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Dépêches - Articles - Constitution - Journal Officiel - Commission Électorale

L'Œil

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Martin Signoret
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lun. 8 avr. 2019 18:34

L'Œil

Élections municipales : quel bilan ?


Après les dernières élections, il est temps de tirer un bilan des résultats. Quel est le message renvoyé au gouvernement ? Quelles sont les surprises ? Quelles sont les conclusions ?

Les résultats sont tombés. Avec une abstention de 45,88 %, les candidats ont davantage su mobiliser leur électorat, par rapport au premier tour (73,82 % d'abstention).
Du côté des résultats nationaux, il n'y a pas à s'interroger : la majorité présidentielle a su rassembler, pour recueillir 46,47 % des suffrages, devant l'union socialiste-centriste, avec 34,23 %, et l'extrême droite, avec 19,30 %.
La plupart des grandes villes ont basculé au Mouvement Uni pour la République ou au Parti Libéral-Conservateur, mais certaines ont été remportées – parfois, de justesse –, par l'opposition.

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Les tendances

La première chose qui frappe l'œil, c'est la répartition des mairies acquises par parti politique. On peut observer que l'alliance LD-RSÉ obtient surtout des grandes villes (Illonlieu, Menargues et, dans une moindre mesure, Tuse), tandis que le MUR et le PLC remportent également de nombreuses petites villes.
La répartition des têtes de liste, pour l'alliance de droite, est également très intéressante, car on observe que les candidats du PLC étaient davantage présents dans le sud de l'Orbône (sud-ouest) que dans le reste d'Ostaria. Justement, l'orientation politique des têtes de liste dépendaient des candidats arrivés en tête au premier tour, entre les deux formations politiques, et cette répartition avait déjà été observée dans les scrutins précédents.

Un long sommeil

Cette élection n'aura pas passionné les foules. Après presque trois ans d'absence de scrutin, les électeurs devaient encore se mobiliser, comme en témoigne la très forte abstention, même au second tour. La campagne a pourtant marqué par ses caractéristiques différentes selon les différentes forces politiques.
Le Mouvement Uni pour la République aura ainsi privilégié les campagnes de terrain, proches des électeurs, alors que Les Démocrates se seront plutôt dirigés vers les nouvelles technologies et les réseaux sociaux. Ces deux stratégies différentes ont sans doute attiré des sympathisants de classes d'âge très différentes.
Le Mouvement National aura suivi l'exemple des Démocrates, durant la campagne du premier tour, avant de rejoindre le RSÉ et le PLC, qui ont brillé par leur absence et leur discrétion. On se demande toujours comment ces forces politiques auraient pu exister, s'ils ne disposaient pas au départ d'une petite base de votants mobilisés et d'un climat de forte abstention chez les partisans de la majorité.

Une alliance improbable

Si l'entente entre les partis de la majorité – MUR et PLC – était attendue, l'annonce de l'alliance entre le Rassemblement des Socialistes et Écologistes et Les Démocrates aura surpris bien davantage. Ce fut cependant une stratégie qui aura porté ses fruits, permettant à LD-RSÉ de s'emparer de plusieurs villes, dont Bridy, l'unique commune de plus de 100 000 habitants dont le maire est de gauche. Il se sera finalement formé deux grands camps politiques : la droite libérale-étatiste – ce qui, on l'admettra, n'a que peu de sens – et le centre-gauche social-démocrate-libéral – qui n'en a pas davantage.
Il y a fort à parier que le nouveau clivage politique, après l'hégémonie du Mouvement Uni pour la République, se fondera sur l'opposition entre le RSÉ-LD et le MUR-PLC. Ces partis fusionneront-ils ? Ou, au contraire, verront-ils davantage leurs divergences ? La frontière la plus floue reste celle entre LD et le MUR, qui comportent tous deux des partisans de centre-droit sociaux-libéraux. Le refus de discussion entre ces deux mouvements semble plutôt être une volonté politique des cadres des Démocrates, tandis que le MUR est tout à fait ouvert à une discussion, ou à une réintégration dans la majorité présidentielle, comme ils y ont participé jusque très récemment.
Une question intéressante porte sur l'électorat de gauche du RSÉ, qui ne sera sans doute pas enchantée de devoir s'allier à une formation sociale-libérale telle que LD. Il n'est pas à exclure qu'une scission puisse se produire. Mais cela n'est que spéculation.

Et après ?

Le Mouvement National, lui, ne semble pas pouvoir incarner une véritable alternative politique, car trop bloqué par les autres partis de droite. Le MUR et le PLC ne souhaitent pas s'allier avec lui – ils sont déjà traités d'extrêmes par LD –, et il est peu probable que le MN parvienne à séduire un grand nombre de sympathisants, dans des contextes moins propices, avec une abstention plus basse. Contrairement à la gauche et au centre – qui ont un grand boulevard sur l'échiquier politique –, il restera sans doute condamné à assouplir ses convictions, ou à rester une force politique d'opposition, tant que la droite restera soudée.

Les prochaines élections ne devraient théoriquement se dérouler que dans deux ans. D'ici là, le gouvernement est légitimé et renforcé par ce scrutin. Cependant, celui-ci aura permis à l'opposition de s'organiser davantage en un bloc, dont on attend les suites.

