ImageBienvenue en Ostaria !Image

Heure de Lunont : (GMT+1)
__________________

Dépêches - Articles - Constitution - Journal Officiel - Commission Électorale

Grande Place de Lanrac

Ville IRL : Clermont-Ferrand
Population : 416 000 hab.

Répondre
Avatar du membre
État d'Ostaria
Institution
Messages : 534
Enregistré le : dim. 10 mars 2019 18:14
Personnage : Principal

mer. 13 juil. 2022 21:55

Comme son nom l'indique, la plus grande place de Lanrac.

Avatar du membre
George Edouard
Messages : 239
Enregistré le : mar. 24 nov. 2020 18:55
Personnage : Principal

Parti politique

mer. 13 juil. 2022 22:11

Image
MEETING SUR LE FEMINISME
13 Juillet 203



Pour son deuxième et dernier meeting de la journée, George Edouard avait choisi une ville particulière : pour la première fois depuis le début de la campagne, il se rendait dans deux villes d’une même région en une journée ! En effet, le candidat à la Primature avait donc choisi la ville de Lanrac, également – comme toutes les villes d’Aupagne – acquise à l’Alternative mais avec une dynamique de campagne pouvant être favorable à l’Union des Gauches.

Cette ville avait une place particulière dans son cœur, avec une certaine tendresse : le parti qu’il représentait, son parti était né ici ! C’est à côté de cette place que les premiers dirigeants s’étaient réunis, c’est ici qu’était né ce qui deviendra et est encore aujourd’hui le premier parti de gauche de la République d’Ostaria. Alors oui, il était sincèrement heureux de revenir ici !

Oui, George Edouard se battait dans cette région, car il savait qu’un renversement était possible ! Ce faisant, ces quelques sièges lui permettraient d’obtenir la majorité absolue tant désirée, et donc de pouvoir appliquer le Programme Commun de l’Alliance. Aussi, le candidat profita de la relative maigreur de la campagne de ses adversaires à Lunont pour se déplacer dans les territoires, marquer de son sceau et pousser les candidats locaux vers la victoire. Ces élections générales étaient primordiales ; à la fois locale, régionale et nationale, une victoire éclatante assurerait au pays un nouveau spectre à tous les échelons.

Il fallait néanmoins préciser un point pouvant expliquer ce soudain acharnement des écosocialistes vis-à-vis d’un bastion du centre droit ; des sondages étaient sortis dans la soirée, confirmant la dynamique positive de l’Union, notamment dans la 11e circonscription de Lunont – avec 47% des suffrages - mais annonçant un stade potentiellement maximal atteint dans les régions traditionnellement soutenues. De plus, l’extrême droite montait en flèche, avec une relative décente au niveau national et une droite qui paradoxalement, se maintenait ! Puisque ces zones s’amorçaient bien, il fallait désormais aller chasser sur des terres nouvelles, amorcer des dynamiques locales pour que la victoire soit globale et presque totale !

Cet espoir et ce courage, le candidat les avait tirés des soutiens dans son parti, à travers des cadres optimistes mais également des militants ayant réellement développé un esprit collectif. S’activer en région permettait aussi d’atteindre cet objectif : s’ancrer localement, développer de nouveaux réseaux militants et former plus, partout. La droite se félicite d’être ancrée et le centre gauche d’être ruraliste ? L’Union des Gauches, elle, traite l’ensemble de ces enjeux.

Ce meeting était centré autour d’un sujet peu traité dans la République d’Ostaria, mais essentiel : l’égalité entre les Hommes et les Femmes, ainsi que le tabou des Violences Sexistes et Sexuelles ! Oui, le candidat à la Primature avait pour le moment essentiellement sa campagne autour de sujets économiques, vitaux mais parfois clivants ; il fallait désormais orienter la campagne autour de thèmes plus larges, souvent populaires dans de nombreux camps et plus consensuels. En somme, il voulait élargir sa base !

Comme il l’avait fait, le meeting ne débuta pas directement par l’intervention de George Edouard ; la candidate écosocialiste de la circonscription avait été invitée à tenir un discours de présentation de sa candidature, dans l’objectif que celle-ci soit identifiable par les citoyens du Lanrac et puisse répondre aux diverses questions que ceux-ci auraient pu se poser.

De façon assez impressionnante vu son jeune âge, celle-ci déroulait son intervention avec une certaine maestria ; George Edouard n’était pas sûr lui-même de pouvoir mieux faire. Eh bien, le parti avait de l’avenir ! En observant ces nouvelles têtes, ces politiciens et politiciennes n’ayant pas perdu leur sens du devoir et du bien commun, le candidat à la Primature était plus que jamais motivé à l’emporter, à leur permettre d’aller à l’Assemblée nationale. Une défaite de sa part, cela ne signifiait pas uniquement la défaite d’un homme, d’un parti ; cela signifiait les espoirs déçus d’une grande partie des plus précaires, de ceux qui souffrent et qui ont pu voir récemment un phare dans la nuit.

Après de longs applaudissements qui réchauffaient le cœur de la candidate et de George Edouard, la traditionnelle musique de début de meeting se lançait, les drapeaux de l’Union des Gauches s’agitaient et le candidat pouvait s’avancer vers le pupitre. Avant de débuter, celui-ci jetait de nombreux regards vers le public, afin de scruter une potentielle différence d’ambiance avec celle de ce début d’après-midi, à Tuse. Et en effet, le public était différent ; moins ouvrier et semble-t-il, plus calme, cette composition sociologique lui était néanmoins relativement favorable, dans la mesure où ses propos allaient avant tout parler de sujets de société.

Le féminisme est un combat historique, parfois incompris et surtout en phase de stagnation : il est temps de changer les choses, de rendre plus juste cette société sous tous ses aspects !! Alors, celui-ci peut enfin débuter, et prendre la parole.

Mes amis, mes camarades, mes concitoyens,

Merci pour votre formidable accueil ! Je l’ai dit ce matin, je tiens à vous présenter en personne le programme commun que j’appliquerais si vous donnez une majorité à l’Union des Gauches, tout en m’assurant que vous puissiez connaitre vos candidats et candidates locaux. Je félicite d’ailleurs celle qui vous représente dans cette circonscription, son engagement et son aisance oratoire sont à saluer !

Aussi, je suis impressionné de voir, là encore, l’inaction de l’Alternative vis-à-vis de cette circonscription. J’ai eu le temps d’effectuer deux meetings ici, quand ce parti n’a strictement rien réalisé ! Au pouvoir depuis de très nombreuses années maintenant, pour un bilan délétère et sans que le tissu social ait été restauré. Quand la gauche promet, elle réforme ; quand la droite parle de « mesures ambitieuses », elle vous ment.

Pourtant, quelle erreur de ne pas plus s’attarder dans une région aussi riche à la fois culturellement que socialement ! Partout où je suis passé pour l’instant, j’ai tout de suite su que j’étais le bienvenu. Evidemment, cela me réchauffe le cœur ; c’est d’autant plus étonnant de se dire que la droite reste inactive à l’idée de s’adresser à vous, préférant sans doute se débattre dans la capitale ou dans les circonscriptions leur étant traditionnellement favorables. Mais ce n’est rien, car l’Union des Gauches est là, elle !!


