Ce jour - manifestement funeste pour cet autrefois grand et éminent parti - marque l'aboutissement de querelles internes autour de la place de l'Alternative dans le spectre politique national, avec une figure politique sans doute trop sociale et en opposition avec la ligne du bureau politique pour être soutenu et maintenu dans le parti. Sans vote interne, sans concertation préalable, comment expliquer une telle décision - qui plus est après l'ampleur de ce que nous avons appris à travers la Tribune publiée par madame François - ?
Au départ, j'ai moi-même été choquée en apprenant les choix de monsieur Vabre-Nicolo de discuter avec le Parti Populaire, quand bien même cela a effectivement eu lieu pour une loi que l'ensemble de l'hémicycle et de l'Alternative a plutôt salué, et en l'échange d'une loi portée par l'Alternative qui s'est effectuée pour la défense du parti et semblerait-il, avec la pleine bénédiction de monsieur Delamare et des autres dirigeants.
Car je crois les excuses de cet homme de conviction "jeté sous le bus" sincères, et je ne peux que sourire à la vue du communiqué signée de la main d'un dirigeant que nous savons depuis avoir pleinement soutenu ces discussions et des discussions avec le Parti Populaire, ainsi que pour former une union préalable avec l'ADN nous coupant du centre et de la vision libertaire que j'ai défendu et énoncé dès mon admission dans le parti ; c'est constatant que les lignes sont trop marquées, les coups trop appuyés et bas que j'annonce dès à présent mon retrait à caractère immédiat de l'Alternative, et de toutes les responsabilités qui pourraient y être associées.
Rejetant avec fermeté les extrêmes et malgré tout comprenant les choix qui ont mené monsieur Vabre-Nicolo à prendre ces malheureuses décisions, je n'oublie pas que cela reste le seul dirigeant de l'Alternative à s'être levé au moment d'une existence supposée entre le Parti Populaire et l'Alternative de négociations pour un Gouvernement ou une coalition d'intérêts ; tout en exprimant mes réserves et un soutien sous condition de maintenir cette ligne historique sans complaisance avec le Parti Populaire et ne transigeant sur la moindre discussion, sur le moindre vote que j'ai décidé de le rejoindre dans la formation d'un nouveau parti centriste et libéral, renouant avec la vision d'une République du mérite, libérale et qui ne se détourne pas de ses responsabilités éthiques et sociales.
Une autre voie est possible, j'en appelle à toutes les personnalités déçues par l'Alternative, par les orientations trop droitières de ce parti et aux députés ayant jusqu'à présent soutenus cette ligne à nous rejoindre et à former avec nous une véritable alternative pour un monde meilleur !