Madame la Présidente de l’Assemblée Nationale,
Messieurs et mesdames les députés,
Il y a déjà presque quinze ans que la guerre en Oxanna s’est achevée. Quinze longues années durant lesquelles les politiciens qui se sont succédés à la tête de notre pays n’ont pas daigné s’intéresser à ceux qui ont gagner ce conflit. Coupable d’aveuglement et d’ingratitude, ils ont passé sous silence ceux qui sont revenus changés à jamais, et ceux qui ne reviendront jamais. A l’exception de quelques fleurs sur les tombes de nos soldats et de quelques mots de compassion lors des commémorations officielles, qu’ont fais les gouvernements Edouard, Altmann et Bernard-Cordonnier pour nos anciens combattants ? Quatre lettres: rien. Rien que le mépris du silence, le rejet de la douleur et le crime de l’inaction. Pathétique.
Comment un pays qui prétend défendre militairement ses valeurs dans le monde entier peux t’il ainsi ignorer ses propres soldats revenus au pays ? C’est une situation absurde, qu’il nous convient de changer. En tant que groupe membre de la représentation nationale, le Parti Populaire que j’ai l’honneur de représenter a décidé d’enfin se saisir de la question à l’occasion de l’intégration du territoire de Barbenis dans notre République, qui remet enfin cette question au cœur du débat public.
Cette proposition de loi sanctifie en premier lieu le rôle essentiel joué par nos soldats dans la défense de la paix et de la République. C’est un acte symbolique fort, qui vise à permettre à la Chambre de se prononcer enfin en faveur de la reconnaissance de nos anciens combattants. Elle permettrait de rappeler, certes de façon retardée, que notre Parlement n’est pas totalement aveugle aux conséquences des guerres qu’ont lancé nos élites politiques qui y restent tranquillement assise, à siroter leur café tandis que l’on meurt à l’étranger.
Les autres articles permettent d'offrir une compensation financière adaptée à nos héros et à nos blessés, et un accompagnement psychologique et social leur permettant une réinsertion complète dans la société. Nous ne pouvons les abandonner, eux qui ont tant servi notre patrie: alors, j'invite dans un sursaut inespéré de noblesse cette assemblée à adopter notre proposition de loi.