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L'Œil – Interviews

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Nathanaël Ledoux
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jeu. 7 avr. 2022 16:08

L'Œil

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« Notre pays mérite une présidence forte »
Interview de candidature de Julien Boulanger

7 avril 200, Nathanaël Ledoux.

Nathanaël Ledoux : Bonjour, Julien Boulanger, et merci d'avoir accepté cette invitation. Il est inutile de vous présenter aux Ostariens, car vous êtes Premier Ministre depuis maintenant un an. Vous êtes le leader de la Ligue Républicaine et vous êtes présenté à l'élection présidentielle de 193, et, désormais, à l'élection présidentielle de 200. Pourquoi êtes-vous candidat ?

Julien Boulanger : Merci à vous d'abord de m'avoir invité, je pense que ces interviews que vous faites permettent d'éclairer toujours plus les citoyens dans un moment de ferveur démocratique comme celui que nous vivons en ce moment. Vous l'avez fort bien rappeler, je suis Premier Ministre depuis seulement 1 ans, mais ma vie politique est bien plus longue car elle commence au coté d'Andreas Berg avec lequel j'ai lutté contre le communisme et l'autoritarisme de Chastain. Donc, je pense que nous pouvons dire que je suis l'homme avec le plus d'expérience politique de cette élection présidentielle et c'est bien sur une qualité quand on prétend à occupé un poste avec autant de responsabilité que celui de Président de la République. Alors, pourquoi je suis candidat ? Premièrement, car je suis persuadé que notre pays mérite une présidence forte, une présidence qui assume des positions tranchés, une présidence qui prenne à bras le corps les problématiques de ce pays. Et aujourd'hui, je suis le seul candidat sérieux en capacité d'accéder au second tour et de remporter l'élection présidentielle qui incarne cette certaine idée de la présidence de la République. Mais si je souhaite devenir Président, c'est aussi et surtout car j'ai en moi cet inconditionnel amour de notre pays, de toute ses particularités, de toutes ses différences, de toutes son histoire, de toute sa grandeur, de toutes ses valeurs aussi et pour préserver ce pays que j'aime tant j'ai un projet fort et clair. Voila les points qui font que je suis candidat à l'élection présidentielle.

NL : Quel bilan tirez-vous du mandat d'Aya Leclerc ?

JB : J'aimerais commencer par dire, en toute courtoisie, que la Présidence de madame Leclerc a été marqué par plusieurs bonnes décisions notamment en matière diplomatiques quand il a fallu préserver nos intérêts au Dawwfiq ou quand il a fallu intervenir en Oxanna. Sur ces sujets, il n'y a pas de débat à avoir, simplement car quand on parle des intérêts supérieurs de la nation nous devons tous et toutes êtres au rendez-vous et madame Leclerc l'a été. De plus, en tant que son Premier Ministre, bien que la majorité sur laquelle je m'appuie n'est pas la plus solide qu'il soit, je peux dire que nous avons pu adopter une mesure importante qui est celle de lier le travail au capital avec la réforme des rapports entre employeurs et salariés.

Pour le reste j'ai des divergences nettes et assumées. Sur l'extension de l'IVG à 14 semaines j'ai pu exprimer mon d'accord profond car contrairement à ce qui a pu être dit à cette étape de la grossesse le fœtus n'est pas simplement un amas de cellule mais bien un être vivant formé et doté d'organe qu'il faut démembrer et écraser. Je ne veux pas choquer qui que ce soit je veux simplement rappeler la réalité de ce que représente l'avortement dans notre pays tel qu'il a été voté par l'Alternative et la gauche. Moi Président je m'opposerais de toutes mes forces à ce genre de texte.

J'ai aussi un certain nombre de réserve avec le rapprochement vis-à-vis du Saphyr ou de la Fédération Unie qui sont des pays s'opposant à nos intérêts dans un grand nombre de domaine et sur un certain nombre de sujet internationaux. Mais maintenant que la Présidence Howard est terminé les choses devraient retourné à la normal, je pense que le Président Caldwell s'opposera à tout nouveau rapprochement avec Ostaria et que le Président du Conseil Alexander Auber fera de même pour son pays.
Si je devais faire un bilan globale je dirais qu'il y a des choses à poursuivre et d'autre ou il faut prendre un tournant radical, c'est ce tournant que je propose.

NL : Si vous êtes élu, quels seront vos projets majeurs ?

JB : J'axerais mon projet présidentielle, une fois que je serais élu, sur deux axes majeurs. Le premier de ces axes c'est bien sur la politique étrangère et la défense nationale qui appartiennent au domaine réservé du Président de la République et sur lesquels je pourrais agir avec ou sans la majorité absolu à l'Assemblée Nationale. Ainsi, je renforcerais, partout ou cela est possible, l'influence et la présence ostarienne pour que nous puissions préserver nos intérêts nationaux dès qu'ils sont menacés. Nous entrons dans une aire de conflit et il faut qu'Ostaria soit en mesure de résister à cette nouvelle aire qui s'ouvre devant nos yeux. Ainsi, je renforcerais l'armée Ostairenne et notamment la marine et l'aviation avec des investissements massifs dans la constructions de nouveaux bâtiments et dans la recherche militaire. Chacun doit comprendre que ce n'est pas par militarisme mais bien par nécessité car qui veut le paix doit préparer la guerre. Demain, les nations seront sujets sur leur capacité à agir vite et fort pour préserver leurs intérêts économiques mais aussi stratégiques. Je ne veux pas que demain Ostaria soit relégué au niveau des sous-pays mais bien au contraire qu'elle rayonne plus que jamais elle n'a rayonné.
L'autre axe de ma politique sera centré sur la politique intérieur. Je souhaite en premier lieu mener les grandes réformes économiques et sociales dont le pays à besoin avec d'une part des investissements stratégiques et d'autre part une libéralisation de l'économie. Ce n'est qu'en marchant sur ses deux jambes, de l'investissement et de la libéralisation, que nous parviendrons à établir une économie équilibré et forte. Il faudra aussi avoir un grand projet en matière de sécurité, avec un renforcement des effectifs de police et le renforcement des peines. Cette politique de répression de la délinquance est objectivement une nécessité dans la mesure ou les honnêtes citoyens n'en peuvent plus de se faire agresser chaque jour que le sort fait. Enfin, au niveau sociétal je souhaite à tout prix revenir sur la réforme de l'avortement, de la PMA et je n'ouvrirais pas le débat sur la GPA ou d'autre bêtises de ce genre qui ne sont que marchandisation et violence envers l'espèce humaine.

Vous le voyez, mon projet diplomatique s'ancre dans le réalisme et la protection des intérêts de notre pays et mon projet pour Ostaria a strictement parler vise lui à établir une économie forte, une police efficace et une société de valeurs qui se respecte. Voila les grandes orientations de ma future politique.

NL : Comment Ostaria doit-elle conduire la guerre en Oxanna, et à quoi devra ressembler l'après-guerre ?

JB : L'après-guerre devra forcément ressembler à une paix durable et une situation d'apaisement général des tensions. Ce qu'il se passe en Oxanna est profondément complexe mais nous ne devons pas oublier que notre allié dans ce conflit militaire est Graznavia et que nous devrons toujours le soutenir tant que la guerre durera et jusqu'à la victoire. Une fois que la guerre sera terminé, nous négocierons et je souhaite affirmer que dans ces négociations je défendrais les intérêts Ostariens envers et contre tout mais avec toujours l'objectif de parvenir à une paix durable. C'est pourquoi je pense qu'un démantèlement temporaire d'Oxanna est une des meilleures solution dont nous disposons aujourd'hui, cela permettra de plus facilement gérer la situation pour les pays vainqueurs d'une part et évitera un regain soudain de nationalisme qui entrainerait un nouveau conflit.

Autrement, je serais à l'écoute du peuple d'Oxanna et de nos alliés dans ce conflit pour que de la fin de la guerre éclose une paix durable et acceptable pour le plus de personne possible. Il ne s'agit pas de sanctionner le peuple d'Oxanna des actes commis par son gouvernement mais bel et bien d'éviter qu'un tel gouvernement revienne au pouvoir un jour.

NL : Dans deux ans, il sera possible de réformer la Constitution. Faut-il en profiter pour réformer les institutions, et, si oui, comment et pourquoi ?

JB : Bien sur, je souhaite modifier la constitution actuelle afin de renforcer les prérogatives du Président de la République qui doit devenir pleinement le chef de la nation. Je crois au parlementarisme, bien entendu, mais je ne souhaite pas une prédominance de la chambre législative sur l'exécutif. Pourquoi je ne le souhaite pas ? Tout simplement car cette chambre est soumise au aléa du moment et jeter en pâture aux partis politiques qui sont une sorte d'État dans l'État et cela est inacceptable. Alors qu'un Président, élu pour 7 ans, qui dirige aussi bien le pays que le gouvernement et qui n'agit que dans l'intérêt de la nation est salvateur.

Ainsi, je proposerais aux Ostariens par référendum de donner au Président de la République un droit de véto absolu, d'étendre les pouvoirs réglementaires, de donner au Président le pouvoir de ratifier seuls les traités internationaux et de renforcer les pouvoirs de la Haute cour constitutionnels. Ce sont des réformes que je juge nécessaire et que je soumettrais au peuple. Je ne veux pas d'un pays ou le Président se contenterais d'exister et de faire bonne figure, non je veux qu'il devienne un acteur plus centrale encore de la vie politique et qu'il puisse mener la politique pour laquelle il a été élu sans ce soucier des aléas du parlement.

Voila les modifications que je souhaite apporter aux institutions de notre République.

NL : Si vous êtes élu, dissoudrez-vous l'Assemblée Nationale, et pourquoi ?

JB : Je dissoudrais l'Assemblée Nationale dès que cela sera possible afin, si les Ostariens me l'accordent, de disposer d'une majorité net qui me permette d'appliquer ma politique de manière plus efficace et plus rapide. J'entend certains de mes concurrents qui ne veulent pas dissoudre par soucis démocratique mais je considère que si le peuple change de Président il souhaite aussi changer drastiquement de politique et qu'ainsi la dissolution est justement un acte démocratique.

Chacun l'aura remarqué, la majorité actuelle est fragile et ne correspond pas réellement aux aspirations des ostairens qui ont votés majoritairement pour la Ligue Républicaine et la FRO. Ce que je souhaite d'abord c'est la stabilité et l'autorité dans notre pays et nous ne pouvons pas y parvenir si nous ne décidons pas de dissoudre.

NL : Quelle doit être l'implication d'un président de la République dans le travail du gouvernement ?

JB : J'ai déjà expliqué le rôle que le Président de la République devrait prendre selon moi dans le travail du gouvernement. Ce rôle la je le conçoit comme un rôle actif, le Président doit être le capitaine de la nation et il doit conduire ou du moins influencer grandement la politique du gouvernement. Je ne serais pas un Président de la République au rabais qui se contenterais gentiment de regarder les nuages qui passent? Au contraire, en tant que Président vous me verrez agir chaque jour concrètement dans la vie politique pour Ostaria. Chaque pays à besoin d'un chef et quand il n'en a pas il se dégrade et il s'efface petit à petit de la scène international.

Alors oui, j'assume être candidat pour devenir le chef de l'État et en tant que telle je serais chaque jour au coté du gouvernement et de mon Premier Ministre pour agir.

NL : Si vous êtes élu, quel sera votre premier déplacement officiel à l'étranger, et pourquoi ?

JB : Je ne suis pas encore certains du premier déplacement que je ferais en tant que Président de la République mais j'ai évidement des pistes, il y a des pays ou je souhaiterais me rendre et d'autre ou cela est hors de question. Je pense que la Lysennie, Carlomania ou encore Hirana sont des pays avec lesquels nous devons collaborer étroitement car les enjeux internationaux nous rapproche. Ainsi certainement qu'en Tant que Président vous me verrez me rendre rapidement dans ses trois pays, maintenant lequel viendra en premier je pense que cela sera une histoire de calendrier avant tout.
Une chose est sur vous ne me verrez pas aller courir en Fédération Unie et encore au Saphyr bien que je n'exclue aucunement de négocier et de traiter avec ces pays bien sur comme je négocierais avec des pays comme le Borowen ou même le Sunyixian car la négociation ne signifie pas l'amitié et vous ne verrez d'ailleurs pas des dirigeants de pays dictatoriaux mettre un pied en Ostaria.

NL : En somme, pourquoi les Ostariens devraient-ils voter pour vous ?

JB : Pour toutes les raisons que je viens d'évoquer et bien d'autre encore.

Si je devais faire rapidement je dirais que les 7 prochaines années qui s'offre à nous seront des années de grand changement et de grand bouleversement dans la monde entier. Il faudra un Président fort et expérimenté, avec un projet puissant et une véritable vision de ce que doit être Ostaria. C'est le sens profond de ma candidature et je le dis à vos lecteurs, vous avez le choix d'embrasser dès à présent votre avenir et de prendre en main votre pays mais pour cela j'ai besoin de vous et de votre mobilisation. Les épreuves seront rudes mais vous pouvez me faire confiance pour les affronter, des épreuves j'en ai connus et j'ai su me relever à chaque fois. Faite moi confiance, je suis du coté de la nation et de ses intérêts, alors donner les clefs de la maison et dans 7 ans nous regarderons le travail accomplit avec fierté et honneur.


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Nathanaël Ledoux
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jeu. 7 avr. 2022 16:30

L'Œil

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« Je suis un peu le super-héros des campagnards, le candidat du terroir »
Interview de candidature de Jean-Philippe Bruguière

7 avril 200, Nathanaël Ledoux.

Nathanaël Ledoux : Bonjour, Jean-Philippe Bruguière, et merci d'avoir accepté cette invitation. Vous êtes le candidat du Parti des Oubliés à l'élection présidentielle. Pourquoi vous présentez-vous devant les Ostariens ?

Jean-Philippe Bruguière : Bonjour, merci pour votre accueil fort sympathique ! Ma candidature est la résultante d'un constat sans appel qui m'attriste profondément : le mépris global de la classe politique envers le monde rural. Je suis un peu le super-héros des campagnards, le candidat du terroir. Je représente des millions d'Ostariens qui ont des raisons légitimes de se sentir exclus de la politique nationale, donc je souhaite devenir leur messie en les remettant au centre du débat durant ces élections présidentielles (rires). Non j'exagère bien évidemment, mais ce qui est vrai, c'est que je veux à tout prix que toutes les thématiques de campagne soient abordées également par le point de vue de la ruralité. J'avais peur que sans moi, les politiciens bureaucrates des villes oublient de parler de nous, non mais !

