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Heure de Lunont : (GMT+1)
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Interviews

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Evan Andrews
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mer. 19 févr. 2020 17:52

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Selena Palme : « Une droite unie »

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La députée MUR dans son bureau à l'Assemblée Nationale.

La députée MUR, candidate à la vice-présidence de l'Assemblée, nous accorde un entretien exclusif.

Bonjour Selena Palme et merci de nous recevoir pour cet entretien. Vous êtes une nouvelle venue sur la scène politique, pouvez vous vous présenter à nos lecteurs?
Bonjour à vous et merci de m'avoir invité aujourd'hui. Si je devait me présenter je dirais que je suis une syndicaliste convaincus qu'une nouvelle politique est possible pour Ostaria. En effet, j'ai créer mon syndicat afin de défendre les intérêts des entrepreneurs d'Ostaria. Suite à sa j'ai été contacté très rapidement par le MUR et j'ai donc adhérer. Aujourd'hui en tant que députée je compte bien garder les valeurs de mon syndicat mais également pensées et m'investir plus largement en pensant à chaque Ostariennes et Ostariens.

Vous êtes marquée politiquement à droite et vous vous êtes déjà opposé au Président Chastain. Comment expliquez-vous l'échec de la droite face au PCO et au RSE?
Je pense que ce n'est pas un échec car le MUR reste tout de même le second parti dans l'échiquier politique Ostariens mais également premier parti d'opposition à un président dangereux pour l'économie de notre pays. Mais cette place que nous avons aujourd'hui est du je pense à un manque de modernité de la part des actuelles cadres du parti. Je pense qu'il faut retourner plus fortement au contact de la population afin de comprendre leurs attentes et montrer un visage d'ouverture pour une droite unie.

Vous appelez donc à une union des droites?
Tout à fait ! Je souhaite appeler le PNC et le PLC à nous rejoindre afin de former une union des droites pour bloquer le plus possible Mr Chastain et ses collègues dans leurs volontés de détruire notre pays et son économie. L'unification est notre dernière solution viable pour montrer au peuple de droite que non nous ne pensons pas à nous mais à eux et que nous travaillons véritablement dans leurs intérêts.

Allez vous défendre cette position au sein du MUR?
Oui je vais la défendre ou du moins la soumettre. Nous allons en discuter ensemble et prendre une décision commune. Mais je serais en première ligne pour défendre cette proposition qui ets plus que jamais nécessaire pour la protection de notre belle nation.

En effet, je les appelles à s'unir derrière Mr Duroux et ensuite derrière ma candidature à la vice présidence afin de montrer aux socialistes et communistes que nous ne sommes pas une opposition silencieuse et passive.
Je ne veux pas soutenir de candidat. Car je suis candidat moi-même à la présidence de la Réublique. Je porterais ma ligne indépendante jusqu’au bout car je pense qu’après 42 ans à servir la diplomatie hiranaise, je suis à même de la diriger.

Merci Mme la députée de nous avoir accordé cet entretien.


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Evan Andrews
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lun. 15 juin 2020 16:56

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Erope Pendra : « Proposer une nouvelle voie »

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Le maire de Lunont Erope Pendra.

Le maire de Lunont fonde un nouveau mouvement, les éco-socialistes. Il nous accorde un entretien exclusif.

Vous avez fait le choix de quitter le RSÉ et de lancer une formation politique alterative à gauche. Quelles sont les ambitions de ce mouvement?

Bonjour M. Andrews. Je tiens moi à vous remercier pour m'avoir proposer cet entretien. Il permettra d'apporter, je le pense, des réponses à beaucoup de ceux qui nous liront. J'ai effectivement fait le choix de quitter le RSE, formation politique avec laquelle j'ai commencé à m'investir et à m'engager dans le monde politique pour lancer une nouvelle formation," les Écosocialistes". Nos ambitions actuelles sont claires. Premièrement, créer un mouvement écosocialiste alternatif au RSE pour tout ceux qui ne s'y reconnaissent plus suite à l'alliance avec l'Union Libérale. Secondement, proposer une nouvelle voie entre communistes et modérés de gauche. Nous, les Écosocialistes, incarnons la voix de la gauche radicale, socialiste et écologiste. Celle qui ne veut pas se soumettre et se bander les yeux. Et enfin, la plus importante de nos ambitions, c'est de faire prospérer notre vision commune, celle qui nous a conduit à ce nouveau rassemblement. Permettre l'établissement en Ostaria d'une nouvelle société basée sur une justice sociale déterminée et une révolution écologique nécessaire. Une société où démocratie et fraternité sont des valeurs communes, républicaines. Une société qui met fin aux problèmes de la fin de ce siècle tout en préparant l'entrée dans le prochain et ce dans un esprit écosocialiste.

Évidemment, cette annonce à un de l’échéance présidentielle apparaît comme un placement en vue d’une candidature. Êtes-vous candidat?
Je ne suis pas candidat à l'élection présidentielle. Si je devais l'être ce serait pour les Écosocialistes et à leur demande. Le mouvement qu'on est entrain de fonder doit encore prendre le temps de fixer ses ambitions et ses moyens d'actions. Tout ce que je peut dire, c'est que l'investissement des Écosocialistes se fera à toutes les échelles car nous avons besoin d'agir partout pour donner à Ostaria ce nouveau contrat sociale et ce nouveau mode de société dont nous faisons la promotion.

Comment voyez-vous l’émergence dans ces législatives de listes populistes et anti-systèmes comme celle de M. Cistera ou de M. Jacquemin?
Je perçois l'émergence de ces listes comme un des symptômes, des effets de l'inactivisme politique des élites (députés, gouvernement, etc) et également comme une peur de l’extrémisme politique. Ce qui est, en soit, paradoxale puisque ce sont elles-mêmes des listes anti-système. Ce sont des listes aux propositions novatrices mais bien trop dangereuses pour la démocratie et la République. Par exemple, proposer de mettre dans les mains d'une assemblée tirée au sort, les capacités et les pouvoirs pour gouverner Ostaria c'est remettre notre avenir dans les mains du hasard. C'est aussi courir le danger, comme la dit Mme Gloyes dans le débat des législatives, que cette même assemblée soit corrompue par des personnalités charismatiques dont les objectifs seraient douteux. On pourrait voir des droits abolis, voir notre régime républicain et démocratique évolué vers la tyrannie ou la dictature. Le suffrage universel direct, il n'y a que cela de vrai.
Je veux également rappeler que les listes populistes et anti-systèmes de ces élections législatives qui se revendiquent du socialisme ne le sont pas. On ne peut associer socialisme et nationalisme. Ce sont des listes d'usurpation, de profiteurs manifestement.

Pourquoi aviez-vous initiallement accepté la liste UL-RSÉ, au point d’en être à la neuvième place?
J'ai accepté sans en avoir connu le programme. Les adhérents RSE ont acceptés de la même manière que moi. Durant toutes les négociations, nous étions dans l'ombre et le doute. J'avais mis entre les mains de Mme. Bonneau ma confiance et mes espoirs. Le programme qu'elle a élaborée avec l'Union Libérale a trahi l'identité même de notre formation politique. On a beaucoup réfléchi avant de prendre la décision de quitter la coalition et de fonder le mouvement écosocialiste. Je crois que c'était la meilleure chose à faire pour conserver la flamme des luttes et idées socialistes et écologistes de la facilité capitaliste.

Êtes-vous plutôt optimiste ou pessimiste concernant l‘avenir de la démocratie et de la République à Ostaria?.
Optimiste. Le taux d'abstention est faible. En refusant les pleins pouvoirs au Président Chastain, les Ostariens ont réaffirmés leur attachement à la République et à ses idéaux démocratiques. On ne réforme pas la société par les pleins pouvoirs, on ne peut pas le faire en Ostaria. Ce pays qui s'est, rappelons-le, battu pour la République. Il faut maintenant consolider la situation de la démocratie, la renforcer. L'avenir de notre démocratie ce doit être plus de participation citoyenne et moins de représentation civile.

