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Dépêches - Articles - Constitution - Journal Officiel - Commission Électorale

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Michelle Roux
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sam. 4 févr. 2023 17:48

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Elsa Altmann : « Adapter notre Constitution au siècle qui s’ouvre »

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La Première Ministre Elsa Altmann.

À la veille du référendum sur le projet de révision constitutionnelle proposé par le Président de la République, la Première Ministre Elsa Altmann accorde à Plume Libre un entretien exclusif.

Le projet de référendum rassemble de très nombreux sujets, n’avez vous pas peur de ne faire de nombreux déçus en voulant multiplier les sujets de bataille ?
Et bien, vous le savez, la Constitution ne peut être modifiée qu’une fois tous les 6 ans, ce qui nécessite que chaque révision soit pensée de manière rationnelle et profonde. Une réformette de la Constitution serait une occasion gâchée, et ne reflèterait pas l’ambition qui nous animent: celle de proposer une transformation réellement pertinente et adaptée. Nous ne cherchons pas à rassembler des politiciens de tout bord, ou à multiplier les ralliements de circonstance, mais bien à proposer une révision globale qui permettra réellement d’adapter notre Constitution au siècle qui s’ouvre. Ces sujets sont tous nécessaires, et la réforme n’aurait pas eu de sens sans ce tout.

Le sujet de la protection de l’environnement semble cristalliser les oppositions, à droite pour la possibilité d’atteindre le droit à la propriété et à gauche pour l’octroi de cette mission au Président de la République. En quoi trouvez-vous votre projet adapté sur ce plan ?
J’avoue être assez surprise que cette réforme cristallise à ce point là les oppositions, quand on sait combien il s’agit avant tout d’une garantie de protection d’un bien commun à l’ensemble des Ostariens, plutôt qu’une volonté d’imposer une quelconque coercition ou de combattre le droit de propriété. Concernant ce dernier point, nous voulons sanctifier la protection des forêts, de l’air, de l’eau, soient de grands ensembles environnementaux qui concernent l’ensemble des ostariens et des ostariennes. Concernant l’opposition de la gauche à confier cette prérogative au président de la République, il ne s’agit pas d’en déposséder le gouvernement de sa capacité à agir dessus, mais plutôt faire du président un garant de cette protection, afin de doubler les garanties posées à la protection de l’environnement. Il est bien nécessaire de comprendre que nous estimons ici complémentaires les compétences présidentielles et gouvernementales.

La droite s’oppose également à la limitation des mandats présidentiels à deux. Pourquoi ne pensez-vous pas également que c’est seulement aux électeurs qu’il appartient de décider de la durée d’une Présidence ?
La limitation à deux du nombre maximum de mandat présidentiel est une promesse de campagne de l’Union des Gauches, et à ce titre, il est parfaitement cohérent que nous tenions cet engagement avec intégrité, afin de respecter le contrat tacite nous liant a nos électeurs comme à l’ensemble de la population. Concernant cette mesure, la pratique du pouvoir crée sur le long terme une usure, et rend difficile la poursuite d’un mandat aussi important que le mandat présidentiel. Occuper cette fonction requiert une énergie, un sens de la mesure et une volonté extrêmement épuisantes, et à termes, il est dangereux de ne pas imposer de gardes-fous. Cette mesure ne vise pas à limiter le choix des électeurs, mais bien la volonté des hommes politiques de rallonger à outrance leur propre accession à la magistrature suprême: elle démontre également notre engagement collectif pour le renouvellement démocratique. C’est pour l’ensemble de ces points qu’il me semble nécessaire de favoriser une limitation des mandats présidentiels.

Un autre point de discorde est l’inscription du mariage pour tous dans la Constitution, certains estimant qu’il s’agit d’une mesure trop clivante pour la loi fondamentale. Pourquoi y-a-t-elle sa place selon vous ?
Le mariage constitue dans la loi l’engagement sacré entre deux adultes consentants, quelque soit leur orientation sexuelle, leur origine ou leur condition sociale. Cette universalité de la notion de mariage est un droit reconnu dans la quasi totalité des nations du monde libre, et constitue un droit fondamental pour les couples de même sexe. Cette valeur d’égalité devant la loi, qui me semble essentielle et même logique, doit malheureusement faire face à des oppositions régressistes, qui voudraient revenir sous de fallacieux prétextes sur des droits concernant la vie privée de nos concitoyens. C’est afin de garantir ce droit à la vie privée et à l’égalité devant la loi que je crois que ce point a toute sa place dans notre loi fondamentale, quelque soit les débats qu’il soulève.

Que dites vous aux électeurs assez éloignés de la politique qui pensent ne pas aller voter car ils estiment que cette révision ne changera pas leur vie quotidienne ?
Que au contraire, la pluralité des sujets abordés par cette réforme démontrent qu’elle nous concerne toutes et tous. La protection de l’environnement est un combat universel, qui touche l’ensemble des Ostariens, car nous vivons collectivement sur un territoire naturel commun et qui nous impactent chacune et chacun. Les droits fondamentaux que défend cette réforme touchent de grandes catégories de la population, qui gagneront à les voir inscrits dans notre texte suprême. Enfin la place de notre pays sur la scène internationale et son fonctionnement institutionnel touchent l’ensemble des électeurs, qui doivent avoir leur mot à dire dans la manière dont sont élus leurs dirigeants, la durée de leurs mandats et la place de leur pays sur la scène internationale. C’est pour l’ensemble de ces raisons que j’engage collectivement les électeurs à se rendre aux urnes, car la Constitution constitue le socle de notre démocratie, et donc de leur souveraineté.

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Michelle Roux
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jeu. 18 mai 2023 14:38

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Elia Orsini : « Apporter un vent de nouveauté et de liberté »

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Elia Orsini, conseillère régionale de Cavour, présidente du Front de la Liberté Cavouroise et candidate à l’élection présidentielle.

Dans le cadre de l’élection présidentielle, Plume Libre propose à l’ensemble des candidats de répondre à une série de questions similaires sur leur candidature, leur projet et leur personnalité. Aujourd’hui, Elia Orsini, candidate du Front de la Liberté Cavouroise.

