ruraux. Depuis 3 ans, je dirige à l’Assemblée Nationale le groupe de l’UDSR, un parti social-démocrate qui s’est pleinement engagé sur les questions de ruralité. J’ai réussi à faire voter deux lois très importantes sur cette question. L’une vise à lutter contre les déserts médicaux en incitant les médecins à venir s’installer dans ces zones, les plus souvent rurales. L’autre consiste à forcer les opérateurs téléphoniques à couvrir tout le territoire de réseau, quand les campagnes sont souvent des zones blanches. Ces avancées sont celles de l’UDSR et je crois que nous avons reçu un soutien de poids qui atteste de notre sérieux sur ces questions : celui de Jean-Philippe Bruguière et de son mouvement Viv(r)e la Ruralité qui sont engagés dans notre alliance.

Mais même si nous sommes un mouvement, je le crois, très sérieux et engagé sur les questions d’égalité des territoires, il nous reste encore énormément à faire. Et là dessus, nous avons un large programme pour renforcer l’égalité des territoires. Pour nous, le principal enjeu sur lequel nous devons travailler est le transport. Nous n’ignorons pas les immenses difficultés de mobilité dans les territoires ruraux. La voiture est indispensable et coûte évidemment plus cher qu’en ville. Personne ne peut se battre pour plus de justice sociale sans prendre en compte l’impérieuse question de l’inégalité des dépenses de transport ici et en métropole. C’est pour répondre à cet enjeu crucial que l’URP propose un chèque de 100 O$tas mensuels aux ménages modestes des zones rurales qui vivent à plus de 40 kilomètres de leur lieu de travail. Aller travailler doit en valoir la peine, pas représenter la moitié de sa paye ! C’est notre conviction profonde et le sens de notre engagement !

Mais sur cette question du transport, nous voulons aller plus loin encore pour véritablement reconnecter les territoires du pays, ruraux comme urbains. Cela veut dire que nous commencerons par nous engager dans la voie du retour des transports en commun en ruralité. Trop de gares deviennent des friches et ont été totalement abandonnées. Nous nous lancerons pour réhabiliter celles qui peuvent l’être et commencer à remettre des petites lignes ferroviaires dans nos campagnes. À plus court terme et en complément, nous investirons dans le retour de bus dans les campagnes pour véritablement créer un réseau de transport en commun permettant de transporter plus de monde et à davantage d’horaires, afin qu’il existe une alternative à la voiture dans le plus de situations possibles. Ensuite, nous développerons les subventions pour les aires de covoiturage en milieu rural qui restent un moyen efficace de créer du lien social et de réduire les dépenses de transport des ménages.

Pendant trois ans et avec seulement 12 députés, nous avons fait beaucoup pour les zones rurales. Nous voulons pouvoir élargir ce groupe de députés investis pour l’égalité des territoires et cela est totalement entre vos mains. Le dimanche 17, vous avez l’opportunité de choisir une coalition pragmatique, déterminée et sérieuse. Le dimanche 17, vous aurez l’occasion d’élire des députés engagés pour la ruralité !

Et j’aimerais ajouter, avant de passer la parole à Adeline Duchemin pour qui vous serez, je l’espère, nombreux à voter dans cette circonscription, vous parler plus largement de cette coalition. Je vais vous dire quelque chose qu’il ne faudrait normalement pas dire dans cette circonscription marquée plutôt à droite : je suis de gauche. Toute ma vie, j’ai été engagé dans des formations de gauche. mais cela ne m’empêche pas aujourd’hui d’être un fervent défenseur de cette coalition qui va de la gauche au centre-droit, avec en commun de nombreuses valeurs, idées et propositions ainsi que, bien sûr, l’envie de travailler utilement au pays. Les intérêts partisans ne servent personne, je suis bien placé pour le savoir dans la mesure où je suis parvenu à faire voter de nombreux textes, en dépit du fait que mon groupe ne comptait que 12 députés. Alors je compte sur vous pour envoyer Adeline à l’Assemblée renforcer ce groupe et renforcer le premier groupe de défense des intérêts des territoires ruraux !

