Jacques Braun
@J_Braun
Après une journée au plus près des habitants de ma circonscription – qui est également, on l'oublierait facilement, celle du candidat de la gauche à la primature –, j'ai regardé une partie du discours prononcé par George Édouard au zénith de Menargues.
Il commence fort avec son invective violente : "Honte au président Leclerc" (sic). Outre le mégenrage, cet homme a donc honte d'une présidente qui s'est consacrée, pendant tout son mandat, au renforcement de la place d'Ostaria dans le monde ? à la paix ? aux droits des peuples ? à la liberté de tous, même hors de nos frontières ? Quant au "cycle infernal de précarisation et d'appauvrissement des plus précaires" dont vous semblez la tenir en partie responsable, c'est un pur fantasme qui oublie ses initiatives et celles de son mouvement politique visant, au contraire, à réduire cette pauvreté.
Il est vrai que nous n'avons pas la même conception de la lutte contre la pauvreté. George Édouard aimerait faire, pour ainsi dire, tomber l'argent du ciel pour en distribuer à tout le monde ! Bien sûr, il passe sous le tapis le coût absolument colossal d'une telle décision. Faudra-t-il noyer notre classe moyenne sous les impôts, au risque d'en faire eux-mêmes des pauvres ? Taxer nos entreprises en les empêchant d'embaucher, faisant mécaniquement augmenter le chômage ? Ou succomber à la solution de facilité : s'endetter encore et toujours, pour laisser le problème à nos enfants ? Le projet défendu par l'union de la gauche radicale et de l'extrême gauche, c'est l'irresponsabilité et la ruine du pays.
L'État doit assurer des moyens convenables d'existence à l'ensemble de ses citoyens, et c'est ce qu'il fait. Mais, plutôt que de nourrir une nation de pauvres, il doit créer les conditions qui permettent l'enrichissement du plus grand nombre, en combattant le chômage. Voilà comment nous avons, avec succès, fait reculer la pauvreté.
Après d'autres propositions du même type — partant d'une bonne intention, peut-être séduisantes au premier abord, mais désastreuses en tenant compte de la réalité économique et sociale de notre pays —, on assiste à une déclaration de l'"attachement" du candidat à Kosmostaria, s'il fallait encore une preuve que Les Écosocialistes ont retrouvé les tendances chastainiennes catastrophiques qui les avaient fait naître. "Notre ville est communiste", dit-il – sa ville, on l'aura bien compris, ce n'est pas Lunont, mais Menargues – ; une ville pourtant gagnée par LÉ. Cela donne froid dans le dos, quand on pense à la candidature de George Édouard à l'élection municipale de Lunont.
J'ai une pensée pour les 52 % d'électeurs qui n'ont voté ni LÉ, ni Kosmostaria, à la dernière élection municipale de Menargues. Et aux nombreux autres qui, parmi les 34 autres pourcents qui ont décidé d'accorder leur voix à LÉ, ont cru élire une gauche républicaine qui avait abandonné l'héritage de Julien Chastain.
Finalement, je suis presque soulagé que George Édouard délaisse sa campagne à Lunont.