— Martin Signoret.


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Nathanaël Ledoux
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ven. 9 juil. 2021 22:51

L'Œil

Une ribambelle électorale inattendue

9 juillet 191, Nathanaël Ledoux.

Alors que le dépôt des candidatures pour les élections législative et municipales de 191 est sur le point d'être clôturé, 8 listes sont sur la ligne de départ. Parmi elles, des forces politiques inattendues qui pourraient bien transformer la vie politique ostarienne.

L'explosion de la FRO

En début de semaine, le vote sur la proposition de loi relative aux régions a été ouvert. Pour rappel, ce texte prévoit de supprimer les conseils régionaux, et d'en donner les pouvoirs aux communes. Cette réforme, selon ses défenseurs, tire sa légitimité du vaste "non" exprimé par les Ostariens, lors du dernier référendum, au statut constitutionnel des régions ; pour eux, ces institutions sont bien trop complexes et éloignées des préoccupations quotidiennes des Ostariens, contrairement aux communes. Les opposants, notamment Pierre Jourdan, dont on se souviendra du discours passionné à l'assemblée, dénoncent les difficultés d'organisation qu'auront les mairies, surtout dans les zones rurales, alors qu'il n'existera plus aucun échelon entre elles et l'État, en rappelant que les rôles des régions et des communes sont fondamentalement différents.
Cependant, forte du soutien des Écosocialistes – à l'origine du projet –, de la Confédération Progressiste, et même de quelques rares députés de la Fédération des Républicains Ostariens, la proposition est facilement parvenue à obtenir la majorité.

C'est le point de départ d'une déflagration conséquente pour la FRO. C'est d'abord Aya Leclerc, députée-maire de Pedur, qui annonce quitter le parti pour fonder son propre mouvement, l'Alternative. Bien que l'élément déclencheur soit le vote du Vice-Premier Ministre Albert Riccardo – de la Confédération Progressiste, alliée à la FRO – et de certains députés proches d'Ursulin Lafrance, le président de la FRO, en faveur de la loi sur les régions, ainsi que l'incapacité du parti à s'y opposer sérieusement, les divergences ne cessaient de devenir plus visibles entre les libéraux centristes comme Aya Leclerc d'un côté et les personnalités plus à droites, conservateurs et nationalistes. On ne peut que s'étonner qu'un tel événement ne soit pas arrivé plus tôt, tellement la FRO était, dès sa création, un rassemblement hétéroclite du centre-droit à une droite très dure, si ce n'est l'extrême droite.
Le départ d'Aya Leclerc n'aurait, bien sûr, pas été très grave, s'il était arrivé seul. Mais, bientôt, c'est au tour de plusieurs personnalités politiques de premier plan, comme la ministre Pauline Dunberg, de quitter la FRO – sans pour autant rejoindre l'Alternative.

Ironiquement, c'est avec la Confédération Progressiste, ayant défendu la loi sur les régions, que l'Alternative d'Aya Leclerc et de nombreux divers droite, en premier lieu Dunberg, tête de liste, forment une liste commune. Objectif : former un grand pôle libéral de centre-droit. Si l'on ajoute le soutien de Marie Bonneau – néanmoins écartée de la liste, car trop liée à la gauche et à Julien Chastain –, la vie politique ostarienne nous a fourni de belles surprises, cette semaine.

La droite de la droite, orpheline ?

Quid des conservateurs et nationalistes abandonnés ? L'Union de la Droite Populaire, ce parti de droite radicale dirigé par Julien Boulanger, y voit une opportunité sans précédent pour unir la droite de la droite, débarrassée, justement, des libéraux et centristes de la FRO. C'est donc sous un nouvel emballage que la Ligue Républicaine – le nouveau nom de l'UDP – se lance, elle aussi, dans l'élection législative à venir, pour absorber l'aile droite de la FRO.
Une FRO qui existe toujours, néanmoins, et présentera sa propre liste face à la LR et à la liste d'union CP-Alternative-Divers droite. Ce sera l'occasion pour elle de montrer qu'elle résistera à l'étau qui se resserre autour d'elle ; à moins qu'elle ne s'effondre sous la pression.

La LR devra aussi jeter un coup d'œil à sa droite, où un nouveau parti, la Ligue Patriote, ambitionne de peser chez les nationalistes. Il ne devrait pas poser trop de souci à la LR, mais, après une semaine si chargée politiquement, rien n'empêche la LP de rêver.

Les royalistes du désormais dénommé Parti Delfrous – un nom controversé – devraient, eux aussi, encore une fois, n'avoir pas plus de rôle à jouer que d'empêcher d'autres candidats aux élections municipales d'accéder au second tour, en leur volant des voix.

Et à gauche ?

Avec cette droite fracturée, on peut trouver une tranquillité relative à gauche, où les Écosocialistes occuperont, sans le moindre doute, tout l'espace, ou presque. Presque, car la gauche n'a pas été totalement épargnée par la vague de nouveaux partis qui a ravagé la droite.
En effet, un nouveau mouvement se définissant de gauche ou de centre-gauche, les Engagés, émerge de ce vide laissé par la CP après sa dérive progressive – sans jeu de mots – vers la droite. Il obtient le patronage d'un revenant, Hector Johnson, qui, sans vouloir prendre le leadership du parti, souhaite lui faire profiter de son prestige d'ancien ministre. Tellement ancien, même, que ceci a attiré les foudres sur les Engagés, à la fois des Écosocialistes, à sa gauche et de la Confédération Progressiste, à sa droite. La tâche ne sera pas facile pour cette nouvelle formation politique.