Merci à tous de m’avoir écoutés, je passe la parole à votre future députée, Adeline Duchemin !


Applaudi chaleureusement par les militants et les passants, le député laissa la parole à la candidate locale qu’il écouta pendant toute son intervention avant d’échanger avec quelques habitants curieux sur le projet de la coalition.


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Laure Morelli
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jeu. 14 juil. 2022 21:13

Laure Morelli, candidate à la primature de L'Alternative, voyant le score de son parti s'effriter au fil des sondages, avait remobilisé les troupes pour redynamiser une campagne électorale où les libéraux perdaient du terrain. Pour elle, l'objectif n'était plus tant d'obtenir une majorité absolue – désormais inatteignable – que d'éviter qu'elle ne revienne à l'Union des gauches. Pour cela, elle voulait renforcer sa base électorale dans les circonscriptions déjà contrôlées par le parti, pour conserver une force libérale capable de peser à l'Assemblée Nationale.

C'est ainsi que la candidate avait décidé de sillonner des circonscriptions rurales d'Orbône, mais aussi d'organiser un meeting dans sa propre circonscription, en y conviant non seulement ses propres électeurs, mais aussi les sympathisants de L'Alternative des circonscriptions aux alentours, amenés au rassemblement par bus.

Pour se démarquer de l'usage citadin, et tenant compte d'un public rural et d'une météo clémente, elle avait décidé de louer … un pré. Sélectionné avec soin, celui-ci fut bien sûr aménagé pour l'occasion, avec de nombreuses chaises – adaptées –, une estrade, des tables avec des boissons, … bref, tout le nécessaire pour un rassemblement réussi.
Étant donné qu'il était impossible de donner une adresse à l'évènement – pour ceux qui s'y rendraient par leurs propres moyens –, Laure Morelli avait dirigé les sympathisants vers le village le plus proche, où des personnes étaient chargées de rassembler du monde pour l'emmener jusqu'au vrai lieu du rassemblement.

Ce fut donc avec un fond sonore de nature qu'elle commença à parler.


Laure Morelli : Bonjour à tous, et merci d'être venus si nombreux pour montrer qu'il n'y a pas que dans les grandes métropoles que l'on peut se rassembler pour porter des idées et défendre notre territoire !
J'entends parfois des citadins parler de territoires et de nature, mais j'avoue que cela me fait parfois bien rire. Car ceux qui pensent en parler si bien le font souvent dans une grande salle chauffée, à Lunont, ou, s'ils y mettent du cœur, dans un petit parc entouré par le bruit de la circulation. Moi, je viens ici. C'est peut-être un peu moins confortable, mais ce n'est qu'avec le bruit des oiseaux et des grillons derrière moi que je me sentirai légitime à parler de ruralité et de nature. Une nature qui fait enfin parler d'elle à cause de la scandaleuse affaire de la pollution en Choignaux.

Pour ceux qui n'auraient pas entendu cette immonde histoire, un rapport récent de l'Association Choignienne des Amis de la Nature a récemment révélé une pollution très importante dans des rivières et des lacs de Choignaux. La simple vue de certaines photos des lieux donne la nausée.
Choignaux est une région lointaine, pour nous. Mais il faut entendre le signal d'alerte qui nous est lancé par la nature. Regardez ce paysage.

La candidate se détourna légèrement de l'auditoire pour regarder au loin. L'endroit choisi, en effet, était d'une beauté incontestable – il avait été choisi, en partie, pour cela.

Laure Morelli : Notre région n'est-elle pas magnifique ? Elle est la terre sur laquelle nous vivons, nous grandissons, nous cultivons ou élevons notre nourriture. Elle est, pour beaucoup, une terre d'enfance ; pour d'autres, une terre d'adoption. Je ne supporterais pas de voir notre territoire saccagé. C'est pour cela que nous devons entendre la pollution qui menace de dévorer l'eau choignienne, pour pouvoir défendre la nôtre !