Merci de nous avoir accordé cet entretien.


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Evan Andrews
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mer. 17 févr. 2021 11:49

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Lucie Calenbek-Sothriopositi : « Je suis une démocrate convaincue »

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La Présidente sortante Lucie Calenbek-Sothriopositi.

Candidate à sa ré-élection, la Présidente Calenbek-Sothriopositi livre à Plume Libre un entretien exclusif.

Bonjour Madame la Présidente et merci d'accepter cet entretien. Tout d'abord, ma première question est très simple : serez-vous une Présidente qui gouvenera en s'impliquant dans les affaires du gouvernement ou bien une Présidente qui prendra de la hauteur pour être simplement le garant des institutions?
Bonjour Evan, et merci de me recevoir. Vous connaissez mon style, vous savez que je n'ai jamais caché ma préférence pour un régime politique d'équilibre entre le pouvoir de l'Assemblée et le pouvoir de la Présidence. Je souhaite continuer à être une Présidente garante de cet équilibre, garante de la séparation des pouvoirs qui est l'un des socles de notre démocratie. Je me suis présenté face à un candidat aspirant autocrate, et j'ai gagné en promettant de ne pas abuser du grand pouvoir de la Présidence et de déléguer la charge de mettre en place les politiques nationales au gouvernement choisi par l'Assemblée de nos représentants, pour me consacrer entièrement à la charge de défendre nos institutions et d'incarner notre République.
Les affaires du gouvernement sont les affaires du gouvernement, donc du Premier Ministre et des Ministres. Je ne souhaite pas m'y impliquer plus que de raison, surtout si l'Assemblée peut choisir un gouvernement, et que celui-ci peut accomplir sa tâche, sans nécessiter mon arbitrage. Je ne serais pas "simplement" la garante des institutions car cette tâche est tout sauf simple. La Présidence dispose certes de grands pouvoirs mais cela signifie aussi de grandes responsabilités, et je suis heureuse d'avoir été celle qui a mis fin à l'hyperprésidence omniprésente et omnipotente pour me consacrer à un exercice sain et modéré des fonctions de cette institution sacrée en interaction avec les autres institutions de notre République.

L'abstention pourrait être très élevée, certains médias estiment même qu'elle pourrait dépasser les 15% - un chiffre très élevé pour une élection nationale. Qu'avez vous envie de dire aux ostariens qui ne comptent pas se rendre aux urnes?
Il est évidemment regrettable de voir que nos concitoyens se sentent moins concernés par ces élections. Toutefois, cette plus faible mobilisation s'explique : nous ne sommes pas dans un contexte politique aussi clivant qu'avant mon entrée en fonction. Nous faisions face à un parti autoritaire aspirant à devenir unique, à un Président qui gouvernait sans chercher l'appui de qui que ce soit, et dont le pouvoir s'appuyait sur une bande de miliciens que nous avons depuis mis hors d'état de nuire. Il est donc normal que certains de nos concitoyens se détournent d'une vie politique qui est devenu bien plus tranquille, ce qui est heureux.
Mais l'erreur de ceux-là de nos concitoyens, ce serait de prendre notre démocratie et notre République pour acquis. J'aimerai leur rappeler que voter à une élection, ça n'est pas juste voter pour un candidat ou contre une force hostile. C'est faire son devoir patriotique qui permet de renforcer la vivacité et la vitalité de notre système politique. Notre démocratie n'existe que par le suffrage et tous les citoyens qui veulent la voir perdurer doivent participer à ce suffrage. Que ce soit de voter pour reconduire une majorité qui fait le travail pour lequel il a été élu, pour une opposition démocratique qui présente une alternance constructive à la politique que nous menons, ou pour un des candidats mineurs qui portent une autre voix à l'Assemblée Nationale, ou même pour voter blanc. Voter est un droit pour lequel mes prédécesseurs Jérôme Plassel et François Dickson ont mené un combat acharné, et l'exercer est une manière de poursuivre ce combat pour que vive la République.

La Présidente de l'Assemblée Nationale a estimé ce matin sur Chirper que les mouvements d'extrême-droite, d'extrême-gauche et royalistes ne pouvaient pas faire partie du gouvernement de la République car ils seraient anti-républicains. Partagez-vous cette analyse?
Je suis une démocrate convaincue. Je pense que les opinions les plus marginales doivent être représentés. Contrairement à l'étiquette que voulait me coller mon ancien opposant, je n'ai pas de soucis avec les élus d'extrême droite, d'extrême gauche ou royalistes. Mais ceux qui défendent de manière détournée ou directe un renversement violent et brutal de la République pour instaurer un régime de domination d'une minorité sur la majorité n'ont pas voix au chapitre. Si vous voulez devenir un élu de la République, vous devrez défendre la République dans ses principes et dans le cadre qu'elle propose. Vous pouvez vouloir la réformer, l'adapter aux évolutions de notre temps, la renforcer dans ses traditions, mais la limite, c'est que cette chose publique qui est la source de tous nos droits et devoirs et qui appartient à tous les citoyens d'Ostaria ne saurait être mise en péril. C'est le contrat républicain et je n'ai pas de problème avec un royaliste, nationaliste ou communiste tant qu'il s'y soumet.

En quoi jugez-vous que vous faites une meilleure candidate que votre principal adversaire Erope Pendra?
J'ai l'expérience de la défense de nos institutions. Erope Pendra ferait probablement un très bon député de l'opposition, mais quelle connaissance a-t-il de l'exercice de la magistrature suprême ? Quel combat a-t-il partagé avec la FRO pour la sauvegarde de nos institutions ? Certes, il a été brièvement un opposant à Julien Chastain, mais un opposant des plus discrets et des moins ambitieux. Il n'a jamais dénoncé la dérive autoritaire du Président Chastain dont il fut le Ministre de la Police et de la Justice pendant 4 ans. Il n'a jamais participé aux campagnes référendaires contre les tentatives communistes de court-circuiter la représentation nationale. Il s'est abstenu de toute initiative lors du vote de la farce que fut le gouvernement du communo-royaliste Endros. Et il a soutenu bien passivement les guerres déclarées par le Président Chastain.
Pendant cette sinistre ère Chastain, le député Pendra fut au mieux un résistant discret, au pire un suiveur hésitant, mais il ne fut clairement pas un leader pour son camp, pas plus qu'il ne saurait l'être pour son pays. Et pour être clair, ce sont ses capacités que je remets en cause, nullement sa volonté que j'espère peut-être un peu naïvement être similaire à la mienne dans la défense de notre République.
Et pour parler - rapidement - de moi, j'ai été la figure de proue de l'opposition à Julien Chastain pendant l'ensemble de son mandat. J'ai mené avec mon camp et notamment avec mon Premier Ministre Henri Le Floch les différentes campagnes qui ont déconstruit le pouvoir du Président rouge, dans les référendums, à l'Assemblée et pour Yguerne. J'ai été l'opposante principale aux guerres impérialistes initiées par la défunte Union de la Gauche. Et j'ai nommé un gouvernement qui dirige aujourd'hui l'effort de reconstruction de notre droit après son sabotage par l'extrême gauche. S'il y a bien deux choses que j'ai et que mon adversaire n'a pas, c'est l'expérience politique et institutionnelle, et la démonstration de ma volonté de défendre la République.