Enfin, on devra surveiller le Mouvement des Travailleurs Ostariens, de retour dans la sphère politique ostarienne. Par son langage anti-système, ouvrier et anticapitaliste, il pourrait séduire quelques électeurs d'extrême gauche orphelins après la mort du Parti Communiste Ostarien. Par son vocabulaire ultranationaliste, il pourrait aussi les rebuter.

Une majorité difficile à trouver

Pour obtenir un meilleur aperçu des forces en présence, l'Œil a obtenu un sondage exclusif de la SOEP sur la prochaine élection législative. En voici les résultats :
► Afficher le texte
Sans surprise, les Écosocialistes profitent de la division de la droite pour arriver très loin devant, avec 43 % d'intentions de vote. À droite, la FRO accuse une chute catastrophique en passant sous le seuil symbolique des 10 % – ce qui présage même l'impossibilité de se maintenir dans de nombreuses villes, aux élections municipales qui auront lieu en même temps. La liste soutenue par la CP et l'Alternative surprend en se positionnant comme deuxième force, suivie de la Ligue Républicaine, qui pèsera probablement beaucoup dans la nouvelle Assemblée Nationale. Les autres partis – Les Engagés, la Ligue Patriote, le Mouvement des Travailleurs Ostariens et le Parti Delfrous –, pour la plupart nouveaux et tous relativement inconnus, se partagent les miettes, mais pourront profiter de la campagne à venir pour se faire connaître.

Si les résultats devaient ressembler à ce premier aperçu, il semblerait difficile de former une majorité, tant les forces en présence semblent incompatibles. Les Écosocialistes n'auraient aucun allié sérieux à gauche, tandis qu'une union à droite, bien que plus probable qu'une alliance entre les Écosocialistes et la liste de Dunberg, devrait passer par des négociations considérables.

La campagne nous dira à quoi nous attendre. Les Écosocialistes finiront-ils par convaincre, obtenant la majorité absolue à eux tout seuls ? La droite se révèlera-t-elle plus encline à s'associer ? Ou l'assemblée se retrouvera-t-elle paralysée ? Les élections municipales seront également à scruter, car des alliances locales pourraient bien en présager à l'échelle nationale.

Affaire à suivre, donc.

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Nathanaël Ledoux
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mar. 8 févr. 2022 08:33

L'Œil


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Élections générales : le bilan des sortants

8 février 199, Nathanaël Ledoux.

Dans quelques semaines auront lieu les élections générales. C'est l'occasion de revenir sur le bilan de nos élus.

La politique ostarienne en 195

Bien que les dernières élections aient confirmé le tripartisme qui s'est installé entre les Écosocialistes, l'Alternative et la Ligue Républicaine, elles ont aussi donné un avantage certain à la formation centriste, qui a obtenu 34 % des voix, face aux 27 % des Écosocialistes et aux 22 % de la Ligue Républicaine, la FRO obtenant 11 %. Au premier tour de l'élection présidentielle de 193, Aya Leclerc (L'Alternative, 29 %) avait distancé Julien Boulanger (LR, 25,7 %), lui même juste devant Christophe Gardet (LÉ, 25,6 %), tandis qu'Elias Staphenberg (FRO) avait atteint 19 %.

En revanche, l'avance du parti présidentiel lui avait permis d'arriver en tête dans toutes les régions (obtenant même parfois, grâce à la prime majoritaire de 25 %, la majorité absolue), d'obtenir la majorité absolue à l'Assemblée nationale, et de former un gouvernement majoritaire seul, pour la première fois depuis la présidence Chastain.

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L'Assemblée nationale élue en 195.

Un bilan pour le gouvernement

Le nouveau gouvernement de Jacques Braun a entrepris plusieurs réformes.

Sur le plan économique, le nouveau Code du travail était le cheval de bataille de la majorité, qui affirmait sa volonté d'effacer les reliques de Julien Chastain ; ce n'est pas une réforme, mais plutôt une reconstruction complète pour redynamiser l'économie ostarienne par de nombreuses mesures, et, en premier lieu, la flexibilité. Il est appuyé par une réforme des retraites, visant notamment à tenir compte de la pénibilité et du nombre d'heures de travail (et non pas seulement le nombre d'années) et à repousser l'âge de départ à la retraite. Finalement, des baisses des impôts sur le revenu, les sociétés et la fortune ont été décidées.

Sur le plan sociétal, l'union civile républicaine a été restaurée, tandis que la PMA a été ouverte à l'ensemble des couples.

Sur le plan régalien, le service républicain civil et militaire a été l'objet d'une certaine attention, la mesure phare ayant été la rémunération des jeunes en service. Le gouvernement a également travaillé sur les règles sur l'immigration et l'acquisition de la nationalité ostarienne, rendues plus strictes, bien que l'impulsion soit venue de la LR.