Certes l’argument ne volait pas haut, et se contentait d’exacerber les pensées reptiliennes du public ; pourtant, cette petite pirouette rhétorique faisait son effet. En effet, le public huait la Présidente Leclerc, faisait agiter vigoureusement les drapeaux de l’Union et criait « Honte à l’Alternative ». Après un appel au calme du candidat à la Primature, un court silence précéda sa reprise.

J’ai longuement hésité avant de parler d’un Parti anti-républicain par crainte de lui donner trop d’importance, mais les derniers sondages sortis lui indiquent un score sans précédent. Oui, le Parti Populaire est tout proche d’entrer à l’Assemblée Nationale, les institutions risquent d’adouber le camp qui souhaite anéantir toute trace de notre République ! A droite, certains partis ont longtemps flirté avec l’extrême droite, à commencer monsieur Boulanger, le « national-libéral » qui a vu LR – FRO être proche d’un accord d’union entre eux et le Parti Populaire. Ceux-ci ont passé toute la campagne à diaboliser la gauche, oubliant qui était le véritable ennemi de la démocratie !

L’Alternative, elle, n’a jamais eu un seul mot contre eux depuis le début de la course aux législatives, a préféré attaqué ceux qui pourtant discuter avec un projet, et uniquement de fond. Où sont passés les « partis républicains », qui étaient censés éviter que l’ignominie puisse proliférer ? A gauche, nous n’avons jamais perdu notre boussole. Dès le début de la campagne, je l’avais annoncé : nous séparons les partis républicains qui vont jusqu’à une partie de la Ligue Républicaine, de l’extrême droite qui ne devrait pas faire le moindre pourcent en Ostaria. Pourtant, il est désormais dans la marge d’erreur pour devenir le 2e parti du pays !! Vous entendez, le deuxième !!

C’est une situation des plus catastrophiques, qui me laisse sous le choc et implique que la droite retrouve sa boussole. Mes collègues de l’Alternative principalement, j’en appelle à votre sens civique : entre un candidat écosocialiste membre d’un pays qui a déjà gouverné sans anéantir le pays et l’extrême droite, c’est donc sur nous que vous souhaitez vous acharner ? Vous préférez diaboliser ceux qui souhaitent la Justice Sociale, le retour de l’unité et une démocratie plus libre en laissant la paranoïa d’extrême droite contaminer la société ? Je ne l’espère, et je crois encore en un rebond de votre part. Vive la République, vive la Démocratie et vive la Liberté !

Sur ce slogan, les militants et militantes unissent leur rythme et leur voix, se mettent à chanter l’hymne républicain et harmonisent leurs corps dans une forme de barrage. Quand la droite se cherchait, la gauche avait choisi son camp ! Celui de la démocratie. Admiratif de voir un public qui définitivement avait de quoi le rendre fier, le candidat à la Primature n’avait plus qu’une envie : écraser cette campagne, triompher sur des partis lâches et un parti de la haine, changer le pays en profondeur !

Se rendant soudain compte qu’il n’avait même pas débuté le thème initial de son meeting – par ailleurs, les raisons de cet aparté étaient tout à fait légitimes et remettre les choses au clair était essentiel -, George Edouard décida alors de reprendre, dans un ton plus déterminé et direct.

Bien mes amis, je me rends compte que le temps passe, et que je ne vous ai même pas dévoilé la raison de ce meeting. Aujourd’hui, j’ai sélectionné une thématique historique, un combat acharné et jonché de reculs tout aussi nets que les avancées. Cette thématique, en ce moment quelque peu mis de côté, c’est la lutte pour l’égalité entre les hommes et les femmes !!

A ces mots, la partie féminine de la salle s’exclame de joie, cette thématique étant rarement abordée durant les élections et surtout, pas encore traitée durant cette campagne. Contraint de s’arrêter quelques instants et se félicitant tout de même intérieurement de voir une telle réaction, le candidat à la Primature commençait à s’inquiéter d’un meeting qui trainait en longueur, et se demandait quand allait-il bien le finir.

Soudain, ce dernier eut une idée : il allait séparer en deux les propositions à présenter ! Sachant qu’il ne serait pas bien difficile de remplir les salles et se rendant compte de l’intérêt pour lui d’une telle présence dans les villes de la région d’Aupagne, George Edouard fut instantanément convaincu par son idée.

Aujourd’hui et puisque je n’ai cessé de vous prouver que cette région était particulière pour moi, je vous annonce une surprise : il n’y aura pas un meeting ce soir comme je vous l’avais initialement dit, mais bien deux ! En effet, je voulais vous en faire la surprise : je me déplacerais en fin de soirée dans la ville de Virnois, pour présenter le 2e volet de la thématique dont je tiens à vous parler maintenant.

Et deuxième surprise de taille : ce meeting se déroulant quelques heures après celui-ci, le parti a décidé de louer des cars pour que tous et toutes puissent y assister !


Le public scande soudain le nom de George Edouard, et il comprend alors que sa stratégie de séparer en deux le meeting était la bonne. Se rendant vite compte de la chose, ses équipes s’activèrent dans l’objectif de pouvoir louer les cars en urgence, réserver une salle faute de quoi ils l’effectueraient sur la grande place de la ville. Rassuré par le mouvement visible, George Edouard put alors reprendre.

Ayant deux témoignages à vous présenter, j’ai choisi de vous en divulguer un maintenant, et un autre tout à l’heure. Ceux-ci permettront de mettre en évidence les deux mesures que je présenterais actuellement, et les autres tout à l’heure !

Ce premier témoignage, c’est l’histoire de Maryam, cadre de 27 ans en entreprise après un parcours brillant durant ses études. Multi diplômée et formée, cette dernière était réputée pour ses compétences certaines ; elle faisait tout plus vite, tout mieux, tout plus efficacement. Ainsi, elle fut vite appréciée par ses collègues, et l’administration saluait évidemment un travail très productif et salvateur pour la boîte. Néanmoins et cette dernière l’apprit plus tard, l’entreprise était confrontée à une multiplication de ses dettes et à une croissance en berne !

Dans sa vie privée, Maryam était également heureuse, en couple depuis 5 ans avec son conjoint Jérôme et récemment mariés. Un jour et malgré le chômage de longue durée de son mari, les deux amants décidèrent de fonder une famille. Et puis, elle était rassurée ; sa situation professionnelle était stable, et rien ne semblait faire ombre au tableau.

Alors et afin d’être la plus transparente possible, cette dernière expliqua à l’entreprise sa décision de fonder une famille. Dès lors, tout bascula : celle-ci fut progressivement rétrogradée dans toutes ses missions, le patron s’adressait à elle de la manière la plus froide et très vite, la nouvelle arriva : à cause de la fragilité économique de l’entreprise, un – ou une salariée – devait être licencié, et cela était tombé sur elle ! Une injustice sexiste sans nom, elle qui était pourtant l’une des plus productives dans l’entreprise, et reconnue pour sa compétence.

