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Place Thévenin

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mer. 13 juil. 2022 21:57

Place Thévenin
D’une taille de 9000 mètres carrés, la place Thévenin est la plus grande place piétonne de la ville de Virnois.

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George Edouard
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Parti politique

jeu. 14 juil. 2022 02:30

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MEETING SUR LE FEMINISME - P.2
13 Juillet 203




Après un temps relativement court de trajet en car, l’équipe de campagne et les militants accompagnant George Edouard étaient arrivés dans la ville de Virnois. En arrivant, un sentiment s’était tout de suite imprégné en lui : c’était LA ville où sa gauche avait commencé, où Eropa Pendra avait convaincu et été élu ! Cet homme sage et animé d’une profonde envie de pacifier à la fois la nation et le monde avait toujours été une source d’admiration pour le candidat à la Primature, qui avait eu l’honneur de le rencontrer il y a quelques semaines de cela.

Et un évènement marquant s’y était déroulé : ce dernier avait accepté la proposition d’un potentiel poste de Ministre des Affaires Etrangères en cas de majorité absolue ! Sans le montrer, cette validation avait été le déclic pour ce jeune politicien en quête de revanche, probablement un des plus beaux jours de sa carrière politique. Alors après le lieu de fondation de son parti, il se trouvait désormais là où son principal idole avait prononcé ses plus beaux meetings.

Car dès que celui-ci avait été en âge de s’intéresser à la politique, George Edouard n’avait jamais raté une occasion d’écouter les meetings d’Eropa Pendra, rêvant d’un monde meilleur et d’un jour pouvoir faire comme lui. Ce jour, il était enfin arrivé ! Marchant dans ses pas, George Edouard était désormais le leader du parti, prêt à son tour à effectuer son discours.

Durant le trajet, l’équipe de sécurité avait tout d’abord effectué une stricte séparation entre équipe de campagne et équipe militante. Un temps salvateur pour le candidat à la Primature, puisque cela lui avait permis de vérifier que son discours était parfaitement au point. La manœuvre avait été risquée ; en coupant ainsi un meeting déjà préparé, il fallait en urgence modifier les introductions, la conclusion et les diverses transitions. Il voulait passer pour un candidat crédible, pas pour un plouc n’ayant pas pensé à calculer le temps que durerait un meeting bien trop long pour tout ostarien normalement constitué.

Néanmoins et une fois cette partie du trajet passée, George Edouard décida de défier le jeu de la sécurité en profitant d’une pause pour se rendre dans le car des militants, dans l’objectif de pouvoir discuter un peu et les saluer. Et en arrivant, quel accueil triomphal ! Encore marqués par le premier meeting qu’ils venaient d’écouter, les membres présents dans le car étaient les fidèles de la première, ou à minima les plus convaincus. Jamais il n’avait vu de tels applaudissements, jamais il n’avait vu un tel appui populaire, et jamais il n’avait un tel amour dans les yeux des gens.

Évidemment, cette énergie le revigora et était exactement ce qui lui manquait après un premier meeting riche en émotions ; profitant une bonne minute des acclamations et des slogans, celui-ci remercia longuement chacun des citoyens venus le soutenir et élargir une foule normalement déjà énorme. Faute de place, le Zenith assez modeste de la ville leur avait été refusé ; ils avaient donc choisi la grande place de la ville, la Place Thévenin ! Avec une acoustique tout à fait correcte, ce meeting s’annonçait paradoxalement comme étant l’un des plus remplis de la campagne de l’Union des Gauches.

Arrivés devant la Place, le candidat avait pris soin de se séparer de la foule pour aller à la rencontre du candidat local, et lui avait ainsi proposé de dire quelques mots avant le début du meeting. Un peu surpris mais touché par cette attention, celui-ci accepta évidemment et parla assez longuement d’éducation, de la façon de relancer une institution qui doit permettre une réelle mobilité sociale. Décidément, ce parti était doté de vraies pépites ! A force de rencontrer les candidats dans les territoires, George Edouard s’était mis en mission repérage pour son potentiel Gouvernement. Et il va s’en dire que les déplacements avançant, certains noms se démarquent de la liste.

A la fin de l’intervention, une vague sans précédent de soutien frappa le candidat de plein fouet, dont George Edouard que celui-ci commençait à vaciller. Tant d’espoir, d’amour, cela était nouveau pour un jeune politicien ! Comprenant que le moment était parfaitement choisi pour enchaîner avec son intervention, le candidat à la Primature monta à son tour sur le pupitre, remerciant le jeune homme et haranguant la foule présente.