Sur l'organisation des territoires, on a enfin assisté à la naissance des communautés de communes, promesse de campagne de la majorité.

L'action du gouvernement – indissociable de celle de la présidente elle-même – s'est aussi beaucoup fait sentir sur les affaires internationales. Après la normalisation des relations avec le Saphyr, les discussions relatives à l'Asnaywana – ayant elles-mêmes causé un froid avec le Saphyr –, les traités d'extradition et d'alliance militaire défensive conclus avec la Fédération-Unie – seul le premier ayant été ratifié par celle-ci – et le traité de coopération conclu avec Tasdaal, c'est bien sûr la guerre avec Oxanna qui a fait couler le plus d'encre. Déclarée par Ostaria après l'attaque de Graznavia par Oxanna, elle nous a conduit à rejoindre le premier et son allié, les Trois Nations, avant d'être nous-mêmes rejoints par le Saphyr. Par son importance et sa récence, il ne fait aucun doute que la gestion de la guerre sera prise en compte par les Ostariens, lorsqu'ils se rendront aux urnes.

Néanmoins, la communication du gouvernement, si elle n'a pas été foncièrement mauvaise, aurait sans doute gagné à être menée avec plus d'entrain, en particulier au début de la législature.

Et l'opposition, dans tout ça ?

Les Écosocialistes, première force d'opposition par son nombre de députés, a brillé par son silence. C'est à peine si les a aperçus à l'Assemblée nationale, car leur seule initiative fut un (unique) amendement sans grande envergure ; et c'est sans parler de leur absence presque systématique aux sessions de vote. On les a un peu plus entendus sur Chirper, mais, même ici, leurs interventions sont restées rares, et on se serait volontiers passés d'une bonne partie d'entre elles, celles de la députée Cécile Rossignol, qui passeraient pour un canular si elles n'étaient pas écrites par une élue de la République.
Le principal parti de gauche devra donc se ressaisir pendant cette campagne, s'il ne veut pas pousser ses électeurs vers l'abstention, vers l'Alternative – si elle poursuit sa stratégie de séduction d'une partie de la gauche –, voire vers une autre formation de gauche.

La Ligue Républicaine s'en sort mieux, puisqu'elle a défendu – avec succès – des changements de fiscalité (sur les impôts sur les sociétés et sur la fortune) et une réforme du Code de l'immigration. Sa participation aux votes, bien que plus élevée que celle de la gauche, reste cependant faible, et il n'était pas rare que seule la majorité s'exprime sur un texte. On regrettera particulièrement leur absence totale des réseaux sociaux.
Malgré cela, la LR pourrait profiter de la prochaine élection pour au moins reconquérir son statut de premier parti d'opposition acquis par Julien Boulanger à la dernière élection présidentielle. Mais premier parti d'opposition ne lui suffira sans doute pas, et, si cette ambition pourra se montrer ardue, elle ne sera pas forcément impossible à atteindre pour autant.

Les relations entre la majorité et l'opposition ont été pour le moins apaisées, en règle générale. Certes, la LR a fait savoir sa désapprobation vis-à-vis de l'extension de la PMA aux couples homosexuels et au traité conclus avec Tasdaal, par exemple, mais elle et LÉ se sont souvent accommodés de l'action du gouvernement. Après tout, ce dernier a consacré une bonne partie de son temps à substituer à une logique chastainienne une politique plus modérée ; la LR ne pouvait que demander plus, sans s'opposer fondamentalement à la direction choisie par le gouvernement, tandis que LÉ, lorsqu'ils n'ignoraient pas simplement la chose, l'acceptaient au moins.

Un seul autre parti est actuellement représenté à l'Assemblée nationale ; la FRO, déjà mourante, ne s'est pas réellement débattue pour retrouver son poids et sa crédibilité. En fait, on voit mal ce qu'aurait changé l'absence des 4 députés du parti ; peut-être parce qu'ils n'ont pas attendu leur prochain revers électoral pour arrêter de fréquenter l'assemblée.
Il ne leur reste qu'à espérer que certains de leurs électeurs n'aient pas encore totalement oublié le nom d'Elias Staphenberg, que l'on imagine être à nouveau candidat aux élections législatives.

Les régions

Si le gouvernement a su agir pour faire avancer ses réformes, ce n'est pas le cas des régions, qui sont globalement restées dans l'immobilisme. Alors que ces collectivités avaient été supprimées, puis recréées, avant les dernières élections, le bilan des conseils régionaux ne convaincra sans doute pas ceux qui s'étaient opposés à leur restauration.
C'est d'abord un constat peu reluisant pour l'Alternative, largement majoritaire dans toutes les régions – disposant même parfois de la majorité absolue –, et, donc, première responsable de cet état de fait, mais ce n'est pas particulièrement flatteur pour l'opposition pour autant, celle-ci n'ayant pas fait preuve d'une plus grande implication.

Que nous réserve l'élection de 199 ?

