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[AEO] Législatives 166 : Portrait d'Alexandre de Brétigny (MUR)

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Sophie Vialle
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mer. 12 juin 2019 22:40

Le dernier de nos portraits portera sur le candidat en tête de la liste du Mouvement Uni pour la République, Alexandre de Brétigny.

La rédaction d’Aujourd’hui en Ostaria annonce par ailleurs que toutes les listes candidates ont été encouragées et parfois directement démarchées pour participer à cette série d’articles. Les trois candidats interviewés sont les seuls à avoir donné suite à nos invitations. La rédaction du journal encourage donc les citoyens à se renseigner sur les candidats des autres listes afin d’éclairer leur choix et de ne pas oublier d’aller voter !


Alexandre de Brétigny, le républicain prêcheur


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Portrait biographique d’Alexandre de Brétigny,
Premier Ministre de la République et Président du Mouvement Uni pour la République

Je suis Alexandre de Brétigny, j'ai 37 ans et je viens de Cavour, la ville ou je me suis installé. J'ai toujours vécu à Cavour, j'y ai été élu maire à Illonlieu et j'ai dirigé la région Cavour pendant plusieurs années. J'ai été étudiant au collège universitaire d'Illonlieu et j'ai deux maitrises, l'une en droit privé et l'autre en droit public. J'ai brièvement été avocat avant la guerre. Pendant la guerre civile, j'ai fait partie du réseau de résistance "L'Orchestre pourpre", les résistants républicains opposés à la République Populaire d'Ostaria. Engagé au MUR dès la fin de la guerre, j'ai voulu m'engager pour défendre la République et empêcher le retour de monarchistes comment des carmélistes. Je n'ai jamais cessé de m'engager depuis.

Sophie Vialle : Bonjour M. De Brétigny, vous avez dans cette campagne le statut particulier le statut de Premier Ministre. Aujourd'hui, êtes-vous candidat à la députation ou chef du gouvernement?

Alexandre de Brétigny : Bonjour madame Vialle et merci de m'offrir l'occasion de pouvoir m'exprimer dans vos colonnes ! Effectivement je mène campagne en assurant également mes fonctions de Premier Ministre, c'est un équilibre dur à trouver mais aussi un vrai défi demandant une grande discipline. Et c'est un plaisir de pouvoir repartir à la rencontre des ostariens !
Et je suis candidat et tête de liste du Mouvement Uni pour la République, comme le veut l'usage constitutionnel, le chef de la plus grande délégation de députés à l'Assemblée Nationale sera invité par le Président de la République à former un gouvernement. Et je défends dans cette élection le bilan du gouvernement afin de pouvoir repartir pour une mandature à travailler au gouvernement avec l'aide d'une majorité parlementaire.

SV : Considérez-vous comme une partie de l'opposition que l'élection est jouée d'avance?

AdB : Pour avoir été sur plusieurs campagnes politiques à Ostaria depuis plusieurs années, je ne peux pas dire qu'une élection est vraiment jouée d'avance. Nous sommes au premier renouvellement politique depuis la fin de la monarchie, les ostariens sont invités à faire leurs arbitrages sur l'offre politique et à juger du bilan du gouvernement. Cette élections est importante et plus particulièrement pour le MUR qui fait partie de la majorité sortante.
C'est pour cela que j'invite tous les citoyens à s'informer et à aller voter les 12 et 13 juin prochains, afin de donner au futur gouvernement la plus grande légitimité possible !

SV : Depuis les premières élections nationales après la fin de la monarchie, vous avez perdu 10% des voix et l'opposition semble requinquée. Cela vous inquiète-t-il?

AdB : C'était une remontée prévisible et à laquelle nous nous attendions. La plupart des partis politiques de l'opposition parlementaires actuelles sont apparus récemment dans le paysage politique ostarien, ils ont permis de donner une offre plus complète à nos concitoyens qui s'y sont dès lors intéressés. C'est un signe de bonne santé de notre démocratie dont nous ne pouvons que nous réjouir ! Pour le reste, c'est aux candidats de la liste et moi même d'aller à la rencontre des citoyens et de les convaincre de notre projet ! Le nombre de partis engagé importe peu, l'important c'est d'être présents et à l'écoute !

SV : Est-ce que vous pensez que vous pouvez garder la majorité absolue seul après ces élections?

AdB : Les résultats des élections présidentielles sont encourageants, le Président de la République a été reconduit dès le premier tour de l'élection, c'est une performance qui montre l'intérêt porté par les citoyens au projet républicain ! Nous ferons tous pour maintenir la barre droite et faire élire le plus de députés républicains possible à l'Assemblée Nationale pour soutenir la politique de Jérôme Plassel. Quoi qu'il arrive, le MUR compte des alliés à l'Assemblée et nous saurons travailler ensemble au service de la Nation, quel que soit le résultat final.

