Philomène Beauséjour

[Philomène Beauséjour]

Philomène Beauséjour

Lyséa, Lysennie

Représentation diplomatique

CC2430RD01

Chancellerie de la C.I.N.S.

[Alexandre de Brétigny]

L'officier de la police aux frontières examina la carte. Entra le nom de l'intéressée dans sa base de données, sans trouver quoi que ce soit. Un appel à la permanence du Ministère des Affaires Etrangères n'avait rien donné également.

Il revint vers la diplomate :

Officier : Madame, la réglementation ostarienne sur l'accès au territoire national est stricte. Les personnels diplomatiques doivent être agréées par le gouvernement ostarien avant d'entrer sur le territoire ostarien.

Je suis obligé de vous demander de bien vouloir remplir un formulaire de demande de carte diplomatique. Elle sera traitée prioritairement par le Ministère des Affaires Etrangères afin de vous permettre de reprendre au plus vite votre mission diplomatique. Il vous est également demandé de décrire le but de votre visite à Ostaria.

[Philomène Beauséjour]

Philomène répondit au policier par un regard interloqué.

Excusez-moi ? Un formulaire de demande ?

Philomène tourna la tête vers son garde du corps, qui semblait esquisser un sourire devant l'amateurisme de l'officier. Elle continua, particulièrement contrarié :

Regardez, vous voyez cet encart en haut à droite, sur ma carte ? Cela signifie que cette carte a été émise par la Chancellerie de la Communauté Internationale des Nations Souveraines. La même organisation qui permet à Ostaria d'utiliser son modèle de carte pour émettre ses propres passes diplomatiques, vous saviez ? C'est plutôt à votre gouvernement de demander la permission à la Chancellerie pour émettre un passe diplomatique en son autorité.

Elle s'interrompit, regardant l'officier, qui avait l'air blasé et incompréhensif du fonctionnaire sous-payé et sous-formé qui ne semblait pas être au courant de grand chose.

Je ne remplirais rien ni n'attendrait plus longtemps. Je suis attendu par votre gouvernement. Et si vous n'avez aucune idée du pourquoi, je vous invite à retéléphoner à votre Ministère, ou à faire venir quelqu'un d'un peu plus haut placé. Je vous préviens, ma patience a des limites.

[Alexandre de Brétigny]

L'agent écouta d'un air distrait le discours énervé de son interlocutrice - il en avait l'habitude, les diplomates savaient faire étalage de leur verbe quand les choses ne se passaient pas comme ils le souhaitaient - et garda une expression neutre.

Officier : J'entends ce que vous dites madame. Toutefois, je suis en charge de ce poste de passage et les consignes du gouvernement sont claires. Le gouvernement ostarien accrédite l'entrée des diplomates sur son sol. Je crains qu'il ne vous faille suivre la procédure pour espérer passer ce point de contrôle. Mais je peux transmettre vos noms, qualité et motif précis de votre venue au Ministère qui peut aviser de son coté. Pour ma part, je respecte les ordres qui m'ont été donnés. Ce que, je n'en doute pas, vous devriez comprendre.

[Philomène Beauséjour]

Philomène soupira un moment, la tête entre les mains, avant de relever la tête et de sourire au policier.

Excusez-moi. Evidemment, je ne vous en veux pas, vous ne faites que suivre les ordres de votre gouvernement. Votre gouvernement devrait toutefois savoir qu'un diplomate, par définition, est accrédité par son propre pays et n'a pas à être approuvé par le pays où il exécute sa mission - et c'est pareil pour un passe de la CINS. C'est le principe de base d'un diplomate de ne pas avoir à se soumettre aux contrôles classiques pour pouvoir remplir à bien ses missions représentatives et consulaires sans obstruction.

Enfin, je ne vais pas vous faire un cours magistral sur les principes de base de la diplomatie ou sur la loi internationale. Sachez que votre gouvernement n'a pas le monopole de l'émission des passes diplomatiques ni n'a droit de décider quels passes sont valides et lesquels ne le sont pas. Mon passe diplomatique a été émis à mon investiture comme Chancelière de la Communauté et Cheffe du Comité Exécutif et est valide jusqu'à la fin de mon mandat. Je suis ici sur invitation de votre gouvernement, alors je ne vais pas insister davantage. Validez mon entrée ou bien refoulez-moi et confirmez l'expulsion de ma délégation. Et expliquez à votre exécutif que l'ensemble de ma délégation ne pourra se rendre à notre rendez-vous. J'expliquerai moi à mes collègues du Comité l'accueil qui est fait ici aux représentants internationaux.

[Alexandre de Brétigny]

Officier : Et je ne vous en veux pas non plus madame. Le passage est librement garanti aux détenteurs de titres reconnus comme valant sauf-conduit. Votre document ne permet pas cet accès, mais couplé a un visa du Ministère, vous avez un droit de passage garanti.