Mais cette défense de l'environnement ne doit pas se faire selon une logique d'opposition, d'obligation ou d'accusation.
Certains, sans jamais sortir des centres-villes bondés de Lunont, Tuse ou Menargues, pointent volontiers le doigt vers les agriculteurs, accusés d'utiliser trop de produits phytosanitaires. C'est une marque de déconnexion totale d'une partie de la classe politique urbaine, qui n'a, semble-t-il, jamais mis les mains dans la terre. Les agriculteurs n'en utilisent pas de gaieté de cœur, mais parce que c'est absolument essentiel pour faire survivre leurs cultures, et, partant, pour leur propre survie. Car, pour les agriculteurs, il s'agit le plus souvent bien de tirer des revenus suffisants pour vivre.
Alors, ces gens nous proposent d'interdire ceci ou cela, sans considération pour le terrain, sans discussion avec les agriculteurs, en réduisant à néant les efforts de personnes qui se lèvent tôt le matin pour nourrir le pays. Cette ignorance doit cesser.

Plutôt que d'interdire, plutôt que d'accuser, plutôt que de laisser les agriculteurs se démener ou de les enfoncer encore plus, il faut accompagner la transition agricole, de deux manières. Premièrement, en accompagnant les agriculteurs dans leur recherche d'alternatives plus écologiques aux produits qu'ils utilisent actuellement, en tenant compte de leur culture, de leur terrain, ainsi que de l'ensemble des critères pertinents à leur recherche. Deuxièmement, en subventionnant la recherche sur ces alternatives. Et, troisièmement, en créant un fonds public destiné à la subvention des agriculteurs faisant le choix de la transition vers des alternatives plus écologiques, ce qui permettra également d'aider significativement les agriculteurs, en mettant fin à leurs difficultés à boucler les fins de mois.

Dans le même temps, on accuse les ruraux de trop utiliser leur voiture. C'est facile à dire quand on vit avec métro, tramway et bus pour se déplacer n'importe où en ville ; quand on dispose d'une école et d'un hôpital à proximité ; quand on dispose de commerces au bas de chez soi. Le maintien et le redéploiement des services publics dans nos territoires doit être une priorité majeure de la prochaine Assemblée Nationale, mais aussi des prochains conseils municipaux, et, surtout, régionaux.
Cela vaut, en particulier, pour les transports publics, les trains et les bus, qui doivent pouvoir desservir le plus grand nombre de communes possible. Mais il faut faire cesser la logique des trains qui iraient systématiquement à Lunont, qui contribue à faire de nos territoires des zones de peuplement sans activité économique, où les habitants ne font que passer leur journée dans un train pour travailler à Lunont. Non : il faut encourager le déploiement de l'activité économique sur notre territoire même, et cela passera, en particulier, par un maillage ferroviaire étendu de nos territoires.

La lutte contre la pollution est un combat que nous pouvons porter jusque dans nos territoires, mais il faut que l'on y mette les moyens, sans faire reposer sur nous l'intégralité des coûts. Dans le même temps, les espaces urbains ont, eux aussi, d'immenses progrès à réaliser : la transition écologique, si elle doit tenir compte des particularités de chaque territoire et des spécificités des villes et des campagnes, ne peut se réaliser que par un effort commun et poussé, accompagnant le développement économique de chacun. En bref, lutter contre la pollution en créant des emplois et des services publics, et en accompagnant les agriculteurs.

Nous sommes les plus grands amis de la nature, nous vivons près d'elle et nous en dépendons. Alors, dimanche, votons pour des députés qui sauront la défendre et porter la voix de la ruralité au sein de l'Assemblée Nationale ; votons pour des maires et des conseillers régionaux qui, à leur échelle, se battront pour la protection de l'environnmeent et l'intégration de nos territoires. Dimanche, votons pour les candidats de L'Alternative !