Malheureusement c’était une femme, qui pouvait et voulait tomber enceinte qui plus est. L’entreprise ne fut jamais condamnée ! La faute à qui ? La faute à un système profondément machiste, qui cherche la moindre excuse pour dominer les femmes. Ah quand il s’agit de son enfant, la mère est importante ; mais quand il s’agit des autres, elle peut être vulgairement jetée ? Quelle honte !

Le public, scandalisé par un tel témoignage et le choix sexiste de l’entreprise, s’insurgent et en appellent à la justice. Malheureusement et faute d’une réelle législation sur le sujet, elle ne pouvait être saisie !

Vous comprenez certainement désormais pourquoi je vous ai raconté ce témoignage, et les mesures présentent dans ce premier volet « contre le sexisme ». De toute urgence, il faut en finir avec les licenciements abusifs et les comportements primitifs qui empêchent les femmes de monter dans la hiérarchie ! Cela a été prouvé : une femme enceinte sacrifie généralement sa carrière pour sa famille. Alors, il ne doit plus être nécessaire de choisir entre les deux, pour un enfant que le père pourra aussi élever : La famille ET la carrière !

Pour ce faire, ma première mesure sera la suivante : nous proposerons pour tout congé maternel un congé paternel, afin qu’il n’y ait plus stigmatisation ni pour l’homme dans son droit à voir son bébé grandir, ainsi qu’à la femme de ne plus devoir se cantonner à « la femme au foyer ». C’est une éducation complète à modifier, des comportements intériorisés à changer ! En complément, la surveillance des licenciements sera radicalement relevée, et tout soupçon de sexisme ou autre stigmatisation se traduira devant la justice, avec une charge à l’accusé. Je ne parle pas de renversement de la présomption : seulement du renversement de la charge !


Fières et satisfaites de cette première mesure, les femmes présentes dans le public ont un sourire qui s’élève au fur et à mesure que le discours avance, avec des applaudissements nourris. Et puis, les hommes aussi saluent cette incitative ; pour beaucoup féministes, ceux-ci peuvent également être des pères et le fait de voir son enfant naitre et grandir est une chance inestimable. Fier de voir que cette première mesure rencontre le succès attendu, il peut donc continuer vers sa seconde mesure.

Il est temps pour moi de vous parler de la seconde mesure de ce meeting : afin de mettre fin aux inégalités salariales qui – pour le même niveau de compétences – ne se résorbent plus depuis l’arrivée de la droite au pouvoir, l’Union des Gauches a développé une stratégie innovante, visant à faire payer le surcoût de cette inégalité en malus considérable pour les entreprises. En effet, toute entreprise effectuant cette inégalité aura une taxe de l’Etat correspondant à minima au montant du préjudice, reversé aux salariées le subissant ; et en plus, un malus pouvant aller jusque deux salaires sera appliqué, et ce dès la première année d’application ! Evidemment, une réinspection biannuelle aura lieu, afin de constater la réduction des inégalités jusqu’à leur disparition. Et tant plus entreprise sera réticente, plus la sanction sera importante !!

Je ne vais pas faire durer plus longtemps ce meeting, et vous donne rendez-vous dans quelques heures pour le troisième de la journée. Celui-ci sera probablement plus court, ne vous attendez pas à une durée similaire au premier. Néanmoins, le nombre et la qualité des mesures présentées seront les mêmes !!

Merci à tous,
Vive la gauche unie, et vive la République d’Ostaria !!


Le public, fier qu’un sujet comme celui-ci soit abordé complètement et en deux meetings, scande le nom de l’Union des Gauches, de George Edouard et de la candidate sur la circonscription. La musique de fin de meeting est entonnée, et les drapeaux flottent !

Néanmoins et tout en prenant un certain temps pour écouter et venir à la rencontre des militants encore présents, George Edouard est contraint de se retirer avec ses équipes, afin que le car arrive le plus vite possible. Et moins d’une heure après, celui-ci était déjà là ! Prêts pour le dernier meeting de la journée et épuisé, le candidat à la Primature se dirigea vers Virnois.


Image
Président de la République d'Ostaria
Ancien Premier Ministre de la République d'Ostaria
Ancien député de l'Union des Gauches à Lunont
Ancien député écosocialiste à Ménargues

Avatar du membre
George Edouard
Messages : 239
Enregistré le : mar. 24 nov. 2020 18:55
Personnage : Principal

Parti politique

sam. 22 oct. 2022 14:40

Image
MEETING SUR L'ENVIRONNEMENT





Pour le quatrième meeting de sa campagne, George Edouard se déplaçait dans une véritable conquête de la campagne des élections générales de 203, dans une région autrefois acquise à l’Alternative et désormais marquée par le centre gauche : en se rendant dans la ville de Landrac à Aupagne, le candidat des élections présidentielles pour l’Union des Gauches souhaitait rallier un centre gauche potentiellement déçu par les choix de l’UDSR en défendant son bilan et en leur prouvant sur le terrain que le Programme Commun ne délaisse aucun sujet ! Par ailleurs, cette visite est l’occasion pour lui de se rendre dans un fier de l’Union Radicale Sociale, qui comme le Kosmostaria avec la visite à Ménargues, est une composante essentielle du dispositif et un rôle fondamental à jouer.

Alors et en amont de son déplacement, le Premier Ministre avait rassemblé les élus locaux de ce parti de centre gauche qui se déplacent en nombre vers la ville de Tuse - tout en ayant mobilisé les réseaux locaux de l’URS -. Ce nouveau meeting s’annonce donc une fois n’est pas coutume plein, mais ici composé d’une sociologie électorale bien différente ! Le choix de faire le tour du pays est un choix mûrement réfléchi et vise à conquérir chaque parcelle possible des électorats mobilisables. Si George Edouard se repose sur les sondages, c’est l’extrême gauche et le centre qui parviendront à accaparer ses potentiels électeurs. Alors et avant de donner son discours, le Premier Ministre décida d’accorder un bain de foule dans le chef-lieu de Tuse, afin de se confronter et ce sans prévenir à une population parfois acquise à sa cause, mais potentiellement apolitique voire opposée.

Quel bonheur pour lui en arrivant sur les lieux de constater que l’accueil lui était très chaleureux. Oui, les gens semblaient satisfaits du travail de l’Union des Gauches, et avaient été emballés par son entrée en campagne qui portait sur le sujet de la ruralité. Les mains étaient marquées par plus de rides qu’à l’accoutumée, mais cet électorat à l’âge parfois mûr rendait fier un candidat qui avait eu l’ambition finalement bien placée de viser le plus largement possible. Lui l’homme politique parfois réservé se surprenait à décocher quelques rires et sourires sincères ; les poignées de main n’étaient pas forcées, celui-ci qui avait profondément souffert du harcèlement semblait enfin reconnu et apprécié par ses concitoyens. Et après cette victoire personnelle, il est venu l’heure de concrétiser cela en victoire politique et collective de la gauche républicaine et écosocialiste.