Pour finir, j'aimerais évoquer la diplomatie. Les relations avec l'Empire du Saphyr sont suspendues depuis maintenant 20 ans et les vélléités de rapprochement sont au point mort. Souhaitez-vous renouer ce lien et, si oui, qu'entreprendrez-vous pour y parvenir?
Que les choses soient claires, l'affront que les ostariens ont vécu à ce moment-là, nous ne l'oublierons pas. Mais il est également temps de reconsidérer si l'erreur d'un gouvernement doit impacter l'amitié entre deux peuples. Je ne peux de surcroît pas apporter mon plein soutien à celui qui dirigeait la diplomatie ostarienne à cette époque au vu de ses récents exploits, même si la responsabilité de la représentation saphyrienne d'alors ne fait pas de doute.
Nous avons ouvert des relations il y a 20 ans pour les fermer aussitôt ensuite. Je pense qu'il est nécessaire de faire table rase de cette inimitié, de pardonner les erreurs saphyriennes et d'essayer d'adopter un dialogue constructif. L'Empire du Saphyr ne sera pas de si-tôt le nouveau grand ami d'Ostaria, cela ne veut pas dire que nous devrions nous traiter comme des rivaux ou des ennemis, car les principaux perdants seront nos peuples, les ostariens et les saphyriens, et encore davantage ceux dont l'allégeance est partagée entre la République d'Ostaria et l'Empire du Saphyr, comme c'est le cas par exemple du député Pendra qui est un élu en Ostaria et dont la famille fait partie de l'aristocratie au Saphyr. La coopération plutôt que le conflit doit être le credo de notre diplomatie, et réélue Présidente, je poursuivrais dans la voie de la reconstruction de la crédibilité de la République d'Ostaria sur la scène internationale comme puissance démocratique, pacifiste et souveraine.


Merci de nous avoir accordé cet entretien.


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Evan Andrews
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mer. 17 févr. 2021 12:48

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Erope Pendra : « La règle est le respect de la République »

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Le député socialiste Erope Pendra, candidat LÉ à l'élection présidentielle.

Le député lunontois Erope Pendra, ancien ministre, présente pour la première fois sa candidature à la présidentielle et nous accorde un entretien exclusif.

Bonjour Monsieur Pendra et merci d'accepter cet entretien. Tout d'abord, ma première question est très simple : serez-vous un Président qui gouvenera en s'impliquant dans les affaires du gouvernement ou bien un Président qui prendra de la hauteur pour être simplement le garant des institutions?
Bonjour Monsieur Andrew, c'est un plaisir de me faire interviewer aujourd'hui par vous. C'est un exercice que j'apprécie et qui est à valoriser dans une démocratie comme la nôtre.
Pour vous répondre, cela dépendra des situations. Je prendrais cependant ma responsabilité de garant des institutions comme ma première et fondamentale fonction. J'attache également un certain intérêt à ce que mes engagements présidentiels, qui m'ont amenés à être élu, soient respectés durant mon mandat, ou tout du moins, l'esprit de ces engagements. Partant de cela, je peux vous répondre ceci. Si un gouvernement d'un autre bord politique que le mien et celui des Ecosocialistes à l'Assemblée nationale devrait être formé, je m'appliquerai à fixer un contrat avec lui. Ce contrat, purement informel, nous obligera réciproquement à agir dans l'intérêt des Ostariens, de la Constitution et en fonction de l'esprit de mes engagements présidentiels, que je ne peux mettre de coté, du fait que j'aurais été élu sur la base de ces derniers. Ce serait alors trahir la démocratie. Et par esprit j'entends des valeurs : le progrès social, l'égalité, la démocratie, l'écologie. Il nous faudra être tout deux, collaboratifs et nous serons amené à faire des concessions. Si il m’apparaît en revanche que le gouvernement ne rempli pas le cadre réciproque que nous nous serions fixé, je me devrais de dissoudre l'Assemblée nationale afin de permettre l'émergence d'une nouvelle majorité, plus compétente.
Dans l'autre cas, où un gouvernement de mon propre bord politique advenait, je ne tiendrais pas de contrat avec lui. Je participerais à ces affaires, mais à la place qui m'est dû, c'est à dire en tant que Président, garant des institutions. Toute ma confiance résidera en la personne du Premier ministre, que je saurais compétent.


L'abstention pourrait être très élevée, certains médias estiment même qu'elle pourrait dépasser les 15% - un chiffre très élevé pour une élection nationale. Qu'avez vous envie de dire aux ostariens qui ne comptent pas se rendre aux urnes?
Je leur dirais qu'un vote glissé dans l'urne, c'est un bouclier de plus que l'on élève contre celles et ceux qui veulent sacrifier la démocratie, la faire totalement disparaître. Le peuple ostarien s'est largement battu pour acquérir le choix de pouvoir autodéterminer son avenir. Voter, c'est d'abord exprimer sa voix mais aussi rendre hommage aux femmes et aux hommes qui ont combattu pour ce droit. Bien sûr, il y a des tas d'autres façon de leur rendre hommage, mais celui-ci est le plus fort à mes yeux. Autrement, le vote permet à chacun de s'exprimer sur l'avenir de la nation. Conserver le pouvoir en place ou pencher vers un nouveau projet de société ? Ce sont là les questions que chacun se pose. Cette abstention, je la regrette car elle met en péril la démocratie et la légitimité des résultats de tout élections ou suffrages confondus. Je pense qu'elle est surtout le symptôme d'un problème plus grand, une crise de défiance entre les citoyens et leurs représentants. Il incombera à l'Assemblée nationale de régler la question, en visant une plus grande transparence de la vie publique d'abord, et en permettant que toutes les manières de voter, tel que le vote blanc, soient prise en compte.
Allez voter, choisissez le projet qui vous convient le mieux. Si vous vous apercevez que rien n'est fait, que ce pourquoi vous avez voté n'était que du vent, usez de vos autres droits de citoyens, syndicalisez vous, prenez le gouvernement à parti, adressez vous à vos concitoyens, tentez d'organiser un référendum, faites-vous entendre par des manifestations. Le groupe écosocialiste, le gouvernement si il advient, et moi-même si je deviens Président, saurons vous écouter et agir en conséquence. L'initiative citoyenne est quelque chose de précieux, le vote en est sa plus belle expression. Soyons-en les protecteurs.

La Présidente de l'Assemblée Nationale a estimé ce matin sur Chirper que les mouvements d'extrême-droite, d'extrême-gauche et royalistes ne pouvaient pas faire partie du gouvernement de la République car ils seraient anti-républicains. Partagez-vous cette analyse?
Je respecte toutes les convictions, quelles soient de droite, d'extrême-droite, de gauche, d'extrême-gauche ou encore du centre. Or, comme tout citoyen je me réserve le droit de les critiquer, tant que cela ne devient pas de l'injure. Je me pose en défenseur de la République, et en tant que président, il me sera difficile d'admettre dans le gouvernement de la République, des personnalités issues de mouvements qui pourraient fanatiser des foules entières pour renverser notre IIIe République. Chacun de ces mouvements se doit résolument de montrer son attachement à la République. Ils peuvent vouloir la réformer mais ils doivent avant tout la respecter et avec elle les principes démocratiques qu'elle institue. Qu'ils veulent un roi, une dictature du prolétariat, un homme providence, la règle est la même, le respect de la République.
Notre mouvement, si il est appelé à gouverner, ne gouvernera pas avec ces mouvements extrémistes, car ils ne correspondent pas à notre politique et mette la République en danger, ainsi que ces valeurs. L'égalité, la paix et l'unité sont à protéger. La solidarité qui est à construire, le progrès social qui est à bâtir, la démocratie qui est à garantir et à étendre. Nous sommes des contraires absolus à ces mouvements. Nous sommes des démocrates. Nous ne laisserons pas de place à une quelconque forme d'autoritarisme ou d'autocratie. Nous avons vu ce que cela a donné sous la présidence Chastain et comment cela s'est terminé au début du mandat de ma principale adversaire.

