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Théâtre de la passerelle

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jeu. 3 mars 2022 15:32

Théâtre de la passerelle
Salle de théâtre d’une capacité de 360 places.

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Jean-Philippe Bruguière
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Enregistré le : mar. 29 mars 2022 22:45
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Parti politique

ven. 3 mars 2023 17:55

(EL : 210)

À 71 ans, Jean-Philippe Bruguière était une figure bien identifiée de la politique ostarienne. Ses deux candidatures présidentielles lui avaient donné une certaine notoriété au niveau national. Il avait pourtant renoncé à mener la liste de son parti pour les élections législatives, liste créditée d’un score étonnamment élevé en début de campagne. La jeune Chloé Besnard-Cordonnier avait donc pris la tête de la campagne, ce qui n’empêchait pas Jean-Philippe Bruguière de rester présent dans les débats et dans la campagne, lui qui était numéro 2 de la liste et allait probablement faire son entrée à l’Assemblée Nationale pour la première fois de sa carrière. Conseiller régional depuis presque 7 ans, il avait donc organisé un meeting dans sa région, dans ce théâtre de Virnois. Les 360 places avaient été remplies et ce fut sous les applaudissements de l’assistance que l’ancien candidat à la présidentielle fit son entrée en scène.

Bonjour à tous !

Je suis infiniment heureux d’être à vos côtés aujourd’hui pour évoquer des sujets très importants dans notre pays dans le cadre de cette campagne des élections générales. Ces élections sont une occasion immanquable de se débarrasser de cette majorité sortante qui n’a eu de cesse que de mépriser les territoires ruraux. La liste est malheureusement très longue des actes méprisants. Il y a eu le Code de l’Environnement et le matraquage fiscal des ruraux qui n’ont pas d’alternative à la voiture. Il y a aussi eu les volontés, heureusement repoussées, d’abroger la loi pour la couverture réseau universelle ou de mettre fin à l’obligation légale de réserver trois quarts des fonds destinés au transport ferroviaire à des initiatives dans les territoires ruraux. Le précédent mode de scrutin pour les élections législatives a empêché les électeurs de pouvoir réellement sanctionner dans les urnes cette majorité qui gardait un solide socle de supporters. La gauche savait qu’elle ne risquait rien tant qu’elle gardait soudée sa base électorale. Elle pourrait garder la majorité à l’Assemblée Nationale et, à la présidentielle, elle arriverait à se qualifier contre le candidat le plus clivant pour pouvoir remporter le second tour. Mais cette stratégie ne reposait pas sur la popularité de l’exécutif et de son action. Elle ne reposait que sur les particularités techniques de nos modes de scrutin. Alors quand il a fallu voter par oui ou non sur la vision que cette gauche avait de notre pays, le résultat a été plus que net. J’ai depuis le début été opposé à ce projet de réforme constitutionnelle mais reconnaissons qu’il a eu le mérite de permettre de trancher et de mettre fin à l’illusion d’un gouvernement populaire et soutenu par les ostariens.

Et j’aimerais d’ailleurs redire un immense merci à celles et ceux qui se sont déplacés pour participer à ce référendum. Ils n’ont pas seulement rejeté une proposition néfaste de révision de la Constitution. Ils ont aussi fait tombé les masques et permis d’en arriver à la situation politique actuelle : des élections législatives anticipées réellement démocratiques. Et si je suis heureux que la gauche ait fait les choix adéquats pour que nous en arrivions là, mais cela ne doit pas nous faire oublier la politique qui a été menée. Regardons les quatre premiers noms sur la liste de l’Union des Gauches. Joseph Marcan, Cécile Rossignol, Elsa Altmann et Matthieu Édouard. On ne peut pas dire qu’ils ont été étrangers à la politique menée ces dernières années, et encore moins en matière de ruralité. Joseph Marcan siège à l’Assemblée depuis près d’un quart de siècle, Elsa Altmann a été Première Ministre, Cécile Rossignol a rédigé le Code de l’Environnement et Matthieu Édouard s’est révélé franchement incompétent dans sa fonction ministérielle de défense de la cohésion des territoires. Alors oui, nous nous réjouissons que la gauche ait enfin accepté d’entendre le peuple ostarien en procédant aux changements institutionnels nécessaires. Mais nous ne pouvons pas oublier la politique menée et nous ne devons pas renoncer à nous y opposer avec franchise.