NL : Quel bilan tirez-vous du mandat d'Aya Leclerc ?

JB : Aya Leclerc a fait une bonne Présidente de la République. Son bilan est plutôt positif, notamment en ce qui concerne les affaires internationales. Je pense que sa gestion du conflit avec Oxanna s'est faite de la meilleure façon possible. Sur le plan national, Aya Leclerc est à la tête du principal parti politique du pays. Si tel est le cas, ce n'est pas seulement car elle est une jolie femme (rires). Elle est à l'initiative de réformes qui ont apporté davantage de positif que de négatif. Si j'avais un petit bémol à avancer, qui est d'ailleurs le même pour la quasi totalité des candidats à cette élection présidentielle, c'est le fait qu'elle semble très Lunont-centrée, c'est-à-dire qu'elle n'a pas l'air d'avoir conscience de gouverner l'ensemble des Ostariens, donc également la province, et de fait les gens du monde rural. Ce n'est pas dramatique en soi, puisque je suis désormais là pour les représenter !

NL : Si vous êtes élu, quels seront vos projets majeurs ?

JB : Ma priorité première sera de remettre le monde rural au centre de la politique nationale. Certes, les prérogatives du Président de la République selon notre Constitution sont très limitées et concernent essentiellement la diplomatie et la politique de défense. Mais cela n'empêche pas au Président élu d'essayer de travailler avec son gouvernement pour proposer des orientations politiques en faveur de la ruralité, dans un rôle de simple conseil. C'est ce que je ferai dès le premier jour. Et des projets, j'en ai à la pelle : supprimer les déserts médicaux par une série de mesures de bon sens, refaire de l'agriculture et de l'élevage des activités qui permettent de vivre de manière décente, protéger notre patrimoine historique, naturel et traditionnel... Il y a du pain sur la planche. Sinon, pour en revenir aux prérogatives présidentielles, la priorité est bien évidemment de porter la voix de la paix en Oxanna pour mettre fin à ce conflit qui touche avant tout des civils qui n'ont rien demandé à personne. Eh oui, une guerre c'est coûteux pour le pays et ça détruit des vies. Voulons-nous continuer à nous enliser dans cette situation ? Moi je ne le souhaite pas. Par ailleurs, je souhaite que l'armée ostarienne se recentre sur son objet fondamental : la protection de notre territoire et de l'intégrité de nos concitoyens. Je veux réformer l'armée pour qu'elle devienne purement défensive et non plus une force d'occupation.

NL : Comment Ostaria doit-elle conduire la guerre en Oxanna, et à quoi devra ressembler l'après-guerre ?

JB : Ostaria ne doit pas conduire la guerre indéfiniment, il faut des pourparlers entre les camps oxanne et graznavien. Plus les jours passent, plus le nombre de victimes civiles augmente. C'est proportionnel et inévitable malgré la précision des armes utilisées aujourd'hui. Je pense que nous devons conditionner le retrait de nos troupes à la négociation d'un cessez-le-feu entre les deux parties. Il faudra évidemment être particulièrement convaincant envers le dirigeant oxanne qui ne semble pas avoir froid aux yeux, avec sa réputation de boucher autocrate. Mais moi, je veux dire non à la guerre totale pendant des années, ne nous embourbons pas là-dedans. Ce ne serait pas bon pour la stabilité de la région. Ni pour nos finances. Ni pour les peuples oxanne et graznavien. L'après-guerre doit être le temps d'une reconstruction éclair de Graznavia et il faut que toutes les puissances de Phoécie soient présentes aux côtés des Graznaviens pour y contribuer financièrement et effectivement.

NL : Dans deux ans, il sera possible de réformer la Constitution. Faut-il en profiter pour réformer les institutions, et, si oui, comment et pourquoi ?

JB : Selon moi, il faut réformer en profondeur la Constitution pour revoir les compétences de chacun. Sur le plan national, je suis favorable à un régime semi-présidentiel avec un Président de la République détenant davantage de compétences qu'actuellement. Des compétences qui concernent la vie nationale du pays, telles que l'Intérieur, l'Économie ou encore la Culture. Ce serait une manière de recentrer la présidence sur le pays, et pas seulement sur ce qui concerne l'extérieur. Il faut aussi que notre Assemblée Nationale soit composée de députés élus sur la base d'un suffrage universel direct à un tour avec proportionnelle intégrale. Actuellement, je ne trouve pas que le scrutin législatif permette une représentation parlementaire parfaite, loin de là. Les grands partis sont ultra favorisés aux dépens des autres, même de ceux qui sont dotés d'une représentativité qui devrait leur suffire à siéger à l'Assemblée Nationale. Enfin, je veux que nos régions fonctionnent tels des territoires autonomes, qu'elles disposent de parlements non pas fantoches mais vraiment compétents sur toute la politique locale. Pourquoi ? Car il y a un décalage évident entre le national et le local. Les responsables politiques nationaux n'ont pas toujours conscience des problématiques auxquelles nous sommes confrontés en régions, c'est donc là que devraient être prises les décisions stratégiques les concernant. Tout ce que je propose, c'est de la réforme de bon sens. Pas juste réformer pour le plaisir. Cela me fait un peu chier de devoir attendre encore deux ans pour pouvoir procéder à tout ça, mais bon on va pas en crever, comme on dit !

NL : Si vous êtes élu, dissoudrez-vous l'Assemblée Nationale, et pourquoi ?

JB : Il n'y a aucun intérêt à dissoudre l'Assemblée Nationale maintenant. Si je suis élu et que je le fais, que va-t-il se passer ? Exactement la même chose que lors des précédentes élections générales. Les rapports de force entre grands partis ont peu changé, et les trois concernés vont se partager la quasi intégralité du gâteau. Non vraiment, aucun intérêt. Pour dissoudre l'Assemblée Nationale, il faut attendre de pouvoir réformer la Constitution pour revoir le mode de scrutin et le rendre bien plus représentatif du vœu des électeurs. À partir de ce moment-là, quand ce sera fait donc, je dissoudrai l'Assemblée Nationale et convoquerai des élections législatives anticipées.

NL : Quelle doit être l'implication d'un président de la République dans le travail du gouvernement ?

JB : Le Président de la République doit respecter les prérogatives qui lui sont confiées par la Constitution. Il ne doit donc pas interférer de manière active dans le travail du gouvernement, en imposant des mesures ou en tentant d'influencer l'un de ses membres. Toutefois, il peut jouer un rôle de conseil. C'est ce que je proposais tout à l'heure de faire en ce qui concerne la ruralité. J'estime qu'un bon Président doit pouvoir s'entendre avec son Premier Ministre et se mettre à sa disposition si ce dernier le sollicite. Mais aussi lui suggérer des mesures en lui expliquant leur bien fondé. Il faut bien saisir la nuance entre conseiller et contraindre. En contraignant, le Président s'exposerait à une destitution pour activité anticonstitutionnelle. En conseillant, il reste dans son rôle de chef d'État vigilant quant à la politique nationale menée dans son pays.

NL : Si vous êtes élu, quel sera votre premier déplacement officiel à l'étranger, et pourquoi ?

JB : Il se fera à Graznavia, car c'est bien le peuple graznavien qui est victime d'une attaque de la dictature d'Oxanna. Je ne suis pas un va-t-en guerre, la guerre ça coûte cher et ça tue des innocents. Je mettrai donc tout en œuvre pour engager des pourparlers entre les dirigeants des deux pays avec l'espoir d'aboutir à un cessez-le-feu. En l'attente, je militerai pour la multiplication des couloirs humanitaires car la population est la première touchée par ce conflit qu'elle n'a pas demandé. Selon les informations dont nous disposons, la situation est dramatique sur place. De nombreux Graznaviens sont sans toit, tentent de fuir le pays sans succès. Malgré la mobilisation générale, les Graznaviens ne parviennent pas à faire face à la force de feu oxanne sans assistance. Il faut vraiment que nous trouvions un compromis pour faire ranger les armes dans leurs étuis. S'il faut en passer par des sanctions économiques très fortes envers le régime d'Oxanna, on le fera. Ensuite, il faudra bel et bien que nous négocions une transition démocratique à Oxanna, son dirigeant actuel est un dingue qui ne peut décemment pas rester au pouvoir et doit être jugé pour les crimes qu'il a commis, tant envers le peuple oxanne que celui de Graznavia. C'est de notre responsabilité de voisin et puissance de la région d'œuvrer pour la paix dans celle-ci.

NL : En somme, pourquoi les Ostariens devraient-ils voter pour vous ?

JB : Déjà, car je suis un jeune homme fort sympathique (rires) ! Plus sérieusement, voter pour moi c'est voter pour ces millions d'Ostariens oubliés voire méprisés par la classe dirigeante. C'est voter pour quelqu'un de simple, qui vit à la campagne et a un travail normal comme tout le monde. Je ne sors pas de je ne sais quelle école internationale, ma représentativité politique je l'ai acquise par le combat pour mes idéaux, qui sont résolument ceux de l'humanité transcendante, de la défense des plus précaires, des oubliés et de ceux qui triment sans être récompensés de leurs efforts. Et je ne m'adresse là pas qu'aux ruraux : chers électeurs urbains, pensez aussi à ceux qui vous nourrissent, à ceux qui vous accueillent pour vos congés, à ceux qui entretiennent parfois vos maisons de campagne. Ce n'est pas parce-que nous sommes dans le cadre d'une élection présidentielle que nous devons à tout prix voter pour un candidat sur la base de son programme strictement limité aux prérogatives constitutionnelles du Président de la République. Voter Bruguière, c'est un grand symbole. C'est exprimer sa volonté de voir tous les Ostariens logés à la même enseigne par les politiques, pas comme actuellement. Je représente clairement le vote utile par excellence, croyez-moi.


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Nathanaël Ledoux
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jeu. 7 avr. 2022 23:59

L'Œil

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« Voter pour nous, c'est voter pour un grand projet d’avenir en Ostaria »
Interview de candidature de Dominique Castel

7 avril 200, Nathanaël Ledoux.

Nathanaël Ledoux : Bonjour, Dominique Castel, et merci d'avoir accepté cette invitation. Vous êtes le candidat de l'Union Démocrate, Sociale et Républicaine, un nouveau parti de gauche que vous avez fondé. Pourquoi vous présentez-vous devant les Ostariens ?

Dominique Castel : Bonjour à vous, avant toute chose permettez-moi de vous remercier de m’accueillir aujourd’hui pour cette interview !

J’ai pris la décision, il y a quelques mois déjà, de fonder l’UDSR, ce, pour une raison très simple et claire. À mon sens, la gauche ostarienne a perdu, oublié ce qui constituait ses fondements, soit la réelle recherche d’une politique sociale et républicaine proche de nos concitoyens, de leurs besoins et surtout, de leurs préoccupations. Il n’est un secret pour personne que certaines thématiques qui importent réellement aux ostariens telles que celles de la sécurité, de l’immigration, ou de la laïcité ne sont que bien trop peu traitées par les formations réellement trop partisanes qui composent notre gauche. Si je reconnais aux écosocialistes une réelle volonté d’agir pour le bien de nos concitoyens les plus démunis, comme aux autres formations plus radicales, il faut que la gauche prenne conscience que, si les thématiques économiques - du pouvoir d’achat à l’emploi - doivent conditionner le coeur de notre action, au même titre que les thématiques liées à la tolérence et l’égalité femme-homme, la gauche doit, pour réellement se montrer sérieuse devant ses concitoyens, prendre en compte l’intégralité de leurs sujets de préoccupation et effectuer des propositions pour répondre à leurs inquiétudes, plutôt que d’en nier les fondements.

C’est la recherche de cette gauche-ci, omnipotente, pluridisciplinaire, proche du peuple et de ces problèmes qui le concernent, qui fonde ma volonté et celle de mes camarades, en créant l’UDSR, pour que cette voie, cette voix-ci, soit réellement représentée au sein du paysage politique ostarien. Pour que la gauche ostarienne puisse se retrouver au sein d’un programme fort, réellement social, et populaire : celui que nombre de nos concitoyens réclament. Nous savons que nous ne gagnerons probablement pas cette élection présidentielle, et nous ne nous en cachons pas, mais j’invite tout ceux qui se retrouvent en nos idées, celles fondatrices de notre mouvement à soutenir notre candidature à l’élection présidentielle, qui, soyez-en assuré, n’est que la première marche d’un escalier, qui, bien que long, nous mènera aux responsabilités.

NL : Quel bilan tirez-vous du mandat d'Aya Leclerc ?

DC : Je dois avouer en tirer un bilan mitigé pour être parfaitement honnête avec vous. Je ne suis pas de ceux qui affirment que la Présidence Leclerc fut une catastrophe sans nom par pure démagogie, je pense qu’il y a, à en retirer des points tant négatifs que positifs. En effet, la Présidente de la République a ouvert la voie à de nombreuses avancées sociétales notamment, en ouvrant le droit à la PMA pour tous les couples, ou en élargissant le droit essentiel à l’IVG, permettant à celui-ci de survenir légalement jusqu’à 14 semaines au lieu de 12, ce, qui, je dois le reconnaître constitue une avancée certaine, oui, certainement trop maigre, effectivement, mais que je me dois de saluer.

Cependant, de nombreux autres positions, actions ou inactions négatives sont à dénombrer dans le bilan de l’actuelle présidente. En effet, nous pouvons notamment critiquer le manque de considération envers les problématiques environnementales et écologiques dont l’actuelle présidence a fait preuve, bien qu’en délicate situation de semi-cohabitation actuellement. Il est également nécessaire de noter l’inclusion au sein du code du travail de la possibilité de licenciement pour motifs économiques, qui n’étant pas précisée clairement dans le code, ouvre la voie à de nombreux licenciements abusifs, et à une délocalisation plus importante encore de notre industrie et de sa production. En cela, il est nécessaire de relativiser le bon et le mauvais des actions menées par les pouvoirs publics au cours de la dernière présidence, cela me semble clair, et doit l’être pour tout individu se réclamant d’une gauche sociale.

NL : Si vous êtes élu, quels seront vos projets majeurs ?

DC : Comme je l’ai exprimé précédemment, nous nous devons de faire renaître la gauche républicaine de ses cendres, notre objectif n’est aujourd’hui pas d’être élus car nous savons cet objectif irréalisable, mais ouvrir la voie à nouvelle pensée de gauche, plus proche de nos concitoyens et de leurs intérêts.