Après ce déplacement spontané, George Edouard reprit son bus de campagne vers la ville de Landrac, ou celui-ci allait donner son véritable discours et devait convaincre les électeurs du centre gauche de voter pour lui. Tout en le cachant bien, le Premier Ministre avait une véritable peur de voir la victoire lui échapper, sa position de punching ball commençait à l’inquiéter puisqu’à sa gauche comme à sa droite se trouvaient des adversaires capables de lui grappiller quelques précieuses voix. Face à cette angoisse, l’Union des Gauches devait répondre par de grandes mesures et un projet toujours plus développé et concret ; ce meeting était travaillé point par point pour répondre parfaitement aux exigences de sa cible et pour une bonne fois pour toute permettre au chef du Gouvernement de confirmer sa posture de figure présidentiable. La tâche était ardue, mais non moins impossible !

En arrivant aux portes de la ville, un cortège de militants et de militantes attendait le Premier Ministre ; les drapeaux s'animent au rythme des déplacements du bus, la ferveur monte dans un rythme constant et vise à atteindre son apogée à l’entrée sur la place centrale. George Edouard rendit évidemment hommage au public, en restant toutefois discret pour ménager ses effets. Il fallait désormais le reconnaître : une atmosphère particulière se mettait à entourer la campagne de l’Union des Gauches, le Premier Ministre remontait sur le nuage qui avait porté son camp à la victoire durant les élections générales de 203. Un nuage certes, mais qui devait être fourni pour ne pas causer la chute de celui-ci qui devenait plus que jamais le favori de ces élections présidentielles.

Arrivé en bout de cortège et observant ce qui ressemblait à un mur de drapeaux de l’Union des Gauches, Edouard fut soudain transporté par une sorte d’euphorie à la vue de cet accomplissement ; tout le monde l’avait raillé, mais il était parvenu à ancrer cette force comme une force d’unité et de proposition dans un monde politique semblant parfois usé et recyclé. Sortant de sa bulle de positivité pour revenir dans l'instant présent, les élus locaux du centre-gauche parvinrent sur la scène centrale, les lumières s'éteignirent et l'hymne ostarien retentit. À chaque pulsation des basses, les chants se faisaient entendre ; chaque pas de la foule prenait sa hauteur avec le rythme de la flottaison des drapeaux ostariens. Alors quand la lumière refit son apparition, les élus locaux étaient alignés sur la scène, s'élançant chacun leur tour dans de grands discours à la gloire de la gauche, des ambitions rurales du camp majoritaire et de la trahison de l'UDSR. Si le PRS n'était pas d'accord avec l'intégralité des propos des Écosocialistes, il était en revanche totalement en désaccord avec la vision libérale économiquement et assez conservatrice sociétalement de l'Alternative !

Après de longues minutes rythmées par une importante ferveur et un véritable engagement de militants très divers, George Edouard sût qu'il devait maintenant entrer sur la scène pour s'exprimer, ne pas en faire trop - ce qui risquerait de ressembler à de la caricature - pour garder de l'impact et de la percussion dans ses interventions. Alors les élus saluèrent tendrement un public conquis, et laissèrent la place à l'arrivée du Premier Ministre sous les chants de l'URS, de l'Union des Gauches et de la République ostarienne.

En arrivant sur la scène, la foule hurlait à la gloire de la candidature d'Edouard et les yeux du public brillaient d'espoir et d'envie de l'emporter. Cette liesse donna de la force au candidat qui après quelques secondes d'interruption pour se concentrer et observer la scène, démarre son meeting.


Mes amis, mes camarades, mes frères,

Quel honneur de me trouver aujourd'hui devant vous, dans cette ville autrefois figée par une Alternative incapable et désormais gouvernée par des acteurs dynamiques de gauche. Quel plaisir de me rendre dans un territoire que j'ai eu le temps de longuement étudier durant ces 4 dernières années et qui aura marqué ma première campagne victorieuse. Oui, vous avez cru en l'Union des Gauches, et je crois que nous avons pu répondre à vos attentes immédiates. Cette ville de Londrac est splendide, dotée d'une richesse immense tant en termes géographique que territorial ; ce qui pétille dans vos yeux rafraîchit la gauche toute entière, et ne peut que donner l'envie d'en faire encore plus, pour résoudre en profondeur vos difficultés.

Alors et en tant que dirigeant d'un programme commun à la gauche, je tiens à le dire : votre région a été particulièrement réceptive aux ideaux écologistes de mon projet, le Code de l'Environnement est un premier pas vers une nation saine, mais il faut aller bien plus loin pour réformer sur le long terme et cesser de penser sur le temps court. Oui, le dérèglement climatique menace nos écosystèmes, menace notre territoire et menace notre futur. Oui, il faut en faire plus pour se battre. Oui, il faut se tourner vers les principes écologiques pour ne pas tomber dans le vice de la pollution et du scepticisme.

Si je me trouve aujourd'hui devant vous, c'est justement pour vous énoncer les mesures que l'Union des Gauches effectuera conjointement avec les organes de l'Etat. Plus précisément, j'ai deux propositions concrètes et ambitieuses à vous énoncer qui je le sais, pourrons vous satisfaire. Je tiens une nouvelle fois à le rappeler pour éviter les procès en verticalité et en ultra-présidentialisme : ce projet écologique sera conditionné à une victoire aux présidentielles et aux élections générales de 207, pour que le ou la nouvelle Première Ministre puisse mener la politique de la nation sur le programme commun de l’Union des Gauches ! En tant que porte-parole de cette alliance et en tant qu’actuel chef du gouvernement, il est cohérent que ce soit à moi de porter la ligne gouvernementale de cette Union non seulement sur le court terme, mais également sur les années à venir. Nous croyons en la force toute puissante du projet, des idées ; peu importe la personne qui la réalise, les ostariens et ostariennes verront leur vie changer par les écrits et non par les visages.

La première mesure de cette intervention est une marotte pour l’Union des Gauches, un projet long à élaborer mais prodigieusement bénéfique pour notre biodiversité et la pérennité de notre écosystème : nous devons établir des réserves naturelles protégées, un label spécifique de protection intégrale et développer en périphérie des écoquartiers à la fois peu chers, parfaitement isolés et dotés d’un espace vital digne et spacieux. Oui ces écoquartiers auront deux vertus : économiques par le caractère social de ces logements qui - tout en tenant compte des capacités d’optimisation d’isolation pour tirer les prix vers le bas - bénéficieront d’un coût avantageux et de conditions sociales pour en obtenir, écologiques par le développement d’une flore spécifique remettant la nature au centre de nos constructions et de l’implantation humaine. Rendre compatible et harmonieux l’humain et la nature ; le tout en évitant que des familles elles soient confrontées au bitume et à la froide construction d’une espèce humaine parfois bien insensible. Evidemment, des écoquartiers sans vie ne serviraient à rien ; c’est pourquoi le gouvernement ostarien propose une prime conséquente aux entreprises et aux artisans pour une installation dans ces territoires, le tout avec un accès exceptionnel à ces logements “écoquartiers”. Voilà pour le premier volet.

