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Dépêches - Articles - Constitution - Journal Officiel - Commission Électorale

Place des Oiseaux

Ville IRL : Lyon
Population : 1 090 040 hab.

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État d'Ostaria
Institution
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dim. 3 avr. 2022 14:50

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L'une des grandes places de la ville de Tuse.

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Aya Leclerc
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Parti politique

dim. 3 avr. 2022 14:53

La Présidente de la République, désormais candidate à sa réélection, voulait inscrire son nouveau mandat sous les auspices de l'unité nationale, et mener sa campagne en conséquence. L'un des objectifs d'Aya Leclerc était de parvenir à faire s'installer chez les électeurs un sentiment de proximité et d'écoute des citoyens, et c'est dans ce but qu'elle organisa une réunion publique où étaient conviés tous ceux qui souhaitaient lui adresser des questions cordiales et constructives – bien que l'évènement fût évidemment encadré pour assurer qu'il se tînt dans les meilleures conditions.
Son équipe de campagne se chargea de retransmettre l'évènement sur les réseaux sociaux.

Aya Leclerc était debout, au centre d'un ensemble de gradins remplis à ras bord. Elle s'adressait à tous ceux qui l'entouraient.


Gracieuse Aya : Bonjour à tous, merci d'être venus si nombreux pour cette réunion publique de Tuse.
Vous le savez, il est important pour moi de sceller un contact avec nos concitoyens, de comprendre leurs préoccupations, d'entendre leurs interrogations et d'y répondre, clairement et directement. Ce sera l'esprit de cette réunion, où vous pourrez, chacun votre tour, en levant la main, me poser une question sur un sujet qui vous tient à cœur ou sur lequel vous souhaitez des éclaircissements.
Je vous propose donc de commencer tout de suite.

De nombreuses mains se levèrent. L'un des organisateurs de l'évènement, à proximité de Leclerc, donna un micro à l'une des mains.

Bidule-chouette : Bonjour, madame la présidente. Sur Chirper, Julien Boulanger a affirmé qu'il n'y avait que deux candidats sérieux à l'élection présidentielle : lui et vous. Approuvez-vous cela ?

Talentueuse Aya : Non, je ne l'approuve pas.
S'il est vrai qu'il y a des candidats plus sérieux que d'autres, plus capables d'incarner la fonction présidentielle que d'autres, je ne pense pas qu'il soit sain pour notre vie démocratique de faire des généralités de ce genre. Parmi les candidats à cette élection, plusieurs sont là essentiellement pour profiter du temps de parole qui leur est offert par cette opportunité, sans porter de véritable projet présidentiel, mais, tout au plus, un projet législatif. D'autres – et c'est bien pire – sont purement et simplement les candidats d'idéologies radicalement opposées à nos valeurs républicaines. Mais d'autres encore, soyons-en heureux, semblent encore accorder un peu de sérieux à cette élection.

Machin-chose : Dans les sondages, vous arrivez loin devant vos adversaires dans toutes les hypothèses de second tour. L'élection n'est-elle pas un peu jouée d'avance ?

Glorieuse Aya : Une élection n'est jamais jouée d'avance. Certes, une large part des Ostariens est prête à me réitérer leur confiance, et j'en suis fière et heureuse, mais cela ne signifie pas qu'il faut se démobiliser et ne plus accorder d'importance à l'élection. Après tout, c'est vous qui déciderez du prochain Président de la République, pas les sondages. Un changement est si vite arrivé – des électeurs qui pensent que tout ira comme sur des roulettes et qui s'abstiennent, par exemple –, qui met fin à la dynamique que l'on a portée jusque là.
Il faut se garder de tels raisonnements et rester mobilisés jusqu'au bout, jusqu'à la vraie victoire, le soir du second tour.

Truc-muche : En quoi êtes-vous différente de Julien Boulanger, finalement ?

Prodigieuse Aya : La vraie question devrait plutôt être : en quoi suis-je similaire à Julien Boulanger, finalement ?
Même s'il modère ses propos depuis quelques années, Julien Boulanger provient d'une droite traditionaliste qui a parmi ses sujets de prédilection l'immigration et la restriction des droits des femmes. C'est une constante, pour lui, d'attaquer une certaine partie de la population, de la désigner comme une ennemie de la République, ou de lui retirer des droits au nom d'une nostalgie aberrante que même les conservateurs d'il y a 50 ans n'avaient pas, lorsqu'ils ont voté le droit à l'avortement. Et ce sont encore des sujets qu'il met sur la table lors de l'élection présidentielle ! Comment peut-on se présenter à l'élection présidentielle en défendant de telles mesures de privation de libertés ?
Je crois qu'il manque à Julien Boulanger toutes les capacités nécessaires à l'incarnation de l'unité nationale.

Dingsda : On vous reproche parfois d'avoir nommé Julien Boulanger Premier Ministre, malgré ses positions que vous avez rappelées. Pourquoi avoir fait ce choix, et le regrettez-vous ?

Merveilleuse Aya : Nous vivons dans une démocratie, et, dans une démocratie, on respecte la voix du peuple. La Ligue Républicaine étant arrivée en tête des dernières élections générales, il aurait été scandaleux que je refuse la nomination de Julien Boulanger à la primature.
Néanmoins, je me suis assurée que ce ne soit pas lui, mais une personnalité attachée aux droits des femmes – en l'occurrence, Jacques Braun –, qui soit chargée des affaires sociales. Et ce gouvernement n'a pas empêché l'Assemblée Nationale de renforcer le droit à l'IVG en supprimant la clause de conscience et en passant le délai légal de 12 à 14 semaines, au grand dam des positions conservatrices de Boulanger.
Je ne regrette donc en rien ce choix, qui a respecté la volonté populaire et absolument protégé les droits des femmes.