Lorsque nous aurons la possibilité d’accéder à des fonctions représentatives, nous porterons cette voix que nos concitoyens tentent tant bien que mal de faire porter jusqu’à Yguerne, en défendant des idéaux sociaux, sociétaux et écologiques notamment. Nous soutiendrons la mise en place d’une politique écologique ambitieuse, nécessaire à la sauvegarde de notre modèle de vie, pour que le danger qui semble progressivement peser de plus en plus fort sur notre planète soit amené à se réduire. De surcroît, nous soutiendrons la mise en place de nombreuses avancées sociétales majeures, telles que l’accès à l’euthanasie en fin de vie, ou l’ouverture à la PMA pour toutes et tous, par une ouverture contrôlée à la GPA donc, tout en élargissant le droit à l’IVG, qui, comme je l’ai affirmé précédemment est essentiel et doit le rester. Nous ferons également de notre action celle de tous les travailleurs, et conduirons une ligne politique propre à la préservation de leurs intérêts vis-à-vis des patrons, et du monde de la finance, car il s’agit, aujourd’hui encore, de l’un de nos plus grands ennemis, avec lequel nous nous devons cependant de composer.

En somme, je défends une ligne politique humaniste et sociale, qui lorsqu’elle sera amenée à accéder, un jour, aux responsabilités, posera un projet complet évident et fort, que nous travaillons depuis la création de notre formation partisane. Au cours de cette élection, notre objectif est principalement de commencer à compter dans le paysage politique ostarien, et de porter au devant de la scène des problématiques majeures, auxquelles les partis de gauche comme de droite se doivent de répondre, dont principalement la défiance envers le fait d’attribuer des thématiques à la gauche ou la droite, alors qu’elles importent à tous nos concitoyens.

NL : Comment Ostaria doit-elle conduire la guerre en Oxanna, et à quoi devra ressembler l'après-guerre ?

DC : Je dois avouer suivre ce conflit comme un simple citoyen, n’étant pas aux responsabilités actuellement, mais il est clair et précis qu’Ostaria doit conduire ce conflit avec l’appui de tous ses moyens matériels, et soutenir une extrême fermeté envers l’actuel régime en place en Oxanna, qui nous nous devons de défaire, pour favoriser l'émergence, en ces terres, d’un régime démocratique et paisible essentiel, tant à notre continent, qu’aux intérêts du peuple d’Oxanna, qui, soyons-en conscients ne soutient pas intégralement le conflit, et lorsqu’il le soutient, parfois, cela est souvent dû à l’actuelle propagande d’État. Alors, pour résumer mes positions, intransigeance, implication totale et émergence démocratique.

NL : Dans deux ans, il sera possible de réformer la Constitution. Faut-il en profiter pour réformer les institutions, et, si oui, comment et pourquoi ?

DC : Je pense que la constitution ostarienne est actuellement assez vertueuse car elle permet réellement d’assurer une certaine stabilité aux gouvernements, tandis que la fonction présidentielle se révèle profondément intéressante en tant que médiateur, gardien de la constitution et de nos institutions. Je ne pense donc pas qu’il soit nécessaire de réviser la constitution dans ses fondements, mais il pourrait se révéler intéressant de soutenir certaines initiatives, comme la volonté de certains de nos concitoyens de voir émerger la création d’une chambre citoyenne consultative, qui ne peut, j’en suis certain, qu’être positive pour le système politique ostarien et ses rouages.

NL : Si vous êtes élu, dissoudrez-vous l'Assemblée Nationale, et pourquoi ?

DC : Évidemment, la ligne politique que je défends étant profondément différente de l’actuelle représentation nationale qui se dégage de la composition parlementaire de l’Assemblée Nationale, il me semble évident que cela montrerait une claire volonté de changement de la part de nos concitoyens qui se traduirait également au sein des élections législatives. En cela, tant que dans la volonté de pouvoir s'appuyer sur un fait majoritaire éventuel, il me semble clair qu’une dissolution de l’Assemblée Nationale serait évidente, et nécessaire en cas de l'accession de notre formation ou d’une autre formation de gauche, aux responsabilités suprêmes.

NL : Quelle doit être l'implication d'un président de la République dans le travail du gouvernement ?

DC : Cela dépend de la situation dans laquelle se trouvent les relations entre le Président de la République et son gouvernement, soit en situation de concordance, de défiance, ou de cohabitation. Cependant, malgré cela, et bien au-dessus, je m’oppose aux ultra-présidences jupitériennes, les membres du gouvernements doivent pouvoir mener l’action de leurs ministères comme il leur semble juste de les mener, car cela est probablement la meilleure des voies à une réelle efficacité gouvernementale. Le Président de la République se doit de maintenir le cap, soit, de le définir, mais pas de maintenir à lui seul l’intégralité des voiles du navire ostarien alors qu’il a, pour l’y aider, tout un équipage.

NL : Si vous êtes élu, quel sera votre premier déplacement officiel à l'étranger, et pourquoi ?

DC : Mon premier déplacement à l’étranger serait sans surprise sur le théâtre de guerre nous opposant à Oxanna. Il est nécessaire d’apporter un soutien sans faille et non-équivoque à ceux qui donnent leurs vies pour défendre la démocratie et la libre-détermination des peuples. Un chef d'État se doit d’incarner ce soutien, et non de rester dans un palais, dans sa cage de verre où il se trouve bien déconnecté de la réalité du monde, tant que de celle du peuple. Je serais un Président de proximité, un Président d’action qui en assumera l’intégralité des dispositions pour favoriser l'émergence de systèmes démocratiques à travers le monde, et la condamnation de tout régime qui y contreviendrait.

NL : En somme, pourquoi les Ostariens devraient-ils voter pour vous ?

DC : Les ostariens doivent voter pour notre projet pour permettre réellement à une voie nouvelle d’émerger à gauche, tant que dans l’intégralité du paysage politique ostarien. Une voie qui permet réellement de mettre en place une politique du tout pour tous, et qui considère chacun de ses concitoyens, et leurs préoccupations, en y apportant des réponses plutôt que des silences ou des condamnations verbales. En somme, voter pour nous, c'est voter pour un grand projet d’avenir en Ostaria.

Je vous remercie de m’avoir accordé cette tribune, nécessaire, qui saura faire connaître aux ostariens nos positions, et notre projet pour la Nation !


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Nathanaël Ledoux
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mar. 4 oct. 2022 21:05

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« Le pays est prêt pour le passage du flambeau »
Interview exclusive de la Présidente de la République

4 octobre 207, Nathanaël Ledoux.

Nathanaël Ledoux : Bonjour, madame la présidente, merci de nous accorder cette interview. Tout d'abord, comment allez-vous ?

Aya Leclerc : Bonjour à vous, merci pour votre question. Vous savez, la fonction de président de la République n'est pas de tout repos, elle est un poids sur les épaules, mais elle est aussi un honneur immense associé à des moments de calme et de joie. Voir des enfants jouer joyeusement, ou un éclair de reconnaissance dans les yeux d'une personne rencontrée quelque part dans le pays, ce sont des satisfactions inégalables qui me permettent de vous affirmer ceci : je vais très bien.
Et vous, comment allez-vous ?

Très bien, très bien aussi, merci.
Ces derniers jours, un sujet a marqué l'actualité politique : le projet de loi sur la réforme de l'éducation. Quel est votre regard sur la question ?


Vous connaissez ma vision de la fonction présidentielle. Un président de la République se doit d'être une figure rassembleuse capable de défendre la nation et les institutions de la République, ainsi que ses principes fondamentaux, et non pas un commentateur permanent des controverses qui rythment la vie politique de tous les jours.
Je considère, à titre personnel, que, sur le principe, une réforme de notre Code de l'éducation était nécessaire et attendue. Bien entendu, le projet porté par le gouvernement, s'il contient des dispositions tout à fait souhaitables, a pu susciter des critiques compréhensibles et pertinentes au sein de l'assemblée comme en-dehors, et c'est une preuve du dynamisme de notre vie démocratique que de voir se débat se dérouler. J'observe en tout cas cette affaire avec intérêt.

Alors que votre mandat s'achève l'année prochaine, quel bilan en tirez-vous ?

Il a été bien rempli, sur le plan diplomatique comme sur le plan militaire. Ostaria a su défendre avec force ses valeurs en Phoécie, que ce soit en soutenant le gouvernement légitime de Narois, ou, bien sûr, la guerre en Oxanna, où nous avons fait triompher la liberté et les droits de l'homme, face à la dictature et la barbarie. La responsabilité qui m'incombait, en tant que cheffe des armées, était immense, mais, grâce à l'effort combiné d'Ostaria et de nos alliés, nous avons montré qu'aucun obstacle ne pouvait s'ériger contre la démocratie. En cela, outre l'honneur durement mérité, nous avons été fidèles à l'esprit de la République, fidèles à l'humanité. Et, alors qu'Ostaria déployait son effort de guerre, la stabilité et la solidité de notre modèle démocratique se sont montrées plus fortes que jamais. En cela, à titre personnel, je juge avoir accompli mon devoir autant que je l'ai pu, et que l'histoire saura juger ces 6 années écoulées avec une grande estime.

La prochaine élection présidentielle ayant lieu dans un an, certains partis et certaines personnalités débutent déjà leurs préparations. Une question reste néanmoins sur toutes les lèvres : serez-vous candidate pour un troisième mandat ?

Lorsque cette élection s'achèvera, j'aurai été, 14 ans durant, à la tête de l'État. 14 années pleines d'honneur, de joie, mais parfois aussi de tristesse ou de deuil. Je suis fière d'avoir pu passer ce temps à représenter et défendre les Ostariens, défendre nos principes envers et contre tout, et je pense, et j'espère, avoir été à la hauteur du peuple ostarien.
Néanmoins, toute chose a une fin, et je ne crois pas qu'il serait bon pour notre pays que quelqu'un incarne la fonction présidentielle pendant plus de 20 ans.
Lorsque j'ai été élue pour la première fois, le pays était encore sous le choc de la mort de sa présidente et de sa Première Ministre ; il était encore retenu par des chaînes d'une époque révolue et rejetée par nos concitoyens ; Ostaria s'est relevé. Lorsque j'ai été réélue, c'était dans le contexte d'une guerre qui nous opposait à une dictature sanguinaire ayant juré notre destruction, ainsi que celle de nos valeurs républicaines ; Ostaria a vaincu. Aujourd'hui, je considère avoir accompli mon devoir ; le pays est prêt pour le passage du flambeau.

Dans ce cas, quelle personnalité jugeriez-vous la plus à même de vous succéder ?

Celle qui aura su fédérer les Ostariens et saura le mieux incarner la défense de la République et de ses valeurs. S'il y a des personnes que j'estime capables d'assumer la fonction présidentielle, je ne sais pas encore si elles possèdent le plus important : la volonté, la détermination pour conduire le combat républicain pendant 7 années. Cela, nous ne le saurons pas avant qu'elles ne candidatent, ou non, à l'élection présidentielle.
Mais, soyez-en sûr : une fois que nous, Ostariens, aurons toutes les cartes en notre main pour faire notre choix, je ne manquerai pas de faire connaître mon opinion sur la question.

Très bien. Merci encore de nous avoir accordé cette interview.

Merci à vous.


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Nathanaël Ledoux
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ven. 21 oct. 2022 16:53

L'Œil

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« Permettre à la nation ostarienne de briller à nouveau »
Interview de campagne de George Édouard

21 octobre 207, Nathanaël Ledoux.

Nathanaël Ledoux : Bonjour, George Édouard, et merci d'avoir accepté cette interview. Premier Ministre depuis maintenant 4 ans, vous êtes le candidat de l'Union des Gauches à l'élection présidentielle. Quelle est la raison de votre candidature ?

George Édouard : Bonjour madame Ledoux, je suis ravi de m’exprimer sur cette chaîne et à vos côtés pour discuter de ce moment important de ma vie, et je l’espère de la vie ostarienne. Ces dernières années, j’ai eu l’honneur de mener la politique du pays en collaboration permanente avec mon gouvernement, et ce grâce à une Assemblée favorable aux changements et au renouveau social. En observant, beaucoup se moquaient de l’Union des Gauches ; l’histoire nous prouve que nous avons su pérenniser cet accord, qui n’a rien à voir avec une quelconque alliance électorale ou de circonstance. Nous avons réussi à bâtir un projet solide, et nous comptons maintenir le cap le plus longtemps possible !

Concernant ma candidature à l’élection suprême, ce choix a été pris après une mûre réflexion, et ne répond qu’à une volonté de continuer le train de réformes et de changements déjà engagés. Madame Ledoux vous le savez, ma vie personnelle et politique fut un engagement de tous les instants, un combat sans cesse renouvelé vers le progrès et le soin ; en m’engageant aux Ecosocialistes, en l’emportant sur maladie puis en participant à mon échelle à unifier la gauche, c’est désormais une nouvelle étape que je souhaite encore être couronnée de succès pour mes concitoyens et concitoyennes qui ont cru dans ce projet et qui encore aujourd’hui me font confiance. En tant que Premier Ministre de Cohabitation, j’ai eu le temps et l’occasion de prouver mon respect sans faille des institutions de la République, j’ai pu comprendre les mécanismes de gestion de l’Etat et j’ai vu aux premières loges les évènements de ce pays. Ainsi, je suis au fait de tous les gros dossiers ; notre Union des Gauches peut l’emporter aux élections générales avec un ou une Première Ministre qui gouvernera le pays, je pourrais si je suis élu être le relais à l’International d’un exécutif battant avec les mêmes ailes.

Néanmoins, je ne me présente qu’avec l’assurance du soutien des autres camps ; ma candidature a été proposée en amont au parti et c’est une immense victoire que de pouvoir obtenir un ticket présidentiel unique pour ces trois partis qui savent désormais marquer leurs points de convergence, et non leurs divergences. Je n’ai pas non plus été insensible à l’appel de la ministre de l’Education madame Altmann, qui semble confirmé par le dernier sondage de l’ISO.

Comment jugez-vous la présidence d'Aya Leclerc, et, en particulier, ces 4 dernières années où vous étiez Premier Ministre ?

Avant de m’attarder sur le pur plan “politique” de mon jugement, je tiens tout de même à saluer le respect républicain qui a caractérisé pendant ces 4 années notre Cohabitation, il est évident que nous n’avons pas les mêmes valeurs et idées mais cela n’a jamais nui à la qualité de nos travaux respectifs et à la stabilité des institutions. En tant que garante de ces dernières, je salue donc madame Leclerc qui a su s’en tenir à ses prérogatives et qui ainsi a prouvé sa vertu.