En quoi jugez-vous que vous faites un meilleur candidat que votre principale adversaire, la Présidente sortante?
Je ne peux pas dire que je fais un meilleur candidat que Madame Lucie Calenbek-Sothriopositi, c'est le vote des Ostariens qui pourra nous le dire. En revanche, je peux vous dire ceci. J'ai de l'estime pour sa personne, qui du temps où elle n'était pas encore présidente faisant grand bruit. Elle a maintenant un style de présidence très discret et je ne sais pas si elle a du se pencher une seule fois son regard sur une quelconque affaire intéressant nos institutions. Son gouvernement a été tout à son image, discret, à l'en croire, parfois fantomatique. La Présidente sortante met en avant sa politique de lutte contre Julien Chastain - qui ne s'est limité qu'à du bruit -, et me critique publiquement sur ma présumée non-participation à cette lutte. Qu'elle sache qu'il n'est pas nécessaire de brailler dans tout les sens pour lutter, les écosocialistes véritables ont eux aussi lutter de l'intérieur du système, dans le gouvernement. Dès le départ, je n'étais pas un fervent partisan de Julien Chastain, j'ai suivi Madame Bonneau et le mouvement du RSE. Dans l'élaboration des politiques, j'ai toujours défendu une ligne républicaine et démocrate, quitte à ne pas être entendu, pour la plupart du temps. La naissance des Ecosocialistes est l'apogée du combat de celles et ceux qui ont refusés comme moi, tant les manigances de Marie Bonneau pour détourner le RSE de sa ligne politique originelle, tant les tentatives de dictature de l'ex-PCO.
Enfin pour reprendre sur Madame la Présidente sortante et les différences qui nous oppose. J'ai, contrairement à elle, l'expérience de nos institutions locales et nationales. Pendant plus de huit ans, moi et le conseil municipal de Lunont, avons fait avancer les choses, en agissant pour le quotidien des habitants de cette splendide ville, que je salue. Nos actions ont eu l'effet de faire naître un vaste mouvement en faveur du citoyen et de la démocratie. Je connais les réalités du terrain, en tant qu'ancien élu local.
Je connais les problèmes qui touchent mes compatriotes, tandis que Madame Calenbek-Sothrioposit, connaît elle, la valeur et l'odeur du billet. Je suis un homme de terrain, conscient de l'ensemble des problématiques à traiter. Elle est une femme en retrait de la réalité de la vie des Ostariens. Elle peut se vanter d'avoir gouverner la République, si elle n'a pas penché son regard une seule fois sur la réalité et les problèmes des territoires ostariens, son argumentaire ne vaut rien.

Pour finir, j'aimerais évoquer la diplomatie. Les relations avec l'Empire du Saphyr sont suspendues depuis maintenant 20 ans et les vélléités de rapprochement sont au point mort. Souhaitez-vous renouer ce lien et, si oui, qu'entreprendrez-vous pour y parvenir?
Je l'ai affirmé hier soir devant les ambassadeurs ostariens, je tendrais une main de réconciliation et de coopération à l'Empire du Saphyr. Nous rétablirons donc les relations diplomatiques avec les Saphyriens, œuvrerons pour la renaissance de notre amitié. Pour moi qui veut participer à la construction d'une diplomatie de paix en Phoécie, la première des choses à faire est de montrer la voie aux autres peuples. Je ne suis pas convaincu que nous devons sacrifier l'amitié entre nos deux pays, pour une erreur d'un gouvernement. Bouder son voisin n'est pas une solution pour qui veut construire la paix. Celle-ci se fait par le partage, par la mise en commun de nos qualités et de nos compétences. Je suis un phoécieniste, un pacifiste, un volontaire de la paix. Oublions donc les vieux conflits et ouvrons, pour nous d'abord et nos enfants, petits-enfants ensuite, une ère de prospérité et d'unité sur tout le continent phoécien.

Merci de nous avoir accordé cet entretien.


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Michelle Roux
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jeu. 23 juin 2022 11:25

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Jérôme Barnier : « La LR et la FRO ne sont pas prêtes à une grande alliance »

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Le Président du Parti Populaire, Jérôme Barnier.

À un an des élections législatives au cours desquelles il mènera campagne pour le Parti Populaire, Jérôme Barnier nous livre un entretien exclusif.

À un an des législatives, vous tentez de lancer une campagne sur les réseaux sociaux pour faire changer le mode de scrutin et instaurer la proportionnelle. Compte tenu de vos chances de réussite, n’est-ce pas là un gros gaspillage de temps ?
Non, je ne le pense pas. Nous sommes à un an d’une élection majeure pour notre pays et, selon toute vraisemblance, notre parti qui représente des millions d’électeurs ne sera pas en capacité d’être représenté au Parlement. La réalité c’est que nous avons un système d’élections législatives qui est totalement anti-démocratique, qui peut priver un parti à 15% des voix de représentation parlementaire et qui méprise ouvertement des millions de citoyens. Je ne crois pas qu’il s’agisse d’un gaspillage de temps que de dénoncer cela pour le rappeler aux ostariens, et je ne crois pas non plus que ce soit un gaspillage de temps d’encourager nos sympathisants à écrire en masse à leurs élus pour qu’ils comprennent qu’il y a dans le pays une vraie colère contre ce système électoral injuste et antidémocratique. Et je suis sûr que ces ostariens en colère se rappelleront dans un an qui a véritablement mené ce combat au quotidien pour faire changer les choses.

Justement, les élections législatives sont dans un an. Des cadres de votre parti comme le conseiller régional Pascal Zimmerman a appelé à une alliance avec la LR et la FRO, quelle est votre position à ce sujet ?
Je crois qu’il s’agit en réalité d’un non-sujet actuellement. Vous savez, il faut être deux pour danser le tango et, manifestement, la LR et la FRO ne sont absolument pas prêtes à créer une grande alliance patriote et nationale qui nous inclurait avec suffisamment de places pour défendre nos idées correctement et pour pouvoir peser dans un futur gouvernement nationaliste. Partant de ce constat confirmé par les prises de positions de la nouvelle Présidente de la FRO sur Chirper ces derniers jours, je ne veux pas perdre plus de temps à appeler à une union que nous serions les seuls à vouloir mettre en place. Nous avons 251 candidats à investir et à former pour les élections législatives, 6 listes régionales regroupant 1260 candidats aux postes de conseillers régionaux et des listes municipales à former dans de nombreuses villes. Cela demande du temps et de la préparation en amont et c’est sur ça que je vais me concentrer les 12 prochains mois, loin de ces questions d’alliance rejetées avec un brin de sectarisme par les autres partis de droite.

Vous ferez donc campagne seuls aux élections législatives, mais avec quel objectif ?
Je ne veux jamais faire campagne avec un autre objectif que la victoire. Bien sûr, pour une formation politique qui a recueilli 8% des voix à la dernière élection présidentielle, c’est sans doute prétentieux mais je ne veux pas entrer dans cette campagne en actant intérieurement une défaite et l’impossibilité pour nous de gouverner. Si notre parti part avec un lourd retard, je suis convaincu que nous pouvons gagner des voix face à nos oppositions. Après 4 ans de gouvernance, on peut dire franchement que tant l’Alternative que la Ligue Républicaine ont échoué à apporter les réponses attendues par les ostariens, et notamment bien sûr que les questions de sécurité et d’immigration qui les préoccupent grandement. Et les ostariens qui veulent une nouvelle majorité pour Ostaria ne se tourneront surement pas faire la future union de la gauche qui n’est en réalité qu’une union des partis d’extrême-gauche qui sera j’en suis sûr basée sur la mise de côté des divergences majeures qui opposent ces formations sur la façon de lutter contre le capitalisme. Tous les ostariens insatisfaits du gouvernement actuel et qui préfèrent un parti qui lutte contre l’insécurité que contre l’économie auront leur place à nos côtés, et je suis convaincu que ça fait du monde.