Instantanément, ceux-ci répondirent présent ! En effet, les militants s’étant déplacés servaient de véritables catalyseurs à émotions, une réserve où George Edouard pourra puiser si le rythme se mettait à retomber. En attendant, il lança donc son traditionnel hymne de campagne, les drapeaux furent distribués et se mirent à flotter partout dans la ville. Même aux fenêtres, des habitants scandaient en cœur l’hymne de l’Union des Gauches !

Prenant son traditionnel temps pour scruter le public, il eut cette fois-ci la possibilité de le faire sous les applaudissements. Et cette fois, le message était mieux passé : la foule était essentiellement féminine ! Si la foule s’attendait au témoignage qui allait être récité, certains se seraient peut-être abstenus de venir. Néanmoins, le sujet était trop important pour se contenter de discours aseptisés et de demi-mesures !

Il fallait frapper fort, aller plus loin et plus vite. C’est pour cela que ce deuxième volet allait être davantage centré sur la question des Violences Sexistes et Sexuelles, raccrochant avec le sujet de la Sécurité déjà abordé et où ce sujet avait été cité. Sentant que le moment était venu, le candidat à la Primature débuta donc son discours.

Mes amis, mes camarades, mes concitoyens,

Merci d’être venus pour certains, et d’être revenus après le premier meeting pour d’autres ! Être ici, à vos côtés me touche sincèrement. Si vous saviez, pouvoir être devant un pupitre, dans la ville qui auparavant avait été portée par Eropa Pendra me touche, et est un grand honneur. Lui avait compris que les priorités ont toujours été la paix, l’unité, l’égalité à la fois sur le plan économique mais également sur le plan sociétal !!

Cette région porte un fort héritage pour la gauche et mon parti, c’est pourquoi je souhaite de tout mon cœur que par notre programme Commun, celle-ci soit de retour à la maison. Vous n’êtes jamais tombés dans le piège d’extrême droite, et rien que ce fait en fait l’honneur du territoire ! Comme beaucoup je le sais, certains ici même ont voté un jour pour l’Alternative, ont été abusés par un parti faisant croire qu’ils vous représentaient. Et le seul lieu où le parti a décidé d’être actif, c’est dans la capitale ! A travers Braun qui face à une extrême droite grandissante préfère diaboliser une gauche progressiste, les territoires ont été abandonnés : vous avez été abandonnés !


La gauche, elle, ne vous oubliera plus. Par le passé, nous avons fait des erreurs ; en abandonnant tout ce qui n’était pas riche à la droite, nous vous avons conduit dans les bras d’un ennemi mortel. Mais maintenant, cette stratégie est finie ! Et nous ne commettons certainement pas les mêmes erreurs. C’est d’ailleurs dans ce cadre que je parcours le pays, afin de faire connaître le programme commun à tous, comprendre vos préoccupations et essayer d’unir le pays autour de racines communes. Et puis, comment comprendre le pays si nous ne le connaissons même pas ?

A ces mots, une floppée de soutiens scande le nom de George Edouard, et récite un poème local associée à la gauche territoriale. Fier de voir cette émulation, George Edouard fait monter un des membres du public sur l’estrade, afin que celui-ci le clame ! Après ce moment comme suspendu dans le temps, le candidat écosocialiste se rendit qu’il recommençait à s’épancher en longueur et reprit donc sur la thématique initiale du meeting.

Vous savez certainement désormais de quel sujet nous allons parler, puisque dans la droite lignée du meeting effectué il y a quelques heures. Ce sujet, c’est la lutte pour les droits des femmes, pour l’égalité salariale et aussi une lutte sans précédent contre les violences sexistes sexuelles !!

Ces violences sont multiformes, souvent invisibles et pourtant tirent racine du caractère machiste de notre société. C’est un fait, les hommes sont éduqués pour être « virils », ne pas pleurer ou encore défendre leur foyer ; ce faisant, nous appliquons dans l’esprit masculin un culte de la violence, des valeurs très primitives et qui ne nous font en aucun cas honneur.

Et pour les hommes puissants, c’est encore pire : se mêlant à ce sentiment genré de puissance, ces gens-là obtiennent presque tout ce qu’ils souhaitent, enragent pour le moindre refus. Le consentement mutuel est la base de la vie en société, dans l’ensemble des rapports humains ; pourtant, ces gens en ont oublié le sens et s’en passent bien volontiers. Alors, il est temps de mettre fin à leurs privilèges, et cela passe par des mesures fortes et concrètes !!