Après de nombreuses autres questions et réponses, l'évènement se finit, après quoi Leclerc s'en alla, confiante pour la suite de l'élection.


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Juliette Delagins
Première Ministre
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Parti politique

lun. 4 avr. 2022 19:09

La candidate qui voulait sortir le cadavre du vieux Plassel, lui redonner sa fraîcheur et le ramener à Yguerne, avait décidé de se soumettre à un exercice de réunion publique dans laquelle, tout un chacun pourrait lui poser des questions. Elle voulait être une candidate moderne mais avec une note de tradition plasseliste, il ne fallait pas qu'elle soit étiquetée à droite ou à gauche, libérale ou conservatrice, communiste ou progressiste, mais simplement plasseliste, ou mieux, delaginiste. C'est pour cela qu'elle devait faire connaître ses idées comme des convictions personnelles afin de se créer une posture providentielle. De toute évidence, l'URS sans elle n'était rien qu'une coquille vide.

Juliette Delagins : Ostariens, Ostariennes,

Se présenter devant le scrutin national, ce n'est pas que proposer, parler et dire mais aussi écouter et répondre, c'est la raison pour laquelle sur cette place, où par un hasard imprévisible, la Présidente de la République s'est également soumise à une séance du même ordre, je viens vous répondre. Citoyennes, citoyens, je vous écoute.

«J'ai Rome» disait Hannibal : Madame Delagins, dans un second tour entre Aya Leclerc et Julien Boulanger, pour qui voteriez-vous ?

Talentueuse Juliette : Le premier tour n'est pas encore passé que vous voulez déjà qu'on joue le second. Nous pourrions évoquer tous les scénarii possibles, mais tenons nous en au vôtre. Si Madame Leclerc devait affronter Monsieur Boulanger, je choisirai Madame Leclerc. Je ne partage avec Monsieur Boulanger, ni sa posture d'homme de parti, ni son attachement à des valeurs xénophobes et sexistes.

Jérôme Anichelle : Vous mettez beaucoup en avant vos grands principes, là, mais, en attendant, nous, on n'arrive pas toujours à joindre les deux bouts. Alors pourquoi on voterait pour vous plutôt que pour un candidat qui propose de vraies mesures pour améliorer la vie des gens ?

Glorieuse Juliette : Parce que la fonction de Présidente n'est pas celle d'un législateur. Monsieur Boulanger aime bien promettre par centaine, proposer par millier mais dans les faits, pourra t-il accomplir ce qu'il vous vend ? Non. En qualité de Présidente, je représenterai mes opinions personnelles et vos problèmes auprès de mon Gouvernement, mais en aucun cas, je ne pourrai écrire la loi. Je ferai tout pour que le Gouvernement suive une voie morale dans ses décisions et je le confronterai aux questions de notre époque, sans complaisance, mais sans inimité.
Je ne vous promettrai rien de plus que ça et je vous présenterai mes convictions intimes, celles qui guideront l'exercice de ma fonction. Je ne vous promettrai que ça et rien de plus car une Présidente ne peut rien faire de plus.

Jérôme a rangé : Comment Ostaria doit-elle mener la guerre, puis la paix, en Oxanna ?

Prodigieuse Juliette : Nous devons tout faire pour que la guerre provoque le moins de mort possible et cause le moins de dégâts possible. Notre objectif est de préparer la reconstruction et celle-ci exige un respect envers les peuples d'Oxanna, s'ils ont le sentiment que la guerre a pour but de les combattre et non de combattre leur État, je crois que la reconstruction serait des plus difficiles. La paix suivra le même chemin de réconciliation nationale. Il faudra construire une paix durable sur le développement du libre-échange et le développement économique conjoint. Quand Oxanna aura autant besoin de l'industrie ostarienne et que Graznavia aura besoin de l'industrie oxannaise, alors les dirigeants réfléchiront à deux fois avant de déclarer des guerres. La bataille économique évite la bataille militaire. Il vaut mieux une concurrence honnête entre acteurs économiques qu'une guerre sanglante entre armées.

Jérôme Antique : Une présidente de la République ne devrait-elle pas avoir de l'expérience politique dans les institutions nationales ?

Merveilleuse Juliette : La fonction de Présidente n'a rien de commun avec aucune autre fonction. Madame Leclerc a, par exemple, appris à ne plus promettre des mesures législatives en campagne présidentielle comme elle le faisait, il y a 7 ans. Avoir été dans les instances nationales, ne lui avait pas appris cela.
Avant d'être Président pour la première fois, personne ne l'était. C'est comme ça. Il n'y a pas d'école pour devenir président. Il suffit d'être une citoyenne sincère, honnête, ambitieuse et portée par des convictions du même ordre. Je crois pouvoir correspondre aux attentes de cette fonction.