Le second volet reste peut-être le coeur de la mesure : le Ministère de l’Environnement sera chargé de mener une mission d’information auprès des experts du climat de notre pays, dans le but d’établir des zones spécifiques en danger, de classifier sur une échelle allant de 1 à 10 le risque d’aggravation du dérèglement climatique en cas d’atteinte à telle ou telle forêt. Dans un taux que le ministère aura à établir, nous accorderons deux labels ; le premier prodiguera une protection partielle du territoire, avec une possibilité de s’y rendre sous conditions mais avec l’impossibilité de construire dans ce territoire ou de pratiquer des activités polluantes. Le second label lui - beaucoup plus contraignant mais étant la seule manière d’éviter que notre splendide territoire se transforme en désert d’exploitation - viendra “préserver” intégralement le territoire défini, empêchant toute visite du site hormis les experts du climat, des scientifiques attribuées et les autorités de l’état. Ce label ira de pair avec un mandat immédiat pour la reforestation de la zone et une réintroduction d’espèces locales en danger ; pour corriger les erreurs du passé et de gouvernements de droite trop occupés à donner du crédit aux grands patrons, nous devons frapper fort et procéder à un changement profond !


Cette première grande proposition du candidat de l’Union des Gauches semble enthousiasmer la foule, qui scande le nom de George Edouard et fait agiter les drapeaux de la nation ostarienne. Celui-ci peut ressentir leur joie, leur espoir de s'établir à un taux équivalent de la campagne des précédentes élections générales qui avaient vu son camp l’emporter par un gigantesque raz de marée. Alors le candidat prend un instant de pause, salue le public et les remercie pour cet entrain, attise quelques instants la ferveur de militants et de militantes déjà acquis à sa cause pour repartir d’un même ton, sur ce rythme presque musical de représentation.

Mes amis, vos encouragements représentent véritablement l’essence de mon engagement, la raison qui me pousse chaque jour à me battre pour vous défendre, pour améliorer à mon échelle ce monde. Alors il faut m’aider à changer d’échelle, réformer non plus que sur un aspect national mais également par la politique internationale. Vous n’entendrez jamais l’Alternative vous parler sérieusement de climat ; vous n’entendrez jamais l’Alternative envisager réellement des mesures sociales ; vous n’entendrez jamais l’Alternative avouer ses fautes et les très nombreuses failles du bilan de la présidente Leclerc. Son opportunisme a certes atteint un point culminant à l’occasion de ces élections, mais comment madame Morelli pourrait-elle garder son électorat de droite en trahissant celles et ceux qui ont adhéré à un projet différent du mien, mais néanmoins clair sur la volonté d’en finir avec une nation interventionniste économiquement et ouverte sur les autres et en matière de diplomatie ? Je n’ai jamais eu à me renier pour espérer l’emporter, et j’ai bien l’impression que l’Alternative est désormais prêt à se trahir pour mieux vous trahir.

Eh bien mes camarades, j’ai comme l’impression que nous nous sommes légèrement perdus, là ! Bref, passons à la deuxième mesure de ce rassemblement, qui se lie directement avec la première et qui permet au projet global d’acquérir un liant puissant. Cette deuxième mesure permettra je l’espère de retrouver un lien fort entre nos institutions policières et la population, permettra au peuple de retrouver des forces de l’ordre qui souhaitent réellement les défendre et protéger l’intérêt général ; permettra d’allier sécurité, enjeu social et question vitale de la lutte contre le dérèglement climatique. Alors voilà la deuxième mesure !

Si je suis élu président de la République et si vous nous réaccordez votre confiance à l’Assemblée Nationale et dans les institutions locales, voilà ma proposition au nom de l’Union des Gauches et qui une fois encore ne sera pas appliquée par moi : nous établirons une section policière d’ “Police Environnement de protection des territoires en danger” (PEPTD), qui sera chargée de surveiller le respect des labels précédemment créés, de surveiller que la législation environnementale dans les villes et la campagne soit respectée. Oui mes amis je le dis : les forces de l’ordre sont une part intégrante de notre nation, il serait dangereux de fonder une haine sur toute une institution pour des comportements systémiques que nous devons changer, et sur des franges toxiques policières.

Cette police bénéficiera d’une formation traditionnelle de la police, mais associée à une importante sensibilisation à l’écologie et aux labels de protection des forêts ; leur travail dans les villes ressemblera davantage à un rôle de force de médiation et de prévention à la cause environnementale. Afin d’encourager le recrutement et l’attractivité de cette nouvelle branche du métier, la rémunération associée sera particulièrement incitative. Créer de nouveaux secteurs adaptés aux enjeux contemporains, voilà comment permettre à la nation ostarienne ; l’état doit être à la hauteur des préoccupations de ses concitoyens et de ses concitoyennes, c’est ainsi que nous resterons au devant des prochains grands changements et que nous pourrons peser de tout notre poids sur la scène internationale. Les autres partis ne souhaitent pas prendre ce virage, préfèrent s’inquiéter de flux migratoires - même l’Alternative portée par madame Morelli attise ces relents stigmatisants - ou de la trop grave pression que ces pauvres grands patrons subissent ? Moi je m’inquiète pour les plus précaires, les familles débordées ou nos enfants qui ne connaîtront peut-être pas une nation aussi splendide que la nôtre, la véritable défense de notre planète et des plus faibles. Les sondages et les élections générales de 203 le prouvent, vous avez compris quelles étaient les grandes problématiques de ce monde et qu’est-ce qui n’est qu’une pauvre rengaine haineuse.

Alors vous qui représentez le trésor de ce pays, vous aurez bientôt la lourde tâche de choisir un candidat ou une candidate, de faire confiance à une personne pour tous et toutes vous représenter, pour porter la stabilité de la nation et devenir le ou la garante de notre Constitution. D’un côté, vous avez le parti des abandons internationaux, du statut quo qui sans forcément menacer notre République, n’a réglé aucune de vos inquiétudes. Vous avez également des partis révolutionnaires, à qui je ne pourrais faire confiance tant sur la scène internationale que pour respecter la Constitution. Vous avez également la droite traditionnelle, trop occupée à se calibrer sur les valeurs haineuses, racistes et xénophobes du Parti Populaire. Vous avez évidemment l’obscurantisme de cette extrême droite, profondément dangereuse et menaçant l’ensemble de nos institutions. Et enfin, vous avez un camp qui a su s’unir, faire fi de ses différences pour rechercher la stabilité de ses idéaux. Vous avez un camp prônant l’ouverture vers les autres, la défense des enjeux contemporains et qui a pu prouver sa stabilité une fois au pouvoir ; vous avez l’Union des Gauches qui en respectant le cadre strict et potentiellement instable de la cohabitation, a pu vous convaincre de son amour le plus prononcé pour la République et pour notre Constitution. Au moment du vote, choisissez donc en votre âme et conscience et en responsabilité pour maintenir notre pays sur de bons rails.

Vive l’Union des Gauches, et vive la République d’Ostaria !



