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[LA] : Si l'harmonisme m'était conté...

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Julien Chastain
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Si l'harmonisme m'était conté... est une rubrique dont le principe des articles est d'expliquer les principes et les mesures de l'harmonisme, idéologie centrale du M.A.P, ainsi que son évolution au fur et à mesure des congrès.

Histoire de l'idéologie et évolutions
Les Principes Fondateurs

Concepts actuels
Ordre et Sociétés

Concepts abandonnés

Méthodes actuelles

Méthodes abandonnées
Modifié en dernier par Julien Chastain le dim. 16 juin 2019 22:01, modifié 2 fois.

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Julien Chastain
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Les Principes Fondateurs


L'Harmonisme est fondé en 165 par Julien Chastain, en opposition au Carmélisme qui jusqu'alors dominait l'idéologie du M.A.P. L'Harmonisme se veut une vision anti-autoritaire de la transition vers la société libertaire, cette idéologie est notamment l'une des bases de la refonte du parti après la dérive carméliste ayant amené à la République Populaire d'Ostaria.

Les Principes Fondateurs de l'harmonisme peuvent être résumés ainsi :
- Amener à l'abolition de l'Etat, lorsque les peuples d'Ostaria seront autonomes et auront atteint l'équilibre nécessaire pour s'autogérer sans autorité. Cette abolition n'est pas selon l'harmonisme possible sans période de transition qui doit mettre en place les mécanismes de l'autogestion et permettre à la société de s'égaliser et de se libérer progressivement mais de manière permanente.
- Mener une transition anti-autoritaire qui doit être guidée par trois règles fondamentales afin d'éviter la dérive autoritaire ; mettre les humains sur un pied d'égalité en dépossédant les possédants et en dispensant aux nécessiteux ; ne mettre que temporairement les mécanismes de production sous la tutelle de l'Etat en pérennisant le modèle autogestionnaire ; décentraliser l'Etat et programmer son effondrement ainsi que celui des autres collectivités.
- Suivre pendant la transition, une politique socialiste radicale et libertaire. Sur le plan juridique, l'objectif est une politique permissive sur le plan du consentement et se veut donc mettre en place une juridiction retranscrivant dans la réalité, la morale minimale. Sur le plan environnemental, l'objectif recherché est une politique écologiste radicale, en concordance avec le désir d'en finir avec les sociétés de surproduction, de consommation et de sur-travail. Sur le plan économique, une politique distributive est vue comme un moyen et une étape possible et très probable de la transition.

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Julien Chastain
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L'Ordre dans les Sociétés



Selon la pensée harmonitaire, l'ordre dans la société est la chose la plus primordiale au développement humain et individuel. Une société désordonnée et chaotique ne pourrait, pour ainsi dire, jamais assurer à ses humains la stabilité nécessaire à leur propre stabilité ; puisque que le désordre de la société naît du déséquilibre de sa population. Aussi lorsqu'une partie de la population sociétale subit un déséquilibre profond, la société en est chaotisée, l'observation des sociétés humaines permet d'affirmer avec confiance, que le déséquilibre à l'intérieur des sociétés se développe de manière inévitable lorsque la société prend de l'ampleur. Au de-là des sociétés à taille humaine, les sociétés sont "surindividuelles".

A ce stade, il faut distinguer sociétés humaines et société de l'Humanité. La première englobe des humains de manière arbitraire suivant le statut de la société en question, il peut s'agir d'une nation, comme d'une horde ou de ce que la classe méprisante a l'habitude de nommer "micro-sociétés" en comparaison à sa vision cosmopolite ou tout du moins nationale du système sociétal et qui dénote d'un profond ethnocentrisme. La société de l'Humanité concerne quant à elle, l'ensemble de la population humaine et ne peut être scindée ou divisée, sinon en sociétés humaines. La société de l'Humanité sera le thème de la seconde partie de cet article, pour le moment, il s'agit de parler des sociétés humaines.
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Ainsi les sociétés humaines capitalistes tendent depuis de siècles à se rapprocher de la société de l'Humanité par le développement des échanges et de l'universalisation d'une culture "occidentalisée". Mais ce processus de culture unique et d'extension des sociétés humaines remonte aux sociétés humaines nobiliaires et aristocratique, du temps où les seigneurs veillaient au grain partout sur la terre et au temps où cette extension était le but des guerres. Même si le militarisme demeure en nos temps modernes, l'harmonitaire, reconnait que l'impérialisme sociétal a changé de forme avec le capitalisme qui applique la société humaine du profit et qui doit donc préserver les autres sociétés humaines afin d'exploiter leur potentiel commercial et économique.