Ravies par le sentiment que George Edouard avait correctement appréhendé la question des violences sexistes et sexuelles, de nombreuses militantes – qui étaient également très engagées au sein d’associations féministes – hurlent des slogans féministes, et applaudissent le candidat écosocialiste.

Bien, je vais désormais passer à un témoignage qu’il me tenait à cœur de partager avec vous, très douloureux je le conçois. Je préviens avant : ce témoignage peut comporter des propos douloureux et attrayant à la question du viol et du consentement, je comprendrais pleinement si vous souhaitiez ne pas assister à cela.

De rares personnes s’éloignent de la Place, avec une équipe connectée par oreillette pour signifier lorsque le témoignage se terminait.


Bien, le témoignage vient de la mère de la victime, qui se prénommait Léa. Cette jeune femme de 24 ans avait la vie devant elle, une famille aimante et surtout une carrière qui se profilait comme glorieuse. En effet, elle passa son parcours scolaire avec brio ; dès ses premiers emplois, une carrière somme toute brillante se profilait.

Par ailleurs et hors de son cadre professionnel, cette femme était également pleinement épanouie : ne recherchant pas de partenaires sur le long terme, Léa n’hésitait pas à s’amuser et profiter de sa jeunesse. Pourtant, la jeune femme avait été confrontée dans sa jeunesse à la bassesse étudiante ; aimant déjà multiplier les expériences, celle-ci subissait un harcèlement à la fois en ligne et en cours, qualifiée de « trainée » au point de vivre une expérience douloureuse de « revenge-porn ».

Mais, croyait-elle, ces horreurs sexistes étaient du passé. En effet, qui irait reprocher à une femme de s’amuser ? Un homme est un « tombeur », une femme « une pute ». Malheureusement, cette affaire finit par la rattraper. Nombre de ses rapports, des photos intimes furent diffusés à tous ses collègues ; ceux-firent multiplièrent les remarques déplacées, rendant la vie dans le service impossible.

Alors, un matin, celle-ci vint demander l’aide du directeur de l’entreprise, en lui demandant une mutation d’urgence. Celui-ci étonnamment très souriant par rapport à la situation, ferma la porte à clef ; Léa finit par obtenir sa mutation, après un traumatisme irrémédiable. Quelques mois plus tard, celle-ci finit par quitter son job, tomba progressivement dans le mutisme et c’est seulement 2 ans plus tard que sa famille apprit la terrible affaire.

Cette affaire fut révélée trop tard : ils l’avaient appris dans une lettre… après le suicide de la jeune Léa. Une vie brisée par le machisme, la violence de porcs assoiffés par le pouvoir et l’horreur. Plus jamais ça, plus jamais ça !!!


Les témoignages des meetings de George Edouard étaient réputés pour leur violence, mais celui-ci atteint des taux inédits. Dans le public, les visages étaient tirés ; chez beaucoup, les larmes affluaient et une colère immense remontait. Alors George Edouard prit lui aussi l’équivalent de 5 minutes de pause, pour que tous et toutes puissent se remettre d’un tel récit.

En revenant, la foule était déjà plus active, reprenant leur motivation mais gardant cette colère en eux ; c’était ce que voulait le candidat à la Primature, car cela ne donnerait que plus de poids aux mesures annoncées.


Désormais, passons aux mesures ! Je vous ai décrit la situation dramatique et intolérable aujourd’hui, regardons comment changer cela. Passons tout d’abord à une première étape essentielle : les agressions sexuelles et viols deviendront imprescriptibles, la charge attendue pour caractériser une affaire sera largement réduite et surtout, une Cour dédiée aux affaires de VSS ou des questions de féminisme sera ouverte !!

Représentant un taux considérable de plaintes intraitables dans le fonctionnement actuel de la Justice, il est essentiel qu’un budget conséquent soit alloué aux traitements de ces questions, par un recrutement de personnels entièrement formés et qualifiés sur ces questions. Un mot d’ordre doit primer : la dignité et le respect pour les plaignantes !

Concernant la prescription, beaucoup se cachent et s’en sortent grâce à cela. Oui, le viol est un choc, un choc qui brise l’égo et peut devenir une honte : un tabou. Ainsi, de nombreuses agressions contre des enfants, incapables parfois de comprendre ce qui relève de la violence sexuelle ou non restent longtemps refoulés chez eux, et ressortent des dizaines d’années plus tard, sous formes de traces indélébiles en eux avec des cicatrices à jamais ouvertes. Alors enflures et pervers d’un jour, que vous ayez 30 ou 65 ans, vous serez mis en prison comme les pires criminels que vous êtes !!