Bonjour Elsa Orsini et merci d’avoir accepté cet entretien. Tout d’abord, pourquoi avez-vous décidé d’être candidate à la présidence de la République ?
Bonjour et tout d’abord je souhaiterai vous remercier pour votre invitation. Il me semble bon de le rappeler mais il est plutôt rare de voir dans le paysage médiatique des personnalités faisant la promotion de visions fondamentalement opposées aux autres candidats que l’on pourrait qualifier de “classique”. Et c’est justement parce que ma vision pour notre pays est différente des autres candidats que votre question est légitime. Pourquoi avoir pris la décision d’être candidate à une fonction à laquelle mon parti moi-même ne nous destinons pas ? Et bien il y a plusieurs raisons. Tout d’abord, en participant à cette élection nous espérons faire entendre notre message et apporter une fois de plus la preuve que nous sommes une force d’alternative crédible. Et puis nous avons la conviction que le message que nous portons ne se limite pas au seul message de l'indépendantisme. Dans cette élection, je veux parler de ceux dont on ne parle pas souvent. Je veux m’adresser à ses Ostariens et ses Ostariennes qui ne vont plus voter parce qu’ils ont parfois le juste sentiment que cela ne sert à rien. Et comment ne pas leur donner raison quand on constate impuissant que la coalition qui gouverne notre pays s’étend de la droite conservatrice au centre-gauche autrefois progressiste. Mais où sont passés les hommes et les femmes politique de courage et de conviction ? Avec ma candidature, je souhaite apporter un vent de nouveauté et de liberté dans le débat politique national.

Le rôle du Président de la République est au cœur de nombreux débats depuis plusieurs années. Quelle est votre vision de cette fonction ?
Le rôle du Président de la République est, comme vous l’avez dit, au cœur de nombreux débats. Toutefois, je ne pense pas que la solution soit une nouvelle fois de changer sa fonction via une révision constitutionnelle. Un Président de la République doit donner tout son temps au champ d’action dont il dispose déjà aujourd’hui ce qui n’est pas toujours le cas. Les derniers Président de la République ont souvent manqué de niaque et de volonté dans leur action internationale pour replacer notre pays comme une nation centrale dans le continent Phoécien.
Une véritable stratégie diplomatique doit être mise en place plutôt que de quelques rencontres et signature de traité tous azimuts et sans véritable ligne conductrice. Nos partenaires et nous même avons besoin d’avoir la capacité de se projeter sur plusieurs décennies pour construire des partenariats bilatéraux de qualité. Cela passe par une réaffirmation de notre engagement dans l’Union Phoécienne et auprès de nos alliés. Une fois cette réaffirmation, nous devrons partir à la rencontre des pays émergents pour installer un rapport de confiance et de travail pour les accompagner dans leur développement tout en permettant de créer des opportunités d’investissement pour nos entreprises Ostariennes.

L’engagement au sein de l’Union Phoécienne a été un sujet central dans la politique diplomatique ostarienne, quel est votre programme sur cet enjeu ?
L’engagement de notre pays au sein de l’Union Phoécienne a fait l’objet d’opposition, parfois très virulente, dans notre pays. Je pense donc qu’une mise au clair de la volonté du peuple sur sa volonté de continuer à participer à cette union doit avoir lieu. La stratégie diplomatique de notre pays concerne tout le monde et chacun doit pouvoir s’exprimer sur la route à emprunter dans un monde en perpétuelle évolution. La tenue d’un référendum sur notre maintien au sein de l’Union Phoécienne doit être organisée. J’ai entendu la crainte de certaines personnalités politiques quant à l’idée d’organiser cette consultation. Certains pourront même m’accuser de vouloir jouer le jeu de l’extrême droite. Pourtant, j’ai l’intime conviction que c’est en les mettant face à leurs propres échecs qu’ils seront plus affaiblis. Si dans un monde utopique je devenais Présidente, je mènerais ardemment campagne en faveur de notre maintien dans cette Union que je juge bénéfique pour notre pays et pour le maintien de sa place dans le jeu politique mondial. Comme toute élection, je ne sais pas ce que les électeurs décideront. Rester ou partir, ils feront leur choix en conscience. Le plus important à l’issue de cette consultation sera de respecter leur vote et d’en tirer les conséquences.

Les relations du Président avec l’Assemblée nationale sont un enjeu important. Quelles seront les vôtres ? Envisagez-vous une dissolution à la suite de votre élection ? Seriez-vous prêts à utiliser votre droit de véto ?
L’Assemblée nationale est le meilleur lieu de représentation du peuple et de sa volonté. Je suis donc fermement opposée à une quelconque dissolution de cette Assemblée. Encore une fois, comment prétendre répondre aux obligations constitutionnelles du Président de la République si nous ne sommes même pas en capacité d’accepter la volonté du peuple ? Les Députés ont reçu un mandat du peuple et je ferais en sorte que celui-ci puisse se dérouler jusqu’à son terme. Dans cette Assemblée nationale mon mouvement ne possède aucun Député, aucun lien direct avec cette Assemblée qui est pourtant essentielle pour changer notre pays en profondeur. Par faiblesse, je pourrais dissoudre une fois au pouvoir et donc organiser de nouvelles élections en ayant l’espoir de gagner une majorité. Mais je crois en la discussion et la négociation pour construire des politiques capables de traverser les années et surtout les majorités.
Concernant la Présidente de l’Assemblée nationale, je voudrais lui adresser mon plus grand respect. Il n’est pas facile d’être Présidente de cette Assemblée et de faire régner l’ordre en tout temps. La Présidente Lambert a montré sa capacité à tenir l’Assemblée et à garantir une égalité de traitement entre chaque groupe parlementaire. Si je venais à devenir Président de la République, je serais honorée de travailler de concert avec elle pour faire avancer les sujets qui attendent des réponses.
Enfin, il est très clair que je n’aurais pas recours au droit de veto. Le Président de la République a pour objectif de se charger de la politique extérieure. Je crois en l’intelligence et en la capacité des Députés à se battre pour l’intérêt de notre pays. Si un projet leur semble nécessaire alors je le signerai. En cas de réelle doute ou de contestation, le recours au référendum devra alors être choisi pour donner le dernier mot au peuple.

La procédure de révision constitutionnelle est complexe et le rôle présidentiel y est central. Une révision constitutionnelle est-elle nécessaire à votre avis, et si oui que doit-elle contenir ?
Je ne pense pas qu’une révision constitutionnelle soit nécessaire à ce jour. Comme je vous l’ai dit précédemment, notre pays navigue depuis plusieurs années dans une mer bien agitée. Présidents absents, Présidents par intérim sans aucune légitimité ou encore des Présidents ayant comme seule projet celui de changer une petite chose dans notre constitution pour que son nom soit inscrit dans un livre d’histoire. Nous devons arrêter le bricolage car plutôt que de consolider notre nation, cela la fragiliser et parfois fortement diviser au point de mettre au pouvoir des ennemis de la République et de ces valeurs.
Nos institutions ne sont pas parfaites, je le reconnais volontiers. Mais citez moi un seul pays dans notre monde qui possède des institutions parfaites ? Personnellement je n’en connais pas ! Ces imperfections mineurs ne nous empêchent pas de vivre en démocratie et en sécurité.