L'Alternative, qui peut se targuer d'un bilan tout à fait honorable au niveau national, fera nécessairement office de favorite à cette élection, même si leurs bilans à la tête des régions risque de lui porter préjudice ; la gauche devra mettre les bouchées doubles pour progresser dans l'opinion, mais reste capable d'inverser la tendance pour concurrencer la majorité ; la LR pourrait tout à fait augmenter son influence à l'Assemblée nationale au point de dépasser la gauche, et il n'est pas à écarter qu'elle parvienne à créer la surprise en faisant perdre la majorité absolue à l'Alternative, voire en arrivant en tête – ce qui impliquerait sans doute l'absorption de la FRO, déjà en mauvaise posture. L'un ou l'autre des partis d'opposition s'offrira peut-être également le luxe de faire basculer une région.

Le tripartisme qui s'est installé en Ostaria depuis quelques années ne sera cependant probablement pas chamboulé par cette élection, sauf contre-performance grave de l'un des trois grands partis politiques, ou montée surprise d'un tiers parti.

En attente de la présidentielle

Ce scrutin sera également le moyen pour chaque parti de mesurer sa place dans l'opinion, à un an de l'élection présidentielle. Une victoire de l'Alternative conforterait la position de la présidente sortante, qui pourrait se voir peu inquiétée de ne pas être reconduite dans ses fonctions – si toutefois elle est candidate. Mais c'est aussi l'occasion pour LÉ et la LR de se positionner comme alternative – sans mauvais jeu de mots – la plus crédible à Aya Leclerc, et une avancée notable de l'un ou l'autre de ces partis pourrait transformer la présidentielle en véritable épreuve pour la présidente. Une cohabitation serait un coup très douloureux.
Les tiers partis chercheront aussi à obtenir suffisamment d'élus pour pouvoir présenter un candidat à cette échéance électorale.

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La présidente suivra l'élection de près.

En bref, les élections générales de cette année sont le dernier test avant l'élection présidentielle, et la dernière opportunité d'affirmer sa force politique.


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Nathanaël Ledoux
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jeu. 24 mars 2022 20:14

L'Œil


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L'Alternative entre deux feux

24 mars 199, Nathanaël Ledoux.

Il y a quelques semaines, les élections législatives ont placé l'Alternative en deuxième position, juste derrière l'alliance entre la LR et ce qui reste de la FRO. Derrière l'unité affichée du parti de la présidente, deux tendances se sont fait entendre en interne, et toutes n'ont pas été ravies par les décisions prises par le bureau politique.

La désillusion des générales

Quelques semaines avant les élections générales, l'Alternative faisait encore office de favorite, et disposait d'une large avance sur ses concurrents. Mais c'était sans compter sur le bon sens de la FRO, qui s'est rendue compte que, bien qu'ancien grand parti de gouvernement, elle ne pouvait plus désormais gagner grand-chose tout seul. L'entente avec la LR plutôt qu'avec l'Alternative n'était, elle, que la suite logique d'un positionnement idéologique prononcé de la FRO vers sa droite – alors que ses cadres centristes, comme Emmanuel de Maret, avaient déjà rejoint la majorité –, mais aussi des tentatives de séduction répétées de la majorité aux électeurs de gauche.

Alors que l'élection approchait, il devenait de plus en plus clair que l'Alternative ne disposerait plus d'une majorité absolue à elle toute seule, mais elle espérait encore arriver en première position pour reconduire légitimement son Premier Ministre, Jacques Braun, dans le cadre d'une coalition avec l'un des deux autres grands partis. Que nenni : c'est bien l'alliance LR-FRO qui est arrivera en tête.

Quel Premier Ministre ?

Comme l'alors Premier Ministre n'a pas manqué de le rappeler sur Chirper une fois les résultats des élections annoncés, l'Alternative restait en fait le premier parti politique du pays en termes de voix – derrière la LR-FRO, mais devant la LR seule, puisque celle-ci ne s'était pas présentée partout. En effet, en interne, on envisage d'utiliser ce semblant de légitimité pour justifier un nouveau gouvernement conduit par Jacques Braun lui-même – en discutant soit avec la gauche, soit avec la LR, mais en gardant les commandes. Mais cette idée est critiquée, et c'est, selon certaines de nos sources au sein du parti, un message de la présidente Leclerc elle-même qui aurait définitivement enterré cette idée, sans doute pour ne pas l'associer à des manœuvres politiciennes peu honorables.

Le parti s'est donc résigné à former une coalition avec la LR, et Jacques Braun, à abandonner sa fonction, tout en obtenant, nous assure un cadre du parti, un accord de gouvernement tout à fait acceptable et qui permettra au parti de continuer sur la même ligne.

L'Alternative, un parti de droite ?

C'est à ce moment-là que quelques voix se sont fait entendre au sein de l'Alternative. Souvenez-vous que, lorsque l'ancien Rassemblement des Socialistes et Écologistes avait explosé, une partie des socialistes avaient rejoint la Confédération progressiste, une union formée avec l'Union Libérale ; lors de l'émergence de l'Alternative, la CP s'était finalement fondue en son sein. À l'Alternative, il existe donc une aile gauche, mais elle a été tant étouffée par son aile droite, à laquelle appartiennent aussi bien Legendre que Braun, ainsi que tous ceux issus de l'ancienne FRO, qu'elle est facilement oubliée. Quand même les Écosocialistes soutenaient les réformes libérales de la majorité, cette distinction était, après tout, sans grande importance.