La foule, enthousiaste par les mesures proposées mais malgré une retenue évidente liée à la thématique du sujet, porte le poing à terre, signe de lutte contre l’ensemble des discriminations – sexistes comprises -. Se joignant à elle, George Edouard prend une longue inspiration, afin de se donner le courage de conclure un « double meeting » assez douloureux mais par ailleurs nécessaire.

Avant de passer à la seconde mesure, je souhaite en amont l’expliquer. Les hommes de pouvoir ont une tendance manifeste à ces crimes ; de pauvres êtres frustrés incapables de retenir leur frustration et se transformant en immondes créatures prêtes à se jeter sur la moindre proie. Ces ordures, ces monstres de la pire espèce se retrouvent partout ; en politique, nous en avons connu un grand nombre, et il faut que cela cesse. Mais deux priorités : respecter en tout temps la volonté des victimes, tout en s’assurant que celles-ci n’aient jamais à subir la moindre pression pour se taire.

Alors, il va falloir une réforme drastique de tous les comités de pilotage et ce dans l’ensemble des corps de notre pays ! Syndicats, associations de moyenne et grande taille, entreprises, universités, écoles, institutions publiques ou privées, entreprises et évidemment partis politiques : tous devront fournir une Charte complète sur la question de l’Egalité Hommes-Femmes et des Violences sexistes et sexuelles, avec des comités de suivi de potentielles plaintes, de comportements déplacés ou de tout évènement susceptible d’entrer là-dedans.

Chaque comité dans chaque corps sera financé par l’Etat, avec un membre minimal désigné en lien permanent avec la Justice ; les associations féministes seront sollicitées et ce n’est qu’ensemble que nous en finirons. Et en parlant de décence, aucun ministre, secrétaire mis en cause dans une affaire comme celles-ci ne pourront rester en poste !

Ce n’est pas qu’une affaire légale, c’est une affaire de transparence absolue et d’avoir l’assurance d’élire des politiques exemplaires. Si le discrédit devient suffisamment plausible pour qu’une enquête soit ouverte ou que le comité de suivi juge cette affaire sérieuse, la démission sera non-négociable. L’exemplarité, voilà le mot d’ordre qui me guide dans mes tâches !!

Devant une telle plaidoirie de la part du candidat à la Primature, même les plus frileux étaient comme retournés, emplis du sentiment que la gauche ne s’emparait pas de cette question par opportunisme : leur préoccupation pour ces sujets était réelle, de même que leur envie de changer les choses !! Alors, la foule, d’une même voix, scandait le nom de l’Union des Gauches, cria “Justice pour Lea, Justice pour Lea !” et une foule d'applaudissements se fit entendre.

Mes amis, vous qui êtes venus ici ne vous attendiez peut-être pas à la difficulté du sujet, et j’en suis désolé. Il me semble nécessaire d’aborder toutes les questions, sans tabou et sans préjugé; Comment pourrions-nous faire avancer les choses si nous avons peur de les aborder ?

Quand il s’agit d’égalité, quand il s’agit de nouveaux ou de plus de liberté, n’ayez pas peur d’aborder des sujets difficiles ou clivants : c’est comme ca que vous ferez avancer votre cause ! Dans quelques jours, vous allez devoir voter. D’un côté, il y a un parti de tous les vices, anti-républicain et qui ne devra passer dans aucun territoire. Ensuite, il y a une droite perdue, désorientée et “national-libérale”. La Ligue Républicaine a perdu l’Ouest, et se dirige tout droit vers l’extrême Est ! Je n’aurais aucune complaisance avec les partis d’extrême droite, ni avec ceux qui flirtent avec.

Ensuite, il y a les deux partis centristes, l’Alternative et l’URP ; si je n’aborderai pas le sujet de l’URP, je peux dire que l’Alternative a progressivement abandonné un pays que ce parti s’était juré de défendre, laissant la droite dure proliférer et attaquer notre modèle social. De droite, Leclerc s’en revendique ; je le dis alors à tous les gens réellement centristes, qui veulent participer à une victoire collective et vaincre l’extrême droite : rejoignez-nous !

Ensemble, nous ferons progresser les droits des plus précaires, des minorités ou encore des réfugiés.
Ensemble, nous retrouvons l’unité qui a toujours caractérisé notre nation, et n’aurait jamais dû être perdue.
Ensemble, nous rétablirons la confiance de nos concitoyens dans leurs institutions, et dans la République.