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Michelle Roux
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ven. 19 mai 2023 23:31

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Elsa Altmann : « Il est nécessaire de trouver un équilibre »

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Elsa Altmann, députée UdG, ancienne Première Ministre et candidate à l’élection présidentielle.

Dans le cadre de l’élection présidentielle, Plume Libre propose à l’ensemble des candidats de répondre à une série de questions similaires sur leur candidature, leur projet et leur personnalité. Aujourd’hui, Elsa Altmann, candidate de l’Union des Gauches.

Bonjour Elsa Altmann et merci d’avoir accepté cet entretien. Tout d’abord, pourquoi avez-vous décidé d’être candidate à la présidence de la République ?
Face aux défis de notre temps, il est nécessaire de réinventer la manière d’incarner la présidence: entre l’activisme de présidents comme Georges Edouard ou Jerome Plassel, et le mutisme de table basse d’Aya Leclerc, il est nécessaire de trouver un équilibre et une voix capable d’assurer la raison et le consensus voulus par l’institution, sans se complaire dans une inaction coupable. Cette voix d’équilibre doit s’incarner dans des valeurs, dans un projet et dans une expérience du pouvoir. Les valeurs que je porte sont celles d’une gauche qui a déjà montré ce qu’elle pouvait accomplir, mais au delà celle d’une idée commune du progrès social, de la justice, de l’égalité des chances, de la république unie et de la coopération internationale. Mon projet, c’est celui d’incarner une présidence active sur les grands projets, sans outrepasser les compétences présidentielles. Celui d’une Ostaria leader des questions diplomatiques, climatiques et sociales au niveau de l’Union Phoécienne. Celui d’une puissance intégrée dans le Monde Libre, sans rechercher l’escalade ni la soumission aux autocrates de toute nature. Celui d’un pays capable de former des coalitions sur des sujets variés, tout en incarnant une forme d’exemplarité a l’intérieur de nos frontières.
L’expérience enfin je l’ai, par une pratique du pouvoir que j’ai voulue digne, loin des querelles, et capable d’incarner des choses auxquelles je croyais: je me suis donnée quand le peuple m’a accordé sa confiance, et j’ai démissionné quand est venu sa défiance. Aujourd’hui, je pense pouvoir apporter une nouvelle force: c’est le sens de ma candidature.

Le rôle du Président de la République est au cœur de nombreux débats depuis plusieurs années. Quelle est votre vision de cette fonction ?
Je pense que la fonction de président de la République ne peut se lire d’une seule manière. Il y a d’abord les textes: le président doit demeurer le garant des institutions, et le défenseur des grands équilibres de la Nation. Présidente, je tacherais de rassembler en incarnant au-delà des clivages: je ne ferais pas de la politique des petits accords, et je laisserais au gouvernement et à l'Assemblée conduire la politique nationale qu’ils choisiront.
Néanmoins, il y a aussi les nécessités: celle de préserver l’intérêt de notre peuple, et de servir à autre chose qu’à inaugurer les chrysanthèmes. Je ne serais ainsi jamais silencieuse si j’estime qu’une injustice doit être combattue, une réforme combattue ou promue, ou des postures indignes. J’assumerais avec courage et dignité ma fonction, qui doit être conciliatrice et tournée vers la recherche de solutions, mais pas naïve ni otage du gouvernement. Je crois que la fonction présidentielle est une fonction d’équilibre, de courage et d’unité: et c’est cette vision qui motive ma candidature.

L’engagement au sein de l’Union Phoécienne a été un sujet central dans la politique diplomatique ostarienne, quel est votre programme sur cet enjeu ?
Les Ostariens et les Ostariens le savent, je suis une fervente Phoécienne, car j’ai l’intime conviction que la paix se gagne par l’unité, et que les défis sécuritaires, démocratiques et environnementaux de notre temps nécessitent une réponse concertée. Présidente, je défendrais donc une intégration accrue de notre pays dans l’UP, tout en combattant les tentatives de nous imposer des règlements ultra libéraux ou mercantiles qui iraient à l'encontre de nos valeurs. Je veux défendre un mais actif, moteur de cette construction qui doit nous ressembler pour mieux nous réunir. Voilà les racines dans lesquelles s'ancrent mes engagements, pour arriver ensemble à un horizon phoécien qui garantira notre pleine unité nationale.

Les relations du Président avec l’Assemblée nationale sont un enjeu important. Quelles seront les vôtres ? Envisagez-vous une dissolution à la suite de votre élection ? Seriez-vous prêts à utiliser votre droit de véto ?
L’Assemblée Nationale constitue le centre du pouvoir législatif Ostarien, et elle possède une grande influence sur l’exécutif. Cependant, c’est le gouvernement qui est responsable devant l’Assemblée Nationale, et non la présidence. J’exercerais donc les fonctions avec le respect du aux choix et à la pluralité des forces de l’Assemblée, sans m’abaisser à leur sacrifier mon indépendance ou ma liberté d’esprit. Je prendrais bien sûr toute la mesure de la composition plurielle de nos majorités partisanes avant de mettre en œuvre mes prérogatives, mais je veillerais aussi à préserver l’équilibre entre les pouvoirs si l’Assemblée cherche à s’arroger des décisions s’éloignant de ses compétences. Je ne serais ni la tutrice ni l’esclave de l’Assemblée : j’exercerai un mandat de présidente, garante de l’unité et de l’intérêt supérieur de la Nation, avec le respect de sa pluralité et La Défense de ma propre indépendance.
Sur la question du droit de veto, je ne l’utiliserais que si notre Constitution est foulée aux pieds, ou que si notre nation ne me parait menacée par un texte dangereux, xénophobe ou discriminatoire. Je ne crois pas à l’hyper présidence, mais je crois en une présidente active, capable de penser au delà des clivages mais aussi de défendre ses valeurs et celles de son pays. 
Si j’étais élue, je convoquerais les forces politiques de l’Assemblée et la majorité actuelle afin de redéfinir ensemble un cadre commun, en accord avec l’Assemblée sortante comme avec le projet avec lequel j’aurais triompher. En cas de désaccord majeurs, je me verrais contrainte de recourir à la dissolution, mais je n’envisage cette éventualité qu’en cas de crise ou de nécessité de convoquer un vent nouveau par l’appel aux urnes. 