En tant que citoyen ostarien ensuite, il est évident qu’une page se tourne ; la présidente Leclerc aura quoi qu’on puisse en dire marqué son époque, marqué notre République et marqué notre vie politique. Sur le bilan toutefois, je me dois de rester objectif, en ces années de cohabitation mais également auparavant, l’Union Phoécienne n’a produit aucune avancée notable ; nos rapports distants avec nos voisins sont plus que jamais distendus, nous n’avons rien imaginé à l’échelle internationale pour défendre les transitions vers la démocratie et nous n’avons rien fait pour lutter contre le dérèglement climatique avec une plus grande force de frappe. Sur le plan politique, quel bilan ? L’Alternative est un parti assurément ancré comme l’opposition de droite de ce pays, en se comportant comme tel : c’est son parti qui a causé de nombreux dommages au Code du Travail, c’est également son camp qui a mis à mal l’éducation de nos enfants que j’essaye avec madame Altmann de remettre à son plus haut niveau. Alors pour conclure, je tire un bilan personnel amical et respectueux envers la Présidente, mais l’homme de gauche que je suis ne peut en aucun cas saluer la politique menée à une certaine époque par son parti, ainsi que son inactivité en tant que cheffe de l'État dans les prérogatives qui étaient les siennes.

Quel sera votre style de présidence ? Serez-vous concentré sur les questions institutionnelles, diplomatiques et militaires, comme l'était Aya Leclerc, ou plus engagé et interventionniste dans l'action du gouvernement ?

Cette question est excellente, puisque éminemment complexe ! Il y a un premier point évident à aborder : mon style de présidence dépendra en grande partie des résultats des élections générales pour l’Union des Gauches, qui servira de point d’ancre pour moi et pour mon camp.

Si nous maintenons notre dynamique des élections de 203, il sera temps de faire enfin des actes concrets sur le plan international ; l’Union Phoécienne est un thème majeur et bien trop délaissé par la présidente Leclerc, je souhaite intervenir et proposer de nombreuses réformes qui devront être votées par l’Assemblée Nationale. Ensuite, il faut préciser un point : quoi qu’il advienne, ce sera au chef ou à la cheffe du gouvernement de mener la politique de la nation, et je ne ferais pas d'ingérence dans ce processus. Toutefois, une majorité au Parlement et à la présidence me donnera la marge de manoeuvre nécessaire pour choisir un Premier Ministre de l’Union des Gauches et qui appliquera le Programme Commun que nous avons conjointement élaboré ; ma campagne en énonce les projets, et le ou la Première Ministre aura la charge de mener à bien ces enjeux. Il faut faire attention aux perroquets et aux calomnies qui rendent constitutionnels la non intervention de la Présidence ; en menant le Conseil des Ministres et en ayant la charge de trancher les débats si ceux-ci sont animés en cadre régulier du pouvoir, le chef de l’Etat n’a pas qu’un rôle de garant des institutions. Je n’ai pas peur de l’assumer : je suis un homme politique engagé pour insuffler une vision à ce pays, l’International et le National seront menés de pair avec la Présidence et le chef du gouvernement pour permettre à la nation ostarienne de briller à nouveau.

La gestion militaire doit à mon sens être revu, pour que les citoyens ostariens n’aient plus l’impression que nous combattons seul face aux oppresseurs ; l’Union Phoécienne existe, est composée de forces militaires comme la nôtre et il est grand temps de jouer un rôle clé dans cette collaboration. Je profite de ce sujet pour saluer l’élection de monsieur Fortam à la tête du Conseil Impérial du Saphyr, je suis certain que nos deux nations sauront travailler main dans la main pour mettre de côté nos enfantines querelles du passé et bâtir à nouveau un avenir solide entre nos deux puissances.

En tant que Premier Ministre, vous arrivez à cette élection avec un bilan gouvernemental. Est-il à la hauteur de vos espérances ? Avez-vous des regrets ?

Comme tout mandat ou travail accompli, il est évident que nous ne pouvons jamais être pleinement satisfaits du travail accompli ; nous avons beaucoup fait et je crois que notre gouvernement a mené les réformes essentielles à la réforme de notre modèle social, mais il faut faire plus et couvrir de nouveaux domaines pour que chaque couche de notre société soit plus juste et égalitaire. Suis-je fier de mon bilan ? Concernant les mesures votées et les projets présentés, je ne retirerais rien ! Les sujets clés du Programme Commun ont été travaillés, nous avons tenu nos engagements de départ et je remercie le peuple ostarien qui nous a accordé sa confiance dans l’objectif de mettre en œuvre ces réformes.

Quels regrets puis-je avoir ? Je regrette que la Sécurité Sociale ait dû subir l’obstruction parlementaire des oppositions, causant un retard dans le programme législatif et nous empêchant de débattre du Code de l’Environnement. Toutefois, aucune minute de campagne n’empêchera les discussions parlementaires d’avoir lieu, et je suis certain que nous pourrons garder en mémoire que l’Union des Gauches aura permis au pays de se relever après des années terribles de conservatisme sous la direction de monsieur Boulanger.

Les espoirs de réforme institutionnelle, notamment concernant le mode de scrutin des élections législatives qui suivront l'élection présidentielle, n'ont pas eu de réponse, ces dernières années, alors qu'Elsa Altmann avait annoncé, en 203, que le gouvernement s'engageait à lancer une grande consultation populaire à ce sujet. Pourquoi cette promesse n'a-t-elle pas été tenue ?

Ces “espoirs” de réforme institutionnelle ont malheureusement été entravé par plusieurs facteurs ; je l’ai toujours dit, les mesures concrètes sur la vie et le portefeuille des ostariens et ostariennes passaient avant des institutions aujourd’hui stables, l’heure était au terrain et non à la pure théorie. Il est également question de pragmatisme : est-ce véritablement le rôle du chef du gouvernement dans une cohabitation d’ordonner un quelconque changement institutionnel ?

Je l’avais dit et je le redis aujourd’hui, je suis à titre personnel favorable à une réforme institutionnelle allant dans le sens d’un scrutin proportionnel. Mais je le redis aussi : ces mesures doivent être validées directement par le peuple, sans manipulation ou récupération d’un quelconque camp politique. Si je suis élu Président de la République, si le contexte est suffisamment stable pour permettre des changements institutionnels et si le peuple le désire, je proposerais un référendum large portant sur une réforme non seulement du mode de scrutin, mais également sur la question du renouvellement du nombre de mandats consécutifs du chef de l’Etat. Il est grand temps de pérenniser encore un peu plus le caractère démocratique de notre République, il est indispensable selon moi de donner des limites - y compris à ma propre personne - en termes d’années à la tête de l’Etat.

Si vous êtes élu, qui nommerez-vous à la Primature à votre place, jusqu'aux prochaines élections générales, et au-delà ?

Ah, vous aimeriez tant que je vous donne si prématurément un nom ! Je vais vous décevoir : l’heure est à la construction d’un projet, d’une confiance avec les ostariens et ostariennes, nous pourrons discuter de la Primature si et seulement si les résultats me sont favorables. Nous ne sommes qu’au premier tour, alors il serait tout à fait présomptueux de penser que je peux me permettre à ce stade d’annoncer qui pourrait me remplacer. En l’état, je suis toujours le Premier Ministre de la République.

Élu président de la République, quelle sera votre première mesure importante ?

Si je suis président de la République, ma première “mesure” ou tout du moins mission importante sera de resserrer nos liens avec nos voisins et alliés ; je souhaite mener et engager une vaste réforme de l’Union Phoécienne pour que celle-ci devienne enfin l’Union transnationale et puissante qu’elle doit être. Nous devons penser à l’échelle phoécienne, et non plus seulement à notre propre prisme national ! J’invite d’ailleurs chacune et chacun à se renseigner sur les travaux de monsieur Pendra, qui sont un trésor pour nous et pour les nations démocratiques de ce monde.

Quelle position diplomatique doit rechercher Ostaria ? Devons-nous davantage nous intégrer dans l'Union Phoécienne, nous rapprocher d'autres blocs, ou cultiver nos propres réseaux d'alliés ?

Je dois l’avouer, j’ai du mal à discerner la distinction de vos trois points dans la question : l’Union Phoécienne est déjà et doit plus que jamais est notre propre réseau d’alliés, notre force et celles des pays membres ! Aujourd’hui et sous la présidence de l’Alternative, la République d’Ostaria est quelque peu isolée, tiraillée entre une Fédération-Unie ne nous accordant que peu d’intérêt, et une Union Phoécienne que nous semblons mépriser. Il faut sortir de cette logique, comprendre que notre coeur est en Phoécie, que nos convergences culturelles et économiques sont en Phoécie, que nos liens doivent être et se centrer autour de la Phoécie. Alors oui, nous devons plus que jamais nous intégrer dans cette Union, en devenir les moteurs.

Hors de l’Union Phoécienne mais néanmoins bien trop oublié alors que nous disposons de nombreuses possibilités d’amitié, le Saphyr est une grande nation avec qui nous devons recoller, faire table rase du passé. Si l’Union des Gauches l’emporte, deux grandes nations finalement bien proches auront fait confiance à un projet social, à un projet qui peut parfaitement s’accorder et qui doit nous permettre de collaborer avec sérénité ! Voilà une de mes premières missions, organiser une rencontre rapide dans l’objectif de construire un projet commun, là où il est possible de discuter.

Quel est votre regard sur cette élection présidentielle ?

Je crois qu’il serait présomptueux de ma part de donner un jugement objectif sur une campagne à laquelle je prend personnellement part, mais j’aimerais toutefois soulever deux événements révélateurs de notre climat politique, des dangers qui nous menacent et de l’hypocrisie qui fut dans le passé la cause de nombreuses déceptions politiques.

Tout d’abord, il est à noter la montée en puissance du Parti Populaire et de monsieur Zimmerman, dont les propos ouvertement homophobes, misogynes et racistes ne sauraient être oubliés. Représentant l’autoritarisme et l’abandon de nos valeurs, quelle tristesse de voir ce camp se positionner si haut dans les sondages ! L’obscurantisme ne devrait jamais corrompre nos cœurs, et j’espère que l’ensemble du personnel politique comprendra que pour éviter de jeter des électeurs dans les bras de l’extrême droite, il faut satisfaire leurs exigences et ne pas les abandonner à leur sort. Moi, je ne les abandonnerais pas.

Ensuite et plutôt dans le pur plan de l’analyse politique cette fois-ci, il est amusant de constater une trajectoire finalement claire de madame Jouvet et de l’UDSR, trahissant par trois fois la gauche et ses électeurs du centre gauche qui croyaient réellement en un projet progressiste différent de l’Alternative. Madame Jouvet motive son choix par la présence du Kosmostaria, mais a en réalité toujours eu l’ambition de saboter les Ecosocialistes. Tout d’abord, l’UDSR fut fondé par opportunisme, à un moment où notre parti était à terre, où la gauche semblait à l’agonie et à la recherche d’un nouveau souffle. Quand la bête est blessée, il est temps de l’achever ! Voilà sans doute la vision de l’UDSR, qui en scindant un parti affaibli cherchait à nous détruire. En vain. A cet instant, madame Jouvet faisait encore mine de proposer un projet de centre gauche ; c’est durant les élections de 203 que sa vision devint plus claire, en refusant une alliance avec le reste de la gauche sous le prétexte de la présence de l’UTAC. Là où l’URS a su privilégier la conquête sociale et la victoire à nos minimes différences, l’URP portée par l’UDSR se concentra à nous attaquer, à nous calomnier en accordant presque plus de temps vers nous que vers l’extrême droite ! Madame Jouvet porte une part importante dans cette montée de l’obscurantisme, et ce n’est pas ce troisième et énième revirement qui rassurera des électeurs du centre gauche bernés par ce qui n’est réellement qu’une politicienne de droite.

Car oui, l’UDSR n’a même pas cherché à discuter avec une Union des Gauches se présentant sans l’UTAC et ayant prouvé son républicanisme ; se jetant dans les bras de l’Alternative et de la droite libérale, ce parti tire sa troisième cartouche pour essayer d’affaiblir la gauche et de faire gagner les partis adverses. Une cartouche à vide cependant, car personne n’est dupe : l’UDSR n’est plus qu’une coquille vide, une coquille qui devrait avoir honte de se revendiquer sur la gauche du spectre et qui n’est que la risée de la politique moderne ostarienne. Alors, bon vent à madame Jouvet avec ses véritables alliés.

Encore merci d'avoir répondu à nos questions.

Je vous remercie de m’avoir accordé ce temps et de faire vivre le débat démocratique, je remercie également le service public pour son indépendance et sa capacité à faire rayonner la nation ostarienne ! Si j’ai un dernier conseil à prodiguer à nos téléspectateurs, cela sera celui-ci : ne croyez que la souveraineté doit passer vers la fermeture vers les autres, nous avons grandi par le rapprochement des peuples et c’est ce mouvement que tout parti démocratique doit accompagner. En tant que candidat d’une Union progressiste et sociale, je m’inscris donc pleinement dans ce projet.


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Nathanaël Ledoux
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ven. 21 oct. 2022 20:18

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« Reconstruire l’honneur et la grandeur de notre pays »
Interview de campagne de Pascal Zimmerman

21 octobre 207, Nathanaël Ledoux.

Nathanaël Ledoux : Bonjour, Pascal Zimmerman, et merci d'avoir accepté cette interview. Député-maire de Londal, vous êtes, pour la seconde fois, le candidat du Parti Populaire à l'élection présidentielle. Pourquoi vous présentez-vous devant les Ostariens ?

Pascal Zimmerman : Bonjour Monsieur LEDOUX, je voudrais tout d’abord vous remercier pour votre invitation. Je me permettrais toutefois de vous corriger sur ma présentation. Ceci n’est que ma première campagne présidentielle sous l’étiquette du Parti Populaire et plus largement de toute ma vie de citoyen Ostarien. Mais ce n’est pas bien grave !

Je me présente aujourd’hui devant les Ostariens et les Ostariennes parce que comme Marcel Piniolle il y a 7 ans, je refuse de voir notre grand pays sombrer chaque jour un peu plus. Alors que nous étions autrefois une puissance attendue sur la scène internationale, nous ne sommes désormais plus attendues voir reconnu par nos propres voisins. Ce déclin de notre influence diplomatique s’est illustré lorsque nos propres alliés de l’Union Phoécienne n’ont pas soutenu Erope Pendra pour devenir chancelier de la CINS.

Je me présente, parce que je crois que notre pays souffre des politiques menées par un gouvernement qui trahit ses promesses de campagne dès son premier vote à l’Assemblée Nationale et qui emmène notre pays sur le chemin du déficit budgétaire, de l’insécurité et d’une immigration incontrôlé.