Mais la rapidité avec laquelle le parti avait décidé de s'entendre avec la Ligue Républicaine plutôt qu'avec les Écosocialistes – entreprise à l'issue de laquelle il aurait même pu conserver la primature – a fait froncer les sourcils. Et cela a semblé tellement naturel à nombre d'observateurs extérieurs que les membres de l'aile gauche se sont finalement interrogés sur la direction dans laquelle menait la stratégie de l'aile droite d'où étaient issus la plupart des cadres.

Assumer son indépendance

Alors que l'Alternative s'est placée dans une logique d'alliance systématique à droite – à l'échelle nationale, en tout cas, car la politique locale ne suit pas toujours cette logique –, certains s'inquiètent en fait d'un potentiel affaiblissement du parti, semblable à celui qu'avait connu la FRO en son temps, en faveur d'une formation politique plus marquée à droite, centrée sur la Ligue Républicaine. Pendant ce temps, l'aile droite, se rappelant soudain de l'existence de l'aile gauche, tente de maintenir l'unité du parti en la rassurant. Bref, tout le monde s'accorde à dire que, s'il faut participer à la coalition avec la Ligue Républicaine, il faut assumer ses différences avec elle.

Soudain, un éclair de génie traverse l'esprit du parti, et dessine une orientation à suivre pendant la nouvelle législature. Participer au gouvernement et déposer des projets de loi qui conviennent à la LR, mais également défendre, à l'Assemblée Nationale, des propositions de loi qui font grincer les dents de la droite – comme la loi sur le renforcement du droit à l'IVG, actuellement débattue. Une manière de réaffirmer sa différence, mais aussi, sans doute, un repoussoir pour des électeurs conservateurs qui auraient pu être tentés par les positions de l'Alternative, et dont l'impact sur les électeurs de gauche est tout, sauf assuré.

Quoi qu'il en soit, que cette stratégie maintienne ou non l'unité du parti, le plus grand obstacle à la scission du parti reste le soutien inconditionnel à la présidente de la République, qui sera sans doute candidate à sa propre succession l'an prochain. Si elle est réélue, le parti résistera probablement ; sinon, son sort est soumis à toutes les spéculations.


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Nathanaël Ledoux
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dim. 3 avr. 2022 14:57

(EL : C'est un évènement de campagne. Les candidats sont fortement incités à le commenter d'une manière ou d'une autre, soit directement (en mentionnant explicitement l'évènement), soit indirectement (en discutant du thème abordé).)
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Clément Rosier, victime de la lithothérapie

3 avril 200, Claire Donovan.

Suite à la mort de Clément Rosier, patient atteint d'un cancer, sa famille a déposé plainte contre son médecin traitant pour faute grave ayant conduit à la mort de son patient. Au-delà du cas particulier, l'affaire Rosier a entaché la confiance qu'accordent les Ostariens aux professionnels de santé, et, en particulier, à leurs médecins traitants.

Un traitement non conventionnel

Alors que Clément Rosier, homme de 57 ans habitant à Condail, uni civilement et père de deux enfants, s'était vu diagnostiquer un cancer du poumon, son médecin traitant, Germain Cazaux, lui a prescrit un traitement lithothérapique, c'est-à-dire se basant sur un pouvoir curatif prétendu de certaines pierres précieuses. Une pratique largement reconnue comme pseudoscientifique, car ne reposant sur aucune base scientifique, et n'ayant, dans l'écrasante majorité des études scientifiques menées à ce sujet, pas plus d'effet qu'un placébo.

Convaincu par Cazaux, Rosier ne cherchera pas à recourir à des pratiques conventionnelles pour soigner son cancer du poumon, inquiétant quelque peu son entourage, qui n'avait alors pas conscience du danger de ce refus. C'est il y a quelques semaines que, son état empirant, il fut contraint de se rendre à l'hôpital, où l'on se rendit compte de son état de santé : il n'y avait plus rien à faire, son cancer s'était trop développé pour que l'on puisse le sauver. Clément Rosier est mort en début de semaine, à l'hôpital de Condail.

Un médecin mis en cause

Bien que nos informations ne nous permettent pas d'affirmer que Rosier aurait pu survivre avec des pratiques conventionnelles, la colère est montée contre Cazaux. Sa famille, par ailleurs écrasée par le regret et le sentiment de culpabilité, a déposé plainte contre lui pour faute grave et homicide involontaire.

L'affaire, relayée par les réseaux sociaux, a conduit un certain nombre d'Ostariens à s'interroger sur la compétence de leurs médecins traitants et à dénoncer un dysfonctionnement général du système de formation des professionnels de santé. D'autres médecins s'insurgent et, bien que reconnaissant la faute grave de Cazaux, affirment que l'on ne peut pas décrédibiliser l'intégralité des médecins sur la base d'un exemple, fût-il épouvantable et choquant, la majeure partie d'entre eux exerçant leur travail avec professionalisme.

Quoi qu'il en soit, chacun s'accorde à dire qu'il faut tirer les leçons de cet évènement pour s'assurer qu'il ne se reproduise plus.