Une fois ces questions vite répondues, Juliette serra un nombre impressionnant de main avec une vitesse incroyable, c'en serait presque à croire qu'elle avait caché des acolytes sous sa robe et qu'elle saluait les masses avec deux paires de bras. Mais ce n'était pas le cas, enfin je ne crois pas. Bref, elle s'en alla et la réunion publique fut close dans une ambiance globalement joyeuse, notamment grâce aux enceintes qui diffusaient une musique qui faisait à peu près comme ça : La laaaaaa la LAAAA lala la lala laaaaaaaaa. Mais si je suis sûr que vous l'avez déjà entendu. C'est l'autre qui la chante, là, comment il s'appelle déjà ? Mais si vous savez, le gars avec un visage là ! Et des cheveux je crois. Bon ça nous aide pas. Enfin un peu, déjà on sait que ce n'était pas Boulanger. Enfin bref, merde, moi j'ai d'autres choses à faire. Là j'ai un discours de Baudet dans pas longtemps et en plus j'ai pas eu de pause café depuis ce matin. Bref c'est fini.


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George Edouard
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Parti politique

mer. 13 juil. 2022 16:56

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MEETING SUR LE TRAVAIL
13 Juillet 203



Pour son traditionnel rassemblement de campagne journalier dans les territoires, George Edouard avait cette fois-ci choisi un lieu particulier, dans la région d’Aupagne : il avait ainsi choisi son chef-lieu, la ville de Tuse ! Cette région avait une spécificité exclusive : très libérale économiquement mais pas nécessairement conservatrice sur le plan sociétal, la zone était entièrement acquise à l’Alternative, du plan régional au plan municipal !

Sur les résultats législatifs, cela était un peu plus serré ; en effet, l’Alternative obtenait de très beaux scores permettant de l’emporter dans la grande majorité des circonscriptions, face à une gauche qui, en 199, avait su récolter un certain nombre de suffrages. Ainsi et avec la montée en puissance de l’Union des Gauches, il était désormais possible d’espérer un bon score dans cette région !

Conscient de l’intérêt stratégique de ce territoire, le candidat à la Primature avait tout de suite su que Tuse était le bon lieu à choisir. Et puis, cette région était dotée d’un tel patrimoine naturel ! Tout le long du voyage l’y dirigeant, George Edouard avait été émerveillé par les paysages, l’architecture radicalement de celle de la capitale. La ville avait son charme ; cela était de même pour les habitants, très chaleureux et faisant tout de suite sentir au candidat écosocialiste que la gauche pouvait avoir ses chances.

Lui et son équipe avaient donc choisi d’effectuer le meeting en extérieur, profitant d’un ciel éclairé et d’une température propice au fait de ne pas rester confinés dans l’étroitesse d’une salle. Ce faisant, le potentiel de taille de son public était démultiplié ; et ce fut le cas ! En effet, la place étant entièrement remplie, portant le candidat écosocialiste et lui faisant comprendre que partout en Ostaria, il était désormais connu. Lui, le jeune politicien de Ménargues avait amené l’espoir dans tout le pays ; à lui désormais de répondre présent aux appels de la foule, au risque de plonger le pays dans un désespoir terrible.

Pour l’occasion, George Edouard souhaitait parler d’une thématique déjà partiellement abordée, mais tellement vaste qu’il était nécessaire de compléter le programme. Ce sujet, c’est un sujet historique de toutes les gauches, un sujet essentiel de clivage entre la gauche et la droite, un sujet qui touche au cœur même de la vie des citoyens ostariens : ce sujet, c’était le travail !

Alors avant de débuter son meeting et de s’avancer sur le pupitre, le candidat à la Primature avait décidé de se mettre provisoirement en retrait, pour accueillir le candidat de la 1e circonscription d’Aupagne. Ce candidat était un candidat écosocialiste – l’Union ayant stratégiquement décidé d’investir massivement des écosocialistes dans la région -, et légèrement timide pour une première candidature. Alors avant le début de son passage, le candidat à la Primature était venu le saluer, l’encourager et lui donner quelques conseils pour gérer le stress des débuts de meeting. Au programme : prendre quelques instants pour fixer un point au loin pendant les applaudissements, choisir une personne dans la foule et au moins au départ, se fixer dessus. Cela permettait d’avoir un point d’ancrage, et de s’adapter au changement brutal de luminosité ; il était par ailleurs nécessaire de ne pas le faire indéfiniment, au risque d’endormir le public.

Alors il s’exécuta ; au départ assez réservé, le candidat monta progressivement en puissance, expliqua la façon dont il comptait représenter le territoire à l’Assemblée nationale tout en critiquant l’absence remarquée dans la région de l’Alternative pour cette campagne législative. De son côté, George Edouard était fier de voir ce type de candidats émerger ; voilà la nouvelle garde, celles et ceux qui pourraient devenir de futurs ministres ou cadres du parti ! En allant à leur rencontre, il s’assurait également une image positive parmi les étoiles montantes, et savait que cet investissement finirait par lui être utile.

Après une très belle conclusion et des applaudissements nourris, George Edouard remonta sur le pupitre déposé pour l’occasion, salua et félicita longuement le candidat écosocialiste, puis après une légère scrutation de la foule en présence, se rendit compte que même ici, les yeux pétillaient et les drapeaux flottaient. Quelques applaudissements, quelques « Vive l’Union des Gauches » scandées, et George Edouard pouvait à son tour débuter la présentation de son meeting.

Mes amis, mes camarades, mes concitoyens,

Merci de m’accueillir aujourd’hui, dans un lieu aussi magnifique que la ville de Tuse ! Durant le début de la journée, j’ai eu l’honneur d’admirer les paysages de votre région, quelques grands monuments et évidemment, sa grande histoire. Oui, la région d’Aupagne est un lieu important notre patrimoine national : je regrette qu’aucun maire ne soit membre de l’Union des Gauches.