Comment jugez-vous la présidence d'Aya Leclerc ?

Cette Présidence est tout aussi catastrophique que les précédentes j’ai bien envie de vous dire. Incompétence, tiers-mondisation et soumission à l’Union Phoécienne ont été au rendez-vous durant ces 7 dernières années de mandature. Son action diplomatique a été très faible. Je reconnais néanmoins son action dans la guerre en Oxanna. Comme je l’avais déjà dis il y a quelques années, je ne pense pas que la solution la plus appropriée pour mettre fin à cette guerre soit de laisser nos enfants partir aux combats et mourir dans une guerre qui n’est réellement la nôtre. D’ailleurs, ce dossier sera très important et j’en ferai un dossier majeur si les électeurs me font l’honneur de leur confiance. Maintenant que le camp de la démocratie a vaincu les idées autoritaires et dictatoriales de Graznavia nous devons maintenant tous nous réunir autour de la table de négociation pour offrir à ces deux pays une paix juste et durable.

Cette paix ne peut pas s’articuler autour d’un partage du territoire du pays vaincu entre les grandes puissances gagnantes de ce conflit. Je refuserais donc catégoriquement de laisser les volonté impérialiste de Novgrad et du Saphyr être satisfaites lors des négociations qui vont se dérouler sous l’égide du Chancelier de la CINS. Ma ligne est claire, aucun redécoupage ne doit avoir lieu. Nous ne devons pas séparer par de nouveaux murs des familles entières après avoir été abandonnés par leur pays sous les bombes. Je proposerais le respect de l’intégrité territoriale de Graznavia sous condition d’effectuer une transition vers un modèle de gouvernance plus démocratique et accessible à tous les citoyens. La coalition vainqueur de cette guerre doit faire bloc autour d’une seule et même issue à ce dossier pour ne pas laisser la moindre marge de manœuvre à un gouvernement autoritaire défait. Comme Président de la République, je défendrais avec passion cette vision humaniste et démocratique auprès de nos alliés.

Quel sera votre style de présidence ? Serez-vous concentré sur les questions institutionnelles, diplomatiques et militaires, comme l'était Aya Leclerc, ou plus engagé et interventionniste dans l'action du gouvernement ?

Les questions institutionnelles, diplomatiques et militaires sont bien trop importante pour se rajouter une intervention forte dans l’action du gouvernement. Le prochain Président de la République, que j'espère être, sera confronté comme je l’ai dit dans votre question précédente à la négociation d’un traité de paix entre Oxanna et Graznavia, il devra également répondre à l’augmentation de la défiance des Ostariens vis-à-vis de l’Union Phoécienne et surtout il devra reconstruire l’influence diplomatique que nous avions encore il y a 30 ans.

Les chantiers sont titanesques et le Président de la République que je souhaite devenir ne doit pas s’éparpiller en voulant être partout et finalement nulle part. Notre pays à besoin d’un Président solide et compétent sur les dossiers que j’ai cité. A titre personnel, je les suis et les étudie depuis des années et des années. Ma vision sur chacun de ces dossiers est connue des Ostariens et des Ostariennes depuis longtemps. Je ne souhaite pas les trahir dans ma démarche. Je souhaite reconstruire l’honneur et la grandeur de notre pays avec eux et non pas en les laissant sur le bord de la route sans leur donner la parole.

Leur donner la parole c’est recourir au référendum sur les questions qui engageront notre pays sur des décennies. Je pense notamment à notre statut de pays membre de l’Union Phoécienne sur lequel je souhaite ouvrir un grand débat national là-dessus. Mais nous aurons je pense l’occasion plus tard dans cette interview de revenir sur ce sujet.

Ces dernières années, le score du Parti Populaire n'a cessé d'augmenter d'élection en élection. Pensez-vous que vous pouvez, cette année, vous qualifier pour le second tour et remporter l'élection ?

Le Parti Populaire depuis sa création n’a fait que monter à chaque élection en créant à chaque fois la surprise pour les analystes politiques. Ces “surprises” ne sont en réalité que des constats que les soi-disant experts n’ont pas su faire sur le ras-le-bol des Ostariens et des Ostariennes. Le Parti Populaire est né de ce ras-le-bol populaire et ce fait le porte voix de ces millions de citoyens qui refusent de baisser les bras. Que ce soit sur le sujet de l’immigration, de l’insécurité, de la hausse du chômage ou de bien d'autres, les différents gouvernements n’ont pas su répondre aux inquiétudes des citoyens et ont trahi leur confiance. Ils ont tenté la gauche de Monsieur Edouard et ils ont tenté la droite de Madame Deschanels. La finalité fut la même ! Ils ont laissé nos rues devenir le triste théâtre de l’insécurité qui augmente, ils ont laissé l’immigration nous submerger à telle point qu’ils ont baissé les bras. Ils ont laissé nos savoir faire partir dans les pays où la main d'œuvre est à moindre coût abandonnant des milliers voir des milliers de travailleurs et d’ouvriers Ostariens.

Je suis parti à la rencontre des Ostariens et des Ostariennes pendant de nombreuses années. J’ai entendu le récit de leurs histoires. J’ai sentie cette volonté de mettre fin à ces partis politiques qui promettent mais qui ne font rien ou trahissent leur parole comme ce fut le cas avec le Premier Ministre Edouard. Fidèle soutien de la mise en place d’un système proportionnel pour l’élection de l’assemblée nationale, lui et sa majorité ont voté contre la proposition de loi de mon collègue Député-Maire de Pedur, Jérôme Barnier. Savez-vous pourquoi ce revirement ? Parce que la proposition de loi venait de nous et ils ne pourraient tirer aucun bénéfice de ce nouveau mode de scrutin.

Loin de ces magouilles politiciennes, le Parti Populaire est toujours resté fidèle à ces valeurs et est devenu en 10 ans la troisième force politique du pays avec plus de 18% des suffrages au niveau national lors des élections générales de 203. Alors oui je crois que j’ai toute mes chances de créer à nouveau la “surprise” en me qualifiant au second tour de cette élection. Nous sommes depuis 10 ans fidèle à nos idées, nous avons prouvé que nous étions un parti capable de comprendre les problèmes des citoyens et d’y apporter les meilleures mesures pour y répondre. Nous avons toutes les cartes en main pour aller au second tour et remporter cette élection qui sera je pense historique pour la vie politique Ostarienne de ces dernières années.

Le Premier Ministre, George Édouard, est votre adversaire dans cette élection. Que pensez-vous de son bilan à la tête du gouvernement ?

Avant de dire ce que je pense de son bilan, je voudrais au moins admettre que nous pouvons enfin parler d’un bilan d’un Premier Ministre. On ne peut pas dire que cela fut le cas lorsque Monsieur Boulanger accompagné de Madame Deschanels occupait ce poste.

Toutefois, son action gouvernementale a été une aventure visant à trahir leur promesse et à laisser notre pays sombrer dans l’assistanat et la destruction de notre culture ainsi que de nos traditions. La trahison tout d’abord en refusant de voter la proposition de mon collègue Député, Jérôme Barnier, visant à mettre en place la proportionnelle intégrale pour l’élection du parlement. Ce revirement du gouvernement et de la gauche fraîchement élu nous a immédiatement fait comprendre que derrière les belles paroles d’une gauche soit disante unie se cachaient en réalité des menteurs et des manipulateurs. Nous au Parti Populaire, nous sommes restés dignes et avons respecté les engagements que nous avions pris devant les électeurs. Nous avons défendu avec force et passion cette proposition de bon sens.

Le gouvernement Edouard a également bradé l’accès à la citoyenneté Ostarienne en permettant à n’importe quelle étranger présent de façon régulière comme irrégulière sur notre territoire national depuis 1 an peut prétendre à la nationalité Ostarienne. Pire encore, il suffit de venir 2 mois sur notre territoire pour bénéficier de l’ensemble du package social Ostarien. Mais alors ce qui est le plus inacceptable dans la modification du Code de l’immigration qu’a effectué ce gouvernement Édouard est celui dépénalisant l’immigration clandestine.

Cela est complètement fou ! Avec ce nouveau Code de l’immigration nous expliquons à tous les étrangers du monde que nos portes sont grandes ouvertes et qu’en cadeau de bienvenue ils pourront bénéficier de toutes les aides Ostariennes après 2 mois de présence. Aujourd'hui, n’importe qui peut rentrer sur notre territoire national et prétendre vivre au crochet de la société. Nous nous retrouvons dans la situation ingérable de ne plus être en mesure de savoir qui rentre sur noter territoire, comme est-ce qu’ils rentrent sur notre territoire et pourquoi ils viennent. Finalement, c’est encore une fois les travailleurs Ostariens qui se retrouvent à financer ce système injuste et complètement dingue. Il est temps de reprendre en main notre politique migratoire pour remettre de l’ordre dans ce désordre qui est devenu généraliser.

Alors que la gauche est presque unie derrière George Édouard, la droite est largement divisée entre L'Alternative, l'ADN et votre propre formation politique. Même si vous remportiez la victoire à l'élection présidentielle, cette désunion de la droite ne risquerait-elle pas de donner une nouvelle majorité à la gauche, comme aux précédentes élections ?

En effet, la gauche arrive unie dans cette course à la Présidence de notre République. Elle arrive unie parce que les membres de cette coalition ont préféré laisser leurs convictions pour obtenir des postes de Ministres ou de je ne sais quoi. Je pense par exemple à Kosmostaria qui est ouvertement contre l’Union Phoécienne et qui n’a pas hésité une seule seconde à envoyer l’air ces convictions pour soutenir le Premier Ministre totalement obnubilé par l’Union Phoécienne et portant la volonté de soumettre toujours plus notre pays aux dictates des technocrates de cette Union. Cette coalition est une contradiction profonde des valeurs de la république. Il est bon de rappeler que Kosmostaria et l’UTAC (anciennement membre de cette coalition de gauche) sont des partis historiquement révolutionnaires et anarchistes. Ils n’ont rien à faire dans une coalition aspirant à gouverner et encore moins à présider.

Alors oui, j’assume parfaitement que la droite arrive en ordre dispersé. Je refuse de vendre mon idéal et mes convictions que je porte sans compromission depuis 10 au Parti Populaire pour remporter une quelconque élection. Je crois que c’est en restant fidèle à ces idées et à ces convictions que nous pouvons être crédible auprès des électeurs. C’est notamment pour cette raison que lors des dernières élections générales il y a 4 ans nous avons réussi à constituer un groupe parlementaire de 30 députés. Pourtant la configuration politique était la même !

Et puis franchement Monsieur Ledoux, il serait ridicule que j’apporte aujourd’hui mon soutien à Madame Morelli ou à Madame Deschanels. J’ai passé beaucoup de temps dans ma carrière politique à renvoyer ces mêmes personnes et les partis qu’elles représentent devant leur bilan médiocre aussi bien économiquement et que socialement. Je ne peux pas croire en des gens qui ont déjà échoué et les électeurs eux aussi commencent à ne plus les croire.

Élu président de la République, quelle sera votre première mesure importante ?

Ma première mesure comme Président de la République sera évidemment de lancer un grand débat sur notre appartenance à l’Union Phoécienne. Depuis notre entrée dans cette union on nous bassine avec les soit disant avantages que nous avons à être membre de cette union. Pourtant, la propagande pro-Union Phoécienne semble de plus en plus se heurter au mur de la contestation populaire. En Ostaria comme partout en Phoécie, un vent de contestation et de défiance se lève contre cette union qui nous emprisonne et nous oblige à suivre des décisions prises en petit comité par des technocrates totalement hors sol.

Ce mouvement de contestation est le plus marquant aux îles Arianes où selon les derniers sondages, plus d’un Arianais sur deux souhaite que son pays quitte l’Union Phoécienne. Rendez-vous compte ! L’un des pays les plus adorateurs de cette Union commence à vouloir la fuir. Cette volonté de quitter cette Union s'est d’ailleurs traduite dans les urnes en faisant élire un gouvernement ouvertement anti Union Phoécienne.

Nous devons donc lancer le débat en Ostaria pour définitivement prendre position et cesser tous les débats sur cette question qui nous divise de plus en plus. Le grand débat national que je propose sera l’occasion pour chaque citoyen de faire entendre ces interrogations et ces doutes sur cette union. Ce débat sera également un temps où les politiciens auront l’occasion de se faire entendre sur cette question et d’enfin prendre position. Après cette période de débat devra venir le temps du vote. Chaque citoyen aura l’occasion de se prononcer en faveur ou non de notre sortie de cette Union Phoécienne. Je ne sais pas ce que les Ostariens et les Ostariennes voteront. Peut-être pour, peut-être contre. Mais une chose est sûre, je respecterais leur choix et je le défendrai avec force auprès de nos partenaires Phoécien.

Quelle position diplomatique doit rechercher Ostaria ? Devons-nous davantage nous intégrer dans l'Union Phoécienne, nous rapprocher d'autres blocs, ou cultiver nos propres réseaux d'alliés ?

Ma position sur l’Union Phoécienne est plutôt claire. Je ne cache pas que je suis un fervent défenseur de notre sortie d’une Union que je juge néfaste et qui enlève peu à peu notre souveraineté nationale. Toutefois, comme je l’ai dit précédemment, ce sera aux électeurs de trancher cette question. Ce choix est tellement engageant pour notre pays que je refuse de décider de cela seul ou que des parlementaires le fasse pour eux. On m’a déjà reproché de ne pas être Républicain car je ne voulais pas confier ce vote aux parlementaires. Et bien soit ! Si pour ces gens demander l’avis directement au peuple est ne pas être républicain alors je suis fière de ne pas l’être.

Mais peu importe le choix des Ostariens et des Ostariennes, notre pays doit commencer à cultiver son propre réseau d’alliés. Ceci est la première étape pour retrouver notre indépendance et notre souveraineté pour limiter l’impact de l’Union Phoécienne dans nos relations diplomatiques et commerciales. Nous devons ouvrir un dialogue avec les pays de l’Idylénie avec notamment le pacte reliant nos deux continents que j’ai eu l’occasion de présenter à Lunont auprès d’un collectif de personnes issus ou originaires de pays du continent de l’Idylénie. Nous devons également aller vers la Solinarie qui est un continent plein de ressources et de pays émergeant sur le plan économique avec lesquels de nombreux échanges commerciaux pourraient être fait afin de dynamiser les exportations de nos entreprises nationales. Enfin, un rapprochement avec la Fédération-Unie doit avoir lieu là encore écrire un nouveau chapitre de nos relations bilatérales et ouvrir la voie à de nouveaux échanges diplomatiques et commerciaux.