Sous les applaudissements, Laure Morelli descendit de l'estrade pour serrer des mains et échanger quelques mots, tandis que d'autres membres de l'équipe de la candidate se chargeaient de distribuer des tracts.
Après beaucoup d'échanges, les spectateurs repartirent en bus, tandis que l'équipe de campagne prit le temps de ranger l'ensemble du matériel et de nettoyer ce qu'il fallait nettoyer, laissant le pré à nouveau aux papillons et aux cigales.


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Laure Morelli
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dim. 17 juil. 2022 20:32

Les résultats des élections générales de 203 venaient de tomber, et les sentiments étaient partagés, dans l'entourage de Laure Morelli. Oui, la candidate de L'Alternative avait été réélue, mais L'Alternative perdait plus de la moitié de ses sièges, l'Union des gauches obtenait une très large majorité, et le PP talonnait le parti présidentiel.
Laure Morelli, depuis son QG de campagne où se trouvaient bon nombre de ses électeurs, s'exprima devant les caméras. À son arrivée, des cris de "Morelli ! Morelli ! Morelli !" se firent entendre, et elle en sourit – mais pas autant qu'elle l'aurait pu dans d'autres circonstances.


Laure Morelli : Mes chers amis,

Les résultats viennent de tomber : les électeurs de la 47ème circonscription d'Orbône ont décidé de me réitérer leur confiance pour les défendre à l'Assemblée Nationale !

Des cris enthousiastes et des applaudissements s'élevèrent.

Laure Morelli : Ce résultat encourageant s'inscrit néanmoins dans des circonstances plus graves. Aujourd'hui, pas moins de 87 députés communistes ou socialistes révolutionnaires, ainsi que 30 députés de l'extrême droite, font leur entrée à l'Assemblée Nationale, représentant près de la moitié des députés. La moitié.
Dans le même temps, plusieurs conseils municipaux, et même régionaux, accueilleront en leur sein une majorité absolue de candidats des extrêmes.

Face à cette montée des extrêmes, L'Alternative doit se montrer forte et intransigeante. Sans jamais se prêter à une opposition idéologique qui menacerait davantage le socle républicain, nous aurons une vigilance sans égale face au respect de nos valeurs républicaines, à l'assemblée comme dans nos villes et nos régions.

Si j'ai obtenu la victoire comme députée, je reconnais ma défaite comme candidate à la Primature.

Des cris de déception et de déni se firent entendre. La candidate poursuivit.

Laure Morelli : J'ai confiance en la Présidente de la République pour assurer son rôle de garante des institutions et de la stabilité du pays face à la montée des extrêmes.

Durant les quatre années qui viennent, je continuerai à porter les principes que j'ai défendus tout au long de cette campagne et depuis que vous m'avez fait confiance pour la première fois.

Vive la République, vive Ostaria !


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Laure Morelli
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sam. 22 oct. 2022 20:22

Alors que, face à l'activité de ses adversaires, l'inquiétude commençait à monter dans le camp de la candidate libérale, celle-ci amorçait enfin, après des visites et discussions plus mineures jusque là, son premier grand rassemblement de campagne.

Le matin, elle avait sillonné toute sa circonscription – et quelques autres communes à proximité – pour aller à la rencontre des électeurs. Elle savait qu'elle se trouvait en terrain conquis, et voulait médiatiser des images de confiance des concitoyens qui l'avaient élue deux fois de suite aux élections générales. Elle n'avait pas eu besoin de supplier les médias pour qu'ils envoient des caméras pour suivre sa longue journée.
Connaissant bien sa circonscription et, de toute manière, maîtresse de ses propres déplacements, elle s'était bien sûr arrangée pour limiter encore plus les risques de confrontation avec d'éventuels électeurs insatisfaits en se rendant dans les zones les plus favorables. Ici, elle était connue pour ses combats pour la ruralité, sans doute la thématique la plus importante de sa campagne, et elle ne manquait pas de le rappeler.