SV : L'écologie est sans conteste le thème montant dans cette campagne. Comment peser sur ce sujet face à des listes basées presque exclusivement sur ce sujet?

AdB : L'écologie politique est un thème qui est intégré au corpus argumentaires de tous les grands partis ostariens depuis longtemps. Mais il est l'axe doctrinal central des partis de l'opposition depuis peu. L'important est de savoir demeurer concret sur les applications des idées. Intégrer la variable écologique dans la politique d'indépendance économique est concret, en cela notre partie propose le recyclage des métaux par exemple. Les républicains croient en une transition écologique mais lente, progressive et au service des territoires et des populations. Ces nouveaux partis presque exclusivement basés sur l'écologie comme vous dite n'ont pas le sens du temps en politique. Une idée met du temps a faire son chemin et a devenir des actes. Et l'empressement de ces partis a engager une "révolution verte" radicale n'a de séduisant que la démarche. Un changement radical de nos modes de vie se ferait au détriment des plus précaires.
Finalement, le MUR sait rester dans le concret et dans les enjeux à moyen et long terme, garantir le bonheur du citoyen en lui offrant des perspectives positives. C'est l'esprit du bilan que nous avons avec le Président.

SV : Sous-entendez-vous que les écologistes font de l'électoralisme en parlant d'écologie?

AdB : Je ne sous entends rien. J'encourage les candidats des autres listes à prendre conscience de l'importance et du grand nombre de sujets qu'il y a a prendre en compte quand on envisage de gouverner. L'écologie n'est qu'un aspect important parmi de nombreux autres.

SV : L'opposition socialiste vous accuse de ne pas considérer la question sociale, que leur répondez-vous?

AdB : Je réponds aux socialistes qu'ils ont un groupe parlementaire présent à l'Assemblée Nationale depuis très longtemps et qu'on n'entends pas souvent les députés RSE prendre la parole pour proposer des lois. Le gouvernement sortant que je dirige accepte les critiques, elles font partie de l'exercice démocratique et je m'y soumets de bonne grâce.
L'importance majeure pour le gouvernement a été de reconstituer les institutions afin de restaurer la force de l'Etat, nous l'avons fait et de là nous avons œuvré à la reconstruction
Un chantier majeur et avec lequel nous avons pu résoudre les problèmes d'emploi
La réforme de l'union civile a permis d'établir la réversion des pensions de retraites entre conjoints quand l'un des deux décède, permettant au conjoint survivant de conserver son niveau de vie et son patrimoine
Je réponds donc aux socialistes que ce gouvernement à fait ce qu'il a pu quand le groupe socialiste de l'Assemblée Nationale n'a pas fait grand chose. Ce qui est dommage.

SV : Vous menez une campagne assez hermétique. Autant, on vous a régulièrement entendu critiquer des concurrents mais vous répondez rarement aux leurs. Pourquoi?

AdB : Je ne comprends pas de quoi vous parlez en parlant de "campagne hermétique", pouvez vous préciser ?

SV : Vous ne répondez que très rarement, voire jamais, aux interpellations des têtes de listes concurrentes

AdB : Ce qui n'a rien a voir avec la campagne menée par la liste républicaine qui est une large campagne de terrain, menée au plus près des citoyens et dans toutes les villes du pays, quelqu'en soit la taille ou la couleur politique ! J'ose croire qu'on puisse faire plus ouvert comme campagne, mais nous sommes déjà bien plus proches des ostarien chaque jours que bon nombres d'autres listes !
Pour le reste, nous n'avons pas encore eu l'occasion de rencontrer de candidats d'autres listes il est vrai [NDLR : L’entretien a été fait avant le grand débat du 11 juin]. Les états majors des partis candidats discutent depuis quelques temps de l'intérêt de faire un grand débat rassemblant les têtes de listes, mais les différents agendas sont, vous vous en doutez, difficiles à concilier.
Mais, je réagis régulièrement à l'actualité politique et aux propos tenus par les uns et les autres durant mes meetings, mais l'important ici demeure de faire passer le message de notre liste avant tout !

SV : Le secteur diplomatique a été quelque peu bousculé ces derniers jours et il n'y a pas eu d'union sacrée. Cela vous surprend-il?