Pendant longtemps, certains ont cru – ici compris – que l’Alternative agissait pour les territoires, pour les travailleurs et artisans de ce pays. En prônant la réduction des taxations sur les entreprises, la Présidente Leclerc présentait son programme de destruction sociale comme un moyen de plus embaucher ; en réalité, ce fut surtout un moyen de réduire les dépenses publiques essentielles à nos territoires.

Oui, je n’ai pas peur de le dire : l’Alternative vous a abandonné ! Durant cette campagne, avez-vous vu une véritable campagne, le chef du parti venir ? Non, ceux-ci préfèrent se battre uniquement dans la capitale, pour être en mauvaise position par-dessus le marché. Moi, je suis attaché à tout le territoire, capitale comprise : né à Ménargues et ayant effectué mon premier mandat de député en représentant un territoire des régions, je suis attaché à effectuer cette campagne sur l’entièreté du territoire national, à commencer par la circonscription que je vise à Lunont, mais surtout avec un déplacement par jour dans chaque région. Pour une République unie dans sa chaire, il est essentiel de ne délaisser personne !

Alors, vous me direz, ces propos les feront probablement venir ici, pour montrer qu’eux aussi sont attachés à la région qu’ils détiennent. Ce jour là, je suis certain que vous n’oublierez pas qui s’est déplacé par un sincère attachement et projet de cohésion territoriale, et qui se déplace par opportunisme et peur de perdre un territoire pour lequel ils n’ont absolument rien fait.

Maintenant, il est temps de passer à la thématique de ce programme, la raison de ma venue sur un sujet qui a fondé l’identité même de la gauche socialiste : la question du travail !! En effet, je ne crois pas que nous puissions régler tous les soucis de la nation par les enjeux sociétaux, bien ceux-ci soient évidemment extrêmement importants.

Ce qui est le mal en profondeur de vous, mes concitoyens et qui peut plonger les gens dans le désespoir : c’est l’horreur et l’inégalité d’un modèle économique chaque jour un peu plus broyé ! Broyé par le libéralisme économique qui ne cesse de faire des cadeaux aux grosses entreprises, broyé par des actionnaires qui ne recherchent que leur propre profit et broyé par un savoir faire qui, progressivement, se perd au profit d’un secteur tertiaire précarisant et perdant de son sens.

Alors, il est temps de redonner du sens et de la protection au travail, aux travailleurs !


En entendant ces mots, la foule applaudit cette ode à la région d’Aupagne, qui se conclut par l’annonce de leur sujet de prédilection. Parmi eux, beaucoup étaient d’anciens ouvriers, des travailleurs peu qualifiés ou des petits artisans tombés dans la précarité et attendant un changement en profondeur du système. Cette foule, grandement favorable aux idées du candidat à la Primature, avait déjà pris connaissance d’une bonne partie du programme commun de l’Union des Gauches : ils étaient pleinement satisfaits, et attendaient avec impatience la suite des mesures !

Observant avec une once de fierté la scène qui se déroulait devant lui, George Edouard prit quelques secondes pour admirer une situation d’espoir collectif, qui ne se reproduirait peut-être plus de sitôt. Après ce court instant, il reprit donc.


Maintenant, il est temps de parler des mesures que j’appliquerais si vous me donnez la majorité pour réformer ce pays. Comme à l’habitude, j’ai sélectionné 3 mesures importantes, qui auront le temps d’être correctement développées et soutenues durant ce meeting ! Celles-ci sont essentiellement tournées autour du changement de dirigeants dans les entreprises, à travers la reprise en main de celles-ci – partiellement tout du moins – par les travailleurs, qui connaissent mieux que les gros investisseurs le métier et la façon dont il est optimal de les orienter.

La première mesure est peut-être la plus importante, et je suis toujours effaré de me dire que celle-ci n’est pas encore appliquée dans une République aussi développée que la République d’Ostaria : de toute urgence, nous devons interdire et activement lutter contre tout travail illégal des enfants !! Ce sujet, par son oubli souvent volontaire des autres partis, est la preuve de l’absence de dignité humaine quand la droite parle d’économie, et de leur profond cynisme.

Oui, le travail des enfants s’apparente à de l’esclavage moderne, une horreur sans nom et une honte qu’il devient d’éradiquer partout, en tout temps.
Le travail des enfants, c’est une pratique qui consiste à envoyer des êtres humains n’ayant pas encore terminé leur croissance à la fois musculaire et mentale sur des tâches terriblement rudes, avec des conditions horaires inhumaines et pour un coût extrêmement réduit – voire inexistant -. Effectivement, ce travail est très rentable pour les entreprises : en revanche, c’est un crime que nous faisons contre les Droits de l’Homme.

Alors de toute urgence, il faut une loi mettant en place une pénalisation sévère de toute exploitation avérée d’enfants à des fins lucratifs, avec la possibilité d’en venir au pénal contre le chef et l’entreprise en cause. Certes, cette mesure est purement de l’ordre du bon sens ; c’est à se demander si ce bon sens, l’Alternative et LR – FRO ne l’auraient pas perdu !!


Les militants et militantes, scandalisés d’apprendre qu’une telle législation n’avait pas encore vu le jour, huent copieusement les partis de droite en applaudissement l’Union des Gauches. Une telle indignité n’avait pas encore été corrigée ?

