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Intervention télévisée et radiodiffusée du président de la République

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Jérôme Plassel
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Enregistré le : jeu. 28 févr. 2019 17:01
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ven. 16 août 2019 20:06

Il était 20 heures, et Jérôme Plassel allait apparaître sur la plupart des télévisions du pays. Après l'accident vasculaire cérébral, qui l'avait touché en début de semaine, il s'agirait de sa première apparition publique. Le programme était chargé : il devait revenir sur cet événement, mais aussi sur le bilan de l'ensemble de son mandat présidentiel, et, enfin, sur une annonce que tous ceux qui s'intéressaient un tant soit peu à la politique attendaient : serait-il candidat à sa propre succession ?

Plusieurs chaînes de télévision et de radio avaient entamé des éditions spéciales consacrées aux révélations qui allaient sortir de cette intervention directe avec les Ostariens.

Le président de la République était assis au bureau consacré aux annonces télévisées, sur sa chaise habituelle, avec un air qu'il voulait le plus digne et solennel possible, les mains posées sur la table. On lui fit un signe : c'était à lui de jouer.


Jérôme Plassel : Mes chers compatriotes,

Comme vous le savez, j'ai été victime, ce lundi, d'un accident vasculaire cérébral. Suite à l'inquiétude montée parmi nombre d'entre vous par rapport à mon état de santé, j'ai considéré comme indispensable de me présenter devant vous, ce soir, pour vous l'expliquer et pour mettre un terme aux spéculations qui circulent. Grâce au travail admirable du personnel de santé, j'ai pu récupérer rapidement de cet événement. Des examens ont pu révéler que je ne garderai aucune séquelle, si ce n'est une assistance temporaire dans mes déplacements.
J'exercerai donc jusqu'à la fin de mon mandat les responsabilités que vous m'avez confiées, avec le même dévouement et la même détermination qu'auparavant, pour rendre notre pays plus fort.


Cela fait désormais trois ans que vous avez choisi une certaine idée d'Ostaria. J'aimerais donc, devant vous, présenter le bilan de ce mandat, à un an de son échéance.

Pour commencer, nous avons réaffirmé les droits et libertés qui font la fierté de notre pays, tout en les encadrant nécessairement pour qu'ils n'empiètent pas sur les droits des autres. Ainsi, nous avons ancré dans la loi la liberté de la presse, avons créé une véritable structure de médias publics proposant un divertissement et une information à tous, mais aussi l'Agence de l'Information Ostarienne, afin d'éviter autant que possible la propagation de fausses informations.

La réorganisation des forces armées ostariennes a été l'une de nos priorités. Elle a permis de redonner à notre nation une force de dissuasion et une capacité à réagir face à tout trouble tels que ceux dont nous ne nous souvenons que trop bien. Nous avons eu l'ambition de redorer le blason de l'armée, et nous sommes désormais fiers de nos militaires qui œuvrent avec toujours plus d'efficacité à faire d'Ostaria un pays plus sûr qu'il ne l'a jamais été.

Puis nous avons mis en place un point capital de nos institutions, les diplômes du Baccalauréat et du Certificat d'Études Professionnelles, qui signifient la fin du cycle secondaire et la transition, selon le cas, avec le milieu professionnel, ou l'enseignement supérieur. Dans la même lignée d'offrir à nos enfants une instruction qui brille dans le monde, nous avons créé l'Université Nationale d'Ostaria, une institution qui, aussi bien par ses Écoles Pratiques que par ses Facultés, assure à nos enfants un avenir de choix dans notre société.

Mais nous avons également voulu aider du mieux que possible les personnes dans le besoin à retrouver une place décente dans la société, que ce soit les personnes âgées qui ont durement travaillé toute leur vie, dont nous avons doublé la pension de retraite, ou les parents qui ont vu leur allocation familiale triplée, afin qu'ils puissent subvenir sans difficulté aux besoins de leurs enfants.

À l'international, nous avons enfin donné une place importante à Ostaria, en renforçant ses relations avec ses vrais alliés, et particulièrement en fondant une alliance durable, l'Entente des Nations, qui permettra à notre pays de faire valoir ses intérêts avec une grande force. C'était un point primordial durant la campagne présidentielle : rendre Ostaria plus forte. Et force est de constater qu'elle l'est devenue.

En ce moment-même, l'Assemblée Nationale discute de l'instauration d'une mesure éminemment importante : un code du travail. Par là, nous assurerons une protection aux salariés : un salaire minimum pour éviter le travail précaire, la reconnaissance du droit syndical pour leur permettre de participer à la prise des décisions dans leur entreprise, mais aussi des indemnités de licenciement pour leur permettre de faire face aux pires situations. Ce sont des avancées sociales dont nous pourrons être fiers, une fois qu'elles seront finalement en vigueur.

Je ne doute pas des nombreuses réussites que le gouvernement et moi-même avant entreprises ; je ne doute pas d'avoir rempli jusque là mon devoir à votre égard en tant que plus haut représentant de l'État. C'est pourquoi j'essaie d'analyser la situation de la façon la plus objective possible, en ayant toujours comme unique but l'intérêt de la Nation. Ainsi, ma décision quant à ma candidature à la prochaine élection présidentielle n'est pas encore prise, et je l'annoncerai dans les prochains jours. Quoi qu'il en soit, je garderai le cap jusqu'à la fin de mon mandat.

Vive la République, vive Ostaria.

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