L'harmonisme rejette en bloc, ces modèles et considère que l'unique moyen d'amener l'ordre au sein des sociétés est de réduire leur taille jusqu'à ce quelles ne soient constituées que d'une unité humaine minimale. Cela correspond de manière concrète à un village ou un quartier de grande ville. Vouloir de plus grandes sociétés qui s'étendraient de régions en pays, cela reviendrait à nier l'individu, à le noyer dans un flot d'individus -niés également- et à ne concéder le monopole de l'affirmation qu'à une classe élitiste constituée de "personnalités" reconnues d'importance supérieure et formant la fine fleur de la société dans tous les domaines possibles et imaginables, les "quidams" quant à eux, se retrouvent laisés.
Pour l'harmonitaire, les sociétés à taille surhumaine matérialisent l'impérialisme individuel des "personnalités" ou "grands hommes", en effet ils s'opposeraient à la division humaine des sociétés puisqu'ils perdraient leur caractère supérieur et ne seraient dans une société à taille humaine, que l'égal d'un autre. Si en effet le caractère supérieur et influent des "personnalités" disparaissait dans un tel modèle, les "égaux" ne perdraient pas leurs opportunités pour autant, elles seront atténuées mais jamais abolies.
Prenons l'exemple d'un auteur à succès, certes dans une multitude de sociétés à taille humaine, il ne formerait plus l'élite d'une nation, mais cela ne l'empêcherait pas pour autant de continuer à écrire, à être publier et à discuter avec ses compères. De même un joueur professionnel perdrait son statut de membre d'une équipe nationale adulée, pour autant il serait tout aussi capable de former une équipe avec des joueurs d'autres sociétés à taille humaine.

La vision de l'harmonisme voit en la division des sociétés à taille humaine, une ré-humanisation de l'individu dans tous les domaines de sa vie. Du travail qui devient une nécessité collective et rend au labeur son caractère utile, à la politique que l'humain regagne par la petitesse du système ; les gens ordinaires ont à gagner, ce qu'ils donnent malgré eux à l'élite des "personnalités" : par la taille humaine des sociétés, chacun devient une figure de celle-ci.

Il pourrait paraître surprenant que le désordre qui sert de base à la thèse harmonitaire n'ait jamais renversé les pouvoirs en place. Là, le second concept fondamental de l'harmonisme entre en jeu. Celui-ci, très proche des thèses libertaires, considère que le seul moyen de maintenir un ordre apparent dans une société désordonné est l'émergence d'une autorité. Si les déséquilibres individuels ne causent pas la destruction des sociétés inhumaines par leur taille, c'est parce que celles-ci sont dotées d'un organe de contrôle que l'on nomme par convention "autorité". L'autorité est l'organe qui apaise ou réprime ses membres afin de les maintenir dans le moule inadapté des sociétés impérialistes. Il n'existe aucune constante dans leur mode de fonctionnement, d'élection, d'érection, leurs évolutions ou leurs méthodes. L'autorité peut se fonder de n'importe quelle manière, par n'importe qui. Elle peut aussi bien être consensuelle et accorder quelques avancées sociales à son peuple , fabriquer son consentement sur cette avancée à petit pas que coercitive et réprimer ses chiourmes pour conserver l'ordre. Force est de constater que la tendance mondiale est à la force douce, à l'autorité effacée, à la fabrication tranquille du consentement. Mais il faut voir quel désordres internes vivent dans ces sociétés !

Voyez la pauvreté, la misère, les guerres lointaines, les affamés, les pointés du doigt : la pensée unique fait un ravage doux et les méthodes telles que l'individualisation des réussites et des échecs, la culpabilité sortie à tout bout de champ et la thérapie de l'inefficace action de morale sont très puissantes pour aseptiser le monde et cacher un peu plus les problèmes sous le long tapis du monde tranquille. Mais la société n'en demeure pas moins équilibrée ! Il existe un ordre apparent mais en réalité, la société est déséquilibrée et sans l'autorité, tous ces déséquilibres seraient libérés comme des ressorts et le mécanisme imploserait en chaos. D'où la nécessité d'obtenir l'équilibre qui ne peut s'obtenir que par une société individuelle.

Ce n'est pas pour rien, si les tribus aborigènes de ce monde sont si équilibrées. Prenez les moins avancées, elles sont organisées sur le meilleur modèle démocratique : le chef n'a qu'un aspect symbolique et c'est le village entier qui décide. Si toute l'histoire des sociétés surindividuelles n'est que l'histoire de la lutte des classes, l'histoire des sociétés individuelles est l'histoire de la lutte contre la surindividualisation sociétale -soit l'impérialisme individuel-, qui est passé dans nos sociétés occidentales par la mise en place d'Etats-nations.

Ainsi selon l'harmonisme, l'ordre n'est réel que lorsque les individus sont capables de vivre librement sans autorité. Cet équilibre qui doit être trouvé ne peut être atteint par l'abolition immédiat de l'autorité et il doit y avoir une période de transition (qui sera expliquée plus tard). La société équilibrée se doit d'être à taille humaine, c'est une société anarchiste qui est ainsi le modèle d'ordre par excellence. L'anarchie est, de ce fait, le plus haut degré de liberté et d'équilibre que l'humanité puisse atteindre. D'une part puisque la liberté est le champ qui s'étend dès que les domaines du travail nécessaire sont dépassés -et non le droit de faire ce que bon nous semble- et qui n'est empiété par celui des autres et qui n'empiète sur nul autre ; d'une autre parce que seul l'équilibre des individus peut intuitivement borner ce champ sans autorité supérieure pour lui dire : ce qui correspond donc à la moralité maximale que puisse atteindre l'humanité (puisque l'harmonitaire définit la morale selon la définition minimaliste : ne pas faire de mal aux autres, ici ne pas s'étendre sur le champ de leur liberté.)