Je passe donc à la deuxième mesure de ce programme : Nous empêcherons pour toute Grande ou très grande entreprise d’être détenue à plus de 50% par un actionnaire, avec au minimum un tiers de parts détenues par les travailleurs et travailleuses !! Au sein de l’Union des Gauches, toutes les composantes sont sur la même ligne : le programme économique majeur de notre système, c’est l’accaparement des moyens de production par les grands actionnaires, souvent étrangers et ne connaissant rien aux domaines dans lesquels ils investissent.

Le profit, l’exploitation et les mauvais choix entrainent les travailleurs dans une spirale infernale de souffrance ; si le bateau flanche, le capitaine cupide prend le premier radeau, ne laissant que l’équipage couler. Pour reprendre cette métaphore, imaginez que le capitaine soit un novice, ne sachant même pas naviguer en mer ; les marins, eux, doivent obéir à des ordres absurdes et en cas de rébellion, sont jetés à la mer. C’est exactement comme ça que sont gérées nos grandes industries aujourd’hui : il est temps que les travailleurs et travailleuses retrouvent le pouvoir !

Comme chacun, vous avez sans doute pu admirer les magnifiques attaques de madame Deschanels, qui – ignorant de répondre à toute question de fond – est venue m’accuser de ne rien y connaitre en mathématiques. J’ai répondu à l’attaque ; mais le fond de la proposition de la candidate n’en est pas moins un vulgaire coup d’épée dans l’eau !

Quand nous admirons le vide de présence des employez et ouvriers au sein des Conseils d’Administration, 10% de nouveaux membres dans la composition globale ne changeront absolument rien au résultat des décisions, à la possibilité d’agir réellement sur leur propre production et cela fait donc de cette mesure un vulgaire cache misère. Un mauvais cache misère, car elle cache un bilan absolument catastrophique ; jamais le milieu ouvrier ou artisanal n’avait connu un tel désespoir, une telle précarité ! En supprimant chaque jour un peu plus les protections sociales existantes et le Contrat Social à l’origine du Code du Travail, les actionnaires sont les premiers bénéficiaires là où les travailleurs sont les premières victimes. Voilà que maintenant, votre agresseur vient vous demander de voter pour vous !!

En entendant ces mots, la colère déjà importante contre le parti de l’actuel Premier Ministre s’extériorise, avec de longues et bruyantes huées, reprises même par les moins convaincus. Les anciens votants de l’Alternative étaient très modérés dans le coin ; trahis par le centre droit, ils commençaient à croire en la gauche. Et puis, celle-ci n’était presque exclusivement écosocialiste dans la zone : George Edouard savait que maintenant, il fallait appuyer sur le programme !

Pour vous expliquer ma troisième et dernière mesure, je tiens d’abord à raconter le témoignage de l’ancien métallurgiste Charles. Lui travaillait dans une usine d’Aupagne ; il fut la victime d’un système malade.

Ouvrier depuis sa plus tendre enfance et marchant dans les pas de son père – lui-même ouvrier dans le domaine -, Charles n’était pas riche mais aimait son métier, le sens que cela donnait à sa vie. En travaillant et en produisant ces richesses, il était intégré à la société ; plein de bonté et d’envie d’apprendre, il devint vite un des ouvriers les plus doués du secteur. Un savoir-faire, une précision et une finesse inégalables ; tout cela de façon manuelle, à travers un mode de production peut-être ancien mais non répétitif et faisant appel aux trésors de la main humaine.

Mais après de longues décennies de pérennité, l’usine fut rachetée par un fond d’investissement étranger, bien décidé à multiplier les profits et moderniser l’ensemble afin d’accroitre la production. Étonnamment, ces milliardaires n’avaient jamais vu le moindre millimètre d’un travail de métallurgiste ; dès leur arrivée cependant, ceux-ci jugèrent bon « d’optimiser les coûts par un plan social massif, une pauvreté accrue dans la zone et un soi-disant projet d’automatisation de l’entreprise. Cette modernisation eut effectivement lieu ; mais afin de toujours plus limiter les coûts, ces incompétents décideurs prirent les pires machines, les moins chères et surtout les plus dangereuses.

Scandalisés, les syndicats et ouvriers ne se laissèrent pas faire ; plusieurs grèves eurent lieu, sans la moindre amélioration et avec de nouveaux licenciements à la clé ! Choqués et quelque peu abattus, ceux qui restèrent comme Charles devaient fournir la même production, avec des machines austères et près de deux fois moins d’employés. Alors, ce qui devait arriver arriva : débordé par la quantité de travail à fournir ; Charles mit malencontreusement sa main dans une machine à découpe. La douleur fut immédiate, mais ce n’était que le début de sa souffrance ; en face de membres complètement broyés par l’entraînement de la machine, c’est tout son bras droit qu’il perdit ce jour-là.

Le dernier jour de sa vraie vie, car cet incident plongea Charles dans un malheur qu’il ne put jamais dépasser. Déclaré inapte et amputé, celui-ci devint complètement inactif et terrassé de l’intérieur, ne semblant plus qu’une coquille vide. Voilà ce qui arrive quand nous faisons confiance aux riches incompétents pour gérer notre industrie : celle-ci disparait, avec une douleur considérable et une exploitation poussée à son paroxysme ! Cependant, rien ne se serait passé si les grèves avaient été entendues, si les corps intermédiaires avaient pu réellement jouer un rôle en Conseil d’Administration, dans le comité de pilotage. En vain ; Charles en paya le prix maximal.


