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La Manufacture

Ville IRL : Lyon
Population : 1 090 040 hab.

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État d'Ostaria
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mer. 2 mars 2022 22:57

La Manufacture
Salle de 378 places située proche de plusieurs établissements universitaires.

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Caroline Jouvet
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Parti politique

ven. 3 mars 2023 00:04

(EL : 210)

Pour le premier meeting de sa campagne des élections générales, Caroline Jouvet avait réservé La Manufacture dont les 378 places avaient été largement remplies par les sympathisants de son mouvement. À Tuse, elle comptait donc dévoiler les grandes lignes de son projet politique et dynamiser la campagne de son parti crédité d’environ 6% des voix, soit d’une quinzaine de sièges à l’Assemblée Nationale. Elle espérait pouvoir porter ce total à 20 sièges et comptait sur ce premier grand meeting pour se rapprocher de cet objectif autant que possible. Elle était convaincue qu’il y a avait des voix à prendre sur sa gauche à l’UdG qui apparaissait comme encore fébrile après son échec référendaire. Quand elle arriva sur scène, elle fut accueillie avec ferveur par ses sympathisants qu’elle salua de la main avant de prendre place derrière son pupitre pour entamer son discours.

Bonsoir ! Bonsoir à tous !

Quel plaisir pour moi de vous retrouver aussi nombreux ce soir dans cette magnifique ville de Muse. Permettez-moi tout d’abord de profiter de cette opportunité pour saluer notre amie Audrey Genest, une femme talentueuse et engagée qui sera pour cette ville une fantastique élue municipale si vous êtes suffisamment nombreux à choisir de soutenir sa liste ! Nous avons besoin de personnes engagées comme Audrey et je suis de tout coeur avec elle dans cette campagne !

Dans cette élection, nous essayons de faire entendre notre voix d’une gauche ambitieuse et pragmatique. Dans cette élection, nous voulons être la liste de la gauche des solutions qui peut réellement changer la vie dans notre pays. C’est d’ailleurs dans cette optique que nos 7 députés que je veux saluer très chaleureusement ont travaillé pendant la législature qui s’écoule. Il n’y a jamais eu pour eux de batailles sectaires, il n’a jamais été question d’intérêts politiciens mais toujours de déterminer ce qui était le meilleur pour le pays. Nos députés ont courageusement défendu leurs idées et voté en leur âme et conscience sur chacun des textes, d’où qu’ils viennent. Parce que nous croyons en la nécessité d’efforts sur le plan environnemental, nos députés ont soutenu les propositions de loi sur le développement du vélo et sur la rénovation thermique. Parce que nous croyons en la nécessité d’avoir un système de retraites juste, nos députés ont soutenu le projet de réforme. Parce que le gouvernement a eu raison de proposer la seconde partie du plan éducation, le code des transports publics et le scrutin proportionnel, nos députés l’ont soutenu sur ces points.

Ce que j’essaie de vous dire au travers de ce récapitulatif de l’action de nos députés, c’est que notre formation politique a toujours été et sera toujours une formation républicaine et respectueuse qui méprise profondément les combats exclusivement partisans dans lesquels chacun cherche à marquer des points politiques. Nous voulons débattre des idées, nous voulons faire et amender des propositions. Quand un texte va dans le bon sens, nous le soutenons. Quand il va dans le mauvais sens, nous nous y opposons. Et incarner dans notre pays la gauche des solutions, c’est notamment adopter cette attitude de rejet des postures idéologiques pour toujours préférer les solutions dans le réel. Et par le passé, nous avons prouvé notre capacité à accomplir des choses, notamment en faisant voter une loi contre les déserts médicaux, pour la couverture du territoire en réseau de téléphonie, pour des élections municipales plus démocratiques ou encore pour le développement de l’énergie nucléaire. Et cette volonté de rechercher d’abord et avant tout l’intérêt général est au coeur de l’engagement politique de chacun de mes colistiers et de moi-même.

Et au coeur de notre recherche de l’intérêt général, il y a la recherche de davantage de justice sociale. Soyons clairs, nous voulons qu’il y ait de la création de richesses dans notre pays. Nous ne pouvons pas être un pays puissant et prospère si nous rejetons l’idée de la création de richesses. La vraie question qui se pose à travers le concept de justice sociale, c’est celle de la redistribution de cette dernière. Nous croyons que nous avons encore trop d’inégalités avec trop de richesses qui continuent d’affluer directement vers les plus fortunés, et trop peu vers les plus modestes. Il existe de nombreux leviers pour réduire cette injustice sociale et nous comptons en utiliser plusieurs.