Alors je vous le dis une fois encore :

Merci à tous,
Vive la gauche unie, et vive la République d’Ostaria !!


Ce meeting se termina sous une ambiance quelque peu ambivalente, entre fierté de soutenir un candidat qui prend à cœur des questions souvent délaissées, et léger choc encore laissé par le témoignage de Léa. Une douleur mêlée d’espoir, voilà le bilan que nous pourrons garder : en touchant aux coeurs des gens, le candidat à la Primature espérait les mobiliser ! Ainsi, les applaudissements et la liesse populaire traditionnelle furent moins importants, avec du monde certes ; mais une retenue évidente, tant du côté du candidat que du public.

Par ailleurs, l’objectif inavoué de George Edouard avait fonctionné ; durant l’après meeting et le traditionnel moment des rencontres, une proportion encore jamais atteinte des individus présents décidèrent de se déclarer prêts à soutenir activement la campagne de l’Union des Gauches, par la diffusion de tracts ou par diverses actions de soutien.

C’est le coeur lourd que George Edouard quitte les lieux, tout en emportant avec lui les nombreux espoirs et le sentiment du devoir accompli.



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Président de la République d'Ostaria
Ancien Premier Ministre de la République d'Ostaria
Ancien député de l'Union des Gauches à Lunont
Ancien député écosocialiste à Ménargues

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Victoria Zimmerman
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lun. 31 oct. 2022 17:41

Pour ce dernier jour de campagne, Victoria Zimmerman et son équipe avait été envoyée dans la ville de Virnois dans la région rurale d’Aupagne traditionnellement ancrée à gauche de l'échiquier politique. Le but de ce déplacement était d’aller en terrain hostile pour tenter de convertir certains électeurs au programme de Pascal Zimmerman. Quasiment aucun politicien ne prenait la peine de se rendre dans la région d’Aupagne durant la campagne, une chose que le Parti Populaire voulait exploiter pour bénéficier de l’étiquette du seul parti qui défend les droits du monde rural. Victoria et l’équipe locale du Parti Populaire avait décidé d’investir la place Thévenin pour une nouvelle séance de distribution de tract et d’échange avec les citoyens. Après quelques instants de tractages et d’échanges, une petite estrade avait été mise en place et de nombreux citoyens avaient été informés de la courte prise de parole à venir de Victoria Zimmerman. La foule, curieuse, était donc au rendez-vous pour entendre ce que la fille de Pascal Zimmerman avait à dire et surtout à proposer.

Bonjour Virnois ! Je suis très heureuse d’être devant vous cet après-midi en ce dernier jour de campagne qui s’annonce plein de surprises. Encore une fois, les équipes du Parti Populaire sont présentes partout dans le pays pour distribuer des tracts à chaque citoyen et faire connaître notre projet pour Ostaria. Il était important pour moi de me rendre dans la belle région d’Aupagne pour vous témoigner le soutien du Parti Populaire et mon père envers les habitants du monde rurale bien trop souvent oublié par les politiciens, à commencer par le Premier Ministre lui même qui a pour seul et unique but de vous éloigner encore plus en taxant vos moindres kilomètres quand vous roulez !

La région d’Aupagne a été la région la plus durement touchée par la désindustrialisation et par la mondialisation sauvage que nous avons vécu. Votre région à souffert parce que les gouvernements de droite comme de gauche vous ont laissé tomber au profit de superpuissance. Nous avons laissé filer des milliers d’emplois et des savoir-faire uniques qui faisaient notre fierté. Pascal Zimmerman souhaite lui rendre à notre pays sa grandeur notamment sur le plan industriel en revitalisant les régions durement frappées par la désindustrialisation en créant des zones franches industrielles qui ouvrait donc droit à une exonération d’impôts sur les sociétés pendant 4 ans. Nous devons permettre aux industriels qui reviendront de reprendre leur marque et de relancer leur activité en Ostaria avant de directement les assommer de taxes et d’impôts beaucoup trop lourds qui ont causé leur départ de notre pays. Donnons leur 4 ans pour redynamiser leur production et donnons-nous également 4 ans pour organiser un comité de la hache sur nos impôts et nos taxes dans le monde de l’entreprise.

