Salle Granouillet

[État d'Ostaria]

Salle Granouillet
La salle Granouillet, d’une capacité d’environ 400 places sur ses deux niveaux, accueille des événements très divers, associatifs notamment.

[Jean-Philippe Bruguière]

En campagne pour sa troisième candidature à l’élection présidentielle, Jean-Philippe Bruguière avait été invité à venir s’exprimer brièvement devant des associations d’agriculteurs de la région de Lanrac à l’occasion d’un des rassemblements qu’ils organisaient régulièrement. Cette fois-ci, c’était à la Salle Granouillet de Lanrac qu’avait été organisé le rendez-vous auquel environ 350 agriculteurs assistaient. Jean-Phillipe Bruguière arriva dans la salle accueilli par des applaudissements, serra de nombreuses mains et prit place au premier rang pour écouter quelques interventions de représentants d’agriculteurs. Il monta ensuite sur scène quand vint son tour de s’exprimer et se plaça derrière le pupitre installé à cet effet.

Bonjour à tous !

J’aimerais tout d’abord vous remercier très chaleureusement pour votre invitation à venir m’exprimer devant vous aujourd’hui. C’est toujours un plaisir pour moi de revenir dans cette région d’Aupagne, moi qui suis amené par mes fonctions parlementaires à passer maintenant plus de temps dans la capitale. Comme promis, je serais bref.

Je crois que chacun sait ici mon attachement tout particulier aux questions agricoles et aux agriculteurs de manière plus générale. Je mesure combien notre société dépend de nos agriculteurs dont les longues journées de travail ont pour conséquence de pouvoir nous nourrir et même d’exporter des produits fièrement ostariens en différents points de la planète. J’ai toujours pensé et je pense toujours que le rôle du gouvernement et de l’État plus généralement est de se tenir aux côtés de celles et ceux qui font le succès d’une société, et les agriculteurs sont au premier rang.

Et évidemment, aujourd’hui, je ne peux pas ne pas évoquer le drame de la sécheresse qui vous menace. Nous avons tous lu aux informations plus tôt dans la journée et ce rapport alarmant de l’Agence Météorologique Ostarienne qui confirme que la sécheresse devrait s’installer sur le pays, et particulièrement dans notre région. Dans ces circonstances, nous nous devons d’avoir un plan et des mécanismes pour venir en aide aux agriculteurs. Il y a d’abord la nécessité de prendre des mesures d’urgence, notamment par des mécanismes d’assurance publique pour qu’un agriculteur n’ait pas à subir financièrement les conséquences des désastres environnementaux. Il y a aussi la nécessité de penser à des transformations de notre modèle agricole pour mieux nous préparer à ces crises dans les mois et années qui viennent. Je pense ici d’abord à une transition de certaines parcelles vers des cultures moins demandeuses en eau quand c’est possible et que les rendements des agriculteurs ne sont pas menacés. Mais je pense aussi à des infrastructures de retenues d’eau qui pourraient être financées en partie par l’État et les collectivités territoriales pour permettre aux agriculteurs de disposer de réserves suffisantes en cas de périodes prolongées sans pluie. En tout cas, à court terme, je veux assurer les agriculteurs de cette région et de tout le pays de mon engagement à leurs côtés. Nous verrons bien quelles seront les conséquences de cette crise et, si je suis élu à la Présidence, je serai très engagé pour m’assurer que les agriculteurs ne subissent pas.

En matière agricole, nous voulons également nous engager pour une meilleure rémunération. Chacun sait ici que je n’ai que très peu de sympathie pour Julien Chastain mais il avait au moins eu un seul mérite, celui de prévoir des mécanismes pour garantir une bonne rémunération des agriculteurs pour leur travail. La Loi portant Planification des prix des productions agricoles de 178 a finalement été abrogée en 193, par une loi d’ailleurs promulguée par un Président par intérim qui tente un retour en politique cette année dans le cadre de cette élection présidentielle. Je ne suis pas favorable au retour de cette loi telle qu’elle était rédigée, mais je suis favorable à ce que de nouvelles législations permettent d’avoir de nouveaux mécanismes pour garantir une rémunération correcte et décente des agriculteurs

Enfin, je veux aussi m’engager pour la défense de nos savoirs faire locaux. Je veux que nous commencions par établir des labels qui permettent d’identifier les produits qui répondent à des critères spécifiques pour que les consommateurs puissent aisément les différencier de produits qui ne font qu’imiter les produits de nos terroirs. Mais plus généralement, je veux faire de l’agriculture un volet important de ma politique diplomatique, notamment en m’engageant pour que l’Union Phoécienne joue un rôle dans la valorisation de nos produits agricoles, mais également en refusant tout accord de libre-échange qui serait préjudiciable à nos agriculteurs. Il existe une concurrence déloyale dont souffrent trop souvent nos agriculteurs et je serai mobilisé pour m’y opposer.

Alors j’aimerais simplement vous remercier une nouvelle fois de votre invitation et de votre écoute. J’espère avoir pu vous convaincre que pour la défense des agriculteurs , le bulletin de vote à mon nom était le meilleur. Maintenant , je pourrais continuer à parler mais on m’a parlé d’un buffet alors autant dire que je ne veux pas m’éterniser !

Une fois la fin de son discours accueillie par rires et applaudissements, Jean-Philippe Bruguière descendit de la scène pour retourner serrer quelques mains. Vint alors l’heure du buffet, une occasion pour le candidat d’échanger avec les agriculteurs, mais aussi de déguster des produits du terroir et d’entretenir sa réputation de bon vivant.