Tout d’abord, nous devons renforcer le rôle des corps intermédiaires et particulièrement des syndicats. Si l’État et le gouvernement disposent évidemment d’outils souvent efficaces, nous ne devons pas oublier que les mobilisations locales et les représentations syndicales efficaces permettent très souvent d’obtenir des résultats concrets pour les salariés à l’échelle locale. Nous devons donc renforcer les moyens des syndicats, notamment les moyens d’action de ces derniers. Par exemple, nous supprimerons du Code du Travail l’interdiction faite aux syndicats de donner à leurs salariés en cas de grève un salaire compensatoire supérieur aux trois quarts du salaire normalement perçu. Si les syndicats ont les moyens d’aider leurs adhérents à faire durer un mouvement de grève qui pourra avoir des résultats, alors ils doivent pouvoir le faire sans contrainte. Et nous limiterons également la possibilité d’invoquer l’article 900-6 de ce même Code du Travail qui permet au gouvernement d’exiger la fin d’une grève avec le concours de l’Assemblée. Nous limiterons très grandement l’utilisation de cette disposition pour pouvoir remettre véritablement les syndicats au coeur du jeu.

Ensuite, nous devons réformer notre système fiscal. Et quand je dis cela, je parle tout particulièrement de la fiscalité sur les entreprises. Notre système aujourd’hui n’a pas de sens. Il n’est pas pertinent de décider du taux d’imposition des entreprises selon le nombre d’employés. Déjà, les bénéfices réalisés par rapport au nombre de salariés varient énormément d’un secteur de l’économie à un autre. Mais surtout, un tel système de pallier est absolument dissuasif pour l’emploi. Une entreprise de 10 salariés n’est pas incitée du tout à embaucher un onzième salarié si elle doit par la suite payer 2% d’impôts sur les sociétés supplémentaires ! Et une plus grande organisation de 700 salariés n’a absolument aucun intérêt à embaucher un ou deux salariés de plus si elle doit renoncer à 5% de ses bénéfices supplémentaires ! Alors comme pour l’impôt sur le revenu, nous voulons un système par tranches qui ne dépende que du montant de bénéfices réalisés. Et nous pourrons ainsi taxer les entreprises de manière bien plus juste et en dissuadant beaucoup moins la création d’emplois avec les effets de seuil actuellement observés.

Mais quand on parle de justice sociale, on ne peut décemment pas omettre de parler de ces millions d’ostariens qui travaillent et paient honnêtement leurs impôts tandis que des grands groupes cachent des milliards dans des paradis fiscaux. Vous imaginez bien que je parle ici des accusations graves dont le groupe Bricadel. On parle ici d’au moins 5 milliards d’O$tas et, que ce soit avéré ou non, il faut imaginer quel est la somme totale manquante sachant qu’une seule entreprise peut déjà cacher des milliards à elle seule. Il n’y a pas plus injuste que de voir les travailleurs précaires payer des impôts et voir les plus grands groupes, ceux dont la contribution à la solidarité nationale est si essentielle à la cohésion républicaine, s’arranger pour diminuer leur contribution de manière drastique. Nous ne pouvons pas accepter cette forme de séparatisme utilisée par certaines grandes fortunes pour se désolidariser de la cohésion nationale républicaine. Nous devons mettre bien plus de moyens dans la lutte contre la fraude fiscale, peut-être créer un département spécifique rattaché au Ministère de l’économie. Nous devons également travailler sérieusement avec nos alliés pour établir des procédures de coopération renforcée sur ces sujets qui nécessitent forcément un travail conjoint. Car je suis absolument catégorique sur le fait que nous n’aurons jamais de justice sociale si la solidarité nationale s’effrite d’une telle manière.

Alors, mes amis, nous avons réellement besoin dans notre pays d’avoir une gauche de gouvernement déterminée et ambitieuse, prête à se battre pour un pays plus juste et plus égalitaire. Il ne s’agit pas de renverser la table, de brider la nécessaire création de richesses dans notre pays. Il s’agit de créer concrètement une société plus juste et plus prospère dans laquelle chacun prend sa part pour contribuer à la cohésion et à la solidarité nationale. Voilà le modèle de société que nous comptons défendre à l’Assemblée Nationale !

Merci à tous ! Vive la République ! Et vive Ostaria !


À la fin de son discours, la candidate de l’UDSR fut une nouvelle fois ovationnée par ses sympathisants alors qu’elle était rejointe sur scènes par quelques colistiers et candidats locaux pour entonner l’hymne national.

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