La procédure de révision constitutionnelle est complexe et le rôle présidentiel y est central. Une révision constitutionnelle est-elle nécessaire à votre avis, et si oui que doit-elle contenir ?
Je suis favorable à une révision constitutionnelle. J’ai foi en notre texte fondateur, mais je crois que certaines évolutions sont nécessaires, notamment en augmentant la possibilité de recourir plus fréquemment que tous les six ans a cette mesure par le biais du référendum, mais aussi en inscrivant la protection de l’environnement et la primauté déjà existante de facto du droit phoéxien sur les lois nationales dans les racines de notre système politique, en dehors des garanties constitutionnelles pour les droits et libertés fondamentales. J’utiliserais néanmoins cet outil avec modération et après la concertation des forces politiques et de la société civile pour dégager des majorités de consensus de notre texte sacré, pour que vive la démocratie, et pour que vive la République d’Ostaria.

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Michelle Roux
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ven. 19 mai 2023 23:40

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Céline Lemoine : « Faire de l’Union Phoécienne une garantie de hauts standards »

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Céline Lemoine, députée PRS, conseillère municipale de Lunont et candidate à l’élection présidentielle.

Dans le cadre de l’élection présidentielle, Plume Libre propose à l’ensemble des candidats de répondre à une série de questions similaires sur leur candidature, leur projet et leur personnalité. Aujourd’hui, Céline Lemoine, candidate du Parti Républicain & Solidaire.

Bonjour Céline Lemoine et merci d’avoir accepté cet entretien. Tout d’abord, pourquoi avez-vous décidé d’être candidate à la présidence de la République ?
J’ai décidé d’être candidate à l’élection présidentielle parce que nous avons vu à la dernière élection combien il y a dans notre pays une attente d’une gauche à la fois souverainiste et parlementaire dans notre pays. Je me souviens de cette dernière campagne où nous avions plus que triplé notre score pendant la campagne grâce à l’honnêteté que nous avions mis en avant. Et quand je regarde le programme que je portais il y a six ans, je vois qu’il aurait pu éviter des situations dramatiques que nous avions eu depuis. Je portais déjà il y a six ans des propositions pour une coopération internationale en matière de fraude fiscale, un sujet qui a animé la dernière campagne des élections générales. Je voulais à l’époque un grand débat sur le mode de scrutin aux législatives, nous avons fini par le changer après une ultime élection anti-démocratique. Je parlais déjà à l’époque de la nécessite de faire des droits des femmes et des minorités un critère essentiel dans la signature de nouvelles alliances, un enjeu là encore important quand on sait à quel point nous avons été proches de nous rapprocher du Tawkirina qui bafoue désormais ouvertement les droits des femmes. Je suis donc convaincue que ma vision est pleinement en phase avec ce que les citoyens attendent et je crois que je peux gagner avec ce projet.

Le rôle du Président de la République est au cœur de nombreux débats depuis plusieurs années. Quelle est votre vision de cette fonction ?
Pour moi, ma vision des institutions de manière générale est très simple. Le Président préside, le gouvernement gouverne et l’Assemblée légifère. Pour moi, la confusion des genres est néfaste à notre démocratie et je crois que nous devons clairement établir des limites. Le Président n’est pas en charge de l’éducation, pas en charge de réformer le système de retraites comme le veut le Président sortant, pas en charge du nombre de caméras de vidéosurveillance sur le territoire. Le Président est déjà en charge de la défense, de la politique étrangère et des institutions. Ça me parait largement assez pour une seule personne. Alors je serai une Présidente très active sur les domaines qui me sont attribués par la Constitution et je laisserai le Premier Ministre, quel qu’il soit, mener la politique pour laquelle il a obtenu la confiance de l’Assemblée nationale. Cela ne m’empêchera d’ailleurs pas d’exprimer mes opinions sur cette politique intérieure et de donner mon avis sur ce que fait le gouvernement, mais sans aller empiéter sur son travail.

L’engagement au sein de l’Union Phoécienne a été un sujet central dans la politique diplomatique ostarienne, quel est votre programme sur cet enjeu ?
Comme lors de ma dernière campagne, je défends une position de remise en question. Je crois que l’Union Phoécienne peut être un formidable outil pour Ostaria d’amélioration de la vie mais cela nécessite des transformations majeures. Je crois que nous devons faire de l’Union Phoécienne une garantie de hauts standards sociaux et environnementaux. Je veux que nous travaillions avec nos partenaires à établir des niveaux de taxation minimums sur les entreprises, à établir un niveau minimal de rémunération, ou encore lancer des projets de protection de l’environnement à cette échelle. Si c’est le genre d’Union Phoécienne vers laquelle nous allons, alors je serai la première à demander avec enthousiasme que nous restions. Si nous voulons toutefois d’abord rester dans une logique libérale de marché commun, qui peut parfois mettre en concurrence les travailleurs de nos différents pays et souvent au détriment des ostariens, alors nous ne devrons pas avoir peur de faire sauter les tabous. Nous devons poser directement la question du maintien d’Ostaria au sein de cette communauté et je pense que la meilleure manière de le faire serait de convoquer un référendum. Pour résumer, si nous faisons de l’UP l’instrument de justice sociale et environnementale qu’elle pourrait être, je serai la première à signer, sinon, nous ne devons rien exclure.

Les relations du Président avec l’Assemblée nationale sont un enjeu important. Quelles seront les vôtres ? Envisagez-vous une dissolution à la suite de votre élection ? Seriez-vous prêts à utiliser votre droit de véto ?
Je veux avoir une relation de respect de l’Assemblée nationale. Si le Président de la République est élu au suffrage universel, il ne peut pas prétendre mieux représenter les citoyens qu’une assemblée élue à la proportionnelle. Aussi, je respecterai profondément nos institutions et les parlementaires élus par les ostariens. Évidemment, je travaillerai étroitement avec tous ceux qui le voudront, conformément à la longue tradition parlementaire d’ouverture de notre parti, sur les questions de diplomatie et de défense qui requièrent un travail conjoint.
Sur la dissolution, des élections législatives auront lieu un an après l’élection présidentielle, ce qui me paraît raisonnable. Si il y a toujours une majorité pendant ce laps de temps et qu’aucun évènement ne vient transformer profondément le paysage politique, alors je n’envisage pas de dissolution avant la fin de cette XIVème Législature. Pour le reste du mandat, je crois qu’il est trop tôt pour se prononcer. Une dissolution est d’abord le fruit d’une situation qui l’exige et il serait irresponsable de balayer cette possibilité dès maintenant.
Enfin, sur le droit de véto, je m’opposerai évidemment à tout texte qui me paraîtra contraire aux dispositions constitutionnelles. Et je pourrai également envisager d’utiliser mon véto sur des textes qui me paraissent franchement aberrants, mais cela devra rester très exceptionnel et je pense que les députés auront le sérieux de ne pas envoyer de tels textes à mon bureau.

