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L'Œil – Tribune libre

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Nathanaël Ledoux
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dim. 27 nov. 2022 13:43

L'Œil
Tribune libre


Un référendum pour la démocratie

27 novembre 207, Laure Morelli.


Sans surprise, la gauche a rejeté, aujourd'hui, la proposition de loi améliorant la représentativité du corps législatif, qui prévoyait que la répartition des forces politiques au sein de l'hémicycle devienne à nouveau, dès les prochaines élections, proportionnelle à leur poids politique national. Bien qu'elle ait affirmé, comme il y a quatre ans, être favorable à une réforme du mode de scrutin législatif, la majorité a répété, comme il y a quatre ans, que celle-ci ne pouvait avoir lieu sans consultation populaire, que, bien entendu, elle n'organiserait pas.

Même si nous, députés de L'Alternative et de l'UDSR, pensons que le peuple s'est clairement exprimé en faveur de la réforme du mode de scrutin en se prononçant unanimement pour des formations politiques qui s'y étaient montrées favorables – cela inclut l'Union des Gauches –, nous sommes une opposition constructive et ouverte au compromis, et, en tant que républicains et démocrates, la souveraineté populaire ne peut nous paraître que comme la voie la plus légitime. Par ailleurs, si cela est nécessaire à toute évolution de la position de la majorité, nous sommes prêts à accepter le mode de scrutin simplement proportionnel défendu par la gauche – plutôt que le scrutin mixte que nous avions proposé et que nous croyons préférable.

Comme nous l'avions annoncé lors des débats sur la proposition de loi, nous allons proposer un référendum d'initiative législative où le peuple pourra s'exprimer directement et faire entendre sa voix sur ce sujet.

Par cet article, nous lançons donc un appel aux députés de gauche qui se retrouvent dans le combat pour la représentation équitable et démocratique des opinions politiques des Ostariens. Nous tendons une main aux membres de la majorité, et les invitons à s'associer à ce combat pour que l'exercice démocratique puisse enfin à nouveau se former sur des bases saines et solides.


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Nathanaël Ledoux
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mer. 11 oct. 2023 13:14

L'Œil
Tribune libre


Dans cette symphonie qu'est la vie, l'euthanasie n'est pas un silence forcé, mais plutôt une note choisie, un repos, une transition

11 octobre 218, Elsa Altmann.


L'ouvrage "La voie de la mort" de Karine Trétin vient de sortir et, déjà, il suscite d'intenses débats dans nos salons, nos cafés et nos médias. Chaque page, chaque témoignage, appuie là où cela fait mal, nous rappelant que derrière chaque législation se cache des visages, des histoires, des drames, mais aussi des espoirs. Si ce livre met en lumière des cas parmi les plus douloureux, il ne doit pas occulter le débat plus large sur la place de l'euthanasie dans notre société. Ce débat n'est pas nouveau. Il a toujours été, pour la gauche, un combat acharné, celui du droit à la dignité, à la liberté de choix face à une souffrance intolérable. Toutefois, reconnaître la valeur et la portée de ce débat est essentiel. Car si l'on doit défendre les acquis sociaux, on doit aussi avoir le courage de les réexaminer, de les perfectionner, et surtout, d'écouter.

Il est fondamental pour une société qui se veut progressiste et solidaire de défendre ses acquis sociaux, ces jalons que nous avons posés au fil des années, témoignant de notre évolution collective, de notre humanité et de notre volonté de bâtir un avenir plus juste. L'euthanasie, introduite par le Code de la sécurité sociale de l'an 209, est l'une de ces avancées majeures. Elle représente non seulement un acte de compassion envers ceux qui souffrent, mais aussi une reconnaissance de l'autonomie individuelle face à des décisions d'une gravité exceptionnelle. Cependant, défendre un acquis ne signifie pas le figer dans le marbre. Au contraire, c'est par l'examen critique, par la remise en question, que nous forgeons les outils les plus robustes de notre société. Une avancée sociale ne doit jamais être synonyme d'une fin de débat. Elle appelle, en permanence, à une réflexion sur ses contours, ses modalités d'application, et surtout sur la manière dont elle répond aux attentes et aux besoins changeants de nos concitoyens. Ainsi, face aux témoignages poignants de "La voie de la mort", plutôt que de camper sur des positions dogmatiques, engageons-nous dans une réflexion constructive. Il est de notre devoir d'œuvrer sans relâche à l'amélioration de nos dispositifs, à la mise en place de garde-fous efficaces, et surtout à une prise en charge globale qui associe à la fois le droit d'un individu à choisir sa fin de vie et l'impératif d'offrir des alternatives, une meilleure prise en charge médicale et un soutien inconditionnel à ceux qui luttent contre la maladie et la souffrance.