AdB : L'actualité diplomatique est riche ces derniers jours effectivement et c'est bon signe pour notre pays ! Cela prouve qu'Ostaria est un pays qui compte et dont le positionnement est important, c'est une grande responsabilité pour notre gouvernement. Et effectivement, nous sommes surpris de voir que face aux moments difficiles, la majorité présidentielle n'a pu compter que sur ses alliés et peu sur l'union sacrée habituelle sur les questions de politique extérieure.
Mais le contexte de la campagne législative n'aide pas à s'y retrouver. Je gage sur une normalisation des positions après les élections législatives, ce qui serait bon pour chacun d'entre nous !

SV : Sur les mêmes questions diplomatiques, l'opposition commence déjà à contester la politique ostarienne, notamment face au Saphyr. Qu'en pensez-vous?

AdB : Je vous mettrais plutôt au défi de trouver un sujet sur lequel l'opposition, aussi candidate, ne conteste pas l'action du gouvernement ! Le conflit avec le Saphyr est regrettable, nous en sommes les premiers navrés au gouvernement. Mais le comportement de l'ambassadeur saphyrien face au Ministre Winter, les réactions très maladroites du Conseil Impérial saphyrien n'ont rien fait pour arranger les choses. Les Saphyriens sont très attentifs à l'image donnée à leur souverain, c'est tout à leur honneur. Mais tout comme le souverain saphyrien est respectable, la Nation Ostarienne l'est aussi. Et on n’insulte pas un ministre de la République dans son propre pays.
Sur ces questions là, il n'y a pas de transactions possibles. Nous avons été insultés, nous sommes dans notre bon droit. Les saphyriens et l'opposition doivent comprendre qu'il y a des choses avec lesquelles on ne peut prendre des libéralités.

SV : Doit-on prendre ça pour un refus de la main tendue saphyrienne?

AdB : Il n'y a pas eu de main tendue saphyrienne puisqu'il n'y a pas eu d'évolution notable de la position de l'empire depuis la rupture de nos relations diplomatiques suite aux rappels de nos ambassadeurs respectifs. Le dernier communiqué du chef du gouvernement saphyrien était par ailleurs particulièrement maladroit et n'a rien apporté de nouveau.

SV : Considérez-vous être les mieux à même de défendre l'idée républicaine?

AdB : Le Mouvement Uni pour la République, le seul parti politique auquel j'ai appartenu s'est battu pour la République pendant la guerre, après celle ci. Les républicains ont démocratisé la monarchie avant de la retransformer en République. J'ai été militant de ce parti depuis la fin de la guerre et j'ai participé aux grandes réformes politiques auprès Jérôme Plassel
Le MUR à milité pour la République et l'a reconstruite, nous n'avons jamais cessé de la défendre
L'histoire ostarienne répondra bien mieux à votre question que moi madame !

SV : Mais ne considérez-vous pas que le renouvellement au sein des partis de l'opposition enlève au MUR l'argument historique?

AdB : Il n'y a pas "d'argument historique" et je ne vois pas en quoi la nouveauté primerait sur l'expérience uniquement par l'aspect de fraicheur ! Les nouveaux partis politiques présents sur la scène politique ostariennes sont légitimes par les urnes. Ils ont tous fait des scores honorables et j'ai eu l'occasion de les féliciter après les élections présidentielles. Mais la place qu'occupe le MUR dans l'histoire ostarienne est ce qu'elle est.
Notre parti politique a su répondre aux défis de l'après guerre. L'action du président de la République a été jugée par le peuple. Cela prouve la place et l'importance des républicains ostariens dans le champ politique !

SV : Craignez-vous un front anti-Plassel permettant la formation par l'opposition d'un gouvernement?

AdB : Je pense que le sujet d'importance aujourd'hui n'est pas de savoir si on est pour ou contre le Président Plassel, celui ci a été nettement réélu par le peuple. L'important sera dans la gestion d'une période nouvelle, l'après guerre distant, la reconstruction économique a finir, la réforme des écoles à mener. Pour tous ces combats, le MUR s'impliquera
et au besoin, nous lancerons un appel aux autres partis
Nous croyons donc que les autres partis seront dans une optique au moins aussi constructive et donc au service de leurs électeurs.

SV : Merci pour ces réponses. Un mot pour conclure?

AdB : Merci à vous de m'avoir consacré un peu de votre temps ! Pour conclure, je dirais simplement que ce premier mandat a été une réussite a plus d'un aspect. Le Président de la République a souhaité poursuivre son œuvre pour un autre mandat et nos concitoyens lui ont donné ce mandat. En votant pour la liste républicaine, ils donnent au Président de la République les moyens d'agir au service du peuple ! Les 12 et 13 juin, votez et faites voter pour les candidats républicains !

Sophie Vialle
Journaliste
Rédactrice en chef adjointe d'Aujourd'hui en Ostaria
Chef du service politique d'AEO

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