Une fois cette intervention terminée, la foule exulte et scande haut et fort le nom du candidat de l’Union des Gauches ; touché par cette importante et populaire manifestation de soutien, George Edouard ne peut s’empêcher de décocher une larme, la première réelle et sincère de cette élection présidentielle. Emporté par sa joie de se sentir enfin aimé, le voilà maintenant rêveur ; la rencontre avec la nation comme homme et comme figure politique se faisait finalement sans accroc, la présidence s’approchait dans des proportions plus importantes qu’il n’aurait pu l’imaginer. Alors il ne fallait désormais pas faillir, maintenir ce rythme jusqu’au Graal que tous espéraient en concourant à cette élection.

Pour son après-meeting le candidat de l’Union des Gauches avait réservé une salle ; de quoi s’entretenir avec les militants et militantes présents, de quoi discuter de manière plus informelle et de quoi recruter les plus motivés pour remporter cette campagne. Après ce léger temps pris pour l'enrôlement, le candidat favori repartit vers de nouvelles contrées, dans l’objectif de terminer cette campagne sur un haut rythme et sans laisser la possibilité à ses adversaires de respirer.

Président de la République d'Ostaria
Ancien Premier Ministre de la République d'Ostaria
Ancien député de l'Union des Gauches à Lunont
Ancien député écosocialiste à Ménargues

Avatar du membre
Matthieu Edouard
Messages : 6
Enregistré le : sam. 23 juil. 2022 01:16
Personnage : Secondaire

Parti politique

ven. 11 nov. 2022 09:17

MEETING SUR LA CULTURE



Pour son deuxième meeting de campagne, le coordinateur - et désormais candidat aux élections générales - des Écosocialistes avait choisi un territoire clé pour la conquête de l’Assemblée : la région d’Aupagne ! Cette dernière avait été remportée par l’Union des Gauches en 203, mais résistait dans de nombreuses circonscriptions et pouvait être menacée par une montée de l’Alternative et du Parti Radical Social. Derrière cette stratégie de ne pas entièrement investir la capitale, le but était double ; prouver à chacune et à chacun que non, leur majorité présidentielle ne comptait pas abandonner les territoires moins urbanisés et en périphérie du pays. Pour Matthieu Edouard, se déplacer dans l’ensemble du pays avait un second but ; se faire connaître autrement que comme le “fils de”, qui plus est du Président de la République de son propre parti. Devenir indépendant en proposant un projet concret, devenir plus légitime en réalisant une campagne honorable et en participant directement à la victoire des Ecosocialistes.

Fidèle à son envie de ne pas tomber dans les vices des privilèges et de la richesse matérielle, Matthieu Edouard se déplaçait en train commercial dans la direction de la ville de Lanrac et en profita pour saluer les passants, serrer les mains des passants heureux de constater que la famille Edouard ne cédait pas forcément à l’appel de l’outrance. Sans toutefois le dire, le candidat écosocialiste craignait d’ailleurs pour l’équilibre de son père, qu’il ne voulait pas le voir tomber comme d’autres dans sa tour aveuglante et dans un Palais d’Yguerne éminemment isolant. C’est également avec ce but que celui-ci comptait monter les marches du pouvoir et rester son fils, conseiller et boussole en cas d’égarement. Durant ce déplacement, le candidat décida de relire ses fiches, préparer une thématique encore peu évoquée et délaissée par la première gouvernance de la gauche mais qui serait sous la primature de madame Altmann une priorité.

Arrivé dans la ville et choisissant de se rendre par le tramway vers la place centrale de Lanrac, il fut étonné de constater que la population le remarquait et le saluait dans des proportions plus importantes qu’à sa précédente intervention ; les remarques puissantes contre le Parti Populaire ou les “micro-déchets” avaient semble-t il contribué à le faire connaître en tant qu’homme politique et non plus comme simple sous fifre des Ecosocialistes. Derrière ses poignées assurées et son air triomphant, la réalité était tout autre : Matthieu Edouard était terrorisé par un monde politique vorace, qu’il avait choisi dans les pas de son père mais sans véritablement prendre conscience de ce que cela allait impliquer. Les plus grandes têtes pourraient avoir intérêt à le faire tomber, à fouiller toute question personnelle et n’hésiteraient à aucun moment à balancer des boules puantes ! La position qui plus est dominante de l’Union des Gauches - de plus de 10 points d’avance selon le sondage de pré-campagne PolitiLab-ISO - impliquait l’envie pour tous les autres mouvements ou partis de faire tomber ce qui pouvait être vu comme une pure machine électorale.

Finalement, pouvait-il vraiment se plaindre de cette situation le mettant en position de l’emporter dans sa circonscription ? De nombreux hommes et femmes politiques cherchent chaque année à se démarquer, tentent d’attirer une lumière qui lui est en partie réservée. Être le fils du président, dans une circonscription attribuée favorable et dans le camp favori implique certes des difficultés, mais s’en plaindre n’est-il pas plutôt une forme abjecte de mépris de classe et de caprice ? Reprenant alors ses esprits et comprenant que ce type de réflexion ne le mènerait à aucun score favorable, le candidat écosocialiste s’arrêta à ce qui était son arrêt et fut soudainement surpris par la ferveur inédite de la scène. La place était déjà pleine, remplie d’un public acclamant ce tout jeune candidat qui s’était préparé à une dynamique relativement modeste.

Touché par cette ferveur et se rendant enfin compte du poids qu’il était en passe de prendre, Edouard se retint toutefois en remarquant la présence de médias nationaux et qui avaient dans l’objectif de transmettre l’intervention. Si cela lui ajoute immédiatement une pression supplémentaire, cela ne pouvait qu’être une bonne nouvelle pour lui accorder une visibilité importante et lui assurer une portée dépassant le simple cadre local ou régional. Il alla donc saluer et remercier les journalistes pour leur présence et en retourna donc derrière la scène mise sur pied dans l’objectif de démarrer le désormais traditionnel pré-meeting de campagne. En jetant un coup d’oeil à foule - cette dernière ne pouvait pas le voir à travers le rideau - il fut ravi de constater que les instructions étaient passées ; tous les militants de l’Union des Gauches avaient reçu le T-Shirt et la casquette aux couleurs vertes et jaunes de la République d’Ostaria, brodées du blason ostarien traditionnellement utilisé et du drapeau de l’Union Phoécienne. Leurs yeux brillaient avec une certaine lueur ainsi que la flamme de l’espoir, les militants et militantes discutaient, s’amusaient et permettaient à ce meeting de ressembler à un lieu de rencontre festif. Se perdant à la vue de leurs visages et de leurs sourires, Matthieu Edouard finit par se concentrer et demanda à son équipe de campagne d’éteindre les lumières. En un instant, le brouhaha se transforma en silence ; les drapeaux de la République d’Ostaria se mirent à flotter au point que même les journalistes se mêlèrent au jeu. Un concert, une ambiance de fête et d’allégresse ? Un objectif assumé pour celui qui s’apprêtait à parler d’un sujet en lien direct.