Le public, dévasté par un tel évènement et dans un esprit de fraternité ouvrière, marqua une minute de silence en l’honneur de ce travailleur, dont ils avaient appris la mort récente en off. Afin de respecter les volontés de la famille, George Edouard avait savamment évité ce sujet dans le témoignage. Au sein du public, se trouvaient de nombreux syndicalistes, des menuisiers qui eux-mêmes connaissaient le risque des machines modernes de découpes ; l’unanimité était trouvée, il fallait que les ouvriers retrouvent le pouvoir démocratique dans leurs entreprises !

Bien, je vais maintenant vous présenter la troisième et dernière mesure du Programme Commun sur le Volet 2 « Travail » : dans toutes les équipes des médias, les Conseils d’Administration devront être exclusivement composés des équipes de journalisme et des salariés ! Il est absolument scandaleux que le pouvoir médiatique, véritable trésor pour la démocratie ostarienne, puisse être manipulé par de grands actionnaires, profitant de leur argent pour directement influer sur la ligne éditoriale et favoriser leurs amis politiciens. Moi je l’assume, je ne ferais pas de cadeaux aux ultrariches pour avoir un traitement médiatique favorable : je convaincrais les journalistes et le peuple par notre projet, par un respect strict de cette grande institution !


Je le crois, nos journalistes sont d’une compétence réelle et essentielle à la République, c’est pourquoi c’est à eux et à eux seuls d’être maîtres de ce qu’ils traitent. Le pouvoir de l’argent et la domination des ultrariches, c’est fini !! La droite parle parfois de la méritocratie, alors qu’il ne s’agit que d’un mirage ne favorisant que les rentiers. A gauche, nous sommes pour le véritable mérite de la compétence ! Toutes les mesures citées vont dans ce sens, dans le retour et la préservation du savoir-faire des salariés, ouvriers et autres travailleurs. Alors, il faut faire le choix de l’Union des Gauches pour un monde du travail plus libre et démocratique !

Merci à tous,
Vive la gauche unie, et vive la République d’Ostaria !!


Profitant du sentimentalisme provoqué par le passage inhabituel du témoignage de meeting en fin de discours, George Edouard avait eu le droit à encore plus d’applaudissements et de drapeaux que d’habitude ; l’ambiance était marquée par l’unité la plus complète, le candidat à la Primature et le public ne semblait plus faire qu’un ! Alors et à la vue des bons sondages, le budget alloué aux meetings avait augmenté, et une musique composée pour l’occasion résonna dans toute la ville.

Les drapeaux fusaient, les slogans se faisaient entendre et de nombreux chants motivaient encore un peu plus le candidat écosocialiste dans sa course à la victoire parlementaire. Une majorité absolue était possible, et le public traditionnellement acquis à l’Alternative était extrêmement réceptif aux mesures proposées par l’Union des Gauches. Ici aussi, une victoire était donc possible !

Après un meeting et un « épilogue » constructif, George Edouard et son équipe diffusèrent des tracts, un résumé déjà préparé des mesures annoncées dans le meeting et enregistrèrent les militants souhaitant s’engager dans une région souvent délaissée. Désormais, cet abandon était du passé ! Il finit donc par s’en aller vers son prochain rassemblement, qui s’effectuera soit dans sa circonscription, soit une fois encore dans cette région.



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Président de la République d'Ostaria
Ancien Premier Ministre de la République d'Ostaria
Ancien député de l'Union des Gauches à Lunont
Ancien député écosocialiste à Ménargues

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Cécile Rossignol
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Parti politique

sam. 16 juil. 2022 22:33

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MEETING : LES DROITS FONDAMENTAUX - 16 juillet 203


En cette fin de campagne, Cécile avait choisi de prendre le sujet des libertés individuelles et des droits constitutionnels comme thème de sa dernière rencontre. La campagne avait été riche sur ces thèmes, surtout à gauche, mais Cécile avait l'intention de développer une des propositions de l'Union des Gauches pour les élections législatives.
Elle arriva sur la place des Oiseaux de Tuse, où une estrade avait été montée pour lui permettre de présenter les propositions de l'alliance unique de la gauche pour ces élections.


Bonjour Tuse ! Quel plaisir d'être ici !

Quel bonheur de vous retrouver ici, dans cette belle ville de Tuse, riche d'histoire et si belle à visiter en été ! Je n'aurais pas pu rêver plus bel endroit pour conclure ma campagne pour l'Union des Gauches !
Vous savez, je suis très fière d'être partie prenante de cette aventure pour mener la Gauche à Allias et secouer un peu Yguerne qui en a grand besoin. Et je suis si fière que cette coalition représente un ensemble si divers et pourtant toujours très cohérent de tendances pour faire d'Ostaria un pays plus vert, une république plus solidaire et une nation plus phoécienne que jamais.
J'ai toujours été fidèle à mes valeurs. J'ai toujours défendu la justice sociale, et un programme clairement écologiste. J'ai toujours promu la défense des droits fondamentaux de toutes les Ostariennes et de tous les Ostariens, j'ai toujours voulu faire d'Ostaria un pays moteur de la construction phoécienne. L'Union des Gauches, c'est tout ça et pas moins, et c'est déjà énorme !

Aujourd'hui, je viens parler d'un sujet qui a fait parlé et qui pourtant a suscité bien trop peu d'intérêt chez les candidats de droite et du centre : la question de l'égalité et des droits fondamentaux. Les libertés auxquels chacun nous avons droit, malgré nos différences. Vous savez, je suis enseignante dans le supérieur. L'une des choses que j'aime beaucoup enseigner, c'est la sociologie du droit et particulièrement du droit constitutionnel, qui représente le socle sur lequel notre pays se construit. Et comme législatrice soucieuse des questions d'égalité, la manière dont notre droit répond aux défis de notre siècle sur cette question me paraît être un sujet essentiel - pour ça, encore une fois, que l'Union des Gauches est la seule à en parler !