La procédure de révision constitutionnelle est complexe et le rôle présidentiel y est central. Une révision constitutionnelle est-elle nécessaire à votre avis, et si oui que doit-elle contenir ?
Il n’y a pas de révision constitutionnelle urgente qui doive à mon sens être menée. Pour moi, nos institutions sont imparfaites et certaines dispositions pourraient être révisées, notamment la procédure requise pour réformer la Constitution qui est excessivement complexe et empêche quasiment en réalité toute réforme. Mais je ne vais pas me faire élire sur la base d’une promesse de révision, ce n’est pas mon intention. Si je suis élue, je prendrai au sérieux les propositions du gouvernement, quel qu’il soit sur cette question, et travaillerai de bonne foi avec les parlementaires et le gouvernement à l’établissement de réformes qui soient justes et puissent passer sans heurts l’obstacle conséquent du référendum. Si une révision s’annonce vectrice de grandes divisions dans la société avec une campagne difficile et avec de fortes chances de voir le référendum perdu, je ne donnerais pas mon aval.

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sam. 20 mai 2023 10:00

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François Pelichon : « La personne la plus qualifiée dans ce pays »

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François Pelichon, Président de la République par intérim et candidat ADN à l’élection présidentielle.

Dans le cadre de l’élection présidentielle, Plume Libre propose à l’ensemble des candidats de répondre à une série de questions similaires sur leur candidature, leur projet et leur personnalité. Aujourd’hui, François Pelichon, candidat de l’Alliance de la Droite Nationale.

Bonjour François Pelichon et merci d’avoir accepté cet entretien. Tout d’abord, pourquoi avez-vous décidé d’être candidat à la présidence de la République ?
Je suis candidat à l’élection présidentielle parce que je crois simplement que je suis la meilleure personne avec le meilleur projet. En réalité, je crois que les deux dernières années font de moi la personne la plus qualifiée dans ce pays pour exercer une charge que j’exerce déjà, même si évidemment de nombreuses choses changeraient si j’étais élu de plein exercice. Je crois que nous avons besoin de renouer avec une certaine vision de la Présidence, de refonder notre démocratie, de défendre fermement l’unité nationale à l’heure des velléités séparatistes de certains et surtout d’agir pour un pays plus prospère et plus sûr. Je crois avoir le projet pour atteindre cet objectif avec de nombreuses idées pour changer ce pays, mais surtout l’expérience pour le mener à bien avec une carrière longue comme avocat, mais surtout ensuite comme élu local, comme maire, comme parlementaire et enfin comme Chef de l’État.

Le rôle du Président de la République est au cœur de nombreux débats depuis plusieurs années. Quelle est votre vision de cette fonction ?
Le Président de la République a un rôle absolument fondamental dans notre architecture institutionnelle et, pour moi, il est de loin le personnage le plus important de l’État. Il choisit à sa convenance le Premier Ministre, dirige les armées, est garant de la Constitution, de la démocratie et de l’unité nationale, est le représentant du pays à l’étranger, peut prendre des décrets ou dispose du droit de grâce. Je crois que toutes ces prérogatives constitutionnelles suffisent à montrer combien il n’y a pas plus important que le Président dans notre République et je crois qu’il est fondamental que nous ayons un Chef de l’État qui assume et qui fasse enfin des choix politiques, y compris intérieur. Jérôme Plassel, une des grandes figures de notre République, n’était pas enfermé dans son palais avec comme seule décision intérieure son pouvoir de dissolution. Non, il était pleinement engagé dans la vie politique nationale et c’est exactement le rôle qu’un Président doit avoir dans un régime semi-parlementaire comme le notre. Parce qu’autant le rappeler, les ostariens ont sèchement rejeté l’idée d’une République parlementaire quand la question leur a été posée en 190.

L’engagement au sein de l’Union Phoécienne a été un sujet central dans la politique diplomatique ostarienne, quel est votre programme sur cet enjeu ?
Mon programme, c’est la prudence ! Je ne suis pas antiphoécien, je crois que l’UP est une structure intéressante qui peut nous apporter si nous faisons les bons choix et il convient donc de continuer à y participer. Je crois que nous pouvons tirer parti d’une coopération mutuelle, notamment dans des domaines économiques ou sur des questions scientifiques. Je crois dans le même temps que nous devons absolument conserver chacun nos politiques nationales en matière de défense et de diplomatie et pas nécessairement chercher à allier nos positons souvent irréconciliables dans ces domaines. Alors oui, je crois que nous devons continuer l’intégration phoécienne mais le faire avec prudence pour garantir que seules les coopérations bénéfiques aux États, et le notre en particulier, soient retenues. Et pour moi, cette participation requiert quelques évolutions constitutionnelles et c’était le sens de la consultation que j’ai proposé aux quatre grandes formations politiques du pays. Cela n’a pas encore abouti mais j’ai bon espoir que nous puissions avancer sur ce sujet après l’élection.

Les relations du Président avec l’Assemblée nationale sont un enjeu important. Quelles seront les vôtres ? Envisagez-vous une dissolution à la suite de votre élection ? Seriez-vous prêts à utiliser votre droit de véto ?
Tout d’abord, je dois préciser que j’ai un très grand respect pour l’Assemblée nationale et les députés de manière générale. J’ai été un parlementaire et je suis actuellement le Chef de l’État parce que j’ai été Président de l’Assemblée nationale. Chacun imagine donc que je n’ai pas que du mépris pour une institution que je connaîtrais mal. Je connais le travail des parlementaires, leur importance et j’ai pour eux le plus grand des respects. Ceci étant dit, je suis prêt à utiliser les pouvoirs mis à ma disposition par la Constitution pour mettre en oeuvre le programme que je présente aux ostariens et pour lequel j’espère être élu. Cela inclut notamment le droit de véto qui, je le crois, est un pouvoir donné au Président de rejeter des propositions de loi qu’il juge néfaste pour l’intérêt du pays. Je ne vais pas m’interdire d’utiliser un pouvoir constitutionnel si il me permet de défendre l’intérêt national et le programme pour lequel j’ai été élu. C’est aussi simple que ça. Quant à la dissolution, vu la coalition au pouvoir, je ne compte pas l’utiliser avant les prochaines élections de l’année prochaine.

