L'ordre du jour est à l'étude de la proposition de loi de Lutte contre les Déserts médiaux du groupe communiste.
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[VIème législature] Proposition de loi de Lutte contre les Déserts médicaux
Modérateurs : Président de l'Assemblée Nationale, Vice-Président de l'Assemblée Nationale
- Henri Le Floch
- Messages : 155
- Enregistré le : dim. 31 mai 2020 23:26
- Personnage : Principal
L'ordre du jour est à l'étude de la proposition de loi de Lutte contre les Déserts médiaux du groupe communiste.
- Guichelin Friolard
- Messages : 16
- Enregistré le : ven. 19 juin 2020 00:21
- Personnage : Secondaire
Ce projet de loi a pour objectif d'augmenter le nombre de professionnels de santé dans les endroits où il manque cruellement de médecins en attendant une planification générale de la médecine. Ainsi on participera à réarmer les campagnes pour faire face à la maladie. Nous sommes actuellement dans une situation plutôt préoccupante où un grand nombre de personnes se retrouvent loin de médecins essentiels, mais il suffit qu'on applique notre loi pour que demain, et hop ! on soit dans une situation de développement des infrastructures de soin dans tout le pays et principalement là où il en manque. Il devra également avoir un travail éducatif pour augmenter le nombre de médecins qui sortent des universités puis une planification globale de la médecine afin que tout habitant soit à moins de 15 ou 20 kilomètres. Car évidemment si on fait en sorte d'avoir des établissements médicaux tous les 30 ou 40 kilomètres, eh bien naturellement et mécaniquement, personne ne peut être à plus de 15 ou 20 kilomètre d'un professionnel de santé, dans un sens, comme dans un autre.
Je crois que nos aides sont assez claires et larges pour aider tous les professionnels même ceux qui ont un matériel médical particulièrement coûteux parce qu'évidemment, un psychanalyste n'a pas les mêmes coûts en matériel qu'un dentiste, ou alors c'est un drôle de psychanalyste, moi je n'en connais pas des comme ça. Nos aides sont également flexibles puisqu'elles ne s'appliquent qu'aux besoins, si le psychanalyste n'a besoin que de 7 500 O$ta pour s'équiper puis qu'il n'a plus de problèmes financiers, on les lui versera mais si un dentiste a besoin de 10 000 O$ta et en plus se fait 5 000 O$ta de dettes, il n'aura qu'à le renseigner, et hop ! on mettra en place d'autres aides. Ce fonctionnement permettra aux professionnels de santé, surtout jeunes, d'avoir moins peur de l'avenir car leur installation sera moins coûteuse et la durée de remboursement des dettes beaucoup plus réduite.
C'est une promesse de l'Union de la Gauche qui date d'un certain temps mais que mon prédécesseur n'avait pas mis en place, donc j'espère qu'elle sera approuvée à l'unanimité et que chacun en comprend l'utilité.
Je vous remercie, si vous avez des interrogations, vous pouvez me les poser et quand on aura fini ou après la durée légale, Monsieur le Président de l'Assemblée Nationale pourra faire cesser les débats, et hop ! on passera au vote que j'espère approbatif, car c'est vraiment un projet de loi qui sera salvateur pour nos campagnes et pour l'égalité dans l'accès aux soins.
- Arnaud Jacquemin
- Messages : 31
- Enregistré le : ven. 12 juin 2020 22:58
- Personnage : Principal
Monsieur le Ministre,
La volonté de lutter contre la désertification médicale est une bonne chose, et je salue la démarche de votre texte.
Cependant, ne pensez-vous pas qu'au-delà de subventionner davantage les praticiens souhaitant s'installer en zones tendues, nous pourrions également prévoir une obligation d'exercice de quelques années dans ces mêmes zones pour les jeunes diplômés en médecine ?
Nous le savons, les jeunes médecins ont tendance à naturellement préférer de suite ouvrir leur premier cabinet en ville pour les uns ou officier dans des établissements de santé urbains pour les autres. En les soumettant à une obligation d'exercice dans les déserts médicaux nous pourrions, au-delà de nous assurer une réserve de praticiens pour ces zones, peut-être également les faire changer de point de vue quant à l'exercice en milieu rural et pourquoi pas, les inciter à y rester.
Je vous remercie.
- Guichelin Friolard
- Messages : 16
- Enregistré le : ven. 19 juin 2020 00:21
- Personnage : Secondaire
Je vous remercie d'abord de la question que vous me posez, qui est une excellente question. Maintenant, je vais vous répondre ; ce texte n'a pas vocation à durer dans le temps mais plutôt à plâtrer les fissures du passé, dans les murs de l'Histoire. Vous le savez mes prédécesseurs, n'ont rien fait en la matière, au moins depuis le président Jérôme Plassel, ce qui fait qu'il faut y aller doucement. Bien sûr et vous avez tout à fait raison, cette politique incitative ne peut pas suffire pour régler plusieurs décennies d'inaction, mais je crois qu'il faut faire ce premier pas, pour ne plus avoir peur de faire les suivants.
Pour que l'obligation d'exercice fonctionne correctement, et ce sera une seconde phase dans l'action médicale, il faut d'abord démocratiser l'accès aux études médicales. Quand nous aurons ouvert de nouvelles classes, quand nous aurons supprimé la sélection à l'Université et que de nombreux médecins sortiront de nos établissements supérieurs, nous pourrons ordonner à ceux-ci de s'installer dans les campagnes. A l'heure actuelle, on en est à la phase de redécouverte des campagnes, il faut qu'une avant-garde médicale commence à ouvrir des cabinets, commence à s'installer, à mettre en place par la tentative des méthodes adaptées à l'exercice médical en ruralité.
La politique d'incitation doit être le pied de l'Etat dans la porte du temps pour rattraper en quelque sorte, le retard amassé depuis des gouvernements. Sitôt que de nombreux jeunes médecins sortiront de nos écoles et que les premiers de cordée que nous aurons largement accompagné grâce à cette loi, il y aura un contexte favorable à une avancée dans la résolution du problème, et hop ! on pourra planifier l'installation massive des médecins de campagne en leur faisant appliquer les méthodes efficaces mises en place par les premiers de cordée.
Contrairement aux programmes de la première Union de la Gauche, le programme de Santé que je porte sera progressif. Lunont ne s'est pas faite en un jour et il faut programmer l'évolution dans le temps. Je crois que planifier dès aujourd'hui l'implantation rurale des médecins se ferait au dépens d'un certain sens de l'efficacité, dans une volonté très louable mais dans une action un peu foutraque.
Je vous remercie.
- Henri Le Floch
- Messages : 155
- Enregistré le : dim. 31 mai 2020 23:26
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