Le code de l'immigration dispose qu'un diplomate en exercice peut disposer d'un passe diplomatique. Et pour prouver que vous obéissez bien aux critères du diplomate en mission... Il faut que vous présentiez vos lettres de missions décrivant la nature de votre voyage à Ostaria. Ce que vous refusez obstinément de faire depuis le début de cette conversation.

Je vous le redit madame, je n'ai besoin que de votre carte et de l'intitulé de votre mission pour contacter le Ministère si vous ne daignez pas remplir un formulaire... qui aurait certainement déjà été traité à l'heure ou je vous parle.

Vos explications sont probablement fondées, mais n'y changeront rien, cette situation ne se débloquera qu'avec un peu de bonne volonté de votre part madame.

Et je me permets de vous faire savoir que conformément à la réglementation, les échanges aux postes de la polices aux frontières sont toujours enregistrés. Chacun pourra juger des faits après coup, mais je ne fait qu'appliquer les ordres qui m'ont été donnés pour garder ce poste frontière.

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A titre EL, j'ignore si c'est une façon de convaincre l'officier ou pas, mais je n'ai pas souvenir que le gouvernement ait invité des fonctionnaires de la CINS. Si c'est le cas, il faudrait me rafraichir la mémoire à ce sujet

Pour le reste, ce scénario peut facilement enchainer sur la suite... inutile de trop s'acharner sur cet officier des douanes qui fait loyalement son travail

[Philomène Beauséjour]

Bien. Si vous considérez qu'un passe diplomatique, validée par la Chancellerie de la CINS, n'est pas un document valide pour la cheffe d'une délégation diplomatique, je pense que nous nous arrêterons là.
Ravie de vous avoir rencontré, officier. Je ne pense pas que nous nous reverrons. Passez une bonne journée !

Elle fit demi-tour, accompagnée de son garde du corps. De retour devant son avion de fonction qui avait labellé en grand "Communauté Internationale des Nations Souveraines", Philomène ne put s'empêcher de penser que bien très polluant, c'était vraiment un très bel. Un très très bel avion.


Elle y pensa un moment, avant de fondre en larmes et de rentrer penaude dans son avion, avec le reste de sa délégation.

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J'avais parlé à Jérôme d'une rencontre avec la dirigeante de la CINS en privé.

C'est d'accord, j'arrête là le scénario

[Alexandre de Brétigny]

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Et je doute que cette rencontre ait été programmée pour hier, Jérôme avait annoncé être absent tout le week end, il ne rentre que ce soir. Quoi qu'il en soit je n'en ai pas été prévenu et il aurait été de bon ton d'au moins prévenir de la chose par mp.

D'autant plus qu'une option est clairement accordée à ton personnage pour passer le contrôle, option qu'elle refuse de saisir. Encore une fois, on va se retrouver avec un incident diplomatique basé sur du vent. Il va peut être falloir arrêter la diplomatie du caprice et commencer à jouer pour de bon. Et je dis ça sans animosité. Le jeu diplomatique me plait beaucoup, mais là on met le conflit diplomatique au niveau du conflit de politesse et de décorum, ça ne mène jamais très loin.

Là, il y avait matière a ce que ton perso râle un peu en arrivant dans Lunont, mais si elle avait fait ce qu'on lui demande, elle serait déjà passée. Un ambassadeur, c'est pas nécessairement une princesse, il peut se soumettre à des formalités d'arrivée.

Bref, tout ça pour dire que ton perso n'est pas interdit de séjour, mais que si elle écoute un peu ce que l'officier de douane lui dit, en fait ça ne peut que bien se passer.

[Administrateur]

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Tout est question de choix. Selon les arrêtés que tu as mis en oeuvre, libre à toi de l'accepter ou de lui compliquer la tâche (ce qui est rarement vu comme un bon geste). Deux personnages sont arrivés pour une mission diplomatique, l'une a été acceptée sans poser de problème, l'autre a été refusée à moins qu'elle fasse une réclamation dont les lois internationales l'exempte (et je le répète, réfuter la validité d'un passe diplomatique en règle est un moyen simple et rapide de causer un incident diplomatique, et ça ne peut qu'être pire quand il s'agit d'un haut dignitaire de l'importance de ce personnage).

Tout ça dépend de ton choix (et tu as montré que tu avais le choix), que tu as fait en la qualité de PM de ton personnage. Il est normal qu'un choix ait une conséquence, ça ne repose pas sur du vide. Et si tu as un doute, on t'a déjà dit de demander. Si tu veux encore savoir si tu peux convaincre Philomène de retenter sa chance, alors sache que oui, tu peux

Concernant la personnalité de Philomène, si tu la trouves trop têtu, trop fleur bleue, trop drama, j'en assume toute la responsabilité. Mais là encore, en diplomatie, il faut savoir s'adapter au personnage qu'on reçoit, et ne pas se mettre à refuser tous les persos qui ne fonctionne pas comme tes persos (ça c'est plus un conseil de joueur). Il n'y a pas qu'un côté qui doit faire des efforts, c'est la base !

Sur ce, ce n'est pas l'endroit pour en discuter. Je clos le sujet avant ça dégénère encore.