La procédure de révision constitutionnelle est complexe et le rôle présidentiel y est central. Une révision constitutionnelle est-elle nécessaire à votre avis, et si oui que doit-elle contenir ?
Cette procédure est effectivement terriblement complexe puisqu’elle nécessite l’aval du Président, du gouvernement, de l’Assemblée et des ostariens par référendum, sans compter la validation de la Haute Cour Constitutionnelle. Autant dire qu’une réforme constitutionnelle ne peut être que très consensuelle pour être adoptée, ce qui a d’ailleurs causé la perte de la précédente. Pour moi, la seule réforme constitutionnelle qui soit importante c’est celle sur le droit international. Vous le savez, j’ai convié les quatre principaux partis à travailler avec nous sur cet enjeu pour élaborer une réforme juste, équilibrée et consensuelle qui puisse passer tous ces obstacles. Et je crois que ce devrait être une méthode pour toute réforme constitutionnelle : mener au préalable d’intenses consultations avec des groupes différents pour avoir réellement un consensus large qui évite les campagnes acharnées comme celle de 210.

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Michelle Roux
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sam. 20 mai 2023 11:39

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Jean-Philippe Bruguière : « Un malaise vis-à-vis d’un pouvoir trop centralisé »

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Jean-Philippe Bruguière, président du groupe VLR à l’Assemblée nationale et candidat à l’élection présidentielle.

Dans le cadre de l’élection présidentielle, Plume Libre propose à l’ensemble des candidats de répondre à une série de questions similaires sur leur candidature, leur projet et leur personnalité. Aujourd’hui, Jean-Philippe Bruguière, candidat de Viv(r)e la Ruralité.

Bonjour Jean-Philippe Bruguière et merci d’avoir accepté cet entretien. Tout d’abord, pourquoi avez-vous décidé d’être candidat à la présidence de la République ?
Nous avons vu ces dernières années la volonté de voir les territoires défendus croître dans notre pays. Les dernières élections en ont été un exemple frappant avec un score très élevé pour VLR, et même en parallèle la naissance de revendication régionalistes à Cavour. Nous voyons donc bien qu’il y a un malaise vis-à-vis d’un pouvoir trop centralisé dans notre pays et que, par conséquent, les citoyens de tous les territoires qui se sentent souvent abandonnés décident d’exprimer leur colère dans les urnes. Cette colère n’a évidemment pas disparu et je veux une nouvelle fois lui offrir un débouché politique avec ma candidature à l’élection présidentielle. Je suis convaincu que nous allons remporter encore plus de suffrages que nous n’en avons jamais remportés pour une élection nationale et c’est en grande partie parce que nous offrons une vision mais aussi une véritable expérience, en l’occurence la mienne, celle de quelqu’un qui a vécu et travaillé en zone rurale toute sa vie et qui comprend ce malaise, et qui a maintenant une forte expérience institutionnelle à mettre à profit.

Le rôle du Président de la République est au cœur de nombreux débats depuis plusieurs années. Quelle est votre vision de cette fonction ?
Je ne crois pas que le Président de la République ait un rôle anecdotique dans notre République. Je suis au contraire absolument persuadé que la fonction présidentielle est au coeur de notre système institutionnel et que c’est ainsi qu’elle a été conçue par les rédacteurs de la Constitution qui suivaient d’ailleurs les directives claires et précises des citoyens via la grande consultation constitutionnelle de 190. Je ne crois toutefois pas que le Président soit de facto le Chef du gouvernement. Une distinction claire doit être faite selon moi. Le Président établit les grandes lignes politiques, donne l’horizon à suivre et le Premier Ministre qu’il nomme doit les appliquer, les transformer en textes législatifs et réglementaires qui leur donneront une tournure concrète. Finalement, je suis d’accord avec les anti-présidentialistes qui disent que le Président préside et que le gouvernement gouverne. Je ne suis juste pas tout à fait sûr que nous mettions exactement les mêmes définitions derrière ces termes. Mais en tous les cas, j’entends être un Président actif au service de nos compatriotes pendant les sept prochaines années.

L’engagement au sein de l’Union Phoécienne a été un sujet central dans la politique diplomatique ostarienne, quel est votre programme sur cet enjeu ?
L’Union Phoécienne est un outil très important dans notre diplomatie, mais je crois que nous avons un peu tendance à en faire à tort l’alpha et l’oméga de notre politique étrangère. Il y a tant de choses à faire en Idylénie et en Cathésie mais nous balayons un peu ces sujets derrière cette question de l’Union Phoécienne. Ceci étant dit, je ne crois pas que nous devions sortir de l’Union Phoécienne du tout. C’est une alliance utile qui nous permet de coopérer sur des sujets fondamentaux. À titre personnel, je veux que nous coopérions surtout davantage sur les questions agricoles afin d’avoir une stratégie commune pour mieux se nourrir. Cela veut dire faire des investissements communs dans les infrastructures, avec une politique harmonisée de protection des savoirs faire locaux, mettre en place les protections internes et externes judicieuses pour protéger les agriculteurs de la concurrence étrangère déloyale. Je crois sincèrement que sur cette question de l’agriculture, nous pouvons coopérer intelligemment d’une manière qui nous soit bénéfique à tous et qui nous permettre d’atteindre pleinement une souveraineté alimentaire phoécienne à moyen terme.

Les relations du Président avec l’Assemblée nationale sont un enjeu important. Quelles seront les vôtres ? Envisagez-vous une dissolution à la suite de votre élection ? Seriez-vous prêts à utiliser votre droit de véto ?
Je ne vais choquer personne ici en disant que je ne suis pas pressé de voir Chloé Besnard-Cordonnier quitter son poste. Donc aucune dissolution ne sera à l’ordre du jour avant les prochaines élections et j’espère que ce scrutin permettra à VLR d’augmenter considérablement son nombre d’élus pour ainsi maintenir une majorité pour les territoires, potentiellement avec la Première Ministre encore à sa tête. Concernant le droit de véto, je l’utiliserai évidemment quand cela me paraîtra nécessaire parce que c’est une prérogative constitutionnelle et qu’il serait insensé de s’en priver, et encore plus de l’annoncer publiquement. Si personne ne dit aux parlementaires que certaines limites ne pourront pas être franchies, nous ouvrons une porte que nous avons tout intérêt à garder fermée. Mais globalement, j’entends travailler de manière productive avec tous les parlementaires pour faire avancer le programme que je présente aux ostariens dans cette campagne.