Rires dans le public.

Jusqu'à présent, en Ostaria, nous avions une constitution très procédurale, surtout centrée sur le fonctionnement de notre régime institutionnel. On ne parlait pas tant que ça de droits constitutionnels pour les personnes, on évoquait les droits fondamentaux dans le préambule mais sa valeur constitutionnelle n'est pas reconnue.
Mais depuis l'an 190, nous avons une nouvelle Constitution. Une Constitution qui stipule en son article 5 qu'"Aucune différence de traitement entre les citoyens ostariens à raison du sexe, de la religion, de l'ethnie, de l'origine, de l'orientation sexuelle ou du revenu ne peut être tolérée par la République".
Mais pour vraiment parler de droits et d'acquis, il faut que ces belles déclarations aient des effets. Quels effets ont produit cet article ? Qu'en est-il du "Médiateur de la République" créé par l'article 10, chargé d'assurer le respect de ces valeurs fondamentales énoncées par la Constitution ?

On me dira, bien sûr, que les esprits ont évolués sur la question de l'égalité, et oui, tout le monde s'est indigné des propos homophobes, racistes et misogynes tenus par des personnalités politiques comme Zimmerman, Piniolle et Fauch. Mais pour être honnête, c'est une avancée, oui, mais pas un progrès - ça aurait plutôt été l'inverse, que personne ne s'indigne de ces propos, qui aurait été une régression. Mais même là, les principes ont été sacrifiés sur l'autel de l'opportunité de communication politique. A cette période, j'ai été la seule élue ostarienne à avoir célébré le mois des fiertés, et lorsque j'affrontais moi-même l'homophobie ordinaire du candidat de Renouveau Ostaria, Pascal Fauch, pour qui, les homos, c'est parce qu'il s'affichent trop que personne ne les accepte, que j'affrontais sa misogynie en débat, on tentait encore de me faire passer pour une extrémiste et on se gardait bien de dire que mon combat était juste. Une ponte de l'UDSR, cette organisation soit-disant "progressiste", se permettait même de dire que la misogynie et l'homophobie dont j'étais témoin était à mettre sur le même plan que mon attitude vis-à-vis de cet homme. Traiter une femme politique d'hystérique et dire que les homos s'affichent trop, et en face traiter un homme de Mr. Chouchou, c'est la même chose pour les modérés.
Donc non, même si les esprits évoluent, ils évoluent trop lentement du côté des politiciens, et l'absence de convictions chez certains nous obligent à aller plus loin pour défendre les acquis.

On a entendu ce matin des politiciens de droite en tout genre critiquer les ambitions de George Édouard sur les droits LGBTQ, comme la confirmation de la PMA pour tou.te.s. Je lui ai dit en privé qu'il était hors de question qu'il s'en excuse, peu importe les raisons invoquées. Peu importe que la loi aille déjà dans ce sens, parce qu'elle est tout sauf inaltérable.
Non, la PMA pour tou.te.s n'est pas garantie. La PMA a été légalisée sous un gouvernement d'union entre socialistes, progressistes modérés et communistes, puis promulgué en l'an 179, avant d'être interdite pour les couples homosexuels en 188. Elle n'a été à nouveau légalisée qu'en 196, mais qu'on se dise bien que la seule chose qui la permet, aujourd'hui, c'est l'absence de définition spécifique du mot "couple" dans le Code social. Demain, il suffira qu'un juge ou qu'un législateur réinterprète le mot "couple" dans une définition restrictive telle que "l'union d'un homme et d'une femme", pour que ce droit disparaisse mécaniquement. Alors que la possibilité que Pascal Zimmerman arrive à l'Assemblée Nationale est bien réelle, alors que le centre s'est effondré face à la droite radicale de Julien Boulanger, ce risque ne fait que s'accroître.

Et à côté de ça, quels autres droits sont réellement garantis ? Il n'existe aucun texte garantissant strictement l'égalité salariale, aucun texte qui reconnaisse à la femme le droit de disposer de son corps par la contraception et l'avortement. La droite sous le régime de Brétigny avait préféré détruire le mariage civil au profit du mariage religieux, plutôt que d'accepter que le mariage soit ouvert aux homosexuels. L'accès à l'adoption pour les couples homosexuels n'est pas interdit, mais rien ne l'y autorise explicitement, et les couples homosexuels qui cherchent à adopter ne sont aucunement protégés des discriminations dans les procédures d'adoption. Et bien sûr, la GPA, qui a été légale entre 179 et 188 avant de devenir illégale à nouveau pour on ne sait trop quelle raison.
Ca fait un beau paquet d'"acquis" qui n'ont en réalité rien d'acquis et qui doivent être l'objet d'un combat de tous les instants. Comme pour la PMA. Nous, ça ne nous pose pas problème de nous battre. Toute notre histoire politique ça a été ce combat pour l'égalité et en votant pour nous, vous serez assuré que les droits de chacun seront défendus sans concession. Je...

Elle dut s'interrompre un moment à cause des applaudissements spontanés en réaction à sa promesse de défendre les droits fondamentaux.

Merci, merci ! Je suis partie un peu loin dans ma pensée, mais l'idée, au final, c'est que même si nous avons un article dans la Constitution qui théoriquement garantit l'égalité des droits, dans les faits, ces droits ne sont garantis que par le bon vouloir d'une Assemblée où l'extrême-extrême-droite n'a eu de cesse de progresser ces dernières années et qui a vu la droite de gouvernement se radicaliser et même le centre se droitiser.