Dans la Société de l'Humanité, l'ordre est bien différent de son point de vue. En effet, l'ordre ne peut être atteint dans la société de l'Humanité, que si les sociétés humaines abolissent les idéologies dites identitaires et voient d'un même point de vue et les membres de leur société et les membres de la société de l'humanité. Les cercles de l'empathie qui englobent ceux-là doivent avoir une même mesure et s'équivaloir. On ne doit pas être plus empathique envers un membre de sa société humaine plus qu'envers un autre membre de la société de l'humanité. De même qu'il est absurde aujourd'hui de vouloir se sentir plus aimable avec un ostarien qu'avec un saphyrien sous prétexte que nos cultures sont différentes. La seule fleur que doit cultiver en plus le cercle des sociétés humaines est celui de l'identité singulière. Toutes les autres fleurs du caractère -empathie, sympathie, amour, intérêt, curiosité, etc- doivent se cultiver également pour les membres de sa société humaine que pour les membres de la société de l'humanité.

La diversité culturelle et identitaire est le fruit de la société humaine, celle qui nous forge. C'est pour cela qu'il est dangereux aux sociétés surindividuelles de tenter d'être cosmopolite et de rivaliser avec la société de l'humanité. Ce n'est pas la fraternité universelle qui s'atteindra par ce but mais l'uniformisation et surtout, surtout la négation suprême de l'individu au sein d'un monde duquel, simple quidam, il se sentira comme un grain de sable au fond de l'océan. Toute la fraternité, l'identité, la ressemblance, le lien qu'il se voulait forgé avec une infime partie du monde pour avoir le sentiment d'exister, tout cela se retrouve écartelé quand la société humaine se confond avec la société de l'humanité. Tout le malheur d'être inutile, toute sa petitesse, son poids ridicule seront retrouvés à celui qui aura crû bon d'avoir la même société humaine que le reste du monde.

Le but de toute société humaine apparaît plus clair aux harmonitaires : le but des sociétés humaines est d'avoir une importance et d'avoir sa singularité au sein de celle-ci. C'est une "famille étendue" nécessaire à l'affirmation de son être. La surindividualisation a mené les quidams à nier leur singularité et à la noyer au fond de la mer d'individus des sociétés étendues, au profit des personnalités. Toute extension de sa société humaine revient à un appauvrissement culturel général, à la fomentation d'un désordre et d'un déséquilibre humain. Cela revient à taire, l'imbâillonnable ; cela revient à se condamner à vivre sous une autorité ou à vivre dans le chaos.


Définition de concepts harmonitaristes :

Calme civil : (ou paix civile) état pacifié des individus dans une société surindividuelle. Leur méthode d'action est détournée de la voie révolutionnaire -la remise en question est également écartée- l'individu se complaît dans son état. Cet état peut être obtenu en procurant un sentiment d'utilité, un sentiment de moralité ou d'identification à sa société.

Personnalités : Individus supérieurs dans la société surindividuelle. Ils sont la matérialisation du principe de surindividualisation qui réduit le nombre d'individus reconnus et influents dans la société. Ceux-là bénéficient d'une réputation et d'une renommée qui leur octroie une importance supérieur au simple quidam.

Quidam : Individus massés au sein de leur société, en foule fondant la négation de l'individualité. S'opposent aux personnalités qui jouent le rôle de modèles pour eux. Les quidams n'ont aucune représentation et sont dépossédés de leur singularité, ils ne sont que concertés par des choix simples : ils n'apparaissent pas dans leur intégralité dans la société.

Société individuelle : Société à taille humaine dans laquelle, chaque quidam est une personnalité et jouit de toute son individualité au sein de la société.

Société surindividuelle : Société englobant un nombre trop important d'individus. La surindividualisation mène à la négation de la singularité de l'individu au profit d'une élite représentant la société : les Personnalités.

Thérapie de l'inefficace action de morale : Méthode sociétale globale visant à privilégier et mettre en avant les mouvements et actions individuelles dans un but altruiste (fondations, donations, etc.) permettant ainsi à la fois aux quidams de s'investir dans une cause, de se sentir utile et d'accréditer le pouvoir en place (sinon il ne choisirait pas l'action légale) et ce, malgré une autorité désengagée de ces causes ou en tout cas qui n'use pas de son pouvoir pour s'en occuper. Attention cependant : ces actions de morale, ne sont pas des actions morales, en cela qu'elles visent à obtenir un sentiment de moralité en suivant le mouvement global. C'est alors le fait de suivre ce mouvement de bien-pensance et moralisateur qui est instinctif ou intuitif et non l'action en elle-même.

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