L'histoire de la gauche est jalonnée de combats acharnés pour l'égalité, la justice sociale, et l'émancipation de l'individu face à des traditions ou des normes parfois oppressantes. Au sein de cette riche tapestry d'efforts, la lutte pour le droit à mourir dans la dignité occupe une place singulière. Ce combat, souvent relégué aux marges du débat public, n'en est pas moins fondamental dans notre quête constante de progressisme et d'humanisme. Depuis les premières revendications d'associations et de militants, jusqu'aux débats houleux en chambre, cette bataille a révélé une volonté farouche d'insuffler de l'empathie et du respect dans nos lois et nos politiques. Ce n'était pas simplement une question de choix individuel, mais aussi une réaction contre une médecine parfois perçue comme toute-puissante, une institution qui, malgré ses avancées spectaculaires, pouvait parfois sembler sourde à la souffrance de l'individu.
L'euthanasie, loin d'être une réponse facile ou hâtive, s'est imposée comme un acte de reconnaissance : reconnaissance de la complexité des situations individuelles, reconnaissance de la légitimité de vouloir échapper à une souffrance devenue insupportable, et surtout, reconnaissance du droit fondamental de chaque individu à disposer de son corps et de son destin. C'est dans cet esprit que la gauche a porté, défendu, et finalement inscrit ce droit dans le Code de la sécurité sociale, non pas comme une fin en soi, mais comme un maillon essentiel d'une société qui se veut à l'écoute de ses citoyens, respectueuse de leur dignité, et soucieuse de leur bien-être. Quand le Code de la sécurité sociale a été introduit en 209, il ne s'agissait pas simplement d'ajouter une ligne à un texte législatif, mais bien de marquer un tournant sociétal. L'inclusion de l'euthanasie dans ce code n'était pas une concession faite à un désir de "suicide assisté", comme certains l'ont parfois dépeint. C'était, et c'est toujours, une réponse compassionnelle et éthiquement réfléchie à une demande légitime provenant de nos concitoyens. À ce stade, il est essentiel de préciser ce qu'est réellement l'euthanasie. Elle n'est pas le reflet d'un abandon ou d'un désespoir, mais l'expression d'une décision mûrement réfléchie, souvent prise après de longues et difficiles discussions avec des proches, des médecins, et d'autres professionnels de santé. C'est une décision qui émane du cœur même de ce que nous chérissons le plus : la liberté individuelle. Mais reconnaître cette liberté ne signifie pas l'absence d'encadrement. Au contraire, notre Code de la sécurité sociale s'est assuré que cette liberté s'exerce dans un cadre strict, qui protège à la fois ceux qui font cette demande et les professionnels qui y répondent. Il s'agit d'un équilibre délicat, mais nécessaire, entre le respect des choix individuels et la garantie d'un processus sûr, transparent et éthique. L'euthanasie, telle qu'elle est conçue et pratiquée en Ostaria, est bien loin des caricatures qu'on peut parfois en faire. Elle est le fruit d'une réflexion approfondie, d'une volonté de comprendre et d'accompagner, et surtout, d'une conviction que la dignité et le respect de l'individu doivent toujours être au cœur de nos décisions collectives.

Chaque réforme, aussi importante soit-elle, nécessite des ajustements pour mieux répondre aux enjeux qu'elle entend traiter. L'euthanasie, avec tout ce qu'elle comporte comme implications émotionnelles, éthiques et médicales, mérite que l'on y apporte le plus grand soin. Il est essentiel de s'assurer que chaque demande d'euthanasie émane bien d'une volonté propre, éclairée et non influencée. Des garde-fous doivent être mis en place pour éviter les abus, que ce soit de la part des familles ou, plus rarement, du corps médical. La mise en place de commissions d'examen composées de professionnels de santé, de représentants des patients et d'éthiciens peut constituer un mécanisme efficace de vérification et de contrôle. La décision de mettre fin à sa vie n'est jamais anodine. Il est essentiel d'offrir un accompagnement psychologique à toute personne faisant cette démarche. Ce suivi devrait être étendu aux familles et proches, qui, bien souvent, vivent cette période avec une grande intensité émotionnelle. Cette démarche vise non seulement à soutenir, mais aussi à s'assurer que la demande d'euthanasie est le fruit d'une réflexion approfondie et non d'un moment d'intense désespoir. Les médecins, infirmières et autres professionnels de santé sont au cœur de la mise en œuvre de l'euthanasie. Il est donc fondamental qu'ils soient bien formés, non seulement aux aspects techniques et médicaux de la procédure, mais surtout à l'accompagnement en fin de vie. Ils doivent pouvoir répondre aux interrogations, aux peurs, et être capables d'apporter un soutien moral et psychologique adapté à chaque situation.

Dans le vaste écrin de l'univers, chaque vie est une étoile, unique et précieuse, émettant sa propre lumière et sa propre chaleur. Chaque existence, avec ses joies, ses peines, ses choix, compose une mélodie singulière dans le grand orchestre de l'humanité. Dans cette symphonie qu'est la vie, l'euthanasie n'est pas un silence forcé, mais plutôt une note choisie, un repos, une transition. L'euthanasie, telle que nous l'avons conçue et portée, est le reflet d'une société qui écoute, qui comprend, qui accompagne. Elle est la manifestation de notre engagement collectif à respecter la volonté et la dignité de chacun jusqu'à son dernier souffle. Mais, comme toute mélodie, elle nécessite des ajustements, une écoute attentive pour s'assurer de son harmonie. Nous, en tant que nation, avons le devoir de perfectionner cette mélodie, en fortifiant notre système de santé, en adaptant nos réponses à la richesse et à la diversité de nos territoires, en assurant un accompagnement digne à chaque citoyen. Ce combat, nous le menons non seulement pour ceux qui sont parmi nous aujourd'hui, mais pour toutes les générations futures, afin qu'elles puissent, à leur tour, écrire leurs propres mélodies dans le respect, la liberté et la dignité. Dans le doux crépuscule de la vie, que chaque étoile s'éteigne selon son propre éclat, sa propre cadence, pour rejoindre l'immensité du cosmos, laissant derrière elle une trace lumineuse et éternelle.


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