Les territoires ruraux méritent du respect et, je vais vous dire, la toute première mesure que prendrait un gouvernement dirigé par Chloé Besnard-Cordonnier serait de supprimer la taxe kilométrique qui discrimine les ostariens selon la distance entre chez eux et leur travail, selon qu’il existe ou non des solutions de transport alternatives à la voiture. Cette taxe kilométrique est une véritable taxe sur la ruralité qui est absolument inacceptable. Ceux qui vivent dans les territoires ruraux paient déjà les pots cassés de politiques qui ont éloigné les alternatives de transport et les services publics. Et ils doivent en plus payer davantage d’impôts pour satisfaire un petit groupe urbain bien-pensant qui ne voient dans la ruralité qu’un réservoir d’arriérés. Vous savez quoi, je n’ai aucune haine contre les urbains. Je n’ai jamais proposé et je ne proposerai jamais de taxer les urbains plus que les autres. Alors merci d’arrêter de vouloir le faire aux territoires ruraux. Alors supprimons cette taxe pour rétablir un peu d’équité et investissons enfin dans ces territoires !

Et de la même manière que nous ne demandons pas la remise en cause des traditions urbaines, nous aimerions que celles de nos territoires ruraux, bien antérieures au passage dans notre histoire nationale, ne soient pas l’objet d’un mépris organisé par quelques groupes. Je suis un chasseur de longue date, j’étais même engagé dans quelques associations de chasseurs de mon village et alentours pendant plusieurs années. Et pour dire les choses franchement, je commence à être franchement lassé par les postures moralisatrices de certains au sujet de la chasse. Nous sommes fiers des traditions de nos territoires et nous allons les défendre, que ça plaise ou non aux moralisateurs de certains groupes bizarrement très urbains. Je crois que les chasseurs de notre pays savent ce que je veux dire quand je parle de ces postures idéologiques insupportables. Et je crois surtout qu’ils savent qu’avec VLR, ils ont un parti pour les défendre. Je rappellerai simplement que notre fantastique tête de liste Chloé Besnard-Cordonnier est à la tête de la Fédération des Jeunes Chasseurs. Je crois que nous sommes absolument clairs sur notre position vis-à-vis de la chasse. La défense de nos traditions est importante, tout comme la défense du rôle écologique indispensable de la chasse. Nous allons par exemple créer un statut de “chasseur régulateur” qui permette aux communes de mobiliser des chasseurs volontaires pour réguler un gibier nuisible en cas de nécessité urgente. Mais nous voulons également démocratiser l’accès à la chasse pour que nos traditions puissent se perpétuer. Nous ouvrirons le permis de chasse aux mineurs d’au moins 12 ans, instaurerons sa gratuité pour les moins 25 ans et établirons son tarif pour les plus de 25 ans selon le niveau de vie pour le rendre aussi accessible que possible.

Alors je crois que cette élection est l’occasion de renvoyer chez eux toute cette série de députés de la majorité sortante qui baignent dans le mépris des zones rurales et de leurs traditions. Il est temps de voter pour une liste qui défendra vraiment les territoires ruraux avec des candidats qui y ont consacré leur carrière politique, surtout quand l’alternative principale est constituée d’abord d’élus s’étant illustrés dans leur lutte contre la ruralité. Alors j’espère qu’aucune voix ne manquera pour faire entendre la voix de nos territoires !

Merci à tous ! Vive la République ! Et vive Ostaria !


Vivement applaudi par la salle, Jean-Philippe Bruguière descendit de la scène pour aller profiter d’un petit bain de foule improvisé.

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