Ce fut donc facile d'obtenir de bonnes images, des messages de soutien, parfois des remerciements, et une vieille femme apparemment très tactile prit même la candidate dans ses bras. Une excellente publicité, songea Morelli.

Au gré de ses déplacements, elle ne manqua pas non plus de se concentrer sur une cible facile : le gouvernement. Et, bien sûr, surtout son chef, qui était également le principal adversaire de la candidate.


Laure Morelli : Quand je promets quelque chose, je le fais. J'ai promis de défendre la ruralité, et, quand le gouvernement a présenté son dernier projet de loi matraquant les gens comme vous qui travaillent et qui sont pourtant abandonnés par l'État, je me suis levée et ai défendu votre cause de toutes mes forces. À chaque fois que le gouvernement a déféndu des projets absurdes dont seul lui a le secret, je n'ai pas mâché mes mots et me suis levée contre ces pratiques. Même quand la gauche me huait, quand elle me traitait de tous les noms, je continuais le combat, parce que je m'y étais engagée devant vous.
George Édouard, lui, a trahi ses promesses dès la première séance de l'assemblée, quand il a montré son opposition brutale à une modernisation des institutions qu'il vous avait pourtant promise.

Peut-on vraiment faire confiance à un tel homme, davantage intéressé par ses propres intérêts politiques que par le respect de ses engagements devant les Ostariens ? Peut-on lui permettre de présider le pays ?

Plus tard, elle continue.

Laure Morelli : On le voit bien, ce ne serait pas George Édouard qui passerait par ici. Il ne fait campagne que dans les villes. Il fait de belles démonstrations de force, c'est vrai, mais ce n'est pas lui qu'on verrait aller directement à la rencontre des Ostariens pour écouter leurs inquiétudes et leurs espoirs. C'est la différence entre une personne qui cherche le pouvoir pour servir ses compatriotes, et une autre qui ne cherche qu'à se donner une image de tribun en rassemblant ses militants pour déclamer ses discours, pour finalement perdre de vue les Ostariens et devenir sourd à leurs appels. Un président de la République doit parler, mais il doit aussi écouter.

Elle profitait de ses rencontres pour inviter chacun au grand rassemblement qu'elle tiendrait dans l'après-midi sur une place ouverte d'une petite ville de la circonscription. Son réseau militant, évidemment particulièrement bien organisé dans sa circonscription, avait aussi pris le soin d'en informer le plus grand nombre, et c'est donc un auditoire très convenable qui se présenta au rendez-vous, et applaudit la candidate avec enthousiasme à son arrivée en voiture. Lorsqu'elle en sortit, elle put serrer de nombreuses mains – dont quelques-unes qu'elle avait déjà serrées le matin même –, avant de lentement se diriger vers l'estrade qui avait été prévue pour lui permettre de s'exprimer.

Laure Morelli : Chers amis, merci d'être venus si nombreux ! C'est un témoignage très touchant d'un soutien dont je suis fière.

Dans la journée, j'ai pu discuter avec un bon nombre d'entre vous, écouter vos inquiétudes, mais aussi vos espoirs. J'ai pu retrouver quelques personnes que j'avais déjà rencontrées durant mon mandat de députée et apprendre de leurs nouvelles. Comme vous le savez sans doute, ce sont des rencontres que je fais régulièrement dans cette circonscription en tant que députée, afin de faire vivre le lien entre le territoire et l'Assemblée Nationale. Aujourd'hui, c'était assez particulier, car je ne suis plus seulement députée ; je suis candidate à l'élection présidentielle.
Le défi est immense. Votre confiance, qui m'honore et que j'ai pu acquérir par le travail que j'ai effectué pour vous, avec vous, je dois l'obtenir à une bien plus vaste échelle.