Quel est votre regard sur cette élection présidentielle ?

Je trouve que jamais une campagne présidentielle n’avait été aussi violente. Alors que nous aspirons à devenir le prochain Président de la République, certains en sont encore au stade de m’insulter avec des propos diffamatoires et honteux qui, mis à part les ridiculisés, n'apportent rien de constructif au débat qui doit avoir lieu tout au long de cette campagne. Je remarque également depuis le début de cette campagne l’effacement total de Madame Morelli et de Madame Deschanels. Je ne sais pas si ces derniers pensent pouvoir se reposer sur leurs lauriers pour espérer atteindre le second tour mais il n’y a rien de plus méprisant que de ne pas faire campagne. Nous le devons aux millions d’Ostariens et d’Ostariennes qui se déplaceront dans quelques jours pour le premier tour de cette élection présidentielle.

Encore merci d'avoir répondu à nos questions.

Je tiens à vous remercier pour votre invitation. J’aimerais également en profiter pour appeler tous les citoyens de notre pays à se déplacer lors du premier et du second tour de cette élection présidentielle pour faire entendre sa voix et faire vivre la République.


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Nathanaël Ledoux
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« Garantir le respect de l'âme de notre République »
Interview de campagne de Laure Morelli

22 octobre 207, Nathanaël Ledoux.

Nathanaël Ledoux : Bonjour, Laure Morelli, et merci d'avoir accepté cette interview. Députée et cheffe du groupe parlementaire de L'Alternative, vous avez été désignée candidate du parti présidentiel. Pourquoi vous présentez-vous devant les Ostariens ?

Laure Morelli : Bonjour, monsieur Ledoux, merci à vous pour votre invitation.

Si je suis candidate à cette élection présidentielle, c'est parce que je crois qu'il est absolument fondamental que notre pays retrouve le cap républicain qui est résumé dans notre devise nationale, malgré les menaces qui planent sur lui.

Ce cap, c'est celui de l'égalité. L'égalité entre les territoires, qui a été largement attaquée par le gouvernement Édouard, ces dernières années, et qui doit devenir une priorité absolue pour notre pays. L'égalité sans distinction d'origine, malgré la montée inquiétante de l'extrême droite, à laquelle nous devons nous opposer avec une inégalable force. Enfin, l'égalité des chances, pour que chacun puisse, par la force de son travail, se hisser vers la réussite et l'épanouissement.
Ce cap, c'est aussi celui de la paix, mais une paix résolument tournée vers la défense des droits humains. Ostaria doit s'inscrire dans une démarche internationale de réduction des conflits, de démocratisation et de respect des droits de l'homme. Cela vaut dans ce qui était Oxanna ; cela vaut en Orient ; cela vaut pour le monde entier. Cela ne signifie pas que nous devons nous incliner devant les dictatures et les régimes barbares, mais que nous devons nous placer comme pièce centrale de l'échiquier géopolitique, et utiliser cette influence pour le maintien de la paix internationale. Et, dans ce cadre, Ostaria doit poursuivre le virage diplomatique initié par Aya Leclerc, qui a sorti le pays de son isolationnisme politique.
Ce cap, c'est enfin celui de l'unité. Notre pays ne peut tolérer que des divisions puissent le fracturer, qu'elles soient territoriales ou racistes, ou qu'elles dérivent d'une polarisation radicale des opinions qui mettrait en danger notre cohésion nationale. Il faut défendre nos institutions, les faire évoluer quand elles le nécessitent, et être capables de s'unir quand la situation l'exige.

Et, face à des candidatures qui prônent le repli sur soi nationaliste ou la république des centres-villes, je crois que nous avons besoin d'une présidente qui gardera à l'esprit, dans toutes ses décisions, notre devise et nos valeurs républicaines. Voilà pourquoi je suis candidate à la présidence de la République.

Comment jugez-vous la présidence d'Aya Leclerc ?

Lors de l'élection d'Aya Leclerc, le pays était encore dans l'état d'urgence, décrété par le président par intérim Staphenberg. Un an plus tôt, le pays avait perdu sa présidente et sa Première Ministre, et l'inquiétude planait sur la stabilité du pays. Aujourd'hui, la robustesse de nos institutions, défendues sans relâche par la présidente Leclerc, ne fait plus aucun doute.
Lors de l'élection d'Aya Leclerc, la déchastainisation avait à peine commencé. En initiant ce processus en tant que ministre, puis en agissant conformément à l'international en tant que présidente, elle a su garantir la libération des forces vives de notre pays pour ouvrir une nouvelle ère de prospérité économique capable de profiter à tous. Si cet objectif a, dans les dernières années, été combattu par le gouvernement Édouard, il ne fait pas de doute que la politique d'ouverture internationale de la présidente était fondamentalement bonne pour notre pays.

Il y a seulement quelques années, une dictature sanguinaire a déclaré une guerre d'extermination à l'égard du peuple ostarien. L'effort de guerre a été mesurable pour l'ensemble de nos compatriotes, mais, unis derrière nos valeurs, et sous la direction d'Aya Leclerc, Ostaria a su se battre aux côtés de ses alliés pour obtenir la victoire finale.

Aujourd'hui, Ostaria est un pays stable, où nos concitoyens vivent en sécurité. Un pays qui a restauré un poids international conséquent, et a fait triompher ses valeurs face à la barbarie. Les réussites et les mérites de la présidente Leclerc à la tête de l'État, doivent être, je le crois, reconnues par l'ensemble du spectre politique ostarien, et, pour cela, je lui dis merci.

Quel sera votre style de présidence ? Serez-vous concentrée sur les questions institutionnelles, diplomatiques et militaires, comme l'était Aya Leclerc, ou plus engagée et interventionniste dans l'action du gouvernement ?

Ces questions sont le noyau dur de la fonction de président de la République, sur lequel je travaillerai naturellement avec l'immense diligence requise par la fonction. Cependant, le président de la République ne peut pas se contenter d'être un simple observateur, et il faux de dire qu'Aya Leclerc s'est cantonnée à ce noyau dur.
Parmi les devoirs d'un président de la République, il y a celui d'un défenseur de la Constitution. Cela ne concerne pas uniquement la stabilité de nos institutions, mais aussi la protection des valeurs et des principes définis au sein même de notre Constitution.

Moi, présidente de la République, je ne serai pas un simple observateur du gouvernement. Il sera de mon devoir de m'assurer que son action s'engage dans une direction conforme à ces valeurs et ces principes. Face à un gouvernement qui attaque l'égalité entre nos territoires, ou qui attaquerait n'importe quel principe fondamental de notre République, je demanderai qu'il adopte une autre voie conforme à nos valeurs.

Pour autant, il ne faut pas tomber dans l'extrémisme présidentialiste d'un George Édouard qui se verrait déjà tribun de la nation en, dit-il, "insufflant une vision" au gouvernement. Un président de la République doit garantir un cadre républicain dans lequel l'action gouvernementale et législative est possible, mais ne doit, en aucun cas, s'y substituer.

Votre principal adversaire, dans cette élection, est le Premier Ministre sortant, George Édouard. Quelle est votre opinion sur son bilan à la tête du gouvernement ?

Il est catastrophique à de nombreux égards, et j'ai eu maintes fois l'occasion de détailler ma position sur chacun de ses textes à l'Assemblée Nationale.

Qu'il s'agisse de ses textes économiques ou de ses textes sociaux, on a vu, à répétition, une position naïve et idéaliste d'un gouvernement qui, non content de n'être jamais sorti de Lunont, n'est en plus jamais allé voir sur le terrain comment fonctionne une entreprise, comment fonctionne une administration ou comment se sentent les Ostariens.

George Édouard était, par exemple, très fier de se faire passer comme un justicier social avec sa réforme du Code du travail, qui pouvait paraître favorable aux salariés à un regard inattentif. Mais il suffit de s'interroger réellement sur les effets d'une telle réforme et d'aller à la rencontre de ceux qui la subissent pour constater que, sans surprise, des idées très inspirées du concept de lutte des classes, fondées sur l'hypothèse sous-jacente – mais, bien sûr, tout à fait absurde – selon laquelle les employeurs seraient des vautours voraces cherchant à dépouiller leurs salariés, sont totalement fantasmées. J'ai honte que la politique économique et sociale d'un gouvernement ostarien se base sur une telle logique caricaturale héritée du chastainisme – bien que, heureusement, diluée par rapport à Julien Chastain.

Nous pourrions aussi parler de l'incitation des réfugiés à se jeter à la mer. Un enfant réfugié de 12 ans et demi arrivant en Ostaria par une voie légale, avec une famille qui travaille en Ostaria, qui est scolarisé en Ostaria, pourra accéder à la nationalité ostarienne lorsqu'il aura 15 ans. De l'autre côté, un réfugié de 12 ans et demi qui se retrouve dans les eaux ostariennes et est secouru par la SUSM [Section d'Urgence et de Secours en Mer, NDLR] pourra accéder à la nationalité ostarienne dès l'âge de 13 ans.

Et nous pourrions parler longtemps des inepties législatives du gouvernement et de sa majorité. Le pire est leur attitude autoritaire et méprisante à l'égard de l'opposition à l'assemblée, que j'incarne souvent. Il n'est pas admissible que, dans un gouvernement de la République, une Ministre d'État, Cécile Rossignol, interpelle systématiquement les députés de l'opposition en leur disant qu'ils proviennent d'une "ultraminorité" – alors même que nous représentons plus de voix qu'eux. Il n'est pas admissible que, dans un gouvernement de la République, une députée comme moi soit huée par la majorité lorsqu'elle pose au gouvernement une question sur son inaction pour garantir l'égalité des territoires. Et tout cela est malheureusement arrivé.

Pendant ce temps, la majorité trahissait ses engagements en refusant toute discussion sur le mode de scrutin des élections législatives, qui a montré ses limites, alors qu'il s'était engagé à organiser une consultation citoyenne à ce sujet, avant de solliciter l'assemblée. Rien n'a été fait, et les tentatives de l'opposition ont été reçues comme un mur reçoit un ballon.

Et, enfin, toute l'action du gouvernement s'est fondée sur une ignorance bornée de certaines grandes catégories de la population, souvent déjà en difficulté, notamment la ruralité. D'abord, cette ignorance a pris la forme d'une inaction ; ensuite, elle s'est transformée en action résolue pour aller à l'encontre des droits de nos concitoyens. Cela, comme je le disais, est totalement incompatible avec la recherche de l'égalité que la gauche prétendait pourtant défendre.

Le candidat d'extrême droite Pascal Zimmerman risque d'obtenir un score inédit, au point où votre propre qualification au second tour pourrait se retrouver compromise. Dans un éventuel second tour entre George Édouard et Pascal Zimmerman, appelleriez-vous à voter pour le candidat de l'Union des Gauches ?

Si cela arrivait, cela serait une situation très inquiétante pour le pays, qui se verrait contraint de choisir entre, d'une part, un homme qui ne cache pas sa volonté d'utiliser son pouvoir présidentiel, censé garantir la stabilité des institutions et la force de la voix internationale ostarienne, pour défendre un projet législatif – parfois dangereux pour la nation – et outrepasser ses propres prérogatives, et, d'autre part, un candidat d'extrême droite dont on sait le projet mortifère pour le pays.
Si cette situation se présentait, je prendrais mes responsabilités, et c'est la mort dans l'âme que j'appellerais à faire barrage à l'extrême droite, sans cesser le combat face au projet politique de George Édouard, voué à l'échec.

C'est pour éviter qu'une telle catastrophe se produise que nous devons tous nous mobiliser pour assurer que, premièrement, l'extrême droite ne soit jamais en mesure d'accéder à la présidence, et, deuxièmement, que nous, républicains, ne soyons jamais forcés de donner à un homme avec un bilan aussi désastreux que George Édouard la possibilité d'endosser son costume rêvé de tribun présidentiel pour poursuivre, à plus grande échelle, sa politique néfaste. Et je suis convaincue que les Ostariens sauront faire le bon choix dans les urnes.

Après l'échec de L'Alternative aux dernières élections générales, qui a entraîné la retraite politique de plusieurs personnalités battues, et, désormais, la non-candidature d'Aya Leclerc, l'avenir de votre parti se joue-t-il dans cette élection ?

Je ne le crois pas. Dans cette campagne, je ne suis pas la candidate de L'Alternative. Je suis soutenue par L'Alternative, mais aussi par d'autres mouvements, comme l'UDSR. Élue présidente de la République, je n'appliquerai pas le programme législatif de L'Alternative, car ce ne sera pas mon rôle. Je serai une présidente de la République qui unira l'ensemble de nos concitoyens, au-delà de mon propre camp politique, derrière des valeurs communes, qui garantira la stabilité de nos institutions et la défense de notre Constitution, et qui portera la voix de notre pays dans le monde.
Si je gagne, cela sera une victoire pour l'ensemble des Ostariens qui auront voulu se joindre à un projet qui conserve, en son cœur, notre devise nationale ; si je perds, la défaite sera pour moi seule.

Le véritable défi pour L'Alternative sera les prochaines élections générales, mais j'ai confiance en une relève que j'ai eu l'occasion de côtoyer et qui, je le sais, sera à la hauteur de la tâche.

Élue présidente de la République, quelle sera votre première mesure importante ?

Je demanderai au plus vite au gouvernement d'engager une discussion en vue de réformer le mode de scrutin des élections législatives, afin de le rendre plus représentatif du vote des Ostariens. Nous n'avons que trop vu les ravages que pouvait avoir notre système actuel, et il est nécessaire de retourner à un système plus sain pour notre démocratie, si nous voulons garantir la pérennité de nos institutions.
Je demanderai également au gouvernement de se pencher d'urgence sur des sujets où les valeurs de notre Constitution ont été scandaleusement oubliées, dont, notamment, la question de l'égalité des territoires et du développement de la ruralité.
En somme, j'agirai en défenseur de la Constitution pour garantir le respect de l'âme de notre République.

Quelle position diplomatique doit rechercher Ostaria ? Devons-nous davantage nous intégrer dans l'Union Phoécienne, nous rapprocher d'autres blocs, ou cultiver nos propres réseaux d'alliés ?