Quelques minutes après ce pur moment de calme et de patriotisme, l’atmosphère monta d’un cran ; l’hymne ostarien retentit et la foule se mit alors à l’entonner au rythme des basses et des incantations conquérantes. C’est à cet instant que le candidat des Ecosocialistes s’affirma sur la scène ; positionné au centre et marchant d’un pas assuré, il démarra son chant au refrain suivant et se mua en véritable chef d’orchestre. Une fois l’hymne conclu et le rythme redescendu, Matthieu Edouard prit une grande inspiration et commanca son intervention.

Ostariens, ostariennes, souverains de notre République,

Quelle fierté, quel honneur de me trouver devant vous aujourd’hui ! Il s’agit simplement du deuxième meeting de ma carrière politique, et je peux déjà constater chez vous une intense ferveur et envie de voir l’Union des Gauches dépasser encore ses résultats des élections générales de 203. Cette sublime région est d’ailleurs la preuve de la réussite de notre projet du choix des convergences et non des divergences ; la région et la ville où nous nous situons a été remportée par l’Union Radicale Sociale, menée glorieusement par madame Delagins et qui serait peut-être tombée à droite - voir à l’extrême droite - sans l’Union. Certains pourraient apporter l'élément suivant : pourquoi chercher à s’allier s’il peut exister des différences idéologiques, quelques idées divergentes et une uniformité qui n’est pas parfaite ? Mais justement, c’est là le concept même de la démocratie ! En se regroupant et en s’unifiant, nos peuples ont pu défendre plus fidèlement leurs intérêts, fonder des structures de débats visant à encadrer les visions différentes de la gestion de la cité. Certes, chacun aurait pu individuellement exprimer son désaccord ou sa perplexité : mais c’est en faisant corps, en donnant un poids collectif aux idées que des projets collectifs ont pu émerger.

La démocratie est justement un moyen de réglementer de potentiels affrontements idéologiques ; une guerre devant se mener avec une armée, le coeur de la démocratie est donc de fonder une force - non violente et respectueuse du reste de ses concitoyens - capable d’insuffler une direction à la nation et en capacité de la gouverner. Certains semblent parfois aimer l’Opposition et se complaire dans leur médiocrité, mais toute campagne et tout parti ont pour objectif de défendre leur vision et de la mettre en place par l’appui populaire et majoritaire. L’Union des Gauches assurant donc en interne ce même cadre démocratique de divergences d’opinions pouvant coexister et l’emporter en cas de suffrage positif, il s’agit d’une force politique reprenant en son sein la même fibre sociale, la même envie de défendre les plus faibles et de lutter contre les inégalités. C’est par la victoire et la conquête du pouvoir qu’il est possible de transformer ces valeurs personnelles en valeurs nationales, c’est en se concentrant sur nos convergences profondes que le pays ne tombe pas dans les mains d’un camp défendant des idées inversées.

Enfin, voilà la conclusion de cette démonstration ; les partis mineurs et se disant défendre une vision alternative à gauche n’agissent ainsi que par peur de ne pas pouvoir influer dans notre Union, souhaitent uniquement attiser les clivages pour servir leur véritable allié : la droite, le chaos et le flou démocratique. Enfin, passons au véritable sujet et la raison de ma venue aujourd’hui à Lanrac : je souhaite vous parler de la culture ! Oui, ce sujet a souvent été abandonné, mis de côté par les gouvernements respectifs - Union des Gauches comprise - et déconsidéré par le fait qu’elle n’apporte pas de perspectives économiques de rentabilité. Non, la culture n’a pas à faire de profit : elle doit permettre à la population de s’épanouir, de se divertir et ainsi de goûter à des plaisirs qui contribueront directement à leur bonheur et à leur développement en tant qu’humain, que citoyen. Lire, écrire, chanter, danser, jouer même, se renseigner sur l’actualité et s’informer font partie de pratiques culturelles tout à chacun pertinentes et respectables ! Je suis un homme profondément attaché à l’idée de diversité, je ne crois pas en l’idée de sous-culture ou de tradition fondamentalement supérieure à une autre.

Il y a toutefois une réalité ; le développement d’une culture profonde, commune et ouverte sur les autres participe à la force de notre nation en tant que civilisation, fonde l’héritage de notre humanité et laissera une trace indélébile pour nos descendants. C’est ainsi que l’histoire naît ; l’histoire se base sur les artefacts, les marques de notre passé et qui par leur caractère sacré bâtissent le récit du genre humain. Par ailleurs, notre culture - qui est vous l’aurez compris notre trésor - doit être accessible à tous et toutes, ouverte et inclusive ; c’est par la divergence de capital culturel qu’il existe une démarcation de classe, à l’école puis dans des comportements sociaux intériorisés. Il est temps de garantir à tous un capital culturel riche et détaillé !

Alors, j’ai aujourd’hui et vous en avez désormais l’habitude deux mesures à vous présenter. Deux mesures pour rendre moins cher l’accès à un large panel culturel, deux mesures pour faire du patrimoine ostarien un patrimoine honorable, diffusable et et pérenne. Voici dès à présent la première : nous mettrons en place l’AOCP, l’Agence Ostarienne de la Culture et du Patrimoine ayant pour objet la préservation du patrimoine ostarien. Cette structure publique et dépendant directement d’un budget alloué à la Culture grandement élargi pourra créer des labels spécifiques, ordonner des rénovations ou des entretiens patrimoniaux tout en ayant l’autorité pour agir sur les marchés publics et encadrer un marché de l’art parfois soumis à de profondes corruptions et outrances. Le patrimoine de notre pays est par essence un bien commun ; il doit être gratuit, accessible à tous et n’a en aucune manière à être privatisé ou cédé.

Passons ensuite à la deuxième proposition de ce meeting : nous allons créer un Pass Culturel Permanent, destiné aux étudiants, chômeurs, familles nombreuses et mineurs, qui leur donnerait accès gratuitement et de manière illimitée à tous les musées et attractions culturelles du pays. Le Montant de ce Pass sera fixé annuellement par le ministère de la Culture, l’allocation ne sera pas réalisée en un montant unique - qui ne serait dans ce cas qu’une simple proposition populiste - mais bien une attribution annuelle et qui se compilera avec un ensemble de montants réduits et de gratuité pour les espaces publics ou en partenariat avec les structures de l’Etat.

Avec ces mesures, je crois profondément que notre culture saura être restructurée, que notre République cessera de se concentrer sur de simples prétentions matérielles mais pourra plus largement répondre aux besoins de nos concitoyens. Gloire à la République, et Gloire aux citoyens ostariens !


Après ces quelques mots, Matthieu Edouard réalise un après-meeting modeste, discutant avec la foule et enrôlant les militants et militantes motivés par la réalisation de cette campagne. Quelques heures plus tard, il repartit en direction de son QG.


Avatar du membre
Caroline Jouvet
Député
Messages : 195
Enregistré le : sam. 2 avr. 2022 16:31
Personnage : Secondaire

Parti politique

mer. 11 oct. 2023 23:42

Nous sommes à un tournant historique. Notre planète nous lance un cri d'alarme que nous ne pouvons, que nous ne devons plus ignorer. L'Ostaria, notre terre bien-aimée, mérite que nous la défendions avec la même ardeur et le même engagement que nos ancêtres ont défendu nos valeurs, notre liberté, notre démocratie. Lorsque j'ai été élue, mon engagement auprès de vous, citoyens d'Ostaria, a été de travailler pour un territoire où chaque citoyen pourrait vivre dans la dignité, un territoire respectueux de ses racines, de sa diversité et de son environnement. Mon parti, l'UDSR, s'est toujours positionné comme un défenseur d'une politique d'équilibre. Un équilibre entre les droits de l'homme et les droits de la nature, entre le développement économique et la préservation écologique, entre le local et le global.

