Madame Orsini semble avoir une écoute bien sélective pour penser que je n’ai pas parlé des enjeux de l’élection présidentielle lors de mon meeting à Illonlieu aujourd’hui. Elle ne devait pas écouter quand je donnais mon programme pour rétablir l’ordre, pour assainir nos finances publiques ou pour refonder notre diplomatie.
Répondons point par point et avec précision. D’abord, j’aurais oublié que je n’ai pas reçu de mandat pour exercer la fonction présidentielle. La réalité c’est que je suis actuellement le Chef de l’État en raison de dispositions constitutionnelles qui ont maintenant 20 ans et que personne n’a jamais remis en cause. J’occupe cette fonction conformément à la Constitution, et je suis conscient de ne pas avoir été élu au suffrage universel, justifiant d’ailleurs ma position reculée sur les sujets de politique intérieure pendant ces deux années. Et maintenant que l’élection présidentielle a lieu, je me présente pour avoir un mandat de plein exercice et pouvoir mener le programme sur lequel j’aurais été élu.
Ensuite, mon point sur les libertés est que notre République est une nation ancienne qui a su ancrer dans la durée la défense de libertés publiques fondamentales. Appartenir à la République d’Ostaria, c’est avoir une forme de garantie de respect des libertés fondamentales de chacun. Créer une nouvelle nation, c’est repartir de zéro et bâtir un cadre institutionnel de défense des libertés qui, nécessairement, sera plus faible.
Sur la question des cultures régionales, il n’y a aucun mépris de ma part, j’ai au contraire encouragé ceux qui veulent les défendre à s’engager dans le jeu politique républicain pour pouvoir les promouvoir au sein de notre République sans proposer de division de notre pays.
Sur le point de la candidature de Madame Orsini, si telle est la question, non, je ne l’aurais pas parrainé à titre personnel. Je respecte pleinement le choix de ceux qui le font, et notamment des élus de VLR, un allié de longue date très attaché à la défense des territoires. Cela ne m’empêche pas de regretter que Madame Orsini se présente en disant ouvertement ne pas vouloir être Présidente mais juste faire entendre un message, ce qui ne me paraît pas être le but de notre principale élection.
Alors je ne donne absolument aucune leçon aux électeurs, je partage mon opinion sur ce qui me paraît être un danger que l’éclatement de notre nation. Et même si Madame Orsini croît que je n’ai reçu aucun mandat pour cela, la Constitution a fait de moi le Président de la République et une de mes missions constitutionnelles est l’unité de la nation, l’exact opposé du projet de Madame Orsini et de son parti.