Une industrie, c’est une histoire de vie. Une histoire que bien souvent les chefs d’entreprises souhaitent transmettre à leurs enfants. Mais bien souvent cette volonté de donner se heurte à l’appétit de l'État pour les impôts et les taxes. Je ne crois pas qu’il soit respectueux de venir encore et toujours taxer les donations des personnes décédées. Ces donations sont le fruit d’une vie entière de travail et bien souvent de sacrifice. Une fois au pouvoir, nous ferons en sorte de supprimer les droits de donation ainsi que de succession pour les entreprises familiales. Cette taxe sur la mort que prend l'État est injuste et prouve encore une fois que la gauche n’a aucun mal à taxer les Ostariens et les Ostariennes jusqu’à leur dernier souffle et même dans la tombe. J’en appelle à un peu plus de dignité de la part de l'État.

Le choix que vous aurez à faire demain est simple. Vous pouvez décider de continuer à être ignoré par le Premier Ministre et son gouvernement qui prend un mâlin plaisir à vous taxer toujours plus. Soit vous avez la possibilité de mettre un terme à cette dérive. Vous pouvez faire le choix d’une nouvelle politique, d’une nouvelle façon de gouverner notre pays. Cela ne va dépendre que d’une seule chose, de vous ! N’écoutez pas ceux qui vous disent que cette élection est déjà jouée. Ne les écoutez pas car ce sont les mêmes qu’il y a 7 ans qui disaient que Monsieur Piniolle ne ferait pas plus de 4% quand il a réuni 8,32% des suffrages. Ce sont les mêmes qu’il y a 4 ans nous ont dit que nous n’aurons pas de député et pas plus de 10% des suffrages. Nous avons pourtant constitué un groupe parlementaire de 30 députés et réuni plus de 18% des suffrages au niveau national. Dernier mensonge en date des instituts de sondage, ceux qui nous expliquaient que le match du second tour serait Monsieur Edouard contre Madame Morelli. Nous l’avons une fois de plus fait mentir. Les sondeurs et les experts à deux balles n’ont en réalité comme guide leur peur de perdre leur petit pouvoir. Au Parti Populaire, notre seul guide est celui de la démocratie et de la défense du peuple Ostarien !

Vive la République ! Vive Ostaria !

Victoria Zimmerman fut appaludie par les curieux venus écouter son discours tandis que les militants du Parti Populaire scandaient “Pascal Président !”. Les équipes du Parti Populaire ainsi que Victoria prirent le temps d’échanger avec les curieux, de poser des questions et pu distribuer un très grand nombre de tract en raison du discours de Victoria Zimmerman. Après une bonne heure de présence, toute l’équipe quitta la place pour rejoindre la section locale du Parti Populaire.


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Antoine Baudet
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Parti politique

ven. 11 nov. 2022 19:00

MEETING SUR LA SECURITE




Pour le premier meeting de sa campagne, le dirigeant d’un Kosmostaria aparaissant en déroute Antoine Baudet avait choisi de se déplacer dans la région d’Aupagne, à Virnois pour tenter de confirmer la dynamique positive de l’Union des Gauches et essayer d’impliquer à nouveau son parti dans l’Union des Gauches. Cet homme aux sommets quelques mois auparavant avait progressivement franchi toutes les étapes : montant les échelons jusqu’à diriger le Kosmostaria - alternative directe communiste et réfutant l’héritage de Chastain -, ce dernier parvint à se faire élire député dans la région de Bacapy, participa à l’Union des Gauches et fut alors un artisan clé de la victoire de ce camp aux élections générales de 203. Cette place dans l’Union le fit devenir le vice-premier Ministre de la République, aux côtés d’un George Edouard ayant placé le curseur de son mandat clairement à gauche et réformant en profondeur le pays. Leur relation était devenue une véritable amitié ; ces deux hommes partageaient la même fibre sociale, les mêmes consciences des luttes à mener et la même fougue. C’est fort logiquement que le Kosmostaria engagea ses forces pour les élections présidentielles, avec une élection faisant d’Antoine Baudet le Premier Ministre par intérim.

C’est ici que la chute démarra ; fort de ses victoires et ayant pour objectif d’élargir sa base, Antoine Baudet faisait peur aux dirigeants internationaux et pouvait servir de repoussoir à l’électorat de centre gauche. Et puis, madame Altmann faisait souffler un vent puissant et allant contre lui ; celle qui avait toujours été proche du Président de la République déboula et écarta voix par voix l’ensemble des autres forces de l’Union des Gauches. Un projet “indépendant” à mi-chemin entre l’Union Radicale Sociale et le Kosmostaria ; une femme figure de hauteur et aparaissant avec une sérénité indéfectible, de quoi séduire et attirer un électorat large - qui plus est dans le cadre de Primaires Ouvertes -. Abattu par un score si faible et une attribution électorale en conséquence réduite, le Premier Ministre par intérim démissionna donc et bien qu’affaibli et déçu du virage amorcé, il lui fallait désormais préserver ses bases et être réelu - ceci n’aurait aucune chance de se produire en se passant de la machine électorale de l’Union des Gauches -. Suivre la ligne et la stratégie du parti, voilà une discipline qu’il avait de toute manière reçue dans son apprentissage communiste ; la lutte n’est plus interne, et doit pour l’instant se mener face à la droite et aux fossoyeurs de nos libertés.