Aujourd'hui, face à l'urgence climatique et environnementale, cet équilibre est plus que jamais nécessaire. Car l'environnement n'est pas qu'un enjeu parmi d'autres : il est la garantie de notre avenir, de la survie de nos enfants, et de l'épanouissement de nos territoires. Lorsque l'on parle d'environnement, nous parlons de l'air que nous respirons, de l'eau que nous buvons, des forêts qui nous entourent et des animaux qui les peuplent. Nous parlons de notre santé, de notre qualité de vie, de notre patrimoine. Nous parlons de nous-mêmes. Il est donc crucial que l'enjeu environnemental soit placé au cœur de nos politiques, que nous redéfinissions notre mode de vie, nos priorités et nos ambitions. C'est la raison pour laquelle je suis ici aujourd'hui, pour partager avec vous ma vision, notre vision, d'une Ostaria résiliente, verte et prospère.

La sécheresse n'est plus une menace lointaine, c'est une réalité avec laquelle nombre d'entre nous vivent au quotidien. Nos agriculteurs en sont les premières victimes, mais chacun de nous, à divers degrés, ressent les effets de ce dérèglement climatique. Les rivières s'assèchent, nos sols perdent leur fertilité, et nos réserves d'eau potable s'amenuisent. L'eau, source de toute vie, devient une denrée de plus en plus précieuse. Conscient de cette urgence, mon gouvernement a mis en œuvre des lois ciblées pour combattre les effets de la sécheresse. Nous avons ainsi initié des programmes de reforestation, favorisé la mise en place de techniques agricoles économes en eau, et soutenu la recherche pour développer des variétés de plantes plus résistantes à la sécheresse. Mais face à une menace aussi globale, la solution ne peut être que locale. C'est ici que la notion d'équilibre, chère à l'UDSR, prend tout son sens. La réactivité territoriale, cette capacité à adapter rapidement nos actions en fonction des spécificités et des besoins de chaque territoire, est la clé de notre combat contre la sécheresse.

Chaque région d'Ostaria a ses propres défis, ses propres ressources, ses propres réalités. C'est pourquoi nous avons renforcé le pouvoir et les moyens des régions pour qu'elles puissent agir de manière autonome et efficace. L'objectif ? Que chaque territoire puisse développer sa propre stratégie de lutte contre la sécheresse, tout en bénéficiant du soutien et des ressources de l'État. Nous croyons profondément que nos régions sont le cœur battant de notre nation, et elles seront le fer de lance de notre réponse à la crise climatique. Leurs initiatives, leurs innovations, leur proximité avec les citoyens font d'elles des acteurs incontournables de notre stratégie environnementale. Ensemble, en faisant confiance à nos territoires, en leur donnant les moyens d'agir, nous pouvons non seulement combattre la sécheresse, mais également construire une Ostaria plus verte, plus juste, et plus résiliente face aux défis de demain. L'environnement, plus que jamais, est au cœur de nos préoccupations et de nos débats politiques. Et pour cause : le dérèglement climatique s'accélère, les espèces disparaissent à un rythme jamais vu, et nos ressources s'épuisent. Ces enjeux, cruciaux pour notre génération et pour celles à venir, nécessitent une prise de conscience collective et des actions concrètes.

L'UDSR a toujours défendu une vision écologique équilibrée, pragmatique et audacieuse. Nous sommes convaincus que le respect de notre planète est indissociable du bien-être de ses habitants. Mais face à l'ampleur des défis climatiques, des réponses globales, si nécessaires soient-elles, ne suffisent pas. Il est primordial d'agir à l'échelle locale, là où le climat, la biodiversité et les ressources varient, là où les besoins et les solutions sont spécifiques. C'est là que la territorialisation de notre réponse écologique prend tout son sens. Chaque région, chaque commune d'Ostaria, doit être en mesure de mettre en œuvre des politiques environnementales adaptées à son territoire. Qu'il s'agisse de lutter contre l'érosion côtière, de protéger une espèce endémique ou de promouvoir l'agriculture durable, la connaissance intime du territoire et de ses enjeux est la clé de voûte d'une action efficace.

L'UDSR, en défendant une décentralisation écologique, plaide pour que chaque région, chaque ville, chaque village, puisse devenir un laboratoire d'innovation verte. En donnant aux acteurs locaux les moyens et la liberté d'agir, nous favorisons l'émergence de solutions diversifiées, adaptées et efficaces. La richesse de notre pays, c'est la diversité de ses territoires, et c'est cette diversité que nous voulons mettre au service de la transition écologique. Pour l'UDSR, l'écologie n'est pas un luxe, ni une option. C'est une nécessité, une urgence, et c'est surtout une opportunité pour bâtir une société plus juste, plus solidaire et en harmonie avec son environnement.

Si l'on parle souvent de l'écologie à l'échelle mondiale ou nationale, il est essentiel de se souvenir que les initiatives les plus concrètes et impactantes prennent racine à l'échelle locale. Nos régions, en tant que territoires de proximité, ont un rôle prépondérant à jouer dans cette dynamique de changement. L'UDSR a toujours été un fervent défenseur de cette idée, et nous sommes fiers d'avoir soutenu un éventail de projets régionaux à forte valeur écologique.

Prenons par exemple la région de Choignaux, qui a lancé un ambitieux programme de reforestation, visant à replanter plus d'un million d'arbres en cinq ans. Ou encore la région d'Aupagne, qui mise sur l'agroécologie en promouvant des pratiques agricoles durables et en soutenant la formation des agriculteurs à ces nouvelles méthodes. Ici, à Lanrac, un projet novateur d'énergie marine est en cours de développement, visant à exploiter la force des courants marins pour produire une électricité propre et renouvelable.

Mais au-delà de ces initiatives, ce que nous voulons mettre en avant, c'est la formidable énergie citoyenne qui les anime. Partout en Ostaria, des citoyens se mobilisent, proposent, agissent. Ils forment le cœur battant de cette transition écologique. C'est pourquoi l'UDSR soutient fermement la participation citoyenne à l'échelle locale. Nous croyons à la co-construction des politiques publiques, à l'implication directe des Ostariens dans les décisions qui affectent leur environnement et leur quotidien. Car, au final, la transition écologique ne sera pas seulement une affaire de technologies ou de réglementations. Elle sera, avant tout, une affaire de cœurs et d'esprits, une mobilisation collective où chaque individu, chaque communauté, chaque région, apportera sa pierre à l'édifice d'une Ostaria plus verte et durable.

Répondre

Retourner vers « Lanrac »

  • Informations
  • Qui est en ligne

    Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 9 invités