Les Écosocialistes et l'Union des Gauches défendront que l'article 5 de la Constitution soit appliqué concrètement, et que le poste de Médiateur de la République passe d'un placard à haut-fonctionnaire à une charge à l'avant-garde de la défense de nos droits. Et ça passera par une loi organique qui organisera réellement le poste de Médiateur de la République, consacrera son indépendance vis-à-vis du pouvoir exécutif, qui imposera à l'Assemblée Nationale son élection, précisera son mandat et ses capacités.
Et surtout, le Médiateur de la République sera chargée d'assurer que les acquis relevant de l'égalité des droits et des libertés fondamentales conserveront la valeur constitutionnelle que l'article 5 devait leur conférer. Et ils sont nombreux, ces droits qui doivent être défendus.

Tout d'abord, le droit pour une femme de disposer d'elle-même, qui implique que son accès à la contraception et au contrôle des naissances lui soit toujours reconnu. Ensuite, dans le domaine socio-économique, qu'on reconnaisse le droit pour une femme d'être traité à salaire égal pour travail égal. L'égalité salariale doit être une priorité parce qu'on ne peut pas dire avoir atteint l'égalité si on ne fait rien concrètement pour s'assurer que les femmes - pourtant souvent mieux diplômés que les hommes - n'aient pas droite à une rémunération reflétant réellement leurs capacités. D'ailleurs, dans notre projet pour l'égalité des sexes, on doit également passer par le devoir de représentativité : que dans chaque assemblée élue ou à vocation représentative, on inscrive la parité comme idéal à atteindre.
Pour revenir sur les droits qui devraient être reconnus comme fondamentaux au regard du principe constitutionnel d'égalité devant la loi, les droits LGBTQ siègent en maître. Bien sûr, le mariage est légal, tout comme la PMA. Mais il ne suffit pas de gommer toute référence au genre pour ouvrir ses droits - il faut aller plus loin et reconnaître que tous les couples de tous genre ont accès à ces droits. Et la République doit reconnaître qu'un couple peut être unir deux citoyens majeurs de tout genre.
Le mariage civil redeviendra une manière d'intégrer dans la société ceux qui se font encore insulter, traiter de malades mentaux et de parasites par des aspirants élus de la République. Notre projet d'égalité comprendra également un durcissement des peines sur les propos promeuvent la haine et l'intolérance, particulièrement quand ils sont tenus par des dirigeants politiques. Que des gens comme Zimmerman comprennent définitivement que leurs propos dégueulasses n'ont rien à voir avec les valeurs de la République.
L'accès à l'adoption devra également être codifié, pour que les couples homosexuels ne puissent faire l'objet de la moindre discrimination dans l'accès aux procédures d'adoption, y compris par des travailleurs d'agence qui partageraient le
Et la GPA devra faire son grand retour pour permettre aux couples stériles et aux couples homosexuels d'accéder à la parentalité. Il n'y a pas de raison de priver des couples dans l'incapacité de concevoir d'avoir accès à la parentalité, et la criminalisation de cette pratique par la droite en 188 n'a pas vraiment de raison d'être, puisque cette procédure était uniquement altruiste et très encadrée par les services sociaux pour assurer le bien de l'enfant. L'Union des Gauches légalisera la GPA, sur la base du volontariat et sans rémunération possible, avec un encadrement aussi strict sur la procédure que suivi sur le bien de l'enfant et de la famille. Même si hurler à la marchandisation du corps de la femme est le passe-temps préféré de la droite dès lors qu'on évoque cette procédure (surtout parce qu'elle permettrait aux homosexuels d'avoir des enfants),

Tous ces droits relevant de l'égalité entre tous sont fondamentaux, et tous ces droits devraient acquérir la protection constitutionnelle que l'article 5 était censé leur attribuer. Nous nous assurerons que l'Assemblée Nationale reconnaisse cette disposition pour que ces droits soient gravés dans le marbre de notre loi fondamentale. Et le Médiateur se verra reconnaître une immunité et une capacité d'investigation indépendante du gouvernement, de même qu'une capacité à s'autosaisir et à être saisi par tout citoyen dès lors que ses droits fondamentaux sont menacés.

Notre République a les outils pour défendre les droits de chacun. Sur le sujet de nos droits fondamentaux comme sur l'Union Phoécienne, il ne suffit malheureusement pas qu'un référendum soit voté majoritairement par les citoyens ostariens pour que le droit s'adapte la volonté du peuple souverain. Il faut des élus qui soient là pour défendre cette volonté et les intérêts d'Ostaria face aux intérêts cyniques des conservateurs et réacs en tout genre.
Et en votant pour nous, en votant pour chaque candidat de l'Union des Gauches, vous saurez que nous nous battrons pour que l'Égalité devienne plus qu'un simple un mot inscrit en catimini dans la Constitution, mais bien un principe fondateur qui redéfinisse l'essence même de notre République, de notre société et de ce que signifie être des citoyennes et des citoyens d'Ostaria.

Merci à vous ! Vive la République et vive Ostaria !

Elle souria à ses supporters et les salua d'un geste de la main, avant de quitter l'estrade avec quelques militants. Suivie par des curieux qui cherchaient à poser des questions à la candidate, elle déambula ensuite dans la rue pour visiter Tuse et échanger avec ses habitants.

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