Quel sera le message principal de cette campagne du Parti Populaire ?
Vous savez, le système actuel fait que les élections législatives sont assez locales. De ce fait, il est difficile d’avoir un message principal. Chacun de nos 251 candidats portera ses thèmes prioritaires dans sa circonscription pour coller aux préoccupations des habitants selon leur quotidien et leurs attentes. Il serait idiot de parler de chômage dans une circonscription où il n’y en a presque pas, il serait idiot de parler d’égalité des territoires en métropole. Bref, malgré tous ses défauts, le système actuel permet d’avoir des députés proches du terrain, reconnaissons au moins cette qualité et prenons en compte en ayant des candidats proches des attentes et des préoccupations de leurs électeurs, ça me paraît être la moindre des choses. Ceci dit, à titre personnel, je serai candidat dans la circonscription de ma ville de Pedur et, là bas comme dans mes prises de position nationale, j’évoquerai beaucoup les questions de sécurité et donc, par association, d’immigration qui préoccupent beaucoup de nos compatriotes. La sécurité au quotidien me paraît essentielle et sera une part cruciale de ma campagne, bien que nous aurons un programme complet qui aborde tous les sujets à présenter à nos électeurs.

Et quand les électeurs pourront-ils découvrir ce programme complet ?
Il est actuellement en cours d’élaboration et, une fois terminé, il sera évidemment soumis à la discussion avec la majorité des responsables de notre parti afin de garantir de partir unis en vue des prochaines élections législatives. À nous de concevoir et de proposer ce projet qui fera de notre parti le seul mouvement de la droite sincère et authentique qui n’a pas peur de défendre ses convictions. À nous de montrer que nous sommes le parti de la liberté pour les entreprises, de la traque infatigable de la criminalité, de la souveraineté nationale, du travail qui paye et de la sauvegarde de l’identité nationale. Cela inclut donc de présenter ce programme clair, cohérent et précis sur de très nombreux sujets qui impactent très quotidiennement la vie des ostariens. C’est ce que nous ferons et je suis sûr que nous pourrons rassembler autour de ce projet un nombre record d’électeurs.


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Michelle Roux
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jeu. 23 juin 2022 15:21

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Pascal Fauch : « Je tiens à lancer un appel à l'union des droites »

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L'ancien candidat à l'élection présidentielle et fondateur du mouvement Renouveau Ostarien, Pascal Fauch.

Deux ans après avoir recueilli 0,33% des voix à l’élection présidentielle, Pascal Fauch veut préparer son mouvement aux élections légsialtives de l’an prochain. Il nous accorde un entretien exclusif.

Votre parti, Renouveau Ostarien, a présenté récemment son programme, le Projet Ostaria 250, qui compte 40 mesures. Laquelle est la plus importante selon vous ?
Selon moi, la mesure la plus importante est celle concernant l'isolement rural car de plus en plus nos personnes âgées, car se sont elles qui vivent dans ses campagnes, sont seules et nous savons à quel point la solitude peut faire mal.

Dans un peu plus d’un an, en juillet 203, se tiendront des élections législatives, municipales et régionales. Serez-vous personnellement candidat à ces élections et, si oui, où ?
Oui, je serai candidat aux élections législatives dans l'une des circonscription d'Orbône.

Et vous ne participerez donc pas aux élections régionales ou municipales ?
Je préfère me pencher sur une seule campagne électorale.

Concernant votre parti, recherchez vous une alliance avec d'autres formations politiques en vue de ces élections ou comptez-vous présenter des candidatures RO dans tout le pays ?
Tout d'abord, oui, RO aura des candidatures dans tout le pays, et concernant les alliances je tiens à lancer un appel à l'union des droites pour les élections législatives pour lutter contre la gauche qui pourrait mettre à mal Ostaria.

Je crains de ne pas comprendre : vous souhaitez présenter des candidats dans toutes les circonscriptions ou faire une alliance électorale avec les autres partis de droite ?
Je souhaite unir la droite pour les élections législatives mais si les partis refusent, RO sera présent partout. Il est évident que si l'union se fait il y aura une stratégie de placement mise en place.

Quels partis sont concernés par votre appel ? L'Alternative ? La Ligue Républicaine ? La FRO ? Même le Parti Populaire ?
Tous les partis de droite, mon message et clair, unissons nous pour gagner l'assemblée nationale.

Si cette union n'aboutit pas et que RO se présente seul, quel serait alors votre objectif pour votre parti ?
Notre objectif premier sera de gagner le maximum de siège pour faire passer un maximum de nos projet, et notre projet premier sera de repeupler les campagnes


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jeu. 23 juin 2022 16:28

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Antoine Baudet : « Nous sommes toujours dans la discussion »

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Le Secrétaire Général de Kosmostaria et ancien candidat à l'élection présidentielle, Antoine Baudet.

Deux jours après avoir lancé à un appel à une union des forces de gauche contre l’extrême-droite en vue des élections de juillet 203, le Secrétaire Général de Kosmostaria, Antoine Baudet, nous accord un entretien exclusif.

Vous avez appelé il y a deux jours à une union de la gauche en vue des prochaines élections législatives. À ce stade, où en êtes-vous dans cette démarche ?
Tout d'abord, je vous remercie de votre invitation. Concernant une possible union, qui dépasserait les frontières de la gauche, sachez que nous avons tout notre temps. Il reste plus d'un an avant que les élections générales aient lieu. J'ai rencontré toutes les forces progressistes et républicaines du pays afin de leur faire savoir que nous, communistes, avions à souhait de réaliser un front, le plus large et solide possible contre la droite extrême et l'extrême-droite qui menacent de devenir hégémonique. Si la Ligue et le Parti Populaire ont été contenu lors des précédentes élections, celles à venir risquent de voir leur arrivée au pouvoir, sans restriction. Une majorité absolue à l'Assemblée nationale, pour ces gens-là, serait synonyme d'un délitement de l'État républicain au profit d'un régime inqualifiable.
Ce que je peux vous dire des entretiens que j'ai pu avoir c'est une volonté commune de faire front à ces forces que nous reconnaissons tous et toutes comme des forces de la réaction et dont les valeurs abjectes nous font horreur. C'est un premier pas vers leur isolement, leur marginalisation et la réalisation d'une entente qui permette l'émergence d'un gouvernement de progrès. Kosmostaria a fait connaître son souhait de s'entendre avec toutes les forces républicaines, que ce soit par une coalition électorale, par des apparentements, des accords ou des initiatives communes durant la campagne. La négociation et la culture parlementaire, démocratique en somme, que nous défendons, impose de discuter avec tout le monde, sereinement. Ma première intervention concernait l'apaisement pour ouvrir la discussion, de ce point de vue-là, ce stade a été dépassé et je peux vous garantir que nous avançons vers ce qui donnera une alternance politique à Ostaria.

L’UDSR a annoncé ne pas prendre part à une dynamique unitaire, celle-ci serait-elle donc cantonnée à Kosmostaria et aux écosocialistes ou d’autres formations politiques plus petites pourraient être concernées ?
La dynamique unitaire majeure des jours politiques à venir sera un front républicain autrement que par un barrage au second tour d'une élection présidentielle. L'UDSR ne s'est pas montrée réticente à l'idée de s'y joindre dans une modalité qui ne serait pas une coalition électorale. Tous les autres partis républicains sont dans cette même direction, avec des aspirations différentes. Si vous voulez parler d'une coalition électorale, elle n'est pas encore actée, nous sommes toujours dans la discussion et ça ne sera qu'une forme de front républicain. Ce n'est en aucun cas, l'unique manière de combattre les idées de la droite et de l'extrême-droite qui souillent la pensée politique ostarienne contemporaine, et n'est pas la plus importante. Vous serez informée en temps et en heure, par les responsables administratifs des partis, des accords électoraux. Monsieur Guérin s'en occupera concernant les décisions des communistes.
S'il est évident que l'émergence d'une coalition électorale qui obtiendra la majorité absolue des sièges de la prochaine Assemblée nationale est inévitable et relève un véritable intérêt, ce n'est qu'une changement politique mineur. Exclure la droite et l'extrême-droite des places auxquelles ils s'attachent et qui leur permettent de toucher le pouvoir du bout des doigts est une nécessité. Mais, là où nous devons être le plus attentifs et ce qui relève, à mon sens de la plus grande révolution que pourra constituer un front républicain solide, uni et organisé, c'est dans la reconquête du terrain politique et des théories sociales expurgées du racisme, de la xénophobie et de l'ultralibéralisme de la Ligue et du parti populaire, auxquels s'ajoute désormais la Fédération.
Dans ce front républicain qui mettra en avant autre chose que des préoccupations et des fantasmes sur l'immigration ou l'invention de l'insécurité, nous trouverons, je vous l'assure, toutes les forces républicains de l'extrême-gauche à la droite républicaine.

