Madame la présidente,
Mesdames et Messieurs les membres du gouvernement,
Mesdames et Messieurs les députés,
Mes chers collègues,
Nous nous retrouvons aujourd'hui pour débattre sur la reconnaissance de l'endométriose comme un handicap, qui nous est proposé par Madame Miron du Parti Populaire. Face à une situation médicale si importante pour notre société, il est de notre devoir en tant que parlementaire de tenir un discours rationnel et ainsi de voir cette proposition comme une avancée sociale majeure. Évidemment, au-delà de la reconnaissance, je souligne ici l'engagement qui a été pris pour proposer le remboursement des frais médicaux et la mise en place d'une campagne publicitaire. En effet voyez-vous, comme bon nombre de nos concitoyens, j'ai eu besoin de me renseigner sur ce qu'était concrètement l'endométriose afin d'apposer à ce texte une vision critique.
Cependant, il est essentiel de rappeler nos valeurs et nos principes : nous ne pouvons pas soutenir une proposition de loi émanant d'un parti d'extrême droite qui, en 214, appelait à interdire la PMA ! Notre pays a besoin de telles avancées législatives, mais je suis écœuré, voire même dégouté à l'idée de me dire que cette proposition de loi n'est qu'un texte populiste, qui a pour but seul de normaliser l'extrême droite. Honte à vous Madame Miron ! Honte à votre parti pour l'emploi d'une cause juste, uniquement pour faire profiter votre image !
En tant que député de L'Alternative, nous sommes attachés à des valeurs telles que la République et les droits fondamentaux. Et de ce fait, nous ne pouvons compromettre nos valeurs. En revanche, nous reconnaissons la nécessité d'adopter ce texte pour une avancée sociale durable. C'est pourquoi, de par notre rôle de parlementaire, je viens soumettre devant cette Assemblée Nationale deux amendements : le premier a pour but de préciser la collaboration, nécessaire, entre les différents corps médicaux ; le second a pour but, quant à lui, de rappeler la nécessité pour le gouvernement de se rapprocher des associations concernées par le sujet pour la préparation de leur campagne de prévention.
Amendement 1 - Marius Delamare
L'article 5 est modifié comme suit :
Les travailleurs handicapés reconnus en raison de l'endométriose bénéficient d'un suivi médical régulier, assuré par des professionnels de la santé spécialisés dans la prise en charge de cette pathologie, en collaboration avec le médecin traitant et la médecine du travail. Le suivi médical a pour objectif d'évaluer l'évolution de la santé des travailleurs handicapés et d'adapter, le cas échéant, les mesures d'accompagnement et d'adaptation nécessaires à leur maintien en emploi.
Amendement 2 - Marius Delamare
L'article 6 est modifié comme suit :
Le Gouvernement met en œuvre des campagnes de sensibilisation du public visant à informer la population sur l'endométriose en tant qu'affection de longue durée et sur les droits des personnes affectées. Ces campagnes ont pour objectif de lutter contre la stigmatisation associée à l'endométriose et d'encourager la compréhension et le soutien de la société envers les personnes touchées.
Toute campagne de sensibilisation doit faire l'objet d'une collaboration avec les associations de patients et les groupes de soutien pour garantir l'exactitude et la pertinence des informations diffusées.
Dans le contexte où ce texte nous est présenté, nous avons décidé de ne pas donner de consignes de vote à nos députés, les appelant néanmoins à la responsabilité et à la vigilance. À titre personnel, je voterai blanc afin d'affirmer mon refus de soutenir un processus de normalisation orchestré par l'extrême droite au dépend d'une avancée sociale majeure
Soyons unis dans la défense de nos valeurs, tout en travaillant, en débattant, en amendant et en votant chaque texte pour le bien-être de nos concitoyens.
Je vous remercie.