Cécile Rossignol, représentante de la "supermajorité" se félicite d'avoir voté 8 de mes 11 amendements, en pointant par exemple du doigt le fait qu'elle ait voté pour … la non-suppression de la reconnaissance des crimes de haute trahison des dirigeants de la RPO. Une suppression qui figurait d'ailleurs, au départ, dans le texte du gouvernement.
En effet, comme le dit Cécile Rossignol, on a rarement vu une majorité de droite voter 8 amendements de gauche, car on a rarement vu la gauche déposer 8 amendements sur un texte.
Parmi les autres sottises racontées par la ministre, le fait que sa coalition représenterait une majorité de la population ostarienne – ce qui est faux, il n'y a qu'à regarder les résultats des dernières élections pour s'en convaincre, et la gauche prend d'ailleurs bien soin de ne pas remettre en question le système qui a donné ce résultat –, ou le fait qu'elle serait "apte à construire des compromis avec la minorité" – alors que la gauche, durant toute cette législature, sauf à de très rares et heureuses exceptions dont le texte sur la justice fait partie, a presque systématiquement rejeté, souvent sans justification, les amendements qui émanaient de l'opposition.
Enfin, Cécile Rossignol ment lorsqu'elle prétend que j'ai proposé d'amoindrir la peine prévue pour un viol. Au contraire, j'ai proposé de la durcir ! Simplement, il s'agissait de la durcir au même niveau que des actes de torture ou de barbarie sur personne vulnérable (30 ans de prison), pas au même niveau qu'un génocide (prison à perpétuité incompressible), et je l'assume complètement.
Comme mon engagement l'a déjà maintes fois montré, je ne défens ni la misogynie, ni le racisme, ni les violences sexistes et sexuelles, et il est scandaleux que la ministre Rossignol sous-entende le contraire.