N'avez vous pas un peu l'impression que ce front républicain contre l'extrême-droite est très compliqué à créer dans la situation actuelle, c'est-à-dire dans un moment où le centre-droit prend part au gouvernement de Julien Boulanger, qui a lui même obtenu 40% des suffrages au second tour de l'élection présidentielle ?
À cœur vaillant, rien d'impossible. L'Alternative prend peut-être part au gouvernement de Monsieur Boulanger mais ce n'est pas la grande entente entre les deux. Je vous rappelle l'humiliation qu'a fait subir l'Alternative à la Ligue avec la loi en faveur de l'avortement et de la protection des femmes y ayant recours. Il y a sur des sujets d'importance, en particulier les droits féminins mais aussi sur le parlementarisme, la démocratie, la religion, la laïcité, les droits des minorités, des divergences qui font que le monde politique est irréconciliablement divisé entre ceux que l'inégalité, la haine et la misère révoltent et ceux qui la nourrissent. C'est cette fracture de l'échiquier politique qui nous divise, républicains et forces réactionnaires. En conséquent, nous avons une unité à trouver, cela ne sera certes pas facile, il y a quelques jours, une polémique a divisé la gauche et a fait ressurgir des querelles enfouies, mais après une discussion apaisée, nous avons réussi à faire taire les rancœurs. Il est normal d'avoir des divergences sur des sujets mais nous savons que ce qui nous différencie plus que tout c'est l'adhésion aux valeurs républicaines, ou leur rejet. Je sais que mes camarades qui vont au delà de l'Alternative, chez les partisans de la ruralité politique par exemple, sont conscients de cette menace, étrangère à ce qui fonde notre identité nationale qui est profondément républicaine. Nous n'aurons aucun mal à y faire face ensemble.
Concernant les 40% de Monsieur Boulanger, je vous rappelle qu'il n'a obtenu que 23% au premier tour. J'en obtenais 13% pour ma part, et Madame Rossignol 16%. Il n'y a un fossé infranchissable entre nos idées mais il n'y a rien qui nous est accessible dans sa capacité à réunir dans l'urne des suffrages. La gauche n'a cessé de progresser ces dernières années, moins vite que l'extrême-droite et divisée mais sachez qu'elle sera le fer de lance de ce front républicain et que nous réussirons, sans soucis des conditions actuelles.

Justement, vous évoquez la dynamique de la gauche. Lors des dernières élections législatives, votre parti avait un retard de 19 points sur LÉ. Lors de l’élection présidentielle un an plus tard, vous avez réduit cet écart à 3 points. Aspirez-vous à devenir à très court terme la force motrice de la gauche ?
Regardons notre bilan ces derniers jours. Nous participons à réconcilier les forces républicaines de gauche, notamment l'UDSR et LÉ, nous avons impulsé ce front car nous avons des forces politiques internes qui ont jugé adéquates le moment pour le faire, en conséquent nous sommes déjà un élément moteur de la gauche et du républicanisme. De la même manière que par son implication législative, l'UDSR a été un élément moteur. De même que LÉ est indéniablement un élément moteur de la gauche par son action et sa puissance électorale qui donne de la visibilité à des idées progressistes. Nous sommes trois forces motrices de la gauche qui avançons, plus fraternellement, ensemble, dans des modalités parfois différentes mais sans rivalité désormais.
Évidemment je sens que votre question demande plus que ça. Vous voulez savoir si parmi nos éléments, il y en aurait un qui serait au dessus des autres. Je ne le crois pas et Kosmostaria a fait le choix de combattre l'hégémonisme. Nous ne voulons pas qu'une force de la gauche asservisse les autres et fasse des autres partis ses satellites. Cette stratégie n'a jamais fonctionné, ni à gauche, ni à droite. Preuve en est du MUR et du plasselisme qui à force de vouloir se rendre incontournables sont devenus imbuvables. Désormais il n'existe en Ostaria qu'un parti pour s'en revendiquer légitimement l'héritière : c'est la Fédération et elle est en ruine, mise entre les mains d'une Liguolâtre qui n'a d'yeux que pour les théories réactionnaires de Monsieur Boulanger.


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Elsa Altmann : « Notre réforme ne condamne aucun établissement »

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La Ministre de l’Éducation et des Sports, Elsa Altmann.

Alors que le premier volet de la réforme éducative du gouvernement fait grand bruit et créée un débat virulent entre majorité et oppositions, la Ministre de l’Éducation et des Sports Elsa Altmann nous accorde un entretien exclusif.

Madame la Ministre, le premier volet des réformes éducatives du gouvernement a suscité de nombreux débats entre vous et l'opposition, particulièrement le Parti Populaire. Pouvez vous nous dire dans les grandes lignes quels sont les points abordés par les deux prochains volets, et pourquoi avoir décidé de séparer les réformes ?
Effectivement, nous le savons, l’éducation est une question fondamentale, qui suscite les passions et qui se situe au cœur de nos préoccupations gouvernementales. Aussi, nous souhaitions décliner notre volonté de réforme profonde de l’éducation dans un désir de clarté, de cohérence et de facilitation du débat démocratique. Dans la lignée de ce premier texte qui visait à clarifier et à réformer l’organisation actuelle de l’enseignement, le deuxième volet du plan éducation aura pour objectif de réformer certaines modalités de cet enseignement et de l’accompagnement scolaire en général: nous voulons rendre la transmission des savoirs plus humaine, prendre en compte les enjeux du numérique et améliorer la prise en charge du temps extra scolaire. La troisième partie vise elle a proposer un débat de fond sur les choses enseignées elles même: il s’agira de favoriser la mixité sociale dans l’enseignement, ainsi que l’apprentissage des valeurs de tolérance et d’esprit critique tout en s’interrogeant sur les modalités d’évaluation des compétences. Notre objectif est clair, mais difficile à atteindre: aussi décliner en trois partie cette volonté permet une réflexion cohérente et un débat nécessaire sur chaque point de notre projet.

Sur le fond, une des dispositions les plus polémiques du premier volet est le plafonnement des frais d’inscription pour les établissements privés. Que répondez-vous à Jérôme Barnier qui craint que cette disposition ne permette à n’importe quel gouvernement de tuer financièrement les écoles privées d’une part, et qu’elle décourage l’investissement des établissements privés d’autre part ?
L’obsession de Monsieur Barnier pour la santé financière des établissements privés pourrait se comprendre si nous imposions une grille de tarif unique, ce que nous ne ferons pas. Le plafonnement vise simplement a réguler le montant maximal de frais que pourra exige une école privée. Dans les faits, ce plafonnement prendra la forme d’un quotient adapté au nombre d’élèves et à la disparité des territoires et des besoins. Il se basera également sur les ressources dont dispose à nombre d’élève égal des écoles publiques: nous n’allons pas détruire les écoles privées. Concernant les investissements dans les écoles privés, ils sont usuellement financés déjà aujourd’hui par le soutien de mécènes ou de congrégations qui participent à la santé financière de ces établissements. Aussi notre réforme ne condamne aucun établissement: elle se contente de réguler les excès, afin que des frais d’inscription prohibitifs ne favorisent plus un entre soi et une exclusion de la majorité des candidats potentiels.