Tout cela n'est aucunement incompatible, et nous devons, en fait, faire tout cela à la fois.
Nous devons nous entendre davantage avec nos partenaires de l'Union Phoécienne sur de nombreuses questions, mais ne jamais oublier qu'Ostaria est une puissance capable de mener une politique diplomatique autonome. Dans ce cadre, nous devons aussi discuter prioritairement avec nos voisins phoéciens, mais aussi avec les autres États de la Mer de Feu, afin de bâtir une plus grande coopération et assurer le maintien de la paix, en ce qui concerne l'ancienne Oxanna. Je crois, par exemple, que nous devons concrétiser les liens solides que nous avons tissés avec nos alliés trianiens et graznaviens durant les longues années de lutte que nous avons menées côte à côte, et c'est main dans la main que nous devrions envisager l'avenir dans la région.
Bien sûr, la stabilité et la paix mondiales nécessitent une vision globale et une discussion avec l'ensemble des États souverains, et, en particulier, ceux qui partagent nos valeurs. Nous devons donc entretenir nos relations avec eux autant que possible, si nous voulons qu'Ostaria participe à l'établissement d'un monde apaisé.

Quel est votre regard sur cette élection présidentielle ?

Nous n'avons pas de recul sur cette élection, et c'est encore plus vrai pour moi, qui y participe directement, mais il y a plusieurs choses que je relève.

En premier lieu, l'extrême droite s'élève à des niveaux jamais vus dans notre nation, et, je le pense, c'est une situation très grave pour le pays dans laquelle le gouvernement a sa part de responsabilité. Plutôt que de veiller à apaiser le pays, le Premier Ministre Édouard n'a fait que le diviser davantage, et jeter les citoyens qu'il méprisait dans les bras de Pascal Zimmerman. Dans le même temps, durant cette campagne présidentielle, il banalise des idées dangereuses, mais traditionnelles, de l'extrême droite, comme le présidentialisme, qui irait à l'encontre du rôle du président de la République.

Dans cette campagne, donc, il y a trois principaux candidats : un Premier Ministre qui a montré, durant les quatre dernières années, mais aussi durant cette campagne, son incapacité à agir pour l'unité des Ostariens ou pour la défense de leur égalité ; un candidat d'extrême droite qui surfe sur le mécontentement semé par le premier ; et une candidate qui prône la défense de nos valeurs exprimées dans notre Constitution et notre devise nationale, cherchant à unir plutôt qu'à diviser, et à présider plutôt qu'à gouverner.

Dans cette élection, les dangers sont importants, mais je suis convaincue que les Ostariens sauront s'en protéger.

Encore merci d'avoir répondu à nos questions.

Merci à vous pour votre invitation.


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Nathanaël Ledoux
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lun. 24 oct. 2022 20:32

L'Œil

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« Défendre les classes populaires et les travailleurs face à l’Union Phoécienne du libre-échange et des marchés »
Interview de campagne de Céline Lemoine

24 octobre 207, Nathanaël Ledoux.

Nathanaël Ledoux : Bonjour, Céline Lemoine, et merci d'avoir accepté cette interview. Inconnue du grand public jusqu'ici, vous avez gagné la primaire du Parti Républicain et Solidaire, et en êtes donc la candidate à l'élection présidentielle. Qui êtes-vous et pourquoi vous présentez-vous aux Ostariens ?
Céline Lemoine : Je suis une journaliste de profession. Pendant quelques années, j’ai eu des contrats de courte durée auprès de quelques journaux ostariens. Et ces dix dernières années, je me suis spécialisée dans l’actualité internationale. J’ai été la correspondante de nombreux médias, écrits comme audiovisuels, dans différents pays du monde. C’est probablement dans une de ces missions que j’ai commencé à me dire que notre pays n’avait pas nécessairement la bonne approche en matière diplomatique. J’ai pensé à m’engager en politique ces dernières années, à Kosmostaria notamment, pour défendre une vision renouvelée de notre diplomatie et de nos institutions. Hélas, leur alliance avec LÉ m’a fait comprendre que le caractère souverainiste de ce mouvement était tout à fait relatif. J’ai donc fait un choix, celui de fonder un think tank pour faire de la politique hors des partis qui me semblaient ne pas porter de projet de gauche souverainiste. La primaire organisée par le PRS m’a fait changer d’avis. J’ai compris que je pouvais m’engager auprès d’un parti qui partage mes valeurs. Si je n’ai pas adhéré, j’ai signé avec convictions la charte des valeurs de ce parti et je suis très heureuse d’en avoir gagné la primaire. Car je me présente avant tout pour défendre les classes populaires et les travailleurs face à l’Union Phoécienne du libre-échange et des marchés, et ensuite pour défendre une certaine vision de notre République, dans laquelle le rôle du Parlement est consacré et où le Président préside, laissant pleinement le gouvernement gouverner.

Comment jugez-vous la présidence d'Aya Leclerc ?
Lorsque l’on me parle du bilan de la Présidente, je distingue deux aspects. Il y a d’abord l’aspect institutionnel. Là dessus, je salue vivement le retrait qui a été le sien. Quelle que soit la majorité gouvernementale, elle est restée en retrait des affaires du gouvernement et a choisi de présider, laissant le gouvernement gouverner. Elle a largement consolidé notre République et notre démocratie par son attitude qui nous honore et je l’en remercie sincèrement.

Il y a ensuite son bilan diplomatique que je juge beaucoup plus mitigé. Elle n’a pas eu le scepticisme nécessaire concernant l’UP selon moi. Elle a également voulu se rapprocher de la Fédération-Unie, ce dont même le Sénat fédéré n’a pas voulu. Et quelque part, je suis heureuse que nous ne nous soyons pas alliés si étroitement avec un pays qui a essayé ces dernières années de criminaliser l’avortement. Je crois que l’approche diplomatique de la Présidente Leclerc, aussi ouvertement interventionniste et manquant grandement de scepticisme vis-à-vis de la Fédération-Unie, toujours dirigée par l’extrême-droite, et de l’UP, dirigée par les logiques de marché, n’a pas été la bonne et je crois que nous devons changer de modèle sur ce plan.

Quel sera votre style de présidence ? Serez-vous concentrée sur les questions institutionnelles, diplomatiques et militaires, comme l'était Aya Leclerc, ou plus engagée et interventionniste dans l'action du gouvernement ?
Le style de Présidence d’Aya Leclerc est ce qu’il y a à retirer de meilleur de sa Présidence et je souhaite m’inscrire dans sa lignée sur ce point. Il y a suffisamment de choses à faire dans les domaines institutionnels, militaires et diplomatiques pour aller se mêler des questions de taxation des ménages, de places dans les hôpitaux et d’encadrement de l’enseignement privé. Ces sujets sont de la compétence du gouvernement et du législateur et j’entends respecter cela. Ma différence avec Aya Leclerc sera peut-être que j’aurais davantage l’occasion de donner mon avis publiquement sur les enjeux. Je n’ai aucune volonté de diriger les travaux du gouvernement ou de lui imposer sa ligne, ce n’est pas le rôle du Président de la République. Mais cela ne m’empêchera pas de dire ce que je pense des différents sujets, qu’ils soient ou pas de ma compétence. Et chacun fera ensuite strictement ce qu’il voudra de ma parole.

Aux dernières élections générales, votre parti s'était allié à l'UDSR, à Viv(r)e la ruralité, le mouvement de Jean-Philippe Bruguière, et à l'Alliance Pirate, et, ensemble, vous aviez réalisé un score relativement encourageant. Dans ces élections, vous partez divisés, chacun de vos partis présentant un candidat, à l'exception de l'Alliance Pirate qui ne donne pas de consigne de vote, et de l'UDSR qui appelle à voter pour Laure Morelli. Quelle est la raison de cette division, et ne risque-t-elle pas de vous être fatale ?
Je ne suis pas membre du Parti Républicain & Solidaire et je n’ai donc pas participé aux élections générales, je ne suis donc pas nécessairement la meilleure personne pour répondre à cette question. Mais je crois qu’il y a en fait une question de cohérence. Les partis qui composaient l’URP avaient des divergences mais qui étaient surmontables pour créer un programme commun de gouvernement pour une législature. Si ces positions étaient réconciliables en matière de politique intérieure, elles le sont moins en matière de politique internationale ou même de vision de la fonction présidentielle et de nos institutions plus généralement. Ainsi, proposer une candidature unique à l’élection présidentielle n’aurait eu aucun sens si nous ne sommes pas d’accord sur l’essentiel des enjeux d’une élection présidentielle. C’est d’ailleurs un reproche que je fais au Premier Ministre. Sa coalition rassemble les communistes anti-UP, l’URS qui s’inspire du souverainisme de Jérôme Plassel et LÉ qui reste un parti profondément pro-phoécien. Quelle est la cohérence sur ce plan ? Je comprends la volonté de ne pas diviser la gauche mais si c’est pour soutenir des politiques dans lesquelles deux partis sur trois ne se reconnaissent pas, ça n’en vaut pas du tout la peine. Je veux prendre les électeurs au sérieux donc je me dois de rester fidèle à mes positions et être dans la cohérence.

Le Premier Ministre, George Édouard, est votre adversaire dans cette élection. Que pensez-vous de son bilan à la tête du gouvernement ?
Le bilan de George Édouard est intéressant. Il va souvent dans le bon sens, malgré des erreurs regrettables, notamment avec le refus de voter la proportionnelle aux législatives ou le Code de l’Environnement qui stigmatise inutilement les plus précaires et les habitants des zones rurales. Mais globalement, je ne suis pas candidate pour commenter le bilan du Premier Ministre. Je crois que ceux qui veulent faire campagne principalement sur ce bilan, et ça vaut pour le Premier Ministre lui-même, se trompent franchement d’élection. Donc je considère qu’il y a des avancées intéressantes et des erreurs dans ce dernier mandat, mais je ne souhaite pas m’épancher davantage sur un sujet qui n’est que peu lié à l’élection présidentielle.

Pascal Zimmerman, le candidat du Parti Populaire, s'apprête à devenir le troisième homme de l'élection, ou même à se qualifier au second tour face à George Édouard. Quelle conclusion devons-nous tirer de cette situation inédite ?
Pascal Zimmerman n’est que le symbole de la colère et de la fatigue démocratique dans notre pays. Je pense qu’il rassemble autour de lui ces électeurs qui se sentent oubliés et méprisés par le personnel politique en général. À ce titre, je pense que le projet de Code de l’Environnement et, surtout, la volte-face sur la question du mode de scrutin des élections législatives, ne sont qu’un puissant moteur pour le vote Zimmerman. Nous ne pouvons pas nous permettre de mépriser aussi ouvertement des promesses de campagne, affaissant ainsi encore un peu la confiance dans le personnel politique parce qu’in fine c’est cette extrême-droite qui en récolte les fruits.

Nous devons en revanche déconstruire le mythe d’un Pascal Zimmerman sauveur d’Ostaria qui ne ferait pas partie du système politique. Pascal Zimmerman est l’un des pires opportunistes des candidats à cette élection. C’est lui qui fait son beurre depuis des années sur les faits divers les plus sordides pour justifier ses discours haineux. C’est lui aussi qui dénonce la traitrise des politiciens mais parvient à complètement changer d’avis. Rappelez-vous, après quatre ans du gouvernement Boulanger, il voulait s’allier à la LR pour les élections générales. Aujourd’hui, il ne sait pas faire autre chose que d’insulter la LR et le bilan qu’il juge catastrophique. Et surtout, il n’a aucune solution dans cette campagne. Ouvrez sa profession de foi et regardez ses trois grandes propositions. La dissolution de l’Assemblée ? Il n’en a pas le droit sans l’accord du Premier Ministre et, surtout, les élections seront directement après la présidentielle dans tous les cas. Le référendum sur la sortie de l’UP ? Il a besoin de l’accord du Conseil des Ministres. Quant au plan Idylénie, je ne vois pas comment il va distribuer de l’argent à des pays idyléniens sans l’Assemblée Nationale. Alors sa candidature est un vide absolu et il est vraiment temps de déconstruire ce mythe.

Élue présidente de la République, quelle sera votre première mesure importante ?
Élue Présidente, j’organiserai rapidement une consultation avec les principaux acteurs politiques, ce qui inclut donc le gouvernement et les différents chefs de partis, pour échanger sur la question du mode de scrutin aux élections législatives. Mon rôle de Présidente sera d’assurer l’équilibre des institutions et le bon exercice de la démocratie et je crois qu’il y a urgence à réformer ce mode de scrutin qui maintient un tiers de la population sans représentation et qui donne un pouvoir démesuré à une minorité au Parlement. Évidemment, ce ne sera pas mon rôle de prendre la décision ou de donner une ligne à suivre mais mon but est de forcer les acteurs politiques à se retrouver pour discuter de la manière de changer ce mode de scrutin.

Quelle position diplomatique doit rechercher Ostaria ? Devons-nous davantage nous intégrer dans l'Union Phoécienne, nous rapprocher d'autres blocs, ou cultiver nos propres réseaux d'alliés ?
Nous devons être plus sceptiques vis-à-vis de l’UP. Nous devons mettre comme condition au maintien de notre participation à ce projet politique une meilleure défense des classes populaires et des travailleurs qui sont les premières victimes de la logique de marché qui s’est emparée de ce projet. Si l’UP accepte de défendre véritablement les nations et les plus précaires, alors nous pourrons continuer. Sinon, nous devrons poser sans tabous la question de notre participation à ce projet. Du reste, nous devons également sortir de la fascination pour la Fédération-Unie. Quand ce sera notre intérêt, nous devrons travailler avec ce pays mais nous devons éviter toute alliance comme celle conclue sans succès par Aya Leclerc. Nous devons cultiver un réseau propre d’alliés et rechercher à chaque fois le meilleur intérêt pour nous mêmes, tout en promouvant la paix partout où c’est possible. Telle est ma vision de nos relations diplomatiques.

Quel est votre regard sur cette élection présidentielle ?
À bien des égards, cette campagne est passionnante. Elle est l’occasion pour la gauche de poser les questions essentielles sur les intérêts ostariens dans le monde. Elle est l’occasion aussi de voir notre paysage politique se redessiner avec les bouleversements à droite. Cette élection permet la confrontation de projets et de visions franchement différents. C’est le propre du débat démocratique et je suis absolument ravie de porter la voix de la gauche souverainiste, même si je suis évidemment désolée d’être contrainte de le faire puisque les grands partis censés porter cette voix ont totalement déserté cette bataille. Mais qu’importe, je sens un réel enthousiasme sur le terrain dans le cadre de cette campagne et c’est bien l’essentiel.

Encore merci d'avoir répondu à nos questions.
C’est moi qui remercie votre rédaction de traiter tous les candidats à cette élection sur un pied d’égalité, c’est tout à votre honneur.


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Nathanaël Ledoux
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lun. 24 oct. 2022 21:06

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« Entre le projet phoécien et la souveraineté, je choisis la souveraineté »
Interview de campagne de Guilhem Alloncle

24 octobre 207, Nathanaël Ledoux.

