George Édouard parvient encore à caricaturer mon propos.
Ce n'est pas l'accueil des réfugiés qui est une incitation à se jeter à la mer, mais les meilleures conditions accordées spécifiquement aux réfugiés qui se jettent à la mer, plutôt que ceux entrés sur le territoire sans se mettre en danger.
L'expression que vous citez, "perpétuer l'ouverture de l'Union Phoécienne" n'a pas été prononcée dans mon interview. Je vous saurai gré de ne pas m'inventer des propos que je n'ai pas tenus. Cela dit, j'ai bien parlé de l'ouverture internationale, pas spécifiquement phoécienne, qu'a permise la politique d'Aya Leclerc. Je parle de la normalisation des relations avec le Saphyr – nous nous sommes enfin à nouveau mutuellement reconnus –, de l'ouverture à d'autres coopérations – avec des pays aussi différents, mais aussi cruciaux, que la Fédération-Unie et Tasdaal – et de la place désormais incontournable d'Ostaria dans le monde.
Contrairement à vous, ni moi, ni la présidente de la République, ne considérons que la politique étrangère ostarienne doit toujours rimer avec Union Phoécienne. Lorsque la paix et les droits de l'homme ont été menacées en Graznavia, Aya Leclerc, après consultation de l'ensemble des formations politiques, y compris la vôtre, a courageusement mené le combat contre la barbarie, malgré la timidité de certains pays phoéciens. Aurions-nous dû nous soumettre à l'idée qu'une dictature totalitaire voisine déclenche un génocide contre les Graznaviens, parce que certains de nos partenaires étaient trop repliés sur eux-mêmes pour intervenir ?
Non, et les années qui ont suivi nous ont donné raison.
Et, concernant les affaires sociales, votre chirp représente exactement ce que j'ai décrit comme la naïveté de la gauche, qui s'imagine que de belles propositions qui matraquent les employeurs de notre pays profitent aux salariés. Mais, et là est l'une des raisons des nombreux échecs de votre gouvernement, il suffit d'aller sur le terrain discuter avec les personnes impliquées pour se rendre compte que le monde ne correspond pas à votre fantaisie simpliste de lutte des classes.
Oui, contrairement à vous, nous avons assumé de vouloir donné la liberté aux employeurs d'embaucher et de développer leur activité, pour que les fruits de la croissance profitent à tous. Non, nous ne voyons pas d'avenir sans entreprise, et ne pointons pas ceux qui créent des emplois d'un doigt accusateur, comme vous le faites.
Quant à vos accusations concernant la laïcité à l'école, elles sont fumeuses. Nous ne l'avons pas attaquée, nous l'avons rétablie, face à un athéisme d'État datant de l'ère Chastain. Je comprends que vous en soyez nostalgique.