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Nathanaël Ledoux
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lun. 11 avr. 2022 10:43

(EL : C'est un évènement de campagne. Les candidats sont fortement incités à le commenter d'une manière ou d'une autre, soit directement (en mentionnant explicitement l'évènement), soit indirectement (en discutant du thème abordé).)
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Les maires du désert : de l'humour pour un combat sérieux

5 avril 200, Claire Donovan.

Les maires du désert, c'est une nouvelle association formée sur l'initiative d'André Leffaré, le maire de Langlois-sur-Villion, village d'environ 500 habitants de la moitié nord de l'Orbône. Utilisant l'humour comme moyen d'action, ces maires veulent sensibiliser à la question de la désertification des zones rurales.

Un village déserté

Après un trajet sur l'autoroute, puis sur des routes de plus en plus étroites, nous arrivons à Langlois-sur-Villion pour rencontrer André Leffaré, 65 ans, maire de la commune depuis 13 ans, qui a récemment été sous le feu des projecteurs grâce à l'emballement des réseaux sociaux sur son activité, notamment à cause de ses montages humoristiques comparant son village à un désert de sable.

Il nous emmène dans le village pour nous faire constater la réalité. De nombreuses maisons inhabitées, un ancien cabinet de médecin fermé, une école primaire à une seule classe qu'il s'est battu pour garder ouverte.
Un unique restaurant, transmis de génération en génération, reste le lieu de rencontre de certains habitants, qui nous précisent la situation. Pour faire leurs courses ou aller chez le médecin, il leur faut aller à au moins 15 km de leur commune.

Tout cela n'a pas toujours existé, et beaucoup accusent la diminution de la population due au départ des jeunes dans les villes et à la mortalité des habitants restants, en grande partie âgés. "Si vous voulez, on n'a rien parce que les jeunes partent, et les jeunes partent parce qu'on n'a rien. Et ça fait des décennies que ça dure", nous explique un habitant.

Les maires du désert

Ce sont ses enfants qui ont soufflé l'idée à André Leffaré de faire connaître sa situation par Internet. "C'est pas notre génération, j'y comprenais rien", nous rappelle-t-il. Avec leur aide et grâce à la créativité de certains habitants, il touche désormais un public souvent ignorant de ces problèmes, toujours avec humour. Une initiative saluée par d'autres maires de communes rurales, qui se sont joints à l'exercice et participent à cette communication.
"Notre objectif, c'est de faire réagir en rappelant qu'il y a des endroits qui sont en train de mourir à petit feu, dans notre pays."

L'initiative n'est néanmoins pas sans critique. Ainsi, une habitante nous confie : "C'est pas en criant sur les toits qu'il y a rien à Langlois qu'on va les attirer, les jeunes !". Le village, selon elle, devrait miser davantage sur les faibles prix des logements, qui permettraient à des jeunes couples de devenir propriétaires de "vraies maisons", ainsi que le patrimoine naturel du village.

Toujours est-il que cette situation contribue à faire entrer la désertification des zones rurales dans le débat politique national, à quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle.


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Nathanaël Ledoux
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lun. 11 juil. 2022 09:33

(EL : C'est un évènement de campagne. Les candidats sont fortement incités à le commenter d'une manière ou d'une autre, soit directement (en mentionnant explicitement l'évènement), soit indirectement (en discutant du thème abordé).)
L'Œil

Une pollution inquiétante en Choignaux

11 juillet 203, Claire Donovan.

L'Association Choignienne des Amis de la Nature (ACAN) alerte, dans un nouveau rapport publié hier, sur la pollution de certains lacs et rivières, qui atteindrait des niveaux critiques, surtout dans l'est de la région Choignaux. À côté d'inquiétants résultats de tests de qualité de l'eau à certains points, l'association publie des photographies des lieux les plus gravement touchés, pour sensibiliser le grand public.

Certains pointent déjà la responsabilité du conseil régional ou de l'État, tandis que d'autres ciblent plutôt les responsabilités individuelles, et surtout des grandes entreprises, accusées de n'avoir que peu de considération pour les questions environnementales.


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Nathanaël Ledoux
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jeu. 14 juil. 2022 08:16

(EL : C'est un évènement de campagne. Les candidats sont fortement incités à le commenter d'une manière ou d'une autre, soit directement (en mentionnant explicitement l'évènement), soit indirectement (en discutant du thème abordé).)
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Un vol à main armée

14 juillet 203, Claire Donovan.

Hier, un vol à main armée a eu lieu dans un magasin spécialisé en informatique, dans la capitale. Deux frères, Mohammed et Ibrahim Lahbib, cagoulés, ont pointé des armes à feu sur le propriétaire Gilbert Filou, pendant qu'un témoin de la scène, à l'extérieur, a appelé la police. Face à la résistance relative du propriétaire – qui refusait de les assister, malgré leurs menaces –, l'un des hommes, frustré et en colère, tire une balle dans le pied du propriétaire.
Fuyant à l'arrivée de la police, les deux hommes finissent par être rattrapés, et se rendent.
Emmené à l'hôpital, le propriétaire devrait se voir amputé de son pied.

Des interrogations se sont rapidement élevées sur la sécurité des Lunontais, certains discours pointant aussi du doigt l'origine des deux frères, dont les parents sont issus de l'immigration.