Le candidat aux élections législatives arriva aux portes de la ville, et fut tout de même accueilli par un enthousiasme particulièrement fort : certes son parti était en déclin, mais monsieur Baudet restait une figure incontournable et fondatrice de la renaissance de la Gauche. Les journalistes étaient venus en grand nombre ; la foule scanda son nom, s’approcha de lui et un bain de foule débuta. Quelques minutes après ce qui s’avérait être un instant salvateur pour un responsable en manque de confiance, Antoine Baudet vint remercier les journalistes de leur présence et se dirigea vers la salle centrale. Celui-ci avait été chargé d’une tâche hautement complexe pour un dirigeant communiste ; parvenir à convaincre des électeurs du centre et des conservateurs, réaliser un pas de côté qui n’irait pas contre la vision de son parti mais qui ne seraiit pour autant pas un sujet économique.

En arrivant sur les lieux du meeting, Antoine Baudet n’était pas paralysé mais plutôt encouragé par la ferveur du public ; la place était pleine, remplie et chantait déjà de nombreux hymnes républicains. Cette émulation, cette connexion lui avait tellement manqué ; plus qu’un homme de direction ou de gestion, ce candidat était avant tout un tribun capable d’emmener les foules et de les mettre en mouvement. En voyant les regards de ces militants et militantes conscients que l’Union des Gauches n’est pas qu’un mirage et qui semblent remplis d’un véritable feu, le dirigeant du Kosmostaria se sent dans son élément et frémit à l’idée de reprendre une dynamique conquérante. L’emporter désormais signifierait devenir dirigeant de la moindre structure de la nation ; une marge de manœuvre complète et issue de la légitimité démocratique pour faire de cette République une vraie République sociale. Alors celui-ci se positionna derrière la scène ; les lumières s’éteignirent et le public fut alors plongé dans le crépuscule.

Discrètement et à cause d’un léger souci technique, les drapeaux aux couleurs vertes et jaunes furent distribués à la foule ; ceux-ci se mirent à flotter en évoquant symboliquement l’arrivée des valeurs de la nation. Eh bien c’est ici que la suite du protocole se mit en branle, avec le retour des lumières et le début de l’hymne ostarien - le tout avec les drapeaux qui flottaient toujours et permettaient aux journalistes d’avoir de splendides images d’unité et de patriotisme -. L’ancien vice premier ministre profita de cet instant pour arriver triomphalement, d’un pas lourd et assuré vers le centre de la scène ; celui-ci chanta fièrement l’hymne et dicta le rythme à un public en parfaite harmonie avec lui. Devenu chef d’orchestre, le voilà faisant monter les envolées, retomber les chutes et adopter le bon ton. Une fois la chanson finie, celui-ci laissa la foule l’acclamer quelques instants, scander son nom ainsi que des incantations républicaines - le tout dans l’objectif de lui donner de la force et du courage pour son intervention -. Il prit une grande inspiration, et débuta.


Chers frères, amis, camarades,

Quel honneur de me retrouver aujourd’hui à vos côtés, dans une si belle région que la région d’Aupagne et pour porter les couleurs de l’Union des Gauches ! En tant que membre co-fondateur de l’alliance et numéro 2 du gouvernement Edouard I, je suis profondément heureux de constater que notre initiative est allée au-delà de toutes nos espérances et a vaincu par deux fois les alternatives obscurantistes. Nous avons mené à bien l’immense majorité des propositions de notre Programme Commun ; nous avons assumé un bilan résolument ancré à gauche, nous avons sur ce premier mandat durablement rééquilibré la balance du travail et réduit les inégalités. Non, le Kosmostaria ne renie aucune de ses valeurs en choisissant la victoire de nos convergences plutôt que la défaite par nos divergences ; notre mot d’ordre a toujours été d’arracher les avancées là où nous pouvons les avoir, sans se borner à l’absolutisme.