Ce débat est en tous les cas un des plus passionnés de la législature avec de nombreux amendements venus du PP ou de l’Alternative. Globalement, comment jugez-vous l’attitude des oppositions dans ce débat ? Sont-elles à la hauteur des enjeux de ce texte ?
Effectivement, et j’étais ravie de voir que l’éducation demeurait un enjeu majeur aux yeux de l’opposition : cela signifie que l’élite politique dans son ensemble se soucie encore du sort de nos enfants. Elle s’autorise un rire Concernant l’attitude des oppositions, je dirais qu’elles sont dans leur rôle, en défendant leurs idées sans véritablement chercher à dépasser le cadre de l’affrontement idéologique. J’étais déçue de voir que l’ensemble des critiques se concentraient sur la question de l’enseignement privé, là où aucun débat de fond n’a été proposé sur la formation ou la rémunération des enseignants, ni sur la question des infrastructures scolaires publiques, qui accueillent encore 80% de nos élèves. J’étais néanmoins satisfaite que malgré leur opposition au texte, le Parti Populaire et l’Alternative ne proposent des amendements, signe d’une volonté de dialogue. Je n’ai pas peur de ce débat, surtout sur des enjeux aussi cruciaux.

L’élection présidentielle se tiendra dans un an et vous êtes l’une des rares ministres non encartées. Cela veut-il dire que vous pourriez envisager de ne pas soutenir la candidature de l'union de la gauche si il y en a une ou pourquoi pas de vous présenter vous-même ?
L’élection présidentielle est une course de petits chevaux, et suscite à juste titre passions et volonté de pouvoirs. Pour ma part, j’ai été nommée à un poste, et je compte bien accomplir ma mission, en menant à terme la réforme de l’éducation que j’ai pris l’engagement de porter auprès de Mr Edouard. Donc non, je n’ai pas d’ambition présidentielle personnelle, en tout cas pas dans la prochaine course. Lorsque l’échéance viendra, je choisirais en toute liberté mon choix: je me reconnais actuellement dans le projet écosocialiste porté par Monsieur Edouard, et je serais ravie de le soutenir s’il concourrait. Dans le cas contraire, je réserverais mon soutien et mon action à la candidature que j’estimerais la plus à même de servir les intérêts des citoyens ostariens, qu’elle vienne ou non de l’union des gauches.

Vous avez été nommée et jamais élue, souhaitez-vous briguer un mandat électif dans un futur proche, par exemple aux prochaines élections législatives ?
J’ai en effet été nommée comme experte avant d’être une politicienne, ce qui me permettait une indépendance dans ma fonction. Désormais, j’ai néanmoins un bilan, et il me semble être de bon sens de soumettre ce bilan à l’approbation populaire. Aussi je pense effectivement à briguer un mandat électif aux prochaines élections, si en tout cas j’estime pouvoir encore servir pertinemment mon pays.


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ven. 25 nov. 2022 18:47

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Jérôme Barnier : « J’ai décidé de quitter le PP pour rejoindre l’ADN »

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L’ancien président du Parti Populaire et député-maire de Pedur Jérôme Barnier.

Après des élections générales jugées décevantes pour le Parti Populaire, son ancien leader et ex-député-maire de Pedur Jérôme Barnier nous accorde un entretien exclusif.

Vous n’étiez pas candidat aux élections générales, quel bilan en tirez-vous, que ce soit pour le PP ou pour le pays en général ?
Très honnêtement, je ne sais pas si il y a quoi que ce soit qui puisse être retenu de positif dans ces élections générales. Il y a tout d’abord l’effondrement du Parti Populaire qui, je le crois, montre bien combien les choix stratégiques décidés par des leaders comme Pascal et Victoria Zimmerman n’étaient pas les bons. Le résultat est absolument cinglant pour notre parti. Quand un candidat fait 46% au second tour de la présidentielle, son parti ne peut pas faire 16% derrière. Quant au pays en général, nous retrouvons la rengaine des précédentes élections. Une minorité peut diriger le pays grâce à notre mode de scrutin absurde. Deux tiers des ostariens votent contre une coalition et cette dernière obtient non seulement une majorité, mais surtout une ultra-majorité. George Édouard et sa coalition ont gagné en 203 grâce à l’appui d’une minorité. Ils ont gouverné pendant 4 ans en menant une politique destinée pour plaire à cette seule fraction de l’électorat, en sachant très bien qu’elle suffirait à se faire réélire. C’est chose faite et c’est dramatique.

Vous parlez de la chute du Parti Populaire entre la présidentielle et les générales, qu’est ce qui l’explique selon vous ?
Je crois que les ostariens, et particulièrement les électeurs de droite, ne veulent pas des postures. Ils veulent une droite sérieuse et prête à gouverner. On voit d’ailleurs que l’ADN a fait bien mieux aux générales qu’à la présidentielle et que, a contrario, nous avons fait beaucoup moins bien. Et surtout, je crois que les postures de division de Pascal Zimmerman nous coûtent énormément. Le résultat c’est qu’en nous focalisant sur les questions identitaires et raciales, nous avons créer une forme de radioactivité autour du PP. Certes, les observateurs notent que Pascal Zimmerman a obtenu un franc succès en rassemblant 46% au second tour. Mais face à George Édouard, Eugénie Deschanels aurait gagné. La majorité des électeurs est opposée à l’UdG et nous aurions du être capable de rassembler ces électeurs. Mais en refusant de devenir un parti de droite classique et conquérant et en tenant des propos que la justice a presque considéré comme racistes, Pascal Zimmerman nous a enfermé collectivement dans la case de l’extrême-droite. Les électeurs ont pris acte que nous ne pourrions plus gagner, ils se sont détournés de nous et préfèrent l’alternative plus sérieuse qu’est l’ADN.

La vigueur de votre analyse semble rendre totalement incompatible la survie de l’unité du PP entre vous et Pascal Zimmerman, n’est-ce pas ?
Oui, je crois que nos visions de l’avenir du parti sont incompatibles. Dans la droite ligne de Marcel Piniolle, Pascal Zimmerman n’est animé que par un esprit de vengeance et de volonté de battre la droite classique. Sa stratégie nous a mené dans le mur et elle n’est pas la bonne. La scission de ce mouvement est inévitable et je crois fondamentalement que le Parti Populaire est mort. Donc, avec évidemment les regrets d’un militant qui a passé plusieurs années à se battre au sein d’un parti qu’il croyait pouvoir amener à se normaliser de l’intérieur, j’ai décidé de quitter le PP pour rejoindre l’ADN. J’ai échoué à faire changer ce parti pour que nous reconstruisons une force motrice de droite nationale et républicaine. Je dois en prendre acte et participer à la seule formation politique ayant cet objectif.

Le malaise que vous évoquez et la décision que vous prenez sont-ils largement partagés au sein de votre formation politique ?
C’est difficile à estimer. Il y a une frustration partagée quant aux résultats des dernières élections, c’est certain. Après, certains pensent que nous devons nous enfoncer en allant plus loin dans la stratégie Zimmerman. D’autres ont des doutes mais vont rester par attachement à ce parti, dans l’espoir de le faire changer de l’intérieur. Et, bien sûr, une partie non négligeable des élus et des militants partage ma position. Pour avoir échangé avec plusieurs d’entre eux, je sais que plusieurs élus et militants vont me suivre. Je sais que d’autres hésitent. Mais nous verrons bien ceux qui choisissent de participer à la reconstruction de la droite nationale et républicaine et ceux qui veulent dans un PP au fond du gouffre et essayer de creuser encore plus profond en s’enfermant dans des rhétoriques de division.


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ven. 3 févr. 2023 23:56

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Caroline Jouvet : « Pour moi, c'est non »

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La dirigeante de l'Union Démocrate, Sociale & Républicaine et conseillère régionale de Bacapy, Caroline Jouvet.