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Nathanaël Ledoux
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sam. 6 août 2022 18:23

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Pierre Jourdan a été à la fois allié et adversaire de Jérôme Plassel.

Pierre Jourdan : un adieu à une figure historique de la droite ostarienne

6 août 204, Nathanaël Ledoux.


La nouvelle a été annoncée en début d'après-midi par la famille de l'ancien chef de file des libéraux-conservateurs : Pierre Jourdan a rendu l'âme, au terme de plusieurs années difficiles du point de vue médical. Une nouvelle qui a attristé nombre de ses héritiers, mais aussi au-delà.

17 septembre 157. Hors de sa petite ville orbônoise d'Assylian, au conseil municipal duquel il siège, Pierre Jourdan est encore inconnu du grand public. Mais, dans l'ombre, il réunit des Ostariens qui, comme lui, s'opposent à la dictature d'Albert Delfrous, et organise des actions de résistance, qu'il s'agisse de distribution de propagande ou de sabotage.
Ce jour-là, pourtant, resterait dans l'histoire. Savamment organisé – une organisation que Jourdan lui-même a décrite avec soin dans son livre La Chute de l'Aigle, pendant sa retraite politique –, lui et deux de ses complices, Jérémie Lavier et Éric Taurin-Binet, infiltrent le défilé militaire du roi, et l'atteignent de deux balles de révolver. L'usurpateur, emmené à l'hôpital dans l'urgence, n'y survivra pas. L'arrivée au pouvoir de Tommen Ier et son entente avec les républicains mettront un point final à la guerre civile, trois jours plus tard.

Jourdan, arrêté avec ses complices, est libéré et amnistié, et, fort de sa nouvelle notoriété, s'investit dans la politique nationale en fondant ce qui deviendra plus tard le Parti Libéral-Conservateur (PLC). Il s'entendra avec Jérôme Plassel et acceptera de participer à un gouvernement provisoire en vue de la restauration de la République. Candidat aux élections présidentielles de 161, 165 et 173, il acceptera systématiquement de participer à une coalition menée par le MUR, et, à ce titre, sera à la tête de plusieurs ministères, au fil des années, faisant figure d'"homme de la terre" libéral et conservateur, mais, surtout, pragmatique.
Il sera un acteur majeur de la formation de la FRO, et se retirera de la vie politique nationale en 191, considérant que le pays était désormais "en de bonnes mains" – celles de Lucie Calenbek-Sothriopositi et d'Henri Le Floch.
Il consacrera le reste de sa vie à sa famille et à l'écriture de plusieurs livres, ainsi qu'à la gestion de sa commune d'Assylian, dont il fut maire pendant des décennies, avant de passer le flambeau en 199.

Par ses prises de position et son leadership incontesté des libéraux-conservateurs, il aura marqué la droite ostarienne pour longtemps.


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Nathanaël Ledoux
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ven. 21 oct. 2022 07:30

(EL : C'est un évènement de campagne. Les candidats sont fortement incités à le commenter d'une manière ou d'une autre, soit directement (en mentionnant explicitement l'évènement), soit indirectement (en discutant du thème abordé).)
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Tabac : Une mère porte plainte pour homicide de son enfant

21 octobre 207, Maëlle Delusine.

Raphaëlle*, infirmière, élevait seule son enfant de 10 ans, Tristan*, qu'elle aimait plus que tout. Mais, dans le cadre de son travail, elle n'avait d'autre choix que de souvent travailler tard le soir, tôt le matin, de nuit ou le week-end, et avait recours, depuis des années, à une baby-sitter, Alice*.

Mais tout a basculé il y a quelques mois, quand des symptômes de Tristan la poussent à lui faire consulter un médecin, qui prend son état au sérieux. Après des analyses, le verdict tombe : Tristan est atteint d'une tumeur au cerveau, et il est trop tard pour intervenir. Raphaëlle quitte son emploi pour passer ses dernières semaines avec son fils, dont l'état empire, et qui doit finalement être hospitalisé, avant de mourir peu de temps après. Raphaëlle sombre dans la dépression.

Finalement, elle se lance à la recherche d'une explication pour le malheur qui a touché son fils. Après avoir discuté avec des médecins et fait ses propres recherches, elle est désormais convaincue que Tristan a été victime du tabagisme passif, c'est-à-dire de l'exposition à la fumée des autres.
Raphaëlle savait, en effet, qu'Alice fumait fréquemment à proximité de Tristan. Elle lui avait déjà demandé d'arrêter, mais sans grande conviction, car elle n'avait pas conscience du danger pour la santé de son enfant. En effet, ces dernières années, de nombreuses études se sont accumulées pour montrer que le tabac peut être aussi dangereux pour les non-fumeurs qui en respirent la fumée – ou qui ingèrent les particules qui restent accrochées aux objets à proximité – que pour les autres, ceci étant dévastateur, en particulier, chez les enfants. Raphaëlle porte donc désormais plainte contre Alice pour homicide involontaire.

Bien qu'incertaine de ce que pourrait donner son initiative, elle espère qu'elle permettra d'éveiller davantage les consciences sur le danger du tabac sur les autres.

*Les prénoms ont été modifiés.


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