Voilà la question qui me trotte en tête depuis le début de cette campagne. Jusqu'où Madame Miron jouera la carte de la démagogie ?
Si vous souhaitez exercer la fonction présidentielle, je crois qu'un rapide cours constitutionnel vous sera bénéfique, parce qu'il vaut mieux connaître les lois fondamentales, pour devenir Chef de l'État. L'an dernier, une réforme a été menée et a recueilli une large majorité de soutien, et avec celle-ci, il est tout simplement faux d'affirmer que le Président de la République ne joue aucun rôle national. Son statut de garant de l'unité nationale, son autorité sur le Conseil des Ministres, sa capacité à renvoyer des textes législatifs à l'Assemblée Nationale lorsqu'il constate une irrégularité, ou encore le fait que le Gouvernement soit responsable devant lui, je crois que cela fait assez argument pour dire que le Président de la République est un acteur clé dans la politique nationale.
Bien entendu, la mission de conduite de cette politique nationale revient au Premier Ministre, et il n'en sera jamais autrement. Cependant, je crois que la fonction présidentielle est légitime à participer aux orientations politiques de notre pays.
Sur le gouvernement "juste et équilibré", je crois là encore que c'est assez simple comme définition puisqu'il s'agit d'un gouvernement capable de travailler efficacement avec une majorité stable. À mon humble avis de Président de la République en exercice, je crois justement qu'il s'agit là du type de gouvernement avec lequel je me suis entouré depuis 227 avec Monsieur Delamare à la primature. Ce que je trouve choquant, c'est que vous puissiez considérer qu'un gouvernement de coalition soit, de facto, "baroque" à partir du moment où il réunit une majorité qui assure la stabilité politique du pays. J'entends déjà venir vos arguments disant que des progressistes n'avaient rien à faire avec des conservateurs, mais je vous répondrai alors que ce sont les socialistes qui, dès le départ, ont refusé tout accord avec L'Alternative.
Enfin, sur l'immigration, notre position n'a jamais changé en 20 ans : oui, l'immigration est une chance, mais à condition qu'elle soit maîtrisée et contrôlée. Contrairement à vous, nous faisons la nette distinction entre l'immigration légale qui contribue à la prospérité du pays, et l'immigration illégale qui profite du système sans y contribuer. Je considère qu'un étranger qui veut travailler chez nous, et qui souhaite s'intégrer et partager nos valeurs a toute sa place dans notre République. Mais une chose est certaine : la République n'a pas vocation à devenir la banque financière des étrangers en quête d'acquis sociaux.
Madame Miron, un peu de rigueur et de sérieux dans le débat public ne feraient pas de mal je crois.
#LetorduPourLaRépublique #AgirMaintenantConstruireDemain #Présidentielle234