La procédure de révision constitutionnelle est complexe et le rôle présidentiel y est central. Une révision constitutionnelle est-elle nécessaire à votre avis, et si oui que doit-elle contenir ?
Pour moi, il n’y a pas de réforme institutionnelle importante à mener à court terme donc je ne ferai pas de la révision constitutionnelle une priorité. Toutefois, je crois important d’établir dans la Constitution le principe d’égalité des territoires et d’interdiction de discrimination territoriale dans les politiques publiques. Une telle inscription permettrait de mettre des limites constitutionnelles aux décisions de certains gouvernements qui, comme sous les précédentes majorités de gauche, ont fiscalement ciblé les territoires ruraux ce qui était absolument scandaleux. Mais évidemment, vu la complexité du processus, il faudrait un large consensus dans la classe politique pour mener à bien une telle réforme et je ne sais pas si nous pourrions l’obtenir.

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Michelle Roux
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sam. 20 mai 2023 13:45

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Louis Schwartzenberger : « La nation est en péril »

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Louis Schwartzenberger, candidate du Parti Populaire à l’élection présidentielle.

Dans le cadre de l’élection présidentielle, Plume Libre propose à l’ensemble des candidats de répondre à une série de questions similaires sur leur candidature, leur projet et leur personnalité. Aujourd’hui, Louis Schwartzenberger, candidate du Parti Populaire.

Bonjour Louis Schwartzenberger et merci d’avoir accepté cet entretien. Tout d’abord, pourquoi avez-vous décidé d’être candidat à la présidence de la République ?
Avant toute chose, je veux vous remercier de donner la parole à l’ensemble des candidats du spectre politique, et pas seulement à ceux que le pâlichon intérimaire qui nous sert de président ne juge « compatibles avec la République », alors bien qu’il est lui-même un déserteur et un traître à nos rangs nationaux et populaires. 
Je suis candidat car la Nation est en péril, tout simplement. Après d’interminables années de gouvernement gauchiste, une droite molle a pris les rênes du pays, sans renier l’héritage vakéméniste du duo Edouard-Altmann. L’immigration demeure hors de contrôle, la délinquance ne cesse de progresser, l’emploi se trouve phagocyté par des parasites et des fainéants, qui parfois ne viennent même pas de notre terre. Et pendant ce temps, l’artisan, l’ouvrier, le petit propriétaire se trouve en butte aux impôts massifs prélevés sur son revenu à lui, son fils éduqué aux théories du genre sorties des grandes villes, sa femme poussée à consommer son argent et à renier sa féminité. Moi je refuse ce déclin, cet asservissement à des valeurs qui ne sont pas les nôtres et a des périls qui menacent notre identité. Voilà pourquoi je suis le candidat d’un pays qui attend de renaître pour atteindre un horizon meilleur.

Le rôle du Président de la République est au cœur de nombreux débats depuis plusieurs années. Quelle est votre vision de cette fonction ?
Il est temps de sortir des pastiches et des postures de lopettes ou d’oiseaux effrayés : le président tire sa légitime du peuple, ce qui lui confère l’onction suprême en démocratie. Le président conduit les affaires de l’Etat et donne un cap politique au gouvernement, qui est responsable devant lui comme devant l’Assemblée. Je ne veux pas être une marionnette otage des majorités parlementaires fragiles et captées par les intérêts de quelques uns: je veux être le président de l’unité nationale et de la grandeur républicaine. J’engagerais une rénovation des pratiques présidentielles en demeurant acteur de l’action nationale, sans me substituer au gouvernement, mais sans renier la place centrale qui est celle du président dans nos institutions: chef des armées, général de la politique étrangère, mais aussi garant de la Nation et responsable devant le peuple seul de son action. 

L’engagement au sein de l’Union Phoécienne a été un sujet central dans la politique diplomatique ostarienne, quel est votre programme sur cet enjeu ?
L’Union Phoécienne est une menace pour notre souveraineté. Il s’agit d’une institution non démocratique imposée par nos élites politiques pour mettre en œuvre des politiques ultra libérales, favorisant l’immigration incontrôlée et la circulation des délinquants entre les pays. Elle ligote notre capacité d’action dans des réglementations pilotées par l’étranger, sans se soumettre au suffrage du moindre peuple, et veut substituer une entité cosmopolite sans aucune racine à notre histoire nationale et à notre héritage glorieux.
Je rendrais à notre pays sa fierté en entamant un processus de retrait de l’Union Phoecienne, et en assumant pleinement ma foi en la souveraineté de mon pays et en sa capacité à agir souverainement sur la scène nationale. Personne n’a à nous imposer des décisions venues de l’extérieur, des valeurs qui ne sont pas les nôtres, des politiques que nous n’avons pas choisies: voilà quel sera le sens de mon action.

Les relations du Président avec l’Assemblée nationale sont un enjeu important. Quelles seront les vôtres ? Envisagez-vous une dissolution à la suite de votre élection ? Seriez-vous prêts à utiliser votre droit de véto ?
L’Assemblée Nationale et le Président n’ont pas à avoir de relation directe quotidienne: le gouvernement fait l’interface entre l’exécutif et le législatif. Je respecterai le travail parlementaire, qui devra néanmoins tenir compte du projet qui aura été élu avec mois et qui devra prendre la mesure des volontés majoritaires du peuple Ostarien. Je ne laisserais pas les parlementaires sacrifier l’honneur national en se lançant dans de prétendues coalitions républicaines pour contrer l’expression de voix plus radicales: si le Parlement ne corrige pas le tir en formant une majorité plus en phase avec mon projet, un projet qui sera choisi et sanctifié par la majorité, je dissoudrait. 
Au delà de cette question, je ferais confiance au gouvernement pour obtenir la confiance de l’Assemblée, et je n’utiliserais mon veto que pour préserver la grandeur de la Nation, comme le fit Jerome Plassel avant moi, en forgeant de ses mains cette République puissante et altière que ses successeurs prostituèrent dans le parlementarisme radical et l’internationalisme capitulaire. Je retrouverai un véritable équilibre democratique.