En pleine campagne référendaire sur le projet de révision constitutionnelle du Président de la République et du gouvernement, Caroline Jouvet nous accorde un entretien exclusif.

L’UDSR a été absent dans ce début de campagne référendaire, quelle est donc votre position sur le projet de révision constitutionnelle ?
Clairement, je voterai non. Nos députés ont voté contre à l’Assemblée Nationale et je partage leur position. Cette révision a peut-être de bonnes intentions mais ne manque pas de présenter de nombreux problèmes, de fond comme de méthode. Je peux partager les objectifs de vouloir protéger l’environnement, ou encore de vouloir nous intégrer mieux dans le concert des nations. Mais je crois qu’il y a un problème de méthode quand il n’y a aucune volonté de travailler en amont avec les partis de l’opposition. J’ai entendu cet après-midi la Première Ministre dire que seul le PRS avait manifesté un intérêt à avancer sur les sujets importants. C’est faux concernant nos députés qui ont par exemple soutenu le projet de Code des Transports Publics dans cette législature. Nous sommes une force qui a toujours voulu s’inscrire dans une démarche constructive et je crois qu’il aurait vraiment fallu vouloir travailler en amont avec les oppositions constructives, plutôt que d’entamer le processus de révision sans aucune possibilité de proposition d’amendement pour les parlementaires. Il n’y a jamais eu d’autre option que ce texte ou rien d’autre, et ce texte ne convient pas en l’état.

Et quelles sont concrètement les dispositions qui vous gênent dans ce projet alors ?
D’abord, permettez moi de dire que l’exécutif s’est lancé dans une tâche périlleuse en voulant mener une réforme qui touche à tant de sujets à la fois. Des dispositions sont changées sur la hiérarchie des normes, sur le droit à la propriété, sur le droit au travail, sur la Présidence de la République, il est alors difficile d’avoir un texte compréhensible et surtout un texte qui puisse rassembler largement quand on brasse autant de sujets. Alors concrètement, il y a plusieurs problèmes sur ce texte. Par exemple, sur la question du droit international, le gouvernement propose une réforme de l’article 40 pour consacrer la supériorité du droit international sur nos lois, sans toucher pour autant à l’article 36 qui place le droit international de facto sous les lois nationales. L’objectif est le bon, mais le texte nous enfermerait dans une situation de contradiction dont nous ne pourrions pas sortir avant au moins 6 ans compte tenu des délais de révision. Il y a également la question de rendre le Président garant de la protection de la santé et de l’environnement. Au delà de mes réserves sur le présidentialisme, c’est surtout que le Président n’aurait aucun moyen d’exercer cette mission. Il dispose d’outils constitutionnels pour exercer ses missions de chef des armées, de représentant à l’international et de garant des institutions. Mais aucun outil n’est ici prévu, rendant donc cette charge bien moins sûre que si elle avait été confiée au gouvernement par exemple qui a autorité dans ces domaines. Même sur des sujets plus anecdotiques comme le droit au chiffrement des données, je trouve le projet flou et mal ficelé. Je crois que des points dans ce projet sont intéressants et méritent d’être retravaillés dans la concertation pour proposer un meilleur texte, plus adéquat. Tout n’est pas à jeter mais il s’agit d’un choix binaire, donc pour moi, c’est non.

Mais malgré les défauts que vous trouvez au texte, ne diriez-vous pas qu’il faut protéger l’environnement dans la Constitution ? Et ne pas le faire rapidement ne revient-il pas à exposer l’environnement à des atteintes ?
Il faut protéger l’environnement dans la Constitution, je n’ai pas dit le contraire. Mais ce texte ne le fait pas de la meilleure des manières. Comme je le disais, il y a d’abord le problème de rendre le Président de la République garant de cette protection. Ce n’est pas son rôle et il n’en a pas les moyens constitutionnels, avec ou sans cette réforme. Et je ne veux pas que demain, un Président de la République utilise cette responsabilité constitutionnelle pour s’immiscer dans les travaux d’un gouvernement. Car franchement, il y a énormément de sujets en lien direct ou indirect avec l’environnement ou la santé et au nom de cette mission, le Président pourra mettre son nez dans à peu près tous les pans de la politique gouvernementale. Je crois que la manière de faire cela n’est pas la bonne. Quant au risque lié à l’éventuelle atteinte d’une nouvelle réforme constitutionnelle que nous pourrions soutenir, je rappelle que l’article 8 de notre Constitution prévoit déjà que le droit de propriété puisse être remis en cause pour des nécessités définies par la loi. Dans l’intervalle d’une nouvelle réforme, nous pouvons déjà mener cet effort dans la loi pour apporter une protection.

Et dans la même idée, vous estimez pas qu’il est urgent de constitutionnaliser des droits comme l’avortement, la PMA, l’accès aux soins palliatifs et le mariage pour tous ?
Là dessus, prenons ces droits séparément. Je mets d’un côté pleinement la question de l’IVG, de l’accès aux soins palliatifs et la PMA, et le mariage pour tous les couples de l’autre. Concernant les trois premiers, je crois effectivement que leur place est sans ambiguïté dans la Constitution pour nous prémunir des tentatives de revenir dessus dans le futur. Vu la situation politique actuelle, je n’y vois pas une menace qui créerait un grave danger pour ces droits si nous ne les mettons pas dans notre loi fondamentale dès aujourd’hui. Je veux dire que si cette révision échoue et que nous parvenons à une proposition plus équilibrée dans quelques mois, je doute vu le contexte politique qu’il y ait une attaque sur l’un de ces droits, et dans tous les cas une majorité progressiste reste clairement installée à l’Assemblée Nationale pour le bloquer au moins jusqu’à la fin de la législature. S’agissant maintenant du mariage pour tous, il y a une vraie question sur la place du mariage dans notre société. Sur la loi en question, l’UDSR avait choisi de voter blanc pour concilier nos doutes importants sur la pertinence de revenir sur l’union civile, un compromis fonctionnel depuis quatre décennies, et notre volonté absolue d’atteindre l’égalité des droits entre tous, indépendamment de l’orientation sexuelle. Aujourd’hui, l’égalité des droits est déjà prévue dans la Constitution à ce stade, ce qui empêche de créer des mécanismes discriminatoires. Aussi, je ne suis pas convaincue du tout de la nécessité de venir mettre la notion de mariage dans la Constitution, alors même que la pertinence de sa place dans la seule loi fait encore largement débat.

On voit dans la majorité des prises de parole plus ou moins directes pour accuser les oppositions de chercher à tout prix à battre la majorité. Au fond, n’essayez vous pas de chercher la petite bête juste pour pouvoir vous opposer ?
Non. Notre mouvement a toujours été constructif, y compris quand la droite était au pouvoir et où notre groupe parlementaire avait à l’époque réussi à faire adopter des législations importantes. Cette législature encore, nous sommes ouverts aux projets gouvernementaux si ils sont bons pour le pays. Sur la question du référendum, gardons à l’esprit que notre Constitution n’a pas été révisée depuis sa rédaction et ne pourra pas l’être pendant les 6 prochaines années si nous votons oui. Nous ne pouvons donc pas nous permettre de faux pas dans cette réforme. Et je crois qu’il n’y a rien dedans qui soit au point urgent qu’il ne soit pas préférable d’avoir une nouvelle version mieux ficelée, concertée avec des mouvements d’opposition adoptée dans quelques mois. Cette réforme a pour plusieurs points un bon fond mais se trompe trop souvent de cible et nous ne pourrons rien rectifier pendant 6 ans si cette révision est adoptée. Alors non, nous sommes encore dans une démarche constructive. Malheureusement, l’exécutif a choisi de ne pas consulter en amont du processus et donc de nous proposer une révision à prendre ou à laisser. Alors je laisse.

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