Nathanaël Ledoux : Bonjour, Guilhem Alloncle, et merci d'avoir accepté cette interview. Vous êtes le candidat à l'élection présidentielle de votre propre mouvement, Osons Ostaria. Pourquoi vous présentez-vous devant les Ostariens ?

Guilhem Alloncle : Bonjour à vous. Si je me présente devant les Ostariens c'est d'abord car je crois avoir les compétences et les idées pour guider notre pays vers un avenir meilleur. J'ai été Premier Ministre et Président de Région, je sais comment diriger un exécutif et je sais prendre des décisions qui vont dans le sens de l'intérêt général. En fondant Osons Ostaria j'ai crée un mouvement permettant de développer un courant politique qui soit le plus à même de résoudre les problèmes de notre époque et, avec mon équipe, nous n'avons pas chômé et avons écrit et développer un programme ambitieux et cohérent pour notre pays. C'est donc pour toutes ses raisons que je me présente.

Comment jugez-vous la présidence d'Aya Leclerc ?

Je suis en partie comptable de ce bilan, j'ai été son premier Premier Ministre et j'ai eu ma carte à l'Alternative pendant un temps. Cependant, j'ai beaucoup évolué et si je dois reconnaitre à Aya Leclerc des bonnes décisions et une bonne gestion des affaires je ne peux que déplorer le manque d'appel au peuple, par la voie du référendum, ou encore de la faiblesse de la vision du rôle de Président de la République.

Quel sera votre style de présidence ? Serez-vous concentré sur les questions institutionnelles, diplomatiques et militaires, comme l'était Aya Leclerc, ou plus engagé et interventionniste dans l'action du gouvernement ?

A titre personnel je défend une présidence interventionniste qui s'engage pleinement dans toutes les affaires de l'État. Les chefs de gouvernants sont important mais la supériorité et la hauteur de vu du Président sont des éléments important dans la gestion des affaires de l'État. En tant que Président je n'hésiterais pas à provoquer des référendums et à forcer mon gouvernement à déposer des lois en particulier. Oui, j'assume cette vision présidentialiste et je la juge la plus à même de répondre aux crises et aux enjeux de notre monde.

Ancien Premier Ministre et président du conseil régional d'Orbône, alors sous l'étiquette L'Alternative, vous avez décidé de former votre propre mouvement et vous présentez aujourd'hui face à la candidate de votre ancien parti, Laure Morelli. Pourquoi cette décision ?

Tout simplement car je ne me reconnaissait plus dans la doctrine libérale de ce mouvement. Si nous continuons d'avoir des accords avec l'Alternative, telle que notre ouverture sur les sujets de société, je ne peux pas accepter la continuel fuite en avant consistant à toujours moins d'État pour toujours plus d'entreprise. Il faut un État fort qui vienne en aide aux plus pauvres et qui punisse les délinquants. C'est ma vision et ce n'est malheureusement pas la leurs. Alors oui au progressisme, contrôlé évidemment, mais sans le libéralisme extrême et le laxisme sur les questions de sécurité.

Le Premier Ministre, George Édouard, est votre adversaire dans cette élection. Que pensez-vous de son bilan à la tête du gouvernement ?

On peut retenir beaucoup de chose du mandat de monsieur Edouard, notamment la trahison de ses promesses. Quand sa majorité refuse de voter le scrutin proportionnel c'est tout simplement un refus de démocratie pure et net. Nous vivons dans une République qui s'est fondé sur un pacte de confiance entre les citoyens et les gouvernants. Si nous commençons à rompre le pacte qui nous uni au peuple nous allons tout simplement menacer le régime dans lequel nous vivons. Que monsieur Edouard ne s'étonne si l'on retrouve monsieur Zimmerman en face de lui au second tour à force de se comporter comme un petit dictateur impuissant de quoi que ce soit si ce n'est de coup de force. D'ailleurs, c'est surement ce qu'il souhaite de se retrouver face à l'extrême droite pour s'assurer la victoire. Pour le reste, je me contenterais de dire que les réformes sont soit exagérée soit inutiles. Son bilan est plus que négatif et ce sera exactement pareil si il est élu Président, peut-être même pire.

Pascal Zimmerman, le candidat du Parti Populaire, s'apprête à devenir le troisième homme de l'élection, ou même à se qualifier au second tour face à George Édouard. Quelle conclusion devons-nous tirer de cette situation inédite ?

Si monsieur ZImmerman venait à être qualifié au second tour de l'élection présidentielle il faudra faire barrage immédiatement. La question ne se posera pas de mon coté. Maintenant, il faut faire barrage dès le premier tour et pour cela il faut convaincre les citoyens tentés par ce vote de s'en détourner. Il y a une colère liée à un manque d'autorité et à une pauvreté importante sauf que ces phénomènes sont liés au recul constant de l'État sur tout les sujets et non aux migrants. Ainsi il faudra reparler d'État social et fort qui protège et qui aide. C'est cette vision que je porte et c'est ce programme qui peut, aujourd'hui, permettre de reconquérir les esprits et les coeurs pour refonder un grand mouvement populaire loin des vielles lunes de l'extrême gauche ou de l'extrême droite.

Élu président de la République, quelle sera votre première mesure importante ?

Ma première décision serait de m'assurer de la paix et de la sécurité de la région Oxanne. C'est un théâtre d’opération très proche de chez nous qui peu à tout moment rebasculer si l'on n'y prête pas attention. Ainsi, je maintiendrais nos forces armées sur place et je lancerais des grandes opérations humanitaire de soutient au population local afin d'éviter le risque terroriste qui reste bien concret. De plus, en permettant à toutes ces personnes de survivre sur leurs territoires nous évitons un grand mouvement de population qui pourrait faire peser sur notre territoire une pression inutile et évitable. Ce sera donc ma première décision, très concrète et qui rentre parfaitement dans le cadre des missions du Président de la République.

Quelle position diplomatique doit rechercher Ostaria ? Devons-nous davantage nous intégrer dans l'Union Phoécienne, nous rapprocher d'autres blocs, ou cultiver nos propres réseaux d'alliés ?

Ostaira a une voix singulière qu'il nous convient de jouer pour que le monde se retrouve en équilibre. Il est hors de question de céder aux pressions impérialistes du Saphyr ou de la Fédération Unie par exemple, mais nous ne devons pas pour autant nous mettre à dos ces deux grandes démocraties. Pareillement, il n'est pas question d'alliance avec le Borowen ou Novgrad, pour autant il faut les intégrer dans le processus de négociation car ce sont des pays qui comptes aujourd'hui. Nous devons donc avoir une position très pragmatique, une position très prudente mais qui soit toujours dans la défense de nos intérêts nationaux. Pour ce qui est de l'Union Phoécienne je vous le dit très clairement : entre le projet phoécien et la souveraineté, je choisit la souveraineté. Pour l'instant je ne vois pas d'objection à rester dans cette organisation mais si elle dégénère en une volonté de fédéralisation nous la quitterons.

Quel est votre regard sur cette élection présidentielle ?

Il manque cruellement de débat de fond au profit d'une confrontation stérile entre une droite déchirée et une gauche méprisable. Ou est l’intêret d'Ostaria dans tout cela ? Nul part. Je pense sincèrement que si nous poursuivons sur cette lancée nous finirons par nous retrouver dans une société divisé ou rien ne se fait sans violence illégitime. Il est urgent de redresser la barre et c'est aussi pour ça que je suis candidat.

Encore merci d'avoir répondu à nos questions.


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Nathanaël Ledoux
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« Nous n’avons pas besoin d’un Président pour décorer »
Interview de campagne de Jean-Philippe Bruguière

24 octobre 204, Nathanaël Ledoux.

Nathanaël Ledoux : Bonjour, Jean-Philippe Bruguière, et merci d'avoir accepté cette interview. Déjà candidat à la précédente élection présidentielle, vous vous représentez, cette année, devant les Ostariens, pour votre parti Viv(r)e la ruralité. Quelle est la raison de cette nouvelle candidature ?

Jean-Philippe Bruguière : Il y a sept ans, 3% des électeurs nous avaient rejoint quand nous dénoncions les immenses inégalités de territoires. Aujourd’hui, la situation n’a fait qu’empirer avec un gouvernement d’élus métropolitains qui se permet de mépriser ces populations, de vouloir leur couper le réseau de téléphonie mobile et de vouloir les taxer davantage, eux qui n’ont pas d’alternative viable à la voiture thermique. Plus que jamais, nous devons faire entendre la voix de ces oubliés de la République. Voilà pourquoi je suis à nouveau, plus déterminé encore qu’il y a sept ans.

Comment jugez-vous la présidence d'Aya Leclerc ?

À l’exception de la guerre en Oxanna, avec laquelle j’ai du mal à être tranquille puisque je m’oppose à l’intervention de notre armée à l’étranger, il n’y a pas grand chose à commenter de cette Présidence délibérément fantomatique. Nous n’avons ni vécu 14 ans d’horreur à cause d’Aya Leclerc, mais les succès de notre pays ne lui sont certainement pas imputables non plus.

Quel sera votre style de présidence ? Serez-vous concentré sur les questions institutionnelles, diplomatiques et militaires, comme l'était Aya Leclerc, ou plus engagé et interventionniste dans l'action du gouvernement ?

Lors de la consultation constitutionnelle de 190, une majorité d’ostariens avaient souhaité un régime semi-parlementaire et c’est dans cet esprit qu’a été rédigé notre Constitution. Je regrette que cet esprit ait été oublié pendant ces 14 dernières années au profit d’une République franchement parlementaire rejetée par deux tiers de nos compatriotes lors du dernier référendum. Donc mon style de Présidence sera bien plus engagé que celui d’Aya Leclerc parce que je crois que nous n’avons pas besoin d’un Président pour décorer, mais d’un Président pour présider le pays.

Aux dernières élections générales, votre parti s'était allié à l'UDSR, au Parti Républicain et Solidaire et à l'Alliance Pirate, et, ensemble, vous aviez réalisé un score relativement encourageant.
Dans ces élections, vous partez divisés, chacun de vos partis présentant un candidat, à l'exception de l'Alliance Pirate qui ne donne pas de consigne de vote, et de l'UDSR qui appelle à voter pour Laure Morelli. Quelle est la raison de cette division, et ne risque-t-elle pas de vous être fatale ?

C’est très simple, la cohérence. Ces partis n’ont pas la même vision du rôle du Président de la République dans notre démocratie. Et quand nous ne sommes pas d’accord sur quelque chose d’aussi fondamental dans une élection présidentielle, nous ne pouvons pas faire une candidature commune. Sinon, nous n’aurions pas valu mieux que George Édouard et ses soutiens totalement en contradiction avec sa ligne. Mais je renouvelle mon amitié aux dirigeants de ces partis avec lesquels nous avons su bâtir une campagne prometteuse il y a quatre ans.

Le Premier Ministre, George Édouard, est votre adversaire dans cette élection. Que pensez-vous de son bilan à la tête du gouvernement ?

Terrible. Si il a parfois eu des bons sentiments, il s’est souvent trompé dans les solutions. Que ce soit sur l’école, sur l’immigration, sur la démocratie et, bien sur, sur le Code de l’Environnement, ce gouvernement n’a été que mépris pour les zones rurales et pour ceux qui défendent leur cause. Il y aura beaucoup de choses à revoir dans ce bilan désastreux.

Pascal Zimmerman, le candidat du Parti Populaire, s'apprête à devenir le troisième homme de l'élection, ou même à se qualifier au second tour face à George Édouard. Quelle conclusion devons-nous tirer de cette situation inédite ?

Pascal Zimmerman est intelligent. Il récolte les fruits de la colère dans notre pays. Cette colère, c’est celle qui est causée directement par le mépris du gouvernement, pour ses propres promesses électorales d’abord, et pour de nombreux citoyens ostariens ensuite. Mais je crois qu’il faut bien montrer que Pascal Zimmerman n’est pas une réelle alternative pour le pays. Dans cette élection, il propose le moins possible pour agglomérer autant de mécontents possibles sans les vexer. Mais le peu qu’il propose montre qu’il n’est pas le vrai patriote qu’il prétend être. Pardon mais pour vivre en zone rurale, je veux lui confirmer que nous avons besoin de l’argent qu’il a prévu d’envoyer aux pays idyléniens. Sa proposition de leur envoyer de l’argent est d’ailleurs terrible parce qu’il montre qu’il préfère d’abord aller acheter l’amitié de pays idyléniens aux frais du contribuable plutôt que de développer les transports en zones rurales. C’est franchement malheureux et méprisant pour ces citoyens encore une fois mal considérés.

Élu président de la République, quelle sera votre première mesure importante ?

Ma première mesure sera la criminalisation de toute agression envers nos forces de l’ordre. L’odieux incendie à Bridame nous rappelle combien il est vital que nous ayons une véritable solidarité légale à l’égard de nos agents. Je veux que nous avancions très rapidement sur ce dossier, c’est évidement symbolique mais c’est également un moyen de protéger réellement et plus concrètement les agents.

Quelle position diplomatique doit rechercher Ostaria ? Devons-nous davantage nous intégrer dans l'Union Phoécienne, nous rapprocher d'autres blocs, ou cultiver nos propres réseaux d'alliés ?

Nous devons cultiver notre propre réseau d’alliés et orienter l’UP vers des combats utiles. Nous avons besoin de coopération en matière de sécurité, en matière agricole, mais pas forcément dans tous les domaines dans lesquels les plus pro-phoécien voudraient nous voir renoncer à notre souveraineté. Mais je crois fermement qu’Ostaria doit entamer dès aujourd’hui une refonte de sa diplomatie pour parler davantage aux autres pays et voir avec chacun d’eux les chantiers communs que nous pourrions mener dans l’intérêt national.

Quel est votre regard sur cette élection présidentielle ?

Cette campagne est honnêtement d’assez mauvaise qualité généralement. La gauche d’Édouard est toujours aussi mauvaise, démagogique et méprisante que d’habitude et Pascal Zimmerman qui se rêve en alternative n’offre pas de solution concrète pour le pays. Alors je dois avouer ma franche déception face à la médiocrité de cette élection mais j’appelle les ostariens qui partagent ce constat et cette fatigue à me rejoindre, c’est le meilleur moyen de protester contre cette campagne nauséabonde, le tout en votant pour un projet d’avenir pour le pays.

Encore merci d'avoir répondu à nos questions.

Merci de cette invitation et du pluralisme que vous faites vivre à travers elle.


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