Lancement de Observateur I
Parties de rien, l'Agence Spatiale Ostarienne, puis l'Agence Spatiale de l'Entente, avaient réussi à développer, en 8 ans, un lanceur capable de s'envoler dans l'espace. Aigle I − c'était son nom − était la fierté des équipes naroiso-ostariennes.
Il était fin prêt à décoller et à positionner un satellite météorologique, Observateur I, en orbite. La tension régnait, dans la salle de contrôle ; tous les tests opérés avaient été concluants, mais on n'était pas à l'abri d'un échec. Ou, au contraire, l'ASE tiendrait-elle son premier succès ?
La check-list avait été effectuée, et le temps affiché par le compte à rebours défilait lentement. Le lancement serait transmis en direct sur plusieurs chaînes de télévision nationales, sans compter la diffusion sur Internet.
Finalement, il ne resta plus qu'une minute ... puis 30 secondes ... puis 10 ... les moteurs étaient allumés ... 3 ... 2 ... 1 ... Décollage.
Sous les regards captivés de toute l'équipe, mais aussi d'un bon nombre d'Ostariens, la fusée s'éleva petit à petit dans les airs ... Dans la salle de contrôle, tout le monde restait impassible, mais les cœurs battaient à une vitesse folle.
La même voix qui avait prononcé le compte à rebours se remit à parler, avec enthousiasme : "Trajectoire confirmée !". Soudain, toute l'équipe fit éclater son bonheur : on poussa des cris de joie, et la télévision retransmit en direct les images du directeur du projet, Michel Fernandez, les larmes aux yeux.
La fusée suivit, en effet, − à quelques erreurs près − la trajectoire prévue, et le satellite fut placé en orbite avec succès. L'ASE se trouvait grandie par ce premier lanceur, et les représentants de l'Entente seraient plus qu'heureux de pouvoir affirmer rattraper leur retard technologique dans le domaine spatial.