La procédure de révision constitutionnelle est complexe et le rôle présidentiel y est central. Une révision constitutionnelle est-elle nécessaire à votre avis, et si oui que doit-elle contenir ?
Je ne crois pas qu’il faille changer notre Constitution, mais bien la pratique de nos institutions. En revenant à la pratique initiale de chaque rôle légal, nous pourrons restaurer l’équilibre existant entre notre souveraineté et celle de nos voisins, et prendre les décisions de politique nationale qui sont nécessaires pour restaurer la grandeur. La Constitution n’est pas une collection de valeurs gauchistes ou contradictoires, mais un texte légal et consensuel qui fixe les règles du jeu: pour ma part, j’y jouerais correctement, et je n’aurais pas besoin de truquer l’édifice constitutionnel qui est largement suffisant par ses racines pour restaurer la grandeur d’Ostaria. 

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sam. 20 mai 2023 17:01

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Audrey Genest : « J’offre une alternative générationnelle »

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Audrey Genest, députée, conseillère municipale de Tuse et candidate UDSR à l’élection présidentielle.

Dans le cadre de l’élection présidentielle, Plume Libre propose à l’ensemble des candidats de répondre à une série de questions similaires sur leur candidature, leur projet et leur personnalité. Aujourd’hui, Audrey Genest, candidate de l’Union Démocrate, Sociale & Républicaine.

Bonjour Audrey Genest et merci d’avoir accepté cet entretien. Tout d’abord, pourquoi avez-vous décidé d’être candidate à la présidence de la République ?
Je crois que notre pays a besoin d’un renouveau démocratique. Il y a un besoin d’une nouvelle génération, d’une nouvelle vision et d’une nouvelle manière de faire. Je crois que voir s’affronter dans cette campagne le Président sortant, un ancien Président par intérim, une ancienne Première Ministre et plusieurs candidats déjà en lice il y a six ans n’est pas forcément enthousiasmant pour certains qui se détournaient déjà de la vie politique. Bien sûr, je sais que l’expérience compte et je ne dis pas que ces personnalités ne méritent pas d’avoir un avenir en politique. Je dis simplement que j’offre de mon côté une alternative générationnelle, et sur un plan politique une voie alternative entre Elsa Altmann et François Pelichon.

Le rôle du Président de la République est au cœur de nombreux débats depuis plusieurs années. Quelle est votre vision de cette fonction ?
Je ne suis pas dans cette campagne pour mener un grand débat doctrinal, je suis dans cette campagne pour proposer un projet qui se base avant tout sur ce qui est écrit dans la Constitution. Je veux être la chef des armées, notre représentante à l’étranger, la garante de la Constitution et l’ensemble des missions énoncées clairement dans notre loi fondamentale. Pour ce qui est de diriger la politique de la Nation, l’article 20 en fait clairement une compétence gouvernementale et je n’entends pas empiéter sur les droits du gouvernement et du Parlement. Je crois cependant que cela ne veut pas dire une Présidence inactive, bien au contraire. Je crois que cela implique une Présidence très active mais dans les domaines dévolus par la Constitution. Il n’est pas question de mutisme, de se cacher, mais bien de respecter les limites de la fonction. Ni plus, mais ni moins non plus.

L’engagement au sein de l’Union Phoécienne a été un sujet central dans la politique diplomatique ostarienne, quel est votre programme sur cet enjeu ?
Je crois en l’Union Phoécienne comme une alliance permettant d’établir la paix et la prospérité sur notre continent. Il est fondamental que nous conservions cet outil très utile au développement économique de nos nations mais qui devrait également pouvoir servir à mettre en place des coopérations utiles sur plusieurs plans, que ce soit la culture, la recherche scientifique, la sécurité intérieure ou même la défense. Je crois que l’Union Phoécienne est en réalité pour Ostaria le moyen d’être plus prospère, plus en sécurité et plus forte dans le monde si nous faisons les bon choix en proposant des coopérations judicieuses, tout évidemment en faisant preuve de raison face à certaines coopérations si elles ne sont pas dans l’intérêt général. Sur un plan intérieur toutefois, je crois qu’il pourrait être temps d’ouvrir le débat sur des élections phocéennes au suffrage universel pour mieux impliquer la population dans ce qui devrait être une institution démocratique.

Les relations du Président avec l’Assemblée nationale sont un enjeu important. Quelles seront les vôtres ? Envisagez-vous une dissolution à la suite de votre élection ? Seriez-vous prêts à utiliser votre droit de véto ?
Je suis une députée, ce qui me force à avoir un respect très important pour cette institution bien plus grande que moi ou que n’importe quel Président. Je veux donc travailler en étroite collaboration avec les parlementaires, notamment pour faire avancer le programme qui est le mien sur les questions de diplomatie et de défense. Mais si les parlementaires ne sont pas en capacité de dégager une majorité parlementaire ou bien semblent incapables d’exercer leur mission, alors je n’hésiterai pas à dissoudre l’Assemblée nationale. Sur la question précise d’une dissolution post-élections, je pense privilégier l’attente jusqu’aux élections générales de l’an prochain. Et sur le droit de véto , évidemment que je suis prête à l’utiliser si je pense qu’une loi va clairement à l’encontre de l’intérêt général , ce sera mon devoir de préservation de la Constitution que de refuser sa promulgation. Il serait irréfléchi de m’écarter dès à présent cette option qui reste un outil efficace dans de telles circonstances.

La procédure de révision constitutionnelle est complexe et le rôle présidentiel y est central. Une révision constitutionnelle est-elle nécessaire à votre avis, et si oui que doit-elle contenir ?
Il n’y a pas dans mon programme de réforme de la Constitution. Je crois que la complexité du processus fait que ce ne peut pas émaner seulement de la volonté présidentielle mais bien d’une volonté plus large. Je ne ferme donc pas la porte mais je n’ai pas d’ambition particulière pour l’ouvrir de moi-même. Y-a-t-il des chantiers méritant un travail constitutionnel ? Sans doute et la question du droit international en fait partie. Mais je crois que seul une volonté largement partagée de révision constitutionnelle doit pouvoir permettre de déclencher le processus, particulièrement quand on a vu le chaos politique qui a été le résultat du dernier référendum avec en l’espace de 13 mois une réforme du mode de scrutin, une dissolution de l’Assemblée et une démission du Président de la République. Les ostariens méritent de la stabilité et je n’ai pas l’intention de la mettre en danger avec une révision constitutionnelle aux chances incertaines de succès.

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