Et cela sera d'autant plus difficile que des dangers se pressent pour parvenir à assumer la plus haute fonction de l'État.
D'un côté, le chef d'un gouvernement qui n'a fait que montrer son mépris pour l'opposition pendant toute la durée de son mandat, alors qu'un président de la République se doit d'incarner l'unité entre tous les Ostariens, indépendamment de leur parti politique ; le chef d'un gouvernement qui, dès le début de son mandat, abandonne l'idée de rendre l'Assemblée Nationale plus représentative, pour préférer un système, faute de donner le pouvoir aux Ostariens, le lui garantit à lui ; le chef d'un gouvernement qui veut profiter des prérogatives présidentielles, pourtant censées assurer la défense de la Constitution, pour faire appliquer son propre programme législatif, déstabilisant du même coup l'équilibre de nos institutions. Et tout cela pour un projet qui enfoncera toujours plus nos territoires ruraux dans l'oubli, non plus gouvernemental, mais présidentiel.
De l'autre côté, un candidat d'extrême droite, héritier – même s'il tente tant bien que mal de le faire oublier – d'un courant raciste, xénophobe, homophobe et partisan d'un repli sur soi économique, social et républicain. N'oublions pas que le maître à penser de Pascal Zimmerman n'est autre que Marcel Piniolle, cet homme qui considérait qu'Ostaria, en menant une guerre contre Oxanna, était responsable de crimes de guerre, que nous devions faire la paix avec cette dictature totalitaire qui nous avait déclaré une guerre d'extermination en reconnaissant le gouvernement génocidaire comme souverain sur le territoire oxanne.

Face à ces dangers, c'est unis que nous devons aborder la dernière ligne droite vers le premier tour de l'élection présidentielle, en nous battant jusqu'à la fin pour notre projet de retour à nos valeurs trop longtemps oubliées par le gouvernement en place.

Dès mon élection, j'exercerai pleinement mon devoir de défenseur de la Constitution en demandant au gouvernement d'engager une discussion sur la réforme des institutions. La République ne pourra pas survivre si nous privons les Ostariens de leur pouvoir de décision en donnant tous les pouvoirs à un gouvernement et une majorité aussi minoritaires qu'autoritaires. George Édouard ne pourra plus faire semblant de s'y atteler.

Je demanderai, au même moment, qu'il se penche d'urgence sur un grand plan de revitalisation rurale, condition absolument nécessaire à l'égalité de nos territoires, un thème que George Édouard, après l'avoir totalement ignoré durant son mandat, a tenté de maladroitement aborder lors d'un meeting, en prétendant que le monde rural avait profité de son propre bilan – un mensonge éhonté que seul un gouvernement cloîtré à Lunont peut croire.
Dans le même temps, il mélange la ruralité et l'agriculture, comme si cela était la même chose, plutôt que deux thématiques, certes complémentaires, mais néanmoins bien différentes ; mais peut-on en vouloir à un député de Lunont qui n'est, semble-t-il, jamais sorti d'un cadre urbain ?
Il déplore, en même temps, le manque de couverture réseau des territoires ruraux – alors que c'est lui-même qui défend un projet de suppression de la loi qui permet encore à nos territoires de ne pas sombrer à l'état de désert téléphonique.
Et puis, il promet de rendre les transports en commun gratuits. La bonne nouvelle, bien sûr, c'est qu'ils le sont déjà, puisqu'ils n'existent pas ; c'est bien en voiture que nous avons tous dû nous déplacer jusqu'ici.
Tout cela, bien sûr, c'est au gouvernement de le mettre en place. Un gouvernement qu'il a conduit, et qui a failli – ou, semble-t-il, n'a pas eu la volonté de résoudre les problèmes de citoyens qui ne votaient pas pour eux, faut-il se demander pourquoi ? Alors il tente de rejeter la faute sur la présidente de la République, en disant que c'est à l'international que l'on règlera le mieux le problème d'une ruralité abandonnée. Mais personne n'est dupe, et il porte bien la responsabilité d'un échec pour nos campagnes, une rupture de l'égalité entre nos territoires, que nous ne pouvons pas tolérer dans l'esprit de notre République.