Quel serait le bilan si les Ecosocialistes et notre parti s’affrontaient, cherchaient à mettre en exergue les quelques points où nous portons un projet divergent ? Le Parti Populaire ou l’Alternative auraient la majorité absolue, nous relègueraient en seconde division et continueraient d’assassiner cette splendide République. Alors et plus que jamais, j’assume le choix de cette année 203 où nous avons ensemble changé à jamais l’histoire de la nation ostarienne. Jamais nous n’aurions obtenu la majorité et ainsi arraché la Sécurité Sociale et une réforme de la Justice, jamais nous n’aurions vu monsieur Edouard être amené à la tête du pays et aujourd’hui reconstruire les relations entre nous et le reste du monde libre. Se complaire dans les misérables avancées ne me convient pas ; je préfère les grandes victoires aux honorables défaites.

Mes amis, j’aimerais aujourd’hui vous parler d’un sujet qui a été en partie traité par notre premier mandat, mais où nous n’avons pu aller suffisamment loin et où nous devons donc aller plus fort. Voici le sujet du jour : nous allons parler de l’enjeu clé de la Sécurité ! Même si certains à droite cherchent à présenter la gauche comme rêvant d’anarchie et de chaos dans les rues, je crois au contraire que la sécurité est une fonction régalienne et essentielle d’un état compétent, fait partie des facteurs permettant à notre peuple d’être heureux, à nos enfants de nous épanouir et aux parents de ne pas avoir peur après 22h. Sur ce point, nous avons déjà commencé nos actions ; nous avons intensément lutté contre les Violences Sexistes et Sexuelles, en durcissant les peines et en encadrant mieux ce sujet. En réduisant la pauvreté et la misère, nous avons ainsi diminué les cercles de délinquance et les dynamiques pouvant conduire à la criminalité.

Pourtant, il faut en faire plus : aujourd’hui encore, la police est en situation de sous-effectif, subit une véritable tension mentale et est confrontée à une inimitié sans précédent. Je crois profondément qu’être “anti policier” n’a à la fois aucun sens et est même dangereux : la Police est un corps clé de notre Etat, est chargée de défendre la République et doit servir ses concitoyens. Nous défendre n’a pas à créer de paranoïa et ne doit pas nous faire tomber dans l’autoritarisme ou la discrimination ; il faut maintenant agir sur deux facteurs ; la charge mentale et le lien entre citoyens et institutions policières. Pour ce faire, je porte aujourd’hui deux mesures phares de l’Union des Gauches et du Programme Commun qui soulageront à la fois nos fonctionnaires et notre population.

Voici dès à présent la première mesure que nous mettrons en place si nous obtenons la majorité absolue : nous augmenterons de plus de 60% les effectifs d’ici 4 ans, le tout en revalorisant l’ensemble des métiers de ce secteur de 10% ! Le constat est simple ; à cause des conditions de vie difficiles, d’une charge de travail bien trop importante en comparaison de la reconnaissance apportée à nos policiers, ceux-ci tombent parfois en détresse profonde, sont recrutés avec moins de rigueur du fait de la difficulté d’attirer les candidats. Cette détresse peut provoquer de mauvais comportements, une rancœur importante ainsi que de nombreuses défaillances.

Nous pouvons désormais passer à la deuxième mesure : nous défendrons la création d’une Police de Médiation - dite de Proximité - avec à disposition kit “Attentat” et ouvrant un caisson avec des armes disponibles, qui déclenchent un signal d’alarme une fois utilisées pour éviter tout abus d’utilisation et prévenir l’ensemble des forces disponibles qu’un événement critique est en cours. Ce signal est géolocalisé, notamment dans le cas où le policier activant le Kit n’aurait pas la possibilité de parler. Il faut assurer une présence plus importante de nos forces de l’ordre sur le territoire, mais sans être disproportionnés dans leur équipement et en permettant le retour à un véritable lien amical entre l’Etat et le peuple !

Avec toutes ces mesures, j’espère vous avoir prouvé que oui, il est possible de défendre avec force et raison la sécurité de nos concitoyens tout en étant de gauche. N’oublions jamais : les personnes les plus touchées par l’insécurité et les plus en incapacité de se défendre sont les sans-abris, les personnes les plus précaires et vivant dans les logements insalubres. Vivre dans une résidence surveillée et sécurisée menace permet bien plus de tranquillité que de grandir en cité à cause d’un mauvais aménagement du territoire et d’une ghettoïsation ; il est temps donc de réduire les inégalités y compris par ce sujet.


Gloire à la République d’Ostaria !

Après ce meeting marqué par une importante ferveur, Antoine Baudet vint saluer la foule et après quelques heures à enregistrer les intéressés pour participer à la campagne, il repartit vers d’autres contrées.


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