Dans cette élection, malheureusement, une seule candidature susceptible de se qualifier au second tour se fondera sur la défense de notre Constitution, et, en particulier, de notre devise nationale. Et nous devons nous battre, coûte que coûte, dans ces derniers jours, pour s'assurer qu'elle obtiendra la victoire !

Sous les applaudissements, Laure Morelli se retrouva à nouveau à serrer les mains d'une foule qui répétait inlassablement "Morelli ! Morelli ! Morelli !"
Elle resta là plusieurs heures, car, le soir, les spectateurs étaient conviés à un banquet, où elle put encore discuter avec des personnes intéressées à l'idée de rejoindre la campagne de la candidate, dans ces derniers jours.

C'est revigorée d'un soutien local conséquent que Morelli pourrait aborder la suite de sa campagne.


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Laure Morelli
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Parti politique

mar. 25 oct. 2022 21:58

Après une heure et demie d'attente, les résultats ne faisaient désormais plus de doute. Les médias l'avaient annoncé. Tout s'était joué à si peu …
Et, pourtant, Laure Morelli était éliminée de l'élection présidentielle dès le premier tour.

Ces dernières heures auront sans doute été les plus angoissantes de toute sa vie. D'abord annoncée juste derrière Pascal Zimmerman, elle avait fini par le rattraper, et même légèrement le devancer … avant de finalement retomber.

Sa profonde déception se lisait dans ses yeux. Dans son QG de campagne, nombreux étaient ceux qui pleuraient, ceux qui n'y croyaient pas. Mais, lorsque la candidate se montra enfin, vers 20h30, son air morne convaincut tout le monde de l'horrible réalité.


Laure Morelli : Mes chers compatriotes,

Malgré l'énergie que nous avons déployée ces dernières semaines pour défendre un projet présidentiel cohérent et républicain, nous n'avons pas pu atteindre notre objectif. Ce soir, il ne fait plus de doute que ce projet sera absent du second tour.

Des bruits de désespoir se firent entendre dans l'auditoire.

Si proches de la victoire, nous avons failli, et j'en assume l'entière responsabilité.

Le second tour verra s'affronter George Édouard et Pascal Zimmerman. Je comprends la douleur que peuvent ressentir certains face au choix difficile entre deux maux pour notre pays. Mais je ne peux imaginer que, dans un pays comme Ostaria, l'extrême droite soit en mesure de décrocher la fonction présidentielle. Au second tour, je ferai barrage à l'extrême droite. J'invite l'ensemble des Ostariens qui ont choisi, au premier tour, de m'accorder leur voix, à faire de même, ou, s'ils jugent, en leur âme et conscience, impossible de voter pour un candidat avec un bilan et un projet tels que ceux de George Édouard, à refuser le vote Zimmerman.

George Édouard devra reconnaître, s'il est élu à la présidence de la République, qu'il ne l'aura pas été par approbation de son projet, mais par une détestation encore plus forte du projet de l'extrême droite. Il devra s'en rappeler pendant les sept années à venir.

Mais, après cette élection présidentielle, le combat devra continuer aux élections générales, où il faudra faire élire une majorité républicaine pragmatique pour gouverner le pays et le remettre sur les rails.

Je tiens à remercier l'ensemble des Ostariens qui ont cru en le projet que j'ai porté tout au long de cette campagne, ainsi que l'ensemble des militants sans lesquels rien de tout cela n'aurait été possible.

Elle vit ses sympathisants l'applaudir et répéter "Morelli, Morelli, Morelli !", et en eut les larmes aux yeux. Finalement, elle descendit à leurs côtés et prit part au réconfort général qu'ils tentaient de s'apporter les uns aux autres.


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